welcome to the familly (lilith)

Bali. Quelques semaines et Blanche partait pour Bali. Et depuis qu'elle avait appris la nouvelle, depuis qu'elle avait découvert que lui, l'homme qu'elle aimait d'un amour impossible, l'invitait, elle, à passer ces dix jours en sa compagnie, à l'autre bout du monde, sur un autre continent, la blonde était un vrai paquet de nerf. Léo avait tout organisé dans son dos et, pour être certain qu'elle ne refuse pas son invitation, il avait déjà avisé Jack, son collègue tatoueur, qu'il serait seul à prendre les rênes de l'entreprise durant son départ. Du moins, en ce qui a trait à la partie tatouage de son shop. Et bien qu'il ait pensé à tout, Léo, Blanche était convaincue qu'il n'en avait pas glissé un mot à Lilith. La blonde préférait le faire elle-même plutôt que de laisser son associé lui en parler, alors, en cette journée de congé, elle l'a convoqua au salon. Lorsqu'elle arriva, Blanche gribouillait, sur un papier-calque réservé aux tatouages, des doodles de valises, d'avions, de globe terrestre, absorbée par ses rêveries. Elle déposa son crayon et sourit à la blonde. Salut, lâcha-t-elle en se levant. Merci d'avoir accepté de me rencontrer pendant ta journée off. Blanche lui sourit, visiblement reconnaissante. Lilith, c'était bien plus qu'une simple employée, c'était la petite soeur qu'elle n'avait jamais eue. Il y avait Harmonie, sa vraie petite soeur, d'une autre union, mais leurs relations étaient loin d'être faciles. Avec Lilith, c'était différent. Et Blanche voulait lui faire comprendre que, durant son départ, elle serait ses yeux et ses oreilles, littéralement.

HJ : j'espère que le contexte te va, je pense qu'on n’en avait pas encore élaboré un

La jeune italienne faisait partit des rares personnes qui pouvait dire qu'elles aimaient leur boulot. Elle ne s'intéressait pourtant pas à grand chose, professionnellement parlant. Pourtant, le piercing et le tatouage l'avait toujours attiré. Elle n'était pas assez douée avec un crayon pour tatouer, alors elle s'était mise au pierçage. Après tout, faire des trous dans des gens, les faire un peu souffrir, et être payé pour ça en plus de ça. Que demander de plus ? Elle avait commencé en italie, mais le salon était horrible et les employés n'en parlons pas. Cependant, elle adorait celui de Bowen. Elle était ici grâce à Elmo, c'est lui qui lui avait envoyé l'offre d'emploi et elle n'avait pas hésité. Elle avait bien fait, parce que, même si ce n'était pas toujours tout beau tout rose avec deux gros caractère mais, elle avait une patronne en or. C'était même une grande sœur pour elle. Aujourd'hui, elle n'était pas censée travailler, mais, Blanche lui avait demandé de venir. Elle s'était alors libérée de sa journée pyjama/netflix pour venir au shop. Salut, dit-elle en poussant la porte avec un grand sourire. Encore une fois, c'était le seul travail dans lequel elle aurait pu réagir comme ça. C'est normal, tu voulais me parler ? demanda-t-elle quelque peu inquiète. Non pas qu'elle soit parano, mais elle adorait sa place et elle ne voulait pas avoir fait quelque chose de mal. En temps normal, Blanche ne lui demandait pas de venir comme ça.

