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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 tout est défoncé, je cherche la muse ∞ sacha

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MessageSujet: tout est défoncé, je cherche la muse ∞ sacha   tout est défoncé, je cherche la muse ∞ sacha EmptyJeu 26 Mar 2020 - 11:13


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Tout est défoncé, je cherche la muse
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@sacha kheinov & @henri dickerson

Le problème quand on a commencé à descendre, c’est qu’il faut attendre de toucher le fond pour espérer pouvoir remonter. Mais le voyage est souvent douloureux et ardu. On n’a plus aucun contrôle de rien, l’air se met à manquer dans nos poumons, on suffoque et on a cette impression mordante qu’une chape de plomb s’abat sur notre poitrine. Remue ne sert à rien, se débattre est à peine plus utile que de pédaler les pieds dans le vide alors...le mieux à faire est de se laisser couler. Len-te-ment. Et ça, c’était exactement ce que je faisais, laissez couler. Le Whisky, en l’occurrence. J’engloutissais ce soir mon cinquième irlandais – ou peut-être le sixième, je n’avais pas vraiment compté. J'observai les contours de mon verre devenir flou. Merde. Fallait peut-être que j’arrête. Ouais, c'était peut-être mieux. Dans un élan brusque, je me relevai de mon tabouret avec la délicatesse d’un bœuf nourri au OGM et relâchai mon verre vide sur le comptoir. Celui-ci vint littéralement s’exploser devant le barman qui me regarda avec sur le visage, l’expression d’un mec à qui ont vient de chier sur le paillasson. Je n’avais pas fait ça pourtant.
Oh ! Ca va pas ? Me lâcha-t-il, les sourcils froncés, l’œil noir. Qu’est-ce qui te prend ?
Je levai les yeux vers lui, il avait pas l’air content le gars. Merde. Ca me donnait envie de rire.  Première fois de la semaine que j’avais envie de rire, putain.
J’vais payer, le rassurai-je tandis que je fouillai dans ma poche à la recherche dans mon porte-feuille.
J’arrivai pas à le sortir, il était coincé.
PUTAIIIIIN ! hurlai-je en me débattant avec la poche de mon blouson, attirant du même coup tous les regards sur moi.
Je m’acharnai en grognant, puis parvins finalement à libérer mon porte-feuille, et jetai une liasse de billets sur le comptoir. Bon prince. J’savais même pas combien y’avait là dedans. Trop sans doute.
Arrivederci, signore ! lançai-je en saluant le barman avec de grands gestes.
Attends, mec…y’a trois fois trop là…
Je plaçai une main sur le cœur, théâtrale.
C’pour moi ! fis-je en désignant du menton les deux autres types assis au comptoir, à qui je n’avais même pas adressé la parole de la soirée, trop occupé à ruminer dans mon coin. Profitez-en, on sait pas quand le bonheur reviendra !
Phrase à la con...
Le barman me fixa, éberlué mais je lui tournai le dos avant qu'il n'est pu me dire quoique ce soit, et quittai l’établissement en titubant. Merde, depuis quand le sol bougeait autant ? Avançant difficilement, je fus pris tout d’un coup d’une grosse envie de pisser qui me scia le bide. Je commençai à me défroquer, trouvai un pan de mur puis commençai ma petite affaire tranquillement. Je fermai les yeux, soupirant d’aise. Putain, ça faisait du bien. Depuis quand je la retenais celle-là ? Je n’en avais pas la moindre idée. Je me sentais flotter. C’était agréable. Je pensais à Ally, furtivement. Je rangeai mon bazar avec le sourire, puis, au moment où je me retournai un type me flanqua son poing dans le bide. Le choc me fit dégueuler. Une douleur poignante me coupa en deux, mes oreilles se mirent à siffler tout d’un coup. J’avais du mal à comprendre ce qui m’arrivait. Le gars avait un air mauvais et une haleine de putois, il me plaqua violement contre le mur en me hurlant dessus. MON FRIC. Il voulait mon fric ! L’alcool m’engourdissait, je n’arrivais à réagir. Le fils de pute m’avait probablement suivi depuis le bar. Par reflexe, je tenais les pans mon blouson fermé, contre moi, comme une petite merde recroquevillée, tandis l’enfoiré essayait de me voler, me filant des coups de poings et des coups de pied.
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MessageSujet: Re: tout est défoncé, je cherche la muse ∞ sacha   tout est défoncé, je cherche la muse ∞ sacha EmptyVen 27 Mar 2020 - 11:39

