| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| (+18) second chance (violence) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Lun 9 Mar 2020 - 17:48 | |
| Dans ce monde d’hommes, il lui en avait fallu du courage à Violet pour s’élever, pour faire entendre sa voix en tant que seule femme à Bowen. Surtout face à un concurrent aussi virulent que Terrence. Pourtant le surfeur était assurément féministe, sous ses airs de macho il admirait cette femme qui lui tenait tête. Le problème n’ayant pas été que Violet soit une femme d’ailleurs, si elle avait été un homme il aurait été tout aussi mauvais envers lui, le problème c’est qu’il n’avait pas accepté que quelqu’un vienne gâcher son rêve d’ouvrir une boutique sur la plage avant lui. Il avait toujours été conscient des efforts de l’américaine pour se faire connaître dans une ville qui lui était étrangère et il était aujourd’hui si fier que cette femme-là soit celle qu’il avait dans les bras. Il n’aurait pas voulu de quelqu’un d’effacé ou qui s’écrase face à lui. Tu me fais toujours rire Cox. Mais ce n’était pas négatif, lui qui riait si peu de manière générale. Ce repas était une erreur, le choix du lieu encore plus, c’est en réalisant combien ils se manquaient que Terrence constata qu’il ne pouvait qu’attendre que le bateau retrouve le rivage, d’ici deux bonnes heures, pour pouvoir se retrouver comme ils en avaient envie. Il se montrait raisonnable, c’est vrai, en faisant remarquer qu’ils n’avaient pas commencé à manger, mais ce serait mentir que de dire qu’il en avait vraiment quelque chose à faire. Et les regards que Violet lui lançait, toujours plus insistants, toujours plus brûlants. N’écoutant pas le serveur qui leur faisait la description du plat, il ne lui fallut pas longtemps pour avoir une idée, pas la plus lumineuse qui soit, mais c’était tout ce qu’il avait trouvé. Il ordonna alors à la brune de le rejoindre après deux minutes, ce qui était assez difficile pour une femme qui n’était déjà pas à l’aise sur ce bateau. Mais il avait son idée et il ne pouvait pas la lui glisser devant tout le monde. Clope aux lèvres, il la regardait s’avancer vers lui sur le pont, la mousseline de sa robe qui dansait dans le vent, si elle avait souri la vision aurait été parfaite, mais il la sentait tendue. Alors il écrasa sa clope et l’attira en la rassurant sur ses intentions. Une fois seuls, enfin seuls, il posa des questions dont il ne voulait pas entendre les réponses, ça ne l’intéressait pas, il n’était pas là pour discuter ni pour débattre de quoi que ce soit, la seule chose avec la quelle il voulait se battre à ce moment-là c’était les bretelles de sa robe. Ils se retrouvèrent dans un baiser dont eux seuls avaient le secret et il oublia tout, leur table désertée, les peurs de Violet et sa jambe qui le faisait souffrir quand il restait trop debout. Il ne sentait plus que ses lèvres contre les siennes, la caresse de son souffle qui glissait dans son cou pour terminer dans une morsure dont il garderait la trace. La pressant contre la porte ses mains trouvèrent un chemin dans la fente de sa robe pour trouve la douceur de ses hanches alors que sa bouche réclamait encore celle de sa maîtresse. Mais celle-ci le lui refusa, s’inquiétant pour lui. Il releva la tête, interdit, avant de comprendre sa question. Surement qu’il regretterait cette escapade, mais pour le moment il n’avait aucune douleur, probablement que le désir et l’adrénaline faisaient leur effet. Ça va. T’as peur qu’on nous surprenne peut-être ? Il tendit la main pour verrouiller la porte et balayait ses doutes au passage, il ne voulait pas entendre parler de sa jambe. Peut-être que personne ne réalisera notre absence si on arrive à ne pas faire de bruit. Il sourit, triomphant avant de foudre à nouveau sur elle tout en trouvant la fermeture sur le côté de sa robe, il la fit descendre totalement, dévoilant ses dessous. Tu voulais séduire quelqu’un ce soir ? Jusqu’au bout elle était parfaite, de la couleur du rouge à lèvres, à son chignon faussement décoiffé, en passant par cette robe et ses talons, jusqu’au choix des sous-vêtements. Même son parfum discret donnait le tournis à Kelly.
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Lun 16 Mar 2020 - 21:18 | |
| Ce n'était pas une question de courage. C'était surtout une question de caractère. Parce qu'à l'ère des années modernes, n'était-il pas tout à fait normal pour une femme de vouloir être son propre patron, de vouloir pouvoir posséder la même chose que les hommes, et ce même dans des domaines plus traditionnellement masculins ? Pour Violet, ce n'était pas une question d'être courageuse, c'était une question de s'affirmer en tant que femme et d'amener du changement dans ce mode qui ne les accueillait pas tel qu'elles devrait l'être. Ce n'était pas la faute de Terrence. Et même dans leurs querelles au sujet de leurs boutiques respectives, elle savait bien qu'il n'avait jamais été question de la lutte hommes versus femmes. Bien au contraire, c'était plutôt l'idée qu'un autre, quel qu'il soit, vienne lui voler son rêve d'ouvrir une boutique sur le sable de la ville. Homme ou femme, ça n'avait pas d'importance. Violet aurait pu être un grand baraqué, musclé à souhait, barbu jusqu'aux orteils que les querelles auraient été les mêmes, l'enjeu aurait été le même. Et rien à voir avec sa sexualité. Mais Violet était une femme. Et pas qu'une, même. Caractérielle, obstinée, dévouée jusqu'au bout. Et Terrence savait où appuyer pour la faire réagir. La Violet forte et de caractère lui tapait sur les nerfs qu'il disait, il savait bien qu'elle répliquerait. Faussement offusquée, elle s'écriait déjà à l'injustice. Et il en rajoutait, exactement ce qu'il fallait pour la faire réagir. Elle finit par sourire tout de même, en guise de réponse. Il était sa vague et sa marrée basse, toutes les deux à la fois, sa raison de perdre ses gonds et de retrouver la paix intérieure. Et bon Dieu qu'elle l'aimait pour ça. Et quant à leur repas, si Terrence, lui, pensait qu'il avait fait une erreur, elle n'était pas prête à dire de même. C'était trop drastique. Ce n'était pas leur genre, non. Ce n'était pas dans leurs habitudes. Mais ce n'était pas une erreur. C'était pour les rapprocher, bien plus qu'une soirée à la maison qui se terminerait sans leurs vêtements. Et le but avait été atteint. Sans cette soirée, Violet n'aurait pu s'ouvrir comme elle l'avait fait à Terrence, lui parler de ses peurs et de ses fatigues, s'ouvrir sur l'épuisement qui résultait d'un manque de soin d'elle, à force de donner à tous les autres et de ne pas penser à sa propre paix. Et