| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| take a look at me now • beth | |
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Invité | Sujet: take a look at me now • beth Dim 5 Avr 2020 - 23:04 | |
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take a look at me now __________________________________________
@beth ellington & @zak addams Dimanche. Mes équipes étaient au taquet chez Veggie Out Loud, le brunch dominical nous mettait très souvent dans le rush au restaurant ; malgré tout, aujourd’hui j’avais décidé de prendre un peu de temps pour moi. C’était très rare, mais je devais admettre que cela faisait du bien. J’avais bien le droit de m’accorder une pause de temps en temps, j’étais le boss après tout et j’avais entièrement confiance en mes employés pour mettre le feu sans que je sois là. Ce matin, j’avais donc enfilé mes vêtements de sport et de bonnes baskets pour aller courir un peu le long de la plage ; mes séances de sport étaient quotidiennes, en bon camé d’endorphine que j’étais, mais je les effectuais souvent à la maison, sur machines. Faute de temps. J’étais pourtant un grand fan du grand air, courir à l’extérieur me faisait un bien fou. Je me demandais d’ailleurs si je n’allais pas me faire une petite séance de canyoning dans l’après midi ; j’étais en manque de sensations fortes et je ne trouvais rien de plus ressourçant que de sauter dans la flotte et de grimper des gros rochers. Après une bonne heure et demi de course, je m’attelai à mes étirements après avoir débarrasser mes semelles du sable qu’elles avaient accumulées. Muscles détendus, souffle plus lent, je me redressai pour passer une main dans mes cheveux humides de sueur et boire une gorgée d’eau à ma gourde, quand un silhouette bien connu passa dans mon champ de vision. Poussette devant elle, la jolie Beth Ellington avait visiblement, elle aussi décidé de profiter du beau temps en ce dimanche matin. Ne souhaitant absolument pas louper le coche, je me dirigeai vers elle en petite foulée. — Beth ? l’appelai-je en la rattrapant une seconde plus tard. Salut ! Un sourire béat aux lèvres, je penchai la tête vers le bébé qui dormait dans sa poussette. Je savais que la belle anglaise avait accouché, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de rencontrer sa fille en chair et en os. — C’est…Ivy, c’est ça ? Aussi belle que sa maman, je vois. |
| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Lun 6 Avr 2020 - 0:48 | |
| La nuit avait été difficile, comme si Ivy tentait de punir sa maman pour les dernières semaines. Beth s'était absentée, quelques soirs, laissant Ivy aux soins tantôt de ses colocataires, tantôt de sa meilleure amie, entre ses différentes sorties. C'était comme si elle reprenait, enfin, le courant d'une vie normale pour une fille de son âge. À sortir, à rencontrer. Et bien qu'elle s'était souvent plain de son sort, d'être confinée à la maison avec sa petite qui demandait beaucoup d'attention, elle devait avoué que chaque fois qu'elle s'était absentée, Ivy lui avait manqué. Mais ce n'était pas suffisant pour la petite Ivy, c'était à croire qu'elle se vengeait, qu'elle tenait sa maman bien occupée pour lui rappeler les responsabilités qu'elle avait envers elle. Et donc, toute la nuit, elle avait pleuré. Bon, c'était aussi sans doute parce qu'elle avait faim et que son ventre faisait de petites coliques, pour tout dire. Le soleil s'était levé alors que Beth venait à peine de fermer l'oeil, laissant son corps sombrer alors qu'Ivy gazouillait. Toutes les deux finirent par trouver le sommeil quelques heures, jusqu'à ce que de nouveaux pleurs ne resurgissent, alors que la matinée était bien entamée. Beth procurer les soins nécessaires à la petite Ivy, lui donnant son boire, changeant sa couche, avant de poser un baiser sur la cime de sa petite tête. « Toi aussi, t'en as marre d'être enfermé à la maison ? », murmura-t-elle à la petite de presque deux mois alors que celle-ci la regardait avec ses grands yeux toujours bleus de la naissance. « Je te comprends, ma princesse. C'est nul, je sais. On va remédier à ça », lui confia-t-elle comme si elle pouvait comprendre, avant d'embrasser son petit ventre nu qu'elle cachait d'une robe d'été pour bébé. Elle habilla la petite d'un chapeau, lui créma le corps de crème solaire pour bébé, au cas où un de ses petits pieds s'échappait de l'ombre de la capote, et l'installa dans la poussette avant d'aviser ses colocataires qu'elle quittait pour une promenade. Évidemment, les tontons se proposèrent pour l'accompagner, ce qu'elle réfuta. « Sortie de filles », dit-elle en souriant et en passant le pas de la porte. Sur la plage, elle s'aventura sur le petit sentier de bois, planches qui recouvraient le sable pour permettre aux gens avec des charriots ou des poussettes pour bébé de bien circuler sans le sable pour bloquer les roues, le bruit de la mer comme trame sonore. C'était calme, vu l'heure matinale, il n'y avait pas encore beaucoup d'achalandage. Mais, derrière elle, elle entendu tout de même résonner son nom. Elle se tourna pour apercevoir Zak joggant en sa direction. « Hey », lui dit-elle en replaçant une mèche rebelle de ses cheveux qui étaient montés en queue de cheval, sourire sur les lèvres, alors qu'il arrivait à sa hauteur, le corps en sueur, la peau reluisante au soleil. Il se pencha pour regarder Ivy qui s'était enfin endormie, la gratifiant d'un compliment. « Merci... », rougit-elle, « Pour elle et pour moi », ajouta Beth en souriant, timide. Elle aurait pu lui retourner le compliment, il était séduisant, Zak, mais elle ne savait pas comment faire, sans sonner soit désespérer, soit maladroite. Elle se contenta de jeter un oeil furtif à son torse ruisselant avant de retrouver ses yeux. « Tu ne travailles pas aujourd'hui ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Lun 6 Avr 2020 - 13:36 | |
