(#18) i will never let you down...the toilets (perlie)

Visiblement, Perry ne prenait pas autant à la légère cette histoire de papa célibataire et potentiellement vieux. Seulement, la brunette avait tendance à rire de tout et n’importe quoi, d’autant plus que pour elle, ce n’était pas vraiment dramatique. Il était beau garçon, drôle et gentil, il n’avait rien du cliché du vieux divorcé qu’il dépeignait, alors elle en rajoutait des couches avec ses plaisanteries, comme d’habitude. Qu’il le prenne réellement mal ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Charlie leva les yeux au ciel avec un sourire amusé quand le blond lui répondit d’un air vexé, et elle secoua la tête. « C’est pour riiiire, Pee-Pee ! Et tu peux être un vieux gars sexy, l’un n’empêche pas l’autre. » plaisanta-t-elle à nouveau en donnant un petit coup de poing dans les côtes de Perry. Trente ans, c’était quand même pas vieux, en plus ! D’accord, elle ne pouvait pas vraiment se prononcer à ce niveau car elle n’avait encore que vingt-cinq piges, et elle préférait ne pas s’avancer sur comment elle sentirait la trentaine passer dans quelques années. Mais elle était sincère, le jeune papa était un bel homme de trente ans qui devaient en attirer plus d’une et plus d’un. Le jeune homme continua sa comédie en rappelant qu’il était bien gentil de ne pas l’avoir laissée sur le trône toute la soirée, ce qui était vrai. « Ben oui, t’es sympa et beaugosse, tranquille ils passent bien les trente ans ! » renchérit la brunette en riant, tentant de le dérider un peu. Franchement, il n’avait pas à s’en faire pour tout ça. « S’tu veux je choperai le numéro des infirmières célibataires de mon service. » ajouta-t-elle en haussant un sourcil tendancieux.

hj:

L’âge est depuis peu un sujet un peu tabou avec Perry. Lui qui d’habitude prend tout du bon côté, il a vraiment du mal avec le cap des trente ans. Pourtant c’est juste un chiffre mais il a l’impression que ce simple chiffre lui ferme des portes, si bien qu’il ne dit plus son âge si on ne lui demande pas maintenant. Il n’a pas envie de se prendre un vent au prétexte qu’il est trop vieux. Et puis avec tout ça il se demande s’il passera sa vie éternellement seul. Il n’a jamais cherché à être en couple, à tomber amoureux mais il n’a pas non plus envie d’être ce vieux dragueur qui fait pitié. Charlie tente de le rassurer joyeusement, il continue à faire la moue mais un sourire traverse ses lèvres. Il n’est clairement pas du genre à rester boudeur bien longtemps. Il préfère oublier tout ça et profiter un peu de discuter avec la baby-sitter de ses filles mais aussi son amie. « J’espère que je suis plus sexy que vieux gars. » dit-il finalement, encore un peu boudeur même si son sourire s’installe un peu plus. Il lui dit qu’il est quand même venu pour la sauver parce qu’il aurait pas aimé être à sa place. Charlie tenta de le rassurer une fois de plus, lui proposant même de récupérer le numéro de ses collègues. « Nan ça va j’suis pas désespéré à ce point, j’arrive encore à conclure sans qu’on m’arrange des coups. Mon charme fait toujours son effet. » dit-il en la regardant avec un sourire. C’est plus fort que lui, de jouer les charmeur avec tout le monde. C’est aussi pour ça qu’au final il arrive à être un pdg pas trop mauvais, il a un charme naturel qu’il entretient et qui fait tout passer plus facilement.

hj : perry serait pas traumatisé (et ça le dérangerait pas non plus, il peut être partageur pour ce genre de choses )

Ne se doutant pas le moins du monde que les années commençaient à être une mesure délicate pour Perry, l’australienne haussa les épaules en levant les yeux au ciel. Pour elle, il n’avait absolument pas à s’inquiéter, comme elle l’avait précisé en toute sincérité, il n’avait absolument pas le physique d’un vieux type divorcé et seul qui devait inventer des stratagèmes pour choper. Encore heureux, à trente balais. « J’te le garantis. S’tu veux je montre ta photo à mes copines et je t’envoie le résultat du sondage. » répliqua-t-elle avec un petit regard en coin amusé, jouant sur la semi-plaisanterie. Ca aurait été marrant tiens, qu’une de ses potes se tape Perry. Peut-être un peu malaisant. Si ça se trouve, c’était déjà fait et elle ne le savait même pas. Bref. Devant son expression encore un peu ronchonne, éclairée par un sourire à peine assumé, Charlie lui pinça la joue avec un air de maman oppressante. « Mooooh, arrête de râler, Pee-Pee ! » Ouais, parce que ce surnom allait carrément lui faire passer l’envie de faire du boudin. Mais c’était trop drôle. « Je n’en doute pas une seconde. » répliqua la jolie brune en sifflotant, taquine. Évidemment qu’elle ne doutait pas qu’il parvenait à conclure sans aide. Avec cet air-là, il devait taper des scores. Et puis, c’était pas comme si Perry était mal foutu, loin de là, elle voulait bien le reconnaître.

