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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 i'm better off on my own (violence)

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MessageSujet: i'm better off on my own (violence)   i'm better off on my own (violence) EmptyJeu 18 Juil 2019 - 6:14

Deux semaines que la tristesse l’avait envahie. Deux semaines qu'elle n’était pas sortie de chez elle. Deux semaines qu'elle a appris les horribles vérités qui se cachaient derrière l'homme qu'elle aimait. Voilà deux semaines que Violet s'est enfermée chez elle, accablée par la colère et la mélancolie à la fois. Elle avait abandonné Terrence sur le pas de la porte de sa caravane, laissant derrière elle tous leurs souvenirs, bons comme mauvais, emportant avec elle cette fatigue, la force qui lui manquait pour se battre à nouveau. Se battre, pour lui, elle l'avait bien trop fait. Elle avait été forte, elle s'était montrée conciliante, raisonnable. Mais, à présent, elle baissait les bras. À force de brusquer le destin, ils s'étaient tous les deux perdus. Ils s'étaient blessés, mutilés le coeur, jusqu'à en être que deux misérables âmes perdues. Les mots cruels qu'elle lui avait balancés au visage raisonnaient encore dans son esprit, accusant Terrence de ne jamais l'avoir aimé, d'avoir chercher à la détruire pour qu'elle quitte la plage et même si, au fond, elle savait qu'elle avait tort de lui avoir balancé ces bêtises, Violet tenait encore mordicus à ses dernières paroles. Comme quoi la haine l'alimentait encore. Après ces éclats de verre, après ces paroles fracassantes, elle avait pris la fuite, cherchant à s'exiler pour respirer, pour se calmer. Or, ce n'était pas ce qui s'était produit. Ses pieds l'avaient guidée vers sa boutique, l'enjeu de leur dispute. Lui qui avait toujours caressé le rêve d'être l'unique vendeur sur la plage, pourquoi s'était-il donné le mal de tout rebâtir ? Et dans un élan de colère, dans un élan de rage, Violet fit voler en éclat tout le travail du militaire. Les produits d'ordinaire bien rangés s'étaient retrouvés sur le sol, plus rien n'était en ordre tout comme son coeur qui était, lui aussi, désintégré. Depuis, elle n'y avait pas remis les pieds, laissant sa boutique dans le chaos qu'elle avait elle-même créé. Elle avait perdu la raison, perdu la passion, perdu l'envie de se lever le matin et de se retrouver entre ces murs qui lui rappelleraient bien trop lesdites vérités. Sa boutique lui apparaissait sale, désormais, et beaucoup moins chaleureuse. Depuis, elle noyait sa peine, les volets et les rideaux fermés pour que la lumière n'entre pas dans sa maison, une bouteille de fort pour l'accompagnée. Elle n'avait pas pris l'air depuis deux semaines, excepté la fois où il avait fallu qu'elle fasse un tour à la société des alcools pour renflouer son stock qui commençait dangereusement à descendre. Elle ne comptait plus les verres, en fait, elle n'en prenait même plus, buvant directement au col de ce qui lui tombait sous la main. Elle ne pleurait plus, elle ne ressentait plus la tristesse, mais ses yeux fixaient le vide, encore, à croire qu'ils ne retrouveraient plus jamais cette lueur qui la définissait tant. Elle était une réelle épave. Assise dans le salon, énième bouteille à la main, son corps se faisait lourd et sa vision était floutée. Ses cheveux étaient en bataille, la brune n'avait pas pris la peine de les coiffer, les laissant valser contre son front. Sa longue veste de laine grise avait été imbibée de son ivresse, l'alcool s'y faisait sentir, alors que ses yeux et son teint, eux, étaient livides. Déconnectée du monde extérieur, elle n'entendit pas les pas qui s'agitaient sur son porche, jusqu'à ce qu'elle aperçoive une ombre dans la fenêtre de la porte, quelqu'un qui tentait de voir si la maison était vide. Non..., murmura-t-elle, bien plus pour elle que pour la présence qui voulait percer sa solitude. Et la solitude, Violet en avait besoin, elle qui pourtant s'était toujours bien entourée.
