Life becomes shiny when I'm with you |ft Alma

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life becomes shiny when I'm with you

Quelques sms échangés et tout est déjà programmé. Alma et Gretchen, c'est pas né il y a très longtemps. Un duo de filles complètement déjantées, deux nanas qui n'ont rien à voir et qui pourtant ont réussi à se trouver. Parfois, elles ne se supportent pas l'une l'autre, ou plutôt, c'est la blonde qui supporte pas la rousse dont le comportement peut être celui d'une nana trop coincée. Mais au fond, elle s'en fout. Au fond, elle le dit pas la blonde mais putain, ça fait du bien d'avoir quelqu'un sur qui compter. Alma, elle a soif de vivre, soif de joie. Du moins, c'est ce que Gret voit de son amie, et mine de rien, ça lui fout un coup de fouet dans sa vie. Quand elle s'emmerde, quand elle a plus goût à la vie, elle appelle et son amie et elles trouvent toujours un truc à faire, même si ce ne sont que des conneries. Ça fait longtemps que la jeune prof n'a pas vécu ça, depuis son adolescence sûrement. Elle avait vécu pour l'amour, pour son couple et c'était tombé à l'eau, elle avait tout perdu parce qu'elle en avait décidé ainsi. Elle enfile son débardeur trop grand sur une mini-jupe en jean noir élimé, rajoute sa ceinture en chaîne, ses milliers de bijoux et n'oublie pas le fard noir sur ses yeux et le rouge bordeaux sur ses lèvres. Elle sait pas encore ce qu'elles vont faire, alors elle a pris la première tenue qui est venue, et c'est très bien. "Meuf, tu fous quoi ????" Elle a envoyé ce sms à l'arrache, et elle a déjà entre-ouvert sa porte d'entrée pour l'accueillir. Et en attendant, elle fume une clope à la fenêtre, à l'affût du moindre bruit, mais à part les voisins en pleine partie de "cartes", elle entend pas grand chose. Ah si, quelques pas dans le couloir et ça la fait sourire. « Ben alors, t'as croisé un voisin canon dans l'ascenseur ou quoi ? T'en as mis un temps fou. » plaisante-t-elle en souriant, jetant son mégot dans le cendrier avant de se retourner, déjà électrisée à l'idée de se retrouver.

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@Alma Scavo-Flaherty :coeur:

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Alma, t’es la joie de vivre incarnée. Tu sautilles, tu rigoles, tu tournes sur toi-même. T’es étourdissante pour le commun des mortels et même toi, tu te trouves étourdissante, presque ahurissante! Tu profites de la vie comme pas deux et aujourd’hui, tu vas rejoindre Gretchen. Tu vas lui redonner la pêche à cette fille et peut-être lui confisquer son crayon noir de maquillage parce que tu trouves qu’elle en abuse parfois. Tu reçois les textos qui démontrent la patience de Gretchen – ou son impatience, c’est selon. Tu te dis qu’elle a sans doute hâte de te voir et t’arrives presque! Tu sautilles et tu danses jusqu’à la porte alors qu’elle t’accueille avec un sourire et une semi blague. « Quoi !? T’as un voisin canon et tu me l’as pas dit?! » Tu fronces les sourcils et retrousse le nez alors que tu vois la cigarette. « Tu veux déjà m’tuer? » Que tu demandes en devenant un peu de mauvais poil. Tu cherches constamment ton air, Alma. « Bon, on fait quoi aujourd’hui!? » Tu regardes l’horloge suspendue dans le couloir. « Attends, j’veux voir si j’peux toucher l’horloge avec mes orteils! » Voilà qu’elle doit déjà te prendre pour une folle. Tu t’accroupis et tu mets tes mains sur le sol, tu envoies tes jambes en l’air. Bref, tu fais ce que tu as autrefois appelé une chandelle. Tu t’étires et t’arrives à peine à y toucher. Tu t’étires encore plus, tu fais tomber l’horloge sur toi et toi bah tu t’écrabouilles sur le sol comme une crêpe et tu ris sans t’arrêter parce que la vie est dingue et que t’as clairement l’air ridicule sous les yeux de ton amie.

