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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 they say you can handle pipes (sameva)

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MessageSujet: they say you can handle pipes (sameva)   they say you can handle pipes (sameva) EmptyLun 8 Juil 2019 - 19:11

Ta semaine de garde vient à peine de se terminer. Marco est passé chercher les enfants. Pas de crises de larmes, pas de drame. Une semaine chacun, c'est l'entente que vous avez. Tu les as laissé s'éloigner, regardant la voiture de ton ex par la fenêtre, jusqu'à ne plus les voir. Et juste à ce moment, tu as fini par reprendre ta journée en main, voulant t'attaquer à la cuisine qui subit encore les vestiges de votre dernière matinée à trois. La vaisselle qui déborde dans l'évier, les tartinades qui ne sont pas rangées, les miettes de pain sur le comptoir. Tu regardes le désastre en riant. Il n'en reste pas moins que, cette semaine, la maison te semblera beaucoup trop vide. Un soupir s'échappe de ta bouche, juste avant que tu ne t'avances pour ranger les tartinades au réfrigérateur. Tu dérives, ensuite, vers le plan de travail pour y accumuler les assiettes, les verres et les couverts, te dirigeant vers le lave-vaisselle. Comble de malchance, ce dernier est encore rempli de vaisselles propres. Ezio !, penses-tu en roulant les yeux, réalisant alors qu'il n'a pas fait la seule tâche que tu lui as demandé ce matin. Tu te rabats vers l'évier pour laver le tout à la main. L'eau coule du robinet, jusqu'à l'obtention d'une température adéquate, alors qu'un bruit sourd retentit. Un bruit qui vient d'un peu plus bas, des tuyaux qui grognent, qui s'affolent. Et puis plus rien. Le grognement s'estompe, il s'arrête, en même temps que l'eau qui coulait. Tu ouvres, puis fermes le robinet, plusieurs fois, pour te rendre compte que l'eau ne s'y échappe plus. Merde !, lâches-tu en laissant ta tête valser vers l'arrière.
Tu ne sais pas trop comment t'as eu le numéro de Samuel. Surement la voisine, quand tu as emménagé, parmi toute l'aide qu'elle t'a offerte. Des plats, des services, elle avait vraiment été adorable. Et, par chance, tu n'avais pas jeté le numéro de son homme à tout faire. Selon elle, il était bon à tout, rien ne lui résistait et, qui plus est, il ne chargeait pas une fortune pour son travail, pas comme les entreprises spécialisées. En attendant l'arrivée de ton plombier improviser, tu retournes voir ton évier toujours hors service. Les bruits recommencent, les tuyaux grognent, ils s'affolent à nouveau. Curieuse, tu ouvres le placard sous l'évier, celui qui cache les tuyaux, tu les vois trembloter. Tu avances une main vers la jonction d'un des deux conduits. Tu lui as à peine touché qu'il décide de fendre, laissant toute l'eau qu'il contient jaillir en ta direction, en plein visage. Et on sonne à la porte. Le corps trempé, les cheveux dégoulinants, tu te traines jusqu'à l'entrée où tu ouvres pour faire face à Samuel. Gênée, tu le salues en pinçant les lèvres. Bonjour. Samuel, c'est ça ?, dis-tu en lui tendant la main. J'crois qu'on a un plus gros problème que prévu, finalement, ajoutes-tu en désignant l'état dans lequel tu l'accueilles. Vous pouvez toujours m'aider ?
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Marcus O'Brian
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MessageSujet: Re: they say you can handle pipes (sameva)   they say you can handle pipes (sameva) EmptyMar 9 Juil 2019 - 16:11