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MessageSujet: Re: i'm better off on my own (violence)   i'm better off on my own (violence) EmptyVen 19 Juil 2019 - 19:28

Il ne l’avait pas retenue, il avait hésité de longues minutes, tenté de se lever puis renoncé plus d’une fois. Mais ce soir là Terrence n’avait pas retenu Violet. Il l’avait laissé déverser sur lui sa colère et sa tristesse puis partir dans la nuit qui tombait sur la ville. Et depuis plus rien. Il était abonné aux silences radio, c’était sa façon à lui de calmer les choses, de se faire un peu oublier. Il l’avait déjà fait à la belle américaine, elle était habituée. Mais cette fois là c’était différent, c’était elle qui lui avait tourné le dos et il se sentait démuni, il ne savait pas quoi faire, quoi dire. De son propre chef Kelly n’aurait pas cherché à couper les ponts, même s’il avait paru en colère qu’elle découvre enfin la vérité sur lui et que toute la lumière soit faite sur son passé et ses secrets, c’était plutôt à lui-même qu’il en voulait. Violet, elle, était le dommage collatéral de tous ses mauvais choix et même si elle se trompait sur beaucoup de choses, même si son jugement n’était pas forcément le bon, ni son raisonnement, elle n’avait pas tort sur tout. Et quand bien même, elle avait surtout laissé parler sa rage, ce soir là, pour le blesser, comme elle pensait qu’il avait tout fait pour la détruire. Ce détail là était sûrement le plus difficile à accepter pour Terrence, si vraiment elle le pensait, parce que c'était tellement éloigné de la vérité. Il l’aimait comme un fou, comme il n’avait jamais aimé personne et comme il n’aimerait probablement plus. Et s’il avait caché ces vérités si hideuses ce n’était pas pour la couler par le fond mais bien pour la protéger et essayer d’avancer avec elle. Pour qu’elle le voit comme l’homme droit qu’il essayait de devenir et pas celui qu’il avait été. Mais tout ça n’avait plus d’importance, elle ne voulait plus le voir, elle l’avait rayé de sa vie et fidèle à lui-même, il respectait ce choix, résigné. Il avait appris que ce fameux soir elle avait fait un carnage dans sa boutique et que tout était sans dessus dessous, qu’elle n’avait pas rouvert depuis, laissant le chaos tel qu’il était. Il en aurait sûrement fait de même, mais ça ne l’empêchait pas de s’en vouloir parce que tout était de sa faute. le surfeur avait tenté de reprendre le cour normal de sa vie, il se levait tous les matins, promenait Stan, ouvrait son magasin, il conseillait les clients, leur souriant, mais le cœur n’y était pas, il répondait à ceux qui lui parlaient de sa collègue mais restait évasif, juste ce qu’il fallait pour qu’on comprenne qu’il n’avait pas envie d’alimenter la discussion. Et le soir il rentrait chez lui, s’enfermait  dans sa caravane avec son chien, il avait tenté de commencer un livre mais ses pensées le distrayaient et le ramenaient à elle, inévitablement. Parfois il sortait une bouteille de vodka bien forte et se servait quelques verres pour s’abrutir et tomber dans un sommeil sans rêves, ce n’était pourtant pas son habitude mais il fallait savoir prendre certaines mesures quand la peine était trop forte. Ce soir on l’avait appelé, un  client à lui qui vivait tout près de chez Violet, il avait hésité à le contacter sur son portable mais il s’inquiétait de voir qu’elle n’était pas sortie de chez elle depuis des jours, les vitres ne s’ouvraient plus, alors il voulait le tenir au courant. Kelly avait raccroché, hésité quelques minutes, fumé une cigarette qu’il écrasa à la moitié et pris le chemin du quartier résidentiel où la brune habitait parce que cette alerte, il le sentait au fond de lui, ne devait pas être prise à la légère. Il n’était venu qu’une fois mais il connaissait son adresse. Avant de frapper à la porte il fit le tour de la maison, tout était silencieux, aucun mouvement. Il soupira, se demanda s’il y avait vraiment raison de s’inquiéter. Puis devant la porte d’entrée il vit du mouvement. Il s’approcha, frappa à la porte, rien. Violet ? Tu es chez toi ? Rien.  Il s’approcha d’une fenêtre et vit Cox assise sur son tapis, une bouteille bien entamée à côté d’elle, elle semblait inanimée.  Pris d’un élan de panique Terrence essaya d’ouvrir la porte d’entrée, qui était fermée à clé, il hésita à l’enfoncer mais remarqua une fenêtre entre ouverte. Sans réfléchir il l’ouvrit totalement et s’engouffra dans la maison. Violet ! Violet ouvre les yeux ! Il se précipita sur elle et la pris par les épaules, elle était telle une poupée de chiffon. Il la secoua doucement, elle esquissa un mouvement, elle sentait l’alcool et autre chose mais il s’en foutait pas mal. Il la gifla pour la faire réagir. Cox reviens à toi ! Puis finalement, voyant qu'elle n'avait aucune réaction il la pris dans ses bras et l’entraîna dans la douche, tout habillé il ne pris pas la peine de retirer ses vêtements ni ceux de la belle, il ouvrit le jet d’eau et laissa la douche couler sur leurs corps. Violet reviens, j’t’en pris. Le militaire se voyait déjà appeler les secours mais elle ouvrit péniblement les yeux, un soulagement pour Terrence qui la serra contre lui, ne réalisant même pas qu’il n’y avait pas que l’eau qui ruisselait sur son visage, il pleurait, de soulagement, de peur, de colère, un peu tout mélangé. Je suis là… je suis là.

