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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche

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Léo Emerson
Léo Emerson
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STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡

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: Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
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MessageSujet: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyVen 3 Jan 2020 - 18:03

Soirée beaucoup trop arrosée au Bar de la plage pour fêter la nouvelle année. Le bar fermait officiellement à une heure du matin mais il était près de trois heure quand Léo en était sorti, totalement saoul. Il avait passé la soirée avec une poignée d'amis et tous les autres clients du bar finalement, c'était une nuit totalement improvisée, il n'avait absolument rien prévu pour son réveillon avant dix-neuf heure, avant que l'un de ses amis ne lui demande ce qu'il faisait ce soir là et qu'il lui propose de le rejoindre avec la bande. C'était souvent les meilleures soirées, celles que l'on ne planifiait pas. Au moment du passage à la nouvelle année tous les clients étaient assis sur le sable pour regarder le feu d'artifice et Léo avait joué le jeu avec à peu près tout le monde à grand renforts d'embrassades et de vœux chaleureux, un peu trop chaleureux grâce à l'alcool qui coulait dans ses veines, c'était en quelque sorte la magie de ce genre de nuit. L'année écoulée n'avait pas été la plus merdique de sa vie mais pas la plus simple non plus et au moment de serrer des inconnus dans ses bras il avait songé qu'il lui manquait surtout une personne plus que d'autres à embrasser. Après ça il était devenu légèrement mélancolique. Tout le monde était retourné dans le bar pour la tournée que le patron offrait et un verre en entraînant un autre ils se retrouvèrent tous à parler de leurs résolutions pour l'année à venir. Une belle connerie selon Léo, soit-dit-en-passant ! Mais il avait trouvé un truc à dire, genre encore plus de voyages ou l'envie de profiter de la vie, des idées bateaux alors que son esprit était ailleurs. Alors qu'il pensait à Blanche, au jour où elle avait emménagé chez lui, ce jour qui avait tout fait basculer finalement. A leur séjour de rêve à Bali et aussi au jour où il l'avait vu claquer la porte de chez lui sans un regard, ses cartons dans les bras. Il avait vécu des hauts très hauts et des bas très bas... des montagnes russes en quelques mois seulement avec cette fille et une fois n'était pas coutume, son cœur se serra douloureusement alors qu'il pensait à son absence. La soirée s'était poursuivie jusqu'à ce que le propriétaire vire gentiment ses derniers clients et Léo s'était retrouvé dans la rue seul comme un con, l'esprit embrumé mais aucune envie de rentrer. Il avait erré quelques longues minutes jusqu'à finir dans un quartier résidentiel qu'il connaissait bien puisque c'était celui qui l'avait vu grandir, les beaux quartiers de Bowen. En titubant il cherchait une maison, pas le domicile familial, il n'avait rien à y faire, mais une autre dans laquelle il n'avait jamais encore mis les pieds. Il finit par la trouver, ou plutôt par tomber dessus par le plus grand des hasards, sans être certain d'être à la bonne adresse. Sans réfléchir à l'heure il sonna, puis comme il n'eut aucune réponse il sonna à nouveau. On finit par lui ouvrir la porte. Une femme, pas celle à laquelle il s'attendait, avec l'air passablement énervé. Léo ? Mais t'as vu l'heure qu'il est ?!! T'as réveillé Romy avec ce boucan. Qu'est ce que tu fais là ? Il se redressa en se rendant compte qu'il s'affaissait contre l'encadrement de la porte de chez Charlize et chercha à se donner une contenance alors qu'il se faisait engueuler par la pâtissière. Il posa un doigt sur sa bouche avec une moue grotesque Shhhhh, j'vais faire moins de bruit. Désolé pour Romy. C'est mignon chez toi. Blanche est là ? Non, il ne se rendait pas du tout compte qu'il emmerdait le monde ou même qu'il devait avoir l'air ridicule avec sa tête de déterré. T'es saoul ? Merde Léo rentre chez toi s'il te plait, tu empestes l'alcool. Elle n'a pas besoin de te voir comme ça. Charlize allait refermer la porte quand Léo glissa son pied pour l'en empêcher. Elle est là ? Tu peux juste lui dire que je suis en bas ? On sait jamais... Il s'enfonçait et Wojcik commençait à voir vraiment rouge, un peu plus et elle lui mettait une gifle dans la figure pour lui remettre les idées en place. Heureusement un bruit se fit entendre derrière la brune et Léo releva la tête, en alerte.


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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.


Dernière édition par Léo Emerson le Jeu 23 Jan 2020 - 1:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyVen 3 Jan 2020 - 23:45

À 2020, avait soufflé Blanche dans un élan d'espoir, comme pour enterrer 2019 qui n'avait pas été de tout repos, 2019 qui s'était montrée vilaine, par moment, qui lui avait arraché des larmes et des jurons au passage. 2019 qui tirait à sa fin alors qu'elle s'apprêtait à repartir à neuf, remettre les pendules à zéro, recommencer la partie du jeu de sa vie. Elle claqua son verre de mousseux non alcoolisé à celui de Charlize et Romy, toutes les trois assises sur le porche de la maison de la pâtissière, bien installée dans un plaid qui, soyons honnête, ne leur servaient pas réellement vu la température extérieure, mais c'était pour la symbolique. Elles regardaient le ciel alors que les premiers artifices éclataient, teintaient la nuit de bleuté, de rosé et de rougeâtre, des rayons multicolores qui éclataient dans une chorégraphie toute pensée. T'as vu Romy, comme il était gros! s'écria la blonde, presque plus impressionnée que la jeune Romy par le spectacle que 2020 leur offrait, gracieuseté du Maire et de ses idées de grandeurs. Elle sera la petite dans ses bras, sous les yeux attendris de son amie, qui regardait faire la tatoueuse avec une tendresse infinie. Elle ne s'était jamais imaginé sa vie avec des enfants, Blanche qui ne pensait définitivement pas finir ses jours aux côtés d'un homme, les amours, ce n'était plus dans ses priorités à présent. Et elle n'avait pas besoin d'un homme pour être heureuse. Excepté peut-être un homme en particulier, mais ça, il était interdit d'en parler, surtout avec Charlize dans les parages. Blanche ne s'était jamais imaginé mère. Mais le rôle de tante lui allait bien, elle qui se laissait toucher par Romy et sa curiosité, Romy et ses questions, Romy, du haut de ses trois ans, qui lui apportait un bonheur que seuls les enfants savaient porter. Elle posa un long baiser au travers de ses mèches rebelles, l'enfant qui posa ensuite la tête contre l'épaule de sa maman adorée pour fermer les yeux, le signal que la fête leur était terminée. Blanche sourit à Charlize, un remerciement silencieux, parmi tant d'autres, et surtout tellement reconnaissant de lui avoir apporté ce dernier coup de main de l'année. Elle prit Romy dans ses bras, elle qui portait déjà son pyjama, se dirigea vers la chambre de la petite pour la border, sans oublier de souhaiter une bonne année à son amie qu'elle laissa quelques instants sur le perron, devant la maison, à regarder les étoiles qui commençaient à peine à apparaître à nouveau dans le ciel toujours un peu ombragés par la poudre des artifices. Blanche eut une petite pensée pour tous les fêtards, ceux qui avaient choisi d'accueillir 2020 entourés, d'embrasser la première personne qui se trouvait sur leur chemin pour leur premier baiser de l'année. Dans ces gens, il y avait sans doute Léo. Et tout à coup, seule, sa mélancolie réapparut, comme un vieux démon. Il lui manqua, l'instant de reprendre sur elle, de retrouver la raison, se rappelant que dès le lendemain matin, sa vie allait changer, qu'elle se laissait la chance de partir sur un nouveau chemin, un chemin qu'elle tracerait au jour le jour. C'est qu'elle quittait la maison de son amie, c'est qu'elle emménageait, seule, nouveau départ, nouveau canevas vierge, nouvelle toile à tapisser de ses couleurs. Elle jeta un dernier regard au ciel étoilé, choisissant la plus scintillante pour faire un voeu qui, peut-être ou pas, concernait un photographe, avant de trouver le chemin vers son lit temporaire, de tenter le sommeil, le repos, pour ce qui s'avérait un lendemain difficile. Presque quatre heures sur son téléphone qu'elle attrapa quand la sonnette retentit d'un coup, puis d'un autre. Qui pouvait bien arriver à cette heure? Pensant qu'il s'agissait d'un rêve, Blanche tenta de se rendormir, incapable quand elle entendit un discours indéchiffrable, des bouts de mots qui ensemble ne faisaient aucun sens. Une voix familière, masculine, qui semblait à la fois si inconnue. Et des pas, des petits pas d'enfants, d'une Romy qui s'était extirpée de son lit, complètement réveillée par le bruit que l'inconnu fabriquait. Blanche se leva à son tour, prit Romy dans ses bras et entreprit de la remettre au lit, avant que sa maman ne revienne la border, quand elle entendit la voix plus clairement. Au travers des balbutiements, c'est Léo qu'elle reconnut. Et son coeur manqua un battement. Que faisait-il ici? Romy toujours dans les bras, elle seulement vêtue d'un short de nuit en satin et d'un grand t-shirt gris ample à l'effigie de FRIENDS, elle se rendit au rez-de-chaussée, un Léo titubant, qui peinait à se tenir debout, complètement saoul. Léo?, demanda la blonde alors qu'elle n'avait pas besoin de se faire confirmer l'identité du tapeur nocturne, elle le reconnaissait entre mille même les yeux encore endormis, même les cheveux en bataille. Elle s'approcha de la porte, la petite Romy qui s'agrippait à elle, à son t-shirt qui cachait sa poitrine dénudée et son coeur qui voulait la déchirer. Putain Léo, tu joues à quoi là? le gronda-t-elle. T'as vu l'heure? Tu peux pas débarquer chez les gens comme ça. Elle soupira, posant un baisé sur le front de la petite fille. Tiens, vas voir maman, souffla-t-elle à Romy en la tendant à Charlize, un regard complètement désolé. Je m'en occupe, lui assura la blonde. J'suis désolée. Il avait bien fallu son dernier soir chez elle pour qu'il décide de venir gâcher leur nuit. Charlize s'éclipsa, non pas sans jeter un oeil méfiant à Léo, le devoir de maman qui reprit le dessus, la petite Romy qui bâillait, son sommeil qui semblait vouloir revenir. Blanche, elle, attrapa Léo par le bras et le força à reculer, refermant la porte de la maison derrière eux pour éviter de réveiller encore la famille qui l'avait accueilli. Non mais t'as pensé à quoi Léo? J'suis pas seule ici, tu peux pas débarquer quand tu veux. Y'a une gamine ici. Et Charlize, qui n'a définitivement pas à supporter mon ex complètement bourré qui vient sonner à la porte aux petites heures du matin. Elle soupira, contrariée, triste, mais aussi complètement perdue. Qu'est-ce que tu avais d'aussi pressant à me dire, à presque quatre heures du matin, qui pouvait ni attendre à demain ni se faire par sms?, demanda-t-elle, un peu plus calme, s'asseyant dans les marches du porche, espérant qu'il l'imite. Je devrais m'inquiéter? Ça va?, demanda-t-elle enfin. Peut-être que c'était la première question qu'elle aurait dû poser.
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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyLun 6 Jan 2020 - 11:39

