when it feels like the world's gone mad (ayden)

TROIS ANS PLUS TÔT Cela fait quelques années maintenant que tu vis à Bowen, loin de ton père, loin de cette atmosphère négative qui gravite autour de ta famille. Tu as toujours aimé Oslo mais il y a trop de mauvais souvenirs rattachés à cette ville pour qu'elle te manque. Maintenant, c'est à Bowen que tu te sens chez toi et surtout, que tu te sens bien. Ce n'est pas parfait, évidemment, mais rien ne l'est. Si tu t'étais promis de fuir les hommes à tout jamais, cette promesse est rapidement tombée à l'eau quand tu as fait la connaissance d'un certain australien qui est devenu, aujourd'hui, ton meilleur ami. Tu as laissé tomber toutes tes barrières pour lui et à présent, tu t'en mords les doigts. C'est sûrement à cause de cette période compliquée dans ta vie amoureuse que tu discutes avec un parfait inconnu et que vous enchainez verre sur verre. Tu n'as pas compté mais vous ne devez pas être loin de votre dixième shoot et c'est maintenant l'alcool qui coule dans tes veines qui a pris le contrôle de tes lèvres. « J'y crois pas ! T'es garde du corps, alors ? Je t'imaginais plutôt militaire ou encore policier. » Dis-tu avec un léger rire et une voix plus aigüe qu'à la normale. Ayden a clairement la tête d'un militaire à tes yeux ou du moins de quelqu'un qui aime faire régner l'ordre et avoir du pouvoir. Mais tu le connais à peine alors ce n'est pas étonnant que tu sois à côté de la plaque. « A ton tour, devine ce que je fais dans la vie. » Rétorques-tu avec un large sourire avant de commander deux nouveaux shoots au serveur. Ceux-ci arrivent rapidement et puisque c'est devenu une habitude à présent, entre Ayden et toi, vous trinquez et buvez votre verre d'une traite. « Ahhh ça arrache ! » Dis-tu en ne pouvant retenir une grimace. Tu ne sens presque plus l'alcool qui te brûle la gorge à présent et ça ne peut qu'annoncer une chose : tu as presque atteint tes limites.

Tu arques un sourcil lorsqu’Ayden parle d’un métier en rapport avec la décoration. Sans le savoir, il tape dans le mille. Pour ce qui est de la mode, par contre, il est loin du compte. « Pas loin, j’suis architecte d’intérieur. » Dis-tu avec les yeux qui pétillent à l’évocation de ton métier. Tu es passionnée par ce que tu fais et ça se voit. Du côté du brun, tu ne sais pas si son métier lui plait ou non mais ce n’est pas vraiment le moment pour aborder ce genre de sujets. Visiblement, ce soir, vous êtes plutôt dans l’optique d’oublier un peu votre quotidien en abusant largement de l’alcool. Tu regardes à ton tour l’heure sur ta montre quand Ayden souligne qu’il est tard. Deux heures trente du matin, déjà. Vous n’avez pas vu le temps passer avec tous ces shoots que vous vous êtes enfilés. « Dis que t’es malade, ça marche toujours. » Rétorques-tu en riant mais en te levant tout de même. Toi aussi, tu tangues un peu mais tu te rattrapes facilement au tabouret pour ne pas flancher complètement. Ton sourire s’élargit quand Ayden propose de te raccompagner, te tendant la main au passage. « Avec plaisir. » Réponds-tu en attrapant sa main et en prenant la direction de la sortie du bar. Après quelques minutes de marche, vous arrivez en bas de ton appartement. Tu te tournes vers Ayden, un sourire au coin des lèvres. « Un dernier verre ? » Demandes-tu en t’approchant un peu plus de lui, posant inconsciemment une main sur son torse.