| J’avais rencontré la belle anglaise dans mon restaurant, à Bowen. Dès le moment où elle avait franchi les porte de Veggie Out Loud, j’avais ressenti une grande empathie pour elle. Elle avait commandé mon burger, elle avait été charmée (comme tous le monde), puis je lui avais offert un milkshake (au lait d’amande, bien sûr !) et une épaule pour pleurer. J’étais plutôt doué pour écouter, on me disait souvent qu’il était facile de se confier à moi, et c’était exactement ce que la charmante Beth avait fait ce jour là. Je me souvenais encore du moment précis où j’avais été touché au cœur, alors que la jeune fille m’avait raconté comme elle avait rencontré cet homme en voyage d’affaire à Londres, comment il avait harponné son cœur au point que la jeune femme décide de le rejoindre à Bowen où elle avait découvert qu’il n’était divorcé. Elle m’avait raconté la douleur et le chagrin. Je m’étais demandé comment un homme pouvait repousser une fille pareille, comment pouvait-il vivre avec l’idée de lui avoir fait mal. On ne blessait pas un ange. Cela m’apparaissait comme un sacrilège. La jolie blonde était revenue plusieurs fois me voir, et à chaque fois qu’elle franchissait les portes de mon établissement, un sourire se collait sur mon visage et mon cœur loupait un battement. Cette fille était un joyau, celui qui brillait encore plus que tout les autres. Elle était la pépite d’or parmi les grains de sable. Mais elle était inatteignable. Elle était l’inaccessible. Le rêve que je devais me contenter d’observer en silence. Son cœur était encore fermé, cela se sentait. Elle n’était pas prête. Mais j’étais patient, très patient, et elle valait le coup d’attendre. La voir rougir fasse à mon compliment me fit sourire. — Non, j’ai décidé de prendre un jour de repos. Avec ce temps, ça aurait été une torture de rester derrière les fourneaux…je préfère l’infliger à mes employé du coup, en bon patron tyrannique que je suis. J’étais loin, très loin d’être ce genre de mec. Beth le savait bien. Mais la plaisanterie était facile. — Tu as quelque chose de prévu ? Ca te dit si je te tiens compagnie pendant ta promenade ? Ca fait longtemps que je t’ai pas vu, mais…t’avais une très bonne excuse (je designe la petite du menton), alors t’es pardonnée.
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Lun 6 Avr 2020 - 19:43 | |
| Elle ne s'attendait pas à le croiser sur la plage, ni même à croiser qui que ce soit ce matin en sortant prendre l'air. Elle n'avait pas refusé l'accompagnement de ses colocs, et meilleurs amis, pour retrouver quelqu'un, s'ils étaient tombés l'un sur l'autre, Zak et Beth, c'était totalement le fruit du hasard. Hasard qui faisait plutôt bien les choses, à proprement dit. Beth n'avait pas vu Zak depuis un petit moment, presque deux mois pour tout dire, sa vie s'était quelque peu complexifiée avec l'arrivée d'Ivy, ses sorties s'étaient montrées plus limitées. D'abord parce que les premières semaines de vie de la petite Williams-Ellington avaient été difficiles, entre l'accouchement, vous le devinerez, douloureux et la jaunisse de sa princesse, Beth n'avait su où donner de la tête. Fatigue, épuisement, tout s'était aussi mêlé à la peur d'être une mauvaise mère, ce qui avait créer un cocktail d'émotions que la brune avait préféré gérer seule, à l'appartement. Cela ne faisait que quelques semaines qu'elle s'était autorisée à revivre, à sortir, à prendre du temps avec ses copines, sans nécessairement trimbaler Ivy partout où elle allait. C'était difficile, cette partie de la monoparentalité. Parce qu'avec un père comme Rafael, qui ferait tout pour s'assurer que sa petite fille ne manque jamais de rien, mais qui n'était jamais réellement en ville dû à son emploi, Beth avait dû apprendre à tout gérer elle-même, ne demandant que très rarement de l'aide aux gens qui l'entouraient. Elle savait pourtant bien que Milo, Azriel ou même Lys se porteraient volontaires pour garder la petite Ivy qu'ils aimaient tous comme si elle était leur propre fille, mais ce n'était pas à eux à passer leur temps à garder. C'était à Beth à faire le deuil de son ancienne vie. Elle avait fait le choix d'avoir cet enfant, seule ou accompagnée, c'était à elle de vivre avec ce que cela apportait. Les joues de Beth, qui avait toujours du mal avec les compliments, s'empourprèrent alors que Zak, lui, souriait en la regardant. Chaque fois qu'un homme séduisant lui parlait, la brune semblait perdre le contrôle, la gêne, la maladresse qui resurgissaient, et ce même s'il n'y avait rien à tirer des compliments. Zak était gentil, charmeur, mais il ne la draguait pas. Du moins, c'est ce dont elle était convaincue. « Alors t'es un peu sadique, de ce que je peux comprendre », fit Beth en riant alors qu'il exprimait un côté de sa personnalité qu'il n'avait pas réellement, juste pour la faire rire. Dans la bouche de la brune, ce commentaire sonnait tellement innocent, mais elle prit conscience de ce que cela pouvait représenter d'autre en secouant la tête nerveusement. « Au travail, je veux dire », s'empressa-t-elle d'ajouter. Zak désigna Ivy du menton comme la raison pour laquelle ils ne s'étaient pas vus depuis quelque temps au restaurant, Beth hocha la tête. « Elle m'occupe un peu, cette petite. Et elle a eu des petits soucis de santé au début de sa vie », confia-t-elle pour justifier son absence prolongée. « Mais tout va mieux maintenant. » Ivy se développait bien et n'avait retiré aucune séquelle de son épisode de jaunisse, heureusement. « Si tu n'as rien de mieux à faire que de te balader avec une maman fatiguée et un bébé qui risque de se remettre à pleurer, alors, oui, tu peux te joindre à nous », fit Beth en souriant. « Ça me ferait plaisir, même. »
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Mar 7 Avr 2020 - 2:04 | |