Il était difficile pour Léo de ne pas penser à sa tatoueuse favorite. En journée il trouvait des occupations, il se saturait l’esprit pour ne pas trop qu’elle lui manque. Le plus ardu c’était le soir, quand la nuit commençait à tomber et qu’il était seul chez lui, alors là son esprit vagabondait, les souvenirs, bons comme mauvais remontaient comme des vagues lentes qui la lui ramenaient toujours, inlassablement, à sa mémoire. Parfois il songeait qu’il pourrait être à l’autre bout du monde avec une autre blonde, mais finalement cette idée ne lui faisait  ni chaud ni froid, il lui semblait qu’il avait enfin tourné la page de son histoire difficile avec Darwin, mais pour ça il lui avait fallu gâcher celle qu’il écrivait depuis des mois avec Blanche, la vie était mal foutue parfois. Dans la liste des choses qu’il devrait faire, ou non, pour la nouvelle année, il aurait pu mettre d’arrêter de suivre ses coups de cœur qui faisaient de lui une vraie girouette et qui avaient déjà ruiné pas mal de ses relations au cours de ces dernières années, relations amoureuses ou relations amicales, comme pouvait en témoigner Woody, rien de moins que son meilleur ami, qui ne lui parlait quasiment plus à cause de son aventure avec Freja, bravo champion. Il aurait donc pu prendre cette résolution là, sauf qu’il savait qu’il ne la tiendrait jamais, simplement parce que ça faisait partie de lui, d’être spontané, de marcher aux sentiments plutôt que de se raisonner, de ne pas écouter sa tête mais toujours son cœur, pour tout un tas de choses, c’était même sûrement le moteur de toute sa vie. Alors oui ça lui avait joué pas mal de tours, mais il ne pouvait pas changer, c’était probablement l’un de ses plus gros défauts mais parfois ça s’avérait aussi être une qualité en or. Le secret était peut-être d’être capable de doser mais qui sait, la maturité l’aiderait probablement avec le temps, pour l’instant il avait encore le droit de croire qu’il avait toute la vie devant lui, encore tant d’amour donner, d’erreurs à faire et de belles choses à vivre. Il se berçait de cette illusions alors qu’en regardant les feux d’artifice et les couples qui se lovaient, il ne pensait qu’à Blanche, espérant qu’elle aussi, où qu’elle soit, regardait ce même ciel illuminé. Ca c’était avant d’enchaîner les verres à nouveau et de finir sans aucune notion du temps sur le bitume des rues quasi désertes de Bowen. Avant d’échouer devant chez Charlize et de sonner à sa porte sans avoir conscience qu’il était presque quatre heure du matin et qu’elle avait une petite fille en bas âge qui réclamait son lot de sommeil. Léo ne connaissait pas bien Charlize, il n’était même pas certain de savoir qu’elle avait un enfant et puis, honnêtement, dans son état, ça n’aurait rien changé de toute façon. Si l’accueil de la brune ne fut pas des plus chaleureux, ce qui le fit retomber un peu après les effusions d’amour un peu plus tôt au bar, il n’en avait pas fini, derrière Wojcik la vision d’une Blanche encore ensommeillée avec un enfant dans les bras le saisit et lui donna des frissons. Il la trouva belle, malgré son air renfrogné et en même temps il se sentit un brin intrusif en ayant une vision globale de la scène. Mais son taux d’alcoolémie était encore bien trop fort pour qu’il prenne ses jambes à son cou avec la honte qui irait avec. Alors il resta là, l’air un peu niais, à la fixer en haussant les épaules. J’ai pas de montre… et je crois que j’ai perdu mon portable dans le sable. A moins qu’il ne soit resté sur la table du bar, dans tous les cas ça ne l’inquiétait pas le moins du monde. Il observa la blonde s’excuser auprès de son amie et resta planté là, tenant faiblement sur ses jambes molles. Jamais il ne lui était venu à l’idée de venir frapper à cette porte avant, même depuis qu’il savait qu’elle y avait trouvé refuge. Il s’était toujours interdit de la chercher pour leur éviter plus de casse qu’il n’y en avait déjà eu. Mais visiblement, dans les premières heures de cette nouvelle année, il perdait la raison en arrivant tel un éléphant dans un magasin de porcelaine. Charlize était rentrée, sa fille dans les bras, non sans un regard à Blanche qui lui disait de faire attention à elle, avant de refermer la porte derrière elle. Cambridge s’était assise sur les marches du perron, l’air paumé. J’sais pas trop quelle heure il est… puis j’pouvais pas te souhaiter une bonne année par sms, c’est pas… correct. Léo tituba pour venir la rejoindre et s’asseoir maladroitement à côté d’elle, même en colère contre son ex, Blanche ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour lui, s’en était trop pour un seul homme. Alors assis, Emerson sentait que les effets de l’alcool se faisaient un peu moins forts, pourtant il serait bien resté sur ce nuage là, cotonneux et à la frontière du réel, parce qu’en dé-saoulant il avait l’impression de n’être  plus que triste et misérable. J’en sais rien. Il osait à peine la regarder. Et toi ça va ? Il sortit ses clé de la poche de son jean et entreprit de décapsuler une bouteille de bière qu’il avait emporté avec lui pour le voyage, avec l’espoir fou qu’il retrouverait cette euphorie qui le quittait peu à peu, celle qui lui avait donné le courage de frapper à cette porte et d’enfin venir parler à celle qu’il aimait, même si c’était la pire idée au monde. Il avala une gorgée, elle n’était plus très fraîche. Puis tendit la bouteille à Blanche, comme un calumet de la paix ou quelque chose du même genre.

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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyLun 6 Jan 2020 - 23:04

