#24 - freja's garden party (topic commun)

En un rien de temps Léo avait presque oublié cette pseudo dispute avec Blanche, il aurait tout le temps d'y penser plus tard, lorsqu'elle lui reprocherait d'avoir suivi Freja dans sa maison. Pour le moment il découvrait avec un réel intérêt l'intérieur fraîchement acquis et décoré avec goût par la norvégienne. Une fois à l'étage il tenta une sortie du même goût que celle de la brune, pourtant ni elle ni lui n'était là pour un rapprochement, pas ce soir, sûrement que ça n'arriverait plus d'ailleurs, si Emerson arrivait à rester sérieux avec la blonde de ses pensées et si Freja trouvait la paix dans les bras d'un beau brun, quel qu'il soit. Alors non, l'idée d'un tête à tête dans un jacuzzi avec elle ne l'excita pas plus que ça, même s'il gardait pour lui l'envie d'en avoir un dans sa propre maison, un jour peut-être. Et puis de toute façon tout ça fut balayé par les flammes, littéralement, celles qui s'échappèrent de la salle de bain et qui s'attaquèrent aux bras de Freja, celles qui les clouèrent sur place quelques secondes avant que l'un et l'autre réagissent différemment. Léo prévint donc Circé, il ne la connaissait pas personnellement mais il avait déjà mis les pieds dans sa boutique, la pauvre jeune femme, elle, devait bien se demander qui était ce fou qui criait au feu sans même s'être présenté, heureusement elle réagit rapidement et le photographe pu remonter rapidement à l'étage. L'air était déjà difficilement respirable et il avait du mal à voir où il allait, ça et surtout le fait qu'il ne connaissait pas la maison, tout en appelant Freja il tenta une pièce sur sa gauche, un dressing, les flammes n'en avaient pas encore pris possession mais il en fit rapidement le tour et il était vide. Le temps qu'il ressorte il vit comme une ombre un peu plus loin face à lui, il se précipita en pensant que c'était Ivanova mais c'était en fait Concho. Surpris, Léo s'arrêta à sa hauteur, le regard dur. Bordel qu'est ce que tu fous là ? Il se passe qu'on est dans une putain de maison qui brûle et toi tu joues le Roméo ? Tu crois pas qu'il va y avoir assez de dégâts comme ça ? Il ne réfléchissait pas à ses paroles et le politiquement correct n'était plus de rigueur. Pourtant la situation était clair,e le mec était amoureux et il avait peur pour sa copine. Sûrement que s'il avait été question de Blanche lui-même n'aurait pas réfléchi avant de sauter dans les flammes. J'la trouve pas, j'sais pas où... il allait continuer quand une voix s'éleva sur leur droite. Merde, Freja ! Concho sur ses talons ils se précipitèrent à la porte de sa chambre. Léo laissa le loisir à la brune d'en remettre une couche sur le comportement imprudent de son amant mais il remarqua bien qu'elle était en piteux état. Déjà il déchirait une partie de son linge humide et le lui tendit. Mets ça sur ta bouche, on va te sortir d'ici. Concho soutiens-là, fais attention à ses bras. Il laissa les deux passer devant lui et remarqua un petit sac que Freja avait dû remplir de choses auxquelles elle tenait, il l'attrapa sans réfléchir et quand ils se dirigèrent vers l'escalier ils virent que celui-ci était déjà condamné par les flammes. Impossible de descendre. Rebroussant chemin Léo ouvrit une porte, une seconde chambre pas encore en feu même si la fumée commençait à s'y engager. Il y avait une fenêtre qui donnait sur un toit, il l'ouvrait déjà. Venez, c'est la seule issue, les pompiers ne devraient pas tarder.

@Freja Ivanova @Conchobáhr Rosenbach

Le cocktail qui était en préparation pour la jeune femme (@Roxy Sévigny) ne vit jamais la fin de sa recette et le shaker fut laissé sur le comptoir, rempli de glaçons, de vodka et d’un peu de jus. Je n’avais pas réfléchi et j’avais couru vers la maison d’où émanait une bonne quantité de fumée, à l’étage. Ce n’était pas qu’un feu de cuisinière, les flammes devaient être très fortes dans l’une des pièces. Je montai les escaliers et retrouvai Léo, en haut, qui sous le coup de la surprise me traita en imbécile. Sans doute l’étais-je, inconscient à souhait, mais je n’aurais pas pu rester en retrait au jardin en sachant que Freja était peut-être coincée à quelque part là-dedans. « C’est pas une question de jouer au Roméo c’est une question d’aider avant qu’il soit trop tard ! » Rétorquais-je même si je savais qu’il avait raison. Mais si les pompiers étaient arrivés quelques minutes trop tard alors que j’avais eu le temps de faire quelque chose et que je n’avais pas agit ? Je m’en serais voulu toute ma vie. Et puis, les flammes semblaient contenues pour le moment, nous avions encore le temps. C’est ce que je pensais. Nous allions reprendre la recherche de Freja en criant son nom et en parcourant les pièces mais elle arriva enfin dans notre champ de vision. « Thank God Freja. » Soufflais-je de soulagement. Mais elle, elle me regarda avec surprise à son tour et me demanda ce que je foutais là alors que ses ordes étaient clairs. « J’allais quand même pas rester dehors à rien foutre. » Me défendis-je. « On s’en fout, c’est fait maintenant, alors on se grouille ! » Léo eut l’intelligence de donner à Freja de quoi se protéger les voies respiratoires. J’avais toujours mon chandail relevé sur mon visage. À sa demande, Léo et moi on se mit de chaque côté de la norvégienne pour l’aider à avancer. On la guida jusqu’à l’escalier pour réaliser bien vite que c’était mission impossible, les flammes l’avaient condamné. Léo emboîta le pas vers une pièce encore protégée de l’incendie et nous invita à y rentrer pour sortir par la fenêtre. Mon cœur se mit à battre en voyant la hauteur et l’angle du toit. « C’est un mauvais moment pour dire ça j’sais mais j’ai vraiment le vertige. » Déclarais-je. « Allez-y. J’vais vous suivre. » Ça me permettrait au moins de voir comment ils s’accrocheraient sur le toit. Si j’y allais le premier, ma maladresse aurait raison de moi. Soit je brûlais, soit je me cassais la colonne vertébrale en tombant d’un étage.

@Roxy Sévigny @Freja Ivanova @Léo Emerson

C’est en sortant de ta chambre que tu réalises à quel point ta gorge et tes yeux brûlent. La douleur est tellement atroce que tu ne parviens pas à contenir ta toux et à ouvrir les yeux pour rejoindre les deux hommes. Heureusement pour toi, ils font le chemin à ta place. Tu parviens tout de même à reconnaître Concho qui ne devrait définitivement pas être là. Seulement, comme il le souligne si bien, il est trop tard pour faire machine arrière. Tu te saisis du linge humide que Léo partage avec toi pour le placer près de ton nez et de ta bouche. Cela n’aidera en rien pour tes yeux mais c’est toujours ça de pris. Alors que tu suis les deux hommes jusque l’escalier, vous constatez bien vite que celui-ci n’est plus du tout utilisable. Même toi, avec la vue à moitié brouillée, tu distingues plutôt nettement les flammes qui le dévorent. Pour t’aider, sans doute, Léo saisit le petit sac dans lequel tu as fourré tous tes souvenirs mais au moment où il tire dessus, celui-ci se déchire et toutes tes affaires tombent au sol, rejoignant, pour la plupart, l’escalier en feu. « Merde, Léo ! » Cries-tu en tendant le bras pour essayer de rattraper quelques-uns de tes souvenirs, en vain. Tu sens des larmes couler le long de tes joues en voyant que, le peu d’affaires que tu as réussi à sauver part en fumées, lui aussi. Malheureusement, tu n’as pas le temps de t’apitoyer davantage sur ton sort puisqu’il faut que vous sortiez d’ici, et vite, si vous ne voulez pas être totalement prisonniers. Le photographe s’aventure dans la deuxième chambre de la maison qui est, pour l’instant, épargnée par les flammes. Tu l’observes quand il ouvre la fenêtre en grand et assure que c’est la seule issue possible. Tu sais ce qui se trouve en dessous et ça devrait être suffisant pour amortir votre chute. Seulement, Concho vous annonce avoir le vertige et vous propose de passer d’abord. Tu le regardes, l’air inquiet, ne sachant pas si tu dois suivre ses directives en prenant le risque de le laisser derrière ou non. Tu tentes de trouver quelque chose autour de vous qui pourrait l’aider mais la fumée rend tout ça bien compliqué. Il n’y a pas cinquante solutions possibles, il doit sauter. « Léo va passer en premier pour t’aider une fois en bas, ok ? Je passerai en dernier. » Dis-tu à Concho alors que la sirène des pompiers se fait entendre au loin.

