#455 - you can hold my hand like you need it, keep my soul like you want it (tahlia)

Ces dernières semaines, ta vie a été chamboulée par de gros changements, apportant leurs lots de problèmes au passage. Mais le plus gros changement reste sans aucun doute cette relation avec Tahlia que tu ne pourrais qualifier mais qui t'apporte le plus grand bien. Tu ne sais pas où vous allez puisque ton esprit est encore embrouillé par Harmonie et votre ancienne relation. Tu l'as toujours dans un coin de ta tête même si Tahlia prend de plus en plus de place, effaçant presque tout le reste. Chaque moment passé avec elle est unique, passionné, vrai. Tu ne pensais pas trouver un tel réconfort auprès de quelqu'un mais tu dois bien admettre qu'aujourd'hui, la présence de l'Australienne est devenue indispensable à ta vie. Néanmoins, des questions qui concernent Carter, la vie que vous pourriez mener si votre relation devenait plus sérieuse ou encore ton rôle dans la mafia, remplissent ton esprit de doutes. Alors, plutôt que de te prendre la tête avec des questions auxquelles tu ne trouves pas de réponses, tu préfères laisser les choses se faire et profiter de chaque instant avec la brune. Aujourd'hui ne déroge pas à la règle puisque tu as invité Tahlia chez toi en fin de journée pour passer un moment rien qu'à deux, comme vous avez l'habitude de le faire maintenant. Gabriel étant chez sa marraine, vous avez quartier libre pour la soirée. Et alors que tu ranges les dernières courses faites pour l'occasion dans le frigo, quelques coups frappés à la porte résonnent dans la maison. « Hey. » Dis-tu en ouvrant la porte d'entrée, un sourire au coin des lèvres. Attirant Tahlia vers toi, tu viens coller ton corps au sien, plaçant une main dans le bas de son dos. « Comment va Mademoiselle Wates aujourd'hui ? » Demandes-tu en caressant sa joue du bout des doigts avec ta main libre. Tu n'as pas pour habitude d'être aussi tactile et attentionné avec les femmes mais avec Tahlia les choses se font tellement naturellement que tu n'y fais même plus attention. « Désolé, je n'ai pas de pyjama aussi sexy que le tien pour t'accueillir. » Ajoutes-tu, un rictus aux lèvres, faisant référence à cet ensemble de soie que Tahlia t'a fait découvrir en photo tout d'abord puis en vrai par la suite.

Quand Tahlia avait fermé la porte de la maison de Carter, un long soupir de soulagement dépassa la barrière de ses lèvres. C'était stupide, mais cela lui faisait énormément de bien de laisser Thaïs avec son père pour cette petite soirée. La période était plutôt... compliquée. Tahlia manquait de sommeil et d'énergie, si bien qu'elle avait les nerfs à fleur de peau et l'humeur morose. Elle l'aimait, sa fille, elle l'aimait énormément, mais elles étaient trop l'une avec l'autre. L'allaitement était le plus beau geste maternel mais c'était également très chronophage, très énergivore. Et Tahlia ressentait le besoin d'exister autrement qu'en étant une simple vache à lait. Il y en avait d'ailleurs un qui lui rappelait ce qu'elle était avant tout : Ciàran. Ils s'étaient rapprochés, dernièrement, naturellement. Elle ne savait pas ce qu'ils faisaient et où ils allaient, mais ce rapprochement avait le don d'apaiser la brune. Enfin, si l'on oubliait toute la partie mafia et ce pacte secret conclu avec Gisella. Bien sûr, le fait de ne pas pouvoir qualifier cette relation la poussait à se poser énormément de questions, mais elle craignait que les réponses éloignent l'italien pour de bon. Alors, elle faisait l'autruche... pour le moment. Récupérant son véhicule, elle prit la direction de la maison de Ciàran, s'arrêtant un instant chez Imogen pour acheter quelques douceurs. Puis, sa boîte de gâteaux en main, elle tapa à la porte du jeune Adreani, qui apparut quelques secondes plus