Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: me against the devil |ft Izzy Sam 30 Mar 2019 - 13:42
me against the devil
Il a cessé d'écouter le moment où on lui disait d'aller sur scène. C'était devenu une routine, un automatisme. Les danseuses libéraient l'espace dans une danse qui suffisait à faire bander n'importe quel vieux pervers dans la salle. S'ensuivait l'équipe technique qui faisait glisser sur le plateau de bois la roue du lanceur de couteaux, qui arrivait solennellement au bras de son assistante. Trop maquillé et serré dans son costume burlesque, il sourit au public installé autour des tables, fumant suffisamment dans la pièce pour créer un nuage de fumée naturelle. La musique changeait tandis que la rousse se mouvait sensuellement jusqu'à la roue, non sans envoyer des clins d'oeil et des baisers dans le vide. Le lanceur de couteaux est, parallèlement à cette femme aux courbes chaleureuse, d'une justesse et d'une froideur à hérisser les poils de votre échine. Son regard glacé parcourt la salle sans voir les spectateurs, son esprit se focalisant déjà sur le travail minutieux qu'il va accomplir, car bien qu'il ait réalisé ce numéro des milliers de fois, il reste toujours millième de chances qu'il se rate. Il retire alors ses gants et les lance au hasard à travers la salle pour que bon lui semble récupère le présent. Dos droit, il s'empare d'une lame qu'il lèche de manière provocatrice avant de découper une pomme en deux pour prouver l'efficacité et la dangerosité de l'exercice. Il croque dans la pomme, la repose et s'essuie furieusement la bouche avant de venir attacher son assistante sur la roue, couteau bloqué dans les dents. Il lui caresse la joue, place ses doigts son son menton avant de s'éloigner. A distance raisonnable, d'abord, il exécute les premiers gestes comme un chirurgien opérerait un patient du cœur. Au loin, il lui semble entendre des applaudissements, des chuchotements, des soupirs et des exclamations. Les lumières dansent devant ses yeux tandis que la musique devient de plus en plus nerveuse à mesure que le numéro suit son cours. C'est bientôt le final, et il sait qu'il tient déjà en haleine la moitié de la salle. Il a tout pensé dans les moindres détails pour que ce soit le cas. La position de son matériel et des deux êtres sur la scène, les couleurs censées l'illuminer, l'ambiance plus sombre en parallèle dans la foule. Les gestes à exécuter, et le regard qu'il a à poser sur Pia pour ne pas éveiller les soupçons. De son côté, elle sait exactement ce qu'elle a à faire : continuer à sourire et à charmer la foule, malgré elle. Et ce, bien qu'elle frôle la mort à chaque seconde. Pourtant, comme toujours, tout se passe bien jusqu'à la dernière seconde du spectacle. Sacha est fier de lui, et de son assistante à qui il tient la main pour saluer la salle. C'est à cet instant précis que la pression et l'adrénaline décident toujours de redescendre alors qu'il n'a pas ouvert la bouche une seule fois depuis le début du show. C'est aussi un point du spectacle qui a été pensé : s'il se tait, jette seulement des regards, il parait plus fou et plus attrayant qu'un magicien qui ne peut pas s'empêcher d'ouvrir la bouche. Il sourit un peu plus sincèrement lorsqu'il voit des sourires ravis et quelques applaudissements alors qu'un présentateur parle dans son dos pour le remercier, et convier cette fois les danseuses à revenir sur scène le temps de changer de décor. Il quitte ainsi les spectateurs pour aller gagner les loges. Sauf que ce soir, comme pratiquement tous les soirs de la semaine il refuse de s'enfermer. Il y a encore quelques numéros après lui et il a terriblement envie de voir les paillettes et les sequins des danseuses claquer sur leurs cuisses charnues. Le burlesque a tendance à remuer la pointe d'excitation qui ne quitte jamais vraiment ses veines. Alors, il dévie son chemin. Après avoir discuté quelques secondes avec son assistante, qui aurait probablement voulu qu'il la prenne immédiatement dans la loge, il la quitte. Dans la salle, il jette un rapide coup d'oeil aux tables. Il repère l'un de ses collègues installés à une table près d'une jeune femme. Une blonde, qui lui semble assez jeune. Il ne sait pas pourquoi il s'approche comme une vipère de sa proie mais il le fait, et convient son collègue à lui laisser la place. Ce dernier s'exécute, sûrement parce que les lames de Sacha lui font suffisamment peur pour qu'il ne veuille pas risquer sa vie. Il a le goût du risque, Sacha. Il se fout bien de ce que les gens veulent, il se fout même du raisonnable. Il fait ce qu'il veut. Alors, il recule un peu la chaise et tend les jambes pour poser ses pieds sur la table tandis qu'il tend la main pour attraper une coupe de champagne sur le plateau d'une serveuse passant dans la salle. Puis, il pose son regard sur la blonde, comme s'il venait de décider d'enfin lui porter un peu d'attention. « Bonsoir. » Première tentative d'engager une conversation et ce, bien que des regards étranges se soient posés sur lui à son passage. Parce qu'il se permet d'agir comme il le souhaite sur son lieu de travail, et que, de toute façon, personne n'oserait lui barrer la route. « J'espère que tu as apprécié le show. » Il porte la coupe de champagne à ses lèvres pour en tirer une gorgée, avant de se lécher instinctivement les lèvres pour ne pas en perdre une goutte. Qu'elle ait apprécié ou non, dans tous les cas, il s'en moque. C'est juste pour avoir une excuse de l'avoir abordée sans raison au milieu de la salle après avoir dégagé sans honte l'un de ses collègues. Et puis, il était intrigué, car elle ne ressemblait en rien à toutes les personnes installées dans la salle. Si elle n'est pas une habituée, qui est-elle ?
Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Sam 30 Mar 2019 - 15:01
L’attrait des paillettes, du cirque en général t’avait attiré dans cette folle soirée qui s’annonçait. Lassée de la vie quotidienne, tu avais envie ce soir de changer tes occupations pour trouver un nouveau passe-temps. Prise par le magasine qui te demandait de travailler d’arrache-pied sur les nouvelles collections de grandes maison, et par le blog que tu essayais tant bien que mal de porter toujours à jour, tu étais soulée de cette pression que tu ne mettais à toi-même pour pas grand chose. Mais tu voulais réussir, montrer à ton paternel que tu pouvais vivre sans lui en usant de tes propres moyens. Il avait réussi à détruire ta vie à ce moment où il t’avait forcé à quitter une relation amoureuse qui ne te faisait que du bien et dans laquelle tu étais épanouie. Maintenant, tu airais dans les rues de Bowen telle une âme en peine qui ne savait plus quoi faire de sa vie. Même si tu trouvais quand même le moyen de sortir à droite et à gauche pour te vider la tête. Mais on te reconnaissait souvent, de part ce bleu dans tes yeux qui rappelait énormément M. Jones. Loin de tout, et loin des regards incessant que les gens pouvaient poser sur toi, tu avais choisi de faire une virée au cabaret delirium. Jamais tu n’avais mis un pieds dans ce genre d’endroit, ce n’était pas de ton rang. Mais ce soir, tu voulais faire quelque chose d’insensé. Alors tu avais pris place, dans les gradins afin de pouvoir admirer ce spectacle.