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Si Gret avait eu un voisin canon, ça aurait fait un moment qu'elle l'aurait repéré et qu'elle se serait pointé chez lui les fesses à l'air. Déjà qu'habituellement, sortir les poubelles en petite culotte ne la dérangeait pas, alors chauffer un voisin, c'était tout à fait de son ressort. Pourtant, elle surenchérit sur la blague. « Ouais, tu sais bien que j'suis jalouse et que je veux pas partager. » C'est pas totalement faux. Fallait la voir, à l'époque avec son ex. Une vraie peste, détestable. Au final, rompre l'aura rendue plus appréciable de ce côté-là. Elle avait cessé de roucouler, et c'était tant mieux. « J'avais oublié. » Cette fois, c'est moins drôle. Elle pince les lèvres, observant le mégot qu'elle vient d'écraser, laissant les vitres grandes ouvertes pour laisser rentrer de l'air pour Alma. Pauvre Alma. Gretchen avait presque oublié qu'à cause de sa clope ses jours pouvaient être comptés, et elle n'avait pas pris tout de suite conscience que son je-m'en-foutisme habituel aurait des répercussions sur son amie. Elle fait quelques pas en sa direction, esquissant un sourire en la voyant s'installer par terre pour relever un nouveau défi à la con. Et au bout de plusieurs secondes, après avoir retenu son rire, la blonde pouffe, puis rit à pleins poumons, des larmes lui venant aux yeux. Elle avait oublié combien Alma était tarée, mais combien elle l'adorait pour ça. « T'as la souplesse d'un kangourou. » s'exclame-t-elle en s'approchant, s'accroupissant par terre pour la regarder s'époumoner. « Si tu veux vraiment que j'te prête mon voisin, va falloir que tu travailles tout ça. J'ai mis la barre assez haute. » Elle lui lance un clin d'oeil moqueur et se relève, venant s'affaler sur le canapé après être passée gracieusement par dessus le bord pour démontrer sa souplesse à la rousse, et pour l'emmerder un peu aussi. « En vrai j'ai rien prévu. Je voulais aller en karaoké, ce soir. Mais cet aprem j'comptais sur toi pour m'occuper un peu. » Gretchen ne préparait jamais de programme à l'avance, à vrai dire, car elle savait qu'avec Alma, même sans programme, elles trouveraient le moyen de s'amuser sans se forcer, et quand elle y repensait, elle se disait qu'elle était chanceuse de tomber sur une nana comme elle qui ne la détestait pas malgré sa gueule tirée et son look à en faire pâlir des cadavres.

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La blonde te disait ou plutôt te rappelait très gentiment que tu savais à quel point elle était jalouse et qu’elle voulait pas partager. Tu pouffes de rire gentiment. « Ça va, c’est bon, j’ai compris! » Tu lâches prise sur bien des trucs avec Gretchen et t’as le pétillant dans la voix. Entre temps, ton amie te rappelle qu’elle avait oublié et tu grimaces. Tu hausses les épaules. « J’imagine que c’est pas bien grave... » Dis-tu comme pour laisser l’affaire couler comme sur le dos d’un canard alors que tu sais que tu pourrais avoir de sérieux ennuis pour ça de la part d’un médecin. Au moins, tu les fumais pas toi-même et ça, ça aidait pas mal. Suite à ta folie et que t’es écrasée au sol, tu te fais dire que t’as la souplesse d’un kangourou et tu ris encore plus. « C’est souple un kangourou?! » Que tu demandes en riant en te doutant bien évidemment de la réponse. Puis, elle reparle du voisin et tu secoues la tête toujours un sourire débile scotché aux lèvres. « Naaan, j’ai pas besoin de ton voisin! » conclu-tu finalement. « Parce que je te préfère toi! » Avouais-tu le large sourire aux lèvres. Tu te relèves, tu replaces ton ensemble puis tes cheveux. T’apprends que Gretchen n’a rien prévu spécifiquement et tu réfléchis en raccrochant l’horloge que t’as fait tomber. « Hmm, on pourrait aller faire une randonnée pour aller sur le haut de la colline de la Horseshoe Bay? » Tu t’attends à te faire répliquer un non catégorique. « On pourrait aller prendre un thé et une pâtisserie au Imogen? Ou aller chez Wojna’s ? À moins que tu préfères le Tea’Rese? » Que tu suggères, bordel qu’elle devait avoir envie de te clouer le bec. Tu réfléchis. « Ou t’as plus envie d’être dans le silence au Yoga Space? » Tu penches la tête et tu restes attentive à ce qu’elle va te dire. Tu l’imagines pas spécialement du genre à se prélasser dans ce genre d’endroit, mais tu pourrais être surprise. « Ohhhhh, je saiiiiiis! » Que tu t’exclames avec un grand sourire. « J’ai toujours voulu essayer le Chiki Boom! » Tu sautilles sur place, tu sais que tu vas avoir des tas de bleus, mais t’as trop envie de l’essayer!