| Son expression me fit sourire en coin. Elle n’avait probablement aucune idée du sens sexuel que je donnais malgré moi à sa phrase. Non que le cuir, le fouet et les menottes soit vraiment mon style – j’étais plutôt soie, plumes et velours – mais je ne pus m’empêcher d’y penser avec humour. — Oui, au travail, bien sûr, plaisantai-je à mon tour. C’était étrange de constater que cette femme puisse me rendre un peu nerveux, ça n’était pourtant pas mon style. Je n’étais franchement pas timide en temps normal. La drague était mon terrain de jeu favori, mais avec elle, je n’avais pas envie de jouer. Elle n’était pas le genre de femme avec qui on s’amusait. Un homme l’avait pourtant fait, et quand la jeune anglaise m’avait raconté l’histoire, cela m’avait mis hors de moi. Je n’avais rien montré de cela, bien sûr, en homme magnanime que j’étais mais cela m'avait touché. L’homme qui l’avait mise enceinte s’était joué d’elle, sur toute la ligne, si bien qu’elle avait déménagé à Bowen pour le suivre et avait appris en arrivant que ce dernier n’était pas du tout libre. J’avais du mal à imaginer qu’on puisse la blesser, ça me faisait bouillonner de l’intérieur même. Cette femme méritait d’être heureuse, elle méritait qu’on dépose le monde à ses pieds et j’aurais donné mes plus beaux souvenirs pour être celui qui la ferait sourire. J’étais prêt à la prendre avec toutes ses valises, et surtout la plus belle, qui dormait sagement dans sa poussette. Oui, j'étais prêt à cela. — Oh ? Tant mieux si les problèmes sont derrière, mais ça n’a pas du être facile en effet. Je n’avais pas d’enfant, n’avait jamais non plus réfléchi à la question de si je souhaitais en avoir où non mais je pouvais très bien imaginer le lien fusionnel qui existait entre un parent et son enfant. Savoir son bébé malade ne devait pas être simple à gérer ; mais je savais qu’elle était bien entourée. Elle m’avait déjà longuement parlé de ses deux colocataires. J’étais, de mon côté, rassuré de savoir qu’on prenait soin d’elle. — Bien sur que non, ça ne me dérange pas, rigolai-je en allongeant le pas pour la suivre, tant que ça ne te dérange pas de supporter un type en sueur…je viens de faire mon footing. Au cas où c’était pas flagrant…J’étais en tenu de sport et je transpirais, il ne fallait pas être devin pour le comprendre. Je marchai un peu avec elle puis, me raclai la gorge soudain. — Et…ce serait abuser de te proposer de déjeuner avec moi ? Après ? Encore une fois, si t’accepte de t’afficher avec un mec en tenu de sport. J’avoue que c’est pas l’idéal…
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Mar 7 Avr 2020 - 17:27 | |
| Il posa un regard moqueur sur la brune, son sourire en coin qui s'élargissait avant que Beth ne rajoute les précisions sur son expression qui potait à confusion. Au travail, évidemment qu'elle parlait du travail. D'une part, elle ne connaissait que Zak de façon très amicale, elle ne savait pas ce qui l'allumait sous les draps. D'une autre, elle ne connaissait strictement rien à l'érotisme fétichisme et dominant, outre ce qu'elle avait pu lire dans quelques ouvrages à traduire. Mais c'était tout là le charme de l'Anglaise, ses maladresses qui la faisaient rougir et qui la rendaient rigolote. « Après, ce que tu fais dans ton intimité... Ça ne me regarde pas », fit-elle en riant, la gêne se dissipant quelque peu. Elle était à l'aise avec Zak. Et ce depuis leur première rencontre. Elle avait toujours senti qu'il était honnête, qu'elle pouvait s'ouvrir sans faire face à du jugement. Dès leur première rencontre il avait su touché la brune, lui donner assez de courage pour parler de choses dont elle même avait du mal à mettre des mots. Rafael, cette histoire de divorce auquel elle avait cru, qui finalement avait été vrai, mais à son arrivée, elle ne l'avait su qu'à ses dépens, qu'après avoir eu une longue discussion avec le concerné. Mais ça, c'était une autre histoire. Une histoire du passé. De toute façon, Rafael et elle n'étaient plus ensemble, ils ne se parlaient que pour le bien de Ivy, pour échanger sur son développement, ses rendez-vous de suivi. Elle lui envoyait souvent des messages, des photos, pour lui parler de ce qui les unirait jusqu'à leur mort, mais du côté sentimental, il n'y avait plus rien. Pour lui, elle était le plaisir temporaire. Et pour elle, il était la personne qui avait pu lui offrir la plus belle chose au monde, sa petite Ivy. Et ce, bien qu'elle ressortait de cette histoire avec bien des craintes et des appréhensions pour ses futures relations interpersonnelles. Des valises, avec cette histoire, elle en avait, Zak ne savait pas encore dans quoi il s'embarquait. Mais il le faisait, tête première, il allait au front sans peur. « C'était surtout difficile d'être impuissante », avoua Beth en regardant Ivy qui dormait. « Mais elle est forte, cette petite Ivy. » Et elle apportait, de cette force, beaucoup de bien aux gens qui constituaient sa vie, aussi courte était-elle. Beth se remit en marche, suivi de Zak, protestant son apparence si négligée due aux mauvaises nuits passées. Et il parla, lui aussi, de l'état dans lequel il l'avait retrouvé, tout de sueurs. Beth gloussa. « Même plein de sueur, tu es beau », fit-elle, sans vraiment le regarder. Complimenter les hommes, ça n'était pas naturel pour elle. « J'suis certaine que toutes les filles de la plage se délectent de voir tes muscles bien définis par cette lueur », ajouta-t-elle pour justifier ces derniers mots. « Si tu veux, je te prête Ivy ! Il parait que les hommes avec des bébés sont séduisants. » Beth gloussa à nouveau. Zak n'avait pas besoin de Ivy pour charmer. Il le faisait sans doute bien à lui seul. Le brun se racla ensuite la gorge, Beth tourna un regard doux sur lui, le soleil mettant dans son iris un peu de jaune qui se mêlait au noisette. « Abuser ? », fit-elle en secouant la tête. « On est amis, Zak, jamais tu n'abuserais de moi », le rassura-t-elle. « Je suis partante, j'ai déjà faim », affirma-t-elle en souriant.