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MessageSujet: Re: i'm better off on my own (violence)   i'm better off on my own (violence) EmptyDim 21 Juil 2019 - 6:29

Ses paroles avaient dépassé sa pensée. Elle avait été cruelle, directe, sans scrupule envers celui qu'elle aimait. Son coeur s'était emballé sous la frustration, il saignait, il criait de panser ses douleurs. Elle l'avait quitté. Violet avait quitté Terrence. Contre sa volonté, elle l'avait quitté. Parce qu'elle n'était plus en mesure de supporter la douleur, parce qu'elle n'en pouvait plus des mensonges qui s'accumulaient. Elle avait peut-être eu la vérité, cette soirée-là, mais combien de fois devrait-elle encore creuser pour aller au fond des choses avec lui ? Combien de mensonges se cachaient-ils encore ? Combien d'enfants cachés, combien de deuxième emploi, combien de passé écorché ? Elle aurait aimé se tromper, avoir tort, qu'il lui prouve le contraire, mais ils s'étaient une nouvelle fois perdus. Elle l'avait quitté, il ne l'avait pas retenu et, sans contrôler ses actions, la brune s'était retrouvée dans la boutique qui était, au fond, le centre de leurs problèmes, le précurseur de leurs disputes. Cette boutique qu'il lui avait fait perdre par ses jeux dangereux, cette boutique qu'il avait reconstruite par culpabilité. Elle s'était retrouvée au milieu de ses étagères qui lui rappelaient cette nuit-là, cette nuit où elle l'avait trouvé, ceinture d'outils à la taille, prêt à tout reconstruire pour elle. Si seulement Violet avait su, dès cet instant, ce qui se cachait derrière ces regards, derrières ces espoirs qu'ils retrouveraient le moyen de s'aimer, elle ne se serait pas laissé emporté par les battements de son coeur ou par les frissons sur sa peau, quand il l'a embrassé. Par impulsivité, elle avait renversé tout le contenu de son magasin, criant sa rage, pleurant sa peine, laissant les émotions qui s'interloquaient parler pour elle dans une fièvre qui l'habitait drôlement, qui la faisait s'emporter. Elle n'était pas animée de honte, ce n'était pas ce qui l'avait empêché de sortir de chez elle, Violet était complètement démunie, ravagée par la douleur d'avoir perdu le seul homme pour qui son coeur ne battrait plus. Il était le seul, il avait été le seul depuis la dernière année, malgré leurs querelles, malgré les accrocs, il était demeuré le seul à faire palpiter son coeur, à l'animer de la sorte. Mais, aujourd'hui, il fallait l'oublier, le laisser partir, parce qu'il n'existait aucun avenir pour eux, aucune façon de colmater les plaies qu'ils avaient ouvertes. Ce n'était pas la honte qui dictait son refus de sortir, mais bien sa façon à elle de l'oublier qui, visiblement, échouait. On parlait, probablement, on racontait qu'elle avait laissé un bordel derrière elle, qu'elle ne s'était pas présenté sur la plage depuis deux semaines, on se demandait où elle était passée. Et, Violet aussi, se questionnait. Elle se demandait pourquoi la vie voulait encore d'elle, pourquoi après toutes ces bouteilles, elle ressentait encore et toujours le mal dans sa poitrine, pourquoi elle ne pouvait pas engourdir ses sentiments, les faire taire à tout jamais, pourquoi son putain de coeur battait encore la chamade quand elle pensait à lui, à celui qui avait brisé sa vie. Rien ne pouvait la soulager, pas l'alcool, pas même Frankie qui tentait si bien que mal d'égayer sa maitresse, qui se blottissait contre elle quand il l'entait sangloter.
Sa maison était plongée dans un noir complet, aucune lumière n’était ouverte. Sa tête lui faisait mal, Violet avait peine à placer un pied devant l'autre sans trébucher. Ça en était trop, trop de boisson, trop de remords, trop de mélancolie. Mais au lieu de reposer la bouteille, d'arrêter pour ce soir, la commerçante vacillait avec cette dernière jusqu'à rejoindre difficilement le séjour, juste après avoir attrapé deux cachets dans la salle de bain. Deux cachets qu'elle avala d'une grande gorgée de Whisky, combattre le feu avec le feu. Assise au beau milieu du salon, Frankie à ses pieds, elle fixait le vide dans l'espoir que la détresse ne la quitte indéfiniment, sans se soucier du monde extérieur. Frankie entendit quelqu'un toquer à la porte, il tenta d'en avertir sa maitresse, aboyant pour se faire entendre. Violet ne bougeait pas, immobile dans la même position depuis de longues minutes. Un simple non se laissa entendre, un murmure dans la nuit calme, sans force, sans énergie. Elle ne voulait pas ouvrir la porte et voir la réalité extérieure, elle ne voulait pas d'aide. Et elle n'avait, surtout, pas la force de le faire, de se lever pour répondre. On entendit une voix retentir, la fenêtre du séjour entre-ouverte laissa e bruit résonner dans la pièce, une voix familière, une voix qu'elle pourrait reconnaitre parmi d'autres. Mais Violet n'entendait pas, ses oreilles étaient maintenant déconnectées et ses yeux suivirent la cadence, elle perdait l'équilibre, alors qu'elle était déjà assise, elle perdait conscience. Son corps heurta le parquet de bois dans un bruit sourd, elle était là, inerte, Frankie qui aboyait pour qu'elle se réveille. Elle ne l'entendit pas entrer, ni même l'appeler, l'implorer d'ouvrir les yeux. Elle ne le sentit pas la soulever, la porter jusqu'à la salle de bain la plus près. Elle n'entendit pas l'eau de la douche percuter les carreaux de céramiques. Elle n'entendit rien, jusqu'à ce qu'elle ouvre enfin les yeux, avec difficulté, lorsqu'elle sentit l'eau froide couler contre elle, se déverser sur ses vêtements maintenant complètement immergés, son corps collé à son sauveur, encore une fois, lui qui la ramenait en vie, chaque fois qu'elle était inconsciente. Elle ne le réalisa pas tout de suite, resserrant son étreinte autour du corps de Terrence, s'autorisant à laisser les larmes couler contre ses joues bien qu'elles se perdaient au travers de l'eau de douche qui coulait encore, l'alcool et les émotions qui parlaient pour elle. Mais, quand elle reprit ses esprits, encore affectée par son état d'ébriété, elle secoua la tête. Non !, lâcha-t-elle avec fermeté. Laisse moi, lâche moi, cria la brune en s'affolant. Qu'est-ce que tu fais ici !? T'as pas compris, Terrence, t'as pas compris que j'veux pas que tu me sauves ? Que je veux plus que tu te préoccupes de moi ? Elle pleurait à chaudes larmes, celles-là on pouvait les voir clairement malgré l'eau qui fonctionnait toujours. Violet s'éloigna de lui, difficilement, se trainant au fond de la douche, ramenant ses jambes vers elle. T'as eu ce que tu voulais, t'as la plage à toi seul. C'est pas assez ? Faut que tu viennes ici me le rappeler ? Violet trébuchait dans ses mots, la faute de l'alcool. T'as pas compris que j'essaie de t'oublier ? Que j'essaie d'arrêter de t'aimer ? Merde, t'as pas compris que je t'aime tellement que ça me fait mal ? Elle soupira en essuyant l'eau qui ruisselait sur son visage blême, elle qui n'avait pas vraiment mangé depuis les deux dernières semaines. Son visage était long, il en témoignait les dégâts. Et, mine de rien, elle venait de lui dire, à nouveau, qu'elle l'aimait. Que, malgré tout, il était encore là, dans ce coeur qui s'efforçait à ne plus rien ressentir.