l'issue était sans doute la même, ils finiraient par se retrouver, chez l'un, chez l'autre, peu importe, sans vêtements. En temps voulu. Et c'était tout aussi beau. Évidemment, ils étaient confrontés à l'attente. Et ils se montraient impatients, insoutenables. Violet ne manqua pas de lui avouer qu'elle hâtait déjà leurs retrouvailles. Et il n'en fallut pas plus à l'ex-militaire pour lui demander de le rejoindre sur le pont. Elle se doutait bien des raisons entourant ce mystérieux rendez-vous, cependant une fois sur ledit pont, elle se sentit tout à coup aussi vulnérable qu'à leur arrivée, seule pour affronter le bruit de la mer et le mouvement du bateau qui la rendait anxieuse jusqu'à le retrouver, Terrence qui l'attira avec lui dans une fougue qui leur était familière. Dans la pièce mécanique, que tous les deux, ils se retrouvèrent, baiser brûlant, envie qui se faisait ressentir. Et pourtant, bien que Violet oublia tout l'instant d'un baiser, la réalité revenait à sa charge. Elle était bien la plus raisonnable des deux, glissant au creux de l'oreille de son amant une inquiétude, fidèle à elle-même. Sa jambe n'était pas rétablie et il allait la maudire toute la nuit de leur insouciance. Terrence affirma que tout allait, retournant la question à sa douce plutôt que d'aborder le réel problème. Et pour éviter de parler de cette jambe qui faisait défaut, il désigna plutôt le risque qu'il y avait à se retrouver intimement dans un lieu aussi peu privé, évoquant la peur de se faire découvrir et utilisant les moyens nécessaires pour éviter que ceci leur arrive, fermant le loquet de la porte au passage. « C'est ça », souffla Violet en réponse à sa question, sachant très bien qu'il ne voulait pas entendre parler de sa condition médicale ou de la canne qu'il avait laissée à leur table. Borné, orgueilleux, même s'il faisait des efforts, il restait Terrence Kelly. Le reste de ses aveux firent frissonner la brune qui lutait entre l'envie et la raison, il tentait de la faire flancher et il savait bien s'y prendre. Violet sourit devant le triomphe de son amant avant qu'il ne l'assène d'un nouveau baiser pressant, s'attaquant à la fermeture de sa robe qui le dérangeait. Les yeux clos, entre deux baisers, Violet soufflait ses intentions. « Si t'arrives à être silencieux », le mit-elle en garde, le laissant terminer de descendre sa fermeture éclaire dévoilant la dentelle et la délicatesse des dessous qu'elle avait choisis pour lui. Contre la porte, elle envoya sa tête vers l'arrière dans un rire délicieux. « Le serveur n'est pas mal », souffla-t-elle, joueuse, en venant jouer du bout de ses doigts avec les bretelles de sa robe, menaçant de les faire tomber pour dévoiler entièrement sa lingerie au brun. « Mais je préfère les bruns solitaires. Ils sont terriblement séduisants », confia-t-elle en laissant finalement retomber ses bretelles, dévoilant sa poitrine subtilement camouflée d'une dentelle marine, assortie à la robe qu'elle avait choisie, fine et sensuelle, sur sa chaire qui se hérissait. Elle retrouva rapidement les lèvres de Terrence, le poussant à reculer en même temps que ce baiser s'accentuait, jusqu'à le faire assoir sur une caisse. Elle le chevaucha, lui qui parcourait son corps avec agilité. S'il ne faisait pas attention à sa jambe, Violet le ferait pour lui sans les priver de ce qu'ils voulaient vraiment.
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Mar 24 Mar 2020 - 16:51 | |
| Il l’aimait, forte, caractérielle, vulnérable ou perdue. Il l’aimait sûrement depuis le premier jour, d’un amour qu’il avait tu de la façon la plus stupide, en lui faisant la guerre depuis des années. On disait que la haine n’était pas si éloignée de l’amour, il l’avait démontré, bien plus que ce qu’il aurait voulu. Se voilant la face durant un temps et puis se laissant frapper de plein fouet par cette attirance folle, violente, cette nuit de tempête dont il se souvenait trop bien et qui avait tout changé. C’était un peu la même histoire ce soir, une jambe défaillante, un Terrence trop fier pour avoir ses faiblesses, une Violet qui se montrait trop maternelle. Alors qu’il voulait tout sauf une mère à cet instant précis. Il envoyait voler les craintes de la brune en même temps qu’il descendait la fermeture de sa robe et faisait monter la température dans la petite pièce confinée. Il ne fallait pas être claustrophobe pour entrer ici, mais la chance qu’ils avaient quand ils étaient ensemble c’est qu’ils se créaient tout un monde, plus rien n’existait autour d’eux, peu importe qu’ils soient dans le lit de Cox, dans l’arrière-boutique de Terrence ou dans ce cagibi interdit aux passagers. Non, il ne parlerait pas de sa jambe infirme, il ne voulait pas penser à ses faiblesses alors qu’il se sentait puissant, homme, face à une Violet pleine d’autant d’envie que lui. Personne, surtout pas elle, ne lui retirerait ce sentiment-là, peut-être trop égoïste, mais qui lui permettait d’avancer alors qu’habituellement il se refusait tellement de choses à cause de sa blessure. Elle l’empêchait de pratiquer le surf, de faire son jogging comme il aimait le faire à l’époque, même de courir après Stan, elle le réduisait à demander l’aider quand les cartons qu’il recevait étaient trop imposants, elle le rendait dépendant aux médicaments depuis des années, elle faisait de lui un homme diminué et faible aux yeux des autres, ceux qui surveillaient trop fixement sa démarche claudicante et maintenant cette canne qu’il devait se traîner. Alors pas ça, elle n’allait pas lui retirer sa virilité, ce peu de confiance qui lui restait quand il était face à une femme comme elle, assez pour ne pas fondre de honte, assez pour prouver qu’il pouvait la rendre folle par le toucher de ses mains sur sa peau, ces mains rugueuses qui savaient pourtant se montrer douces, par la morsure de ses baisers qui embraseraient ses sens et hérisseraient sa chaire, par l’endurance et la puissance de tout son corps qu’il entretenait drastiquement et qui ne se réduisait pas une immonde jambe défaillante. Ce soir il était définitivement ce Kelly qui pouvait l’agacer par son orgueil mal placé, celui qui était aussi capable de lui faire tout oublier, deux sentiments contraires, explosifs qui fonctionnaient bien entre eux. Je saurai être silencieux. Affirma-t-il en embrassant son cou, lui faisant rejeter la tête en arrière pour mieux recevoir cette caresse. Et son rire qui défiait le silence, il n’était pas certain qu’elle soit discrète mais en vérité il s’en foutait bien, de toute façon, sauf en les jetant par-dessus bord, on ne pouvait pas les virer du bateau avant un petit