être Jeune c'est une question de mentale 30 birthday bessie (OUVERT A TOUS)

Aujourd'hui c'était la fête d'anniversaire de Bessie qui se passait au casino. C'était ma première sortie depuis mon séjour à l'hôpital. J'avais un peu hésité au début, mais au final je m'étais dit qu'il vallait mieux pour moi d'y aller que de rester seule à la maison. Je crois que j'en avais besoin finalement, puis je connaîtrais beaucoup de gens là-bas. L'italienne avait été très clair sur l'habillement de la soirée, bien que je n'aie pas beaucoup de vêtements chics, je finit par trouver au fond de mon garde robe une robe blanche que j'avais portée une ou deux fois seulement en plusieurs années, pour elle aussi ça serait un grand jour. Je pris le bus pour me rendre au casino et une fois arrivée, je remarque que je lui la première, ça n'a rien d'étonnant, je me suis prise d'avance. Mais j’aperçois finalement Bessie au loin et je m'approche d'elle avec un sourire et lui fait une accolade. Encore joyeux anniversaire. Je le lui avait déjà souhaité ce matin à la maison, mais je tenais à le refaire encore puisqu'on était officiellement à sa fête.

La voix du maestro Luciano Pavarotti emplissait l’espace réduit de ma salle de bain. La balade italienne, la masterpiece Caruso, qui sortait de mon enceinte bluetooth faisait vibrer mon cœur sur une fréquence qui abattit d’un seul coup tous les murs que j’avais si durement érigés. Les joues baignant de larmes, le cœur en miette, l’eau de mon bain avait refroidie depuis longtemps, mais je me sentais incapable de bouger le moindre orteil. Terrassée par le chagrin. Mon ventre se serra lorsque mes yeux tombèrent sur la bouteille de champagne, vide, de mon anniversaire, posée sur le rebord de ma baignoire. Je m’en servais comme d’un vase depuis qu’Az et moi l’avions fini ensemble. À l’intérieur trônait un hortensia séché. Un solitaire. C’était comme ça qu’on appelait les vases capables de ne recevoir qu’une seule fleur. Quelle ironie…Je ne recevais aucune fleur moi, seul un vide immense qui me rendait malheureuse à en crever. Les larmes affluant de nouveau, je me pinçai les lèvres et renversai la tête en arrière pour contempler mon plafond un moment. Puis, dans un soupir, je dus me rendre à une évidence que je refusais de voir depuis trop longtemps. Lys, ma grande, tu ne peux plus te mentir maintenant… J’aimais Azriel. De tout mon cœur et de toute mon âme. Comment n’avais-je pas pu m’en rendre compte depuis tout ce temps ? Comment avais-je pu croire que c’était de la simple amitié ? Un bip sonore me fit tourner la tête vers mon téléphone posé sur une étagère à côté de mon lavabo. Un rappel. L’anniversaire de Bessie commençait dans une heure. Je fermai les yeux, inspirai longuement pour appeler à moi tout le courage qu’il me restait encore, puis passant une main dans mes cheveux, je sortis de l’eau.

Une heure plus tard, je me garai sur le parking du casino. J’avais choisi d’adopter un look un peu rock, avec ma jupe en cuir et un chemisier étoilé. Je n’avais aucun espoir d’accrocher le regard d’Azriel, puisqu’il ne me regardait plus, plus comme avant en tout cas – du moins c’était ce que je me mettais en tête – mais je n’allais pas autant laisser de côté mon goût pour les belles fringues. Et puis je devais passer à autre chose, clairement. C’était même vital que je passe à autre chose. Je vérifiai que mon maquillage n’avait pas bougé dans la vitre de mon rétroviseur, puis descendis de ma voiture. Le talon de mes bottes – en cuir, elles aussi – claquèrent sur le bitume. J’entrai, un sourire imprimé de force sur mes lèvres. Rapidement, je trouvai Bessie et la rejoignis pour la prendre dans mes bras.
— Hey ! Mais c’est la déesse de la soirée que je vois là ! Joyeux anniversaire.
Je me tournai et remarquai Juliette qui était là aussi. Mon sourire se tarit légèrement. J’étais encore très affectée parce que la petite avait vécue, et touchée d’avoir été celle qu’elle avait appelé à la rescousse. Je vins l’étreinte à son tour.
— Comment tu vas, petite puce ? glissai-je en lui caressant la joue, presqu’à la manière d’une mère.