Cambridge, un grand nom qui ne voulait rien dire finalement. Connu dans le monde de la médecine, dans les soirées mondaines par les autres grands noms de ce genre d'évènements. Et malgré ce grand nom qui aurait pu la mener où elle le voulait, Blanche ne s'était jamais sentie elle-même dans cette vie. Tout ce qui la rattachait à son nom de famille, c'était qu'on le lui avait donné à la naissance. Elle avait été émancipée. Elle s'était coupée de cette famille qui ne respectait pas ses valeurs, qui voulait décider sa vie pour elle. Et de cet argent, aussi, qui comblait son compte de banque assez généreusement. Et même si elle vivait dans la peur de manquer d'argent pour payer le loyer de son studio, elle se sentait enfin elle-même dans cette vie dont elle été le maitre. Au début seule employée de son entreprise, elle n'avait pas vraiment à s'en faire lorsqu'une décision importante concernait le studio. Maintenant qu'elle avait des employés à sa charge, Blanche se devait d'être transparente avec eux. Surtout avec Lilith. Lilith était sa petite protégée, la soeur qu'elle n'avait jamais eue. En fait, une soeur, Blanche en avait une, mais elle n'était pas près d'elle comme de Lilith. En réalité, elle ne le connaissait pas vraiment, Harmonie. Pas encore, du moins. La blonde avait donc convoqué Lilith durant sa journée de congé et elle avait accepté, sans hésiter, à se déplacer alors, qu'en réalité, elle n'y était pas obligée. Et Blanche en était reconnaissante. Elle le lui soulignant en la remerciant, sourire aux lèvres. Mais la jeune femme semblait inquiète, comme si elle s'attendait au pire. Oui, je voulais te parler, commença-t-elle en fronçant quelque peu les sourcils. Ça va ? S'enquit-elle à la blonde qui semblait stressée. Attends, je vais te chercher un verre d'eau. Blanche disparu quelques instants, le temps de revenir dans la pièce avec un grand verre d'eau froide qu'elle offrit à son amie avant de poursuivre. Je voulais te parler des prochaines semaines. Il va y avoir des changements au studio et avant que tu l'apprennes par Jack, je voulais te le dire moi-même. En prononçant cette phrase, jamais elle n’aurait cru que Lilith puisse s'imaginer que sa place, ici, soit menacée. Bien sûr que non. Lilith était la seule à pouvoir percer au studio et elle était professionnelle et bien trop importante pour Blanche pour perdre son emploi pour aucune raison. Je pars en voyage, je vais avoir besoin de toi pour prendre la relève ici. J'ai besoin de quelqu'un de confiance pour faire les comptes et tout. Pas qu'elle ne faisait pas confiance à Jack, mais entre elle et Lilith, il y avait quelque chose de particulier.

Lilith avait mal démarrée dans la vie, elle avait quitter l'école assez tôt pour faire des conneries avec ses mauvaises fréquentations et la mort de son ex petit ami avait été le coup de grâce dans la descente aux enfers de la jeune femme. Cependant, il lui restait une petite passion personnelle le monde des colorations, des tatouages et des piercings. Passion qu'elle était fière d'exercer dans le salon de Blanche. Elle aimait se lever le matin pour aller bosser et ça, c'était vraiment rare de la part de la jeune femme. Elle avait retrouvé une motivation qu'elle avait perdue avec elle. Certes, ce n'était pas toujours rose, mais la jeune femme lui apportait un certain équilibre qu'elle avait perdu. Pour Blanche, elle était même prête a faire des heures supplémentaires lors d'un jour de travail. La preuve, elle se trouvait devant elle, attendant ce que sa patronne et amie avait à lui dire, stressant quelque peu. Elle fronça les sourcils. C'est grave pour que tu es besoin de me servir à boire ? dit-elle en riant avant de réceptionner le verre que la blonde lui tendait. Elle hocha la tête, espérant qu'elle arrêterait de faire durer le suspens de la sorte. Elle portait son verre à ses lèvres, écoutant la patronne et elle manquait de s'étouffer. Désolée. Moi ? Sérieux ? demanda-t-elle enthousiaste mais ce demandant si s'était une blague. Pourtant, Blanche n'avait pas l'air de rigoler. Mais ça serait trop cool ! s'exclama la jeune italienne.

