playing too much, we burn our wings (maddox)

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Juchée sur son cheval, Talisa faisait sa ronde près du centre nautique. Son collègue, lui, était parti vers les plages équestres de Bowen. La brune râlait contre son cheval qui commençait à s'énerver puisqu'il n'avait pas été sorti depuis quelques jours. Elle devait surveiller eastern district toute la nuit puisque cette semaine, elle travaillait de nuit pour son plus grand malheur. La nuit venait tout juste de tomber, la pénombre était grandissante et seul le bruit des sabots contre le bitume se faisait entendre. La néerlandaise aperçu cependant une ombre se faufiler contre les murs pour ne pas se voir et commencer à passer par dessus le portique de sécurité du centre nautique. Tout de suite alertée, elle mit son cheval au trot pour suivre le voyou et utilisa sa carte pour entrer dans l'enceinte sécurisée. Elle le remit au trot pour le suivre et une fois qu'elle fut à cinq mètres de lui, elle siffla.

- Arrêtez-vous ! hurla-t-elle en descendant de cheval sans voir à qui elle s'adressait. Vous n'avez pas le droit d'être ici, alors je vous conseille de vous arrêter et de vous tourner bien gentiment, le prévint-elle d'une voix sévère tout en s'approchant alors que Volkan restait parfaitement immobile.

Elle posa une main sur l'épaule de l'inconnu qui la dominait d'une tête et dont le visage était caché par une capuche et elle le retourna pour qu'elle puisse voir qui c'était. Elle ne s'attendit cependant pas à voir cette tête si familière.

- Encore toi ? s'insurgea-t-elle en roulant des yeux et en gardant sa main sur son épaule avant de le foudroyer du regard. Tu peux pas te tenir tranquille hein ? siffla Talisa.

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Ces dernières semaines, tu as ressenti le besoin de renouer avec tes vieux démons, de te sentir plus vivant que jamais, pour oublier le temps de quelques heures, un quotidien trop lourd à porter, une vie de solitaire qui te pèse de plus en plus. Alors, tu as boosté ton adrénaline au maximum à chaque occasion qui se présentait. Ce soir ne fait pas exception, alors que tu tentes d'entrer par effraction au port, dans le but de passer la nuit sur un yacht de luxe. Malheureusement pour toi, tu n'es pas seul ce soir et tu es rattrapé par une voix que tu ne connais que trop bien. Ne voyant aucune issue, tu es obligé de te retourner doucement quand la voix te l'ordonne, non sans soupirer d'énervement. Quand la brune reconnait enfin ton visage, malgré ta capuche, elle ne cache pas sa colère. « Ouais, encore moi. » Murmures-tu avec un rictus aux lèvres pour lui montrer tout le dégoût que tu éprouves à son égard. Elle ne peut pas te laisser tranquille, juste une fois ? « Nan, j'ai pas l'intention de rester tranquille, nan. Peut-être que je cherche simplement à te revoir, qui sait. » Réponds-tu en ne pouvant t'empêcher d'imposer un petit jeu de séduction entre vous même si tu sais qu'elle ne risque pas d'être réceptive du tout. « Oh fais pas ces yeux-là, je suis sûr que t'es contente de me revoir toi aussi. » Rétorques-tu en sortant un paquet de cigarettes de ta poche avant d'en allumer une.

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Talisa entendit l'individu soupirer et elle ne put s'empêcher de faire de même, agacée. La réponse de Maddox, qu'elle avait reconnu entre temps, la fait grimacer alors qu'elle fronce les sourcils et qu'elle lève les yeux au ciel, excédée. Elle ne le supportait plus, c'est décidé. Il ne pouvait pas s'empêcher de faire des conneries et il n'y avait qu'elle qui l'attrape à chaque fois, ça en devenait lassant. La brune capta le dégoût qui passa sur le visage et surtout dans la voix du jeune homme et elle ne put s'empêcher de serrer les poings. Qu'est-ce qu'il pouvait l'énerver ! Les deux répliques qu'il lui sortit ensuite lui auraient presque fait sortir les yeux de ses orbites. La policière afficha une légère grimace mais ses pommettes se teintèrent de rouge sans qu'elle ne le contrôle. Elle eu envie de se gifler, elle savait parfaitement qu'il le faisait exprès, et elle, elle réagissait au quart de tour.

- Qu.. Quoi ? bégaya-t-elle en levant les yeux au ciel avant de soupirer, elle se détestait : son corps, quel traître ! Arrête de raconter des conneries tu veux ? lâcha Talisa en plaçant ses mains sur ses hanches et en le dévisageant, excédée par son comportement enfantin. Je.. Je vois pas du tout de quoi tu parles ! s'insurgea-t-elle en roulant des yeux avant de lui arracher le paquet de cigarettes des mains. Il osait décidément tout faire devant elle. Arrête de faire le gamin et de faire celui qui en a rien à foutre, siffla-t-elle. Même si c'est le cas, j'veux pas le savoir. Elle poussa un soupire. T'es pas possible, ça t'amuse que je perde mon temps avec toi ? cracha-t-elle pour masquer la gêne qui l'avait envahie suite à ses paroles.

