nothing ever lasts forever ▽ (theo)

nothing ever lasts forever

Comme à son habitude, elle avait envoyé un message à Theo pour voir où il était, histoire de venir lui rendre une petite visite improvisée. Les allées et venues de Fauve au centre équestre étaient régulières, plus parce qu'elle connaissait des gens qui passaient le plus clair de leur temps là que parce qu'elle aimait les chevaux, se retrouver à côté de ces grosses bestioles ne la rassurant pas plus que ça. Pas qu'elle ne les aimait pas, mais fallait dire que c'étaient des bêtes impressionnantes. Elle préférait les regarder de loin qu'avoir ses orteils à proximité. Vêtue d'un short en jean et d'un top en crochet blanc cassé, elle s'était rendue en vélo jusqu'au centre pour retrouver son ami, qui au passage était son ex. Ils avaient gardé de bonnes relations et étaient même relativement proches. La preuve, Fauve tenait à le voir souvent, juste pour s'assurer qu'il allait bien. Et parce qu'elle aimait toujours passer du temps avec lui, il ne fallait pas se le cacher. La brunette repéra son ami en train de longer son cheval, et elle le rejoignit. « Saluuuut ! » lança la jeune femme en arrivant près de la piste, grimpant sur la barrière de bois à laquelle elle s'accouda, les pieds sur le premier rondin. Elle adressa un petit signe de la main, le soleil éclairant ses grands yeux verts, tandis qu'un sourire joyeux étirait ses lèvres.

Fauve t’avait envoyé un message pour savoir si elle pouvait passer pourvoir te voir au haras. Tu avais accepté sa proposition et tu l’attendais alors que tu pensais ton animal dans son box. C’était bizarre. Elle était ton ex mais our étiez toujours en bon termes. Si vous n’étiez plus ensemble, c’était un peu de ta faute parce que tu avais peur des sentiments que tu pouvais ressentir envers les gens alors tu avais mis fin à cette relation, de peur des sentiments que tu pouvais ressentir envers cette femme. T’avais été super con, de faire ça. Mais tu avais simplement peur. Aujourd’hui, vous parliez encore, vous vous voyez encore. Et tu te disais de plus en plus que tu avais fais une sombre connerie en la lachant. Anyway. Tu te dirigeais vers la piste pour longer ton cheval, ça faisait un moment qu’il n’était pas sorti de ce foutu box. Alors tu étais sur la piste, une cigarette à la bouche avec ton cheval le long de ta longe et tu le faisais travailler un peu. Jusqu’à ce que tu entendes une voix plus que familière. Tu souris un instant et tu te retournais vers la brune que tu connaissais que trop bien. « Salut, toi » dis-tu d’un signe de la main à la jeune femme. Le paddock était fermé, alors tu enlevais la longe à Athas et tu rejoins la jeune femme sur les barrières boisées qui entourait ce dernier. Tu t’assis sur ces barrières et tu continuais à fumer, regardant ton animal galoper un peu partout. « Comment tu vas ? » demandas-tu en portant un regard sur elle de temps à autre, crachant la fumée de ta cigarette dans les airs.

Voir Theo la mettait toujours de bonne humeur, ils ne se prenaient quasiment jamais la tête et elle appréciait toujours autant sa présence que lorsqu'ils sortaient ensemble. Certains trouvaient peut-être bizarre la connexion qu'ils avaient gardé, mais pour la jeune femme, c'était naturel. Bien sûr, elle avait été triste quand il avait décidé de terminer leur histoire. Mais parce qu'elle le connaissait bien et qu'elle était douée pour analyser les gens, elle savait que ce n'était pas contre elle, et qu'il avait simplement du mal à s'ouvrir aux gens et embrasser ses sentiments. Elle ne lui en avait donc jamais voulu, et elle savait relativiser suffisamment pour voir que la fin de leur relation amoureuse n'empêchait en rien qu'ils continuent à se côtoyer et s'apprécier. Elle désirait continuer à être une partie de sa vie, pour lui autant que pour elle. Un jour, Theo trouverait une façon de surmonter ses peurs, elle en était persuadée et elle ne voulait que le meilleur pour lui. Et qui sait, quand ce jour arriverait, peut-être qu'ils seraient toujours sur la même longueur d'onde... La jolie brune ne savait pas trop si elle éprouvait encore quelque chose pour son ex-copain, si elle souhaitait quelque part au fond d'elle que leur histoire reprenne le jour où il n'aurait plus peur de ses sentiments et de l'engagement. Elle préférait ne pas trop y réfléchir, le garçon était une personne ayant une place importante dans sa vie, et cette information lui suffisait. Elle n'avait pas besoin de chercher plus loin pour le moment, il n'y avait pas de raison. Le sourire éclatant de Fauve gagna son regard, lorsque Theo se tourna vers elle. Elle attendit qu'il la rejoigne, après avoir libéré son cheval de la longe pour que ce dernier puisse se défouler comme bon lui semblait, et il vint s'installer à côté d'elle sur la barrière. « La cigarette creusera ta tombe, Gallagher. » fit-elle remarquer en désignant le poison en question d'un signe de tête. « T'en aurais pas une pour moi ? » ajouta-t-elle tout de suite après avec un petit rire ironique, agrippée à la barrière tandis que le vent venait jouer avec ses mèches brunes. « Ça va ! Je prie pour que les beaux jours continuent, parce que ça me met de bonne humeur. Et toi ? » répondit la jeune fille, le regard posé sur le cheval qui s'amusait dans le paddock, avant de reporter son attention sur Theo. La météo avait tendance à influencer son humeur, même si elle trouvait du positif dans pas mal de choses.