hj:

Quand il veut il peut être bien ronchon, même si ça n’arrive pas souvent. Charlie le fait bien dédramatiser la situation. Il a trente ans, ce n’est pas la fin du monde. Elle a raison mais une part de Perry ne peut s’empêcher de dire qu’il n’a pas que trente ans, il a aussi des enfants et ça renforce un peu plus l’image d’adulte qu’il peut éventuellement renvoyer. Enfin il suffit de lui parler deux minutes pour se rendre compte qu’il n’a rien d’un adulte de trente ans. « J’pourrais faire un sondage sur twitter, j’aurais plus de résultats. » dit-il en riant. Ayant une chaîne youtube a la notoriété plus que correcte, il a un bon nombre de followers sur intstagram et twitter, il pourrait donc lancer un sondage là-bas, ou même sur sa chaîne et en faire une vidéo. Il n’a juste pas envie de se prendre des remarques ou un mauvais chiffre en pleine face, il préfère penser que tout le monde continue à le trouver beau gosse, et que tout le monde l’a trouvé beau gosse. « Faut arrêter avec ce surnom. » dit-il en riant. Pee-pee n’est pas du tout le plus flatteur des surnoms mais ça le fait rire, vu qu’il a l’âge mental d’un enfant de sept ans environ. « Et mon charme arrive à te faire oublier mon âge ? » demanda-t-il en lui souriant, taquin.

hj : c'est le cadeau d'anniversaire caché de Charlie

Charlie haussa les épaules en mimant un air offusqué. « Ben mes copines elles sont mieux que tes followers, d’abord. » fit-elle, les bras croisés. Bah ouais, on sait jamais qu’elle ne parvienne à caser Perry avec une ou un de ses potes ou de ses collègues. Ça lui ferait plaisir d’avoir ce statut de la personne grâce à qui c’était arrivé. Puis ça pourrait être vachement cool en plus, d’avoir son pote Perry et quelqu’un de son entourage proche qui seraient heureux ensemble. L’idée l’enthousiasmait, elle se dit que peut-être que cette idée lancée sur la comète se concrétiserait un jour. En attendant, c’était pas vraiment sa priorité numéro un de caser le blond. Bien que s’il le lui avait demandé, elle aurait établi tout un plan d’action avec beaucoup de sérieux, pensant à tous les détails, et elle aurait kiffé le faire. Mais comme le jeune homme l’avait dit, il était parfaitement capable de s’occuper de sa vie sentimentale tout seul. Elle rigola doucement en secouant la tête, le regardant avec un air désolé, alors qu’ils revenaient sur le sujet des surnoms qu’ils s’étaient attribués. Ça envoyait clairement pas du lourd, mais pour eux, c’était digne de leur humour et parfaitement drôle. Charlie ne comptait absolument pas cesser de l’appeler comme ça. Surtout quand il boudait. Elle haussa un sourcil intrigué quand il poursuivit au sujet de son âge, et de son charme. « Pourquoi, mon avis sur la question t’intéresse ? » rétorqua-t-elle en se penchant vers lui, le sondant du regard, d’humeur joueuse. Elle n’avait pas vraiment conscience de la direction que pouvait prendre ce genre de plaisanteries entre amis.

hj:

Voir Charlie boudeuse le faisait rire. Il lui mit son index sur la joue pour l’embêter et la taquiner, c’est sûrement ce qu’ils font de mieux tous les deux, s’embêter, se balancer quelques petites vacheries sans les penser. De toute façon Perry ne pourrait pas blesser volontairement quelqu’un, il n’est pas comme ça mais il arrive tout de même parfois à faire souffrir les gens sans le vouloir, parce qu’il n’est pas toujours doué pour exprimer ses sentiments. Il aime bien cette petite guéguerre d’enfant, au moins avec elle il n’a pas besoin de faire semblant d’être un père de famille responsable ou un patron sage, il peut juste être lui-même avec ses conneries et son âge mental peu élevé. Malgré tout il ne démord pas de vouloir que la jeune femme le trouve plutôt pas mal malgré ses trente ans, quelque part il a besoin de se rassurer, de savoir que ce cap ne change pas tout à sa vie et qu’un simple changement de dizaine ne met pas fin à son sex-appeal. Il sourit en voyant qu’elle rentre un peu dans son jeu. « Oui, beaucoup. Si Charlie Meers arrive à tomber sous mon charme, plus personne ne pourra me résister. » lui répond-il en la regardant dans les yeux. Il est bien prêt à se prendre un vent et à sentir son ego rentrer dans sa coquille le temps de s’en remettre soit environ quelques heures. Il ne vit pas en pensant au passé, aux choses qui auraient pu se faire, il ne pense pas au futur non plus, juste à l’instant qu’il essaie de vivre du mieux qu’il peut.