moment. Terry arqua un sourcil alors qu’elle parlait du serveur, resserrant son emprise sur ses hanches, la fixant d’un regard brûlant, presque dur. Comme pour mieux le faire fondre après l’avoir fait enrager, elle laissa retomber les bretelles de sa robe qui glissèrent sur sa peau satinée, dévoilant cette silhouette qu’il désirait tant, sans aucun autre artifice que sa lingerie fine. Il soupira, preuve de toute son envie, sans manquer d’admirer ses formes. Et avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit elle plaqua à nouveau ses lèvres contre les siennes et faillit bien lui faire perdre l’équilibre en le forçant à se reculer. Violet prenait le contrôle, avec douceur et fermeté alors qu’il descendait les mains sur ses fesses rebondies. Ils butèrent sur cette caisse, Terrence s’y assit, plus ou moins forcé de le faire et la laissa bien volontiers le chevaucher de toute sa stature pour mieux profiter de caresser son corps. Il sentait sa peau réagir sous ses doigts, ses seins se dresser alors qu’il les entourait de ses grandes mains, sa nuque frémir alors qu’il y descendait sa langue. Il remarqua à peine les boutons de sa chemise qui sautaient les uns après les autres sous les doigts de sa maîtresse, trop concentré sur les sensations qu’il donnait à la brune, sur les soupires étouffés qui s’échappaient de sa bouche et ceux qu’il retenait, lui, alors qu’elle était tout aussi douée pour le rendre captif de ses ardeurs.
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Ven 27 Mar 2020 - 7:32 | |
| Cette soirée, c'était beaucoup pour eux. Déstabilisante, elle avait lancé, aussi, de nouvelles étapes dans leur relation, Violet s'efforçant à se confier à lui comme elle ne l'avait jamais fait. Elle qui se contentait plutôt de l'écouter, ou de parler pour lui reprocher de ne pas faire attention à sa foutue jambe qui allait finir par la rendre folle à force, elle n'avait jamais réellement pratiqué les confessions. Et elle y avait pris part, ce soir, au travers de toutes ces nouveautés qui entouraient la soirée qui ne leur ressemblait finalement pas. Couverts trop bien polis, nourriture trop luxueuse, vin trop dispendieux, vêtements trop élégants, rien de tout ça n'étaient Terrence et Violet, amoureux de la plage et de la mer qui pouvaient passer des heures à écouter le son des vagues, blotti l'un contre l'autre sur le sable, Stan à leurs pieds. Ça ne leur ressemblait pas, mais, tout ça leur avait aussi permis de s'ouvrir l'un à l'autre, de comprendre leurs faiblesses individuelles et communes et, aussi, à attiser le désir qui, lui, n'avait jamais cessé d'exister entre eux. S'il avait été le déclencheur de leur histoire d'amour, ce désir brûlant qui leur avait fait se sauter aux lèvres le soir de tempête, il y a déjà presque deux ans, il avait teinté toute leur relation et avait su traverser les étapes jusqu'à être accessoire dans leurs sentiments. Au début, on aurait pu croire à une romance physique, à la haine qui se transforme en désir, mais il y avait bien plus derrière cette envie de lui, il y avait tout l'amour qu'elle portait pour lui. Et l'honnêteté, ce soir, avait su avoir raison de son dicton supposant qu'elle rendait l'autre irrésistible, à force de se montrer vulnérables et vrais, il n'avait fait qu'augmenter jusqu'à être si incontrôlable qu'il leur fallut s'éclipser de cette soirée qui n'était pas eux et à laquelle il était réellement mal vu de prendre congé pour consumer le feu de leur amour. Mais ça, en avaient-ils quelque chose à faire ? Terrence s'était déjà rué vers son amante, fiévreux. C'était elle qui se montrait plus prudente et non pas par peur de se faire repérer, ce qu'elle prétexta, ni par peur que l'on est vire du navire, mais bien par peur qu'il ne s'épuise à force de trop en faire. Debout, sans sa canne dont il ne voulait pas parler, ils le mettaient à risque. Mais il esquiva la question, embrassant toujours plus la brune, la déshabillant de sa robe qui se faisait de trop entre l'envie et la passion. Et elle en avait envie, elle aussi, de cette fougue, de s'abandonner à son corps, à sentir son parfum masculin l'envelopper dans l'interdit de la salle mécanique qu'ils avaient subtilisé. Elle le mit tout de même en garde, poussant son prétexte au maximum, lui qui promettait déjà d'être discret alors qu'elle, elle riait quand il posa ses lèvres sur sa peau avant d'étouffer un soupir d'envie. Elle se jouait de lui, utilisant un nouveau prétexte cette fois pour le rendre fou, parlant d'un autre que lui alors que si on lui avait posé la question, Violet ne saurait le décrire, cedit serveur. Elle n'avait eu d’yeux que pour Kelly, depuis le début de leur escapade romantique. Et c'est ce qu'elle lui fit comprendre, en s'offrant à lui, laissant sa robe retombée contre son corps alors que Terrence soupirait déjà à y apercevoir sa chair jusqu'à ce que la brune plaque ses lèvres contre les siennes et le force à reculer. Elle prenait les commandes avec une douceur qui lui était propre, le chevauchait alors qu'elle l'avait forcé à prendre appui sur une caisse, lui qui parcourait son corps avec adresse, laissant ses mains faire frémir sa chair et lui voler, au passage, des gémissements de plaisir avant qu'elle ne vienne plaquer ses lèvres contre son cou, déboutonnant au passage la chemise qui se faisait de trop, martelant ton torse de milliers de baisers brûlants, dégageant ses jambes pour les faire retrouver le sol de la salle pour mieux poursuivre son chemin de tendresse jusqu'à la boucle de sa ceinture. Elle releva un regard fiévreux sur lui avant d'entreprendre de déboucler son pantalon, sans le quitter des yeux, sourire qui se dessinait sur ses lèvres. Ils n'avaient pas le temps pour toutes ces tendresses qu'ils s'octroyaient en temps normal, le temps leur manquait dans ce lieu qui n'était pas si intime que ça. Violet remonta sa robe, aidée par Terrence qui entourait les cuisses de la brune de ses grandes mains, lui dévoilant son intimité qu'elle lui laissa retrouver, le chevauchant à nouveau, s'agrippant à sa nuque pour en apprécier toutes les sensations, ses dents qui cherchaient à mordiller la nuque de l'ex-militaire, elle qui cherchait ses lèvres pour étouffer les soupires et les râlements qu'il lui dérobait. Elle n'avait pas promis le silence, Violet, premier gémissement qui se laissa entendre au risque de les faire découvrir alors que les mouvements de leurs corps augmentaient avec envie, urgence, violence, lui qui posaient ses mains contre les hanches de son amante contrôlant son bassin alors qu'elle pressait les jambes contre lui, menaçant de frôler l'ultime satisfaction.
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Ven 3 Avr 2020 - 16:55 | |
| Même si Terrence avait fait comprendre à Violet qu’il se moquait bien du bruit qu’ils pouvaient faire ou bien d’être surpris, il était conscient qu’ils ne pourraient pas s’attarder dans cette pièce toute la soirée, parce qu’on finirait peut-être par les chercher, parce que ce serait prendre le risque de gâcher leur repas aux autres convives. Et puis parce que malgré tout, être pris en plein ébat ce n’était pas le plus agréable et ça les obligerait à s’arrêter net, gardant pour eux une mauvaise frustration pour le reste du dîner. Sauf qu’il n’avait pas envie de ça, il avait envie d’une escapade, d’un instant volé au temps et aux autres, avant de retrouver leur table et d’enfin profiter du souper, qu’importe s’ils avaient raté l’entrée, ils pourraient se rattraper avec le plat, ou même juste le dessert. Et au pire il cuisinerait pour elle une fois rentrés dans un confort plus commun, chez elle ou chez lui. Mais ils avaient besoin de ces quelques minutes pour se retrouver comme ils ne l’avaient pas fait depuis trop longtemps et il comptait bien en profiter jusqu’au dernier soupire de plaisir. Alors dans cette urgence là et comme si Violet la ressentait également, elle l’obligea à s’assoir, à ravaler sa fierté pour mieux s’offrir à lui. Presque totalement déshabillée, sur lui, elle faisait monter la chaleur par une multitude de baisers parfois doux, parfois mordants, il retenu alors quelques éclats des voix en appuyant plus fermement ses lèvres contre sa peau et fit alors descendre une de ses mains jusqu’à son intimité déjà humide de plaisir. Mais Violet ne se laissa pas aller longtemps à cette caresse qui pourtant lui faisait autant d’effet à lui qu’à elle, elle se releva pour mieux retirer ce bout de tissus qui était en trop, laissant au militaire le loisir de faire descendre son pantalon pour l’accueillir à nouveau sur lui. Il soupira alors en fermant les yeux alors qu’il prenait conscience de combien ce contact lui avait manqué, combien il avait envie d’elle depuis des mois. D’elle, de personne d’autre, même le temps que leur séparation avait duré, même s’ils s’étaient déchirés, il ne serait jamais allé se ruer dans d’autres bras, malgré d’éventuelles pulsions tout à fait humaines. Si ce n’était pas pour serrer cette femme-là dans ses bras alors ça ne valait pas la peine. Et l’attente, ces retrouvailles presque trop empressées, valaient toutes les frustrations, parce qu’il se sentait bien à son contact, à sa place, sa peau contre la sienne, son sexe qui la possédait tout en étant en même temps son esclave. Violet menait la cadence, ondulant sur lui, embrassant sa nuque piquée par la barbe, mordant ses lèvres pour mieux les embrasser avec fièvre, elle l’électrisait au point qu’il ne soit pas capable de mesurer son endurance, il viendrait vite, peut-être, trop vite, pour qu’elle puisse prendre elle-même suffisamment de plaisir. Il chercha alors d’une main son point sensible pour décupler ses sensations, tant pis si elle ne gardait pas le silence, en effet, elle ne l’avait pas promis, de l’autre main il tenait fermement ses hanches pour accélérer leurs mouvements. Il l’embrassa avec fougue puis lâcha quelques râles avant un soupire de délivrance, son visage se crispant légèrement, avant qu’il ne retombe contre le corps dénudé de sa maîtresse. Après quelques secondes à profiter encore de la chaleur de l’autre, pour se remettre aussi de cet effort physique, ils se relevèrent et se rhabillèrent presque en silence, seuls les sourires et les baisers prouvaient leur complicité mais peut-être un peu de gêne aussi, alors que le désir était un peu retombé et qu’ils réalisaient ce qu’il venait de se passer. Terrence aida Violet à remettre sa robe et comme il avait descendu la fermeture il la lui remonta doucement sans la quitter des yeux. J’aime bien cette robe. Il l’embrassa tendrement. Tu crois que le homard nous attend encore ? Et comme pour en avoir le cœur net ils sortirent de cette salle. La chaleur était définitivement montée dans ce petit réduit puisqu’en retrouvant l’air extérieur Kelly eut presque froid. Il pris la main de Violet pour qu’elle traverse le pont sans aucune appréhension et ils retrouvèrent la salle d’où quelques regards se levèrent sur eux, dont ceux du chef de salle qui sembla le réprimander, Terrence lui sourit avec aplomb, il devait être décoiffé et même avoir quelques traces de rouge à lèvre au coin des lèvres ou sur sa chemise à présent froissée, mais tout ça il s’en moquait. Ils regagnèrent leur table, l’entrée avait laissé place à un plat de poisson, lequel ils n’en avaient aucune idée, mais qu’importe. Un verre de vin blanc avait remplacé la flûte de champagne. Ils gardèrent le silence le temps de commencer à manger et comme si de rien n’était, seulement cette ambiance électrique entre eux qui donnait envie de plus et laissait présager d’une nuit blanche, Terrence s’éclaircit la gorge. Alors comme ça tu pars à New-York avec Lena ? Oui, il était définitivement plein de surprises ce soir.
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Sam 4 Avr 2020 - 23:54 | |
| Ils auraient bien le temps pour des retrouvailles plus tendres, plus tard. À l'instant où Terrence s'était rué vers la brune pour l'asséner de baisers, l'ambiance s’était réchauffée dans la petite pièce, ne leur laissant pas d'autre idée en tête. Loin des passagers, loin de l'équipage, ils se retrouvaient, laissant parler leurs corps plutôt que les mots, ce qu'ils savaient bien mieux faire. Si Violet parlait trop, Terrence, lui, avait toujours été plus mutin, choisissant ses mots avec précision, plutôt que blatérer des inutiles discours. C'était eux, de laisser parler leur amour, bien plus que cette soirée qui ne leur ressemblait pas, bien plus que ces repas trop mondains et ces costumes qu'ils avaient revêtis que pour la forme, sachant bien trop que l'issue de ce rendez-vous serait de se retrouver dans leurs plus simples habits. Tout ça, oui, ce n'était pas eux. Mais c'était la beauté de la chose. De se sortir de ce qu'ils étaient, ce qui parfois ne leur réussissait pas, avouons-le, à force de se torturer. C'était une trêve, une pause, un nouveau départ. Et rapidement, ils avaient eu besoin de se retrouver autrement pour se confirmer qu'ils s'aimaient encore, peut-être même plus. Dans le petit débarras, corps pressés l'un à l'autre, amoureux qui se retrouvaient, ils se redécouvraient, appréciaient les braises que leur peau faisait naitre au travers des caresses et des baisers. Forcé à s'asseoir, Terrence s'était laissé faire, pour une fois il la laissait prendre les devants sans broncher, en appréciant même presque les sensations qu'elle lui faisait naître, ses mains qui cherchaient à défaire la ceinture de son pantalon pour abréger leurs pulsions. Il l'avait accueilli sur lui, dérober de toute tendresse, mais remplit de passion, alors qu'elle faisait onduler son corps contre son membre déjà dresser pour elle, mêlant leurs souffles l'un à l'autre dans une danse qu'ils connaissaient déjà par coeur, eux qui en avait inventé la chorégraphie. Les grandes mains de l'homme emprisonnaient les hanches de Violet, donnaient leur cadence, leur rythme, guidaient une mesure du boléro, alors que le pas s'accélérait. C'était bon et cruel à la fois, c'était soulageant et pourtant encore plus tentant, elle ne serait point rassasiée, elle aurait envie de plus, d'encore plus, de le retrouver sous toutes leurs coutures et pas qu'enfermés dans un placard à lessive, elle le voudrait contre elle, dans toute la caravane de son amant, sur tous les recoins de sa maison, sous la douche, sur le plan de travail pour terminer dans son lit, complètement vidés, complètement satisfait. Cet instant, ce n'était que l'avant goût, le hors-d'oeuvre avant le repas principale, un moyen de patienter jusqu'à l'accostage du navire sur les territoires de la ville. Ce serait sans doute plus doux, sans la violence et l'urgence de l'instant. Violet relâchait la tête vers l'arrière, alors que Terrence délaissait un peu sa taille pour guider ses doigts vers son intimité. Il la caressait, leurs mouvements s'accéléraient, elle fermait les yeux, respiration saccadée, des gémissements de plaisir qui ne se faisaient plus réellement discrets, avant de retrouver le cou de son amant pour étouffer ses soupirs avant de retrouver ses lèvres dans une explosion, le visage de Terrence qui se déformait sous son plaisir, Violet qui pressait les cuisses contre la peau de son amant, se joignant à lui, gémissant de plaisir jusqu'à ce qu'il soit vidé, que son corps ne retombe contre celui de la surfeuse, sa peau toujours chaude comme de la braise, assez patiente pour attendre quelques heures, mais toujours envieuse de retrouver ces sensations. Ils restèrent un instant enlacé l'un à l'autre, Violet caressant les cheveux de son amant, les yeux fermés, la tête logé dans son cou, les jambes faibles, le corps lourd alors que les bras de Terrence l'enveloppaient de leur stature. Elle l'aimait, qu'est-ce qu'elle l'aimait. Lui et toute sa présence, lui et tout ce qu'il lui faisait ressentir, la peur, l'envie, les doutes, mais surtout la passion. Elle finit par se défaire de son étreinte, à contrecœur, pour leur permettre de retrouver le pont principal, la salle à diner et le repas qui les attendait, sans dire un mot, seuls leurs sourires comme témoin. Ils avaient sans doute une salle tête, Violet qui avait perdu au passage les épingles qui lui servaient à attacher ce chignon déjà bien trop désinvolte, ses cheveux lâchés trahissaient leur absence. Et peut-être aussi ceux de Terrence, mélangé aux traces de rouge qu'elle avait laissé sur son corps. Devant eux se dressait leur plat principal, sans qu'ils aient pu goûter à l'assiette précédente, sacrilège, Violet qui adorait le homard. Toujours silencieux, ils commencèrent le repas, Violet qui s'affaira à son verre de vin comme pour se réhydrater, mauvaise idée, il finirait par lui monter à la tête, alors que Terrence se raclait la gorge avant d'animer la discussion. À sa question, elle pinça les lèvres en reposant la coupe sur la table, juste devant elle, ne sachant pas comment aborder le sujet avec lui. « Elle m'a confié son rêve de découvrir cette ville, je ne pouvais faire autrement que de me proposer comme guide. » New York, c'était la ville où elle avait grandi, la ville qui l'avait vu évoluer, elle la connaissait par coeur. « Alors comme ça, elle t'en a parlé », dit-elle en souriant. « J'imagine qu'elle ne t'a pas convaincu de nous y accompagner. » Violet était certaine du refus de son amant. « Tu m'en veux ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Ven 10 Avr 2020 - 17:00 | |