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Mer 8 Avr 2020 - 3:05 | |
| Non, effectivement, ce que je faisais au lit ne regardait personne, en dehors de mes partenaires bien entendu. J’avais toujours prôné cette liberté là. C’était un sujet sur lequel je m’exprimais librement. Je ne considérais pas le sexe comme un tabou, et encore moins comme quelque chose de sale dont il faudrait avoir honte mais plutôt comme quelque chose de sacré, d’unique et spirituel. Faire l’amour impliquait le corps bien sûr, mais cela impliquait l’âme aussi, cela impliquait un être dans son entièreté. Un être dont la volonté et le désir profond était de communiquer avec un autre de la plus belle des façons. Le sexe était un don de soi qui induisait le fait de recevoir aussi, évidemment. À mes yeux, il n’y avait rien d’aussi pur que cela, que cela soit fait avec de l’amour ou pas d’ailleurs. Secrètement, je chérissais le désir de partager un tel moment avec la belle anglaise, mais je ne voulais pas rater ma chance. Elle n’était pas qu’un coup de cœur éphémère, je le savais. J’avais envie d’elle, évidemment – comment ne pas avoir envie d’elle en la regardant ? –, mais cela n’avait rien avoir avec le désir que j’éprouvais pour d’autres femmes, pour les femmes de passage. C’était autre chose avec Beth, sans que je ne sache véritablement expliquer pourquoi. Je n’avais pas envie de précipiter les choses, de peur de faire éclater cette petite bulle que j’avais réussi à créer avec patience. — J’en doute pas, ta fille a de qui tenir, répliquai-je lorsque la jeune maman souligna le fait que la petite, dormant encore dans sa poussette, avait affronté les premières épreuves de sa vie avec courage, ça paraît dingue, pas vrai ? De voir de si petits êtres se battre si solidement. Si jeunes. Encore une fois, mon expérience des enfants, et encore plus des bébés était proche de zéro, mais je ne pouvais m’empêcher d’être admiratif. Je jetai un bref regard sur la fille de Beth, qui paraissait si calme, si sereine, comme si rien au monde ne pouvait l’atteindre, et pourtant si fragile à la fois. Ainsi, on venait au monde avec toutes les armes… Je levai le nez, et mon sourire s’élargit quand Beth me complimenta. Je voulais lui dire à quel point je la trouvais resplendissante moi aussi, à quel point son sourire – si rare – apportait le soleil dans la pièce où elle se trouvait, mais j’avais peur de la faire fuir, comme une petite chatte timide qui prenait la tangente dès qu’on approchait trop brusquement la main d’elle. Je gardais ça pour moi, donc. Ou pour plus tard, sans doute. — Et si je te disais que je me fichais pas mal de ces filles ? C’était sorti tout seul, mais c’était la simple vérité. J’aimais les femmes évidemment, toutes les femmes. Elles étaient belles chacune à leur façon et j’aimais me perdre dans leurs bras, je n’allais pas le nier. Pourtant, quand je regardais Beth, j’oubliais toutes les autres. Cela pouvait paraître fou et sans doute prématuré. Tant pis. Je la contemplai en silence depuis trop longtemps déjà, et ce sentiment-là ne s’était pas estompé, bien au contraire. Un mot de Beth, toutefois, me remit intensément à ma place. — Bien sûr que non, tu as raison, les…amis ne font pas ça. Je partis d’un petit rire enjoué, pour cacher la gêne éprouvée surtout et pour garder la face. J’espérais que la jeune anglaise n’y verrait que du feu. Nous marchâmes encore un moment, puis passâmes devant une sandwicherie un peu chic, où les recettes se voulaient originale et healthy. Je me tournai vers mon…amie, avec un sourire puis désignai l’enseigne du doigt. — Ici, ça te va ? |
| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Mer 8 Avr 2020 - 6:35 | |
| Lorsqu'il était question de sexe, Beth n'était pas très vocale. Elle n'était tout de même pas sainte, elle avait quand même eu Ivy d'un homme qui, à l'époque, n'était pas son petit ami, mais elle demeurait plutôt réservée. Elle ne parlait pas beaucoup de ses envies, pas mêmes à Lys, sa meilleure copine qui, elle, lui en parlait souvent. La brune écoutait, elle enviait peut-être même un peu son amie d'être aussi désinvolte, aussi peu timide avec la gent masculine, de ne pas rougir quand elle racontait ses aventures. Et, pourtant, des envies, Beth en avait. Mais seule, c'était difficile de les combler. Et encore plus quand on était une mère célibataire dans son genre, une maman à la maison, qui ne sortait pas beaucoup. Les dernières soirées n'avaient rien d'habituel pour elle, bien qu'elles avaient été parsemées de sorties où Ivy n'était pas impliquée, seulement, elles