(olivia) le dernier jour du reste de ta vie

La jeune Kheinov t'avait appelé en panique, c'était aujourd'hui, le dernier jour du reste de ta vie. C'était le jour J, celui qui allait bousculer toute ta vie, finalement. T'étais pas prêt, malgré tes 27 ans. T'avais peur, t'étais tétanisé et tu savais même pas ce que tu devais faire. Mais tu avais pris tes responsabilités, tu avais assisté à l'accouchement de la russe, et tu lui avais tenu la main pour ne pas qu'elle se sente seule. Ca avait été éprouvant, dur et compliqué mais le bébé était né. Le petit Nolan Gallagher était né le 30 novembre 2019, à l'hôpital de Bowen, celui où tu étais toi-même né. T'étais ému, c'était certain mais t'étais aussi rempli d'incertitude. Alors après avoir porté l'enfant pendant une bonne dizaine de minutes dans tes bras, tu le rendais aux infirmières pour qu'elle s'occupe de lui. Tu sortais de la salle d'accouchement, laissant les infirmières avec ton fils et la brune qui venait de donner la vie, tombant de fatigue. De ton côté, tu étais dans le couloirs et tu dégainais ton téléphone et tu envoyais des message. A Sacha, le frère de la maman, mais aussi à ton entourage. Tes soeurs, Aelya, Brooke mais aussi Fauve... Tu tournais en rond, en rangeant ton téléphone dans ta poche. Tu ne savais pas comment ça allait se passer, ni ce que tu allais faire. Comment ça allait se passer ? Des milliards de questions se bousculaient dans ta tête. Tu étais tellement perturbé, la tête rivé vers le sol, que tu heurtais quelqu'un. « Oh, je... pardon, j'suis... Euh pardon » dis-tu en relevant les yeux vers la personne que tu venais de heurter. T'étais tellement perturbé que tu trouvais plus tes mots. « Je sais même plus parler, excusez-moi » dis-tu en rigolant légèrement.

C’était… très bizarre comme sensation. Trop bizarre même. Tu ne pourrais même pas la décrire, en réalité. Aujourd’hui, le 30 novembre 2019, tu es devenu père. D’un côté, tu étais le plus heureux des hommes. Mais de l’autre, tu étais totalement désemparé, vu que tu avais appris cette nouvelle il y a tout juste 9 mois. T’envoyais des messages à toute ta famille mais aussi à tes amies, enfin juste Aelya, Fauve et Brooke pour leur annoncer l’arriver de ton fils. Tu avais la tête totalement ailleurs, et c’est pourquoi tu rentrais dans quelqu’un alors que tu envoyais tes textos. « Merci » répondis-tu, en posant une main dans ta nuque, totalement gêné. Tu repris tes esprits en rangeant ton téléphone dans ta poche en portant un regard sur la blonde qui te demandais si tu étais un jeune papa. Tu grimaçais légèrement, même si tu étais quand même content que Nastya ait enfin accouché. « En effet, vous avez vu juste » répondis-tu en riant. Tu ne devais pas être le seul homme dans ce service à être dans cet état totalement second. « C’est… un heureux accident » ajoutas-tu en haussant les épaules avec un sourire sur tes lèvres. Oui, Nolan avait beau être un accident, tu étais bien heureux qu’il pointe le bout de son nez et qu’il agrandisse la famille Gallagher.

C’est sûr que pour un drôle d’effet, ça en faisait un. Mais tu t’en fichais, tu étais le plus heureux des hommes à présent. Le plus heureux mais aussi le plus dérouté. « J’avoue que j’suis un peu déboussolé » ris-tu légèrement en passant une main dans ta nuque. Avoir un enfant à ton âge, c’est pas si bizarre que ça. Le plus étrange dans l’histoire, c’est de l’avoir eu de façon inattendu et avec une fille que tu ne connaissais que depuis peu. Même si tu éprouvais énormément de sentiments pour elle, mais tu ne savais pas trop desquels il s’agissait. Lorsque tu évoquait que Nolan était un accident, la jeune femme te questionna là dessus. Oui, c’est étrange de dire ça pour un jeune papa. « Je dois avouer que… la fille qui a accouché de mon fils n’est pas ma copine et que… on a couché ensemble sans se protéger. Et pouf, un bébé est né neuf mois plus tard » dis-tu, encore plus gêné que précédemment. Tu te sentais honteux à l’idée de dire ça à voix haute mais c’était la pire vérité. Tu avais longtemps pesé le pour et le contre, mais tu te voyais mal laisser Nastya s’occuper du bébé et la laisser l’élevé, tu te serai senti coupable toute ta vie. « Mais je suis heureux quand même, hein ! J’ai… j’ai un fils qui vient de naître » dis-tu en relevant le regard vers l’infirmière. Tu lui parlais comme si c’était un besoin pour toi. T’avais envie d’extérioriser et de tout balancer, pour te sentir mieux, pour accepter la réalité.

Tu ris légèrement à sa remarque. C'est vrai que tous les parents du monde doivent être aussi stressé que tu l'es actuellement lorsqu'ils accueillent un nouveau membre dans leur famille. Pour toi, c'était encore plus délicat... Parce que non seulement tu avais maintenant un fils, mais tu n'avais toujours pas de petite-amie. Et Nastya était la mère de ton fils, mais pas ta copine. Toute cette histoire était un peu dingue. « Oh oui, je pensais pas que c'était pas aussi stressant » dis-tu en prolongeant ton rire. Tu t'assis sur le siège qui était contre le mur, près de la salle d'accouchement. Tu savais qu'ils étaient entrain de préparer ton fils, et que la russe passait un moment seule avec lui. Elle n'avait pas l'air de trouver ça bizarre, pas comme toi. Elle devait en voir tous les jours des cas comme quoi. « Oui, il s'appelle Nolan » dis-tu fièrement à l'infirmière en face de toi. Nolan était un prénom qui venait de chez toi, et tu n'avais pas trop eu à batailler pour le lui donner. « Ca veut dire petit champion, en gaélique » dis-tu en souriant à la jeune femme pour justifier le prénom que tu venais de choisir pour ton enfant.

T'étais encore un peu sous le choc. T'avais porté ton fils pendant quelques secondes avant qu'on te le prenne des mains pour le laver et le rapporter à sa mère. Il était si beau, même si c'était encore qu'un tout petit bébé. « Merci, j'avoue qu'on y avait pas vraiment pensé et que c'est venu il y a quelques jours » dis-tu en riant légèrement à l'infirmière. T'avais tellement eu de choses à préparer avant l'arrivée de cet enfant, que tu en avais oublié totalement de lui donner un prénom. Alors tu avais fais appel à ta mère pour t'aider un peu. Et c'est avec elle que vous aviez eu l'idée de ce prénom. Et Nastya l'avait adoré aussi. « A vrai dire, c'est encore flou... on fera une garde alternée. Mais... mais il est si petit et si fragile que j'ose pas le déplacer toutes les semaines chez sa maman ou chez moi » avouas-tu à la jeune femme, le visage légèrement crispé. C'est vrai, tu savais pas comment vous alliez vous organiser, t'étais terrorisé à l'idée de tenir ton fils dans les bras et de le faire tomber. Et pour que tout se passe bien, il fallait que tu arrêtes d'avoir peur.

♛ le dernier jour du reste de ta vie ;

i know we're daring, this hour's drawing off. already kings because we simply wait the worst. i know your anger and all this stuff from us, it's not the time I guess for giving up now. inside we're cold, i mean colder than ice, but your haze i swear we already wait the worst. you're all i need, that's why i peg for us, there's no better time to stay for holding up now

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Ce petit moment privilégié avec un nouveau papa réchauffe le coeur de la blonde, qui sent la fatigue poindre le bout de son nez après son poste qu'elle quittait lorsqu'elle a fait cette rencontre inattendue dans le couloir de la maternité. Elle a beau ne pas faire partie des femmes qui veulent devenir mères, elle apprécie tout de même de voir le bonheur que cela procure autour d'elle, que cela concerne des personnes proches ou au contraire qu'elle ne connaît pas.

- Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas si fragile que ça en a l'air, et ça supporte très bien le changement de décor ! Tant que vous ne l'emmenez pas dans un endroit trop bruyant, ça devrait aller... précise Olivia d'une voix douce, en riant légèrement.

Elle amorce un geste pour se relever, car elle a tout de même envie de rejoindre le vestiaire et de se changer, de quitter cet uniforme qu'elle porte depuis de longues heures maintenant, et surtout de rentrer chez elle pour se reposer !

- Je suis certaine que ça ira parfaitement pour vous... lance-t-elle une fois debout. Olivia tend ensuite une main au papa et lui adresse un dernier sourire. "Je vous souhaite bon courage, en attendant... Et surtout d'être heureux !"

CODAGE PAR AMATIS

HJ: