wildflowers (raven)

Les pétales des fleurs, les senteurs qui embaumaient les environs, les compositions florales, écrire avec sa plus belle plume des mots à retranscrire d'un inconnu pour un autre. Son nouveau rythme de vie s'apparentait plus à celle de Cupidon que d'une fleuriste et elle s'y accoutumait doucement. La vie mouvementée qu'elle menait ces derniers jours, elle l'oubliait entre les bouquets qu'elle créait. Elle ne faisait plus attention aux aiguilles qui tournoyaient dans les horloges, ce n'était que lorsque la Lune détrônait le Soleil que son esprit s'éveillait. La fleuriste troquait son uniforme contre celui de dealeuse, ses yeux se posèrent une dernière fois sur sa montre avant qu'elle ne quitte les lieux, un bouquet à la main. Les livraisons, en temps normal, elle ne s'en préoccupait pas, ce n'était pas son rôle, elle composait simplement son art avant de l'abandonner dans une boîte en carton, sachant qu'elle ne le reverrait jamais ensuite. Celui-ci, c'était différent. Si elle ne connaissait pas l'expéditeur, parce qu'il avait voulu garder son anonymat, elle ne connaissait que trop bien la destinataire. Ce n'était pas sa curiosité qui la guidait à sa porte. Ce n'était pas non plus les affaires qui menaient la jene femme, là-bas. Simplement une amitié qui durait avec les années, l'évolution de celle-ci n'avait qu'amener certains avantages, sûrement. « Salut, Raven ! Lançait-elle, un doux sourire aux commissures des lèvres. Deux cadeaux en un. » Le bouquet tendu vers elle, le second cadeau était ce qu’elle lui avait demandée, à la base. À ses yeux, c’était plus facile de transporter la drogue qu’elle devait distribuer en la cachant dans ses plantes. Elle estimait que si on venait l’embêter, personne n’irait vérifier dans son bouquet ce qu’il s’y trouvait. « Tu ne m’avais pas dit que t’étais trouvé quelqu’un. Tu dois être contente, il sait choisir ses fleurs. Des jacinthes bleues pour l’espoir, des roses pourpres pour l’amour et des tulipes rouges pour la déclaration. L’homme avec qui la châtaine avait conversé savait si faire. Pas la peine de me demander son nom, je ne sais pas plus que toi. » Ça arrivait souvent, des bouquets venant d’anonymes. Peut-être qu’à leurs yeux c’était un geste plus romantique.