Venue seule, tu observais chaque instant sans être dérangé par quelqu’un d’autre. La vue était surprenante. Les danseuses qui mouvaient leur corps au rythme de la musique, les différents numéros qui s’enchaînaient à une vitesse sans nom. Mais un show t’intrigua plus que les autres. Ce numéro de lanceur de couteaux. L’homme qui était sur scène émanait une prestance sans nom, et avait une concentration hors pair. Il était intriguant à regarder, et tu étais fascinée par ce que tu voyais. Tu n’osais pas le lâcher du regard, pendant ces minutes qui te parurent une éternité. Il avait cette dextérité et cette attention qui était sans failles.
A la fin du spectacle que t’avais offert le cabaret, tu étais resté non loin de cet endroit et tu commençais à discuter avec un homme qui faisait parti du cabaret. Lucky for you, on ne te reconnaissait pas dans cet endroit. Alors tu pouvais vraiment être toi, sans qu’on vienne te juger. Mais tu sortais du lot, car tu ne ressemblais en rien aux personnes assises à la place des spectateurs. Tu ne parlais pas beaucoup, mais tu écoutais ce jeune homme en sirotant une coupe de champagne qu’on t’avait apporté. Mais quelques minutes plus tard, c’était le fameux lanceur de couteaux qui vint à ta rencontre, prenant place à côté de toi là où son collègue se situait avant. « Bonsoir » répondis-tu d’une voix neutre, en portant la coupe à tes lèvres. Il s’assit confortablement prêt de toi et tu le regardais faire sans broncher. Le jeune homme attrapait une coupe de champagne à la volée sur un plateau, ce qui te fit sourire de voir comment il était à l’aise dans cet environnement. « C’est la première fois que je viens ici » dis-tu simplement au jeune homme. « J’ai beaucoup aimé, surtout ton numéro, bravo » répondis-tu pour donner ton avis sur le spectacle que tu venais de voir. Ta coupe à tes lèvres, tu avalais une gorgée en observant du coin de l’oeil ce garçon si énigmatique.
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Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Sam 30 Mar 2019 - 15:46
me against the devil
Ils sont loin de se fondre dans la masse, tous les deux. Chacun dans leur milieu social semblait se démarquer. L'une par sa prestance et sa grâce naturelle, l'autre par son look différent et son mental perdu dans une nappe de ténèbres. Comme l'ombre et la lumière, les deux êtres ont fini par se rencontrer et se font désormais face, se jaugeant, et pourquoi pas, s'admirant. « Ah oui ? Quel dommage. » Il feint l'indifférence quelques secondes, mais son visage finit par afficher un sourire presque amusé au coin de ses lippes. C'était tout sauf dommage, en vérité. C'était justement parce qu'il ne l'avait jamais vue ici et qu'elle ne ressemblait à aucune autre spectatrice qu'il était venu à sa rencontre sans même se poser de questions. En revanche, son esprit lui jouait des tours et lui donnait même l'impression qu'il avait déjà croisé son regard. Étrange sensation humaine qui pouvait frustrer n'importe qui en une fraction de seconde. « Je te remercie. Toi, tu es une femme de goût, je me trompe ? » Le terme est probablement le plus mal choisi. Il restait dans le flou volontairement, pour essayer de déterminer qui était la femme en face de lui. Elle paraissait si douce, aussi bien de caractère que de peau, mais Sacha avait compris depuis le temps qu'il ne fallait pas se fier à ses premières intuitions. Elle pouvait le surprendre. Qui sait, une lionne assez sauvage pourrait sommeiller au fond d'elle. Si c'était le cas, il allait tout faire pour essayer de la réveiller. Parce qu'une femme calme n'est qu'une femme au potentiel inexploité, et qu'il détestait les domaines de ce type. Et tandis qu'elle porte la coupe à ses lèvres, il attarde une seconde son regard sur sa bouche, puis glisser jusqu'à sa gorge et son corps tout entier dans le plus grand des silences, parce que tout oeuvre d'art mérite d'être contemplée de la sorte. Or, il détourne son regard quand quelques danseuses se mettent à onduler dans la salle autour des spectateurs, et l'ambiance semble soudainement se réchauffer autour d'eux. Les hommes sont sous le charme et semblent redevenir des bêtes face à ces sublimes créatures. Les femmes aussi, sont charmées à leur manière, mais ces danses n'étant pas pour elles, elles restent juste passives. Sacha ne fait pas exception à la règle, bien qu'il ait l'habitude du numéro. Il repose sa coupe sur la table et relève la tête quand une main se pose sur son épaule. La danse laisse son regard surpris planer quelques instants sur la blonde aux côtés de Sacha, comme si elle avait compris quelque chose que lui-même ne pouvait pas voir. Il la sent plus fébrile que d'habitude et hausse un sourcil, mais la danseuse reste professionnelle malgré tout et continue son petit numéro, agitant son fessier sous les yeux de qui le souhaitait. Elle finit par délaisser le lanceur de couteaux qui reporta à nouveau son attention sur la belle inconnue. Grand sourire aux lèvres, les yeux ravivés par une lueur féline, il hausse les épaules comme si ce qu'il venait de se passer était la chose la plus normale du monde. « Où en étions-nous ? » Demande-t-il tout de même pour s'assurer qu'il a à nouveau toute son attention. Il sort un paquet de cigarette de la poche de son smoking exubérant, et l'allume avant de la porter aux bouts des lèvres, soupir satisfait s'y échappant. Ce cancer en boîte est devenu son meilleur allié, après les shows lorsqu'il ne se précipitait pas dans les délices du sexe. « Tu dois savoir qui je suis mais je ne sais pas qui tu es. Puis-je le savoir ? » Se comporter avec autant de manières ne lui ressemble pas. Pourtant, il ne peut pas s'en empêcher, à croire que cette demoiselle a une certaine influence sur lui. Une fois n'est pas coutume, il sent que c'est plus prudent pour lui d'être patient et d'avancer en mettant un pied l'un devant l'autre tranquillement. Ensuite, et seulement ensuite, il pourra se permettre un peu plus de fantaisie dans ses propos.
Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Dim 31 Mar 2019 - 1:22
Cette soirée avait bien commencé. Le spectacle que tu avais observé tout du long t’avait étrangement plus. D’habitude, c’était plus de la danse classique ou contemporaine que tu voyais en spectacle. Merci les parents. Mais tu avais envie de changement, comme pour montrer qu’une Jones pouvait faire des choses autre que celles que son père lui dictait. C’était ta manière à toi de te rebeller envers la société. Même si tu étais arrivé dans une robe noire, cintrée, qui mettait tes formes en valeurs. Accompagné de tes éternels talons aiguilles, avec lesquels tu marchais avec une aisance déconcertante. Ta première fois au cabaret delirium était fort agréable, et tu avais adoré chaque tableau qu’il avait pu te proposer. Mais ce garçon énigmatique qui lançait des couteaux t’avait le plus plu. Alors lorsqu’il avait prit place près de toi, tu en étais grandement ravie. Sans attendre, il avait engagé la conversation avec toi, alors que tu étais de base entrain de parler avec un collègue à lui qu’il avait fait fuir d’un simple regard. « Je n’en avais jamais eu l’occasion, je trouve aussi que c’est dommage » répondis-tu au jeune homme en lui glissant un sourire. C’était différent de ton quotidien et étrangement ça te plaisait. Il semblait si différent de toi, et c’est ça qui t’attirait chez lui, à poursuivre la conversation sans attendre. Tu t’étais démarqué du lot des spectateurs, et tu le savais. Mais tu n’avais pas fais exprès. Après tout, tu n’avais pas l’habitude de ce genre de soirée. Isaac n’avait pas voulu t’accompagner, et Blue était occupé entrain de vaquer à d’autres occupations. Alors tu t’étais résignée à venir seule ce soir. Et ce n’était pas un si mauvais chose, au final. A sa remarque, tu ris légèrement, cachée derrière ton verre. « On me le dit souvent » avouas-tu avant de laisser échapper un léger rire à la fin de ta phrase. Tu avais toujours été réservée, et ça depuis l’enfance. Sauf lorsqu’il s’agissait de faire la fête avec tes copines, là tu étais la plus délurée de toutes. Du coin de l’oeil, tu observais le jeune homme tout en buvant ta coupe de champagne. Il était entrain de t’analyser sous toutes tes coutures. Mais tu n’allais pas le blâmer, parce que tu faisais de même à ce moment même. Malgré les artifices qu’il portait sur lui, le brun semblait quand même dans son élément. Une danseuse tapa l’épaule de ton interlocuteur, elle semblait perdue. Et il laissa trainer son regard sur elle comme s’il essayait de deviner ce qu’elle voulait lui faire comprendre. Mais après quelques secondes d’inattention, le garçon reposa un regard sur toi. « Tu étais entrain de dire que j’étais une femme de goût, et j’aimais bien ça » répondis-tu au brun en posant ton verre sur la table devant vous. Il alluma une cigarette devant toi, commençant à inhaler la nicotine à l’intérieur de celle-ci. De ton côté, il était rare que tu t’en grilles un. D’énervement ou bien remplie d’alcool, tu le faisait de temps à autre mais cela restait occasionnel. « Sacha, d’après ce que j’ai entendu. C’est bien ça ? » demandas-tu innocemment à cet homme en posant ton coude sur la table et en mettant ta tête dans ta main. « Je m’appelle Isa… Izzy, appelles-moi Izzy » répondis-tu simplement. Tu détestais te présenter avec ton prénom complet, alors autant la faire courte. Après tout, tout le monde t’appeler ainsi désormais, et il n’allait pas déroger à la règle.
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Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Dim 31 Mar 2019 - 10:24
me against the devil
Maintenant qu'elle avait mis un pied ici, peut-être allait-elle s'embourber. La première fois, c'était toujours assez unique, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. La seconde, probablement la pire de toutes. Et puis, au fur et à mesure, on ne distingue plus ce qui est bien de ce qui ne l'est pas, et on s'enfonce sans le savoir dans les travers jamais exploités. Quand on vient d'un milieu différent, c'est encore pire. Suffit d'avoir une bonne raison pour se laisser entraîner, et il a l'intime conviction que ça pourrait être le cas, pour elle. Parce qu'il en a croisées, des filles d'ici et d'ailleurs, et qu'il n'a jamais été l'homme de la situation. Au lieu de leur dire de s'éloigner, de faire gaffe à ce à quoi elles avaient à faire, ils les entraînait dans ses pires conneries, avant de les jeter. Il sait qu'il pourrait faire pareil avec elle, et il s'en fout. Parce que c'est ce qu'il est, c'est plus fort que lui. On a bien essayé de le faire changer, mais y'a du sang de Kheinov qui coule en lui. Il peut pas lutter contre, même s'il en rêve. « Elles aiment toutes quand je dis ça. » Qu'il lance sans retenue alors qu'il a déjà la cigarette à la bouche. Qu'elle pense ce qu'il veut. Il ne lui a fallu que quelques secondes pour oublier le passage de la danseuse, et il s'en réjouit. Ainsi, son imagination et son train de vie ne sont en rien perturbés, et il peut continuer à converser avec la belle blonde, bien qu'il trouve la discussion bien trop banale à son goût. « Oui, c'est ça. Isa ? Isa-quoi ? » Il fronce les sourcils, la mine intriguée. Il n'allait certainement pas l'appeler Izzy, désormais. Elle avait commencé sa phrase et l'avait suspendue dans les airs pile au moment où il aurait voulu connaître la suite. Elle a réussi à le faire s'arrêter sur ce petit détail, et désormais, il s'y focalisera. Parce qu'il est comme ça, Sacha, il aime faire chier son monde, il a ses propres règles pour ça. Et aussi parce qu'il sait qu'il y a un truc dans sa tête qui va pas, et ça aide pas à agir comme tout le monde, à écouter les ordres et les recracher sans broncher. Alors, il se décide à faire comme elle. Il repose les pieds à terre, vient poser ses coudes sur la table pour se pencher vers elle, tandis que la cigarette continue à se consumer aussi lentement que le temps. « Est-ce que tu aurais envie de voir l'envers du décor, Isa ? » La voix suave qui glisse de ses lèvres n'est pas contrôlée. Il a perdu le contrôle y'a déjà des années, et ça lui va bien. Il espère juste qu'il la fera pas fuir, et qu'elle a le goût du risque. Lui aussi, il l'a, quand il propose ça. Parce qu'il n'y a que des hyènes qui circulent dans les couloirs, et qu'il est loin d'être le pire. Si son assistante se pointe alors qu'il est avec une autre nana, ça risque de partir en couilles. Il sait pas qui serait le plus gêné des trois, dans une telle situation. Pourtant, y'a quelque chose dans le fond de son regard qui dit qu'il n'en a plus rien à foutre. Il venait de trouver une nana digne d'intérêt, et il avait envie qu'elle puisse l'occuper un temps. Quand il en aurait marre, il la laisserait repartir. Mais avant ça, il devait savoir autre chose : à quel point avait-elle adoré son numéro ? Sourire en coin, il plonge la main dans sa poche de smoking dans lequel il avait gardé l'une de ses lames de spectacle. Regard brillant, il la pose entre eux avant d'écraser la cigarette dans le cendrier. Il se redresse ensuite légèrement pour venir caresser sa joue, laissant ensuite ses doigts glisser sous son menton pour avoir le plaisir de mieux observer son regard presque innocent. Puis il approche ses lèvres de son oreille pour venir murmurer. « Ce n'est qu'un échantillon de tout ce que tu pourrais voir. » Elle pouvait s'imaginer tous les contextes possibles pour ces propos, il s'en moquait. Déposant un baiser suave sur la joue qui ne lui ressemblait pas, il finit par se lever, reprenant la lame pour la ranger avant qu'une catastrophe ne se produise. Il présenta ensuite son bras à Izzy, grand sourire amusé aux lèvres. Il allait faire en sorte que cette première soirée au cabaret reste gravée dans sa mémoire un bon moment.
Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Lun 1 Avr 2019 - 0:42
C’était totalement de l’aventure. Jusqu’à la fin du show, même. Cet homme te paraissait si intriguant mais si fascinant. La manière dont son collègue avait fuit la table était déconcertante. Mais cela ne t’avait pas dérangé tant que ça, puisque sa présence était agréable. Il était si différent de toi. Ton côté guindé était toujours là, tandis que ce garçon était plus rock’n’roll avec ces tatouages et son costume de scène. Alors que tu étais entrain de siroter ta coupe, le brun était entrain de te donner un compliment que tu avais accepté. Mais il avait généralisé ça avec toutes les femmes. Tu arquais un sourcil, mais tu ne relevais pas la phrase du lanceur de couteaux. C’était pas forcément sympa à attendre, tu faisais partie d’une globalité de femme. Alors tu avais seulement haussé les épaules à cette entente. Alors que tu allais énoncer ton prénom complet, tu te braquais et tu te stoppais net. Tu détestais ce prénom, même si au final, il n’était pas si moche. Mais ça te rappelait ton père et ses « Isabella Hannah Jones, viens donc ici » et tu ne les aimais pas trop. Sacha voulait savoir ce que c’était. Tu ne pourrais pas le cacher longtemps alors tu allais lui dire. En balayant tes cheveux blonds dans ton dos, tu baissais les yeux vers ta coupe. « Isabella, mon prénom est Isabella » répondis-tu au jeune homme toujours le regard plongé dans le champagne qui pétillait dans la coupe. Lorsque tu te présentais, tu faisais toujours attention habituellement, alors que là, tu avais été troublée et perturbée par cet homme. Ca n’arrivait jamais, mais là, tu ne savais pas pourquoi tu avais tiqué un instant. Relevant le regard vers l’homme du cabaret, il te proposa d’aller voir l’envers du décor du cabaret. Pourquoi pas ? Après tout, tu n’étais pas du tout de ce monde là. Tes paillettes à toi se trouvaient dans les galas, dans les rallyes ou bien dans les shooting photo. Visiter un cabaret serait surement très agréable à voir. « Je ne dis pas non » dis-tu avec un sourire en coin à Sacha, le regard plongé dans le sien. Enigmatique, c’était le mot qui lui correspondait le mieux. Et c’est ça qui voulait te faire creuser plus dans ce garçon qui avait proposé cette escapade en dehors de la salle où vous vous trouviez. Cette voix t’avait charmé, sans trop savoir pourquoi. Il avait l’air d’être ton opposé, quelqu’un que tu n’aurais jamais pu rencontrer si tu étais resté dans ta prison dorée dans la maison des Jones. Et tu aimais bien ça. Il s’approchait dangereusement de ton visage, sa main délicatement posée sur ta joue ce qui laissa place à un frisson qui parcouru toute ton échine avant de disparaître. Le brun attrapa ton menton et glissa quelques mots. « J’ai hâte de voir la totalité alors » répondis-tu en glissant ses mots à son oreille juste après lui. Ton sourire n’avait pas disparu de ton visage. Lorsqu’il embrassa ta joue, tu fermais les yeux profitant de l’instant. C’était si étrange, tu venais de rencontrer cet homme et il y avait déjà cette alchimie entre vous. En se levant, le garçon te proposa son bras. Alors tu te levais de ton tabouret, et tu vins attraper son bras en t’agrippant comme il le fallait. « On commence par quoi ? » demandas-tu au jeune homme avec un regard posé sur lui. Il était beaucoup plus grand que toi, même si tu n’étais la plus petite des femmes.