@Léo Emerson @Conchobáhr Rosenbach

Non, c'était évident, Concho ne serait jamais resté les bras ballants à attendre que ça se passe alors que sa copine ses trouvait dans les flammes, aucun homme ne ferait ça. Léo ne connaissait pas si bien Concho que ça mai sil se doutait que c'était un garçon courageux, ça il ne le niait pas, mais il connaissait l'état de Freja, au moins quand il l'avait quitté et ce n'était déjà pas mirobolant alors c'aurait été bien de limiter les potentielles victimes, lui-même ne savait pas bien comment tout ça allait se finir. Enfin, il était là à présent, alors ça ne servait pas à grand chose de râler. Une seconde le photographe espéra que Blanche ne panique pas elle non plus et tente de le chercher, il connaissait sa fougue, mais cette fois-ci ce serait totalement inconscient. Secrètement il espérait qu'elle serait assez fâchée contre lui pour souhaiter qu'il brûle dans les flammes, au moins elle resterait saine et sauve. Les deux hommes ne restèrent pas à se disputer bien longtemps, le temps pressait et ils ne savaient pour l'instant pas où était Freja, intérieurement Léo paniquait presque, il s'en voulait de l'avoir écouter quand elle lui avait demandé de descendre prévenir les autres, s'il l'avait prise avec lui ils seraient déjà sortis. Mais avec des si on referait le monde et ce n'était pas le moment, il espérait juste que cette décision n'avait pas coûté gros à la norvégienne. Ils entendirent pourtant sa voix et après qu'ils l'eurent retrouvé ils se mirent tous les trois en marche pour tenter de sortir de cet enfer le plus vite possible. Emerson remarqua les larmes de son amie qui perdait tout, cette vision lui vrilla le cœur mais il n'y avait rien à faire à part se mettre à l'abri, tout ça n'était que matériel finalement. L'issue la plus évidente, l'escalier, étant condamnée, Léo tenta cette chambre et heureusement elle n'était pas encore touchée. La fenêtre face à lui semblait être la meilleure option et il s'y précipitait déjà, sauf que Concho était visiblement réticent à cette idée, s'il avait le vertige ça se comprenait. Le barbu haussa les épaules, navré, avant d'aviser la vue, il n'y avait pas grands risques en vrai, la fenêtre donnait sur un toit à l'avant de la maison, à quelques dizaines de centimètres en contrebas, au pire il risquait de casser quelques tuiles mais au point où ils en étaient... On n'a pas le choix Concho. C'est pas bien haut. Il était tout à fait au courant que lorsque quelqu'un avait peur c'était inutile de chercher à le raisonner mais il voulait lui donner du courage. J'y vais en premier oui et j'vous aiderai à descendre. Et sans attendre il s’exécuta. En sautant sur le toit son mollet gauche se griffa deux secondes au mur extérieur, ce qui lui provoqua une vive douleur et il grimaça en jurant. Mais il n'avait pas le temps de regarder, déjà Freja se présentait pour sauter, il se prépara à la réceptionner au cas où mais elle n'eut pas besoin d'aide, puis ce fut au tour de Concho. Tu vois, c'est pas méchant. Ne regarde pas en bas, j'suis là si besoin. Les sirènes semblaient se rapprocher, en vérité, s'ils regardaient ils pourraient les voir avancer à deux rues d'ici, les pompiers arrivaient, ils avaient fait vite.