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MessageSujet: Re: i'm better off on my own (violence)   i'm better off on my own (violence) EmptyDim 28 Juil 2019 - 22:12

Voir le corps si frêle de Violet heurter le plancher fit l’effet d’une décharge dans tout le corps de Terrence et l’homme boiteux qu’il était se révéla à ce moment là bien plus agile que ce qu’il pensait alors qu’il se mit à courir, oubliant toute douleur pour arriver auprès de sa belle. Elle était déjà inconsciente et ses tentatives infructueuses le laissaient démuni face à la détresse qu’il avait face à lui. Jamais il n’avait vu personne dans un état pareil, personne à part lui, mais ça ne comptait pas et surtout personne à cause de lui. Parce que c’était clairement de son fait si Cox s’était envoyé une bouteille entière de mauvais whisky à elle toute seule,  même la bouteille. Elle était tombé bien bas, celle qui avait pourtant toujours été forte, celle qui avait foi en l’humain, en la vie, elle avait perdu toute sa lumière et c’était la faute de son amant. Il s’en voulait, évidemment qu’il s’en voulait, depuis qu’elle était partie sans se retourner, il savait qu’ils étaient allé trop loin dans la confrontation et que tout était de sa faute, depuis le départ. Néanmoins il ne pensait pas être allé si loin, que ça l’ai touché au point de détruire sa boutique, son bébé et sa vie, sa santé à coup d’alcool bien trop fort. Le petit chien qui n’avait pas quitté sa maîtresse jappait à côté de Terrence comme pour le supplier de la ramener parmi eux. L’ex militaire gratifia la boule de poils d’une caresse entre les deux oreilles avant de soulever Violet pour l’emmener dans la salle d’eau. Poids mort, elle se laissa aller dans ses bras et la sentir totalement abandonnée, inerte, effraya encore plus notre homme qui ne savait pas bien s’il devait appeler les secours ou s’il s’en sortirait seul. En Irak il en avait soulevé des hommes blessés, presque morts après des missions qui avaient mal tourné, ça faisait parti des risques et de la réalité du terrain, mais jamais il n’avait été aussi effrayé que ce soir, dans la maison silencieuse de l’américaine. Frankie sur ses talons, il s’engouffra dans la douche et pria tout ce qu’il connaissait pour que l’eau ait l’effet dégrisant qu’il espérait sur Violet. Sur le coup il ne réalisait pas qu’il la sauvait une nouvelle fois de la noyade, bien que celle-ci soit totalement différente d’une noyade par les eaux de l’océan, elle se noyait dans son chagrin et sa colère envers celui qu’elle aimait malheureusement trop et qui avait causé sa perte. Petit à petit, difficilement, elle repris ses esprits, au départ totalement groggy et inconsciente de ce qu’il se passait, alors que Terrence la berçait en pleurant, assis contre les carreaux froids du mur, tentant comme il pouvait de la rassurer, de la ramener. Mais quand elle eut repris ses esprits, elle finit par se débattre, elle semblait ne pas supporter d’être contre cet homme qui lui faisait tant de mal. Alors Kelly la lâcha,  la laissant se réfugier au fond de la douche, recroquevillée sur elle-même pour se protéger de lui. Qu’est-ce que tu voulais Violet ? Que j’te laisse te noyer dans l’alcool ? Que je te regarde t’enfoncer sans rien faire ?! Il secoua la tête, une nouvelle fois ce n’était pas à elle qu’il en voulait, parce qu’il était totalement conscient de l’avoir poussée à se mettre dans cette situation. Il était triste, accablé par l’idée qu’elle s’enfonce dans une  déprime telle qu’elle se détruise à petit feu sans chercher à se battre comme elle en avait toujours eu l’habitude. Comme si le simple fait d’avoir fréquenté un homme comme lui l’avait changé, en mal, elle était devenue comme lui et ce n’était visiblement pas une bonne chose. Ce soir il ne reconnaissait pas la Violet dont il était tombé amoureux, celle qui l’agaçait au départ mais qui l’avait si rapidement charmé par sa détermination et sa force. Il la laissa lui cracher son venin au visage, une nouvelle fois, entre les flots de larmes, la brune avait besoin de lui faire mal et l’alcool aidait à ce qu’elle parle sans filtre. Terrence ne se défendait pas, il n’avait pas la force de lui crier dessus. Las, les épaules affaissées avec cette eau froide  qui coulait toujours sur lui, il n’osait même plus regarder celle qu’il aimait trop. La plage, la reconnaissance, si c’est pour te perdre toi je n’en veux pas. Rien n’a changé, tes clients sont revenus quand tu as rouvert, ils t’avaient attendu, il ne tient qu’à toi de revenir travailler, de gagner ta vie honnêtement et avec passion, comme tu l’as toujours fait. Ca je ne te l’ai pas enlevé. Pour tout le reste je n’aurais jamais assez de mots pour m’excuser. Il se leva, coupa le jet d’eau et trouva une serviette qu’il déposa près de Violet pour qu’elle se