@bessie baratti @juliette blackbird

Je pouffai en lisant le dernier sms de mon frère, c’était si facile de le faire sortir de ses gongs – il excellait aussi dans ce domaine lorsqu’il s’agissait de moi, cela dit. Ce soir, j’étais un peu nerveuse, et en même temps, une douce excitation grimpait le long de ma colone vertébrale. Ce soir, c’était l’anniversaire de Bessie. Je n’avais pas vu, physiquement, la jolie brune depuis qu’elle et moi avions échangé un moment charnel. J’avais passé deux heures à essayer des fringues, pour tenter de trouver celle que j’allais porter pour l’anniversaire de la belle italienne qui me faisait tourner la tête. Je m’arrêtai finalement sur une petite robe écrue, de style bohème, qui m’arrivait un peu au dessus du genoux et dont le détail de dentelle – un peu osé, pour moi en tout cas – sur le buste était magnifique. Pas sur qu’Enzo valide ce choix. Tant pis. My body, my rules, comme on dit. J’entendis la clef se tourner dans la porte et mon frère apparut, l’instant suivant, dans l’entrée. J’étais heureuse qu’il ait accepté de m’accompagner ce soir, cela me rassurait. J’avançai vers lui en sautillant, puis mon sourire se tarit quand je vis son visage.
— Tu…tu t’es battu ?
J’attrapai son visage dans ma main et lui fit tourner la tête. Il était un peu contusionné à la mâchoire mais ça n’était pas gonflé. Cela devait au moins dater de la veille. Je le regardai en soupirant.
— T’as intérêt à camoufler ça avec du fond de teint…
Malgré moi, un sourire se planta sur mes lèvres. J'étais d'humeur enjoué et rien ne pourrait changer.
— Sa tête à lui est pire, j'espère ?


@enzo luciano

Ma petite soeur avait le don de retourner mes propres paroles contre moi, je ne sais pas comment elle fait, mais ça finit toujours par m'énerver. Bon, je ne reste pas fâché très longtemps. Je venais d'arriver devant l'appartement, je débarre la porte d'entré et entre. Aura vient vers moi en sautillant, souriante, mais lorsqu'elle voit mon visage, elle perd momentanément son sourire. J'avais déjà oublié ce petit incident de la veille. Je n'avais pas revu ma soeur depuis. J'ai déboulé l'escalier. Je sais très bien qu'elle ne me croira pas, mais j'essaie de détendre l'atmosphère. Justement, tu pourrais peut-être m'aider? Je lui fais un grand sourire, après tout elle est la seule qui a du maquillage dans cet appartement, elle serait bien meilleure que moi pour l'appliquer sans que ça ne paraisse. Heureusement pour moi, il semblerait que Bessie rendait ma soeur de bonne humeur, parce qu'elle trouva même le temps de rigoler. Je ne l'ai pas manqué. T'aurais du le voir, il était carrément saoul, mais il a quand même réussis à me décocher une droite le premier. C'était la vérité, c'est lui qui avait commencé, moi j'étais tranquillement sortie fumer une cigarette et il m'avait cherché, bien évidement, il m'avait trouvé. Je regarde un instant Aura. Jolie robe. Pourtant, mon expression ne semble pas vraiment en accord mes paroles. J'ai l'impression que Aura fait exprès pour me provoquer... Bon allez, je saute dans la douche, tu me camoufle tout ça et on y va? Elle était déjà toute prête, manquait plus que moi à se préparer.

@Aura Luciano

Nous ne sommes que deux au départ et Bessie me complimente sur ma robe. Merci c'est gentil. Je n'étais pas très confiante, mais ce compliment me fait me rendre compte que ma robe me va peut-être mieux que ce que je ne croyais. Peut de temps après mon arrivée, Lys se pointe et embrasse Bess avant de me saluer. J'ai soudainement l'impression d'avoir deux mères protectrices autour de moi et, bien que j'aime l'attention, ça me gêne aussi un peu. Je regarde le sol et mes joues rosissent. Vu les circonstances, ça va pas mal. J'entoure Lys d'un bras pour la saluer et j'arrive à sourire à mes nouvelles mamans. Je profite du moment, je sais que bientôt il y aura beaucoup de monde ici et je risque de m'éclipser dans un coin pour ne pas avoir à faire à tout ce monde qui risque de me faire tourner la tête.