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Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Lun 1 Avr 2019 - 18:39
me against the devil
Il est plus que satisfait d'avoir réussi à la pousser à avouer son véritable nom. Il lui semble le connaître, mais n'étant pas sûr de grand chose ce soir, il préfère ne pas prendre de risques et se taire. Si ça se trouve, l'impression de la connaître n'est que le fruit de son imagination, ou peut-être même a-t-elle menti sur le fait qu'elle soit déjà venue ici. Dans tous les cas, entendre Isabella lui fait chaud au cœur. Il le reviendra, c'est certain. Parce que ce prénom lui semble avoir des consonances chaleureuses qu'il n'y a pas dans les prénoms de son pays natal. Désormais, il ne pourra plus l'appeler Izzy, comme tout le monde doit le faire, trouvant adorable de donner des surnoms à tout le monde. D'ailleurs, il n'arrête pas de répéter ce prénom dans son esprit, comme une goutte d'eau glisserait inlassablement et à l'infini sur une feuille d'arbre après des pluies torrentielles. Il hoche la tête, avant d'en arriver à sa proposition plus qu'original. Le fait qu'elle accepte le réjouit autant que le fait qu'elle vienne glisser ces mots à ses oreilles. Il avait alors la sensation qu'une certaine proximité s'était installée entre eux, et bon sang qu'il aimait quand les choses étaient intimes. Ne disant rien, il se redressa avant de l'entraîner vers la porte des coulisses, se moquant bien des regards de potentiels collègues ou spectateurs qui avaient pris l'habitude de toujours prendre ce chemin en étant accompagné. Et au même moment, comme on saluerait l'arrivée d'un couple royal, la foule applaudit pour féliciter le numéro achevé des danseuses. Bruit qui s'éteint lorsque les portes à double battant se ferment derrière le duo, désormais victime du brouhaha des artistes en train de se préparer pour le final de la soirée. Les ignorant, le tatoué poursuit sa route dans les sinueux couloirs, jetant des hochements de tête à ses collègues qui passaient par là. Il dépassa la salle où tout le monde s'affairait, et s'engouffra derrière une nouvelle porte. La lumière s'alluma quand la porte claqua, et Sacha glissa une main dans le dos d'Isa pour l'inciter à avancer. Lui aussi, avança à son tour vers les nombreux vêtements qu'il caressa du bout des doigts. « Je commence par la salle des costumes, ensuite, je pourrais te montrer les loges, si tu le souhaites. » lance-t-il, sourire malsain aux lèvres malgré lui, rattrapé par sa dinguerie. « J'aime cette pièce, même s'il y a parfois une ou deux personnes qui m'y surprennent. » Il s'arrête finalement devant l'un des multiples portants et porte ses doigts à une robe longue pour femme qu'il n'a jamais vu portée par quiconque pour le moment. Elle est neuve, et vient probablement tout juste de sortir du pressing. Il la retire alors de l'étal pour l'admirer, seule, et sourit. Le tissu bleu roi est si fluide qu'il l'imagine non sans mal suivre avec sensualité les courbes d'une femme, d'autant plus qu'elle semble fendue sur la cuisse gauche, et que les paillettes sur ce haut bustier avec armature rendent la robe encore plus attrayante. Il ne rêve que d'une chose : de la voir portée par une femme. Seul bémol, la fermeture invisible qui court dans le dos, du bassin au haut du dos, qui nécessite sûrement un peu d'aide pour la fermer. « Tu voudrais pas l'essayer ? » demande-t-il en se retournant vers la blonde, la robe entre les mains. Une idée aussi folle que lui, certes, puisqu'en l'occurrence, il n'est même pas sûr qu'il ait le droit de toucher ce tissu. Seuls les habilleuses ont le droit de franchir la porte de la salle des costumes, afin de désenclaver la circulation dans cette pièce à peine assez grande pour tout entasser. Sauf que Sacha, il fait ici comme chez lui et tout le monde s'en fout. Il fait assez peur pour que personne ne l'emmerde, et puis, du moment qu'il ne dégueulasse pas les costumes, tout va bien. Lentement, il s'approche d'Isa à qui li tend la robe, l'air d'être perdu dans ses drôles de pensées. « Je t'aiderais à la refermer. Personne ne dira rien, sois sans crainte. » susurre-t-il en se penchant en avant comme une vipère le ferait sur sa proie.
Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Mar 2 Avr 2019 - 14:08
Tu étais là à te demander au final ce qui t’avait poussé à venir dans cet endroit. Peut-être une aura qui volait que tu rencontres ce mec si bizarre, si différent de toi. Mais qui t’intriguait d’une force sans nom. Lui lâcher ton véritable prénom avait été dur, tu n’aimais pas ça. Les gens t’appelait Bella, Izzy, mais jamais Isabella tout simplement parce que tu l’interdisais à ton entourage. C’était vraiment une tare, pour toi de porter ce prénom. Même s’il est très joli. Après une proposition des plus étranges, tu avais accepté de suivre Sacha à l’intérieur du cabaret. Il fallait que tu ouvres ton esprit et ta culture à tout ça, à cet autre monde que tu n’avais jamais côtoyé de ta vie. Sans plus attendre, le russe avait tendu son bras que tu avais attrapé simplement avec un sourire. Il était légèrement plus grand que toi mais vu que tu n’étais pas non plus naine, la différence n’était pas non plus énorme. Merci les gènes des parents grands. Alors tu suivais le lanceur de couteaux à travers la salle sous une pluie d’applaudissement pour les danseuses qui venaient de terminer leurs numéros. C’était étrange comme sensation. La porte s’ouvra sur une salle avec plein de costume de scène, et tes yeux de blogueuse s’écarquillèrent. La mode, c’est ce que tu aimes le plus, et les costumes comme ceux-ci, tu adores encore plus. Alors voir ça, c’était magnifique, envoutant. « Très bien, je n’y vois pas d’inconvénient » répondis-tu au jeune homme en portant un regard bref sur lui avec un léger sourire. Ces costumes étaient tous atypiques et avaient chacun un style bien particulier. « Ces costumes sont magnifiques » dis-tu en murmurant, faisant écho aux paroles de l’homme à côté de toi. Tu analysais chaque portant, chaque robe, chaque ensemble. Jusqu’à ce que le lanceur de couteaux te montre une robe du doigt et te demandas si tu voulais bien l’essayer. Elle était magnifique, d’un bleu splendide. Mais tu n’osais pas la toucher, peut-être n’aviez-vous même pas le droit d’être ici ? « Tu crois que je peux ? » demandas-tu avec des yeux d’enfants au tatoué. Tu approchais de ce dernier, la robe entre ses mains et tu l’observais sous toutes ses coutures. Il n’y avait qu’un seul détail dérangeant : la fermeture éclair qui glissait du bas du dos jusqu’à la nuque. « D’accord » répondis-tu simplement. Tu attrapais la robe qu’il avait entre les mains pour aller dans une cabine au bout de la salle des costumes. Jamais tu n’aurais oser faire ça avant, mais pourquoi ne pas se lancer et essayer de nouvelles choses. Après avoir enfiler la robe, la fermeture éclair tombant dans ton dos, tu sortais de la cabine laissant tes affaires giser sur le sol. Tu avais juste remis tes chaussures pour paraitre légèrement plus grande. « Je crois que j’ai besoin de toi » dis-tu en te mettant dos à lui, attrapant tes cheveux pour ne pas qu’ils se coincent dans la fermeture. Tes yeux remplis de défis et de malice observait alors le brun arriver vers toi pour fermer la robe.