Cool, c'est le moins qu'on puisse dire concernant ton métier. A tes yeux, il est bien plus que simplement "cool" mais c'est parce que tu le vois comme une passion plutôt que comme un job. C'est sûrement pour cette raison que tu ne manques que très rarement le travail. Même complètement malade, tu te rends au bureau et tu assures tes rendez-vous. Il faut aussi dire que tu es ta propre patronne donc tu n'as pas vraiment d'autres choix. Contrairement à toi, Ayden semble user du stratagème "faux malade" trop souvent, selon ses dires. Mais à sa place, si tu n'avais pas tant de responsabilités, tu agirais sans doute de la même façon. « Ouais, faut apprendre à doser sinon ça marche plus... » Rétorques-tu avec un sourire malicieux aux lèvres. Après quelques minutes, le jeune homme se lève et propose de te raccompagner, ce que tu acceptes, évidemment. Une fois en bas de ton appartement, tu te rapproches dangereusement de lui sans même t'en rendre compte, l'invitant même à entrer. Après qu'il ait accepté, tu sens les lèvres d'Ayden venir effleurer les tiennes et sans réfléchir, tu réponds à son baiser avec plus de fougue, plus d'ardeur. Tu sens ses mains se coller dans ton dos alors qu'une des tiennes vient se loger dans ses cheveux puis dans son cou. Après quelques secondes, hors d'haleine, tu décolles tes lèvres des siennes pour plonger ton regard dans le sien. « On monte sinon je risque de te déshabiller ici, sur ce trottoir. » Répliques-tu en souriant et en mordant légèrement ta lèvre inférieure. Tu attrapes sa main pour l'attirer dans l'immeuble et pour monter jusqu'à ton appartement. Une fois à l'intérieur, tu poses un doigt sur ta bouche, signifiant à Ayden de ne pas faire trop de bruit. « Mes colocs dorment certainement alors chuuuuut. » Murmures-tu en te retenant de rire, sans doute guidée par le taux d'alcoolémie trop élevé dans ton corps. « Tu veux boire un truc ? » Demandes-tu en t'approchant à nouveau d'Ayden, entourant son cou de tes bras. Tout ce que tu veux, toi, c'est filer dans ta chambre mais la politesse avant tout. C'est sûrement la seule chose que tu as retenu des enseignements de ton père.

Tu te figes un instant, juste un instant, en entendant les paroles d'Ayden. Puis, tu ne peux t'empêcher de rire, d'un rire incontrôlable, en te rendant compte que tu procédais exactement de la même façon quand ton père abattait sa ceinture sur toi. « J'séchais les cours pour aller boire avec une fausse carte d'identité quand mon père me frappait tellement que j'avais presque du mal à marcher. » Dis-tu en haussant les épaules de la même façon qu'Ayden quelques secondes plus tôt. C'est la première fois que tu parles de ton passé familial avec tant de liberté, sans trop d'appréhension. Est-ce le brun qui est capable de te mettre en confiance, est-ce l'alcool ou encore le fait que vous partagez les mêmes noirceurs ? Peut-être les trois à la fois ? Quoi qu'il en soit, bizarrement, ça renforce davantage encore ton attirance pour le jeune homme. C'est pour cette raison que lorsque ses lèvres effleurent les tiennes, tu réponds à son baiser avec bien trop d'ardeur et d'envie. « Sans doute. Mais on risquerait de finir la nuit au poste de police et par expérience, je ne le conseille pas. » Dis-tu en riant avant d'attraper la main d'Ayden pour monter jusqu'à ton appartement. Une fois à l'intérieur, tu proposes au brun de boire quelque chose mais comme il le souligne si bien, toi non plus tu n'as plus besoin de boire à présent. « Alors tu m'auras, moi, toute entière. » Murmures-tu en embrassant à nouveau ses lèvres. Après quelques secondes, tu l'attires jusqu'à ta chambre, refermant la porte derrière vous. Puis, avec un large sourire aux lèvres, tu pousses Ayden sur ton lit, venant par la suite chevaucher son corps. Tu ôtes ton haut et, ne portant jamais de soutien-gorge, tu lui offres une vue imprenable sur ta poitrine. Finalement, tes lèvres goûtent à nouveau aux siennes alors que ta main se glisse sous son haut pour remonter le long de son torse.

Vos corps, parfaitement détendus, ralentissent jusqu'à stopper tout mouvement mais vous ne rompez pas le contact pour autant. Pas tout de suite, du moins. Tu déposes un léger baiser sur les lèvres d'Ayden avant de lui demander s'il passe la nuit chez toi ou non. Sa réponse t'arrache un sourire. « Je crois que tu connais déjà la réponse. » Dis-tu en faisant référence à ce que vous venez de faire. Si tu n'avais pas envie de lui, tu ne l'aurais pas invité chez toi. Et tu dois bien l'avouer, passer une nuit avec quelqu'un est bien plus agréable pour toi que dormir seule. Plus le temps passe, plus tu supportes difficilement un lit vide. Après quelques secondes, tu poses tes mains sur le torse d'Ayden puis t'écartes, venant te coucher à ses côtés. Tu laisses ta main remonter le long de son torse afin que tes doigts y dessinent quelques cercles. « Merci pour cette soirée, j'en avais vraiment besoin. » Dis-tu en posant ta tête contre son torse, fermant quelques instants les yeux, ta main continuant toujours à caresser la peau d'Ayden du bout des doigts.

HJ: