Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: be like snow, beautiful but cold ▽ sacha Mer 16 Sep 2020 - 10:30
be like snow, beautiful but cold
Pendant quelques secondes, il a l'impression qu'elle va le repousser, ou même le planter avec sa propre lame. Ce serait le comble ça, qu'il crève sous les coups de sa propre arme dont il entendait le bruit taper contre le bois tous les soirs, menaçant de tuer son assistante, s'il pouvait encore l'appeler comme ça. Son ex, ou tous les adjectifs possibles pour la décrire. Son visage avait disparu de son esprit, trop obnubilé par celui qu'il avait en face de lui dans cette étrange réalité sans elle. Les lames, le sang, la drogue, les médicaments, et une femme, qui n'était pas celle qu'il voulait pour la vie mais qu'il voulait au moins maintenant, sans se soucier que quiconque ne l'apprenne. Il n'était pas obligé d'en parler à personne. C'était le genre d'instant parfait dont il réclamait quand il était dans un état d'esprit comme cette nuit. Et l'embrasser était la meilleure sensation. L'adrénaline était là, bien présente. Il avait l'impression qu'elle allait le repousser, et il ne lui en aurait pas voulu. Mais plutôt que de le laisser retourner à ses vieux démons, elle se laisser aller elle aussi, et à partir de ce moment-là, il se rendait compte que ça lui avait manqué. De la voir, de se retrouver dans un état d'esprit où ils n'étaient guidés que par leurs instincts et leurs désirs. Ils en avaient envie et ils ne laissaient à personne l'occasion de se plaindre de cette envie. Et il lâcha la lame à la seconde même où elle l'attrapa par la nuque pour n'être que plus proche de lui. La lame tinta contre la carrosserie, résonnant dans son cerveau comme le gong annonciateur d'un grand événement. Son sang commença à goûter contre la voiture et sa paume lui donna l'impression de piquer. Mais tout ça était effacé à la seconde d'après. Ses lèvres, sa langue étaient trop attirées par celles d'Effy et il continuait à l'embrasser, mené par ses pulsions. Ses bras autour d'elle, sa main ensanglantée parcourant son dos avec puissance jusqu'à se perdre dans sa chevelure aussi sombre que la nuit. Mais il eut un autre bruit qu'il n'arriva pas à identifier. Le bruit du danger, auquel il n'était pas préparé. Avait-il fabulé ? Il l'ignorait. Ses mains s'agrippaient à Effy comme si sa vie en dépendait et il n'avait pas envie que ça s'arrête là. Le plaisir qu'il éprouvait dans cet échange lui donnait envie de replonger dans ses travers. Ses travers. Brooke. Quand tout lui revient, il sent un frisson glacé lui parcourir les veines. Et il arrête tout. Soudainement, il cesse de l'embrasser et il la repousse, peut-être trop brutalement pour remettre les deux pieds à terre. « J'ai entendu quelque chose. » Mais la nuit était silencieuse, et la panique s'emparait de lui. Jetant un œil autour de lui, il serra le poing pour que son sang ne cesse de couler. Il était en train d'en foutre partout, et Effy en avait aussi fait les frais. Il était dangereux. Leurs jeux étaient trop dangereux, et pourtant, il avait envie d'elle comme toutes ces fois où leurs corps parlaient pour eux. Et dans son esprit, il était entravé. Quelqu'un avait enserré de son emprise son cerveau pour que plus jamais il ne puisse se laisser aller dans les bras d'une autre. « On doit se tirer d'ici. J'peux pas faire ça, j'peux pas rester là. J'suis sûre qu'elle le sait. » Une pensée beaucoup trop lucide qui venait de lui traverser l'esprit. Il perdait déjà la tête et il avait déjà peur du contrôle qu'il perdait sur lui même. C'était la raison principale pour laquelle on l'avait enfermé tant de fois, et s'il continuait, ça allait recommencer. Cauchemar qui ne s'arrête jamais.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : british dans le sang ☾ son vrai nom c'est Elizabeth, mais personne ne l'appelle comme ☾ elle est le fatalisme incarné ☾ la fuite est sa stratégie de survie par excellence ☾ elle vendait son corps pour se payer sa came, en parallèle de son boulot de journaliste, elle a arrêté il y a quelques années ☾ la clope, la vodka et l’ecstasy sont ses meilleurs amis depuis longtemps ☾ la dépression et ses tendances autodestructrices ont déjà failli avoir raison d'elle plusieurs fois ☾ photogénique ☾ les crises d’angoisse sont des ennemies bien connues ☾ à 18 ans, elle a tenté de quitter ce monde, sans succès ☾ on peut lui prêter le style d'attachement évitant sans hésitation ☾ phobie de l'infini ☾ porte des tonnes de bracelets pour cacher ses cicatrices ☾ elle a une large tendance aux addictions, qu'elle accepte plutôt que combat ☾ elle se surprotège et est pourtant dotée d'un altruisme à toute épreuve, qu'elle aime cacher ☾ faire des collages l'apaise ☾ âme nocturne qui aime vivre de pénombre ☾ un jour sophistiquée, un jour vêtue comme une adolescente grunge, sa garde-robe renferme tous les styles ☾ elle se maquille toujours beaucoup les yeux, le noir est sa couleur ☾ allergique au sport ☾ la ponctualité n'est pas son atout ☾ tout ce qu’elle inflige à son corps lui apporte une certaine satisfaction malsaine, y compris l’abandonner à des inconnus
Sujet: Re: be like snow, beautiful but cold ▽ sacha Sam 19 Sep 2020 - 1:58
Les questions n’effleuraient même pas son esprit. Elles auraient sûrement dû, car si Effy ne s’intéressait pas plus que ça à la vie amoureuse du Russe, elle savait en revanche qu’il était toujours engagé dans cette danse compliquée avec la rouquine possessive. Enfin, peut-être plus, c’était peut-être ça l’histoire, mais encore une fois, la question ne l’avait pas traversée. Elle était trop occupée à retrouver ces gestes assurés et parfois brusques qu’ils échangeaient autrefois, l’ardeur non dissimulée, le besoin de sexe et de violence, le besoin de chaleur humaine dans les ténèbres de leurs âmes. Le cannabis flottait dans sa tête, enrobant toutes ces sensations d’un voile opaque, imperméable au monde extérieur. Rien que quelques minutes, la jolie brune se laissa happer par ce rappel de ce qu’ils avaient partagé autrefois. La douleur et le plaisir, le tout dans un emballage malsain mais libérateur. Pas de raccourci, pas de masque, juste l’envie à l’état brut, sans fioritures. C’était ça qu’ils partageaient, cette honnêteté et cette transparence totale sur qui ils étaient, sans devoir cacher leurs parts sombres et empoisonnées, même les pires. Sa langue cherchant celle du brun, la trouvant pour mieux en jouer, la quittant pour venir mordiller sa lèvre inférieure avant de s’abandonner à nouveau à la danse qu’il menait. Sa main, qu’elle devinait humide de sang, plaquée contre son dos, remontant le long de sa colonne jusque dans sa nuque. Perdue dans leur passé salvateur. Jusqu’à ce que Sacha n’interrompe tout, et qu’elle se fige, le pouls rapide. Elle, elle n’avait rien entendu, mais peut-être était-ce parce qu’elle était trop prise dans le moment, sa tête trop embrumée par la drogue. Elle plissa les yeux, observant le lanceur de couteaux, le visage impassible. « Et alors ? » demanda simplement la brune, sans lâcher le Russe de son regard pénétrant. Ouais, et alors ? Si elle savait, peu importe qui ce elle était – bien qu’elle ait sa petite idée –, qu’est-ce que ça faisait ? Quels étaient les enjeux, les conséquences ? À quoi jouait-il, que voulait-il vraiment ? La réponse n’intéressait pas Effy. C’était lui, que ça devait intéresser. Il avait peur, elle pouvait la lire dans ses yeux. Mais elle n’allait pas laisser couler. Il devait être confronté à ce qui venait de se passer, et surtout ce qu’il y avait derrière. Eff’, elle, n’en garderait qu’un souvenir, comme un autre, un rappel de qui elle était et de ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre. Encore une fois, ça n’avait rien de romantique, l’attachement n’était pas comparable à une simple amitié ou à une romance passée. Il n’y avait pas la moindre trace de jalousie dans l’attitude de la brune. Son but n’avait aucun rapport avec toutes ces choses.