@Freja Ivanova @Conchobáhr Rosenbach

La tatoueuse m’assura qu’elle allait bien, je hochai la tête. Après tout, si elle n’avait pas envie de parler à une inconnue, cela se comprenait totalement. Je ne me voyais pas vraiment insister. Nous avions tous nos états d’âme et de très bonnes raisons de les garder pour nous. J’étais plutôt bien placé pour savoir ça.
— Ok, souris-je avec gentillesse.
Je me tournai vers Beth, et souris à ma meilleure amie.  
— Tu choisirais lequel, toi ? demandai-je en désignant les tatouages éphémères étalés devant la blonde.
J’aimais beaucoup le choix qu’elle proposait, trouvant beaucoup de poésie dans ses dessins. Je m’étonnais d’ailleurs de n’avoir pas encore découvert son travail. J’étais moi-même une passionnée du tatouage que je considérais comme un art à part entière. J’en avais déjà sept sur la peau, mais je ne connaissais pas du tout cette tatoueuse.
— Vous êtes de Bowen ? demandai-je au moment où une jeune femme vint nous interrompre pour nous prévenir qu’il y avait un feu dans la maison.
La blonde se mit à crier le prénom d’un certain Léo, s’élançant en furie vers la maison. Je pivotai vers Beth, interloquée.
— Euh…
Je partis d’un petit rire nerveux. Ok…pour une fois que Beth sortait avec moi, il fallait qu’un incendie se déclenche. C’était franchement pas de bol.
— On reste pas là, viens…


@beth ellington

Mon cœur se serra en voyant le sac de Freja se déchirer et son contenu tomber dans les escaliers en flamme. Elle pleurait, sans doute autant à cause de la fumée qui lui piquait les yeux que parce qu’elle était en train de perdre à la fois ses souvenirs, à la fois ce qu’elle venait de bâtir pour son avenir. Je la pris par la main, faisant bien attention de ne pas effleurer ses brûlures aux avant-bras. « C’est trop tard, viens. » Si elle avait été jusqu’à risquer sa vie pour prendre ces quelques effets à sa chambre, je craignais qu’elle aille jusqu’à vouloir rescaper le peu qui s’était étendu au sol sans être dévoré par les flammes. Léo nous amena jusqu’à une pièce encore épargnée par l’incendie. Son idée de sortir par la fenêtre était certainement la meilleure, et surtout la seule qui nous permettrait de nous en sortir, mais ma peur me paralysa complètement rien qu’en voyant la hauteur. Et pourtant, comme le soulignait Léo, ce n’était pas bien haut. « C’est relatif. » Dis-je, peu convaincu. Je proposai qu’ils y aillent d’abord. Je les suivrais. Freja accepta que Léo y aille d’abord mais elle, elle irait en dernier. Je secouai la tête. « Non, non, t’es déjà blessée. Vas-y. Je suis. Promis. » Dis-je en serrant sa main avant de la relâcher, pour la laisser passer par la fenêtre. Léo était là pour l’aider mais Freja se débrouilla seule, ce qui me donna un peu de courage. Ce n’était pas si mal. Si elle était capable de sortir avec ses bras en piètre condition, j’allais pouvoir y arriver. Léo me rassura en me disant que ce n’était pas difficile, que je n’avais qu’à ne pas regarder en bas. J’hochai la tête, puis passai une jambe, puis l’autre, de l’autre côté. Je me laissai un peu glisser sur le toit, arrachant quelques tuiles au passage comme l’avait prédit Léo, mais rendu là, les tuiles importaient peu. « Ne pas regarder en bas. Ne pas regarder en bas. » Je regardai en bas et poussai un léger hoquet de peur. « On est supposés sauter, là ? » Demandais-je en regardant Freja et Léo. L’idée de rester ici jusqu’à ce qu’un pompier vienne mettre un trampoline en-dessous, ça me plaisait bien, aussi.