Samuel s'était un peu documenté sur la question avant de partir et tout ce qu'il avait lu était vrai, trouver du travail en Australie était d'une simplicité folle, loin de l'Angleterre où il vous fallait presque un diplôme pour trouver à faire du ménage. Lui n'avait pas fait beaucoup d'études, mis à part son diplôme de menuiserie qu'il n'avait jamais mis à profit, on ne pouvait pas dire qu'il puisse se vendre à ce niveau là. Pourtant il savait en faire des choses, la vie lui avait permit de faire plusieurs expériences, à commencer par son enfance passée auprès de la famille Carteret et en particulier de leur homme à tout faire, Marcus, il avait traîné dans ses pattes plus d'une fois et ce dernier, fin pédagogue, lui avait appris pas mal de petites choses, à commencer par planter un clou ou changer une roue de voiture, puis des choses plus techniques, un peu de mécanique plus poussée, de plomberie, d’électricité même, bref, de quoi faire tourner une maison et devenir un vrai bricoleur touche à tout. Plus tard il avait été serveur et barman à Londres dans divers endroits plus ou moins branchés, les cocktails et la tireuse à bière n'avaient aucun secrets pour lui. Autant dire que c'était un homme complet et il s'était dit qu'il se servirait de ces quelques références pour trouver du travail une fois arrivé à Bowen. Parce que passer ses journées devant la page blanche de son Mac n'était pas très productif et puis s'il voulait payer le loyer et s'offrir des cours de surf pour bien se fondre dans le décor Australien il fallait bien qu'il ait les fonds. Et il fallait dire que le bouche à oreille fonctionnait très bien, il avait laissé son numéro un peu partout, donné son nom à quelques personnes qui semblaient avoir de l'influence et des contacts ici et on l'appelait régulièrement. Il était parfois déménageur, parfois serveur ou démolisseur sur des chantiers. Le plus souvent on l'appelait pour des petits travaux dans les maisons ou pour des travaux de jardinage. Entre tout ça il écrivait et quand il n'avait pas envie de travailler il disait qu'il n'était pas disponible ce jour là, tout simplement. Voilà quelques mois il s'était mis une petite grand-mère dans la poche, enfin elle avait une bonne soixantaine d'années, mais elle était bien conservée dans son genre, son défunt mari avait fait une crise cardiaque et elle avait emménagé dans une petite maison où elle se sentait incapable de faire quoi que ce soit. Elle l'avait appelé la première fois pour monter une étagère Ikea, Samuel avait cru que c'était une blague. Mais il l'avait fait, puis elle avait rappelé, pour mettre quelques cadres au mur, réparer la vieille voiture de son époux ou chasser un essaim de guêpes dans un arbre. Une fois il lui avait dit qu'il était inutile de le payer pour menus travaux, alors il était reparti avec un gratin de légumes délicieux tout juste sorti du four. Il était persuadé qu'elle fantasmait sur lui, mais pourquoi pas, si ça lui permettait de travailler régulièrement et que ça restait au stade de fantasme. Et puis elle avait donné son nom à plusieurs de ses amies et grâce à cette bonne fée il avait plus de demandes que disponibilité. Il s'était constitué, avec le temps, une vraie caisse à outils digne d'un pro et il pouvait répondre à presque toutes les demandes, en louant le reste du matériel.
Ce matin il avait été appelé en catastrophe par une certaine Eva, voisine de ladite vieille dame, ne lui en voulez pas il était mauvais pour se souvenir des noms. Eva avait besoin d'un plombier mais ça ne devait pas être si catastrophique que ça puisqu'elle l'avait contacté lui, par contre il semblait que ce soit urgent, il l'avait entendu au son de sa voix. Elle avait de la chance, Eva, ce matin il n'avait rien de prévu alors il s'était mis en chemin et moins d'une heure après son appel il sonnait à sa porte. Lorsqu'elle ouvrit il trouva face à lui une quarantenaire, peut-être charmante, mais surtout trempée de la tête aux pieds, on aurait cru qu'elle sortait de la douche, ou qu'elle avait été jetée toute habillée dans une piscine, mais à l'odeur, ça ne sentait pas vraiment le clore. Il lui serra la main poliment. Bonjour. Oui, Samuel c'est ça. Elle se justifia avec désolation et il grimaça. Je vois ça, oui... Je vais jeter un coup d’œil et je vous dirais après si j'en suis capable, ça vous va ? Il entra dans la grande maison en la suivant. Montrez-moi où est la bête et pendant que je regarde vous pouvez aller vous changer. Faites-moi confiance. Sûrement que laisser un étranger seul dans sa cuisine n'était pas évident, mais elle ne pouvait décemment pas rester dans cet état, elle faisait peine à voir.