tard. « Hey... » souffla-t-elle, son sourire réapparaissant sur ses lèvres. Un sourire qui s'élargit d'autant plus quand il l'amena vers elle, tout contre lui. Et cette main sur la joue... Il ne savait pas à quel point ce geste pouvait être réconfortant. « Mademoiselle Wates va bien. » dit-elle en souriant. « Mademoiselle Wates risque surtout de devenir folle à force de parler d'elle à la troisième personne. » ajouta-t-elle en riant, avant de plonger son regard dans le sien. « Et toi, ça va ? » Ciàran s'excusa d'ailleurs de ne pas l'accueillir dans un pyjama sexy, faisant allusion au fameux pyjama de Tahlia, qu'elle n'avait d'ailleurs pas gardé longtemps. La brune fit une légère moue, faussement déçue. « Oui, je vois ça. Je m'attendais à te voir nu sous ton tablier de cuisinier. Tant pis... Je vais devoir combler ma frustration avec tout ce sucre. » lâcha-t-elle en soupirant de manière mélodramatique et en montrant la boîte de gâteaux qu'elle avait apporté. Mais son regard, lui, s'illuminait malicieusement. « On tombe dans la routine, Ciàran. » conclut-elle avant d'éclater de rire et de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer un baiser, là, juste au coin de ses lèvres. Ensemble, ils entrèrent dans la maison, Tahlia constatant le silence qui régnait ici. « Tu n'as pas Gabriel ? » demanda-t-elle. Voilà un bel exemple de parents qui se débarrassent de leurs gamins...

« Mademoiselle Wates ne l'est-elle pas déjà ? » Demandes-tu avec un sourire taquin aux lèvres. Tu aurais sans doute pu ajouter folle de moi mais tu préfères l'entendre de sa bouche, quand vos corps se retrouvent de la plus belle des façons. Il n'y a rien de plus beau, à tes yeux, que de voir Tahlia répondre à tes caresses, à tes baisers, en mettant toute sa confiance entre tes mains. « Bien, merci. » Réponds-tu simplement avant de t'excuser de ne pas l'accueillir dans une tenue aussi sexy que la sienne. Tu te rappelles encore très nettement de cet ensemble qui t'a fait tourner la tête en quelques secondes à peine quand ton regard s'est posé sur lui. Mais malgré tout, ça ne valait pas ce qui se cachait dessous. « J'ai hésité à t'accueillir complètement nu mais je me suis dit que mes voisins n'apprécieraient probablement pas trop. » Et puis, tu préfères que ça soit la brune qui t'ôte tes vêtements. De ton côté, tu as bien l'intention de retirer les siens plus tard dans la soirée, avant ça, tu comptes bien profiter de sa présence et des pâtisseries qu'elle a apportées. « Alors tu te lasses déjà de moi ? Crois-moi, j'ai bien l'intention de te montrer qu'on est loin de la routine. » Tu sais qu'elle plaisante et toi aussi, quelque part, même si l'idée de découvrir Tahlia sous toutes ses coutures est bien présente dans ta tête. Tu veux qu'elle se souvienne de chacun de tes gestes, de chacune de tes caresses pour qu'elle n'ait plus l'envie d'aller voir ailleurs. Pour qu'elle n'ait plus envie qu'un autre homme la touche. Parce qu'aucun homme ne pourra jamais égaler cette relation si unique que vous partagez tous les deux. Tu l'as compris depuis un moment et tu ne cherches plus vraiment à t'en cacher. Alors que vous avancez vers le salon, Tahlia s'étonne de ne pas voir Gabriel dans les parages. « Non, il est chez sa marraine... Tu ne venais que pour lui, avoue ? » La taquines-tu avant de l'inviter à s'asseoir dans le canapé et de déposer ses pâtisseries sur la table basse. « Merci pour ça, il ne fallait pas. » Ajoutes-tu en déposant un baiser sur le haut de son crâne, toujours debout afin d'aller chercher à boire. « Qu'est-ce que tu bois ? Comme je sais que tu allaites, j'ai pris des boissons sans alcool... Je ne sais pas vraiment ce que ça vaut. » Tu hausses les épaules en te dirigeant vers le frigo, attendant que Tahlia te fasse part de son choix.

  « Tout dépend de la folie dont tu parles... » dit-elle, alors qu'un sourire taquin vint faire écho à celui de Ciàran. Il y avait bien un genre de folie dans lequel elle nageait pleinement et la source de cette folie se trouvait face à elle. Elle aurait pensé que cela s'atténuerait, que maintenant qu'ils avaient laissé leur attirance et leur désir exploser, ils passeraient à autre chose. Mais plus il l'embrassait, plus il la caressait et plus elle en demandait. Et si pour l'instant, elle se contentait de tout cela, elle se demandait tout de même vers quoi cela les mènerait. Alors qu'ils plaisantèrent sur la tenue bien trop couvrante de Ciàran, la jeune femme se mit à rire quand il évoqua l'idée de l'accueillir totalement nu. « Tu parles ! Ta voisine d'en face est peut-être sourde comme un pot, mais elle voit très bien. Et je suis sûre qu'elle aurait apprécié la vue.... » Elle le regarda amusée, avant d'ajouter, en haussant les épaules : « … en revanche, moi je n'aurais pas apprécié que d'autres voient ton corps d'Apollon. » Possessive ? Peut-être, oui. C'était du moins ce que la lueur qui venait d'allumer son regard laissait sous-entendre. Le suivant dans la maison et continuant ces plaisanteries sur l'éventuelle routine entre eux, la jeune femme se planta face à lui, demandant avec un poil de provocation : « Ah oui ? Et comment vas-tu me montrer que ce n'est pas routinier ? » Elle le faisait marcher. En réalité, elle s'impatientait à chaque fois qu'ils prévoyaient de se voir. Et quand ils se retrouvaient de la plus belle façon, en laissant leurs corps dire tout ce qu'ils n'arrivaient pas à se dire avec les mots, Tahlia en sortait d'autant plus comblée. Évidemment qu'ils étaient loin de la routine... Le suivant jusqu'au salon, la jeune femme demanda où se trouvait Gabriel. Quand il lui demanda si elle ne venait que pour lui, la brune répondit sur le même ton : « J'avoue, le mini-Adreani a touché mon cœur de jeune maman. » Avec les réflexes maternels qu'elle a développé avec Thaïs, il était évident qu'elle apportait un peu de douceur féminine quand elle voyait Gabriel. Elle jouait avec lui, le poussait à s'éveiller encore plus et le gardait contre elle quand il avait besoin de réconfort. Elle y tenait à ce petit bout. « Mais je t'assure que le papa a tout autant d'importance à mes yeux. » ajouta-t-elle, tout sourire, alors qu'elle s'installa sur le canapé, fermant brièvement les yeux quand il déposa un baiser sur le haut de son crâne. « ça me fait plaisir. » dit-elle à propos des pâtisseries, avant de le laisser rejoindre la cuisine. Elle le suivit du regard, touchée, quand il l'informa avoir pris des boissons sans alcool parce qu'il savait qu'elle allaitait. Que c'était plaisant de voir à quel point il était prévenant, lui, l'homme qui laissait croire qu'il restait en retrait de tout. « C'est gentil, merci ! Je prendrai un soda, s'il te plaît. » Elle lui laissait champ libre à vrai dire. « Je tiens à dire que je partagerai mon premier verre d'alcool avec toi. Pour la naissance de Thaïs, j'ai le petit épicier italien à côté de chez moi qui m'a offert une bouteille de Chianti que tu vas particulièrement apprécier. Si tu acceptes l'invitation, ovviamente. » Elle se mit à rire après avoir dit ce petit mot en italien. « Comme tu peux voir, j'ai encore besoin de mes cours avec mon professeur... »

« Celle qui te consume à chaque fois que tu me vois, voyons. » Dis-tu, taquin, même si dans le fond tu espères que cette folie l’habite puisque, de ton côté, c’est ce que tu ressens à chaque fois que ton regard se pose sur Tahlia. Cette femme dégage tellement de belles choses, tellement de valeurs, que tu défies quiconque de ne pas l’apprécier. Tu es persuadé que les rares personnes qui n’aiment pas l’Australienne sont forcément jalouses d’une manière ou d’une autre et que c’est ce qui les pousse à ressentir de la rancœur envers elle. « Tu crois ? Remarque, à chaque fois que je lave ma voiture torse nu, elle est à sa fenêtre. » Plaisantes-tu avant d’arquer un sourcil en entendant les mots de la brune. « Seriez-vous jalouse Miss Wates ? » Un sourire plus grand se dessine sur tes lèvres en prenant conscience de la possessivité de Tahlia. Cela te plait de savoir qu’elle n’a pas envie de te partager avec qui que ce soit. Votre relation avance, évolue, et même si vous n’avez pas encore mis de mots précis dessus, elle fait déjà sens dans ta vie. « Comme ça, par exemple… » Rétorques-tu quand l’ancienne policière vient se planter devant toi, la soulevant au passage pour la déposer sur ton épaule. Tahlia n’est pas bien épaisse alors c’est un jeu d’enfant. Tu ne la reposes, en riant, que lorsque tu as atteint le salon. Il n’y a qu’avec elle que tu te sens aussi joueur, aussi rieur. Ces moments-là lui sont entièrement réservés. Quand la jeune femme t’explique que Gabriel a touché son cœur de jeune maman, tu souris simplement, heureuse qu’elle ait envie de se faire une place dans la vie de ton fils. C’est important à tes yeux et c’est également important pour Gabriel qui semble déjà apprécier la brune. « Tu comptes déjà beaucoup pour lui. » Tu connais ton fils et comme tout enfant, il n’est pas capable de faire semblant alors quand il n’aime pas quelqu’un, cela se lit sur son visage. « Et pour le papa également. » Ajoutes-tu en reprenant les mots de l’Australienne. Tahlia tient sans doute une place plus importante encore dans ta vie qu’elle ne peut l’imaginer mais tu n’as jamais été très bavard quand il s’agit de parler de sentiments. Toi, tu préfères laisser les choses se dérouler naturellement et profiter au maximum de sa présence, de ses lèvres, de sa peau, de son sourire et encore plus de son corps. « J’ai du Mojito sans alcool à moins que tu ne préfères quelque chose de plus soft comme du Coca-Cola ? » Demandes-tu en inspectant le frigo des yeux. « Il t’a offert une bouteille ? » Demandes-tu, curieux et sûrement un peu jaloux. « Je serai ravi de boire cette bouteille de vin avec toi, chiaramente. » Dis-tu en souriant, toujours sous le charme comme à chaque fois que tu l’entends parler italien. « Ton professeur a été beaucoup occupé ces derniers temps avec un autre genre de cours de langue. » Réponds-tu en te tournant vers elle, le regard malicieux. Ce cours-là, Tahlia le maîtrise parfaitement d’ailleurs.

« Alors, dans ce cas, je l'avoue. Je suis folle. » répondit-elle avec un sourire taquin. De la taquinerie pour pouvoir dire une vérité absolue était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour ne pas que ce soit trop gênant. Mais oui, cette folie douce coulait dans ses veines à chaque fois qu'elle se trouvait face à Ciàran. Et ce n'était pas que physique, même si chaque corps-à-corps avec lui était exquis. Il y avait aussi tout ce qu'il cachait derrière cette carapace et qui lui donnait envie de plus, de tellement plus. Plaisantant sur la voisine d'en face, Tahlia leva les yeux au ciel quand il évoqua ses nettoyages de voiture. « Torse nu ! C'est bien un truc de mec, ça. Heureusement que je ne lave pas la mienne topless... » dit-elle, mi-renfrognée, mi-provocante. Tout ça parce que cela éveillait une part de jalousie, de possessivité qu'elle développait peu à peu à son égard. Et qu'il voyait bien. « Pas du tout. » riposta-t-elle, avec surtout beaucoup de mauvaise foi. Mais ce regard qu'elle lui lança là, à cet instant, prouvait tout le contraire. Bon, elle n'allait pas être jalouse d'une mamie de 80 ans, mais elle savait aussi que Ciàran savait attirer le regard des plus belles femmes. Et cela était plus dur à encaisser pour la brune. Heureusement, se taquiner sur la prétendue routine qui s'immisçait entre eux, évita à Tahlia de rendre des comptes. Sans un mot, il l'attrapa et la porta comme un sac à patate. « Ciàran ! » s'exclama-t-elle, avant qu'il ne la repose dans le salon. « La galanterie se perd. » rétorqua-t-elle dans un rire joyeux. C'était si bon de rire avec lui. Elle découvrait cette facette depuis peu et cela lui montrait à quel point il avait tant à dévoiler. Et tout cela se faisait doucement, à leur rythme. Comme ce lien qu'elle créait avec Gabriel. Elle posa un regard ému sur l'italien quand il lui avoua qu'elle comptait pour le petit. Et elle se fit même plus intimidée quand il lui souffla qu'elle était aussi importante pour lui. Elle ne dit pas un mot mais son sourire montra toute son émotion. Il était aussi nul qu'elle quand il fallait dévoiler ce que l'on avait sur le cœur, alors, évidemment que de tels mots étaient importants ! « Je prendrais un mojito, alors, s'il te plaît. » dit-elle alors qu'il retourna vers le frigo. Pour tester, en attendant de goûter à cette bouteille de vin offerte par le petit épicier. Sans percevoir le peu de jalousie qui teintait cette question, elle répondit : « Oui, il a suivi ma grossesse chaotique, alors il a voulu me féliciter pour ça. » Et même si l'épicier italien était bel homme, c'était avec cet autre italien qu'elle voulait partager cette bouteille. Elle esquissa un sourire malicieux quand, après avoir échangé quelques mots en italien, Ciàran évoqua un autre cours de langue. « Ah oui, le cours de langue qui mêle aussi un peu d'anatomie. Il va falloir d'ailleurs que je passe devant mon professeur pour lui monter à quel point j'ai révisé... » dit-elle, avec assurance. Elle attendit juste qu'il revienne jusqu'à elle pour l'attirer sur le canapé. Là, elle s'approcha de lui et posa doucement ses lèvres sur les siennes pour un baiser qui se fit vite enflammé. Depuis qu'elle était arrivée, elle mourrait d'envie de l'embrasser. Et il fallait toujours aller au bout de ses envies, alors... Quand elle se détacha de lui, sourire aux lèvres, elle souffla : « ça, c'est clairement le genre de cours dont je ne me lasserai pas... » Et sur ses mots, elle ajouta, son sourire perdant de la vigueur : « … et je ne sais pas si c'est une bonne chose. » Vous sentez la conversation sérieuse qui plane dangereusement ?...