Talisa était du genre timide avec les hommes, mais alors quand c'était lui, son travail passait après et sa timidité n'arrêtait pas de prendre le dessus. Elle se demandait si la colère qu'elle avait envers lui ne faisait pas qu'accentuer ce phénomène et c'était de pire en pire dès qu'il tentait de la draguer ; elle était de plus en plus gênée et son corps la trahissait. Qu'est-ce qu'elle pouvait se détester par moment...

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Contre toute attente, ce petit flirt que tu instaures entre vous semble fonctionner. Tu pensais laisser la policière totalement indifférente mais tu vois bien à sa réaction que ce n'est pas le cas. Ou alors elle n'a pas l'habitude d'être draguée mais vu son physique avantageux, ça semble peu probable. « Faudra t'y faire, j'suis un mec qui aime bien raconter un tas de conneries. » Dis-tu avec un rictus aux lèvres. Un sourire qui s'efface bien vite quand la brune arrache ton paquet de cigarettes de tes mains. Vu le prix que ça coûte, tu comptes bien le récupérer. « Si t'en veux une, il suffit de le dire mais ce paquet, j'aimerais le récupérer. » Affirmes-tu, prenant un air détaché et tendant la main pour que la jeune femme te le rende. « Pourquoi tu ne veux pas savoir, je ne t'intéresse pas c'est ça ? » Demandes-tu avec un sourire au coin des lèvres, conscient que ça risque bien de la déstabiliser à nouveau. Tu fais l'impasse sur ton comportement qu'elle qualifie de "gamin" parce que c'est exactement ce que tu es. Et tu n'as pas l'intention de changer et encore moins devant une policière. « C'est toi qui cherches toujours à m'emmerder alors faut croire que t'aimes ça, perdre ton temps. » Tu hausses les épaules, nonchalamment. Puis, prenant conscience que tu ne connais même pas encore son prénom, tu demandes : « Aurais-je l'incroyable chance de connaitre enfin ton prénom ? » Parce que même si elle joue à la policière exemplaire, tu perçois un tempérament de feu qui te plait pas mal chez la brune. Et qui risque d'être intéressant à provoquer.

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Et pourtant c'était ça, elle n'était pas habituée à être complimentée et ça la mettait toujours mal à l'aise. Mais bon, on ne pouvait pas la changer. En entendant les paroles de Maddox, elle secoua la tête et soupira franchement, excédée.

- Ouais, j'avais remarqué les dernières fois déjà, lui dit-elle en levant les yeux au ciel avant de retirer son casque et ainsi libérer ses cheveux bruns et de faire un pas en arrière pour instaurer une distance de sécurité entre eux.

Curieusement, elle est plutôt contente d'avoir réussi à lui faire ravaler son sourire suffisant en volant simplement son paquet de cigarettes. Elle baissa les yeux vers la main qu'il tendait pour qu'elle lui rende et elle pouffa de rire avant de lever son regard vers lui et de le toiser. Elle finit par ouvrir le paquet, prit une clope à son tour et se l'alluma avant de lui balancer son paquet à la tête, excédée. Lorsqu'il lui posa encore une question qu'elle trouvait gênante, elle se remit à rougir, mal à l'aise. Si il n'avait pas été aussi insupportable et qu'elle n'avait pas été policière, elle se serait peut-être intéressée à lui, alors elle se contenta de ne rien dire, sachant parfaitement que son silence était une réponse en soit.

- C'est toi qui fait les conneries Maddox, pas moi, donc c'est toi qui me fait perdre mon temps, lui répondit-elle. Quoi que je perds aussi mon temps en tentant de te faire comprendre que tu ne pourras pas continuer comme ça bien longtemps mais t'es comme un gosse : t'écoute rien ; ça passe pas une oreille et ça sort par l'autre.

Talisa leva les yeux au ciel face à sa question et elle soupira, il n'en manquait décidément pas une.

- L'incroyable chance, je t'en foutrais moi de ton incroyable chance, marmonna-t-elle avec colère.

Elle finit par hocher la tête, peut-être serait-il un peu moins chiant si elle lui donnait son prénom, enfin, elle rêvait sûrement un peu trop.

- Je m'appelle Talisa, lui dit-elle en empoignant son bras pour le tirer derrière elle et le ramener vers sa monture qui attendait sagement.

Seulement, elle avait peut-être un peu oublié qu'il avait plus de force qu'elle.

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