@Bessie Baratti @Lys R. Kickett

L'italien avait envoyé un message à Milo pour savoir s'ils partaient ensemble ou non au casino, où se déroulait la soirée d'anniversaire de Bessie. Vu les exigences de la jeune femme, auxquelles il se pliait vraiment pour lui faire plaisir et parce que c'était sa meilleure amie, il était rentré à l'appart' se changer, pour enfiler la seule tenue habillée dont il disposait, et qu'il n'utilisait presque jamais. N'ayant pas croisé son colocataire et meilleur ami, il avait décidé de partir directement, ayant promis à Bess' d'être là à 19h30. « Buon compleanno alla donna più bella di Bowen ! » lança-t-il à la sublime brune, lui accordant un tendre baiser sur la joue en l'enlaçant brièvement. Amis d'enfance, ils mettaient tous deux un point d'honneur à être présents à chacun de leurs anniversaires. Il se retourna ensuite pour saluer son autre meilleure amie, déjà présente, collant un baiser sur la joue de Lys avec un sourire radieux. « Vous êtes toutes magnifiques, dites donc. » complimenta-t-il en les regardant tour à tour, ainsi que Juliette qu'il salua ensuite avec un sourire. Il l'avait vue au nouvel an et savait qu'elle était la colocataire de Bessie, mais il n'en connaissait pas tellement plus à son sujet. Apparemment, Lys la connaissait bien aussi.

C’était mon job de cacher ce qui était abimé, et j’étais particulièrement douée pour ça. Certes, mon frère n’était pas exactement une œuvre d’art du seizième siècle – bien qu’il pense le contraire – mais camoufler son hématome avec du fond de teint fut un jeu d’enfant. Moins de vingt minutes plus tard, nous étions devant le casino et mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. C’était étrange comme sentiment, j’avais hâte autant que j’avais peur de revoir Bessie. Nous n’avions pas vraiment échangées depuis que nous avions eu…notre moment. Je pris une longue inspiration et fermai les yeux un court instant. Enzo passa son bras autour de mon épaule et je levai le regard vers lui. D’un sourire, je le remerciai d’être toujours si gentil avec moi – enfin…quand il me faisait pas péter une durite, évidemment. Le moment était venu, il fallait se lancer. Hors de question de reculer, j’avais vraiment envie de souhaiter un joyeux anniversaire à Bessie de toute façon. Nous entrâmes finalement dans le casino. Quand mon regard se posa sur la reine de la soirée, mon cœur loupa un battement. Elle était vraiment belle, encore plus que ce que je me l’étais imaginée jusque là. Elle était entourée d’amis que je ne connaissais pas vraiment, hormis Azriel, le collègue de Fede qui travaillait au Hendrix et que j’avais déjà rencontré plusieurs fois. Timidement, je m’avançai, tout en restant proche d’Enzo. Cela arrivait souvent que je m’accroche à lui quand je me sentais mal à l’aise, et ce soir là je me sentais vraiment très mal à l’aise. Qu’étais-je censé faire ? Approcher, lui sourire ? La prendre dans mes bras, ou l’embrasser ? Je ne savais pas du tout ce qui était approprié.

@enzo luciano @bessie baratti

C’était l’anniversaire de naissance de ta meilleure amie; Bessie. Pour l’occasion, tu lui avais acheté un petit truc que tu avais soigneusement emballé et tu te préparais un peu avant l’occasion. Une robe bordeaux que tu portais et t’étais allée commander deux coupes de vin blanc au bar avant de rejoindre ton amie et tu sautillais comme une puce. Tu cachais les yeux de Bessie avec tes mains et ton grand sourire. « Qui c’eeeeeeest? » Demandes-tu jusqu’à ce qu’elle devine bien assez rapidement. Tu lui fais la bise rapidement. « T’es trop belle pour la trentaine! » Que tu déclares avec un clin d’œil. « Joyeux anniversaire chhotee billee! »  Que tu lui dis en hindi en tapant des mains joyeusement. Tu retournes d’où t’étais apparue et tu ramenais une coupe de vin avec toi. Tu ne connaissais personne. « Tiens, cadeau. » Dis-tu à ton plus proche voisin(e) avec un grand sourire. « Cheers! »