En offrant le job de perceuse à Lilith, Blanche ne pensait pas lui avoir fait le plus grand des plaisirs. En fait, avant tout récemment, elle ne savait même pas que Lilith tenait à ce point à son job. Évidemment, elle était une employée exemplaire, mais cela ne voulait pas pour autant dire que la jeune femme en était plus que reconnaissante. Si elle le savait, Blanche, elle serait émue. Réellement émue. Parce que, si au départ elle pensait n'avoir offert qu'un simple travail à quelqu'un en ayant besoin, elle avait offert une seconde chance à quelqu'un en ayant vraiment besoin. Et, ça, c'était le plus beau cadeau du monde. C'est sans doute parce qu'elle l'ignorait que la blonde ne se rendit pas compte que ses demi-mots, ses expressions plutôt vagues, puissent faire peur à la perceuse. Elle rit à la remarque de son amie quand elle lui demanda si ce qu'elle avait à lui dire était grave, d'où la nécessité d'un verre d'eau, alors que c'était faux. Ce n'était que son besoin de la savoir bien chez elle ici et de la garder longtemps à ses côtés. Non, non pas du tout. Je, je t'ai fait peur ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Oui, toi ! Répéta la tatoueuse quand Lilith s'exclama à son annonce. J'ai confiance en toi, vraiment. Et, peut-être qu'un jour, quand je n'aurai plus le temps de m'occuper trop de cet endroit, tu pourras prendre la relève, ajouta Cambridge en la regardant, le sourire aux lèvres. Je me suis inscrite à l'université. Je n'abandonnerai jamais cet endroit, c'est mon bébé, mais peut-être que j'aurai besoin d'une partenaire, d'un bras droit. Et si tu aimes le poste que je t'offre durant mon absence, peut-être que cet allié pourrait être toi. C'était beaucoup pour la jeune femme, Blanche le savait. Et c'est d'ailleurs pourquoi elle avait été lui chercher un verre d'eau. Elle l'en remercierait peut-être, à présent.

En venant travailler ici, elle n'aurait jamais pensé qu'elle se prendrait autant d'affection pour sa patronne. Il est vrai que Blanche était bien plus que ça, c'était une grande sœur pour la douce italienne. Du coup, sa motivée encore plus Lilith à bosser à fond, mais avec deux gros caractères, il est vrai que ce n'était pas toujours facile. Mais au moins, c'était vivable puisque la jeune femme n'avait pas perdue son poste à cause de son tempérament de feu. Un peu j'avoue. dit-elle à la jeune femme en riant quand celle-ci lui demanda si elle lui avait fait peur. La jeune femme fronça les sourcils en souriant quand elle lui affirma qu'elle parlait bien d'elle. Elle était contente, mais elle ne s'y attendait vraiment pas. Son sourire s'agrandit quand elle entendit la suite. Tu pouvais pas me faire plus plaisir, vraiment. dit-elle sans perdre son sourire. Elle hocha la tête. C'est génial que tu es pu reprendre les études et je serais honorée de t'épauler le plus possible. Elle tendit les bras à la jeune femme pour lui faire un calin de remerciement. Lilith était loin d'être tactile, mais pour le coup, Blanche n'avait aucune idée de combien cela pouvait compter pour elle. Toute sa vie, on l'avait rabaissé et aujourd'hui, elle avait une opportunité en or qui lui ouvrait les bras. On t'as déjà dit que t'étais la meilleure des patronnes au monde ? demanda la jeune femme en riant.