Ils avaient bel et bien regardé les mêmes étoiles, les mêmes feux, les mêmes artifices. Tous les deux, chacun de leur côté, dans la même ville mais si éloignés. Et, malgré tout, leur pensée sembla liée. Il avait suffit à Blanche d'avoir une pensée pour Léo juste avant de se glisser dans son lit pour que ce dernier tambourine à la porte quelques heures plus tard. Quand elle l'aperçu, avant la colère son coeur accéléra, son rythme cardiaque s'affola, alors qu'elle s'avançait vers la porte d'entrée telle une vision angélique, Blanche tout droit sortie des bras de Morphée, si peu habillée, un enfant dans les bras, contexte dont il n'avait jamais expérimenté avec la blonde, lui qui ne lui avait jamais présenter son fils, elle qui n'avait pas d'autres enfants dans son entourage. Dans ses yeux, on aurait pu voir une lueur d'espoir passer, un scintillement affectueux alors que le brun se dessinait sous ses yeux, comme si elle en tombait amoureuse à nouveau, lui qui était venu la retrouver. Mais quand le réalité la frappa, quand elle retrouva un battement régulier, quand elle remarqua l'état dans lequel Léo s'était présenté ici, quand elle prit conscience qu'il était si tôt le matin, la colère lui revint. L'amour et la colère sont indissociablement liés, Blanche et Léo en étaient la preuve, alors qu'en une fraction de seconde tatoueuse changeait son fusil d'épaule, le regardant des couteaux dans les yeux, honteuse devant son amie qui l'hébergeait aussi gentiment, sans obligation, qui, elle, était furieuse du comportement du photographe. Elle laissa Charlize retourner border Romy, s'excusant du comportement de son ex, comme si elle en était responsable. Et quand ils se retrouvèrent à l'extérieur, Blanche gronda l'éternelle adolescent qu'il était, l'assommant de ses questions qui devaient sans doute lui faire tourner encore plus la tête. Lui souhaiter la bonne année. Il voulait lui souhaiter la bonne année. En personne. Pas par sms. Non, ça, ça n'était pas correct. Blanche roula des yeux, soupirant bruyamment, sans cacher son agacement. Et quand t'as choisi ton ex, ça, c'était correct?, demanda-t-elle sans pouvoir se retenir, questionnement déplacé, certes, mais justifié. Elle était toujours blessée et bien qu'ils n'avaient pas laissé leur relation voler en éclat, faire des dégâts, Blanche avait de la rancoeur et, surtout, une jalousie mal placée. Non, parce que j'aurais nettement préféré un bonne année en sms que d'avoir le coeur brisé, finit-elle par avouer, avec sincérité. C'était sûrement lâche, sûrement un peu égoïste aussi, Léo avait tout aussi mal qu'elle dans cette relation qui s'était brisée, mais elle ne savait faire autrement. Parce qu'en baissant ses gardes, elle succomberait. Elle succomberait à un Léo mielleux, un Léo complètement saoul, mais complètement doux avec elle. Et elle ne voulait pas. Parce qu'il ne réfléchissait pas, en ce moment, parce que l'alcool lui dictait sa conduite plutôt que la raison. Et, à jeun, il ne serait pas venu la trouver. Ce n'était qu'une faiblesse. Il en avait eu l'occasion, depuis qu'il avait découvert sa cachette. Il aurait pu la trouver bien avant, aussi. Mais il ne l'avait pas fait, il avait suffit d'un peu trop de fort et d'une soirée de remords alimentée par les fantômes de son passé pour lui donner l'idée d'accourir ici. Alors la colère, la rancune, le refus, c'était la meilleure façon de se protéger. Léo tant aussi bien que mal de trouver refuge auprès de la blonde, sur les marches du palier où elle s'était posée et comme un réflexe qu'elle seule avait, elle lui demanda si elle devait s'inquiéter. C'était bien Blanche, à s'inquiéter pour lui alors que son coeur était en morceaux, complètement écrasé. En s'assoyant, il ne l'a regarda pas, elle limita, détournant donc son regard vers le ciel, ce qui tiraillait moins son coeur, et il marmonna un je sais pas qui fit hocher la tête de l'australienne. Il lui retourna ensuite la question, elle haussa les épaules, bien qu'il ne la regardait pas. Non. Elle n'allait pas bien. Cela faisait trois mois qu'elle allait mal et qu'elle faisait semblant pour oublier la rupture. Mais il n'y avait rien à faire, il était imprégné dans sa tête et dans son coeur possiblement comme une mauvaise idée, mais elle ne pouvait s'en déprendre. Ça fait des mois que ça ne va pas. Mais je fais avec, souffla-t-elle, un vent d'honnêteté qui lui fit exposer sa fragilité. A ses côtés, un bruit de décapsuleur retentit. Elle tourna les yeux pour trouver Léo, bière à la main, décapsuler sa boisson de ses clés qu'il n'avait pas perdu, signe qu'il pourrait rentrer à la maison, sa maison. Tu trouves pas que t'en as assez bu?, demanda Blanche avant de lui retirer la bouteille des mains alors qu'il lui tendait. Et bien qu'elle l'avait sermonné, parce que la nuit s'annonçait d'ors et déjà turbulente, elle plaqua le goulot de la bouteille contre ses lèvres pour en prendre une grande gorgée.
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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyMar 7 Jan 2020 - 17:18

Blanche aurait pu sermonner Léo et puis lui claquer la porte au nez pour retourner se coucher en le laissant seul à l’extérieur. Mais elle avait choisi de rester un instant avec lui, de s’asseoir sur les marches et le tout avec une douceur désarmante malgré la colère et les reproches qui grondaient. A la dérobée il l’observait, son t-shirt informe à l’effigie de cette série qu’il n’avait jamais regardé, ce short de satin qui ne cachait rien de la douceur de ses jambes, ses cheveux, plus fous que jamais, indisciplinés, qu’elle n’avait pas pris la peine de remettre en place en se levant. Elle était terriblement sexy sans même s’en rendre compte, c’était une torture que de se trouver là, face à elle, sans pouvoir la toucher. Je n’ai choisi personne. C’est toi qui es partie. Il baissa la tête sans en dire plus, à quoi bon, il n’était pas en état de se justifier ou de lui donner d’explications. Elle insista, comme si elle craignait qu’Emerson n’ait pas compris, mais il ne releva pas, il n’était pas venu jusqu’ici pour une dispute et puis il avait parfaitement compris, depuis longtemps, qu’elle lui en voulait, énormément. Il était clair qu’elle en avait gros sur le cœur, tellement de choses qu’elle n’avait jamais dites et visiblement la nuit était propice à ce que les mots sortent, si Léo avait besoin d’alcool pour le pousser à la confidence, le moteur de Blanche était cette rancœur qu’elle gardait contre lui. Elle avait raison de penser qu’il ne serait jamais venu jusqu’ici en temps normal, pas parce qu’il ne l’aimait pas, mais parce qu’il l’aimait justement trop, parce qu’il s’en voulait et que cette culpabilité le bouffait depuis des semaines. Assis tous les deux sur leurs marches, si proches qu’ils se frôlaient régulièrement, ils osaient à peine se regarder, si proches et si loin à la fois. Non il n’allait pas bien, mais jamais il ne le dirait vraiment, parce qu’elle n’avait pas à le savoir, tout était de sa faute après tout. Blanche était plus direct et Léo posa furtivement son regard sur elle. Il se sentit d’autant plus con et la douleur fut alors insoutenable, il était bien, à planer dans son état d’ébriété et le retour à la réalité fut alors trop brutal. Il n’allait pas lui répondre, pour dire quoi de toute façon ? Un je suis désolé des plus déplacé, il l’était, désolé, d’avoir envoyé en l’air les plus beau mois de leur relation, cette presque année à vivre l’un pour l’autre, à se découvrir, se redécouvrir au fil des jours, à tomber amoureux comme on se laisserait prendre lentement par une vague chaude. Il était désolé parce qu’il s’était rendu compte trop tard qu’elle était celle qu’il voulait et qu’il avait besoin d’elle alors que Cambridge lui avait envoyé tous les signes que leur histoire pourrait être faite pour durer. Alors au lieu de lui sortir cette phrase bateau et inappropriée il décapsula sa bière, ça aussi c’était certainement déplacé, mais le regarder s’ouvrir un bière c’était probablement moins douloureux pour elle que de l’entendre s’excuser une énième fois. J’pense pas non. Parce que, tu vois, il y a encore une heure, quand je sortais de ce bar totalement saoul et euphorique ça me paraissait être une bonne idée de te chercher pour être l’une des premières personnes que tu verrais cette année. Le plan c’était de te trouver, dans ma tête j’avais l’air digne… et tu tombais dans mes bras. Dans ma tête j’étais un chevalier en croisade et pas ce mec minable qui se ridiculise en sonnant comme un benêt à porte d’une maison habitée par une enfant. Il récupéra la bière et avala une nouvelle gorgée. Alors je crois bien que j’ai besoin de cette bière pour me donner encore l’illusion de ne pas avoir fait une grosse connerie en venant jusqu’ici. J’crois même qu’une seule bière ce ne sera pas suffisant. Il fixa l’horizon, la nuit noire qui s’imposait à lui, l’obscurité qui les recouvrait tout entiers. Au loin il entendait les vagues et ça le fit sourire, parce qu’il donnerait tout pour retourner quelques mois en arrière, sur les plages balinaises avec Blanche, au moment où ils avaient été le plus heureux.

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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyMar 7 Jan 2020 - 19:27