@Freja Ivanova @Léo Emerson

Beth s'était fait entrainer vers le stand de tatouage temporaire, se faisant proposer par sa meilleure amie de profiter des talents de la blonde qui n'avait pas encore de clients. Seulement, quand les deux brunes arrivèrent près d'elle, Lys remarqua que la tatoueuse ne semblait pas dans son assiette. Elle assura pourtant aux deux clientes que tout allait bien, ce à quoi Lys ne renchérit pas plus qu'il ne le fallait, dénotant plutôt les propositions éphémères sur la table et demandant à sa meilleure amie ce qu'elle choisirait à sa place. Ce n'était pas trop le genre de Beth, les tatouages, mais ceux proposés par la blonde étaient beaux et dans le thème de la soirée de la garden party, coachella sous toutes ses coutures. Les tatouages, ce n'était pas son truc, non, mais elle aimait bien ceux des autres, les appréciait sur des corps étrangers. Elle se pencha donc sur la sélection alors que Lys, elle, s'intéressait à l'artiste, avant de pointer un tournesol dont les pétales s'échappaient. « J'aime beaucoup lui », adressa-t-elle à son amie. « Mais je m'y connais trop peu en tatouage/b] », gloussa Beth avant d'être interrompue par une femme qu'elle n'avait jamais vue avant qui leur annonçait qu'un feu s'était propagé dans la maison. Beth fronça les sourcils, regardant d'abord Lys et ensuite la nouvelle maison de l'hôte qui prenait en flammes pour finalement reposer son attention sur la brune. Elle sortait une fois, une seule fois, et Lys et elle risquaient de se faire brûler par les débris qui tombaient de la maison. « [b]T'as raison... », fit la traductrice en suivant son amie dans la foule. « Tout le monde est ok ? Personne n'est blessé ? »

@Lys R. Kickett

C'est trop tard. Les mots de Concho résonnent dans ta tête avec une telle ardeur, encore et encore. Il est trop tard pour sauver quoi que ce soit à présent puisque l'étage sera bientôt réduit à un tas de fumée, de cendres et d'objets calcinés. Tout ce que tu as mis des mois à construire, avec la force de ta passion mais surtout de ton coeur, est réduit à néant. Alors pour l'instant, tes brûlures aux avant-bras passent complètement au second plan. Du moins, jusqu'à ce que ça soit à ton tour de sauter et qu'un de tes bras s'érafle contre la brique de ta maison. Tu laisses s'échapper un cri avant que tes pieds ne touchent le sol et que tu inspectes l'état de ton bras. Tu as mal mais la douleur est tolérable et c'est bien ce qui t'inquiète. Vu l'étendue de cette brûlure, ça devrait être bien plus douloureux mais pour l'instant, tu mets ça sur le coup de l'adrénaline sans plus t'y attarder. Tu t'écartes puis relèves la tête pour que Concho puisse vous rejoindre avant d'avoir un moment de lucidité. « Wilo ! Il est encore à l'intérieur ! » Dis-tu, paniquée. En réalité, Wilo est chez sa dogsitter parce qu'être confronté à autant de personnes l'aurait bien trop excité mais tu es trop confuse pour t'en souvenir. « J'dois aller le chercher, faites-moi remonter. » Ajoutes-tu en regardant Léo et Concho chacun à leur tour. A présent, l'idée de sauter de ce second toit pour te mettre à l'abri n'est plus du tout à l'ordre du jour. Tout ce que tu veux, c'est sortir ton chien de cet enfer où il n'est pas en réalité.