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MessageSujet: Re: they say you can handle pipes (sameva)   they say you can handle pipes (sameva) EmptyLun 15 Juil 2019 - 6:49

Madame Bennett, la voisine, est une femme en or. Elle avait l'âge d'être ta mère et, dès le début, elle t'avait pris sous son aile. La vieille femme, cheveux blonds pour cacher les mèches grises qui trahissait son âge, toujours un peu de rouge coco sur les lèvres pour faire coquette, s'ennuyait depuis la mort de son mari. Femme au foyer, elle avait toujours été exemptée des travaux manuels, le regardant faire ne se doutant jamais que la mort vienne lui dérober son tendre époux. À ce jour, elle se sentait bien inutile dans sa grande maison, bien trop grande à l'époque pour deux personnes, encore plus pour une seule. Par chance, elle avait trouvé Samuel pour l'aider à faire des travaux, ici et là, et avait donné son numéro à toutes les femmes de son entourage. Elle n'avait pas pris la peine de te vanter son attraction pour l'homme, tu serais rapidement au courant qu'elle ne l'appelait pas seulement pour ses mains agiles, mais aussi pour voir son visage et ensoleiller quelque peu ses journées plutôt grises. Quand il sonna à la porte, tu étais complètement couverte d'eau, tête au pied, comme le plus chiche des clichés et dans les yeux on pouvait y lire la détresse. Détresse qui augmenta quand tu réalisais enfin que, Samuel, l'homme à tout faire, ce n'était pas un retraité à l'image de madame Bennett, bien au contraire, il était jeune, un peu plus que toi, à tout casser. Il serra ta main trempée avant de commenter le problème qui s'était visiblement empiré. Ça s’est mis à faire un bruit étrange et, sans même que je ne fasse quoi que ce soit, la tuyauterie a fendue, te justifias-tu avant qu'il ne te dise les plans concernant la réparation de ce dit tuyau. Tu te sentais aux excuses, ne voulant pas le laisser croire que tu avais tenté de jouer aux expertes avant même son arrivée. Ça me va, lui dis-tu en lui montrant le chemin vers la cuisine. Il te proposa de te changer pendant qu'il jetait un oeil à la bête, ce qui te fit sourire lorsqu'il ajouta la confiance que tu pouvais lui donner. Lisait-il dans tes pensées ? Seule dans une grande maison, un étranger au rez-de-chaussée, ça te semblait plutôt comme le scénario d'un thriller, mais tu te contentas de le remercier de bien vouloir regarder les dégâts et tu t'éclipsas pour mettre des vêtements secs, remontant tes cheveux mouillés dans une queue de cheval haute. Une fois au sec, tu retrouvas Samuel à la cuisine. Alors, c'est si pire que ça ?, demandas-tu presque désolée de l'avoir interrompu pour quelque chose dont il n'était surement pas en mesure de réparer, vu la gravité.
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MessageSujet: Re: they say you can handle pipes (sameva)   they say you can handle pipes (sameva) EmptyLun 29 Juil 2019 - 10:56

Samuel était encore jeune, la charmante madame Bennett n’arrêtait pas de le lui rappeler, se remémorant régulièrement quand elle était encore fraîche, que son mari la prenait dans ses bras pour un oui ou pour un non et qu’il la faisait tournoyer dans les airs. Bon ça c’était la version de la vieille femme pour jeune public, parce que Sam avait bien dans l’idée qu’il ne faisait pas que la faire virevolter, il imaginait bien cette femme être bien moins sage qu’elle le laissait entendre dans ses belles années, en témoignaient les regards qu’elle lui lançait parfois. C’était plutôt mignon, même si lui, il avait horreur de se voir vieillir, il repensait à ses vingt ans, avec nostalgie et quelques regrets, il aurait pu plus en profiter, mais c’était facile de penser ça en approchant de la quarantaine. La vérité était qu’à vingt ans il n’avait pas d’argent, deux jobs pour payer le loyer alors ce n’était évidemment pas simple de profiter dans ce genre de situation. Finalement il s’en était plutôt bien sorti, en y regardant de plus près. Si Eva était surprise de se trouver face à un petit jeune, lui aussi s’attendait à quelqu’un d’une tranche d’âge supérieure, le quartier résidentiel étant plutôt vieillissant. La blonde ne semblait pas à l’aise alors il entreprit d’essayer de la faire se détendre un peu, au pire il ne pourrait rien pour elle, mais que sa cuisine soit désormais transformée en piscine ne voulait pas dire qu’il ne pouvait pas au moins regarder. Pohl la laissa donc monter se changer et lui se pencha pour regarder la tuyauterie. Après plus de cinq minutes à essayer de retirer un objet qui semblait coincé il réussit enfin à trouver la cause des problèmes d’Eva. Un bout de verre, assez imposant, bloquait l'évacuation de l’eau et des divers détritus, il devait être là depuis quelques jours voir quelques semaines et à force un bouchon s’était créé et il supposa qu’avec la pression d’aujourd’hui, une fois de trop, les canalisations avaient rompu. Il n’était pas expert mais vu la taille du tesson, il n’avait pas beaucoup de doutes. En voulant sortir le morceau de verre il se fendit le doigt. Aoutch, Fuck ! Du sang perla sur son t-shirt blanc et il attrapa un chiffon qu’il avait emporté avec lui pour couvrir la petite blessure. Juste après, la blonde réapparu dans l’angle de la porte. Vous avez cassé un verre il y a quelques jours ? Il semblerait qu’un morceau soit tombé dans l’évier et il a fait son oeuvre de destruction. Sam brandit l’objet du crime pour le lui montrer avant de le poser sur l’îlot de la cuisine. Eva s’était changée et avec une allure humaine et les cheveux relevés elle était effectivement plus présentable, voir même carrément sexy, la quarantenaire. M’enfin, il n’était pas là pour draguer. Il faudra changer ces deux tuyaux, ce n’est pas grand chose. Je peux le faire dans la journée pour que vous soyez tranquille. Il avait juste à aller acheter le matériel nécessaire, ça lui prendrait deux heures à tout casser et elle n’aurait plus de soucis.