Il n’était pas encore arrivé. Je retins un soupir. Même lorsqu’il n’était pas là, j’étais obnubilée par lui. Faut que t’arrêtes ça Lys, c’est ridicule. Il n’était pas question d’un crush d’école, là ! C’était Azriel, bon sang ! Azriel que je connaissais depuis plus de sept ans maintenant, que je connaissais par cœur. Jusqu’ici je lui avais tout dis, parfois même je n’avais pas eu besoin de le faire, il me connaissait si bien qu’il savait lire en moi. Apparemment pas tant que ça… Bon. OK. Ces sentiments-là, je n’en avais moi même pris conscience que très récemment, il n’aurait pas pu les deviner de toute façon. Je devais arrêter d’y pencher, ne pas me gâcher la soirée avec ça. Il y avait plus important que mes petits états d’âme ; je préférai ainsi me concentrer si Juliette. Tâchant de lire à travers le ligne. Elle disait qu’elle allait bien, je souhaitais tout même m’en assurer. Le fait qu’elle soit là était bon signe cela dit, elle ne se renfermait pas sur elle et cela signifiait déjà beaucoup. Je me jurai de ne pas la laisser seule un instant, de faire un sorte qu’elle soit toujours accompagnée ce soir, qu’elle se sente en sécurité.
— C’est un grand pas que tu fais, Juliette. Tu choisis d’avancer plutôt que te morfondre, et c’est bien.
Cette petite m’impressionnait, et me rendait fière. Sortir de chez elle, venir dans un lieu public, un lieu de fête après ce qu’elle avait vécu devait se présenter à elle comme une épreuve, pourtant, elle choisissait de l’affronter. Je trouvais ça très courageux. Mon courage à moi n’était qu’un château de carte en comparaison et il manqua d’ailleurs de voler en éclat au moment même où mes yeux se posèrent sur Azriel qui venait d’arriver. Mon cœur manqua un battement et ma respiration se coupa un court instant durant lequel il prit Bessie dans ses bras et lui souhaita un joyeux anniversaire en italien – ok, s’il se mettait à parler dans sa langue natale, je ne promettais pas de faire long feu et on n’allait retrouver de moi qu’une flaque sur le sol. Quand il se pencha vers moi ensuite pour déposer un baiser furtif sur ma joue, son odeur m’enveloppa et secoua tout mon être. Ressaisis-toi Lys. Maintenant !. Je collai un sourire de façade sur mon visage et tendis le bras pour lisser la chemise d’Azriel du plat de la main.
— Woaw…je crois que c’est la première fois que je te vois en chemise ! T’es très beau comme ça !
Vraiment, Lys ? C’est comme ça que tu te ressaisis ? En touchant ses pectoraux et en lui disant qu’il est beau ? Ok. Cela avait été plus fort que moi, mais…au fond, ça avait toujours été comme ça entre nous. Il ne remarquerait rien de différent, c’était certain. Quand une autre jeune femme se joignit à notre cercle, au moins, je n’eus pas à m’inquiéter de ça. Son enthousiasme fit diversion pour moi. Elle connaissait visiblement Bessie et semblait très heureuse d’être. Quand elle me tendit un verre de blanc, en me lançant un joyeux « tient, cadeau », je laissai échapper un petit rire.
— Euh…merci, c’est gentil mais…je suis venue en voiture, je vais aller me chercher un cocktail sans alcool plutôt. Quelqu’un veut quelque chose ?
Je me tournai vers Azriel et lui proposai mon verre, avant de m’éclipser au bar pour aller passer une commande pour notre petite bande. Alors que j’attendais, la porte d’entrée s’ouvrir sur deux nouveaux arrivants, et je reconnus l’un deux et pour cause, il m’avait donné un orgasme foudroyant deux nuits plus tôt. L’avion de chasse, Enzo Luciano était là. Je me rappelai effectivement que Bessie le connaissait, puisqu’il était le petit frère de Fede. Ok…la soirée s’annonçait folklorique…