#479 you've got a friend in me (-r.)

La vie reprenait son cours normal, tu ne pouvais toujours pas marcher debout sans appui mais le travail que tu faisais quotidiennement avec la kiné commençait à porter doucement ses fruits, il te fallait être patiente. Même si la patience, ça n'a jamais été ton point fort, tu es plutôt du genre à foncer tête baissé et à y aller quoi qu'il puisse t'en coûter. Tu en avais la preuve sous les yeux constamment. Tu chassais rapidement ces idées de ta tête, la four venait de se faire entendre, le repas était cuit, tu t'approchait afin de l'éteindre et tu en profitais pour laisser la porte entrouverte. Pile à ce moment, tu entendais quelqu'un sonner à la porte et tu levais la voix presque immédiatement. « Entre donc, c'est ouvert ! » Il semblait t'avoir entendu puisque la porte s'ouvrit dans la seconde et Jasper fila à toute allure afin de saluer ton ami. « Installes-toi comme chez toi, est-ce que tu veux boire quelque chose ? » demandais-tu avec un grand sourire, tant que tu étais dans la cuisine, il fallait bien en profiter. Tu l'écoutais lors de sa demande et sans plus attendre, tu roulais jusqu'au salon, un plateau posé sur tes jambes, où il t'attendait déjà, Jasper posé à ses pieds, attendant des caresses sur le haut du crâne. Il aimait quand tu recevais des invités parce qu'il pouvait être le centre d'attention. Mais ce soir, il faudrait qu'il soit patient parce que celui qui avait besoin de remonter son moral, c'était bien Carter. « Alors, comment tu vas ? » Tu savais que la réponse ne serait pas positive mais il fallait bien commencer quelque part. Une fois le plateau posé sur la table basse, tu reportais toute ton attention sur lui.

Tu avais le moral à zéro depuis un certain moment, avec toutes ces histoires qui se passaient dans ta vie, t'avais plus envie de faire quoi que ce soit. Tu t'étais un peu renfermé sur toi, et t'avais pas parlé à beaucoup de gens. Mais récemment, tu avais rencontré Tiffany, elle avait été d'une aide précieuse. Elle avait réussi à te faire parler et te faire comprendre que tout allait s'arranger un jour. Aujourd'hui, tu étais parti la voir chez elle, histoire de te changer les idées et surtout de vider ton sac. Alors que tu frappais à la porte, tu entendais la jeune femme te dire que tu pouvais entrer parce que c'était ouvert. Tu t'exécutais et tu entrais dans la maison. Le chien de la jeune femme te sauta dessus et ça te faisait lâcher un sourire. Tu le caressais gentiment avant de t'avancer vers le salon. « Je veux bien un café s'il te plait » répondis-tu à la blonde lorsqu'elle te demanda si tu voulais quelque chose. Ensuite, tu partais t'installer dans le salon, sur le canapé, en attendant ton amie. Elle ne tarda pas à arriver avec la tasse de café qu'elle te tendait. Elle arriva vers toi et tu lui adressa un sourire en la remerciant pour la tasse. « Oooh, ça va jamais vraiment bien » dis-tu en riant légèrement avant de porter la tasse fumante à tes lèvres. Tu posais ensuite le mug sur la table du salon pour te tourner vers elle. « J'ai fais une connerie, et je m'en veux et je m'en mords les doigts » dis-tu en baissant la tête, comme si tu étais un enfant qui avouait avoir fiat une bêtise.

