(scar) couldn't forget you

Récemment, tu étais devenue nostalgique. Lorsqu'Athéna t'avais parlé de sa rencontre avec ton frère, ça t'avait rappelé des choses, de ton côté. Toi aussi, tu avais vécu une relation amoureuse tordue mais tellement belle. Oscar, qu'il s'appelle. Et tu n'arrives pas à l'oublier. Enfin, tu essayais, au fur et à mesure du temps. Tu avais rencontré ce gars en soirée, par hasard et ça avait été le coup de foudre immédiat. Malheureusement, tu sortais déjà avec un garçon. Mais c'était simplement une relation due à un arrangement avec ton père. Il fallait que tu côtoies ce type pour redorer le blason familial. Mais tu n'en avais que faire, de ton côté. Et il y avait bien sûr une histoire d'argent là dessous. Lorsque le père Jones avait découvert que tu lui mentais, il avait été violent dans ses propos, comme si tu avais fais des infidélités et qu'il n'aimait pas ça. Mais il n'était pas le mieux placé pour ça. Vu que lui-même allait voir à droite et à gauche. Alors tu avais quitté Scar, mais en contrepartie tu avais quitté ce garçon avec qui tu étais en couple pour les yeux du monde. C'était délicat, et tu avais regretté ce moment où tu avais dis à l'anglais que c'était terminé entre vous. Il était si différent de ton quotidien, et c'est ça que tu aimais dans votre relation. Nostalgique, tu t'étais ballade vers la falaise, au moment du couché de soleil. Histoire d'être encore plus déprimée. C'est bien Izzy, bravo ! Assise sur le rebord d'un rocher, tu admirais le paysage.

Cette soirée n'avait pas de but final. Elle s'était présenté à toi comme un moment de faiblesse. Un moment nostalgique. Ca te manquait de savoir que personne ne se souciait de toi comme tu le voyais entre ton frère et ton amie rouquine. Et tu ne voulais qu'une chose, que quelque chose de concret de ce genre reprenne. Scar aurait pu être cet homme, ce gars qui prend soin de toi et qui t'aime pour la personne que tu es et non par ton nom de famille. Tu avais partagé une partie de ta vie avec lui, infime même. Mais il t'avait fait développer des sentiments qui t'étaient inconnu jusqu'à maintenant. Pour toi, l'amour était simplement fraternel, ou maternel. Mais il y en avait un autre que tu commençais à découvrir avant que ton père ne vienne tout gâcher. Alors en regardant ce paysage, tu pensais à ce que tu avais vécu avec lui. C'était quand même beau, cette relation que vous aviez pu avoir ensemble. Tu entendais des pas derrière toi, qui te montrait que quelqu'un arrivait. Mais tu ne t'en souciais guère. Enfin, jusqu'à ce que cette personne s'assoit près de toi. Tu reconnaitrais ce parfum entre mille. C'était cocasse, qu'il se retrouve là, près de toi alors que tu pensais à lui. « Salut, Scar » répondis-tu simplement en laissant ton regard trainer vers l'horizon. La dernière fois que vous vous étiez vu, c'était lors de votre rupture. Et aucun de vous deux n'en gardait un bon souvenir. Tu tournais le visage vers lui, en l'observant. Il t'avait manqué, tu le savais. Mais vous n'aviez plus la même proximité qu'avant. « C'est fou, je pense à toi et t'apparait. T'es magicien ? » demandas-tu sur le ton de l'ironie. Ton regard se reposa sur la mer qui se mêlait avec le ciel et le soleil. Un rire nerveux s'échappa de ta gorge, comme si tu ne le contrôlais pas. La vie était bien faite. Des fois seulement.