HJ:

La jeune femme avait passé l'après midi à réviser et maintenant qu'elle avait finit, elle avait grandement envie de passer du temps avec son frère. Etant donné qu'il n'était pas fichu de répondre au téléphone, elle partit donc en direction du centre équestre. Non pas que ce soit son endroit préféré non, simplement qu'elle n'avait pas trop le choix si elle voulait le voir, puisqu'il passait sa vie entière là bas. Elle arriva déterminé devant son frère, n'ayant pas fait attention qu'il était accompagné. Il te sert à quoi ton téléphone, si tu réponds même pas à ta petite sœur ? demanda-t-elle, boudeuse. Elle s'écarta de la barrière tout de même, quand elle vu le cheval de son frère. Jamais on ne pourrait croire que c'était une cavalière passionnée étant petite. C'est à ce moment qu'elle remarqua la présence de la jeune femme qu'elle connaissait plutôt bien finalement. Ah, t'es là toi. constata-t-elle, simplement. A la base, elle s'entendait bien avec la jeune femme, mais étant assez possessive et protectrice envers son frère, elle ne voyait pas vraiment d'un bon œil que son ex petite amie veuille rester dans sa vie et le revoir, en temps qu'ami ou non. Et puis, elle ne voulait pas être amie avec les conquêtes de son frère, ce serait mal placé. Les seuls filles qu'elle acceptait autour de lui hormis elle et leur grande sœur, c'était Brooke et Aelya, parce que c'était comme ça depuis le début.

Fauve venait souvent te voir au haras, et ça ne te dérangeait pas. Même si c’était toujours un peu gênant d’avoir son ex dans les parages, surtout quand c’est toi qui l’avait quitté pour des raisons encore un peu floues d’ailleurs. Lorsque la slovène te dit que la cigarette creusera ta tombe, tu rias. « Faut bien mourir de quelque chose, non ? » répondis-tu en haussant les épaules. C’est vrai, la cigarette creusait réellement ta tombe parce que tu fumais beaucoup mais tu t’en foutais un peu après tout. C’était ton plus gros vice et tu n’avais pas envie de t’en séparer. « Tu veux creuser ta tombe, toi aussi ? » demandas-tu en riant légèrement. Puis, tu pris des nouvelles de la brune, pour savoir si elle allait bien. « Je suis bien d’accord avec toi. Moi ça va, tu me connais, j’suis rarement de mauvaise humeur » dis-tu toujours en riant. C’était totalement faux, t’étais assez morose et mal dans ta peau et tes proches le savaient bien. Puis, tu entendais une voix au loin qui était entrain de t’engueuler. Cette voix, tu la reconnaissais que trop bien, c’était ta petite soeur. Tu t’assis sur la rambarde du paddock et tu tournais un regard vers elle. « Tu sais que j’réponds jamais à mon téléphone, Mary » dis-tu en haussant les épaules. Elle arriva vers vous et fit un réflexion en voyant Fauve. Tu savais que la jeune Gallagher n’aimait pas ton ex-copine et ça t’emmerdait. « Mary, sois poli s’te plait » ordonnas-tu à ta petite soeur en soufflant.