Une once de fierté passe furtivement dans ton regard quand Tahlia avoue être folle de toi. C’est dit à demi-mot et à moitié sur le ton de la plaisanterie mais tu sais qu’elle est sincère malgré tout. Tu le sais parce que cette douce folie t’habite, toi aussi. Elle ne te quitte plus depuis que ton chemin a croisé celui de Tahlia il y a un moment maintenant. Même quand tu disais te jouer d’elle, pour la faire tomber, il était déjà trop tard. « C’est seulement pour ne pas mouiller complètement un tee-shirt. » Dis-tu en haussant les épaules, faussement innocent. « Mais le topless j’espère que tu ne le réserves que pour moi. » Ajoutes-tu en avouant à demi-mot, toi aussi, que tu aimerais que la brune réserve son corps seulement pour toi. Savoir qu’un autre homme pourrait déposer ses mains sur la peau de Tahlia te glace le sang. La dernière fois que tu as ressenti une telle jalousie, c’était pour Aisling et encore, ce n’était pas aussi fort, aussi puissant, qu’aujourd’hui. Tu n’aimes pas ressentir un tel sentiment parce que Dieu sait à quel point la jalousie peut te faire délirer. Néanmoins, ce n’est pas le moment pour ce genre de pensées. A cet instant précis, tu préfères garder un ton léger, rieur et taquin. C’est pour cette raison que tu attrapes Tahlia pour la déposer sur ton épaule, la portant jusqu’au salon en riant de bon cœur. « Je n’ai jamais dit que j’étais galant. » Rétorques-tu. La galanterie, le romantisme, tout ça ce n’est pas ton truc. Pourtant, avec l’Australienne, tu découvres certaines choses que tu ne soupçonnais pas chez toi. Comme ces petites attentions que tu lui réserves, à commencer par ce Mojito sans alcool que tu as acheté rien que pour elle. Et un tas d’autres boissons aussi, afin qu’elle ait l’embarras du choix. Après avoir sorti la bouteille du frigo, tu attrapes un verre que tu remplis de Mojito et prends un verre de vin rouge pour toi. Avant de revenir vers le salon, tu te montres légèrement jaloux quand Tahlia évoque cet italien qui lui a offert une bouteille de vin pour la féliciter de sa grossesse. « Tant qu’il n’espère pas la boire avec toi… » Si la jeune femme n’avait pas encore compris que tu es du genre jaloux, c’est chose faite. Tu déposes vos deux verres sur la table basse du salon puis t’assieds aux côtés de la brune qui ne tarde pas à s’approcher dangereusement de toi. « J’ai toujours su que vous étiez une élève modèle Mademoiselle Wates. » Réponds-tu en souriant du coin des lèvres. Quand Tahlia s’approche davantage encore pour t’embrasser, tu l’attires sur tes genoux, entourant son corps de tes bras. Rapidement, votre baiser témoigne de ce désir ardent que vous ressentez l’un pour l’autre et si l’Australienne ne s’était pas arrêtée-là, il ne fait nul doute que tu lui aurais retiré tous ses vêtements sur le champ. « Parce que ce n’est pas sain de passer du temps avec moi ? » Demandes-tu, tout à fait conscient que tu n’es pas quelqu’un de très fréquentable et encore moins le gendre idéal. « Suis tes envies, Tahl’. C’est ce que je fais moi. Et en ce moment, j’ai envie d’être avec toi. Tout le temps. » Ajoutes-tu en venant déposer quelques baisers le long de sa mâchoire puis dans son cou. Essaies-tu de détourner son attention avec tes baisers ? Probablement.

"Pour ne pas mouiller complètement un t-shirt...on aura tout entendu." répéta-t-elle en levant excessivement les yeux au ciel pour montrer qu'elle n'était pas convaincue. Mais quand Tahlia le regarda de nouveau, ce fut un sourire qui vint prendre place sur ses lèvres, amusée. Elle arqua un sourcil quand il lui confia espérer que le topless n'était que pour lui. "Peut-être..." souffla-t-elle, taquine. Bien sûr qu'elle ne le réservait qu'à lui. Seulement, le dire à voix haute était difficile. Elle craignait qu'il voie cela comme une espèce d'exclusivité. Elle craignait qu'il se rende compte à quel point elle s'était attachée, ne voyant que lui, ne pensant qu'à lui. Elle craignait que la situation, à l'inverse, ne soit pas la même. Qu'il pose son regard sur d'autres femmes, qu'il pose ses mains sur d'autres courbes féminines. Cette image la faisait bouillir, autant qu'elle l'abattait. Il éveillait une partie plus obscure de sa personnalité. Elle n'était pas une grande jalouse. Elle ne faisait pas de grosses scènes mélodramatiques. A partir du moment où l'on regardait ailleurs, Tahlia s'effaçait. Mais lui, il réveillait un instinct presque bestial, territorial. Elle était prête à sortir les crocs pour lui, à dégager une à une celles qui pourraient l'attirer. Et cela l'effrayait totalement... Heureusement, le bel italien la sortit de ses pensées quand il la bascula sur son épaule, la transportant dans le salon avec un glamour inexistant. Mais c'était bien cela qu'elle aimait. C'était naturel. "On ne peut pas être parfait sur tous les points." répondit-elle avec un sourire complice. Elle s'en fichait qu'il ne soit pas galant. Alors qu'il préparait leurs boissons, Tahlia parla de cette fameuse bouteille de vin, offerte par l'épicier italien de son quartier. Ce qui semblait déplaire à Ciàran. "T'es jaloux ?" demanda-t-elle, en riant. "Je l'ai dit, c'est avec toi que je la boirais." Et avec personne d'autre. Afin de le prouver, elle s'approcha directement de lui, une fois qu'il la rejoignit sur le canapé. Quand il la qualifia d'élève modèle, elle murmura du bout des lèvres : "D'autant plus avec un tel professeur...". Puis elle fonça sur ses lèvres, afin de mettre fin à cette envie qui la brûlait depuis qu'elle avait mis un pied chez lui. Elle ne rechigna pas à rejoindre ses genoux quand il l'attira vers lui, posant sa main sur sa joue qu'elle frôla doucement avant de l'embrasser avec passion. Ils avaient beau s'être embrassés maintes et maintes fois, ils avaient beau s'être étreints à plusieurs reprises, il y avait toujours cette chaleur qui s'emparait d'elle à chaque fois qu'il était près d'elle. Avec lui, c'était à chaque fois un premier jour, une première fois. Et elle y prenait goût. Elle y prenait vraiment goût. Quand elle l'avoua du bout des lèvres, elle secoua la tête face à sa question. Elle n'en avait rien à faire qu'il ne soit pas fréquentable aux yeux de tous, elle le voulait. "Non, ce n'est pas par rapport à toi... c'est plutôt moi qui pose problème." Elle, et son attachement. Elle esquissa un sourire quand il lui conseilla de suivre ses envies, comme lui le faisait. "Tu insinues que je réfléchis trop ?" dit-elle, malicieuse, se mordillant la lèvre inférieure alors qu'il commençait à déposer des baisers le long de sa mâchoire, descendant doucement jusqu'à son cou. Il savait que le cou était une zone très sensible pour Tahlia. Mais elle avait entendu ce qu'il venait de dire. Il avait cette envie d'être avec elle. "Tout le temps ?" répéta-t-elle, alors qu'elle penchait la tête pour lui offrir pleinement son cou. "Je rêve ou tu essayes de détourner la conversation... ?!" Elle aurait pu mal le prendre, être désabusée, même. Mais sans un mot, elle s'installa à califourchon sur lui, un sourire provocateur sur le bout des lèvres : "Parce que tu es sur le point d'y arriver..." Elle frôla doucement ses lèvres avant d'ajouter, gardant ce sourire aux lèvres : "... et c'est vraiment frustrant." Frustrant parce qu'elle n'était pas certaine d'avoir une conversation sérieuse avec lui. Frustrant parce qu'il avait une emprise sur elle qui était tout simplement indéfinissable.