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my spirit never told, break my bone, break my bone. do your dirt, make your mark, my heart is a church of scars.
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Sujet: Re: be like snow, beautiful but cold ▽ sacha Jeu 29 Oct 2020 - 21:42
be like snow, beautiful but cold
E tsi tout était une erreur depuis le début ? Sa naissance, son enfance, son adolescence, ses conneries, aujourd'hui ? Il remet en cause le monde entier. Pourquoi lui, pourquoi ça ? Toujours à se foutre dans la merde, à refuser de vivre parce qu'on veut plus de lui. Non, ça lui aurait pas fait de mal de se lâcher un peu. Est-ce que c'est mal de ressentir autant de plaisir dans un tel instant ? Embrasser Effy, c'est pas la première fois qu'il le fait. De nuit, sur ce capot de vieille bagnole, entre les effluves de pétrole et de sang, c'est presque jouissif. Dans une autre vie, s'il culpabilisait pas autant d'avoir Brooke dans la tête, il aurait été plus loin. Mais là, il peut pas. C'est pas romantique, c'est tout lui. Y'a mille moyens de choper la crève dans ce lieu aussi pourrie que leurs âmes à l'instant précis. Putain de merde. Les étoiles, elles commencent à tourner au dessus de sa tête et y'a l'ombre qui l'envahit encore plus, lui donnant le vertige, et ça lui donne envie de pleurer et de gerber. Pitoyable. C'est ça qu'il est. Il est pas noble ni aussi humble qu'il le laisse paraître. Sans le costume de scène, sans ce maquillage tape-à-l'œil, sans Brooke, il a l'impression de pas pouvoir vivre plus longtemps. Parce que la paix qu'il avait trouvée dans ses bras, elle a disparu. Ce sera plus jamais pareil. Tout sera toujours noir mais plus jamais roux. C'est qu'il l'aime comme un crevard. Ouais c'est ça, crever pour elle, il a déjà essayé, comme un con, et il ne s'est relevé que parce qu'elle était là. Maintenant, c'est pas le cas. C'est la chevelure noire d'Effy et ses grands yeux bleus cernés qu'il voit quand il lève la tête. Une ombre, c'est ce qu'il voit. Et il doit ressembler à la même chose. Sa grande silhouette presque recroquevillée, ses yeux brûlants de haine et de désir, et les veines de son cou, saillantes, qu'il voudrait trancher pour faire taire la douleur. Et alors ? C'est vrai, Brooke elle a rien à dire. Elle voulait que ça se finisse. Est-ce que c'est une raison pour retomber dans les vieux travers, les vieilles habitudes avec Effy ? Putain de merde, il vaut pas mieux que le pire des crevards. Il finira seul à la rue et point barre. Y'aura plus jamais de paillettes. Y'aura plus jamais de sourire sur ses lèvres, plus jamais de joie dans son regard. En tout cas, pas avant des années, parce qu'il a jamais aimé autant. Avant, il trompait sans scrupule comme un loup solitaire, maintenant, il était juste un alpha dépouillé de ses propres couilles. « Et alors ? » Il répète, le sourcil tressaillant, les mains tremblants alors qu'il s'approche d'elle comme une hyène, d'un pas lourd, pourtant vidé de toute colère. Mais il s'arrête face à elle et il la regarde dans les yeux sans rien voir. Il a l'impression d'avoir tout perdu. Qu'on le fout face à un mur et qu'on lui demande. « J'peux pas. » soupire-t-il pour lui même. « J'ai envie de toi comme avant mais j'peux pas. » Y'a un trou béant dans son âme quand il dit ça. « J'suis trop dangereux pour toi. » Il ne lui laisse même pas le temps de parler. En colère contre lui-même, soudain conscient de la merde dans laquelle il les plonge tous les deux, il lui tourne misérablement le dos, avec cette nausée qui revient. Le joint lui monte à la tête et ça lui fait tout sauf du bien. Son pas s'accélère dans la nuit, et il s'en va comme il est venu. Silencieux, en proie à ses démons, incapable de faire face. Il s'en va une nouvelle fois, il s'en va en lâche.