| Kelly était prêt, enfin, à laisser l’amour entrer dans sa vie, il l’avait longtemps repoussé, refusé, longtemps cru que ce n’était pas pour lui, qu’il n’y avait pas le droit, qu’il n’était pas fait pour. Et puis la tempête Violet avait fait son œuvre dans son quotidien, secouant tout son être endormi. Depuis ils en avaient essuyé des ouragans, des disputes et des réconciliations bancales. Depuis deux ans que durait cette relation tumultueuse il avait fait son bout de chemin, lui l’homme soi-disant insensible, hermétique aux sentiments, il avait appris à aimer et, plus difficile encore, à se laisser aimer. Ce soir c’était une véritable avancée dans leur histoire, c’était à marquer d’une pierre blanche, il l’avait invité à dîner, il avait fait les choses en grand et demandé qu’elle joue le jeu, même si ça ne leur ressemblait pas. Ils n’étaient encore jamais allés au restaurant, en deux années, ils avaient commandé chinois, pizzas et autres plats en livraison, ils avaient dîné ou déjeuner chez lui, lovés dans sa caravane ou face à l’océan dans l’une de leurs boutiques, mais jamais il ne lui avait donné rendez-vous. Alors évidemment il y avait ces quelques minutes de plaisir volées dans une pièce interdite où le simple fait de la voir s’abandonner dans ses bras le rendait encore plus amoureux d’elle, c’était leur meilleure façon de se retrouver après des mois sans se toucher, mais ça ne faisait pas tout. Ils devraient sûrement régler encore quelques sujets et puis recommencer, parce que le sexe clandestin à la vas-vite dans un bateau c’était certes inédit et excitant mais ça ne faisait que réveiller l’appétit du commerçant, il avait encore tellement à lui donner, il lui faudrait toute une nuit pour l’aimer, pour réconcilier leurs corps et s’apprendre à nouveau jusqu’aux premières lueurs du jour. Il y pensait déjà alors que le corps satisfait de la brune reposait sur le sien, après les derniers soupirs et les baisers violents. Il l’aurait gardé dans ses bras s’il l’avait pu, il n’aurait pas bougé, ni ses grands bras autour d’elle, ni ses jambes auxquelles il aurait sûrement du mal à remettre en marche après cet effort, rien, jusqu’à sentir les premiers frissons parcourir sa peau nue que la sueur de cette étreinte aurait rafraîchie. Mais ils avaient tout un dîner à déguster et Terrence avouerait bien volontiers qu’il avait faim après leur escapade. Alors ils retrouvèrent leur table non sans se faire remarquer, chose dont Kelly se moquait éperdument et reprirent le cours normal de leur repas. Le vin était bon, le plat raffiné, la compagnie charmante. Il adressa un sourire à Violet avant de la questionner sur ce voyage dont Lena lui avait parlé, sans aucune once d’agressivité ou de colère, bien que Cox grimaçât, presque gênée. Il attrapa son verre et l’écouta en le portant à ses lèvres. C’est sûr que tu seras sûrement la meilleure guide. Ta sœur sera heureuse de te revoir. Un rictus amusé se dessina sur ses lèvres. Oui, elle m’en a parlé il y a quelques jours seulement. Et non, je n’ai pas accepté de venir. Tu connais mon amour des grandes villes… Elle pourrait lui reprocher de ne faire aucun effort, Violet, elle aurait peut-être raison. Mais elle connaissait le caractère entier de son amant, lorsqu’il décidait quelque chose il était difficile, voir même impossible de le faire changer d’avis. Il n’était pas contre voyager, partir en vacances, pourquoi pas, bien que ça ne lui ressemblait pas, mais New-York c’était l’extrème, il n’était pas prêt pour ce genre de grand écart. Comme je lui ais dit, il vaut mieux que vous profitiez toutes les deux plutôt que je vous traîne dans les pattes en râlant, ça ne serait agréable pour personne. Sa logique et son argument lui semblaient infaillibles. Non. Il reposa son verre et picora dans son assiette. Pourquoi je t’en voudrais ? Sur le coup, quand Lena avait commencé à aborder le sujet Terrence avait été piqué, sans trop savoir l’expliquer, mais à présent la nouvelle était passée, il était conscient que Violet était une femme libre, elle pouvait voyager sans que ce soit avec lui, prévoir des choses sans l’en prévenir, il n’avait pas grand-chose à dire. Et puis ce n’était pas comme si elle partait à Disney avec son ex qui avait encore des sentiments pour elle… là les choses étaient différentes. Et leur relation également, le temps avait apaisé les tensions depuis.
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Lun 13 Avr 2020 - 6:22 | |
| Elle aurait voulu passer la soirée, la nuit, collée à lui, leurs corps nus qui ne faisaient qu'un, dans le plus beau langage qu'ils pouvaient utiliser quand ils étaient ensemble, sans avoir besoin de prononcer un seul mot ne serait-ce que leurs gémissements de plaisir. Ce n'était que partie remise, ce soir elle lui réservait encore bien plus que cet amour à la va-vite, presque comme un instant volé, qui ne leur avait servi qu'à patienter encore un peu. Maintenant, le reste de leur soirée pouvait passer, ils seraient tous les deux plus apaisés, plus disposer à discuter, sans se dévorer des yeux, sans avoir qu'une seule chose dans leurs pensées. Maintenant, ils étaient plus légers. Et ils avaient regagné leur table dans une faible subtilité qui ne les dérangeait pas du tout, Violet qui replaçait ses cheveux ondulés rebelles derrière ses oreilles avant de porter son verre de vin à ses lèvres en écoutant la question de son amant. Lena, il parla de sa Lena. Sa fille, celle avec qui Violet entretenait une relation particulière bien avant de savoir qu'elle était, au fond, une Kelly. C'était peut-être une situation qu'il fallait interpréter comme un signe qui rattachait encore plus Terrence et Violet l'un à l'autre. Ils n'avaient que rarement parlé de Lena, tous les deux. Une fois, ils l'avaient abordé furtivement, sur la plage, alors qu'il lui confiait avoir retrouvé sa fille et qu'elle lui avait avoué la connaître. Mais ils n'avaient pas eu le temps d'approfondir sur le sujet entre leurs différentes colères. Et maintenant que la poussière était retombée, ils pouvaient en parler, rattraper ce sujet de conversation qu'ils auraient dû avoir bien avant aujourd'hui. Violet lui avait promis une escapade à New York, alors que la blonde lui avait confié rêver de la grosse pomme. Mais jamais elle s'était dit que Terrence pourrait y voir un problème. « C'est l'avantage de connaître la ville par coeur... », souffla-t-elle. Il parla de sa soeur et le sourire de Violet s'élargit. Elle lui manquait, c'était bien la seule chose qui lui manquait de New York. Et bien qu'elle l'ait visité pour Noël, laissant à Terrence et à Lena le loisir de passer les fêtes ensemble pour la première fois, ce n'était toujours pas suffisant. Elle lui manquait comme s'il lui manquait une part d'elle, comme si elle était incomplète. « Elle me manque », dit-elle dans un souffle. Ils avaient promis de s'ouvrir l'un à l'autre, d'être honnêtes, d'avouer leurs faiblesses, voilà qu'elle le