Très rapidement, tu rejoignais le jeune homme dans le salon, pas sans un sourire pour Jasper qui attendait toujours qu'une main vienne se poser sur sa tête. Tu lui tendais son café, qu'il pris en te remerciant et après avoir posé la question tant attendu, tu écoutais sa réponse, non pas sans un petit sourire. « En même temps, si tout allait bien, personne ne viendrait nous voir. » Et la vie serait probablement moins appétissante. Ce n'était jamais évident de vivre, il y avait des jours où on commettait forcément des erreurs. Que ce soit envers nous même ou envers les autres. C'était ça le jeu de la vie, si on connaissait les règles, on aurait aucune envie d'y jouer. Il fallait parfois traverser l'enfer pour comprendre qui l'on était, ce que l'on voudrait être ou qui l'on aime. Tu ne le savais que trop bien, tu avais peu de choses à regretter dans ta vie mais il y avait des erreurs sur lesquelles tu ne pouvais pas revenir. Tu devais apprendre à vivre avec et c'est en acceptant cela que tu pourrais sûrement l'aider à faire de même. « Que s'est-il passé ? » demandais-tu doucement, ne le quittant pas du regard. Tu pouvais lire la culpabilité sur son visage. Mais si tu voulais lui venir en aide, il allait devoir te donner plus d'informations. Même si tu appréciais beaucoup Carter, tu devais reconnaître que tu ne le connaissait pas depuis longtemps. Il était rapidement devenu quelqu'un de proche pour toi. Peut-être parce que tu avais dû lui livrer tes faiblesses, travailler avec lui sur ton corps afin de te préparer à l'opération. Une fois l'opération passée, il était venu prendre de tes nouvelles. C'est ainsi qu'est née votre amitié.

« Je préfèrerais venir te voir et te dire que tout va bien quand même » dis-tu en riant aux échos de la jeune femme. Ca faisait toujours du bien d'avoir quelqu'un avec qui parler et Tiffany était devenue la mieux placée pour ça. Des fois tu te disais que tu devais surement abusé de son temps et qu'elle n'en avait surement rien à faire de toutes tes bêtises. Mais tu pouvais tout lui dire et ça, c'était bien pour ton esprit. Enfin, ça te faisait du bien. Tu bus une gorgée du café qu'elle venait de t'apporter avant de lui expliquer pourquoi tu étais dans tous tes états. T'avais fais une connerie, et tu te sentais comme le plus gros des imbéciles. « J'ai... couché avec Ally, qui est une amie de Tahlia. Et elle s'est empressé de lui dire. Et... et bah j'me sens con parce que ça a encore foutu un froid entre nous » dis-tu en déblatérant tes paroles un peu trop vite, surement. Mais au moins tu avais dis tout haut ce que tu pensais toutes les nuits tout bas. T'avais merdé et en beauté, Hamilton. « Et puis j'ai recommencé à boire, ce que j'avais juré d'arrêter de faire... oh t'imagines pas comment je me sens con, Tiff » dis-tu en baissant les yeux vers Jasper qui demandait des caresses que tu lui donnais gentiment.

Tu pouvais le comprendre, ce n'était jamais facile d'avouer aux autres à quel point tout va mal, à quel point on peut se sentir minable. Et que l'on n'est pas sûr de pouvoir vraiment leur venir en aide. « Essayons de voir le positif et disons-nous que ça sera le cas la prochaine fois que tu viendras chez moi ! » Tu affichais un léger sourire, tu voulais que l'atmosphère soit un peu plus légère. Tu ne savais pas ce qu'il allait te dire mais tu n'allais pas tarder à le savoir. Un peu trop vite d'ailleurs vu son débit de paroles mais tu le laissais parler jusqu'au bout avant d'intervenir. « Tu ne peux pas changer ce qui a été fait mais ignorais-tu qu'elles étaient amies, ou alors étais-tu sous l'emprise de l'alcool ? » C'était un peu réducteur, tu t'en rendais bien compte mais il venait avouer avoir repris l'alcool. Il te manquait un peu de contexte, pour bien comprendre toute l'histoire. Tout ce que tu savais c'est que Carter n'était pas avec Tahlia au moment de se relation avec Ally ce qui éliminait la tromperie à toute l'équation. Ce n'était pas une mince affaire tout de même.  « Loin de moi l'idée de jouer la moralisatrice, mais si tu as besoin que je te botte le cul si tu t'approche d'un bar ou d'une bouteille, tu peux compter sur moi. » C'était une façon de parler puisque tu ne pouvais vraiment pas le faire mais si tu devais le suivre à la trace et payer des hommes pour lui barrer le chemin, tu le ferais. Tu savais même à qui tu pourrais demander un coup de main. Cette idée te terrifiait, tu n'allais quand même pas payer quelqu'un pour lui casser la gueule si jamais il prenait un verre d'alcool, c'était un peu extrême. Pour passer à autre chose, tu revenais à Tahlia, qui était le cœur du problème. « Et pour ce qui concerne Tahlia, je crois qu'il faut lui laisser de l'espace, j'imagine que cette nouvelle n'a pas dû lui faire plaisir. Mais Carter, sache que vous avez un enfant maintenant et peu importe ce que tu as fait par le passé, vous allez vous allier ensemble pour donner à cet enfant tout l'amour qu'il mérite. Et si jamais elle parvient à guérir vos blessures, votre histoire aura une vraie chance. Mais il faut lui laisser le temps. » Tu ne connaissais pas très bien Tahlia mais tu imaginais assez la situation et tu y voyais une issue positive, mais elle serait sûrement longue et douloureuse. Si ces deux-là étaient au cœur d'une sitcom, il faudrait sûrement six saisons avant qu'ils finissent ensemble pour de bons mais pas sans avoir laissés quelques pots cassés.