ne faisaient pas partie de son quotidien. Avant d'accoucher et depuis l'arriver de sa princesse, Beth restait le plus clair de son temps à la maison, avec Milo et Azriel, sans vraiment se permettre de rencontrer, comme si Rafael avait créer, en la quittant, un vide dans son coeur, comme si elle se disait incapable de laisser la chance à un homme de percer sa carapace à présent. Il y avait eu Fede, le seul qu'elle avait laissé la courtiser depuis longtemps, mais tout était si compliqué. Il avait ses soucis familiaux, pas beaucoup de temps libre et la tête encore bien trop prise entre ses exs pour laisser une fille comme Beth entrer dans sa vie. Elle commençait à se demander ce qu'elle avait bien fait pour que l'on ne s'intéresse pas à elle pour plus qu'une soirée, plus qu'un moment de plaisir. Et bien que tout ceci était agréable, de sentir la chaleur d'un autre nous réchauffer ne serait-ce que l'instant d'une nuit, ce n'était pas ce qu'elle voulait, au fond. Mais il lui semblait que les hommes de Bowen ne cherchaient que ça, bien malheureusement, ou ceux qui ne le cherchaient pas habitaient sous le même toit qu'elle et faisaient maintenant partie de sa famille. Ou ils étaient des hommes comme Zak, déjà en couple. Zak adressa la force et la résilience d'Ivy qui lui étaient données de la part de sa maman, elle sourit en secouant la tête. « Tu me surestimes, elle est bien plus forte que moi. » Elle avait les gènes de Rafael, sur ce coup. Pas les siens. Quand la brune avait appris pour la jaunisse de sa fille, elle avait cru perdre la tête, son coeur s'était serré, démunie elle n'avait pas réussi à dormir de la nuit, Tahlia pour seule alliée. Alors que la petite Ivy, âgée de seulement quelques heures, elle, s'était battue pour évacuer cette vilaine maladie de son système, sous une lampe spéciale qui lui avait redonnée sa couleur naturelle. Les enfants étaient réellement forts, bien plus forts que les adultes, et ce dès leur naissance, Ivy en était bien la preuve vivante. Et elle était bien la plus jolie de la plage, aussi. Elle faisait craquer tout le monde se son sourire, de ses petits pieds potelés et de ses longs cils quand elle ouvrait les yeux. C'était l'arme de séduction par excellence pour un homme en quête d'une jolie fille, ce que Beth proposa à Zak, en plaisantant, bien entendu, sachant très bien - ou pas, au final - qu'il n'était pas libre. C'est ce que l'Anglaise avait cru comprendre à en voir son compte instagram tapissé de photos d'une belle brune au regard de braise si peu habillée, une fille d'une autre catégorie, si elle se mettait à se comparer. « Oui, je comprends », fit Beth en souriant, puis en hochant la tête. Zak était un homme bien, il respectait assez sa compagne actuelle pour résister aux autres tentations. « Avec une copine comme la tienne, il est évident qu'on ne cherche pas à voir ailleurs », souffla-t-elle avec un peu de déception dans la voix. C'est qu'elle, elle n'était pas assez bien pour qu'un homme ne pense qu'à elle et elle seule. La preuve, Fede, malgré l'intérêt que Beth lui portait, avait toujours ses exs au fond de ses pensées. Ils se remirent en marche, Beth poussant le landau roulant de la petite Ivy qui dormait encore à point fermé, Zak à ses côtés qui lui proposa de s'arrêter en route pour manger un peu, à moins qu'il abuse d'elle et de son temps. Beth avait répondu sans réfléchir, sans attendre, sans même comprendre qu'elle avait dit un mot de travers, désignant que les amis n'abusaient jamais de leur temps, bien au contraire. Elle ne comprit pas tout de suite que ce terme n'était pas le bon à employer, mais elle le comprit quand Zak reprit la parole et qu'il appuya étrangement sur cette appellation. « J'ai dit un truc de mal ? », demanda Beth en fronçant les sourcils, intriguée. « Je... Pardon », s'empressa-t-elle d'ajouter. « J'ai cru qu'on était amis... Mais.. Mais au fond je me suis sans doute trompée », souffla-t-elle en regardant ses pieds, timide. « On a parlé que quelques fois, toi et moi, au fond.. Je.. Je pense que j'ai mal interprété notre relation », finit-elle par conclure en relevant ses yeux vers lui, noisette qui avait perdu de son soleil camouflé par un nuage de gêne. Ils arrivèrent devant une petite sandwicherie, Zak se proposa d'y arrêter. Elle hocha la tête, le coeur toujours mal de lui avoir mis des mots dans la bouche qui ne représentaient pas ce qu'ils étaient, loin de se doute qu'il pouvait y avoir plus que ça. « C'est parfait », accepta-t-elle en s'engageant déjà vers la porte d'entrée, la poussette en premier plan.
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Ven 10 Avr 2020 - 0:52 | |
| — Et moi je suis sûr que tu te sous-estimes, soulignai-je exprès. Je savais, pour avoir discuté de nombreuse fois avec la jeune anglaise, qu’elle avait tendance à manquer de confiance en elle. Elle semblait ne pas arriver à se voir telle qu’elle était en réalité. À mes yeux, elle était un joyau brut qui avait besoin d’attention et de temps pour prendre tout son éclat. J’étais persuadé qu’il y avait bien plus de forte, de persévérance et de courage en elle qu’elle ne le pensait. J’espérais pouvoir le lui prouver un jour, je m’en faisais presque une mission. Cette fille, je m’en rendais compte, je l’avais dans la peau. Hélas, elle n’en avait pas la moindre idée, à mon plus grand damne. C’était de ma faute après tout, en ne souhaitant rien brusquer, en m’efforçant de lui laisser la distance et le temps nécessaire à sa reconstruction sentimentale, en ne voulant pas précipiter les choses, je ne lui avais pas démontré mon intérêt pour elle. Après tout, si elle m’avait appelé son ami, c’était sans doute parce que c’était ainsi qu’elle me voyait, c’était ainsi que je me présentais à elle, depuis le début. J’attendais patiemment, peut-être trop finalement…la situation était assez nouvelle pour moi, puisque j’avais coutume de m’ouvrir plus facilement aux femmes qui m’intéressaient, en général. J’étais souvent plus entreprenant, pas farouche pour un sou, et je ne parvenais pas à expliquer ce qui m’arrivait avec Beth. Elle était à part, sans doute. C’était assez fou de me dire ça, mais la belle brune était indéniablement quelqu’un de spécial pour moi. Pour autant, cela ne voulait pas dire que je me rendais aveugle à d’autres courbes et Beth l’avait remarqué, au vu de sa remarque. Je fronçai les sourcils. — Ma…copine ? répétai-je interloqué, tu veux parler de Gisella sans doute ? C'est...plus complexe que ça La belle sicilienne et moi passions de très bons moments ensemble, et jusqu’à il y a peu, nous étions encore officiellement en relation ouverte. Entre elle et moi, je voulais bien l’admettre le courant passait, il passait très bien même, mais il n’y avait pas d’amour entre nous, pas celui avec un grand A du moins. Non, Gisella n’était pas ma copine comme le pensait Beth. — Tu…tu suis mon instagram ? m’enquis-je avec un sourire espiègle. C’était plutôt bon signe ça, cela signifiait que la jeune femme s’intéressait un peu à moi, et cela me donnait un peu d’espoir pour la suite. Même si Beth m’assénait le coup de grâce en m’appelant son ami. La voir se confondre en excuse, persuadée qu’elle m’avait blessé rehaussa mon sourire et je m’empressai de la rassurer aussitôt. — Non, tu n’as rien dit de mal, Beth, ne t’inquiète pas. Allez-viens, moi aussi, je meurs de faim. Nous primes place à l’extérieur de la petite sandwicherie. On nous apporta rapidement deux verres d’eau chacun avec les menus. J’en tendis un à l’anglaise. — Prends ce que tu veux, c’est moi qui invite !
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Ven 10 Avr 2020 - 6:28 | |
| Elle avait si peu confiance en elle, à force de se la faire piétiner Beth avait fini par la perdre au même titre qu'elle semblait faire de moins en moins confiance aux hommes en règle générale. Quand Zak lui mentionna que la petit Ivy avait de qui retenir quant à sa force surprenante, Beth ne manqua pas l'occasion pour lui préciser qu'il la surestimait bien trop, qu'elle, elle n'était pas dotée de cette force. Et que ça, ça lui venait de son père, Rafael. Du côté de sa maman, Ivy recueillerait sans doute de la douceur et de la patience, ça elle en avait à revendre. Un doux mélange de force et de douceur, le parfait entre deux pour la parfaite petite fille. Enfin, c'était ce à quoi aspirait brune, rien n'était encore joué et il était bien trop tôt pour parler du caractère de la petite Ivy qui, jusqu'à présent, n'était pas qu'un ange. Zak s'opposa à la réplique de la traductrice, précisant que c'était elle qui se sous-estimait, plutôt, son sourire toujours charmeur aux coins des lèvres qui faisait, bien malgré elle, se créer au bas de son ventre de petits chatouillements. Elle me répondit rien, ne serait-ce qu'un sourire timide et qu'une mèche de cheveux rebelle qu'elle replaça derrière son oreille alors qu'ils se mettaient en marche, bébé Ivy dormant dans la poussette. Si seulement elle demeurait immobile trop longtemps, la petite finirait par se réveiller et les agrémenter de pleurs que Beth ne savait plus contrôler. Il mentionna sa tenue qui laissait sans doute à désirée, qui aurait pu repousser la jeune anglaise à accepter une balade avec lui, seulement, cette fois, c'était lui qui se sous-estimait. Zak était beau. Sa carrure, son corps bâti en faisait sans doute fondre plus d'une, encore plus dans sa tenue de sport qui moulait son torse et les muscles de ses cuisses, qui laissait transparaître ses biceps bien découpés. Sa carrure coupait le souffle, mais son visage, quant à lui, était foudroyant. Ses yeux, son sourire charmeur, il avait tout pour plaire mélangé à une pointe de mystère. Les femmes, ce n'était pas difficile de les charmer, Beth n'en doutait pas, elle avait même pu apercevoir par le biais de ses réseaux sociaux qu'il ne passait pas ses nuits seul. Et il sembla le lui confirmer en lui confiant qu'il n'avait rien à faire des filles sur la plage. Beth pensa tout de suite à la belle femme qu'elle avait vu sur ses photos, la mentionnant au passage. Seulement, Zak sembla surpris. Gisella, c'était donc son nom. Et les choses semblaient être complexes. Beth hocha la tête, sans poser de questions, s'il voulait lui en parler, elle l'écouterait avec plaisir. Mais, à ses yeux, ça n'avait pas l'air si complexe. Il l'appelait his girl, tapissait son feed Instagram de sa beauté et lissait sous entendre leurs activités intimes à la vu de tous. Il sembla d'autan plus surpris qu'elle évoque sa copine que le fait qu'elle soit abonnée à son compte Instagram. Elle lui sourit tout bêtement. « Oui, pardon... Je t'ai trouvé dans les suggestions de profil et je n'ai pas hésité à t'ajouter. » C'était pourtant logique pour elle, vu leur relation. Pourtant, lorsqu'elle le nomma comme son ami, ce qu'elle croyait qu'ils étaient, Zak ne sembla pas être d'accord et rapidement Beth se mit en tête l'erreur qu'elle avait commise. Pourtant, le barbu réfuta le commentaire de la brune, tentant de la convaincre qu'elle n'avait rien dit de travers. Avant qu'il ne l'invite à entrer dans la sandwicherie. Elle se tourna vers Zak avant de demander tout bêtement : « Ça te dit de t'installer sur la terrasse plutôt ? Il fait si beau, je ne suis pas souvent dehors et j'ai envie de profiter du soleil. » Cela laissait sous-entendre qu'elle était plus souvent qu'autrement entre les quartes murs de son appartement. Le peu de soleil qu'elle consommait était celui qui passait par la fenêtre du séjour en fin d'après-midi. Et une fois installés, Zak lui laissa le choix du menu. « Non, je refuse », s'opposa Beth en secouant la tête. « Tu ne vas quand même pas payer pour moi! », fit-elle avant de jeter un œil au menu. « Je ne sais pas quoi prendre... De quoi as-tu envie ? » En relevant les yeux vers lui, un frisson l'électrisa alors qu'il la regardait dans les yeux. Elle sourit faiblement, ses joues qui devenaient rougies sans savoir pourquoi. « Pourquoi... Pourquoi tu me regardes comme ça ? », demanda-t-elle en berçant le landau d'Ivy pour s'assurer qu'elle ne se réveille pas maintenant.
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Mar 14 Avr 2020 - 0:14 | |
| La confiance en soi, ça n’était clairement pas quelque chose qu’on acquérait comme par magie, en se réveillant un matin. C’était le travail de toute une vie. Par ailleurs, elle n’était pas toujours là où on la croyait. Souvent les gens très expressifs, dans la démonstration constante, dans la démesure et très extravertis n’étaient pas ceux qui avaient le plus de confiance en eux. J’en savais quelque chose, j’avais fait parti de ces gens-là. À vingt ans, j’avais eu en moi ce besoin viscéral de monter que j’existais, d’hurler au monde qui j’étais, ou pour le moins ce que je pensais être. J’avais eu le besoin de monter sur scène, d’en faire des caisses, de me donner complètement, jusqu’à l’épuisement. J’avais eu ce besoin qu’on aime, quitte à ce qu’on m’aime pour une personne que je n’étais pas tout au fond de moi. Cela m’avait rendu malheureux, très malheureux. Aujourd’hui, j’étais bien loin de tout ça, j’aimais toujours la musique, j’aimais toujours le partage, mais je n’avais plus ce besoin dévorant de me faire voir, de parler fort, de chanter fort. Aujourd’hui, je trouvais mon bonheur et m’accomplissais dans les choses plus simples, plus authentiques. Je ne forçais rien, je me contentais d’être et la meilleure leçon que m’avait donnée la vie était l’amour que je recevais, l’amitié, la sincérité de mon entourage, comme un récompense à cette prise de conscience. Tout ça, je le méritais, maintenant, en était moi-même. Cette paix intérieure était un cadeau, et je savais que je la méritais, comme chacun de nous. Beth aussi bien sûr, et j’étais persuadée qu’elle la trouverait un jour, plus vite qu’elle ne le pensais d’ailleurs. J’espérais secrètement pouvoir faire partie de son chemin, d’une manière ou d’une autre. Sa question au sujet de Gisella m’avait mis dans l’embarras. Ma relation avec la belle sicilienne était spéciale et je n’avais pas la moindre honte de m’afficher avec elle, au contraire. Malgré tout, cela m’embêtait que Beth pense que ma porte était fermée pour elle. En vérité, je ne savais pas encore comment les choses allaient évoluer, ni avec Gisella, ni avec Beth – dans l’éventualité où cette dernière comprenne qu’elle me plaisait bien sûr. Avec Gisella, c’était confortable, c’était naturel et sain, mais ça n’avait jamais été de l’amour. Il demeurait une affection profond bien sûr, une amitié forte mais nous savions, elle comme moi, que notre relation non-exclusive n’était pas faite pour durer, elle était faite pour panser des blessures, pour profiter du moment présent, et cela m’allait très bien comme cela. Pour Beth…je me sentais comme un gosse, avec les mêmes fragilités, les mêmes peurs, les mêmes appréhensions. Ca ne m’était pas arrivé depuis le lycée, où l’insécurité et le manque de confiance en moi était omniprésentes et omnipotentes. Elle me déstabilisait. Je tâchais de ne rien montrer, alors que nous prenions place sur la terrasse de la petite sandwicherie. — Tu as eu raison de préféré l’extérieur, c’est très agréable avec ce soleil, décrétai-je en plissai les yeux. Je n’avais pas apporté de lunettes et le disque d’or était à présent haut dans le ciel, si bien qu’il m’aveuglait légèrement. Malgré tout, c’était agréable de sentir ses rayons réchauffer ma peau. Une employée, vêtue d’un tablier et d’une casquette aux couleurs de la sandwicherie, nous apporta un menu, j’y jetai un œil rapide, bien que je connaisses déjà la carte presque sur le bout des doigts, pour venir me ravitailler ici assez souvent après mon jogging. — Bien sûr que si, ça me fait plaisir de t’inviter, assurai-je à Beth qui commençait à protester et…je crois que je vais jeter mon dévolu sur le panini végétarien à l’aubergine et au fromage de chèvre. L’aubergine figurait parmi mes légumes préférés, avec le champignon. Je le cuisinais moi-même souvent, au restaurant. Mon choix fait, je posai le menu sur la table devant moi et relevai les yeux vers la jeune femme, ne pouvant m’empêcher de rester fixé sur elle un moment. Le soleil donnait à ses cheveux des reflets auburn magnifiques et sa bouche, qu’elle pinçait légèrement, tandis qu’elle promenait son regard sur la carte, semblant réfléchir à ce qu’elle voulait prendre, me rappelait un fruit mûr dans lequel j’avais subitement envie de croquer. Quand elle se rendit compte que je l’observai, mon sourire ne manqua pas de s’élargir. — J’étais en train de me dire que je me trouvais très chanceux d’être tombé sur toi, aujourd’hui… |
| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Mer 15 Avr 2020 - 2:43 | |