sèche. Puis il déposa sur elle un regard énigmatique. Lève-toi Violet, sèche-toi, vas te coucher s'il faut. Il sortit de la salle d’eau encore détrempé mais il s’en moquait. Il se dirigea vers la pièce principale où il ramassa tous les cadavres de bouteilles qu’il entreprit de mettre dans un sac. Puis il trouva la réserve qu’elle s’était constitué, son sang ne fit qu'un tour, cette soirée n'était pas la première et elle devait avoir dans l'idée que ce ne soit pas la dernière, il vida rageusement toutes les bouteilles dans l’évier. Il appela Frankie pour qu’elle le suive et ensemble ils sortirent dehors pour que le chien prenne l’air et que lui dépose le sac d’ordures prêt à être ramassé. Ils firent le tour du pâté de maison, l’animal semblait reconnaissant qu’on le sorte de chez lui et ensemble ils rentrèrent à la maison après une bonne vingtaine de minutes, deux boîtes de pizza chaudes à la main. Cox, t’es où ? Viens manger. C’était un ordre, il la trouva sur son canapé, amorphe et biaisa sur elle un regard sévère, presque accusateur. Je ne peux pas te laisser dans cet état Violet, c’est pas toi. Ca n’te va pas. Alors t’as intérêt à te relever. Parce que que tu le veuilles ou non je serai là, pour te rappeler qu’il te reste encore tellement à faire, à vivre. J’me souviens trop de la Violet qui n’avait pas besoin d’un homme pour mener sa vie. Respecte-toi, respecte celle que tu es toujours au fond de toi. Demain on va remettre ton magasin en état. Terrence était bien décidé à ce qu’elle se reprenne en main, son tour dehors lui avait mis les idées au clair, si elle ne voulait pas de son aide il s’en foutait bien, il ne la laisserait pas s’enfoncer plus que ça alors qu’elle le veuille ou non il serait là. Il ne demandait pas qu’elle l’aime, qu’elle le reprenne dans sa vie ni même qu’elle lui pardonne, mais il refusait qu’elle se détruise par sa faute.
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MessageSujet: Re: i'm better off on my own (violence)   i'm better off on my own (violence) EmptySam 3 Aoû 2019 - 0:39

Quelques mois avant, c'était la brune qui avait sauvé l'homme de l'emprise de l'alcool, l'ayant trouvé complètement ivre au Elm Street, bien trop amoché pour rentrer chez lui tout seul. Elle l'avait guidé jusqu'à sa maison, allongé sur son sofa, elle l'aurait réanimé s'il l'avait fallu, parce qu'elle l'aimait. Mais ça n'avait pas été nécessaire. Or, ce soir, les rôles étaient inversés. Celle qui avait plus d'une bouteille dans le nez, c'était elle. Et contrairement à lui, elle était complètement inanimée par cette boisson, allongée sur le seul sans aucune réaction. Ça ne lui avait pas fallu grand-chose de plus, à Terrence, pour trouver une faille à sa maison bien fermée et s'immiscer dans la solitude que la commerçante avait tenté de s'imposer. Entré par une fenêtre, il se rua vers la femme inanimée sur le sol, une petite boule de poil paniquée à ses trousses, il l'avait mené sous la douche pour tenter tout en son pouvoir pour la faire revenir parmi eux, l'eau, son pire ennemi. Il l'avait sauvé une fois de la mer et voilà qu'il la sauvait à nouveau, de par cet élément qui semblait toujours les unir. Violet ouvrit les yeux sur un Terrence affolé à l'idée de la perdre, qui se transforma rapidement en un Terrence soulager de la savoir respirer. Il la serrait dans ses bras comme si sa vie en dépendait, la tenant en otage de son corps la protégeant du monde extérieur qui semblait vouloir la tirer encore plus vers le bas. Il refusait de la laisser partir, pleurait ses soulagements alors que Violet se montrait, elle aussi, totalement vulnérable. Mais quand elle eut conscience de ce qui l'entourait, presque pris d'un dégoût, elle se débattait pour retrouver sa liberté, se libérer se son étreinte qui ne se voulait qu'apaisante, mais qui étouffait l'américaine. Ça aurait été une meilleure idée, cracha-t-elle quand le militaire le demanda si la laisser sombrer dans les bras de cette dangereuse liqueur était, au fond, ce qu'il aurait dû faire. Les effets de l'alcool étaient trop forts, elle aurait voulu lui crier qu'elle lui demandait pardon de se montrer aussi faible devant lui, mais son cerveau quémandait d'autres actions. Il lui faisait cracher à nouveau du venin sur lui alors qu'il tentait seulement de l'aider. Mais comprenait-il pas qu'elle se trouvait dans cet état à cause de lui ? Elle pleurait plus vivement, de rage et de colère, beaucoup par tristesse, aussi, parce que toute sa vie s'écroulait. Elle avait perdu la raison, Violet, et la passion depuis qu'on lui avait voler son magasin. Le retaper n'avait été qu'un point de rapprochement bancal sur cette blessure dont l'entaille était bien trop grosse, il fallait la recoudre et non la recoller, sans quoi elle finirait toujours par se fendre à nouveau. Et