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Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Mar 2 Avr 2019 - 18:27
me against the devil
Il aurait été déçu qu'elle refuse cette possibilité. Il n'est même pas surpris quand elle lui demande si la proposition qu'il lui a faite est envisageable. Sourcil relevé, il répond d'un air amusé : « Si t'es avec moi, personne ne te l'empêchera. Ils ont trop peur de m'approcher. » Tu devrais, toi aussi, murmure une voix dans son esprit. La seule voix qu'il faisait toujours taire, parce qu'elle le faisait culpabiliser. Sur ce qu'il est, sur ce qu'il a fait par le passé, et sur ce que son père a bien pu lui transmettre en plus des gènes. Des détails qu'elle ignore et qui la feraient probablement fuir s'il osait lui en parler. Rares étaient les personnes au courant, d'ailleurs, et cette demoiselle ne le serait sûrement jamais, ou tout du moins, c'est ce qu'il imagine. Sauf qu'il n'a rien à dire. Parce qu'elle part déjà vers les cabines et qu'en attendait, il retire sa veste de smoking sous laquelle une chemise blanche se cache. Chemise qu'il avait noyé dans sa propre sueur avec le spectateur, cette même sueur qui perlait alors sur son front, lui donnant furieusement envie d'aller se glisser sous la douche. Malheureusement, ou heureusement, suivant le point de vue que l'on arborait, il devrait attendre qu'Isa ne soit plus de sa compagnie pour y aller, bien qu'il aurait pu aisément lui proposer de le rejoindre sans que cela ne choque personne. Sacha reste Sacha, avec ses peurs, ses doutes, ses excès de colère mais encore plus avec son instinct sexuel et violent qu'il ne parvenait pas à estomper, et qui semblait être toujours un peu plus à son apogée après les show qu'avant, comme si l'adrénaline et la tension se relâchaient enfin, lui permettant donc de penser à lui et de se laisser aller jusqu'à l'épuisement. « D'habitude on me demande plutôt de l'aide pour les retirer. » Glisse-t-il sans réfléchir alors qu'il se rapproche, admirant déjà les courbes que lui donnaient cette robe. Désormais, elle ressemble bien plus aux femmes qu'il croisait ici. Ces femmes extravagantes, qui n'avaient peur de rien, et qui accompagnaient surtout leur mari de peur qu'il ne finisse par proposer une soirée érotique à l'une des danseuses. Et lui, il se surprend à trouver ça joli. Dans le fond de son regard, y'a quelque chose qui luit. Bon sang que ça lui plaît, d'assister à un tel spectacle. Alors, placé ainsi derrière elle, il pose une main sur sa hanche tandis que l'autre vient remonter la fermeture pour emprisonner son dos pâle. Refusant pourtant qu'elle fuit, il s'approche à nouveau, plaquant son torse contre le dos de la brune, et attrape son autre hanche de sa main libre. Il laisse cette dernière glisser jusqu'à son ventre avant de pencher la tête jusqu'à son oreille. Son souffle chaud s'étale sur la peau de la blonde, dont il ne peut s'empêcher d'admirer les formes de sa position. « Qu'est-ce qu'une sublime créature comme toi fait dans la vie, Isabella ? » La curiosité le frappe de plein fouet. Il ferme les yeux pour humer le parfum de sa peau et de ses cheveux tandis que son corps se délecte étrangement de la proximité de leurs deux corps. Délicatement, sa main gauche s'échappe de la hanche pour venir se plaquer contre la cuisse de l'inconnue. Un soupir s'échappe de ses lèvres qui s'étirent finalement dans un sourire quand il pose ses lèvres contre sa nuque à plusieurs reprises, comme si c'étaient les gestes les plus naturels du monde. Pour lui, ça l'est. Il se sent plus puissant que n'importe qui d'autre, plus manipulateur aussi pour arriver à ses fins. Même quand il pense ne pas avoir d'objectif fixe, son corps finit par le trahir et par révéler les désirs de son inconscient. Et dans ces moments-là, il se demande si c'est vraiment raisonnable, s'il ne va pas s'attirer de nouveaux ennuis.
Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Ven 5 Avr 2019 - 1:07
Ce sentiment de liberté te plaisait bien et tu savais que tu allais adorer ça. C'était un jeu dangereux, quelque chose auquel tu voulais gouter depuis des années. Sacha te faisait sentir vraie, pour le peu que tu le connaissais. Tu n'étais pas simplement la fille Jones, celle qui a tout ce qu'elle veut en claquant des doigts. « Devrais-je avoir peur, moi aussi alors ? » demandas-tu en plongeant ton regard bleu dans celui du garçon. Les gens avaient-ils peur de lui pour une raison particulière ? Devrais-tu te méfier de lui ? Non, enfin ce n'est pas ce que tu ressentais. Tu aimais le danger et le défi, alors tu ne voulais pas quitter sa compagnie. Et tu voulais creuser pour en savoir plus sur lui, surement une déformation professionnelle comme on dit. Les journalistes ont toujours tendances à en savoir plus sur les personnes qu'elles rencontrent, comme s'il y avait une histoire à raconter derrière qui serait intéressante. En allant dans la cabine au fond de la salle des costumes, tu te demandais réellement si tu avais le droit de faire ça. Mais qu'importe, tu faisais quelque chose que tu voulais, dont tu avais envie. Après avoir enfilé la robe et avoir remis tes talons sur les pieds, tu allais vers le lanceur de couteaux qui s'était mis à l'aise à ton tour en enlevant sa veste. Tu demandas alors au garçon de t'aider à remonter ta robe en glissant tes cheveux sur le côté pour ne pas qu'ils se prennent dedans. « Tu m'aideras surement à la retirer plus tard » répondis-tu avec un sourire mesquin sur tes lèvres. Cela te ressemblait tellement de dire ce genre de chose, mais seulement quand tu étais en confiance, et que tu étais à l'aise. Le garçon vint vers toi pour poser une main sur ta chance et ainsi avec l'autre remonter la fermeture éclair. Au touché de ses doigts contre ta peau, tu eu un léger frisson qui parcouru toute ton échine. Mais il partait aussi tôt qu'il était venu. Tu avais profité de cet instant, les yeux clos. Après cela, tu admirais dans le miroir en face de vous la beauté de ce costume, que tu trouvais magnifique. Jamais dans ta vie tu n'avais porté quelque chose comme ça. Dans ta nuque, tu sentais le souffle chaud de Sacha et sa respiration qui venait se caler sur la tienne. Il avait demandé ce que tu faisais dans la vie. Une question banale, mais ce nom te donnait toujours la chair de poule. « Je suis journaliste et je tiens un blog » répondis-tu avec un mince sourire en regardant le reflet du brun et le tien dans le miroir en face. Tu n'allais pas lui demander ce qu'il faisait à son tour, c'était comme dire que tu n'avais rien regardé du spectacle. Ses gestes devinrent plus précis, il posa une main sur ta cuisse en laissant l'autre sur ta hanche. Puis, lorsqu'il vint déposer sa bouche sur ta peau nue, tu frissonnais encore une fois. Tes yeux se fermèrent, et tu appréciais ce moment comme s'il était normal et naturel entre vous alors que vous ne vous connaissiez à peine. Il était si intriguant, si intéressant, que tu ne voulais pas laisser passer ce moment que tu partageais avec lui. Tu étais fascinée, c'était le bon mot pour décrire comment tu voyais l'homme du cabaret.