@Léo Emerson @Conchobáhr Rosenbach

Oui c'était relatif, il avait raison, Concho, le problème étant que la seule solution pour ne pas finir tous carbonisés c'était cette fenêtre. Léo passa donc en premier, espérant que ça encouragerait le danseur, il lui faudrait faire preuve de courage, Freja passa ensuite, la vision de ses avant-bras faisait peine à voir au barbu, mais elle ne semblait les remarquer que maintenant, grimaçant en fixant les traces rougies, l'adrénaline surement, trop de choses en tête, elle en avait oublié la douleur, ce n'était pas bon signe, une fois calmée ce serait pire. Mais ce n'était pas le moment pour y penser. Au tour de Concho, le concert de sirènes un peu plus loin l'encouragerait peut-être, c'en était bientôt fini de ce cauchemar. Il passa les deux jambes par l'encadrement, des tuiles glissèrent, on s'en moquait. Continue, t'es bientôt sortit, c'est super Concho. Emerson encourageait, c'était peut-être un peu exagéré mais dans ce genre de situation un peu d'aide était la bienvenue, il se tenait prêt à intervenir au cas où il paniquerait ou se réceptionnerait mal, mais tout irait bien, il fallait que tout aille bien. Soudain ce fut autour de Freja de paniquer, Léo se retourna vers elle, fronçant les sourcils sans comprendre. C'est qui Wilo ? Jamais il n'avait entendu ce nom et il en connaissait pas la brune assez personnellement pour savoir de quoi elle parlait. Freja, le feu a gagné cette pièce aussi, on ne peut plus reculer, c'est de la folie ! Elle se précipitait déjà vers la fenêtre pour remonter, au risque de se blesser davantage en remontant et puis comme il venait de le dire, malheureusement tout ce qui était à l'intérieur était perdu alors il l'attrapa par la taille et l'attira vers lui. Je suis désolé, on ne peut plus rien sauver à part nos vies, j'peux pas te laisser y retourner. Il posa un regard lourd de peine sur elle puis sur Concho, sans trop savoir pourquoi, il s'en voulait. Les pompier arrivent, regardez. Ils étaient à présent au bout de la rue, dans quelques secondes ils s'arrêteraient devant la maison.

@Freja Ivanova @Conchobáhr Rosenbach

Entendre le cri de douleur de Freja quand son bras s’érafla contre le toit me fit grimacer pour elle. J’aurais voulu pouvoir être assez brave pour l’aider, la sortir de là, tout sauver si je l’avais pu, mais rien de cela n’était possible à présent. Sa maison brûlait derrière nous. Et je n’arrivais même pas à la rassurer, pire, j’étais le boulet derrière qui avais la trouille de sa vie. J’aurais dû rester au jardin, Léo avait eu raison. Je ne servais à rien et je ne faisais qu’empirer la situation. L’homme m’encourageait comme si j’étais un enfant de cinq ans et ça ne faisait qu’accentuer la honte, mais au moins il m’assurait que j’étais bientôt sorti, c’était un petit réconfort. Quand Freja réalisa, paniquée, que Wilo était toujours à l’intérieur, je me stoppai. Léo retenait la norvégienne qui essayait de remonter, pour retourner là où je me trouvais encore. « Wilo est ici ? » Demandais-je, surpris. Je ne l’avais pas vu de la journée. Je tournai la tête vers la fenêtre qui n’était qu’à un mètre de mois. Léo empêchait peut-être Freja de remonter mais moi, personne ne me retenait. Je savais que ce n’était pas le moment d’être un héros, mais je savais aussi que je ne pourrais pas supporter la tristesse de Freja de perdre son chien en plus de sa maison. « On peut pas laisser le chien là-dedans, les pompiers auraient pas le temps. » Je remontai jusqu’à la fenêtre. « Peut-être que si je l’appelle d’ici, il suivrait ma voix et trouverait le moyen de venir … » Mais la fumée sortait déjà de la fenêtre, les flammes ayant commencé à ravager cette pièce-là aussi. J’avais beau appeler Wilo, je ne le verrais même pas arriver. Et il devait déjà avoir suffoqué, à l’intérieur. Mon cœur se serra et je tournai mes yeux en larmes vers Freja.