C'est toi qui est partie. Il n'avait jamais eu autant raison qu'en ces quelques mots qui retournèrent le coeur de la blonde, qui lui arrachèrent les derniers morceaux qu'elle avait encore en place, ceux qui la maintenait debout depuis qu'ils s'étaient dit au revoir. Il n'avait fait aucun choix, ça avait été ça le réel problème entre eux, il n'en avait jamais été capable, jonglant d'une à l'autre, laissant croire à Blanche qu'elle ne valait pas mieux qu'une seconde place, qu'elle n'était pas assez puissante pour lui voler toute son attention. Et comme une gamine qui ne peut accepter de vivre dans l'ombre, c'était elle qui avait fait le choix pour lui. Elle était partie. Il avait touché juste, la tête de Léo qui se baissait entre ses jambes, alors qu'il avait pris une place aux côtés de son ex, ses genoux qui venaient se fracasser contre les jambes nues de Blanche, exposées par ce si court short de nuit, la chaleur de l'été Australien lui permetant une tenue si peu couvrante, mais aussi la chaleur de la proximité qu'ils s'étaient autorisés, sans vraiment réfléchir. Il aurait pu faire sous zéro, il aurait pu neiger, qu'il aurait fait trop chaud aux côtés du photographe, trop chaud pour se couvrir. Blanche soupira à nouveau, aggacée qu'il ait raison. Elle était partie. Et, pourtant, elle avait eu vrai de le quitter, elle avait écouté son coeur qui lui laissait comprendre qu'à force de trop espérer, elle le faisait fuir, elle lui faisait peur. Et qu'il était temps de se donner la liberté qu'ils arboraient possiblement mieux que leur union. Ça avait surement été une erreur, une grave erreur même, de baisser les bras, d'arrêter de vouloir se battre. Mais la fatigue des années accumulées, l'exaspération de devoir prouver sa place, prouver qu'elle en valait le coup, avaient pesées si fort qu'elles avaient eu raison d'elle. Elle ne faisait pas le poids contre la beauté de Grace, elle ne faisait pas le poids contre l'attraction qu'ils avaient, Léo et elle. Il avait simplement fallu d'une nuit pour le lui prouver, une nuit où la tentation de s'endormir près d'elle en laissant la blonde à son inquiétude avait été plus urgente que celle de retrouver le coeur qui l'attendait. Il aurait pu aider Grace, s'assurer qu'elle rentre bien chez elle, saine et sauve, en si bon gentlemen que Léo était, il n'aurait pas pu passer à côté d'une occasion de sauver une dame en détresse. Et si ça n'avait été que ça, Blanche n'aurait pu lui en vouloir. C'est de ce Léo toujours attentif qu'elle était tombée amoureuse, de ce Léo protecteur, de ce Léo sécuritaire. Mais il ne s'était pas arrêté là. Il avait passé la nuit dans l'appartement de la fleuriste. Et même s'ils n'avaient échangé que des regards, ce que Blanche ignorait toujours à ce jour et ce qu'elle demandait toujours à maintenir innavoué pour le bien de sa santé mentale, il avait franchi la ligne de trop, le pas vers sa limite, sa patience qui s'était éffritée à force d'attendre qu'il l'aime elle. Il lui renvoya la balle et s'il n'avait pas osé aller vers l'honnêteté, Blanche, elle, avait choisi cette avenue, avouant que les derniers mois n'avaient pas été heureux laissant la fin d'année se gâcher par une rupture beaucoup trop douloureuse. Et comme si ça ne lui faisait ni chaud, ni froid, Léo lui répondit seulement par le bruit d'une bouteille en verre de bière qui se décapsulait, le bouchon qui s'était échapé entre les marches du perron, tombant sur l'aslphalte qui recouvrait le chemin menant jusqu'à la maison de Charlize, Blanche qui avait suivi du regard la chute, juste après s'être tournée la tête pour observer son ex retomber dans la boisson qui lui avait donné le courage de venir ici. Ça aurait tellement pu être une bonne idée, oui, de débarquer ici, de lui dévoiler son coeur, lui demander une nouvelle chance, en ce début d'année qui leur permettait d'écrire une nouvelle histoire, les pages vierges de ces douzes prochains chapitres encore intouchées. Ça aurait pu être romantique. Le lendemain matin. Mais c'était surtout la force surhumaine qui l'avait habité, saoul comme pas deux, convaincu qu'il était invincible, qui lui avait donné ce jugement, ce soir, pensant que c'était le moment opportun. Il récupéra sa bière, comme il exprima en avoir besoin, Blanche pinça les lèvres. Ça aurait pu être une bonne idée. Seulement, pour tomber à nouveau dans tes bras, Léo, il aurait fallu qu'il  n'y ait aucune ombre derrière moi. Cette ombre, elle lui volait la vedette chaque fois qu'elle retrouvait le chemin de Léo, qu'elle revienne ou qu'elle reparte. Et bien qu'elle ne soit plus à Bowen, elle a toujours un peu l'emprise sur toi. Et je ne peux pas me résigner à partager, confia-t-elle sans amertume, sans larmes, comme si elle avait accepté le destin qui s'était porté à eux. Et concernant les bières, je ne pourrai pas t'être plus utile. Je n'ai le temps que pour une seule. Et c'était peut-être déjà trop. Mais elle ne pouvait réellement tourner le dos à son Léo, pas même s'il représentait tout ce qui pourrait la détruire. Demain est un grand jour, finit-elle par souffler, inconsciente qu'ils reprenaient le cours d'une discussion normale. Je commencerai la nouvelle année dans un nouveau logement. Je te donnerai l'adresse, si l'envie de venir sonner à ma porte vers les quatre heures du mat' te reprenne. Au moins, là, tu ne risques pas de réveiller une gamine et une maman ours. Elle lui sourit, le taquinant. Premier vrai sourire qu'elle lui adressait depuis qu'il s'était présenté là, sur ce porche, à l'improviste.
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: Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyLun 13 Jan 2020 - 12:05

Derrière cette légèreté, cette liberté de parler que lui offrait l’alcool, Léo cachait mal cette tristesse qui lui collait à la peau depuis quelques temps. Il était malheureux et ça ne lui ressemblait pas, mais elle était partie, faisant pour lui ce choix qu’il n’aurait jamais réussi à faire. Lui qui aimait tout avoir, qui détestait qu’on se refuse à lui, il avait couru après une chimère et même s’il ne s’était pas totalement perdu dans les bras de son ex, c’était déjà suffisant pour que Blanche n’en puisse plus. Elle avait choisi de se préserver du mal qu’il finissait toujours par causer même sans le vouloir. Il ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir laissé tomber, de ne pas s’être battue pour son homme qu’elle aimait pourtant bien plus que tous les autres. Il ne pouvait pas lui en vouloir parce qu’il s’épuisait lui-même à force de courir la chance comme pour ne rien laisser filer. Alors il comprenait bien qu’elle soit fatiguée d’attendre après un courant d’air. Mais il avait appris de cette dernière erreur, il avait compris qu’il ne pouvait pas tout avoir et qu’il avait beau être amoureux de deux femmes l’une d’elle lui tendait les bras depuis longtemps, prête à s’engager, prête à l’attendre, alors que l’autre rêvait d’embrasser le monde. Grace était comme une gamine de vingt ans qui découvrait la liberté et ses attraits, elle déployait à peine ses ailes et même si elle l’aimait, Léo ne lui suffisait pas. Et Emerson l’avait usée, sa liberté, jusqu’à l’os, il avait abusé des bonheurs de la vie, de la chair, des plaisirs et des beautés de ce monde, alors bien qu’il n’en soit pas encore lassé, il avait besoin d’un peu plus de stabilité, il s’en rendait compte à présent et c’est pourquoi il avait refusé de la suivre dans cet ultime fuite. Léo avait peur de rester seul, il le savait bien au fond que c’était son problème, longtemps il avait préféré passer chaque nuit dans des bras différents que de s’endormir dans son grand lit vide. Mais avec le temps il apprenait les bienfaits de la solitude, de l’attente et du manque. Blanche lui manquait, depuis qu’elle avait claqué la porte de chez lui ce matin de septembre, mais il n’avait pas cherché à lui courir après et si tous les jours elle lui manquait un peu plus il essayait de se résoudre à cette vérité effrayante, si ça devait se faire alors il la retrouverait, sinon le temps finirait par apaiser la peine. Ce soir le manque lui tiraillait les entrailles et le rendait minable, le temps n’avait pas encore fait son oeuvre mais l’alcool avait fait son travail de destruction. Pour mieux lui donner ce courage illusoire de se retrouver enfin face à elle. En ouvrant cette nouvelle bière il lui exposa son plan, celui qu’il avait pensé brillant mais qu’il commençait doucement à regretter. Avait-il vraiment cru qu’elle tomberait dans les bras d’un homme qui transpirait l’alcool et la bêtise, qui arrivait avec l’air faussement triomphant mais la queue entre les jambes ? Il but une gorgée en fixant toujours la pénombre. Il n’y a plus rien à partager, j’en ai pas envie non plus. Blanche se trompait sur l’emprise que Grace avait encore sur Léo, mais il ne savait pas comment le lui faire comprendre, il lui avait assez servi de beaux discours, de mensonges déguisés et elle n’était plus dupe, à force de crier au loup il était pris à son propre piège. Ouais… j’t’ai réveillé au beau milieu de la nuit, retourne au lit. Qu’il souffla avec un mince sourire aux lèvres, osant la regarder à la dérobée par dessus son épaule. il voyait la moitié de son visage encore marqué par le sommeil et ce tatouage qui se devinait sous son short de nuit trop court. Il accueillit la nouvelle en haussant les sourcils, l’air surpris, ce demi sourire un peu niais toujours aux lèvres. C’est un nouveau départ alors ! Tu as toujours la clé de chez moi… au cas où. Et les placards vides qui n'attendaient que ses vêtements pour les remplir, comme avant.Une ombre passa dans son regard, lui faisant perdre un peu de son sourire alors qu’elle avait l’air si fière à présent, Blanche avançait, sans lui. J’viendrais pas frapper chez toi à quatre heure du matin. J’aurais trop peur que ce ne soit pas toi qui ouvres. Et si, enfin, Blanche était prête à l’oublier, à s’ouvrir à d’autres hommes. Et si elle avait définitivement tourné la page, alors que lui n’avait plus qu’elle en tête. La vie était décidément mal foutue.