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MessageSujet: Re: they say you can handle pipes (sameva)   they say you can handle pipes (sameva) EmptyMer 31 Juil 2019 - 2:05

T'avais le droit au même discours que Samuel sur la jeunesse. Madame Bennett te le rappelait, sans cesse, à quel point tu étais encore jeune et fraîche, qu'à ton âge sa vie était en pleine osmose. Alors que toi, tu regardes ta peau perdre de son tonus de jeunesse dans le miroir et tu tentes de t'octroyer, toi-même, des liftings en la tirant vers l'extérieur revisitant tes années passées. Tu donnerais tout pour retourner à tes années folles, la vingtaine et toutes ces expériences que tu sembles avoir manquées. Non pas que ta vie actuelle t'ennuie, tu aimes ton travail et tes enfants plus que tout ce qu'il y a sur cette planète, pourtant, parfois, quand tu penses à ce que ton fils vit et ce que ta fille vivra dans les prochaines années, des regrets s'installent dans ton coeur. Des regrets de ne pas avoir saisi de chances de faire des extravagances quand il en était encore le temps : de sortir aux petites heures d'un bar, accompagnée d'un homme que tu ne connaissais point, de faire l'amour comme des sauvages et de ne plus s'adresser la parole le lendemain. Toi, t'étais pas dans ce monde-là. T'as marié ton amour d'adolescence, jurant qu'il n'en aurait pas d'autres dans ton lit et dans ta vie jusqu'à ce que la mort vous sépare. Et, pourtant, ce n'est pas la mort qui a eu raison de vous, mais plutôt l'ennui et la routine. En écoutant madame Bennett te raconter ses folies, tu te demandes si tu es effectivement trop vieille pour cette vie. Et tu y penses même parfois lorsqu'elle ne te parle pas, cette vieille dame, lorsque tu es seule dans ta maison, esseulée par le vide que tes enfants y laissent lorsqu'ils rendent visite à leur père pour la semaine. Mais pas aujourd'hui. Parce qu'à l'instant, t'as les deux mains contre le tuyau de ton évier qui vient de fendre, évitant de mettre plus d'eau sur le sol que nécessaire, alors que la sonnette de la porte retentit pour laisser le beau Samuel, selon les dires de la voisine, apparaître. Et elle n'avait pas tort, cette vieille dame. Cependant, tu aurais cru qu'elle visait des hommes de son âge, pas ceux qui avaient l'âge d'être son propre fils. Tu ne peux t'empêcher de trouver ça un peu étrange et de te demander si elle le drague ou si, au contraire, elle ne le trouve que très charmant. Quand il voit la panique dans tes yeux, il tente de prendre la situation en main comme un homme fort sait le faire, te proposant de le laisser jeter un coup d'oeil à la bête pendant que tu te sèches à l'étage, ce que tu fais revêtant au passage une blouse blanche et un pantalon de lin beige assez ample, tes cheveux dans une coiffure haute, des petites mèches blondes en folie et humides qui s'y échappent. Tu penches la tête sur le côté alors que Samuel est accroupi, sous l'évier. Tu le regardes faire, d'abord silencieuse, avant d'oser demander ce qui se passe avec tes tuyaux. Il se lève, un morceau de verre dans les mains, t'expliquant la gravité des choses. Tu fronces les sourcils en réfléchissant. Je ne me souviens pas d'avoir brisé un verre..., murmures-tu presque en le regardant. Mais un de mes enfants l'a surement fait, sans me prévenir. Tu hoches la tête, convaincue que ce soit l'explication logique de ce morceau de verre brisé. Il dépose le coupable sur l'ilot de travail, tu le regardes, il est gros et tranchant et il a endommagé deux tuyaux qu'il faudra remplacer. J'apprécierais beaucoup, oui, commences-tu par dire en souriant, Comme vous voyez, j'ai beaucoup de vaisselle à faire. Tu ris, décrétant le bordel autour de toi, l'oeuvre de tes enfants. Le lave-vaisselle que vous voyez, là, tu le pointes du menton, il ne fonctionne pas. Mon ex était supposé le brancher, mais il n'a jamais vraiment le temps de le faire. Tu hausses les épaules. Mais, ça, c'est une autre histoire. Combien vous voulez pour réparer tout ça ? Demandes-tu sincèrement. Et peu importe le montant qu'il te dira, tu le doubleras pour le remercier de s'être montré disponible aussi rapidement. Tu t'avances vers lui alors que tes yeux dérivent vers ses mains, l'une d'elle est entaillée par le verre qu'il a du trouvé dans les tuyaux. Tu secoues la tête alors que le sang perle encore sur sa peau. Samuel, vous vous êtes blessé !, lâches-tu avec sérieux. Tu quittes la pièce pour gagner la salle de bain où tu attrapes une trousse de premiers soins. Il n'y a qu'une maman pour penser à désinfecter une plaie. Laissez-moi désinfecter ça avant de vous laisser partir.
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MessageSujet: Re: they say you can handle pipes (sameva)   they say you can handle pipes (sameva) EmptyLun 5 Aoû 2019 - 16:11