Tentant de conserver son sérieux autant que possible alors qu’elle sentait la peau de sa joue attaquée par Perry, elle finit par esquisser un sourire, réprimant un rire autant que son self-control le lui permettait. Ils se taquinaient sans cesse ainsi, comme des gamins, et ça faisait du bien. Leur différence d’âge n’était absolument pas une barrière à leurs bêtises d’enfants de quatre ans. La brunette éclata de rire à la réponse du jeune homme, après son regard appuyé en sa direction et son expression enjôleuse. « Oh, mais quel honneur ! Wouaw, j’ai du level, dis donc. » répliqua-t-elle en riant, un air tout satisfait sur ses traits amusés. Elle retrouva le regard de Perry, toujours aussi charmeur, alors qu’ils étaient tous proches. Une vague de nervosité la traversa, tendant ses muscles. Elle ne voyait ça que comme une plaisanterie, c’était juste pour faire genre. Mais ce moment suspendu semblait prêt à prendre une autre tournure, et elle resta bloquée dans cet instant sans savoir ce qui allait se passer. Charlie n’avait pas menti, il était canon, et s’ils n’avaient pas la relation qu’ils avaient aujourd’hui, elle aurait sans doute pu finir dans son lit sans problèmes. Techniquement, elle le pouvait toujours, rien ne l’empêchait. Mais un petit malaise paralysait ses muscles à la fois. Elle baby-sittait ses enfants, elle avait une super relation avec Penny, l’aînée. Et ils étaient potes, ils blaguaient sur des sujets que seuls des enfants immatures trouvaient drôle. Et puis surtout, peut-être qu’elle étaient en train d’overthink ce qu’il se passait et que c’était juste une blague entre eux, comme d’habitude. Elle se sentit très bête et le rouge teinta légèrement ses joues, alors qu’elle ne savait ni reculer, ni avancer. Mais qu’est-ce que tu fous ma fille ?

Il la taquinait mais en même temps il ne pouvait s’empêcher de lui lancer des petites remarques dragueuses, se disant que peut-être il pourrait y avoir plus. Perry peut parfois être un peu lourd et insistant. S’il ne pense pas avoir un jour forcé la main à quelqu’un, il a peut-être fait craquer quelques personnes à force d’insister. Il tente de faire des efforts là-dessus car il n’a pas envie d’être comme tous ces types qui finissent avec des accusations d’agressions sexuelles ou de viols. Il ne veut pas être comme ça et il espère qu’il ne l’est pas. Avec tout ça, il remet en question sa manière de draguer et essaie de faire plus attention à l’autre, à ses émotions, pour ne pas brusquer les choses si la personne n’en a pas envie. Il ne forcera jamais Charlie à faire quoi que ce soit. Si elle lui met un stop clair, il n’ira pas plus loin. Mais c’est ça encore son problème, il lui faut un stop clair pour qu’il se calme et arrête les petites remarques, parfois gênantes. « Tu fais partie du club très sélect des gens qui ne me sautent pas dessus au premier regard. » Il exagère juste un tout petit peu, mais vraiment juste un peu. Il s’est déjà pris des râteaux, cela lui arrive que des gens ne soient pas intéressés mais son ratio drague/sexe est plutôt bon. Tandis qu’il était joueur et qu’il la regardait, un sourire enjôleur sur les lèvres, il la vit rougir mais aussi être un peu mal à l’aise. Avant il n’aurait pas remarqué ça mais à présent, il fait plus attention. « Ça va pas ? » demanda-t-il, un peu inquiet. Il ne voudrait pas qu’elle se sente obligée de répondre à ses avances, même si ça lui plairait bien qu’elle rentre un peu plus dans son jeu. Perry ne voudrait pas non plus qu’elle regrette, qu’elle lui en veuille ensuite et que leur relation soit foutu. Oui il aimerait bien aller plus loin avec elle, il sait bien que pour lui ça ne changerait rien à leur relation, au contraire, elle pourrait être encore mieux mais il faut que ça soit ça dans les deux sens.

La jeune interne profita de la première occasion pour rebondir avec humour, quand Perry la taquina sur le club dont elle faisait partie. « J'ai toujours été un peu hors du commun ! » renchérit-elle avec un air faussement arrogant, levant les yeux au ciel avec une petite moue angélique. Seulement, elle dût quand même se racler la gorge, un peu nouée suite aux pensées qui avaient envahi son cerveau. C’était sans doute très bête de se prendre autant la tête pour trois fois rien, une blague entre potes. Le jeune papa le remarqua tout de même, ce qui eut pour effet de gêner encore plus Charlie. Et comme toujours dans ces cas-là, elle se collait une façade un peu trop joyeuse et décontractée sur le visage. « Hein, quoi ? Ah, oui oui ! » fit-elle en feignant la surprise. La belle brune se croyait pourtant meilleure actrice qu’elle ne l’était vraiment. Mais elle ne laissa pas le temps à Perry d’analyser cela, plongeant dans son téléphone et notant l’heure, avant de se redresser bien droite, l’air convaincu. « Bon, j’vais te laisser, Pee-Pee ! Faut que j’rentre prendre mes 10 heures de sommeil, grosse journée à charcuter les gens demain ! » lança-t-elle avec le plus de naturel possible, tout flottement ambigu entre eux disparu. Elle s’empressa même de lui faire un check façon "t’es trop mon bro’", avant de se lever, récupérant vite ses affaires et de s’en aller dans un « À pluuuus ! » énergique et un grand signe de main véhément.

End.