| En tant qu'individu, elle sait plus ou moins ce qu'elle valait. Cela dépendait des sphères de la vie que l'on abordait. Professionnellement parlant, Beth n'avait aucun doute. Elle savait vendre ses projets, ses talents, négocier son salaire et ses contrats. C'était émotionnellement que ça posait problème. Elle vis à vis les autres, les hommes, surtout. Elle ne savait comment s'y prendre, comment bien lire les singes. Et à force de tomber sur des hommes qui s'en étaient presque joué, qui n'avaient rien eu d'autre à faire que de jouer avec sa patience, elle s'était monté un mur de protection, croyant que tous les autres étaient pareils, qu'ils ne cherchaient qu'une chose, au fond. Alors elle s'était résignée. Pour Ivy, pour sa petite qui n'avait rien demandé. Elle s'était juré d'être la meilleure maman possible, quitte à s'oublier, à oublier qu'elle avait des besoins et des envies. C'était parfois plus facile, d'autres fois difficile, de se raisonner. Surtout quand elle voyait les autres atours d'elle qui eux, n'avaient pas renoncé. Milo avait commencé à chercher l'âme soeur, Azriel vivait une histoire compliquée avec deux filles, Lys étaient éperdument amoureuses. Et elle, elle se fermait à toute relation possible. Elle était presque envieuse de Zak et de sa copine, Gisella apparemment. Non pas qu'elle savait une stricte affaire de leur histoire, ça ne la regardait pas, d'ailleurs, mais elle jalousait presque le fait d'avoir quelqu'un le soir à qui se confier. Évidemment, Beth pouvait le faire avec Milo et Azriel, là n'était pas le point. Mais il lui manquait quelque chose, quelque chose qu'elle essayait de se convaincre qui n'était pas important. Ils s'étaient dirigés sur la terrasse de la sandwicherie, le soleil qui tapait sur eux, qui réchauffait leur peau. Ça changeait de l'Angleterre où il pleuvait toujours et où le gris était leur seconde nature. Beth n'était pas une vraie Britannique, préférant nettement cette étoile qui fonçait sa peau plutôt que les journées sombres. Et elle ne l'avait pas vu depuis des lunes, ce soleil. Quand elle était sortie, c'était plutôt le soir. Et avec Ivy, elle n'avait pas beaucoup de temps pour en profiter. Zak plissait les yeux, il était assis face à la lumière directe de l'astre, ce qui fit sourire la traductrice. Pour lui faire de l'ombre, elle plaça sa main contre le front du barbu, lui créant une visière humaine alors que l'employée leur apportait la carte des sandwiches offerts. « C'est mieux ? », demanda-t-elle en parlant de l'ombrage qu'elle créait pour lui dans un rire, alors que la petite Ivy, elle, dormait toujours paisiblement, le landau la protégeant de la lumière. « C'est pas nécessaire... », protesta-t-elle à nouveau avant de soupirer et de retirer sa main du front de Zak, réalisant qu'elle y était toujours posée. « Mmmmm..... J'ai envie de tout.... », décréta-t-elle, la tête toujours vers le menu. « Je vais prendre.... » Elle ferma les yeux, fit tourner son doigt dans les airs et le pointa n'importe où sur la carte. « Le sandwich au porc effiloché », fit-elle en hocha la tête et en la relevant vers Zak qui la regardait d'un drôle d'air. « Ah bon ? », demanda-t-elle, curieuse de savoir pourquoi il lui disait tout ça. « Moi aussi je suis chanceuse, si tu veux tout savoir. C'est bon d'être avec toi. »
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| | | Invité | Sujet: Re: take a look at me now • beth Sam 18 Avr 2020 - 17:40 | |
| Je ne peux m’empêcher de sourire en voyant Beth placer ses mains en visière sur mon front. C’est adorable, et je crois que cela me fait craquer pour elle encore plus. Elle est naturelle, si spontanée. C'est ce que j'aime chez elle. — Beaucoup mieux ! confirmé-je. Pas vraiment pratique pour manger, ou pour faire quoi que ce soit d’autre, mais je ne me lasse pas de sentir sa peau – même une si petite parcelle – sur moi. Elle n’imagine pas l’effet qu’elle me fait, elle ne se figure pas un seul instant que je la trouve irrésistible, que ma seule envie à l’heure actuelle et de la prendre dans mes bras, de la serrer tout contre moi et de profiter de la douceur du moment. Je me contente de la regarder jeter un œil sur le menu. Elle a envie de tout. Moi aussi. Et d’elle surtout, mais je réfrène cette envie, je sens que Beth n’est pas encore tout à fait prête à entendre ce que je pense vraiment d’elle. Aurais-je un jour le courage de lui avouer combien elle me plait ? Il le faudra bien, je ne me vois pas contenir cela encore longtemps. Elle choisit le porc effiloché, je hoche la tête. — Je n’ai entendu que de bons avis sur ce sandwich. Bien sur, en tant que végétarien, je n’avais pas eu le loisir de le goûter, mais toute la carte était délicieuse, pour ce que j’en savais. Beth ne serait pas déçue. Je lui avoue que je me sens chanceux de ce moment partagé avec elle et elle me rend le compliment. Je souris. — Je suis d’accord, oui. J’espère qu’on aura davantage l’occasion de partager des moments de ce genre à l’avenir.
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