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« Non, c’est pas souple un kangourou, c’est bien pour ça que je te dis ça. » Gretchen se fend d’un sourire amusé en voyant la tête d’Alma. Elle ne voulait pas briser ses rêves, mais elle ne voulait pas mentir non plus. Elle pourrait non sans mal donner des cours particuliers de danse à Alma, pour qu’elle améliore cette souplesse tout en douceur, mais elle avait trop peur de le proposer. Parce que si la rousse aggravait son cas à cause d’elle, elle s’en voudrait jusqu’à la fin de ses jours de l’avoir fait souffrir, et n’oserait même plus lui parler. Au fond, les choses retourneraient comme avec Adélaïde, et la blonde n’avait certainement pas envie de perdre Alma qui, elle devait l’avouer, était malgré tout d’une agréable compagnie. « Alors si c’est comme ça, va falloir que tu négocies avec mon voisin pour qu’il accepte de me prêter. » plaisante-t-elle, riant à nouveau, imaginant parfaitement la scène : Alma était sûrement capable d’aller frapper chez lui pour lui demander sérieusement. Ce serait hilarant, et puis, mine de rien, Greta se sentait flattée sans vraiment comprendre pourquoi. De toute façon, elle avait toujours eu du mal à comprendre les marques d’affection des autres, et ne pas y faire attention lui semblait plus simple, pour éviter de s’embourber dans des relations trop toxiques. Seulement, un jour, elle serait bien forcée de faire des efforts, car elle ne comptait pas finir sa vie complètement seule à cause de son air buté. « Non. » Là, elle grimace Gretchen. Il fait trop chaud pour une randonnée, et elles y laisseraient leur peau, vu l’état de leurs poumons respectifs pour deux raisons différentes. En plus, elle avait arrêté le sport ces derniers temps, alors elle souffrirait de cette montée. Elle s’apprête à proposer quelque chose, mais Alma ne s’arrête plus, enchaînant les propositions. Dépitée et à la fois amusée, l’allemande se masse les tempes pour faire passer la migraine imminente. « Le silence, c’est la meilleure idée que tu puisses avoir. » Elle rigole, lui lance un clin d’œil pour montrer qu’elle n’est pas tout à fait sérieuse, et referme la fenêtre et les rideaux avant de retourner vers la rousse. Elles savaient pertinemment que le silence n’était pas ce dont elles avaient besoin. Greta avait besoin de la pipelette Alma pour raviver ses journées, car même si elle tirait la gueule en façade, ça lui faisait un bien fou, et lui donnait même envie de laisser éclater sa folie également. En cela, elles étaient plutôt complémentaires. L’une, sombre et noire comme les ténèbres, l’autre, lumineuse et pailletée comme le soleil. A deux, elles pouvaient trouver un équilibre des plus agréables, même si ça cassait les pieds du reste du monde. Le regard de Gretchen s’illumina quand Alma évoqua le Chiki Boom. « Grave ! » Elle avait entendu parler de cet endroit qui la fascinait par son allure retro qui ne lui ressemblait pas. « Mais je t’interdis de me forcer à porter des couleurs, je te préviens. Black is the new black. » lâche-t-elle en s’affalant fesses sur le canapé, observant le bordel qu’il y avait sur la table basse, allant du paquet de cigarettes à un vieux bout de pain du matin, sans parler de cette boîte de préservatifs qui ne changeait jamais de place. Ramenant ses jambes en tailleur, son regard bleu coula sur le décor pour se fixer à nouveau sur la rousse, donc la couleur de cheveux était si scintillante qu’elle était obligée de la voir quand elle était dans la pièce. « Tu sais faire du patin au moins ? J’compte pas t’avoir collée aux basques tout la soirée parce que tu sais pas tenir debout. » plaisante-t-elle, ses lippes s’étirant en un sourire complice pour l’emmerder un peu. Ce serait une soirée parfaite pour elles deux, cette nuit au Chiki Boom.