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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyLun 13 Jan 2020 - 21:24

Que pouvait-il insinuer, d'une toute petite phrase que lui seul semblait en comprendre l'issue? Léo fixait devant lui, sa phrase en suspend. Il avait toujours été évident qu'elles se partageaient le coeur du photographe, chacune à leur moment. Jamais à la fois. Quand Grace était dans les parages, Blanche disparaissait. Elle devenait invisible. Un peu parce qu'il lui imposait, beaucoup parce qu'elle le respectait. Parce qu'elle ne lui avait jamais forcé de la choisir, parce qu'elle lui avait laissé libre choix, à lui, à son coeur, à sa tête, à tout ce qu'il avait toujours voulu. Et elle, elle n'avait pas été ce qu'il avait toujours voulu. Tu as raison, il n'y a plus rien à partager..., répéta Blanche en écho à ce que Léo venait d'insinuer, y comprenant la partie que leur amour était à présent éteint. Non pas par choix, mais par défaut. Peut-être parce qu'elle leur avait imposé, qu'elle avait pris la décision que lui n'avait su prendre. Peut-être aussi parce que, même si Grace avait quitté cette ville, elle ne pouvait plus croire en un Léo qui disait l'aimer, qui disait la vouloir elle. Elle était à présent le choix par défaut, celui qui restait parce qu'il n'y avait plus le premier, celui qui ne faisait jamais faut bon. Et c'était bien ce qui avait convaincu le globetrotteur qui s'était pourtant porté si silencieux depuis les deux derniers mois à trouver le chemin vers cette maison, celle où il n'avait jamais mis les pieds avant ce soir-là. Et même si ce n'était pas le cas, même si au fond il l'avait choisi elle, comment aurait-elle pu le savoir ? Il s'était montré muet, lui avait fait comprendre par son aphasie qu'il ne souhaitait pas démentir ce qu'elle pensait, ce qui lui brisait le coeur. Peut-être que ça aurait été plus facile pour Blanche, dès lors, de l'oublier, son beau photographe, d'arrêter de l'aimer, de cesser les battements de son coeur. Mais ça, ça lui avait été impossible. Et bien qu'elle s'était contrôlée jusqu'à ce jour, maintenant qu'il se trouvait à nouveau devant ses yeux, dans la sombre nuit d'une nouvelle année, lui résister semblait ardu, pénible, impossible. Et la rancune n'était plus aussi simple. J'ai encore un peu de temps à t'accorder. Parce qu'ils ne savaient pas, ni l'un ni l'autre, s'il s'agissait de leur dernier instant ensemble, s'il s'agissait de leurs réels au revoir. Et dans le cas conséquent, valait mieux éponger le reste de leurs blessures plutôt que de se faire souffrir à nouveau. Léo affichait sur ses lèvres rosées, aussi rose que ses joues qui s'étaient empourprées grâce à l'alcool qui faisait de moins en moins effet, un sourire que la blonde put capter, malgré la noirceur. Son coeur s'emballa à nouveau, elle qui tourna la tête à l'opposé du brun, cachant l'effet qu'il avait toujours sur elle, le vent qui se levait un peu, qui remontait sur ses cuisses le short léger qu'elle avait pour seule tenue, laissant les tiges des fleurs qu'elle s'était autodessiné apparaître, et sa peau de dénudée encore un peu, ce qu'elle décida d'ignorer, avant de lui partager la nouvelle de son appartement. Et si elle était fière d'enfin voler de ses propres ailes, lui ne semblait pas partager le même sentiment. Avec une presque amertume dans la voix, il lui rappela qu'elle avait toujours les clés de sa maison à lui, souvenir qui vint hanter la tatoueuse de ces soirées qu'ils avaient passées à faire l'amour ou à discuter sur le canapé qui avait une vue plongeante sur l'océan, ces moments de pur bonheur au travers de leurs petites batailles quotidiennes. Et cette porte qui lui revint, cette porte qu'elle claqua, un matin de septembre, fatiguée d'avoir à se battre quotidiennement pour une part de bonheur à ses côtés. Au cas où quoi, Léo?, l'incita-t-elle à terminer sa phrase. Il n'avait pas l'air d'être fier pour elle, de la voir s'épanouir alors qu'il sentait le fond de bière sur le porche de sa maison temporaire, presque réclamant qu'elle lui saute à nouveau dans les bras. Mais en guise de réponse, il lui rétorqua qu'il ne viendrait pas lui rendre une visite nocturne comme ce soir. Non pas parce qu'il le regrettait. Mais bien parce qu'il se mettait à l'évidence qu'elle pourrait, un jour, tourner la page. Blanche soupire, son regard qui croisa celui de Léo, pas une place à l'interprétation, on y lisait la déception. Il n'y aura toujours que moi pour ouvrir à quatre heures du matin, renchérit-elle. Je ne serai pas en mesure de t'oublier comme ça, Léo. Oublier dans les bras d'un autre, ce n'est pas tellement moi. Et tu le sais... Ses mains frottèrent ses cuisses nues, mal, inconfortable. Parce que son coeur tremblait à nouveau, brûlait, voulait lui crier qu'elle n'avait pas envie de ces autres. Qu'à quatre heures du matin, c'était lui qu'elle voulait. Mais ça, elle ne pouvait pas lui dire. Il ne devait pas savoir.

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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyMar 14 Jan 2020 - 15:36

Ca aurait pu être bien que Léo lève le voile sur le mystère qu’il faisait bien malgré lui. Il aurait sûrement été bien plus simple qu’il dise clairement à Blanche qu’il n’y avait plus rien à partager parce que s’il avait fallu faire un choix alors il l’avait fait, il l’avait choisie elle, plutôt que son éternelle égérie. Pour une fois elle n’était pas le second choix, celui de la raison, celui de la résignation, pas cette chaleur rassurante de laquelle il s’entourait après une rupture, pas un lot de consolation alors qu’il n’avait plus personne. Pour une fois, la première réellement, elle était celle qu’il voulait même si cette évidence lui foutait la trouille. Parce qu’ils s’étaient fait tant de mal, ils s’étaient si souvent fourvoyé sur de mauvais chemins, ils s’étaient étreints pour de mauvaises raisons et c’était toujours lui qui avait fini par partir, au petit matin ou quelques temps plus tard, lui préférant un voyage ou d’autres bras, préférant ouvrir son coeur à une autre qui avait toujours ce petit truc en plus. Bien que ça ne dure jamais vraiment. Ils s’étaient blessé par des mots qu’ils ne pensaient pas, juste pour égratigner un peu plus l’autre, pour rendre la rupture plus acceptable et les erreurs du capricieux Emerson plus détestables. Pour une fois il pourrait se passer quelque chose de beau et si Léo n’avait pas pipé les dés en arrivant totalement saoul à la porte il aurait peut-être réussi à rafler celle qu’il voulait vraiment, mais autant dire que ça partait mal, à quatre heure du matin, en jouant le mystérieux avec ses phrases en suspens et sa bière à la main, ça partait mal. En même temps la voulait-il vraiment, cette histoire qui pourrait être si belle ? Il s’y était déjà risqué et dieu qu’il avait été heureux… mais combien la chute avait été difficile après que Blanche eut claqué la porte de colère, de tristesse, il semblait au photographe qu’elle avait choisi de fermer à clé la porte de son coeur pour préserver le peu qui n’était pas tombé en miettes. Alors à quoi bon revenir ? Pour succomber à nouveau… et après ? Il se connaissait trop bien et il n’était pas certain de rester droit, de ne pas tout détruire à nouveau, il avait une fâcheuse tendance à toujours refaire les mêmes erreurs. Donc pourquoi être là ce soir, évidemment ? Parce qu’à ses heures les plus sombres, c’était toujours elle sa lumière. Il allait d’ailleurs la laisser à sa nuit, au moment où il terminait sa bière et qu’il pensait que tout était dit. Cependant elle ne le laissa pas partir si facilement et ces mots soufflés à la faveur de la nuit, elle avait encore un peu de temps pour lui, elle semblait toujours si douce, bien trop douce face à celui qui n’en méritait pas tant. Il hésita alors, sachant que c’était une mauvaise idée de s’attarder mais il ne bougea pas et Blanche entama un semblant de conversation normale. Il était heureux pour elle, même si ça ne se voyait pas, heureux qu’elle ait trouvé un nid pour repartir à zéro, qu’elle avance. D’ordinaire il aurait réussi à cacher la mélancolie qui venait grignoter ses sourires, il se serait montré intéressé et curieux, mais cette nuit il ne pouvait mentir, l’alcool le mettait à nu face à son ex. Au cas où rien… Il soupira, amer, incapable d'aller au bout de sa pensée, de lui dire combien il voulait qu'elle revienne, combien la maison était vide sans elle. Avant de rire jaune à sa prochaine réplique, presque en colère alors qu’elle semblait ne rien avoir appris des débris de leur histoire. Tu n’en sais rien Blanche. Et si j’avais raison… je l’aurais bien mérité. Il se retourna vivement vers elle, plongeant son regard dans le sien, captant ses pupilles brillantes dans la nuit. Tu ne peux pas passer ta vie seule à attendre, ou à regretter. Tu mérites tellement mieux que ça. Et sûrement bien mieux que lui, alors il chercha à ignorer ses regards ceux qui lui criaient qu'elle ne voulait que lui, depuis toujours et pour encore longtemps visiblement.