Tu souris en voyant le positivisme de ton amie. Oui, tu voulais vraiment arriver chez elle et lui dire : aujourd’hui tout va bien ! Mais c’était pas le cas de ta visite du jour. Puis elle commençait à te poser des questions sur le pourquoi du comment, sur la situation. « Je savais qu’elles étaient amies, oui. Mais j’étais surtout ivre… » avouas-tu à Tiffany, un peu honteux de la chose. Ivre, c’était un maigre mot. Elle avait débarqué chez toi, Ally, à un moment où tu étais au fond du sceau et vous aviez échangé ce moment intime sans penser aux conséquences. C’est surtout toi qui n’y a pas pensé, parce que tu savais que ça aurait des répercutions. « Avec plaisir ! J’ai besoin qu’on me botte le cul. Le jour de la naissance de Thais, j’ai promis à Thalia de faire attention à l’alcool et d’arrêter de consommer » dis-tu à ton amie en souriant. C’était pas une promesse en l’air, pour une fois. La naissance de ta fille t’avait fais réaliser que tu ne devais plus faire ces excès là et que tu te devais d’être responsable. Il était temps, à trente ans, d’être responsable. Puis la jeune femme t’expliqua que tu devais te remettre dans le droit chemin pour cet enfant. Vous étiez parents, il fallait que vous vous seriez les coudes tous les deux. « Oui, je sais… Mais déjà ça me terrifie d’être papa, t’imagines même pas ! Et puis… j’lui ai dis que je lui laissé le temps qu’elle voudrait pour assimiler l’info et qu’j’m’en excusé. Je peux rien faire de mieux là, non ? » demandas-tu en relevant le regard vers Tiffany, demandant de l’aide, comme toujours.

Il semblait conscient de la situation mais pas pleinement de son corps. Tout ça à cause d'une seule chose : l'alcool. Tu n'avais jamais eu ce sentiment là, tu avais toujours su garder le contrôle en toute circonstance mais ce n'était pas le cas de tous. Carter n'était pas le premier à perdre le contrôle et il ne serait pas non plus le dernier. Et l'alcool n'était pas le pire de ses soucis. Il aurait pu tomber dans une spirale encore plus destructrice comme la drogue. Celle qui rongeait les organes et qui créée une belle dépendance. « L'alcool, le pire de nos amis. » soufflais-tu avec un léger sourire. Et pourtant, tu l'aimais bien toi, ton petit verre le soir, en rentrant de ta promenade avec Jasper. Depuis que tu étais en fauteuil, ta consommation avait pas mal augmenté, et si tu te fiais à la définition d'alcoolique, tu serais sûrement considérée comme tel alors que tu prenais simplement un verre ou deux et que tu savais garder le contrôle. « Je ne doute pas de ta promesse, il paraît que devenir parent pousse les gens vers le haut. Et tu es une bonne personne Carter, même si tu en doute. » S'il y avait bien une chose que tu ne pouvais pas imaginer, c'était le fait d'être parent. A aucun moment dans ta vie tu ne t'étais imaginée comme maman. Et encore aujourd'hui, tu ne te voyais pas avoir un enfant, avoir un petit être dépendant de toi. Tu te sentais bien mieux seule mais tu comprenais aussi le désir des autres de le devenir. Parfois tu te demandais si ce n'était pas toi qui avait un soucis mais est-ce vraiment un tort de ne pas se sentir prêt ? « Tu as déjà fait ce qu'il fallait oui, comme je te l'ai dit, maintenant il faut laisser le temps agir. » Et ne pas perdre espoir, mais ça, il le découvrirait dans l'avenir.