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Tu apprenais qu’un kangourou ce n’était pas souple et quelque part, tu t’en doutais bien. Tu souris malgré toi, parce que t’es capable de reconnaître ton manque de talent flagrant – dans ce cas-ci c’était plutôt un manque de flexibilité, mais passons. La femme sous tes yeux proposait une négociation et tu pouffais de rire. « C’est quand tu veux! » Que tu t’exclames vivement alors que t’étais toujours prête à tout et surtout prête pour tout! C’était pour ça que t’allais crever un jour, plutôt que cette putain de maladie. T’espérais si fort pouvoir être celle qui allait mourir de plaisir plutôt que d’ennui, de maladie. Derrière son non et tes 48 idées en 5 secondes top chrono, tu soupirais et tu réfléchissais. T’allais pas te laisser abattre, Alma. Gretchen te dit que le silence était la meilleure idée, t’étais un peu vexée. « Hey! » Lui rappelles-tu en fronçant les sourcils. Tu la vois rire et tu te déserres un peu en voyant qu’elle n’est pas réellement sérieuse. Tu la regarder tout fermer et tu fronces les sourcils. « Mais, il fait beau là, pourquoi tu fermes tout? » Que tu lui demandes presque sagement. Alors que tu évoques le Chiki Boom tu en conviens avec Greta. Puis, elle te relance sur le noir... « En fait, j’essayerais bien d’te faire porter des couleurs, mais le truc c’est que t’en as aucune dans ta garde-robe. » Le noir était bien l’absence de couleurs et chez Gretchen tu le voyais fréquemment comme ça. La blonde te demande si tu sais faire du patin et tu hoches la tête. « Pas très bien, mais je m’en sors. » Avoues-tu tout simplement. En fait, c’est que t’en faisais du patin à glace aux Etats-Unis, mais du patin à roulettes alors là pas du tout. T’allais surement t’en sortir, tu t’en sortais toujours et t’étais bien prête à y concéder quelques ecchymoses. La blonde s’effarait dans son fauteuil. « Hey, mais tu fais quoi là, on y va, là, maintenant! » Que tu ordonnes avec un grand sourire en sautillant presque. « La dernière arrivée paye le ticket de l’auuuuuutre! » Dis-tu en te précipitant vers la porte de l’appart de Greta.

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« J'aime pas le soleil. » s'excuse Gretchen lorsqu'elle ferme tout. C'est sa manie à elle de s'enfermer dans le noir, ça lui donne l'impression que personne ne la regarde à travers la fenêtre et personne n'est là pour la juger. Puis de toute façon, elle ne vit vraiment que la nuit, quand elle peut danser et chanter jusqu'à s'user jusqu'à la moelle. Puis de toute façon, à quoi ça sert de voir la lumière quand on a déjà perdu tout espoir ? Elle soupire, et relève les yeux vers Alma, dont l'énergie débordante l'épuise à nouveau. Elle a beau être malade, elle est aussi hyperactive qu'une enfant, et Gret se demande pourquoi ce n'est pas son cas à elle alors que ses poumons sont en à peu près bon état. Peut-être que c'était à cause de sa dépression perpétuelle.« Je porte des couleurs, je te signale ! J'ai du gris dans mon armoire, j'te jure. Et du rouge. » En soit, ça change un peu de ce qu'elle porte d'habitude. Et puis, ce n'est pas demain qu'elle portera un top rose pour faire plaisir. Alma sera certainement la seule et unique personne à la voir porter une telle dose de positivité. Parce que c'est ça le problème, le jaune, le orange, le rose, c'est trop positive, ça la rend gentille, ça la rend Barbie. Elle sourit quand Alma dit que le patin c'est pas la chose qu'elle sache faire le plus parfaitement au monde. « J'vais devoir t'apprendre, alors. » Pas sûr que ce soit la meilleure idée du monde, vu qu'elle n'est pas non plus la meilleure patineuse du monde. Mais bon, si Alma a besoin d'un appui sûr, elle sera là pour elle, que ce soit pour le patin ou non, et elle le sait pertinemment. « Déjà ? C'est l'heure de mon moment, d'ailleurs il est où mon gode ? Si j'l'ai pas j'suis grognon. » Elle roule des yeux puis rigole, c'est ridicule, mais elle n'avait pas trop d'excuse. Et puis, elle voulait voir la tête d'Alma quand cette dernière réagirait à ce qu'elle avait dit. Elle se leva pourtant, attrapant son téléphone et un petit sac à main avant de se diriger tranquillement vers la porte, enfilant ses Rangers alors qu'Alma était partie comme une tornade. Elle savait qu'elle la rattraperait facilement, Alma était beaucoup moins endurante qu'elle. « Eh ! Tu devrais monter sur mon dos, sinon t'es pas rendue avant trois jours. » crie-t-elle dans le couloir, retrouvant assez d'énergie pour s'élancer à sa poursuite et dévaler les escaliers. Une fois à sa hauteur, elle attrape Alma par la taille et la retient pour la dépasser, s'échappant par la porte à toute berzingue. Le sourire qui s'affichait sur ses lèvres était finalement bien réel. Et peu importe que son rire emmerde le monde. Devant le bâtiment, pliée en deux pour reprendre sa respiration alors qu'elle riait, elle était vraiment heureuse, et dieu sait que ce genre de moment devenait de plus en plus rare.