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Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Sam 6 Avr 2019 - 15:37
me against the devil
Il garde le silence quelques secondes pour réfléchir. « Ouais, toi aussi, tu devrais. » Qu'il finit par avouer, sans filtre. Il s'en fout, parce que c'est la vérité que tout le monde connaît. Ses ex, si elles l'avaient pu, auraient intimé à la blonde de fuir tant que c'était possible. Celles qui avaient été victimes de ses violences aussi. Même sa petite sœur aurait pu cracher son venin assez fort pour qu'Izzy se mette à fuir en courant. Il n'était pas vraiment capable de rester calme plus de cinq minutes. Une parole de travers et hop, il se retrouvait dans une colère noire. Le pire, c'était si on parlait de son père ou de tout ce qui touchait la psychologie des gens. Mais elle n'allait pas le faire, il ne lui laisserait pas le temps de réfléchir. Il a déjà inconsciemment commencé à la tirer dans ses filets. « Avec plaisir. » lâche-t-il, ses yeux curieux se mettant à briller d'intérêt. Elle lui proposait enfin quelque chose d'assez intéressant pour pimenter sa soirée. A tel point que pendant de longues minutes, il n'hésite pas à rapprocher leurs corps, à venir caresser ses courbes par-dessus le tissu, provoquant un sentiment d'intimité qui ne lui déplaisait pas. Seulement, elle avoue son métier parce qu'il a eu le malheur de lui poser la question. L'idée qu'elle soit journaliste fait naître sur son visage une expression soudaine d'inquiétude. Parce qu'il ne s'y attendait pas, et que son métier était trop dangereux pour lui. Et parce qu'il y avait quelques engrenages qui se mettaient lentement en route dans sa tête. Elle pourrait aisément être venue pour lui tirer des informations secrètes, pour nuire à sa réputation. Depuis qu'il avait commencé, il se méfiait des journalistes comme de la peste. Parce que son histoire avait été relatée dans les journaux et que des rumeurs étaient nées, à l'époque. Un père était-il vraiment capable d'étrangler son enfant jusqu'à la mort ? L'enfant n'avait-il pas non plus cherché la petite bête ? Était-ce vraiment justifié, cette histoire ? Pire encore, certains avaient commencé à dire qu'il était aussi fou que son père suite à la déclaration de son oncle au Tribunal. Il hésite donc à s'éloigner d'elle, rompre le contact et lui dire de dégager. Il pourrait tout aussi bien lui demander ce qu'elle attendait de lui pour être fixé. Sauf que, d'un autre côté, ce contact était trop agréable pour qu'il veuille y mettre fin. Quand il observe le visage de la jeune femme en jetant un œil au miroir qui leur fait face, il a l'impression de ne pas être le seul à apprécier. Raison de plus pour continuer, non ? Il ne sait pas trop. Y'a plus rien qui est en ordre dans son esprit. Juste un immense foutoir à l'image de sa maison, de sa vie, de ses gestes qui, bien qu'ils soient sûrs, étaient trahis par le léger tremblement de ses mains qui ne le quittaient jamais. « Je vais te conduire à ma loge. Tu te changeras là-bas. Avec la fin du spectacle, les costumières vont faire des allers-venus dans cette pièce et... » Il suspend sa phrase dans le silence le plus exquis qui soit. Il regarde désormais leur reflet avec plus d'attention face à eux. Il remarque une silhouette dans l'encadrement de la porte et il pousse un long soupir, s'éloignant d'Izzy pour se diriger vers l'intruse. Elle se faisait petite et les observait sans pour autant oser parler. « Un problème, Rose ? » La petite hausse les épaules et se racle timidement la gorge. Sacha déteste quand elle fait ça. Aussi innocente et aussi conne qu'elle semble l'être. « On va avoir besoin de la salle. Et Pia te cherchait, mais elle est partie. Elle m'a dit qu'elle t'avait laissé un truc dans ta loge. » La petite disparaît aussi vite qu'elle est apparue et le lanceur de couteaux attrape la porte pour éviter qu'elle ne claque, jetant un coup d'oeil à la blonde dans son dos. Affublé d'un sourire qui lui ressemble tant, il lance. « Tu me suis ? J'ai encore pas mal de choses à te montrer avant la fermeture du cabaret. Et même après. » Simple précaution, parce qu'il se doute bien qu'elle va pas rester là toute seule. Et dans tous les cas, il n'en a pas vraiment envie. Parce qu'il a le sentiment qu'ils ont encore beaucoup de choses à se dire, et à faire. Comme lui retirer par exemple cette robe sublime, puisqu'elle ne pourrait définitivement pas le faire seule. Ce serait probablement le moment le plus déterminant de toute la soirée.
Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Sam 13 Avr 2019 - 3:03
Avoir peur de lui ? Non, mais par contre, tu étais intrigué par la personne qu'il était. En même temps, c'était un gars atypique, et toi tu adorais les mecs comme ça. Jamais tu ne fuirais devant lui, parce que tu as énormément envie d'en savoir plus. C'est ton petit défaut. « Il en faudra plus pour me faire fuir » répondis-tu au tatoué avec un regard rempli de défi et de malice. Sans le savoir, le lanceur de couteau la faisait sortir de son quotidien et de sa routine, et ça, tu ne voudrais pas l'en empêcher. Pourtant, tu pourrais prendre tes jambes à ton cou et fuir jusqu'à chez toi, et ne jamais revoir ce garçon. Mais il est trop intéressant, dans sa façon d'être, de parler. Et puis tu aimes contourner les interdits que l'on t'a donné dans ta famille. C'était le meilleur moyen de le faire, ce soir. Scar était cet interdit que tu t'étais autorisé à avoir, il y a quelques années. Maintenant, tu ne te laisserais plus faire et tu ferais tes propres choix. Une fois rhabillé avec cette magnifique robe, tu marchais vers Sacha d'un pas déterminé et plein d'assurance. Comme tu avais l'habitude de faire. Sa phrase t'avait sourire et tu n'avais pas pu t'empêcher de rétorquer. Ce à quoi il avait répondu, et cette réponse t'avait fait sourire. A travers le miroir, tu contemplais ton reflet ainsi que le sien. Rien que votre peau à chacun d'entre vous montrait que vous n'étiez pas du même monde. Tes bras si blanc, si pâle contrastait énormément avec les siens légèrement plus foncés par la couleur des tatouages qui se trouvait dessus. Mais tu ne pouvais t'empêcher de regarder ce contraste, et c'est ce que tu aimais par dessus tout. Vous étiez différents, mais tu ne lâcherais pas l'affaire. La réponse sur ton métier n'avait pas été relevé par le grand brun. Peut-être pensait-il à mal de ton travail ? Après tout, que peu de gens n'aiment les journalistes et tu peux comprendre ça. Mais tu es dans une branche bien spécifique, qui ne l'intéressera surement pas. La mode, le luxe, tout ce qui t'avait vu grandir finalement. Même si tu reniais tes racines, elles étaient encore bien présentes en toi. Ses gestes étaient si étranges, comme si c'était normal de faire cela avec toi. Mais tu étais une totale inconnue à ses yeux. Mais bizarrement, tu aimais ce moment et tu en savourais chaque instant comme si tu ne voulais pas que le temps s'écoule. Il t'expliqua que tu pourrais te changer dans sa loge mais la fin de sa phrase fut posée en suspens par une jeune demoiselle qui entra dans la salle des costumes. Elle semblait avoir peur, voulant se justifier alors qu'elle ne faisait que son travail. Sans dire mot, tu contemplais la situation jusqu'à ce que la jeune costumière sorte de la salle. Et tu hochais la tête pour une réponse positive. « Je te suis » dis-tu simplement. Attrapant ta robe et ton sac à la volée, tu suivais le jeune homme en dehors de la salle des costumes pour aller à l'aventure. Parce que pour toi, c'était réellement une aventure. Tu ne savais pas dans quoi tu t'embarquais, mais tu en demandais encore. Comme avant de venir dans cet endroit, tu coinçais ton bras autour du sien comme pour lui faire comprendre de ne pas t'abandonner dans cet endroit dans lequel tu serais surement perdue sans lui.