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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyMer 15 Jan 2020 - 19:30

Qu'est-ce qui la poussait à maintenir la douceur qu'elle seule savait maîtriser entre eux? N'importe quelle autre femme aurait eu amertume, rancoeur, si forte qu'elle aurait déplacé des monts, qu'elle aurait soulevé des océans de sa colère. Et même si on y voyait la fureur et l'irritation dans le vert de ses yeux qui perçaient au travers de la nuit, même si on pouvait deviner à ses réponses qu'elle lui en voulait de lui avoir brisé le coeur, de lui avoir fait si mal qu'à présent elle n'arrivait plus à croire que cet organe pourrait à nouveau battre pour quelqu'un d'autre que lui, Blanche ne haussait pas le ton. Elle n'en avait plus la force. Le détester l'épuisait. L'aimer aussi. Alors, à quoi bon entretenir de l'animosité ? Blanche chassa leur démon, leur accorda quelques minutes de plus, qu'elle avait volées au temps, qu'elle étirait pour éviter leur nouvelle séparation, quelques minutes qu'elle aurait définitivement pu prendre en sommeil de plus, elle sentait déjà la fatigue s'incruster sur son visage et le mal qu'elle aurait à se lever le lendemain matin, aux petits heures. Elle leur accorda quelques minutes de répits avant que la nouvelle décennie ne reprenne, ne les dérobe à leurs souvenirs, ne les efface par les nouvelles aventures qu'elle leur réservait. S'il avait été son éclat de presque ces dix dernières années, aujourd'hui elle lui faisait part qu'il l'était encore toujours un peu, inconsciemment, son regard planté vers Léo qui trahissait toute la retenue qu'elle avait démontrée en parole. Il était sa faiblesse, toujours et à jamais. Au cas où rien, qu'il finit par lâcher avec ce soupir qui transcenda la blonde, un frisson lui passa au travers du corps alors qu'il faisait pourtant bien chaud. C'était l'effet que son soupire avait sur elle. Au cas où rien, répéta-t-elle, très bien. Alors que ce n'était pas bien. Elle voulait savoir. Mais le Léo bavard avait disparu, avec le retour à la réalité, refroidit par la réaction de la blonde, refroidit par la stupidité de sa présence ici. À nouveau, Blanche répondit avec son coeur, presque comme si elle lui lançait une perche que Léo, lui, n'attrapait pas. Au contraire, il tentait de l'en éloigner. Ce que Blanche reçut comme une parfaite contradiction à sa visite surprise. Elle l'écouta lui faire son discours, lui partager ce qu'il pensait qu'elle méritait bien mieux que lui, son visage se fermait à l'écoute des paroles du photographe, son sourire qui s'était fané était à présent complètement disparu. J'en sais rien, tu as bien raison. Ça sonnait comme un reproche, au travers de la douceur usuelle de sa voix. Elle hocha la tête, les lèvres pincées, avant de se lever pour s'éloigner de lui, s'éloigner de ces genoux qui la frôlaient constamment et qui lui rappelaient que cette proximité était bien la seule qu'ils pouvaient se permettre maintenant. Mais ce que je sais, c'est que ce genre de comportement, de noyer la peine avec un autre, ça n'a jamais été moi. Et ça ne le sera jamais. Peut-être que Léo faisait partie de ces personnes, de celles qui se laisser enivrer par les autres quand le mal était trop fort, que les caresses d'un corps étaient ce qui lui prenait pour oublier. Mais Blanche n'en avait jamais fait partie. Sans jugement. Léo était libre. Et ce qu'il faisait pour panser sa peine ne regardait point la blonde. Je ne regrette pas, lui lança-t-elle avant de lui tourner le dos. J'aurais juste souhaité que les choses soient différentes entre nous. Blanche soupira longuement avant de lever les yeux au ciel pour y apercevoir de petites étoiles qui transperçaient le ciel d'une noirceur infinie. Et j'ai besoin de téquila. La bière, ce n'est pas assez fort pour tout ça.
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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyJeu 16 Jan 2020 - 15:25

Les perches que Blanche lançaient étaient faciles à attraper, c'était tentant même, de se dire qu'après avoir erré dans les rues, parcouru tout ce chemin jusqu'ici, Léo pouvait bien aller dans le sens de la blonde, après tout cette errance était bien due au fait que son cœur le ramenait inlassablement à elle, qu'il en soit conscient ou non. Mais alors qu'il dégrisait petit à petit, il préférait ignorer ces signaux qui l'assaillaient, parce qu'elle était encore follement éprise de lui malgré la douleur et la déception infligées, elle ne pouvait pas résister à son amant terrible, elle faisait encore et toujours preuve de douceur et d'indulgence face à lui, elle était bien trop aimante. Sûrement qu'au fond Léo aurait préféré qu'elle le repousse qu'elle le gifle ou qu'elle lui hurle dessus, s'aurait été l'électrochoc qu'il aurait mérité. A force qu'on pardonne tous ses caprices Emerson n'était plus capable de savoir où étaient les limites. Alors ce soir en garde fou il ne pouvait compter que sur lui-même pour leur éviter de succomber à nouveau et de le regretter, comme toujours, c'était une histoire sans fin. Mais ses barrières commençaient à céder alors qu'il se trouvait trop proche de la tentation. Non, ce n'était pas son genre à Cambridge de se perdre dans des bras inconnus pour noyer sa peine, ça c'était sa spécialité à lui. Il esquissa un rictus en baissant les yeux. T'as toujours été plus sage que moi. Et il n'en était pas forcément fier, entre nous. Laissant entendre qu'il ne se calmait jamais vraiment sur ce point là. C'était si simple de rencontrer quelqu'un qui ignorait tout de lui, une femme qui ne le jugerait pas, qui ne chercherait même pas à connaître les détails de sa vie ni pourquoi il était accoudé au bar, c'était la facilité que de la séduire pour une nuit, sans promesse, sans pression et tout oublier le lendemain. Pour lui c'était facile, sans conséquence, même si c'était un pansement éphémère sur une plaie béante, même si ça faisait plus de mal qu'autre chose, au final. Elle ne regrettait rien… néanmoins elle lui tourna le dos, lui donnant à admirer sa cascade de boucles qui se terminait sur sa chute de reins. Il ne pouvait que les deviner dans la pénombre mais il connaissait ses courbes par cœur, il aurait pu les dessiner les yeux fermés, c'est d'ailleurs ce qu'il fit, fermer les yeux, soupirer, joindre ses mains pour s'éviter la tentation d'en tendre une pour la passer dans ces cheveux qu'il aimait tant. C'était une torture d'être si proche d'elle sans s'autoriser à la toucher. Moi aussi, si tu savais… Si tu savais combien je m'en veux. Il l'avait soufflé, dans un filet de voix, presque un chuchotement honteux. Lui des regrets, des remords, il en avait tellement. Piqué par sa dernière réplique le photographe interrogea presque Blanche du regard, il n’était pas certain d’avoir compris. De la tequila ? J’suis pas sûr que Charlize ait ça dans sa réserve… Curieusement il la voyait bien en douce femme au foyer bien sage, bien rigide, qui pouvait peut-être s’enfiler une bouteille de vin blanc liquoreux à elle toute seule mais en toute dignité, surtout pas d’alcools forts, ça serait mal vu. Il sourit à ses propres pensées, tout à fait au fait qu’elle ne l’appréciait pas tellement, il l’imaginait déjà hurler au scandale si elle apprenait qu’ils songeaient à dévaliser sa réserve d’alcool. Puis demain tu déménages… Il pourrait trouver tout un tas de raisons de refuser, il savait que ce n’était pas raisonnable. Et pourtant… Tu veux qu’on aille voir quand même ? Quand il s’agissait d’emmerder un peu son monde, surtout avec un coup dans le nez, Léo n’était jamais en reste. Et puis la simple perspective de prolonger la nuit avec Blanche était trop tentante. L'idée idiote de se faufiler dans la maison à pas de loup, de fouiller pour trouver une bouteille et de sortir en douce comme des gamins fautifs avant de se faire prendre c'était régressif, ça leur irait bien.

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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyJeu 16 Jan 2020 - 22:30

