breathe in, breathe out, move on and break down (chelsea)

Son tapis de yoga sous le bras, Elmo attendait Chelsea devant le Yoga Space, en train de tout remettre en question. Allait-il vraiment s’essayer à une séance de relaxation, lui, Elmo Santavenere, qui ne tenait jamais en place plus de deux secondes ? Il fallait toujours que ses doigts triturent quelque chose, qu’une de ses jambes s’agite lorsqu’il était assis, que sa tête bouge à droite ou à gauche. Il était intenable. Ça lui venait de son hyperactivité, ça, et depuis qu’il était tout jeune on ne pouvait tout simplement pas lui demander de rester assis plus d’une heure à rien faire. Ça le démangeait, ça le dérangeait. Il redoutait donc fortement cette toute première séance de yoga à vie, mais Chelsea lui avait assuré que ça lui ferait du bien, justement, de souffler un peu. Il était vrai que son train de vie avait été assez rock’n’roll ces derniers temps, entre les examens, les rendez-vous Tinder, les fêtes et les histoires sentimentales. Il avait le chaos écrit sur le front et ça ne lui ferait pas de tort de méditer un peu là-dessus. Une petite heure d’introspection, ça lui permettrait peut-être de faire le ménage et d’en ressortir plus léger ? Il espérait ; c’était son argument principal pour se convaincre lui-même de se rendre au cours avec Chelsea. Cette dernière arriva finalement, son tapis de yoga dans les mains également, et son sourire sur son beau visage. Elmo la serra dans ses bras. « Bon matin Chelsea. » Oui parce qu’en plus, c’était le matin. Le sortir de son lit à pareille heure alors qu’il venait à peine de débuter ses vacances, c’était cruel. « Il faut vraiment que je t’aime pour te suivre dans cette idée folle de venir me coucher sur un petit tapis pas confortable alors que je pourrais encore être dans mon lit. » Lança-t-il avec un sourire avant de lui ouvrir la porte du Yoga Space, la suivant à l’intérieur ensuite. C’était calme, silencieux, paisible. Un peu trop pour lui qui ne savait déjà plus s’il avait le droit de parler ou non, alors qu’il était un véritable moulin à paroles.