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Elle clamait ne pas aimer le soleil alors que toi, Alma, tu arquais un sourcil. T’avais besoin du soleil plus que t’avais besoin de bien des choses dans ta vie. Entre temps, ton amie te disait qu’elle avait du gris dans son armoire puis du rouge. Qu’est-ce que t’en doutes. « J’te parie que tu survivrais pas une journée habillée comme moi! Avec de la couleur, je veux dire. » C’était presque un défi... Presque. Elle esquissait un petit sourire en se disant qu’elles pourraient éventuellement pour se costumer l’une en l’autre. Gretchen te dit qu’elle va t’apprendre. « Tu vas voir! Je vais m’en sortir très bien et très vite! » Ça et puis, les bandes servaient bien à s’arrêter, n’est-ce pas?! Tu souriais et tu te mettais à rire en l’entendant se plaindre de pas trouver son gode. « J’te l’ai piqué lorsque j’me suis amusée avec ton voisin! Allez ramène tes fesses! » Dis-tu en riant. T’étais pas une sainte non plus, quand même. T’avais eu des aventures, t’étais toutefois pas la meilleure lorsqu’il était question de relation sérieuse. Tu quittais l’appartement en courant presque et tu te foutais bien de payer son ticket. Après tout, l’argent, t’en avais jamais manqué. Elle te retenait pour te dépasser et tu pouffais de rire. « C’est injuuuuuste! » Clames-tu alors que t’es clairement désavantagée par rapport à elle! Après, t’es morte de rire alors t’as rien à dire. « C’est bon, t’as gagné! » Que tu ris doucement. « J’te paye même la barbotine pour aller avec! » Que tu dis en lui donnant un coup de fesses. Tu passes ta main dans ses cheveux pour les démêler un court moment. « Sinon, la vie? » Que tu demandes en recommençant à marcher à ses côtés pour gentiment prendre de ses nouvelles.

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C'est sûr et certain que Gretchen trouverait le moyen de se suicider avant la fin de la journée si elle devait porter du rose bonbon ou ne serait-ce que du jaune. Ce genre de couleurs étaient parfaites pour Alma mais certainement pas pour elle. Le jour où elle en mettrait volontairement, elle demanderait à quiconque passant par là de l'assassiner avant que sa garde-robe ne devienne celle d'une poupée Barbie. « Tout juste. » Heureusement, personne ne la forçait à le faire et même si Alma tentait de la convaincre, elle essaierait peut-être la tenue mais ne la porterait pas plus de dix minutes. « Tu me l'as piqué ? Bon dieu, c'est dégueulasse Alma, t'aurais pu au moins prendre le tien. Ou la prochaine fois invite-moi. » prétexte-t-elle en lançant une fausse grimace avant d'exploser de rire. Elle était toujours étonnée d'entendre Alma prononcer de tels propos, même si elle savait que son amie n'était pas forcément aussi innocente qu'elle le laissait paraître. Au moins, grâce à ça, elle avait réussi à la faire rire et à la convaincre de sortir de ce trou à rat. Elle ne le disait pas mais prendre l'air lui faisait du bien, et la bonne humeur d'Alma aussi. Même si elle était beaucoup trop tactile à son goût et qu'elle détestait quand on lui touchait les cheveux. Elle ne pourtant rien et la laissa faire, continuant à marcher en direction de leur lieu de rendez-vous. « J'suis en vie et pas tant morte que ça, donc ça va. » plaisante-t-elle en passant un bras autour de celui de la rousse pour éviter qu'elles ne soient séparées par des piétons sur leur trajet. « J'me ferais chier si t'étais pas dans ma vie en ce moment. » Tout était aussi sombre que d'habitude. « Les mecs m'ennuient de plus en plus. Pots de colle, et sincèrement, j'me fais chier au pieu. » annonce-t-elle en haussant les épaules comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. « Je suis sûre que t'as des choses plus intéressantes à me raconter. Dis-moi tout. » demande-t-elle en souriant d'un air entendu. Alma était tellement plus joyeuse et un peu plus folle aussi, elle devait bien avoir fait quelque chose d'extraordinaire ces derniers temps qu'elle aurait oublié de raconter à Gretchen.