Lilith, elle était arrivée à point dans la vie de Blanche. Blanche, l'insupportable, l'Italienne ne l'avait pas connu. Blanche, soupe au lait. Blanche, insoutenable. Blanche, colérique. Cette Blanche s'était calmée, avec les années. Elle s'était dissimulée, elle s'était assagie. L'âge en était en grande partie responsable, mais aussi l'amour. L'amour avoué. L'amour qui ne se voulait pas derrière des coucheries. L'amour qu'elle se laissait le droit de ressentir et non pas de réprimer, de peur qu'on lui brise à nouveau le coeur. Depuis le début de l'année, Blanche s'était laissé bercer par ses sentiments qu'elle avait toujours ressentis envers Léo, mais qu'elle n'avait jamais su admettre. Et ça lui avait fait du bien. À elle et à son caractère explosif. Lilith lui rappelait bien la Blanche d'avant. Elle lui rappelait l'adolescente et la jeune adulte révoltée qu'elle avait été, celle qui tentait de trouver sa place dans ce monde injuste où, physiquement, à première vue, elle ne cadrait pas, bien trop angélique, bien trop sage. C'est qu'on ne l'avait jamais vu se mettre en colère, si on pensait qu'elle ne respirait que la sagesse, Cambridge. Lilith avoua avoir eu peur, ce qui fit rire la blonde. Faut pas t'en faire, Lilith, commença-t-elle par avouer. Tu es une employée exemplaire, je n'ai rien à te reprocher, avoua-t-elle en souriant, malicieusement. Sauf si tu me caches quelque chose. Elle rigolait, bien évidemment. Lilith n'avait rien fait pour lui faire perdre sa confiance. Et c'est pour cela qu'elle lui proposa de devenir son bras droit. De l'aider à comprendre comment tenir un salon comme le sien et, un jour, peut-être devenir bien plus que ça. Son associée, la gérante des lieux ou peut-être même la propriétaire d'un endroit bien à elle. Heureuse, la jeune blonde serra Blanche dans ses bras, étreinte qu'elle lui rendit avec affection. Je suis certaine que tu seras plus qu'excellente. Même si tu devras un peu faire avec l'attitude de Jack. Il fallait l'avouer, il s'attendait peut-être à se privilège, lui qui avait pas mal plus d'expérience et d'années de vie que Lilith, du haut de sa vingtaine. T'as le droit de le remettre à sa place, gloussa la blonde en regardant son amie sincèrement, juste avant qu'elle ne daigne la désigner de meilleure patronne. Blanche sourit, timidement. Elle n'y croyait pas, à ce compliment. Elle n'était pas la plus douce des employeuses. Tu dis ça parce qu'on est copines. Attend au moins d'avoir fait une semaine dans ton nouveau poste, on en reparlera à ce moment-là, rit-elle en se sauvant la mise du compliment qui lui avait été donné.

Si on lui avait dit quelque temps auparavant qu'elle aurait un job qu'elle aime ainsi qu'une promotion, elle n'y aurait jamais cru. Au fond, elle n'avait pas une grande estime d'elle même la jeune italienne et c'est probablement pour ça, qu'elle s'était inquiété, sur le coup. Entendre Blanche lui dire que c'était une employée exemplaire la rassura et cela ne pouvait pas lui faire plus plaisir. Elle rit face à la remarque de la jeune femme. Non, j'suis sage comme une image. dit-elle avec un grand sourire. Elle avait presque oublié qu'elle devrait supporter Jack toute seule. Mais, elle avait supporter bien pire au fond, il ne serait qu'un détail. J'y manquerais pas, t'inquiète pas pour ça. dit-elle en riant quand elle lui donna le droit de le remettre à sa place. Lilith et son franc parler n'hésiteront pas à faire parler d'eux. rajouta-t-elle. C'était bizarre à la troisième personne un peu non ? demanda-t-elle avant de rire et de reprendre son sérieux. Non, j'le pense vraiment. Je m'attendais pas a ce que tu m'offres une chance comme ça, je ne te décevrais pas, c'est promis ! Elle voulait que la jeune femme soit fière d'elle a son retour, peut être que ce poste l'aiderait pour sa confiance en elle. Car, même si elle avait l'image d'une femme forte à gros caractère parfois, elle doutait d'elle même.