c'était ce qui était arrivé en découvrant la vérité. Cette boutique qui avait prit d'assaut par les bandits responsables de l'illégalité de son amant lui donnait la nausée. Elle avait l'impression, elle aussi, d'oeuvrer dans les crimes parce qu'elle y était étroitement liée. Terrence ne l'avait pas retapé pour elle, mais pour s'enlever un peu de cette culpabilité qui lui prenait, parce qu'il se savait en partie responsable du carnage qui s'était produit. Et plus jamais la brune serait en mesure de remettre les pieds dans cet endroit sans avoir en tête des images de ce que les lieux lui évoquaient. La trahison et les mensonges. De la passion !?, s'exclama-t-elle avec froideur. Quelle passion !? J'en ai plus. J'veux plus vendre. J'veux plus de cette boutique de merde. Terrence s'était levé, elle l'avait suivi des yeux. Tu penses vraiment que tu n'es pas responsable de ce manque de passion ? Comment tu peux encore te regarder en face, dis-moi. T'as remis à neuf ma boutique par culpabilité. Il coupa l'eau et déposa une serviette à ses pieds, alors que son corps à lui était encore complètement trempé, laissant un chemin de flaques d'eau derrière lui en trouvant le chemin vers le séjour. Il l'entendait s'agiter, il faisait du bruit, les bouteilles claquaient entre elles. Il n'était pas content, ni de ce qu'il voyait ni de l'attitude de son ex. Violet était toujours assise dans la salle de bain, seule, Frankie qui l'avait abandonné pour rejoindre l'homme qui désencombrait les débris des derniers jours. Elle fixa le vide un instant, puis lorsqu'elle entendit la porte d'entrée claquer, elle épongea son visage et se leva. Il était parti. Il l'avait quitté. Et, à nouveau, son corps se serrait dans sa poitrine. Elle n'avait pas voulu lui dire tout ça, être aussi cruelle avec lui alors qu'il ne tentait qu'à réparer ce qui était brisé en elle. L'alcool lui était monté à la tête, la colère et la peur ne de pas savoir le pardonner aussi. Et ça lui avait fait tout un cocktail de mots en bouche qui s'étaient déversés de la plus horrible des façons. Elle jeta un coup d'oeil à son reflet dans le miroir, sa peau complètement grisée par l'abus d'alcool des derniers jours et un nouveau sanglot s'imposa. Violet remonta ses cheveux dans une queue de cheval sur la cime de sa tête, puis passa à la chambre pour enfiler des vêtements secs. Un short de jean et un vieux t-shirt que Terrence lui avait laissé, un soir où elle ne s'était pas emporté de vêtements de rechange, un t-shirt bien trop grand pour elle qu'elle noua à sa taille. Elle se traina jusqu'au salon, ses bouteilles avaient disparu. La brune fronça les sourcils. Frankie, qu'elle appela, sans réponse. Frankie ! Mais l'animal n'était pas là. Elle soupira bruyamment et se prit la tête, un mal violent venait de naître entre ses deux yeux et résonnait dans tout son crâne. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle n'avait pas ingéré une nouvelle gorgée d'alcool, son corps lui faisait ressentir les effets secondaires de la cure. Violet rejoignit le canapé, les pieds trainant contre le parquet de bois, et s'y allongea. Il lui fallut que quelques minutes avant de sombrer dans un sommeil semi-profond.
La porte s'ouvrit et claqua à nouveau. Des petits pas enjoués, quatre petits pieds qui claquetaient contre le parquet et qui rejoignirent l'Américaine. Frankie, les deux pattes avant contre le canapé, quémandant une caresse de sa maitresse, bien trop reconnaissant qu'on l'ait enfin sortit pour prendre l'air. Faible, elle sourit à son chien, triste de l'avoir négligé ces derniers temps. Elle leva une main pour lui gratter la tête, la voix grave de Terrence résonna comme un ordre au même moment. Violet soupira, relâchant sa main, incapable de poursuivre ses caresses. Il apparut dans la pièce, une odeur de pizza chaude enivra toute la maison. J'ai pas faim, murmura la femme avec une faiblesse qui ne lui était pas familière. Il se planta face à elle, regard accusateur, discours de réprimandes. Elle tourna la tête vers le dossier du canapé pour éviter le regard du militaire. J'ai pas envie, dit-elle simplement. Ils avaient échangé les rôles. Lui devenu bavard, elle sans mots. Frankie quémandait encore plus d'affection, sa maitresse enjouée lui manquait à lui aussi, pas qu'à Terrence. Elle le fit monter sur ses jambes, il se risqua à remontrer jusqu'au coup de la belle, il s'y blottit, elle sourit. C'est gentil de vouloir aider, finit-elle par avouer, plus calme. Mais j'ai pas envie d'être sauvée. Cette boutique ne m'apporte que des malheurs, je n'ai plus la force de la tenir. J'vais la mettre en vente, ou je sais pas, mais j'y retourne pas. C'est terminé. Elle tourna sa tête vers Terrence et lui accorda un sourire désolé. Tu peux pas me sauver, cette fois, y'a vraiment quelque chose de brisé.