Heureusement que tu avais des amis comme Tiffany pour te donner des coups de pieds au cul et pour te faire relativiser sur la vie que tu mènes en ce moment. Être père célibataire, toujours attaché à la mère de ton enfant et ne sachant pas quoi faire pour remédier à ça. « Oh oui, le pire » dis-tu dans un murmure en souriant timidement à ton amie. Il t’avait fait faire des choses que tu n’assumais plus aujourd’hui. Et surtout, tu ne voulais plus être cet homme là. Pendant ta relation avec Tahlia, tu avais réussis à te remettre sur le droit chemin : arrêter l’alcool, prendre tes responsabilités, changer de métier. Et tout ça, ça t’avait bien réussis. Mais la chute n’avait été que plus dure lorsque vous vous étiez séparés. Quoiqu’il arrive, tu pourras toujours compter sur elle, ça tu le sais, mais tu avais envie de plus que ça. « Tu n’imagines même pas à quel point j’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre depuis la naissance de Thaïs ! Ma propre mère ne me reconnaitrait pas » avouas-tu à ton amie en riant légèrement. C’est vrai qu’être père ça t’avait énormément changé et tu n’étais plus la même personne qu’il y a un an. Pour le bien de ton enfant, tu avais tout fait pour qu’elle soit la petite fille la plus heureuse du monde. Elle te confirma que pour l’instant, tu n’avais rien de mieux à faire qu’attendre, attendre que l’information soit digérée. « Merci » soufflas-tu à ton amie en lui souriant. Heureusement qu’elle était là pour toi. « Bon, changeons de sujet ! T’as des choses à me raconter, toi ? » demandas-tu ensuite, curieusement à la jeune femme.

Carter semblait être sru la même longueur d'onde que toi sur le sujet. Tu l'encourageais même à croire un peu plus en lui, parce que tu savais que ce n'était pas toujours facile, surtout dans une période aussi sombre que celle qui traversait. Mais c'est souvent dans les traversées du désert qu'on devenait plus fort et qu'on prenait plus conscience de ce qui était vraiment important, de ce dont on avait vraiment besoin. Tu hochais la tête en riant doucement lorsqu'il affirmait que sa mère ne le reconnaitrait pas. « Je ne demande qu'à voir ça ! Et à rencontrer la petite Thaïs aussi ! » Tu n'avais pas encore eu la chance de la rencontrer depuis sa naissance, tu avais pris du temps pour toi et pour ta sérénité avant l'opération, tu avais eu envie de te recentrer sur toi, c'est bien pour ça que tu avais pris le large, que tu étais partie en Inde, puis un peu en Europe avant de finalement rentrer à Bowen parce que la ville te manquait. Enfin pas que la ville, tes amis, ta famille, Jasper aussi, ainsi que le cadre de vie. Tu avais beau ne pas aimer cette ville, avoir envie d'aller voir ailleurs, tu finissais toujours par avoir envie de rentrer à la maison. Tu haussais doucement les épaules à sa question. « Pas grand chose depuis l'opération, ma vie est encore assez calme, mais je devrais pouvoir reprendre le boulot d'ici quelques jours, j'ai hâte. » ajoutais-ru avec un grand sourire, c'était vraiment la seule chose que tu avais à partager dernièrement. Pour le reste, ta vie était assez morne, tu n'avais pas un grand intérêt pour la vie amoureuse alors tu n'avais rien de passionnant à partager. Et ta rééducation avançait à petit pas mais pareil, c'était quelque chose dont tu parlais très peu autour de toi.  

Des périodes sombres tu en avais vécu des centaines, du haut de tes trente ans. Maintenant, il fallait que tu te concentres sur ce qui te rendait heureux et qui t'apportait de la joie au quotidien. La chose la plus importante dans ta vie, c'est Thaïs désormais. Et personne ne pourra venir la détrôner, c'est certain. Ta famille, qui elle est en Angleterre, elle aurait du mal à te croire si tu leur disait que tu étais de venu le vrai papa gâteau qui donne le monde pour sa fille. « La prochaine fois, je viendrai avec elle, comme ça elle pourra vous rencontrer Jasper et toi » dis-tu à ton amie en souriant. Ta fille a été très vite habituée aux animaux, vu que tu possèdes un akita, et puis elle les aime autant que toi. Tu retournais ensuite la question à Tiffany, pour savoir s'il y avait des choses dans sa vie que tu avais loupé ces derniers temps. Être un jeune papa, ça fait manquer beaucoup de chose dans la vie de son entourage. Et toi, vu à quel point tu te concentrais sur ton nouveau-né, tu n'avais pas vu les mois défiler. « Oh mais c'est super ça ! » dis-tu tout enthousiaste. C'est vrai qu'arrêter le travail autant de temps doit être quelque chose de compliqué. Tu te verrai mal sans travailler pendant des mois. Même si tu t'étais arrêté un peu à la naissance de ta fille.