@Freja Ivanova @Léo Emerson

La simple idée que Wilo soit enfermé à l’intérieur de ta maison, encerclé par les flammes et certainement apeuré te brise littéralement le cœur. Comment est-ce possible que tu n’aies pas pensé à lui plus tôt ? « Mon chien. » Dis-tu, la voix tremblante pour répondre à Léo. « C’est peut-être de la folie mais il le faut. » Ajoutes-tu en te dirigeant déjà vers la fenêtre, prête à aller affronter le feu pour sauver ton chien. Le photographe a raison, ce serait complètement dingue de vouloir remonter vers cette pièce d’où la fumée s’échappe déjà. Mais tu ne peux pas te résoudre à rester là, sans rien faire. Surtout qu’il y a peut-être une chance que Wilo soit toujours en vie. Mais Léo n’est pas décidé à t’aider, au contraire même, il te retient par la taille et inconsciemment, tu le fusilles du regard pour qu’il te lâche. Malheureusement, ton regard ne suffit pas à le faire changer d’avis. Tu te retournes vers Concho pour avoir un peu de soutien parce que tu sais que lui non plus ne voudrait pas abandonner Wilo. « Non, ils arriveront trop tard. » Même s’ils ne sont plus très loin comme le souligne Léo, ce ne sera pas suffisant pour sauver ton chien. Alors, quand Concho remonte et propose d’appeler Wilo, tu hoches la tête en le regardant faire, en vain. « Oh mon dieu… » Dis-tu en prenant conscience que ton chien n’est pas dans la maison et que Concho est remonté pour rien, se mettant en danger au passage. « Il est pas là, il est chez sa dogsitter, je l’ai déposé au matin. J’suis tellement désolée… » Ajoutes-tu à la fois rassurée et honteuse. « Viens, ils vont nous faire descendre. » Dis-tu en relevant la tête vers Concho alors que les pompiers sont enfin garés devant ta maison et ne vont pas tarder à se montrer. Après quelques secondes, vous les voyez apparaître dans le jardin et rapidement, ils déploient une échelle pour vous aider à descendre. Votre calvaire est enfin terminé ou du moins, pour aujourd’hui. Parce que pour toi, les conséquences de cet incendie ne font que commencer.

@Conchobáhr Rosenbach @Léo Emerson

Wilo était donc un animal, le chien de Freja, Léo s'en était un peu douté, un chien ou un chat, une bestiole, étant donné que la brune adorait les bêtes. Mais pour le photographe ça ne changeait pas grand chose. Non pas qu'il n'aimait pas les animaux, ce n'était pas le problème, mais il relativisait, entre la vie d'un chien et celle d'un, voir de deux, humains, il choisissait vite, parce que malheureusement si Freja ou Concho retournaient dans cette maison Wilo ne serait pas sauvé et il y aurait deux cadavres à récupérer pour les pompiers et ça il le refusait. Alors il tenait fermement la norvégienne qui se débattait en le maudissant, il le lut dans son regard, mais il assumait ce mauvais rôle qu'il endossait. Il en pouvait malheureusement pas arrêter la folie de Concho qui se rabattait du côté de celle qu'il aimait. Léo soupira. Ni les pompiers ni toi... Il paraissait défaitiste mais des incendies il en avait vu quelques-uns et on ne pouvait rien contre les flammes lorsqu'elle avaient commencé à tout ravager. Son idée d'appeler le chien de la fenêtre semblait finalement être la plus raisonnable pourtant Concho s'arrêta rapidement et le regard qu'il lançait à Freja était bien triste. Elle lâcha un mon Dieu que Léo interpréta comme un cri de détresse avant de comprendre ce qu'elle voulait dire, il lâcha un lourd soupire de soulagement et desserrait son emprise sur elle en même temps. Tout le monde est sauf alors, allons-y. Il aida Concho à les rejoindre et les trois compères purent enfin descendre du toit, aidés par les pompiers. Léo descendit en premier, voulant s'assurer que Freja ne se ferait pas plus mal avec l'échelle, c'était inutile puisque les professionnels étaient là mais il se sentait plus à l'aise avec cette idée. Une fois en bas il fut rejoint par l'un des soldats du feu qui le bombardait déjà de questions. On était trois à l'intérieur, pas plus normalement. Mon amie est blessée. Il y a des invités au fond du jardin, je crois que tout le monde est sauf. Il n'en savait rien en vérité, mais il l'espérait. Il vit l'un des pompiers réceptionner Freja, maintenant tout irait bien. Et il pensa à Blanche, espérant qu'elle était sauve, il n'eut qu'une envie, aller la retrouver, déjà il s'éloignait du groupe qui se formait. Mais on le rattrapa vite. Vous pensez aller où comme ça ? Vous êtes blessé monsieur et vous avez respiré de la fumée potentiellement toxique, il faut qu'on vous emmène tous les trois à l'hôpital pour vous examiner. Léo voulut protester mais le regard et le ton du pompier ne lui laissait pas beaucoup de choix. Et puis il sentait à nouveau cette même douleur au mollet qui le reprenait, un peu plus vive. Il chercha son portable dans sa poche pour prévenir la blonde mais il devait l'avoir perdu dans leur fuite, il grimaça puis monta dans l'ambulance.