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MessageSujet: Re: i'm better off on my own (violence)   i'm better off on my own (violence) EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 7:47

Terrence voulait croire que les paroles de Violet étaient à mettre sur le compte de l’alcool. Qu’elle ne pensait pas ces horreurs, elle qui était toujours si douce, si raisonnée. Il espérait qu’au fond d’elle la surfeuse savait qu’il n’avait pas remis à neuf son magasin par simple culpabilité. Parce que ce n’était pas le cas. Il s’en voulait, évidemment, sans lui rien de tout ça ne serait jamais arrivé et l’argent qu’il avait déposé dans sa boite aux lettres était, lui, un geste pour se déculpabiliser. Mais pas les travaux. Ceux-là il les avait fait par amour, parce qu’il savait trop bien qu’elle avait besoin de sa boutique pour avoir un but ici dans sa vie australienne. Parce qu’elle ne méritait pas que les ouvriers qu’elle avait engagé mettent des mois à remettre quelques coups de peinture, quatre planches et un sol neuf, sans être sur que le travail soit bien fait. Elle méritait un endroit où elle se sentait bien, où elle pouvait s’épanouir et exercer sa passion, parce qu’il s’agissait bien de ça, elle n’était pas qu’une vulgaire vendeuse de maillots de bain, elle était, comme lui, animée par l’amour de l’eau, par le frisson de la vague et des sensations qui allaient avec. Il avait remonté sa boutique pierre par pierre pour qu’elle soit heureuse, parce qu’il l’aimait. Jamais elle n’aurait dû savoir d’ailleurs, parce que le raccourci entre la culpabilité et le reste était bien trop rapide et elle venait de le faire. Kelly avait alors ravalé sa fierté et tourné les talons pour s’occuper autrement parce qu’il aurait été capable à son tour de cracher des mots qu’il ne pensait pas au visage de son amoureuse déjà bien trop vulnérable. Il avait alors vidé la maison de toutes les bouteilles d’alcool et offert une balade à Frankie. Cette marche solitaire fit du bien au barbu, elle lui vida l’esprit, lui permettant d’y voir plus clair et de faire la part des choses dans tout ce qu’il avait vu et entendu chez Violet. Il était bien décidé à l’aider, à lui prouver qu’il était à présent un autre homme que ce qu’elle pensait, les trafics, les embrouilles tout était derrière lui aujourd’hui, il avait tout plaqué pour lui mais surtout pour elle. Il avait enfin la conscience tranquille pour pouvoir commencer une vie bien plus saine. Et il voulait qu’elle comprenne qu’il était bel et bien l’homme dont elle était tombée amoureuse, cet homme un peu sauvage, un peu trop brut de prime abord, mais qui gagnait à être connu pour des qualités qu’il ne mettait pas assez en avant. Puis surtout il voulait qu’elle se reprenne en main parce que l’archétype de la fille qui sombre dans l’alcool par désespoir ça ne lui allait pas bien, à Cox, elle n’était pas comme ça, il ne pouvait pas s’y résoudre.
Il rentra dans la maison avec leur repas du soir, conscient qu’il allait devoir essuyer un refus de coopérer de la part de la brune mais il s’y était préparé. Laissant le petit chien retrouver joyeusement sa maîtresse, il s’avança vers eux et de sa voix sévère il fit gronder la maison, mais Violet ne trembla pas, elle était bien au dessus de ses colères depuis longtemps. J’ai pas faim. Il roula des yeux en posant les cartons sur la table. Ne fais pas l’enfant. J’ai pas envie. Elle l’exaspérait, il n’était pas là pour s’occuper d’une gamine capricieuse. Force-toi. Si elle pensait qu’il allait abandonner si facilement elle le connaissait mal. Il lui sortit alors son laïus comme s’il avait tout prévu pour les prochains jours, comme s’il avait vraiment un plan alors qu’en vérité la simple vision de son corps frêle et de son visage blême perdus dans ce canapé lui faisait peur. Son chien semblait être le seul à pouvoir la faire réagir un minimum. Peut-être lui faudrait-il du temps, à l’américaine, pour digérer toute cette histoire et avancer à nouveau, continuer malgré les déceptions. Pourtant son discours suivant laissa Kelly sans voix, face à elle il l’écoutait lui dire que tout était fini, qu’elle ne retournerait pas dans sa foutue boutique signe de malheur. Bien que finalement, la cause de tout ça ce n’était pas les quatre murs qui composaient son magasin mais lui, Terrence, son amant maudit. Alors quand elle osa enfin relever son regard sur lui pour le fixer avec des yeux emplis de détresse il vit rouge. Donc tu baisses les bras ? C’est ton plan ? Te vautrer dans l’alcool enfermée chez toi ? Si c’est ça autant que tu quittes Bowen, retourne à Hawaï là où tout semblait être si facile pour toi et vois si c’est si simple de tout recommencer alors qu’ici t’aurais tout pour être heureuse. Enfaîte fais c’que tu veux Violet, mais il va falloir que tu te bouges parc que j’vais pas te regarder t’enfoncer sans rien dire. Ton magasin fonctionne bien et si je ne t’avais pas parlé de ces foutues armes alors t’aurais continué comme avant. C’est pas ta passion que t’as perdu. C’est l’estime que t’avais de moi et la confiance qui allait avec. Mais t’as toujours su, comme tout le monde, tu savais que j’trempais dans des affaires pas nettes, tu savais à qui t’engager avec moi. Il attrapa une part de pizza dans un des cartons et croqua rageusement dedans en la fixant d’un œil mauvais. Mange Cox, ressaisis-toi, fais pas ça pour moi, fais-le pour être sûre de pouvoir encore te regarder dans une glace. Terrence savait trop ce que c’était que de sombrer sans jamais toucher le fond et d’avoir si honte de soi en voulant remonter à la surface, tellement honte que lui-même était incapable de se regarder en face sans haïr l’image qu’il se renvoyait, Violet n’avait pas tout perdu, loin de là, elle avait encore la chance de rectifier le tir, de se reprendre en main. Et si c’était en quittant Bowen, pour se retrouver elle-même, alors il accepterait de a voir partir, de toute façon il l’avait déjà perdue.