Carter proposait de ramener Thaïs une prochaine fois afin qu'elle puisse faire ta connaissance, ainsi que celle de Jasper. Lui serait sûrement heureux, parce que sans savoir pourquoi, il adorait les enfants. A chaque fois que vous étiez de balade au parc, et qu'il y avait des enfants à l'espace de jeux, il s'y rendait pour s'allonger aux pieds de ceux-ci et attendre sagement des caresses ainsi que des câlins. A chaque fois qu'il te faisait le coup, tu ne pouvais t'empêcher de sourire et de le laisser faire, il n'était pas méchant pour un sou. Thaïs serait trop petite pour lui en faire au début mais en grandissant, il serait sûrement le plus heureux des chiens. « Ce serait un plaisir de la rencontrer oui ! Et si jamais tu as besoin de la faire garder un soir, tu peux aussi compter sur moi. » Tu étais loin d'être la mieux placée dans son entourage, peut-être parce que tu étais loin de vouloir des enfants, mais si Carter se retrouvait dans le besoin, il savait à présent qu'il pourrait toujours compter sur toi. Ce n'était peut-être pas aussi compliqué que ça le paraissait et peut-être qu'en essayant, tu changerais d'avis. Bien qu'il y ait peu de chance pour que ça se produise. « J'ai l'impression d'enfin retrouver ma vie, c'est étrange non ? » Comme si tu te réveillais après un long et étrange cauchemar. Toi qui avait mis ta vie entre parenthèses depuis ton accident, comme s'il ne s'était rien produit de très important alors que tu avais quand même profité de ce temps là pour faire un voyage de six mois, qui t'avait permis de découvrir l'Inde ainsi que divers pays européen comme la France. « Est-ce que tu veux manger quelque chose ? » proposais-tu avec un fin sourire, ouvrir son coeur et mettre en avant tout ce qui n'allait pas, pouvait creuser l'appétit et tu avais prévu le coup. Et s'il n'avait pas faim, vous pourrez continuer à parler de tout et de rien, comme vous aviez l'habitude de faire.

Tu avais passé énormément de temps avec ta fille mais tu n’avais jamais présenté la petite à tes amis. Seuls tes colocataires connaissait la bouille de la petite, et surtout ses pleurs. Mais bon, ils n’étaient pas dérangés par le bruit occasionné, et puis elle avait sa chambre à elle qui était à l’écart de celles des autres. « Je suis sûr que tu vas l’adorer, et qu’elle va t’adorer. Et qu’elle va adorer Jasper » dis-tu en riant légèrement. Pour toi, elle était la petite fille la plus parfaite du monde mais tu n’étais pas objective, vu que c’est ta fille. « C’est gentil, j’apprécie » remercias-tu la jeune femme lorsqu’elle te proposait de garder la petite un soir. Tu la laissais rarement parce que lorsque tu sortais elle était avec sa mère, mais des fois, ça te faisait du bien d’avoir une soirée off. A ton tour, tu lui demandais comment ça se passait dans sa vie. « C’est étrange, certes, mais c’est une belle chose étrange. J’suis content pour toi » dis-tu en souriant. Reprendre le cours de sa vie, tu savais ce que ça faisait, et tu étais vraiment content que ton amie ait pu en faire autant. Elle était partie quelques mois, et tu savais que ce voyage lui avait fait du bien au moral, du moins ça se voyait. « Non, t’en fais pas. Mais je reprendrai bien un peu de café » demandas-tu à ton amie. C’était devenu ta drogue, la caféine, à l’instar de l’alcool. Il fallait bien compenser quelque chose par une autre. Et c’était peut-être pas très sain, mais il valait mieux boire des litres de café que des litres de whisky, non ?