faisait à nouveau, Violet. Après avoir parlé de ses peurs concernant l'eau et la façon dont il la verrait si elle se montrait vulnérable, elle lui parlait de ce manque constant qu'elle ressentait quand elle pensait à Stella. Elle avait fait le bon choix, Violet, en quittant la grande ville qui ne lui ressemblait pas, elle n'en doutait pas. Seulement, parfois, elle se sentait seule à Bowen, sans avoir de famille quelconque. Au final, Lena et Terrence étaient ce qui se rapprochait le plus d'une famille. « Je sais bien », dit-elle en baissant les yeux, tout de même un peu déçue. On ne changeait pas Terrence. Et ce, même avec tout l'amour du monde. « Tu aurais pu rencontrer Stella... », dit-elle timidement. « Mais j'imagine qu'on a des choses à régler avant ça. Et que tu auras l'occasion de la rencontrer dans d'autres circonstances. » Elle n'allait pas lui reprocher de ne faire aucun effort. Ça ne servirait à rien. Il était borné, Terrence. Et s'il avait choisi de ne pas y aller, personne ne pourrait le convaincre de changer d'idée. Pas même elle. Pas même si elle était blessée. Il ne le ferait pas, même si c'était pour lui faire plaisir. Et c'était bien aussi ainsi, c'était qui il était, fidèle à lui même. Évidemment, elle aurait lui faire découvrir sa ville, comme elle connaissait la sienne. Mais, était-ce réellement important ? Plus important que ce qu'ils avaient ici ? « Je suis plutôt habituée de t'entendre râler », répliqua Violet en souriant avant de prendre une nouvelle gorgée de vin. « Ce n'est pas une bonne excuse, Terrence », lui dit-elle avec sérieux avant d'ajouter : « Mais tu n'en as pas besoin. Tu ne veux pas, je ne chercherai pas à te convaincre de changer d'avis. De toute façon, on le sait, toi et moi, que ce serait peine perdu. » Elle lui demanda ensuite s'il lui en voulait, sans vraiment préciser pourquoi il pourrait lui en vouloir. « Je sais pas... De m'évader sans toi, à nouveau. De partir avec ta fille... », précisa la brune. Elle avait déjà pris la fuite pour Disney avec son ex et Terrence n'en avait pas été ravi. Cette fois, c'était différent. Mais elle partait tout de même sans lui, sans lui en avoir parlé. « De l'avoir appris par ta fille, peut-être aussi... » Parce qu'elle n'avait pas eu le temps de lui dire avant Lena, elle n'avait pas trouvé le bon moment et, avant ça, ils avaient été trop occupés à s'abandonner l'un à l'autre. « On pourrait peut-être regarder pour un weekend dans une ville pas trop loin de Bowen, que toi et moi, si tu veux », finit-elle par proposer, comme pour se racheter. « J'ai entendu parler de retraite dans les bois, des genres de maisons dans les arbres pour adulte, où on est à l'écart de tout le temps d'un weekend. Toi, moi, un lit et le bruit des oiseaux, ça pourrait être bien.. »
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Mar 21 Avr 2020 - 15:30 | |
| Violet avait certainement fait beaucoup de sacrifices en quittant son pays natal avec toutes ses attaches et bien que sa situation familiale soit compliquée, Terrence se doutait que sa sœur lui manquait. Elle en parlait peu, du moins elle ne lui en parlait pas tellement à lui, sauf quand il abordait le sujet. Peut-être que c’était trop difficile, peut-être qu’elle préférait simplement ne pas aborder le sujet, il respectait ce genre de silence parce qu’il avait lui-même ses parts d’ombre dont il préférait ne pas parler, sa famille en faisait partie. Il se doutait bien que sa sœur lui manquait beaucoup et que c’était sûrement un crève-cœur parfois que de vivre à des milliers de kilomètres d’elle. Elle sera heureuse de te revoir, vous pourrez en profiter d’un peu de temps ensemble. Parfois il donnerait tout pour une soirée à boire des bières avec ses deux frères, tous les trois réunis, alors il pouvait comprendre ce besoin qu’avait l’américaine de retrouver sa sœur. Elle semblait marcher sur des œufs dans cette discussion, comme si elle avait peur de froisser son amant. Pourtant Terrence était compréhensif, pour une fois et s’il décidait de refuser ce voyage c’était autant pour lui que pour elles, Violet et Lena, il ne serait pas un bon compagnon, il en était persuadé. Même l’argument de rencontrer Stella ne fonctionnerait pas, ce n’était pas par manque d’implication, juste qu’un séjour tel que celui qu’elle prévoyait était au-dessus de ses forces. On a toute la vie… Il ne continua pas plus loin, à quoi bon trop regarder dans l’avenir, ils ne le connaissaient pas, bien-sûr, s’il en avait l’occasion un jour il serait heureux de rencontrer cette personne si importante pour celle qu’il aimait, mais il était du même avis, ils avaient des choses autrement plus importantes à régler avant, comme fonder les bases solides de leur relation. Elle le réprimanda doucement, non, son sale caractère n’était pas une bonne excuse, mais c’était moins dur à entendre que le simple fait qu’il ne voulait pas faire ce genre d’effort pour elle. Il pourrait en faire tellement d’autres, celui-ci lui semblait juste surhumain. Il porta son verre à ses lèvres et but quelques gorgées de vin. En effet, ce serait peine perdue. Il sourit doucement, on ne changeait pas Terrence Kelly. Il reposa son verre en fixant brièvement son assiette, est-ce que ça le froissait qu’elle parte avec Lena ? Qu’elles aient cette relation particulière à laquelle il ne s’attendait pas, dont il ne prenait d’ailleurs pas totalement la mesure ? Il ne savait pas tellement, non, ça ne le froissait pas, il ne lui en voulait pas à Violet, mais il ne savait pas tellement quelle était sa place, à lui, dans tout ça, il se sentait un peu mal à l’aise sans trop savoir pourquoi. Lena est adulte tu sais, je n'ai pas grand chose à dire sur ses activités. Je préfère qu’elle parte avec toi plutôt qu’avec des amis que je ne connaîtrais pas. Et puis visiblement vous étiez amies avant même que je devienne officiellement son père, alors… Il n’avait pas à s’imposer comme une barrière à leur relation, surtout quand elles tentaient de l’impliquer. Il écouta sa nouvelle proposition et un sourire se dessina sur le coin de ses lèvres. Toi, moi, un lit et des oiseaux… là tu sais comment me parler. On pourrait voir pour ça, oui. Bien qu’il se demandait déjà comment il ferait pour grimper dans un arbre avec sa jambe folle, mais bon, il aviserait en temps voulu.