Ils n'avaient pas tant de différence d'âge que ça, les deux blonds, même si Samuel avait beaucoup de mal à voir la quarantaine se profiler à l'horizon, il était du genre comme un éternel gamin jamais sorti de l'adolescence ou de la vingtaine. Il était bien à vingt ans, quand il approchait les trente et que tout lui souriait. Depuis il fréquentait toujours des personnes moins âgées que lui, ses amis, les filles qu'il mettait dans son lit, toutes plus belles, toutes plus jeunes, de toute façon il ne voulait pas se caser alors autant réagir à des critères physiques quand il séduisait une femme. Bref, là n'était pas la question, à son âge il pourrait lui aussi avoir des enfants, si la vie avait été autrement, en d'autres termes s'il n'était pas ce même Samuel, parce qu'autant dire que ça ne l'avait jamais fait rêver, de fonder une famille, d'avoir des mioches entre les pattes. Peut-être en d'autres circonstances aurait-il pu comprendre Eva et sa tête lorsqu'elle découvrit le bout de verre et en déduit que c'était probablement l'un de ses rejetons qui avait amené à une telle situation. Mais il ne put qu'esquisser un sourire dans sa barbe : et ouais ma belle, fallait pas faire de gamins ! Evidemment il se passa de commenter, ce n'était pas bon pour son commerce. Il hocha la tête en avisant la pile de vaisselle entassée dans l'évier. Je vois oui... Encore une desperate housewife débordée... En un rien de temps il apprit donc qu'elle avait des enfants et un mari, ex-mari, en témoignait l'énorme caillou qui trônait encore à son doigt, ça ne devait pas être très vieux comme rupture, un caprice de la quarantaine, pour monsieur ou madame ? Encore une belle raison de se dire qu'il aimait bien trop sa vie, le mariage c'était surfait, Sam ne se verrait pas passer la bague au doigt, même pour Olivia, il se sentait bien trop libre tel qu'il était aujourd'hui. Il réfléchit un instant. Je vous prendrais cinquante dollar pour le déplacement, plus le prix des pièces, c'est pas grand chose, deux tuyaux et leurs joints, mais sachez que je ne prends que de la qualité. C'est pour vous, mais si vous ne voulez pas me voir revenir d'ici quelques semaines autant faire les choses bien directement. Puis pour tout ça j'peux bien vous brancher votre lave-vaisselle si vous voulez, ça ne doit pas être bien méchant. Autant dire qu'elle aurait pu le faire elle-même depuis belle lurette. Ses tarifs étaient corrects, il allait bien passer une heure sur la bête plus les déplacement dans le magasin. Sans lui elle n'aurait eu personne avant lundi et le prix d'un vrai plombier aurait largement doublé le sien. Elle s'avançait vers lui et c'est à ce moment là qu'elle vit la blessure du blond qui n'était plus couverte par son chiffon. Il baissa le regard sur son doigt qui saignait encore. Oh ça ? C'est rien. Mais elle ne l'écoutait pas, tournant les talons directement. Il fronça les sourcils et aussi vite qu'elle était partie il la vit revenir avec sa trousse à pharmacie. Pas de toute, c'était bien une mère. Voir même peut-être une infirmière... son esprit divaguait tout d'un coup. Elle lui prit la main fermement alors qu'il pouvait très bien s'en sortir de lui-même. J'vous jure, c'est pas si méchant qu'il y parait... Aïïïe. Merde ça piquait son produit et lui il passait pour une chochotte. Vous n'êtes pas très douce dans vote rôle d'infirmière, laissez-moi vous le dire. Samy, la délicatesse incarnée.

