Tied up ✜ feat. Lux

Derrière ton écran d’ordinateur, concentré sur ton travail, tu n’as pas vu l’heure passer et te voilà à courir au supermarché pour acheter les quelques bricoles qu’il vous manque à l’appartement et principalement des couches pour Soan. Même si avec Kida ça semble bien se passer depuis son retour, tu préfères éviter de lui donner le moindre prétexte de se mettre en colère. Oui, tu as gardé quelques réflexes d’avant, et comme elle va bientôt rentrer avec votre fils, tu préfères que ces quelques achats soient fait avant son retour. Tu te dépêches donc de te rendre au supermarché, tu ne flânes pas, fonce directement dans les rayons dont tu as besoin, sans t’attarder.

Ton sachet de courses en main, tu attends le bus pour rentrer chez toi. De plus en plus, tu envisages de quand même passer ton permis, le quotidien devient compliqué avec Soan qui grandit, sans voiture. Evidemment, vu l’heure, c’est pile dans l’heure de pointe, et le bus est bondé. « Pardon, excusez-moi. » Tu t’engouffres dans le véhicule, te faufiles entre les gens, pour te faire une petite place, debout bien sûr, plus aucune place assis de disponible. Une main tenant fermement de quoi rester stable, ton sachet dans l’autre main, tu es complètement collé aux gens qui t’entourent, à tel point que tu ne pourrais les décrire si on te le demandait. Trop près pour les distinguer réellement.

Enfin, la délivrance, ton arrêt est le prochain. Dès l’arrêt du bus, tu essaies de te frayer un chemin pour t’extirper à l’extérieur de l’habitacle. Par chance, la demoiselle qui se trouver contre toi sort également. Ce que tu n’avais pas remarqué jusqu’au moment de descendre, c’est que la boucle de ta ceinture s’est pris dans sa robe. « Je.. pardon. Je suis désolé. Bougez pas. » Tu essaies tant bien que mal de te dépêtrer de ça, mais avec ton sachet toujours à la main, que tu n’as pas le réflexe de lâcher, c’est bien moins facile. Le chauffeur s’impatiente, ne pouvant repartir. Tu forces un peu, pour au moins vous permettre de libérer le car. Mauvaise idée, un bruit de déchirement se fait entendre. Tu ne réalises cependant pas immédiatement, qu’il s’agit de la robe de la jeune femme, qui vient de se fendre, le tissu étant toujours accroché à ta ceinture.

Non mais vraiment, c’est pas possible, la journée ne pouvait pas plus mal se poursuivre. Déjà que tu es stressé de ne pas arriver à temps avec les couches et que tu crains que cela énerve Kida, ce que tu veux à tout prix éviter. Te voilà empêtré dans la robe d’une demoiselle. Pourvu que cet accident n’arrive jamais aux oreilles de ta compagne. Tu n’as rien à te reprocher, tu ne l’as pas fait exprès, mais il n’empêche que tu crains sa réaction. Oui, ça se passe beaucoup mieux depuis son retour, mais tu ne peux encore t’empêcher d’appréhender parfois ses potentielles réactions à tout ce que tu fais et dit. Il va te falloir du temps pour arriver à agir à nouveau normalement sans tout anticiper. En tout cas clairement, ce contre-temps ne t’arrange pas, mais alors pas du tout. « Oh merde ! » Tu regardes la demoiselle, effaré. Tu réalises qu’après que la bourrasque de vent dénude un peu trop la jeune femme, qu’en voulant te dépêcher de te décrocher de sa robe, pour laisser le bus partir, tu lui as arraché une partie du tissu, qui est resté dans sa robe, laissant malheureusement visible plus de son corps que nécessaire. Tes yeux restent figés un instant sur elle, choqué par ce qu’il vient de se passer. Quand tu reviens à la réalité et réalise que tu donnes l’impression de la mater, tu détournes le regard. « Désolé, vraiment. Je voulais pas. Je peux faire quelque chose pour vous aider ? » Tant pis pour le timing, mais tu te vois mal la laisser planter là à moitié nue pour pouvoir rentrer vite chez toi, alors que c’est en partie ta faute si elle se retrouve dans cette situation. « Tenez, c’est pas grand-chose, mais ça cachera une peu. » Tu as enlevé ton sweat, ayant encore un t-shirt en dessous, et le lui tends toujours sans la regarder. C’est mieux que rien, et pour le moment, tu ne vois pas vraiment quoi faire de plus pour elle.