En Lilith, Blanche voyait une partie d'elle, à son jeune âge, une part d'elle qu'on lui avait souvent reprochée. Sombre, presque froide aux regards de ceux qui ne la connaissait pas, réactive, bien trop réactive. Mais quand on savait percer ce coeur qui semblait loin de pouvoir aimer, on y découvrait la douceur et la soie qu'il en contenait. Et ça avait été le cas, pour Blanche. Toujours à se chercher au travers de cette famille riche et bien trop loin de ses propres convictions, le coeur qui ne pouvait se résigner à cesser totalement de battre en abandonnant ses opinions impopulaires. Blanche avait voulu se battre pour ce bonheur et dans les yeux de son amie, elle y voyait les mêmes batailles, à quelques différences près. Et elle voulait lui offrir cette vie qui lui était méritée. Et, aux yeux de la blonde, Lilith faisait part entière de sa vie, elle était presque comme de la famille, même, tant elles étaient proches à travailler conjointement ainsi, si étroitement. Il n'y avait nulle autre personne plus qualifiée qu'elle pour prendre les rênes de son studio de tatouage que ce soit durant son voyage ou même après coup. Et Blanche n'en avait que faire que Jack soit en furie contre elle pour ce choix, Lilith avait sa totale confiance. Mais Jack n'était pas un obstacle pour la jeune femme qui s'exclama rapidement n'avait aucun problème à parler pour se défendre, se désignant elle-même à la troisième personne. Blanche pouffa de rire en regardant son amie. Légèrement bizarre, oui, affirma-t-elle à sa question avant de sourire. Mais si tu ne l'étais pas, je me poserais des questions. Clin d'oeil avant de poursuivre leur discussion. J'en suis certaine, j'ai confiance en toi. Blanche sourit tendrement et reprit place à sa table à dessin, plantant ses yeux dans ceux de la jeune femme. Alors, je ne t'ai pas empêché de faire des plans de fous en te convoquant ici, j'espère ?

C'était un peu de chaos total dans la tête de la jeune femme, dans son passé, dans sa vie actuel. La seule chose dont elle était sur c'est qu'elle aimait faire des trous dans les gens. Comme pour assouvir son envie de meurtre envers la race humaine entière. Elle se contente de trouer leur peau et de les faire souffrir quelques minutes, et elle adore ça. Bien évidemment, lors de son entretien d'embauche avec Blanche elle avait essayé le plus possible de passer pour une fille normal. Mais, avec le temps Blanche l'avait percé à jour et elle était devenue bien plus que sa patronne, c'était une sœur aux yeux de la jeune femme qui avait toujours vécue toute seule. Elle se mit à rire quand la blonde lui confirma que sa façon de parler était effectivement bizarre. Je sais, c'est pour ça que tu m'aimes. dit-elle en riant. Elle hocha la tête en gardant son sourire. Elle se sentait prête pour gérer tout ça, elle le voulait vraiment. Et tu pars quand exactement ? demanda la jeune femme, curieuse de savoir. Non pas que je veuille te foutre dehors hein, juste que je me prépare psychologiquement. s'empressa-t-elle de rajouter en riant. La jeune italienne haussa les épaules. J'avais rendez vous avec mon lit et Netflix, mais t'inquiètes on est en relation libre, ils ne sont pas jaloux. répondit la jeune femme en plaisantant.

En effet, c'est bien pour ça que je t'aime, avoua Blanche à Lilith. Et pour bien d'autres choses aussi, en particulier parce qu'elle était ce qui se rapprochait le plus d'une petite soeur, elle qui n'avait grandi qu'avec un grand frère. Récemment, elle avait découvert l'existence d'une soeur, Harmonie, issue de l'adultère de son père, père qu'elle détestait encore plus aujourd'hui, après avoir découvert la trahison qu'il leur avait faite. Mais cette soeur retrouvée, elle n'avait rien à voir avec Lilith, rien à voir avec le sentiment que la blonde éprouvait quand elles étaient toutes les deux ensembles, un réel sentiment d'attachement. Lilith se renseigna ensuite sur le départ de sa patronne, se justifiant aussi rapidement. Nan, avoue-le que tu as hâte que je sois partie d'ici, que je te fasse un peu d'air, plaisanta Blanche avant d'ajouter avec plus de sérieux. Dans trois semaines. Trois petites semaines et elle aurait les pieds dans le sable blanc des plages balinaises. Mais je serai disponible, jour et nuit, si tu as des questions, la rassura-t-elle. Sa boutique, c'était la seule chose qui lui restait, elle qui n'avait plus d'appartement, pas de maison, elle qui squattait la villa de Léo. Et bien qu'elle accordait une confiance aveugle à Lilith, Blanche demeurait pas moins angoissée à l'idée de s'absenter pour la première fois. C'était un bon plan, commenta la blonde. Il n'y a pas un mec pour combler la partie chill du rendez-vous Netflix ?, demanda Blanche, quelque peu intrusive.