Plus sage que lui, oui. Elle l'était. Et dans cette phrase, il laissait supposer tant de non-dits. Il laissait Blanche s'imaginer qu'il avait déjà trouvé réconfort auprès d'une autre, une temporaire, une pour le temps d'une nuit. Alors qu'elle, elle s'était endormie toutes les nuits en se remémorant leur courte vie à deux et leur routine qu'elle n'avait pas réussi à oublier. Elle devait s'y efforcer, maintenant. Parce qu'il lui en donnait presque l'ordre. Elle ne pouvait pas attendre. Il avait raison. Et elle se leva, comme pour mettre fin à la discussion. Pourtant, une force lui en interdit. Elle commenta plutôt la dernière phrase de son amant déchu. Elle ne regrettait rien. Elle ne regrettait pas leur voyage. Ni d’avoir emménagé avec lui. Pas même de s'être livré à ses sentiments. Elle ne regrettait rien. Ne t'en veux pas, c'était le destin, souffla-t-elle à son tour. C'était le destin. Il était destiné à Grace. Elle était destinée à n'être qu'un second choix. Toute sa vie. Toujours. C'était son rôle. Il avait été son premier amant. Et, tout au long de leur vie, tout au long du développement de leur relation, elle avait représenté le prix de consolation, l'amante qui servait à faire oublier, à panser la solitude. C'était son destin. C'était sa fatalité. Elle aurait seulement souhaité que la vie leur donne une seconde chance, croit en eux. Ça avait été sans doute trop demandé. Elle voyait les regrets, les déceptions, dans les yeux de Léo. Et ça lui faisait mal. Tellement mal. Elle pouvait souffrir, ça n'était pas bien important, elle en était presque habituée à présent. Mais le voir mal, ça lui était insupportable. Ils avaient tant à noyer, tous les deux. Ensemble ou séparé, ils finiraient par le faire. Pourquoi ne pas le faire maintenant? C'était mal. C'était surement le plan le plus chaotique qu'elle avait eu, elle se lançait sans aucun doute dans la gueule du loup elle-même, se présentait comme un appât pour qu'on fasse de son coeur une seule bouchée. Mais qu'est-ce qu'elle avait besoin de l'oublier, avec lui. Fais pas de bruit, lui ordonna-t-elle avant d'attraper sa main, contact qui lui donna un choc électrique, pour le guider dans la maison. S'ils venaient à réveiller Charlize, elle la tuerait. D'abord pour interrompre à nouveau son sommeil. Ensuite, pour succomber à Léo. Encore. Des gamins. Ils étaient des gamins. Entrés à pas de souris dans la maison, en quête d'une bouteille pour effacer leurs douleurs, ils se comportaient comme des enfants, des adolescents. Blanche se retourna vers Léo, un rire muet qui se lisait sur ses lèvres alors qu'elle lui faisait signe de se taire, un doigt ordonnant le silence sur sa bouche. Arrivée devant le bar improvisé de son amie, le bas d'une armoire qui lui servait d'entreposage, la blonde se pencha pour mieux voir les intitulés sur les bouteilles, la noirceur de la cuisine qui n'aidait en rien à sa lecture. Elle sentait Léo trépigner derrière elle. El jimador silver, ça te va? C'était loin d'être de la téquila de qualité, loin d'être une bouteille de collection. Elle était d'ailleurs déjà entamée, poussiéreuse, là visiblement depuis des années. Peut-être qu'elle reposait dans ses affaires depuis des années. Mais ça ferait l'affaire. Tant qu'ils trouvaient de quoi leur brûler la gorge et les souvenirs. Ils sortirent de la maison, exactement de la même façon qu'ils y étaient entrés, silencieux, main dans la main. Blanche referma la porte de la maison et tendit la bouteille à Léo, l'honorant de la première gorgée, à même le goulot. Elle attendit qu'il lui repasse l'alliée de leur nuit pour l'imiter, prendre une grosse gorgée qui lui enflamma l'oesophage instantanément. Viens, lui suggéra-t-elle, s'enfonçant dans la noirceur des quatre heures cinquante qui tapaient à l'holorge, vêtue d'un short de nuit et d'un t-shirt bien trop grand, sa poitrine qui se pointait vers le ciel, extirpée d'un soutif qu'elle n'avait pas pris la peine d'attraper au passage dans leur dérobée de la maison. C'était le moindre de ses soucis. Et, furtivement, une pensée lui traversa l'esprit, une pensée qu'elle ne s'était pas autorisée depuis longtemps, son visage qui rougissait à l'imagination de son corps sans se soutif et de ce que son amant pourrait bien lui faire. Blanche avala une seconde gorgée, pour effacer les fantasmes, effacer les envies, ses pieds nus qui trouvèrent le froid du sable. Ils étaient face à l'eau, beauté de Bowen et de ses plages à proximité.
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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyLun 20 Jan 2020 - 10:39

Une nuit durant laquelle tout était permis. Une nuit rien que pour eux, sans penser aux conséquences, sans se poser de questions. Léo en était bien incapable, de toute façon, dans son état actuel. Mais Blanche, elle, était totalement sobre lorsqu’elle parla la première de tequila et ce fut elle qui pris la décision de glisser sa main dans celle de son ex pour l’entraîner dans la maison, faisant fi des quelques réserves du photographe. Visiblement, à presque cinq heure du matin à présent, elle se moquait bien de déménager quelques heures plus tard avec une gueule de bois en perspective. En même temps il ne pouvait pas tellement l’en blâmer, Léo serait du genre à dire que l’appartement n’allait pas s’envoler en une journée et visiblement elle n’était pas à la rue. De toute façon une fois que la blonde eut commencé à l’emmener avec elle, il ne répondit plus de lui. Il se laissa griser par la sensation de chaleur et de légèreté qui s’emparait de lui, comme si le simple contact de sa peau contre la paume de sa main avait suffit à ce que les barrières tombent. Il retombait quelques dizaines d’années en arrière, quand il était encore jeune et con et qu’il faisait les quatre-cent coups avec ses potes ou pour impressionner les filles sauf qu’il ne se rendait pas compte qu’il n’était plus aussi jeune et que la fille en question était déjà toute acquise, prête à se brûler les ailes pour quelques minutes de plus avec lui, avant que le jour ne les sépare à nouveau et qu’ils retrouvent leurs rancœurs. Une fois dans la maison il se laissa guider par celle qui connaissait les lieux, en passant à côté de la grande table à manger il se cogna le genou contre une chaise, étouffant un juron. Blanche se retourna et lui fit signe de se taire, il posa une main sur sa bouche pour s'empêcher de rire. Une fois devant le bar elle trouva miraculeusement une bouteille de tequila poussiéreuse, sûrement un vestige d'Axten, d'une époque révolue où Charlize avait peut être su faire la fête. Cambridge l'interrogea, est-ce que ça lui allait ? Léo haussa les épaules en hochant la tête, c'était pour elle après tout. De toute façon le but n'était pas de déguster une liqueur de qualité, non, ce qu'elle cherchait c'était se mettre la tête à l'envers, rien de plus. Et son partner in crime de fortune ne trouvait rien à y redire. Une fois à l’extérieur de la demeure, après avoir pris soin de ne faire aucun bruit pour en sortir, Léo et Blanche retrouvèrent l’air frais et sans que leurs mains ne se séparent ils entamèrent la bouteille, l’honneur fut donné au photographe qui se servit de bonne grâce, le goût était fort, mauvais, il lui brûla la gorge, mais c’était étrangement agréable et l’alcool eut pour effet de taire à nouveau les doutes qui le prenaient depuis que l’effet des boissons ingurgitées plus tôt s'amenuisait. Il toussa en lui rendant la bouteille. Ca manque peut-être de citron mais on s’en passera. Fendant la nuit pour mieux se laisser entourer par la pénombre, l’impression que ces quelques instants volés n’appartenaient qu’à eux, Léo se laissa guider par Blanche. Ils rejoignirent la rue et les lampadaires blafards qui lui donnaient à pouvoir regarder la blonde à la dérobée. Un peu en retrait il observait sa poitrine qui se soulevait légèrement à chaque pas rapide, preuve qu’elle ne portait rien sous son t-shirt de nuit, ses cheveux qui dansaient dans son dos et sa peau dorée que le peu de tissu qu’elle portait sur les jambes donnait à admirer. Elle ne savait pas quel effet elle avait sur lui à ce moment précis, alors qu’elle fuyait la maison de son amie pour mieux s’évader avec la cause de tous ses tourments, où peut-être le savait-elle trop bien justement et qu’elle en jouait, comme ils avaient toujours joué l’un avec l’autre depuis toutes ces années. Ils arrivèrent face à la mer, comme une évidence, comme le seul lieu où ils pouvaient se retrouver tous les deux, seuls au monde. Et seuls ils l’étaient, à cette heure-ci, alors qu’ils foulaient le sable froid. La nuit se faisait de moins en moins noire alors que d’ici une trentaine de minute le soleil se lèverait sur l’horizon, offrant au couple chaotique le spectacle du premier lever de soleil de l’année comme le signe qu’elle pouvait bien commencer et que de belles choses pouvaient les attendre finalement. Ils s’assirent sur le sable et Cambridge avala une nouvelle gorgée de poison avant de poser la bouteille devant elle. Emerson l’attrapa à son tour et en vida encore quelques goulées en fixant les vagues qu’il devinait plus qu’autre chose. Ils restèrent silencieux quelques minutes avant que Léo ne prenne enfin la parole. Ca ne devrait pas t’être permis de me prendre la main au beau milieu de la nuit, dans cette tenue, une bouteille dans l’autre main. Il lui reprochait presque sa tenue, son comportement, il lui signifiait surtout qu’elle était une tentation bien trop grande pour l’homme qu’il était, peut-être était-ce une punition de sa part, lui permettant de fantasmer, d’espérer presque, pour finir par s’évanouir une fois le jour levé. Pour chasser cette idée, même s’il savait que ça arriverait, pour repousser l’échéance et s’étourdir un peu plus il but une nouvelle gorgée de tequila. A quoi tu penses Blanche ? Eux, les grands bavards, intarissables, ils restaient étrangement silencieux, comme s’ils avaient peur que se parler brise la magie ou pire, brise ces promesses qu’ils semblaient s’être fait de rester loin l’un de l’autre.

