aylin&rafaël ♡ 'An ocean a lake, I need a place to drown. Let's freeze the moment because we're going down'

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'An ocean a lake, I need a place to drown. Let's freeze the moment because we're going down' ♡

J'avais enfin terminé de m'installer chez Adonis. Je n'avais pas tant d'affaires mais j'avais un peu trainé pour les derniers cartons. J'avais passé beaucoup de temps au refuge ces jours, les vacances était une mauvaise période pour les animaux de compagnie; leurs maîtres ne veulent pas payer pour une pension du coup, ils les abandonnent lâchement sur le bord d'une route dans un sac poubelle ou dans une forêt. Beaucoup de passants et de randonneurs nous avaient donc apporté des chiens et des chatons encore à peine sevrés. Je n'avais pas compté mes heures cette semaine et à part pour dormir je ne rentrais pas à la maison. Je n'avais pas même pas trouvé le temps de téléphoné à Alyin depuis trois jours et je m'en voulais. Maintenant que les choses étaient devenues simples entre nous, ce n'était pas le moment de tout foutre en l'air... J'étais épuisé après toutes ces heures au refuge, donc j'avais décidé de prendre ma journée. Aylin me manquait, et j'avais vraiment envie de la revoir, aussi je lança un texto à Elena, sa colocataire de chambre à l'université, lui demandant l'emploi du temps de ma chérie. Elle m'avait rapidement répondu comme quoi elle terminait à 16h. Parfait. Je passa ma matinée à terminer de vider mes cartons. Et finalement, les heures passèrent vite. Je fila sous la douche et une fois propre enfila un pantalon, une chemise et basta.

Une fois dernière mon volant, je pris la route de l'université, priant pour que l'emploi du temps d'Aylin n'ait pas changé. Je me gara devant ce grand bâtiment qui pour une école était assez chaleureux. J'avais mon diplôme depuis longtemps et pour moi, l'école ça remonte à une éternité. Ca me faisait bizarre de me dire que ma chérie était encore aux études et qu'elle avait vingt-deux ans... Je m'asseya sur le capot de ma voiture, les bras croisés, attendant de voir son visage. J'espérais vraiment qu'elle allait sortir par l'entrée principale, j'aurais bien l'air malin sinon, si elle décidait d'aller à la bibliothèque ou de trainer dans les couloirs de l'université. J'avais aussi un peu peur de sa réaction en me voyant. Je ne lui avais pas donné de nouvelles depuis trois jours et voilà que je débarquais devant son école... Une sonnerie retentit, caractéristique de la fin des cours ou d'une période. La foule d'étudiant se fraya un chemin à travers les grandes portes. Certains prenaient le trottoir pour prendre le bus, d'autre sortaient leurs clés de voiture. Je commença à taper nerveusement du pied, me demandant si ma surprise allait vraiment fonctionner... Quand soudain, se détachant de la foule, je vis son beau visage.

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J'avais l'impression que mon cours ne finirait jamais. C'était long et épuisant. Habituellement, je suis plutôt concentrée et assidue, mais là c'était tout l'inverse. Je n'avais qu'une seule envie et c'était de rentrer chez moi, appeler Rafaël et nous organiser une rencontre. Cela faisait quelques jours que j'étais sans nouvelle. Je ne m'inquiétais pas vraiment puisque je sais à quel point il est occupé ces jours-ci, mais d'une part il me manquait terriblement. J'avais envie d'être avec lui, dans ses bras et profiter de l'instant... Sauf que là, j'étais encore assise dans ma salle de cours à écouter un professeur pas très passionnant nous parler des théories qui font que l'être humain est une personne complexe, mais à la fois très simple à analyser. C'était passionnant. Littéralement. Une fois que la cloche sonna, c'est mon coeur qui fit trois bonds dans ma poitrine. J'étais en train de m'endormir sur le coin de mon bureau quand la sonnerie c'était fait entendre, signe que mon calvaire prenait enfin fin. Je me releva doucement, pris un certain moment avant de ranger toutes mes affaires dans mon grand sac et fit comme tout le monde : je pris le chemin de la sortie.

Une fois à l'extérieur, mon coeur manqua encore un tour lorsque je reconnus la voiture de Rafaël, garée au devant de l'université. Plus je m'avançais et plus sa silhouette commençait à prendre forme. Il était là, devant moi, dans toute sa beauté. Rien que pour moi. Je marcha de plus en plus vite, ne voulant pas perdre plus d'une seconde loin de lui. Une fois arrivée près de lui, je lança presque mon sac par terre pour aller courir jusque dans ses bras. « Raaaaaafaël ! » m'écriais-je pendant ma course folle. Je prsi place au creux de ses bras et je me sentis infiniment bien. Comme si ma place avait toujours été là, près de lui. « Que je suis heureuse de te voir ! » annonçais-je, en me décollant le visage de son corps, pour le regarder droit dans les yeux avant d'aller poser mes lèvres sur les siennes, comme si ça avait toujours été normal de le faire.

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Certains élèves me regardaient bizarrement, sûrement parce que je n'ai rien à faire ici, dans ce cadre et aussi parce qu'on sait que l'école c'est sûrement la période la plus pénible à vivre. Il suffit que votre tête ne plaise pas à quelqu'un et vous êtes son souffre douleur durant toute l'année. Ici, c'est l'université, les élèves sont sensés être des adultes maintenant et être un peu plus civilisés mais apparemment... C'est pas encore mis au goût du jour. En même temps, je savais que ma Chevrolet ne passait pas inaperçu non plus. C'est un vieux modèle et sa couleur bleue fait très années rétro. Plusieurs fois j'avais retrouvé des passionnés de Chevrolet devant ma voiture, en train de l'examiner sous toutes les coutures. J'avais trouvé ça marrant car en plus de ça, je ne suis pas un grand fan de mécanique mais c'était la voiture de mon père donc elle représentait beaucoup à mes yeux. A sa mort, John avait eu la gentille de la mettre dans un local en attendant que je sois en âge de la conduire.

Voir le plus doux visage que je connaisse se détacher de la foule me ramena sur terre. Je le vis tout de suite s'illuminer alors que je décroisais mes bras, ce qui était bon signe. Apparemment, Aylin ne m'en voulait pas tant que ça de ne pas lui avoir donné de nouvelles pendants trois jours... Telle une enfant à Disneyland, la jeune femme lâcha son sac et me sauta au cou. Immédiatement son parfum m'enivra et je sentis la chaleur de son corps contre le mien. Avec Aylin dans mes bras c'était comme se sentir à la maison. Je profita de cet instant avant qu'elle se s'écarte de moi afin de m'embrasser. J'avais de la peine à y croire, même si depuis trois jours j'aurais dû m'y habitué, j'avais tellement attendu ça que de l'avoir enfin me semblait surréaliste. Je lui rendis son baiser, une main montant automatique à son visage avant qu'elle se glisse dans ses cheveux. Je mis fin à ce moment délicieux, plongeant mon regard dans le sien et affichant une moue un peu coupable. « Excuse-moi de ne pas t'avoir téléphoné... Tu me pardonnerais autour d'un chocolat chaud? » Je fis des yeux de chien battu, en attendant sa réponse.

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