tout est défoncé, je cherche la muse
Depuis combien de semaines il en est là ? Il sait pas, il sait plus rien et de toute façon, il s'en fout. Non, pire que ça, il s'en bat les couilles, au sens propre comme au sens figuré. C'est pas bon tout ça, il le sait. Y'a les médecins qui appellent sans cesse, la psy qui demande à le voir, les amis qui s'inquiète, mais c'est pas pour autant qu'il répond. Qu'ils aillent tous se faire foutre. En ce moment, il veut juste sa putain de dose d'adrénaline. Il continue à s'entraîner aux couteaux, mais rien à faire, ça lui procure plus le même plaisir qu'avant. Il tire, il vise, il réussit, mais y'a pas de danger. C'est qu'une cible, complètement vide, et ouais, c'est chiant. Lui, s'il fait ce boulot, c'est parce qu'il y a du risque. A chaque instant, la lame elle risque de déraper, de se ficher dans la chair, d'entrouvrir les veines, de laisser couler le sang. Et là, y'a plus rien. Les seules choses qu'il fait, c'est de viser un mur qui n'a rien demandé, de chanter parce que ça lui permet d'évacuer la colère, mais c'est loin d'être assez. Et depuis des semaines, y'a le cerveau qui repart en vrille. Les médocs sont devenus plus fort, on pense qu'il va peut-être falloir le faire interner, encore. Et plutôt que d'être raisonnable -parce que de toute façon il a plus personne pour l'aider à l'être-, il s'enfonce dans sa propre merde, il sort en bar et en boîte quand y'a rien à faire. Il commence toujours par une bière, puis deux, et après ça, il perd la notion du temps, se fout de la définition du raisonnable. Ce soir, il a trouvé son nouveau repère dans le quartier nord de Bowen. Il discute même pas, il est juste là à regarder des gens, à mater des culs qui lui plaisent pas. Lui, il a qu'une seule silhouette gravée dans sa tête, et elle est pas là, il doute qu'elle revienne un jour. Ouais, elle reviendra pas, t'es con Sacha. Alors il reprend un  whisky, il finit à la vodka. Enfin, ça commence à tourner, juste assez, alors il s'arrête pour couper avec de l'eau et des cacahuètes dont le sel lui donne encore plus soif qu'autre chose. Mais il s'arrête dans sa contemplation du fond de son verre, parce qu'à côté de là, quelques tabourets du bar plus loin, y'a déjà du remue-ménage. Il pensait être saoul, mais face à l'homme qui fout sa merde, il se trouve relativement sobre, ce soir. Ça le fait sourire de voir, qu'il y a encore des gens qui foutent la merde, parce que ça lui fait un peu d'amusement. Une nouvelle cacahuète, deux trois chips, et il regarde la silhouette qui, avouons-le, est en train de leurs péter à tous les tympans. Y'a des nanas qui s'écartent par peur, y'a le barman qui perd patience. Lui, il observe, et quand il voit le gars aller dehors, il se lève en se donnant pour excuse qu'il a besoin d'une cigarette. Il quitte aussi le bar, y'a l'air frais qui fouette les mèches sur son visage et c'est la meilleure sensation du monde. Contre le mur il s'adosse, il se rallume une cigarette alors qu'il regarde les gens discuter, si heureux qu'il les jalouse. Puis il regarde discrètement ce mec qui a foutu son bordel dans le bar. Il le regarde en train d'uriner contre le mur, et là, il est dépité Sacha. Parce que ça lui rappelle lui, certaines soirées, et là, ça le fait revenir à la raison, ça lui donne envie d'arrêter de boire. Sauf qu'il se fait agresser, et personne ne semble n'en avoir rien à battre. Lui, il sait pas pourquoi, mais y'a l'adrénaline qui lui monte dans le sang. Il écrase sa clope par terre, se met à avancer tranquillement vers les deux hommes, l'air nonchalant. En se rapprochant, il comprend pourquoi tout le monde s'en fout. C'est isolé, c'est sombre, et ils pensent certainement que c'est juste deux mecs qui tentent de se pécho. Ou alors, ils ont peur pour leur gueule. Ouais, les gens ont toujours peur de se mêler des agressions qui les regardent pas. « Tout va bien ? » L'agresseur semble surpris. Il se retourne, et quand Sacha croise son regard, il sait qu'il est dans la merde. Il va s'en prendre une, mais ça le fait pas reculer. « J'crois pas que c'gars t'ait piqué ta nana. Et j'crois pas non plus qu'il soit en état de se battre. C'pas très loyal, hein, tu trouves pas ? » Il le voit pas venir, le poing qui lui est foutu dans la gueule. Là, il avoue qu'il est pas bien, il titube le russe, mais ça l'empêche pas de se relever. Il en a tellement reçu des coups dans la gueule, dans le bide et dans les couilles qu'il a plus peur de rien. C'est pas une goutte de sang qui pisse du nez ou une dent qui pète qui va le faire chier. « говнюк. » L'insulte est partie toute seule. Visiblement, il a la trouille l'autre, il se dit que merde, il est tombé sur la mafia russe, mais non, juste sur un pauvre con qui a envie de taper. Alors il tape, Sacha, une fois, deux fois, la rage au ventre, et ça lui fait un bien fou de se défouler. L'autre veut pas se laisser faire c'est un tas de muscles, mais Sacha il a mieux que les muscles. Il a son couteau dans sa veste, et il hésite pas à le sortir. Juste sous la gorge du gars, ça l'arrête. « Dégage ou je t'étripe. » On dirait que ça lui suffit, à cet agresseur. Il se barre comme un lapin pris au piège, il rend même le portefeuille de l'inconnu qu'est encore près du mur. Poussant un soupir, tout de même sonné, le russe s'approche de l'autre, et pose sa main sur son épaule, pour s'assurer qu'il est encore en vie. « Eh, ça va, mec ? Tu tiens encore debout ? » Il s'inquiète quand même, parce que le mec a pas l'air très bien. Y'a qu'à se rappeler de la crise qu'il a piqué dans le bar pour comprendre. Il pourrait peut-être l'aider, une fois de temps en temps, ça fait pas de mal de jouer aux héros.

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