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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyLun 20 Jan 2020 - 23:44

C'était très certainement la plus mauvaise idée qu'elle avait eue depuis longtemps. Et, étrangement, la meilleure. Pour une nuit. Une nuit de pause. Une nuit de trêve. C'était pourtant si simple, dans les faits. En réalité, c'était une tout autre histoire. C'était probablement ce qui était le plus destructeur. Pour elle. Pour lui. Pour eux. Mais la proximité, l'écouter parler, aussi con qu'il pouvait sonner, aussi décousu qu'il pouvait paraître, donnait l'espoir à Blanche de retrouver un moment d'accalmie au travers de sa vie qui, depuis septembre, avait été tout sauf calme. Se noyer, tout oublier dans les bras de son éternel amant, ça sonnait comme une fausse bonne idée, comme un merveilleux plan pour la tirer vers le bas. Et c'est tout ce qu'elle connaissait, Blanche. Mais, surtout, c'est que son coeur lui criait que malgré toute cette haine, elle l'aimait encore. Comment c'était possible, elle n'en avait pas les réponses. Elle ne pouvait dire. Mais, une chose lui était claire, elle l'aimait encore. Beaucoup trop. Cruellement, même. Et c'était effrayant. Parce que ce qui pouvait faire plus de dommage que la douleur, c'était bien l'amour. Il fallut à Léo une seule proposition, celle de tout oublier avec l'alcool qui l'avait motivé à trouver le chemin jusqu'à elle, une seule main glissée dans la sienne pour qu'il signe le pacte de leur soirée de pause, qu'il la suive dans la maison jusqu'à trouver l'acolyte pour les quelques heures qu'ils passeraient ensemble, à la vider. Il lui avait fallu qu'un seul sourire pour redevenir les deux gamins insouciants qu'ils avaient l'habitude d'être. Elle se revoyait déjà, les nombreuses fois qu'elle avait volé de l'alcool dans le bar de ses parents, déambuler dans les rues de Bowen, un peu pompette, seize ans et des poussières, Léo à ses talons, Léo et un baiser dans le cou. Léo et un arrêt à la plage. Comme s'ils revenaient à leurs anciens parcours, ils s'extirpèrent de la maison de Charlize silencieusement, aussi coupables que dans leur jeune temps. Tes capricieux Emerson, commenta la blonde à la remarque du photographe, lui qui commentait le manque de citron. Elle aurait pu lui proposer de mordre dans sa peau, au lieu de dans un citron. Elle avait moins de l'acidité qu'il recherchait, mais elle avait bon goût. Et il y trouverait plaisir, sans aucun doute. Mais elle se tue, elle n'était pas encore assez saoule pour le faire. Pas encore. Quelques gorgées supplémentaires et ce genre de répliques seraient sans retenue. Elle se contenta seulement de sa main dans celle de Léo et de leurs pas qui les conduisent jusqu'à la mer, là où ils finissaient toujours par se retrouver. Ici, ailleurs. C'était paradoxal, mais c'était leur destinée. La bouteille dans les mains, elle colla le goulot contre ses lèvres en s'asseyant sur le sol, sa poitrine qui rebondissait au choc de ses fesses qui rencontraient le sable et Léo qui ne cessait de la regarder furtivement, presque comme s'il en était interdit. Elle ne dénota pas son geste, parce qu'elle ne voyait plus assez clair, un mélange de fatigue et de début d'ivresse qui mêlait ses réflexions. Peut-être se faisait-elle des idées. De toute façon, s'il avait voulu la regarder, Léo, il ne s'en serait pas gêné. Il ne l'avait jamais été, encore moins sur cet aspect de leur vie. Et quand, enfin, elle en eut assez, quand elle sentit que sa tête commençait à tourner, elle reposa la bouteille dans le sable, juste devant eux. Pas assez longtemps, puisque Léo l'attrapa à son tour, se lançant la balle, comme s'ils avaient besoin de courage pour demeurer ensemble. Et le courage, il commençait à faire effet. Petit à petit. Lentement. Il commençait à monter. À lui donner presque chaud. Alors que le silence s'était installé, qu'ils regardaient chacun dans la direction qu'ils voulaient, elle d'un oeil discret vers lui, il finit par briser le bruit des vagues qui résultaient de la seule conversation qu'ils avaient. Et dans le vent que faisait résonner les paroles de Léo, il n'y avait pas là une légèreté. Au contraire, Blanche y sentit un reproche. Comme si elle avait fait exprès, alors que c'était lui qui était venu sonner à sa porte au beau milieu de la nuit. À présent, elle était la tentation. Et, pourtant, c'était lui qui était venu la chercher. Elle haussa les épaules, ne trouvant rien à redire, l'horizon pour seul but, le ciel qui commençait à s'éclaircir au loin et qui présageait que bientôt il ferait jour, que dans à peine une heure le premier soleil se présenterait à eux. Elle lui avait demandé un lever du soleil, avant toute leur déchirure. Et il lui avait donné. Jamais elle aurait pensé en vivre un second à ses côtés. Pas dans ses circonstances. Si elle en avait eu la chance, elle aurait souhaité qu'il ne lui reproche pas d'être aussi tentante. Elle aurait plutôt espéré qu'il lui arrache ses vêtements et qu'ils profitent comme ils savaient le faire de cette lumière matinale. Parce que leur peau nue dans l'éclipse des premiers rayons sur soleil, c'était une magnifique vision. Ses pensées furent troublées par la question de son ex-amant. Elle soupira, regarda la bouteille dont le contenu ne cessait de descendre avant de relever les yeux vers lui. Que la téquila n'est visiblement pas assez forte pour m'enlever le besoin de toi.
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MessageSujet: Re: Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche   Hold your breath, make a wish, count to three (HOT) + Leanche EmptyMar 21 Jan 2020 - 12:26

Ils étaient loin, leurs seize ans, cette époque où l’insouciance et les erreurs de jeunesse pouvaient être pardonnées. Alors que les trente ans étaient déjà bien entamés on ne pouvait que leur reprocher cette attitude frivole. Beaucoup de leur entourage était casé, marié, avec des gamins et la belle maison bien rangée. Léo avait bien son fils et même s’il lui avait permis de s’assagir sur certains aspects, lorsqu’il était chez sa mère, Emerson restait cet éternel célibataire libre comme l’air. Et sa maison ressemblait plus à une garçonnière qu’à un foyer familial, elle était presque trop vide, presque trop impersonnelle, avec sa valise toujours plus ou moins faite, comme s’il était continuellement sur le qui-vive, prêt à partir courir le monde. Il n’avait rien d’un homme casé et heureusement, cette simple idée lui filait des boutons, depuis qu’il avait tiré un trait sur son avenir avec Darwin, la seule avec laquelle il ait réellement envisagé un futur dans lequel les mots mariages ou enfant ne lui faisaient pas trop peur. Depuis il avait retrouvé sa liberté et tous les avantages qui allaient avec, dont celui de faire ce que bon lui semblait quand il le voulait. Durant quelques mois sa vie avec Blanche avait été douce, le parfait mélange de liberté et d’engagement, en toute simplicité, par leur colocation déguisée tout était passé plus facilement et il aurait pu s’y faire à cette vie, il s’y voyait bien. A présent que sa maison était vide de tout, jusqu’au parfum de la blonde qui s’était évaporé, il aurait pu retrouver ses habitudes de fêtard, de séducteur, mais la vérité c’était qu’il n’en avait pas en envie. La seule qui lui donnait l’envie de s’encanailler c’était définitivement Cambridge et s’il avait tenu quelques semaines, résistant à l’idée de la retrouver, cette nuit était celle où toutes les barrières tombaient. Cette nuit c’était toujours la même, invariablement, celle de leurs seize ans, de leurs vingt ans, de leurs trente ans, celle où tout serait permis, où l’alcool coulerait à flot, où tout serait parfait, leurs regards, leurs exacts même besoins, leurs cœurs qui battaient à l’unisson, leurs baisers passionnés, celle qui ne comptait pas, soi-disant, celle qui n’aurait aucune conséquence. C’était ce qu’ils se disaient toujours pour mieux succomber sans culpabiliser sur le moment, parce qu’en vrai cette nuit, en 2020 ou dix ans plus tôt, elle changerait tout, elle égratignerait un peu plus leurs cœurs déjà bien abîmés, elle leur donnerait l’envie de l’autre, le goût de trop peu dans la bouche et sur le bout des doigts une fois qu’ils se sépareraient. En témoignaient déjà ces mains qu’ils gardaient l’une dans l’autre comme pour ne prendre le risque de perdre le contact, de briser la magie. Sur la plage il y eut ce moment de flottement, celui où l’alcool commençait à faire son travail d’étourdissement sur la blonde, celui où Léo l'observait du coin de l’œil sans oser la toucher de peur de s'embraser, celui où le silence en disait plus que les grandes discussions, le silence et les regards à la dérobée. Emerson en voulait presque à son ex d’être trop sexy, trop attirante pour lui qui ne savait pas résister. Il lui reprochait au fond de ne pas l’avoir laissé misérable sur le pas de porte tout à l’heure, une remontrance et au lit, elle aurait pu lui claquer la porte au nez et retourner dans les bras de Morphée au lieu de se laisser tenter par les siens, il lui reprochait de trop l’aimer, de ne pas se laisser la chance de le détester ou même simplement de l’oublier. Il se reprochait à lui-même d’être incapable de faire la même chose parce que l’issue de cette nuit, aussi délicieuse se profilait-elle, était plus qu’incertaine et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui, malgré sa remarque. Quand le silence lui sembla presque trop assourdissant et l’ombre de la peau dénudée de Blanche trop attirante, le photographe chercha à savoir ce qu’elle pensait, ce qu’il y avait dans la tête de la belle Cambridge. Et sa réponse, loin de le surprendre, lui arracha un frisson. Au fond, ce à quoi elle pensait c’était à lui, rien qu’à lui. Il sourit en baissant la tête vers la bouteille au deux tiers vide. Attrapant le goulot pour y boire, le temps de rassembler ses pensées, le temps d’effacer que ce dont il avait envie était une mauvaise idée. Avant de la reposer dans le sable et de se pencher vers la blonde, Blanche dans sa tenue trop courte, Blanche un peu saoul, un peu trop belle, un peu trop vulnérable. Il repoussa ses cheveux d’un geste qu’il avait déjà fait si souvent, qui découvrit sa nuque délicate dont il connaissait chaque grain de beauté et il y laissa courir ses doigts, cherchant à lui arracher un soupire, puis ses lèvres dans un baiser d’une tendresse infinie comme celle qu’il ressentait d’enfin retrouver son corps, avant qu’il ne se termine en morsure, au creux de son cou, un pincement au cœur, un frisson dans tout son corps, une secousse qui le ranima totalement.

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"Is that alright ?"
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