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| | | Invité | Sujet: Re: (+18) second chance (violence) Mer 22 Avr 2020 - 5:33 | |
| Ce n'était pas tant des sacrifices que des deuils qu'elle avait dû faire en quittant Bowen. C'était le deuil que sa famille n'était pas ce qu'elle pensait qu'elle était, le deuil de ne plus voir sa soeur tous les jours de sa vie parce que la pression était trop forte. La haine, le dégout, tout ça, c'était trop fort pour la convaincre de rester à New York et de fermer sur les horreurs dites par ses parents à l'égard de la personne la plus importante à ses yeux. Qu'elle soit homme ou femme, Stella demeurait la personne la plus importante à ses yeux. Et si Terrence voyait sa douce comme une femme forme, il n'avait rien vu, il ne connaissait pas Stella. Parce qu'elle l'était encore plus que Violet, encore plus résiliante. Parce que c'était à elle qu'on avait sorti des horreurs et elle avait réussi à trouver la force de rester dans la même ville que ces gens qui n'avaient aucune ouverture. C'était elle la plus forte des Cox. Pas Violet. Tout ce qu'elle avait vécu, aussi difficile que ça avait pu être, aussi blessant que ça avait pu être, n'avait rien à voir avec les douleurs de sa soeur. Mais elle, elle n'avait pas su accepter. Elle n'avait pas su passer l'éponge. Et, aussi, elle avait eu besoin de voir le monde pour savoir qu'il y avait des endroits bien mieux que la grande ville pour l'accueillir, des endroits qui lui correspondraient plus. Elle qui aimait l'air pur et la mer, elle n'était pas choyée à New York, c'était plutôt béton et asphalte. Oui, Stella lui manquait. Mais maintenant, sa vie, c'était Bowen. Bowen et Terrence. Il parla de toute la vie et Violet lui sourit sans s'en rendre compte. Depuis quand ils étaient ce genre de couple, depuis quand ils planifiaient leur vie ensemble ? Ça ne leur ressemblait pas, mais ça n'était pas désagréable de se dire qu'ils avaient toute la vie pour se découvrir, pour faire ces choses qui, au fond, ne pressaient pas. Ce qui pressait, c'était de le retrouver, sans ce veston qui, certes, le rendait diablement sexy, mais plutôt dans ses habits qu'elle avait vu et revus, les mêmes shorts de bain et t-shirts qu'il mettait pour aller travailler, ceux dont son odeur était tellement imprégnée qu'il la faisait frissonné quand elle les portait pour dormir ou quand elle lui en volait un pour faire la route jusqu'à sa maison, tellement grand qu'elle devait le rentrer dans ses shorts pour éviter qu'il ne lui fasse une robe. « On a toute la vie », répéta-t-elle sur un ton d'espoir en hochant la tête, acceptant ses excuses sans tenter de le convaincre de changer d'idée. Il n'avait pas envie, elle ne le forcerait pas, pas ce soir. On pouvait croire qu'elle était devenue lâche, elle aimait plutôt dire qu'elle avait appris, avec le temps, à choisir ses batailles quand il était question de l'ex-militaire. Et ce soir, après le doux moment qu'ils avaient partagé et les efforts qu'il faisait pour se montrer ouvert à elle, Violet n'avait pas envie de se disputer avec lui. Peut-être qu'ils en reparleraient, peut-être pas. Mais pour ce soir, ce sujet était clos. De toute façon, c'était peine perdue. Elle le savait et elle le lui fit remarquer, ce qu'il confirma en souriant. Ce qui l'intriguait encore plus, et qui la tracassait, c'était de savoir si Terrence lui en voulait. S'il lui en voulait de partir sans lui, de partir avec sa fille ou, même, s'il lui en voulait d'être près d'elle, d'avoir une relation aussi particulière avec son sang. Elle ne pouvait pas savoir que Lena était sa fille. Il lui rappela que la blonde était une adulte, qu'elle n'était plus sous sa tutelle, qu'il ne pouvait prendre des décisions pour elle. Et que leur relation, à toutes les deux, étaient plus longue que celle des deux amants. « Promis, je ne ferai pas boire ta fille là-bas ! », dit-elle dans un clin d'oeil. De toute façon, il fallait vingt-et-un ans pour boire, en Amérique. Et Lena ne les avait pas encore. Puis, la blonde n'aimait pas spécialement l'alcool, ce qui était tout pour rassurer le papa poule que Terrence était, bien qu'il ne voulait pas le montrer. Elle le connaissait, Terrence. Il s'inquiétait en silence pour les gens qui comptaient dans sa vie, comme il s'était inquiété en silence pour elle, par exemple. Mais avec Violet, Lena serait en sécurité. Elle ne parla pas de sa relation avec Lena. Pas ce soir. C'était déjà beaucoup, déjà trop, et elle n'avait pas envie de le froisser encore plus, même s'il assurait qu'il ne l'était pas. La situation était particulière, ça n'arrivait que dans les films, et ils l'adresseraient bien plus tard. Pour ce soir, c'était assez de confession, assez de nouveaux départs. Il leur fallait encore des discussions pour les autres jours du reste de leur vie, comme Terrence semblait vouloir y croire. Et pour le reste, elle avait envie de le retrouver, encore et encore. Leur repas se termina sur les notes de rêve de cabane dans les arbres et de confession sur l'océan, d'histoire de surfeur et de beaucoup de regards espiègles, jusqu'à ce que la bateau ne regagne la rive et qu'on les invite à quitter, l'estomac plein, mais encore affamé l'un de l'autre. Dans la voiture, Violet posa une main sur la cuisse de Terrence alors qu'il prenait le chemin du retour, puis lui souffla d'une voix feutrée : « chez toi ou chez moi ? »
fin |
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