(Éventuellement, selon vos réponses/sollicitations, Léo est out)

@Freja Ivanova @Conchobáhr Rosenbach

Peu importe l’opinion de Léo, j’eus la certitude que j’étais en train de faire ce qu’il fallait quand je croisai le regard de Freja et qu’elle hocha la tête, soutenant ma décision de remonter vers la fenêtre pour appeler Wilo. J’inhalais plus de fumée encore étant donné l’incendie qui s’était maintenant déclaré dan cette pièce, mais je n’en avais rien à faire. Je me rendis compte à ce moment que j’aurais été prêt à beaucoup pour Freja. Au-delà de la raison. Et si j’aurais été fou au point de rentrer pour voir si Wilo était à quelque part, pas loin, et que j’aurais pu le sauver, la prise de conscience de la norvégienne me permit de ne pas risquer à ce point ma peau. Wilo était chez sa dogsitter. « C’est pas grave, c’est pas grave. On est tous énervés. Tant mieux s’il est en sécurité. » Je lançai un regard rassurant à Freja avant de tousser dans le creux de mon coude tout en redescendant vers Léo et elle. Les pompiers arrivaient au jardin, dressant une échelle jusqu’au haut du toit pour que vous puissiez redescendre. « Tu vas y arriver ? Avec tes bras ? » Demandais-je, soucieux. L’adrénaline faisait peut-être encore effet, je le souhaitais en tout cas, parce que le retour à la réalité serait brutal. Qu’elle puisse en profiter encore quelques minutes, au moins, le temps d’arriver au sol et d’être pris en charge … Léo m’aida à redescendre et, mettant ma fierté de côté, j’acceptai volontiers la main qu’il me tendait pour me soutenir pendant les derniers pas qu’il me restait avant d’arriver au rebord du toit, tout près de l’échelle que le photographe descendit ensuite le premier. L’un des pompiers bombarda Léo de question et je fus automatiquement soulagé que ce soit lui qui prenne le tout en charge. Il avait su garder son sang-froid bien mieux que nous autres. Alors que je suivais Freja vers l’ambulance, où un pompier l’emmenait, ce dernier interpella également Léo pour le sommer de les suivre lui aussi. Je jetai un regard à Zelda pour la rassurer sur mon état, puis je montai à côté de Freja, qui était déjà prise en charge par l’ambulancier à l’arrière, ses blessures étaient bien plus vives et apparentes que ce que Léo ou moi pouvions avoir.

(Concho out)

@Freja Ivanova @Léo Emerson