Ca aurait pu être une belle histoire si ton père n'avait pas mis son nez là dedans. Mais bon... Après tout, c'était du passé maintenant. « Pourtant, je pensais que c'était ton frère le magicien » répondis-tu au jeune homme, les yeux rieurs. Même lorsque vous étiez en couple, c'était comme ça entre vous. Comme s'il n'y avait pas eu de barrières entre l'amour et l'amitié en même temps. Un truc simple, un truc vrai. « Comme quoi, nos cerveaux sont connectés » dis-tu avec ton regard planté dans l'horizon. Tu avais du mal à te dire que cette histoire aurait pu être géniale, si seulement tu n'étais pas la fille d'un vieux bourge qui ne voulait que contrôler ta vie. Scar aurait pu te faire découvrir plein de choses que tu ne connaissais pas et que tu connaitrais surement jamais. Maintenant, ils pouvaient toujours être ami. A quoi ça leur servirait de se faire la guerre ? Ils ne s'étaient pas quitter en mauvais terme, enfin, ça avait été un peu violent mais l'anglais avait compris pourquoi ça s'était terminé de cette manière. « J'ai fui ma famille, enfin mon père. Je continue mon blog et j'suis devenue journaliste, enfin ! Maintenant j'essayes de vivre comme je l'entends » répondis-tu au jeune homme en haussant les épaules. C'était bizarre, cette sensation de se dire que tu n'étais plus enchainé au cocon familial maintenant. « Et toi alors ? Que fais le beau Oscar Reynolds dans sa vie maintenant ? » demandas-tu en posant finalement tes yeux sur lui, pour observer ses yeux rieurs que tu aimais tant auparavant. Il n'avait pas changé d'un iota, et tu le trouvais toujours aussi beau.

Scar t'avait parlé de sa famille, lorsque vous étiez ensemble. C'est pourquoi tu t'étais permise de faire cette petite blague par rapport à son frère. Il ne cessait d'hanter tes pensées en ce moment, comme si vous étiez fait pour vous revoir après toute cette mascarade entre vous. Lorsque le britannique mentionna que vos cerveaux avaient toujours été connecté, tu souris face à l'horizon. « Et ils le seront toujours » répondis-tu au jeune homme. Oui, toujours et tu en étais consciente. Parce que vous aviez éprouver des sentiments enfouis à l'intérieur de vos coeurs de pierre. Même si ce n'avait pas pu être de l'amour, c'était quand même de fort sentiments que vous aviez à l'égard de l'autre. « Je suis libre, enfin... quasiment. On va dire que j'y travaille » finis-tu par dire en laissant échapper un rire nerveux. Le garçon avait fait les frais de ton enchainement envers ton père, alors tu voulais lui fair part de ta réussite, d'avoir enfin pu vivre ta vie loin de cette bulle dorée qui t'encerclait il y a encore quelques temps. Lorsqu'il te répondit à son tour, tu arquais un sourcil en portant un regard vers lui. « Quel chaos ? » demandas-tu au garçon. « Qu'est-ce qu'il t'est encore arrivé mon pauvre Scar ? » finis-tu par dire à anglais, toujours le regard posé sur lui. Au final, il était agréable de parler avec lui, même si votre passé n'était pas simple.

Vous n'aviez rien perdu de votre complicité, et ça te faisait esquisser un sourire pendant que tu écoutais le garçon parler. « Vraiment ? » demandas-tu au garçon en sentant tes joues se tinter d'un léger rose. Tu sais très bien que Scar et les relations amoureuses ça fait dix mille. Mais il y avait eu quelque chose d'étrange entre vous, comme si ni l'un ni l'autre vous ne l'avez contrôlé. Même toi, tu avais été étonné de voir que ça fonctionné si bien entre vous. De ton côté, tu avouas à demi-mots être libre. Mais il tournait ça en dérisoire, tout en étant sérieux sur ses propos, tu le savais. « J'essaye de m'émanciper de mes parents, enfin de mon père. Mais bon, j'ai encore du mal à faire face à l'autorité paternelle » répondis-tu en haussant les épaules. Ton père t'apportait toujours une aide financière, et tu avais du mal à couper les ponts même si tu ne l'aimais pas tant que ça. « Va casser la gueule du père Jones, j'te filme » dis-tu en joignant ton rire à celui du garçon. Et puis se fut le tour de Scar de raconter ce qu'il était devenu. Mais il avait l'air d'être dans un chaos monstre, ça se voyait à sa tête. Alors il commença à parler et tu l'écoutais attentivement, en te tournant vers lui. Inquiète, tu fronçais les sourcils. « Scar... Mais pourquoi tu as fais ça ? Enfin failli faire ça... » demandas-tu au britannique en posant un regard inquiet sur lui. Non, tu n'avais pas peur de lui, loin de là. Mais tu avais peur pour lui. Tu posais une main réconfortant dans la sienne, et tu entrelaçais vos doigts, comme à l'époque où vous sortiez ensemble. C'était amical, juste pour qu'il sache que tu serais toujours là pour lui. « Si tu as d'autre choses à confesser, j'suis là pour écouter tu sais ! J't'ai lâché une fois, mais j'te perdrais pas en tant qu'ami » lanças-tu au jeune homme en lui faisant un sourire réconfortant.