Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Ven 18 Oct 2019 - 5:33 | |
| Poussière retombée, colère éteinte. Au fond, Cleo ne cherchait pas à lui faire du mal. C'était son ego, à elle, qui en avait pris un coup, mais ça n'avait rien à voir avec Maliyan. Il était ce qu'il était, dans tous ses qualités et ses défauts, à prendre ou à laisser et, malheureusement, ça n'avait pas collé avec l'éthique de l'établissement de santé qui avait préféré le à laisser du dicton. Elle n'y pouvait rien. Il n'y pouvait rien. C'était ainsi. Dans ce monde, on cherchait souvent à blâmer, à mettre la faute sur quelqu'un pour se déculpabiliser. C'était ce que les employeurs de l'hôpital avaient fait en jouant sur la réputation de Cleo, c'était ce qu'elle avait elle-même fait en accusant Maliyan à tort et à travers. Mais, au fond, fallait-il vraiment un coupable ? Ne pouvaient-ils pas seulement accepter que la tentative avait été un échec, sans ajouter une couche de drame à la situation déjà bien assez désolante ? Elle ne voulait pas d'animosité, Cleo. Elle ne cherchait pas à changer de propriétaire. Tout ce qu'elle voulait, à l'instant, c'était retrouver la légèreté que leurs échanges prenaient toujours, lorsqu'ils se croisaient au supermarché ou dans le vestibule du bloc apparemment. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'ils redeviennent les deux personnes censées qu'ils avaient toujours été l'un envers l'autre. Et elle ne voulait pas, par-dessus tout, faire ses cartons de déménagement et dire adieu à cette complicité qu'elle ne retrouverait certainement pas avec un au proprio. C'était avec lui, qu'elle voulait la partager. Alors, elle mit de l'eau dans son vin, elle calma son égo et lui présenta ses excuses. On oublie, on passa à autre chose, conclut-elle en répétant après lui alors qu'il effaçait d'une simple phrase leur dispute ridicule. Je t'appelle si j'ai un souci quelconque. Il sortir, elle lui sourit une dernière fois avant de fermer la porte derrière lui.
FIN
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