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MessageSujet: Re: they say you can handle pipes (sameva)   they say you can handle pipes (sameva) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 6:19

Tu es là à lui raconter ta vie, que c'est pas toi qui as brisé un verre, qu'un de tes enfants l'a fait, tu parles de ton ex-mari comme si ça peut bien l'intéresser, mais, au fond, il s'en fiche, Samuel. Tout ce qu'il veut, c'est faire son travail. T'aurais pu continuer, en ajouter, mais tu décides de clore le sujet-là, lui demandant plutôt combien ça coûtera pour réparer tout ça. Ainsi, tu retournes au sujet qui l'intéresse, son je vois, ne cachant pas son désinvolte. Si, au départ, tu l'as senti un peu charmant et limite charmeur, à présent qu'il connait ton passé compliqué, tu as l'impression qu'une froideur s'est installée entre vous deux. Il regarde subtilement la bague à ton doigt, bague que tu n'as pas été en mesure d'enlever encore. Tu l'aimes, ce bijou, même s'il représente l'échec de ta vie. Et tu n'es pas prête de t'en séparer. Mais il attire le regard, de par sa grosseur et, tu le vois, que t'es dans la mire de cet homme à présent qui, sûrement, te juge en silence. Tu lui souris tout de même, écoutant la réponse à ta question et quand il te dit n'acheter que de la qualité, pour éviter de faire le travail par deux fois, tu hoches la tête. Oui, certainement. Allez-y avec la meilleure qualité possible. Il mentionne aussi qu'il pourrait brancher ton lave-vaisselle, laissant pas moins une pique se glisser dans son discours, supposant que tu pourrais te briser un ongle en le faisait toi-même malgré la simplicité de la chose. Tu fronces un peu les sourcils, presque vexée par son dernier commentaire. Si vous avez le temps, pourquoi pas. Je vous paierais pour ça aussi, évidemment. Mais si ça n'entre pas dans votre horaire, Samuel, laissez tomber. Je peux vivre sans. Ou je trouverai un moyen de le faire moi-même plus tard. Tu hausses les épaules. Ça ne doit pas être bien méchant, comme vous dites, conclu-tu. Tu t'apprêtes à le laisser partir, pour qu'il revienne et puisse terminer son job ici, mais tu remarques sa blessure au doigt et ton instinct de mère t'ordonne de t'occuper de ça. S'il s'ampute le doigt, tu n'as pas envie d'être tenue responsable. Il s'obstine, refuse ton aide, mais tu es déjà en route pour la salle d'eau où tu attrapes la trousse de premiers soins bien utile qui y est rangée en permanence et revient pour le soigner. Vous allez mettre du sang partout, dis-tu en tenant fermement sa main pour désinfecter l'entaille. Laissez-vous faire et vous serez parti en deux minutes. Et tu t'exécutes, passant un tampon alcoolisé sur la coupure. Il s'obstine à nouveau et chiale à tes gestes, tu souris dans ta barbe invisible. Et à son commentaire, ton sourire élargi. Pourtant, c'est pas ce qu'on a l'habitude de me dire. Tu as un ton joueur, parce qu'à cet instant, c'est un peu toi qui as le contrôle. Une chance que je ne fais pas ça pour vivre, j'occupe plutôt de diriger un établissement scolaire. Ce qui affirme le contrôle que tu prends avec aisance et ce qui infirme, au même titre, que tu sois l'une de ses femmes au foyer vivant sur la fortune de leur ex-mari.
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