Un jour le soleil brillera… Peut être - Noa

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Un jour le soleil brillera… Peut être.

On dit que la liberté à un prix et bien je peux confirmer que c’est vrai. Me libérer de ma cage m’a mise à la rue. Maintenant, me doucher, laver le peux de vêtements que j’ai et même manger est compliqué. Je ne sais même pas à quand remonte ma dernière bonne nuit de sommeille. Je ne m’en plains cependant pas, je préfère grandement cela à la vie que j’ai mené les cinq dernières années.

Dans la dernière semaine, j’ai trouvé le coin où venir chercher des clients, j’ai trouvé un endroit abandonné ou dormir, j’ai rencontré d’autre prostituées qui m’ont donné quelques conseils. L’une d’entre elles avaient même eux la gentillesse de me montrer où je pouvais trouver des vêtements et m’avait permis de me doucher une ou deux fois chez elle. Je n’osais cependant pas lui en demander plus, ne voulant pas abuser de sa gentillesse. Elle m’avait présenté à d’autre filles, m’avait montré les coins chauds et ceux à éviter… Les filles ne s’occupaient cependant plus vraiment de moi maintenant, voyant que j’évitais de répondre à leurs questions sur moi elles s'étaient vite désintéressé de la petite nouvelle. Je pouvais par contre voir dans leur regards de la curiosité ou de la pitié à mon égard, mais je m’en balançais, il était hors de question que je parle de moi de peur que de mauvaises personnes apprennent que je suis vivante et ne viennent me chercher…

J’eu à nouveau droit à ce genre de regards alors que je sortais d’une ruelle, suivie de près par un client avec qui je venais de terminer. Sans même me jeter un dernier coup d’oeil, l’homme passa près de moi lorsque je m’assis dos au briques d’un édifice et poursuivit son chemin. Il avait eu ce qu’il voulait, avait payé et maintenant je n’existais plus. Cela me convenait, je préférais grandement cela à ceux qui me demandaient d’aller prendre un verre ou voulaient en savoir plus sur moi. Fermant les yeux quelques secondes, j'appuiyai ma tête contre le mur derrière moi, prendre quelques minutes avant de retourner chercher un dernier client pour ce soir...

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Cela ne fait que quelques semaines que tu as quitté la rue et pourtant, cela te semble déjà si loin. Tu as l'impression que ces mauvais souvenirs sont déjà loin derrière toi et c'est certainement parce que tu goûtes à nouveau au bonheur. Tout n'est pas encore parfait et ça ne le sera sûrement jamais mais depuis la mort de ton meilleur ami, c'est la première fois que tu parviens à retrouver le sourire. A te sentir réellement bien. Alors, pour donner un peu d'espoir à ceux qui partageaient la rue avec toi quelques semaines plus tôt, tu n'hésites pas à leur rendre visite de temps en temps en apportant de la nourriture ou des couvertures. C'est là qu'on t'a parlé de cette fille, fraichement arrivée et bien trop jeune pour faire partie de ce monde. Personne ne sait d'où elle vient ni comment elle en est arrivée là mais son "métier", lui, n'est pas difficile à deviner. Alors, pour te faire ta propre idée et surtout pour tenter de l'aider, tu arpentes la ville à la recherche de cette petite brune nommée Ayla. C'est finalement grâce à une prostituée qui t'indique où la trouver que tu découvres enfin Ayla. Et de loin, tu as presque l'impression de te voir. Ça aurait pu être toi, à sa place, si tu n'avais pas été assez tenace pour ne pas sombrer dans ce monde. Cela aurait pu être ton quotidien, à toi aussi. « Ayla, c'est ça ? » Demandes-tu en t'approchant de la brune, un sourire aux lèvres. « On peut discuter ? Je m'appelle Noa. » Ajoutes-tu pour éviter que la jeune femme prenne peur et se méfie de toi d'emblée.

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Un jour le soleil brillera… Peut être.

@Noa Blackwell et Ayla Walker

Ʃkaemp はは

La tête appuyé contre le mur derrière moi, les yeux fermés je tentai de me motiver. Un dernier client et après je pourrais disparaître de cette rue pour cette nuit. J’aurai à manger demain et je pourrai même aller laver le peu de vêtements que j’avais à la laverie. J’allais me lever lorsqu’une brune s’approcha de moi le sourire aux lèvres. Je me figeai en l’entendant m’interpeller et hochai la tête à sa question. Je la regardai quelques secondes le coeur me débattant. Elle me voulait quoi? Et qui lui avait dit mon nom? Venait elle de Foxdale? Je me levai lentement en ne lâchant pas du regard.

Ça dépend… De quoi voulez-vous discuter?

Je priais le ciel qu’elle ne soit pas envoyé par mon père, qu’il ne m’ai pas retrouvé. J’étais prête à fuire au premier signe. J’avais beau être complètement paumé, il était hors de question que je retourne là bas.

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« On peut se tutoyer non ? » Demandes-tu avec un petit sourire, trouvant ça un peu bizarre de vouvoyer une fille qui n'est pas beaucoup plus jeune que toi. Tu te racles la gorge pour trouver les bons mots et éviter qu'Ayla prenne la fuite. La dernière chose dont tu as envie, c'est qu'elle se méfie de toi. « J'ai appris que tu dormais à la rue par des amis. J'étais à ta place il y a quelques semaines encore... Enfin, à la rue je veux dire. » Parce que même dans les pires moments, tu as toujours refusé de vendre ton corps. Et voir une fille aussi jeune et aussi jolie qu'Ayla en arriver là, c'est d'une tristesse. « Alors si t'as besoin de quelque chose, d'une couverture, d'un peu de nourriture, d'un endroit ou dormir ou que sais-je encore, n'hésite pas. » Tu as eu la chance de tomber dans un petit groupe de personnes, en arrivant dans la rue. Un groupe dont faisait partie Judas au départ jusqu'à ce qu'il retrouve un semblant de vie. Toi, tu as fait des allées et venues mais à chaque fois que tu te retrouvais à la rue pour la énième fois, tu étais toujours bien accueillie. Tout ce que tu veux, c'est qu'Ayla se sente soutenue même si à cet instant précis, elle doit peut-être te prendre pour une cinglée.

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