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HRP:

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Tu te mettais à rire et tu te ravisais de la défier parce que ça rendrait Gretchen de mauvais poil et Dieu savait que tu voulais pas l’avoir dans les pattes alors que la blonde serait de mauvaise humeur. La conversation prenait une tangeante un peu étrange alors que tu pouffais de rire. « Tu veux vraiment que j’t’invite la prochaine fois que j’me sers de ton gode? » Tu ris encore plus fort. C’était ridicule. La femme te disait qu’elle était en vie et tu pouffais de rire. « T’es positive. » Dis-tu. Tu marchais avec Gretchen, le sourire léger alors que tu prends le compliment. « Ma vie serait ennuyeuse sans toi alors on se ferait chier mutuellement si on existait pas! » La mort traverse néanmoins tes pensées parce que Gretchen, tu l’affectionnes vraiment. T’affiches une mine triste en pensant que ta vie pouvait s’arrêter sur une fraction de secondes, t’en parlerais pas plus. Tu l’écoutes attentivement se plaindre des hommes. « À ce point? » Demandes-tu en te demandant si Gretchen sauterait de l’autre côté de la clôture. La femme te dit que t’as des trucs plus importants à lui raconter et t’affiches une mine songeuse. Pas vraiment, en fait. « Hm... il se passe pas grand chose, pour être honnête. J’passe beaucoup de temps à l’hôpital et j’crois que j’ai rencontré quelqu’un. » Rencontrer quelqu’un? Ouais, t’avais vu une interne et elle t’avait fait tourné la tête facilement. « Sinoooon, j’essaye toujours de semer la joie partout où je passe! » Dis-tu en faisant mine de saupoudrer un truc invisible de son bras de libre.

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Un haussement d'épaules et un rire franc. Gret ne se sent jamais aussi vivante que quand Alma est là pour lui souffler sa joie de vivre. On aurait pu croire que c'est la blonde qui avait des problèmes de santé et pas la rousse, et pourtant. « Come on, Alma. » C'est tout ce qu'elle trouve à dire. Trop d'images étranges parcourent son esprit à ces propos, même si ce ne sont que des blagues. Et bizarrement, ces images ne la dérangeaient pas plus que cela, elle pourrait même s'y faire. Et ces images en amènent d'autres, et elle se remémore alors toutes ces fois où son regard s'était arrêté sur des femmes, et l'unique fois où elle avait craqué. Elle se satisfaisait autant avec l'un ou l'autre des sexes, finalement, et là encore, ses pensées la ramenèrent des années en arrière, et elle se mit à pâlir quand une chevelure brune dansa dans son esprit alors qu'Alma demandait plus de précisions aussi subtilement qu'un cachalot tentait de se cacher dans un port. C'est à cause de Vassili, elle le sait, tout a commencé quand elle a commencé à le fréquenter. « Peut-être parce qu'il n'y en a qu'un seul dans mon lit en ce moment et que la seule fois où j'ai voulu varier un peu, j'étais trop bourrée alors je me souviens à peine. » ajoute-t-elle en haussant les épaules, sourire triste aux lèvres. Elle aurait voulu se souvenir ce que ça avait fait de coucher avec une femme, et en vérité, elle recommencerait cette expérience sans hésiter. Pouvait-elle pour autant abandonner son goût pour les corps masculins ? « Je rêve où t'essaie de changer de sujet ? » lâche soudainement la blonde en riant encore. Comme si son amie allait pouvoir esquiver les détails elle aussi. « parole » Elle s'élança un peu plus en avant pour rattraper Alma et passa un bras autour du sien pour l'inciter à ne pas s'enfuir. « Qui t'a fait tourner la tête ? J'te ferais chier toutes les secondes de ma vie tant que tu me diras pas, j'te jure Alma. » lâcha-t-elle tandis que le sourire sur son visage n'avait toujours pas disparu. Si Alma avait repéré quelqu'un à qui transmettre sa joie de vivre, elle allait devoir tout lui dire, et sans attendre, car Gretchen ne la laisserait pas passer à côté d'une potentielle histoire d'amour.

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