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Sujet: Re: me against the devil |ft Izzy Lun 15 Avr 2019 - 17:57
me against the devil
Elle savait pas dans quoi elle s'embarquait, la petite. Ce jeu dangereux, elle semblait tellement le vouloir qu'il n'y avait plus une seule once de raison dans son esprit. Et quand il la regardait, il se disait que c'était tant mieux. Les femmes qui savent pas ce qu'elles veulent, qui hésitent alors que lui est certain de ses gestes, ça le gonfle. S'il peut toutes les faire sombrer, ça lui va. Il veut juste qu'on le respecte, il veut juste qu'on le laisse être aussi fou qu'il l'est. Sauf qu'il sait que ça finit toujours par déraper. Seules les nanas aussi tarées que lui finissaient par s'y faire. Parce que même s'il n'avait pas toute sa tête et qu'il aurait été capable de tuer juste pour une mauvaise parole. D'ailleurs, il avait failli le faire y'a pas longtemps, à cause de sa sœur. Il aurait eu aucun problème à retourner visiter son père en prison juste pour l'achever. Pour prouve qu'il a le pouvoir, et qu'il arrivera pas à manipuler sa famille comme il l'avait fait avec lui. Et quand il repense à tout ça, il retombe dans la boucle de la violence. Il a envie de taper, de hurler et de tuer. Même si personne le sait, il a l'impression que tout le monde s'en doute. Des soupçons, toujours et encore qui planent autour de lui. Les journalistes se régalent, d'ailleurs. Mais que peut bien cacher un lanceur de couteaux ? Lui, qui se croit d'une race supérieure, qui pense avoir du pouvoir et qui au final, n'est que pendu aux lèvres de son patron, pendu aux lèvres du monde entier. Dans le fond, il a peur d'Izzy, de ce qu'elle pourrait dire. A cause de son métier, à cause de son nom, bien que ce dernier détail lui ait échappé. Mais tout ça, ça l'empêche pas d'avoir envie de tenter quelque chose, quitte à se brûler les ailes. Il propose, toujours plus, là où il aurait pu foncer dans le tas. Il a l'impression qu'il doit prendre des pincettes avec elle. Parce qu'elle a du charisme et une prestance qui l'impressionnent. Elle a la carrure d'une reine, bien qu'elle se pense simplement princesse. Il laisse alors la porte claquer quand elle lui repasse devant pour s'engager dans le couloir, plus bruyant que tout à l'heure. Il lui jette un regard étrange quand elle s'accroche à son bras, et lui, arbore un sourire satisfait. Mine de rien, ils sont beaux tous les deux. Ils semblent venir chacun d'un monde différent mais c'est ce qui fait d'autant plus la beauté du duo. Un duo qui, peu à peu, s'enfonce dans les coulisses du cabaret alors que Sacha s'arrête devant une porte à son nom. Il lâche la demoiselle pour ouvrir la porte, et la laisse entrer avant lui. Une fois seuls, il ferme le verrou, par précaution, et se met à apprécier le silence de la pièce. A son image, la loge est en désordre. Sauf la coiffeuse, sur laquelle le maquillage s'aligne, sauf l'étagère sur laquelle sont étalées les lames qu'il a utilisé ce soir. Le torse collant sous sa chemise, il la retire, et la jette dans le panier de linge sales que les femmes de ménage viendront chercher. Lentement, il vient près de son placard duquel il sort son paquet de cigarette. Il en coince une entre ses lèvres, l'allume et jette un œil sur l'unique fauteuil de la pièce sur lequel il s'assoit, impérial. Son regad se pose enfin sur Izzy, qu'il n'avait certainement pas oublié. Il espérait qu'elle n'avait pas trop peur à l'idée d'être enfermée dans la même pièce que lui, en sachant qu'ici, personne ne pouvait entrer à part lui. « Fais pas attention à la déco. » Qu'il lance alors qu'il laisse échapper la fumée de ses narines. « Reste pas debout, viens t'installer sur mes genoux. » ajoute-t-il alors que son regard glisse sur le corps de la jeune femme. La seule chose dont il rêve vraiment, c'est de retirer cette robe pour voir si elle est aussi belle au naturel qu'il l'imagine. Savoir quel genre de femme elle est, sous cette couverture et sous tous les artifices qu'elle peut arborer. Percer ses secrets même les plus intimes. Ce sera toujours plus facile si elle est proche de lui. Et en lui proposant d'ainsi s'installer, il lui laisse tout le loisir de fuir si elle le souhaite. Mais afin de rendre les choses plus attrayantes, il s'empare de la clé de la loge qu'il agite sous son nez, fier de lui. « J'ai pas envie de te laisser repartir. » avoue-t-il, fausse moue sur le visage alors qu'il vient glisser le seul moyen de sortir dans son pantalon, près de sa cuisse. « J'porte pas de caleçon, c'est un pantalon déjà assez inconfortable comme ça, fais attention où tu mets les mains. » la défie-t-elle alors que la cigarette se consume entre ses doigts, remplissant déjà la pièce d'une fumée blanchâtre à l'odeur tout sauf alléchante.