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MessageSujet: Re: i'm better off on my own (violence)   i'm better off on my own (violence) EmptyDim 11 Aoû 2019 - 4:01

Baissait-elle les bras à proprement parler ? Ou avait-elle simplement besoin de retrouver cette passion qui avait cessé de brûler momentanément dans tout son corps, résultats des derniers mois, de la dernière année, même. Elle était arrivée à Bowen avec la tête vide, légère, la naïveté qu'ici elle aurait enfin retrouvé le plaisir de se lever avec un sourire, sans être étouffée par la ville bien trop agitée et les décisions réfléchies. Après avoir parcouru le monde, après avoir vu des plages bien plus belles les unes que les autres, elle était arrivée ici, la passion qui lui rongeait les sangs, qui voulait exploser, qui voulait tout contrôler, l'envie de créer du beau. Et c'était ce qu'elle avait fait, Violet, sans voler la place de personne, sans se montrer mesquine. Elle avait acheté la boutique et l'avait fait grandir, s'était fait connaître, s'était montrée téméraire dans une ville qu'elle ne connaissait pas. Et, quelques années après son ouverture, il était venu la troublé, lui qui s'était fait devancer. Terrence était entré dans sa vie sans s'annoncer, les animosités installées. Au début du mois de mai, l'an dernier, elle l'avait laissé l'atteindre, entré dans sa vie. Et, depuis, elle n'avait pas voulu le voir en sortir. Même quand il s'était montré puéril, même quand il l'avait repoussé, Violet avait tenté de lui faire ouvrir les yeux sur leur amour. Mais aujourd'hui, après tout ce qu'ils avaient vécu en un an, c'était elle qui le repoussait, elle qui ne croyait plus en eux. Elle l'aimait, oh ça oui, elle l'aimait. Plus que jamais même. C'était bien ce qui était douloureux, de l'aimer sans pouvoir se l'accorder. Il fallait le laisser partir, pour qu'elle retrouve enfin la paix. Parce que quand il était dans la vie de la brune, Terrence, il faisait des ravages. Et ça en était trop. Alors oui, peut-être que ce soir elle baissait les bras, peut-être qu'elle abandonnait, mais la force, elle n'en avait plus, Violet. Elle se sentait complètement vidée. Et bien qu'il tentait de la tirer vers le haut avec lui, de la sortir de ce trou noir de ressentiments, elle refusait. Elle demeurait là, sur ce canapé, caressant son compagnon de vie, le seul qui puisse l'approcher. Il touchait des cordes sensibles, dans son discours. Le sourire désolé de l'Américaine se perdit dans la vague de mot qu'il lui balançait. Hawaï, où tout semblait être si facile pour elle. Il ne savait rien, il ne connaissait rien. N'avait-il pas écouté quand elle lui avait parlé de sa boutique ? C'était toutes ses économies. Elle n'avait rien d'autre, Violet, quand elle est arrivée sur le sol australien, rien d'autre que l'argent qu'elle prit pour acheter son magasin. Personne ne te force à me regarder, dit-elle irritée par les mots de son amant, de cet homme de qui elle était bien trop amoureuse. Et quand il parla de ce que les autres avaient toujours su, ce qu'elle s'était toujours supposé, elle perdit ses gonds. Mais j'ai toujours pensé que c'était faux, moi, contrairement aux autres. Parce que je te connais mieux que ça, mieux que ce que tu laisses croire aux autres, mieux que cette carapace que tu utilises pour te protéger. C'est bien ce qui fait le plus mal, là-dedans, c'est de savoir que je te connais à ce point, sans vraiment te connaître, au fond. Et le problème, il était là. Terrence l'avait abordé. La confiance, elle était brisée. Alors oui, t'as raison, je devrais peut-être retourner à Hawaï, là où tout serait plus facile. Mais je crois que le mal de toi, ici ou ailleurs, il ne partira jamais complètement. J'devrai apprendre à vivre avec. À vivre tous les jours de notre vie à apprenant à t'oublier. Et ce, en l'aimant tout autant, toujours et tout le temps. Pars, souffle-t-elle en s'assoyant sur le bord du sofa. Vas-t'en Terrence, laisse-moi vivre cette rupture toute seule. Elle se leva pour arriver à la hauteur du militaire. Mon amour, vas-t'en, avant que l'on se gâche. Avant que mes souvenirs ne deviennent que mauvais. Parce que c'était Terrence et les beaux moments qu'elle voulait se rappeler. Pas Terrence et les disputes.

FIN i'm better off on my own (violence) 4026759991
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