Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
when will you realize baby she's not like the rest (azrieth)
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Sujet: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Dim 5 Avr 2020 - 23:44
La tête qui tournait encore, merci à Lys pour les bières de la veille, Beth insérait les clés de la porte de l'appartement dans la serrure avec l'urgence de retrouver Ivy qu'elle avait laissé partir, la veille, avec Milo. Une fois la porte ouverte, elle s'écria : « c'est moi ! », en reposant son sac dans l'entrée, déambulant l'appartement jusqu'à retrouver son bébé qui lui avait manqué. « Elle est où ma petite Ivy d'amour ? », demanda Beth en cherchant dans leur appartement où pouvait bien être Milo et sa princesse, mais à sa grande surprise, ce fut tonton Azriel qu'elle aperçut, au sol, sur le tapis d'éveil, avec la petite princesse, à gazouiller comme un idiot. À cette image, elle sourit, attrapant son téléphone pour capturer le moment. « Je ne pouvais pas faire autrement, vous êtes trop choux », se justifia-t-elle avant de lever les mains comme si elle se faisait arrêter. « Je te jure qu'elle reste pour moi, cette photo. J'en ferai une impression pour le journal de naissance de Ivy, pour lui rappeler à quel point son tonton Az était chou avec elle quand elle était petite, parce que je sens que plus tard, Milo et toi, vous lui en ferez baver », gloussa la brune en s'avançant vers eux, s'agenouillant au sol pour poser un gros baiser sur la tête de sa petite. Milo était venu la chercher à la demande de Lys, leur soirée s'était sans doute un peu enflammée. Beth ne supportait plus l'alcool comme avant. Son abstinence de neuf mois en était la raison principale. On pouvait aussi mettre ça sur le fait que depuis son accouchement, elle n'avait pas eu la chance de trinquer souvent. La plupart du temps, elle restait à la maison, avec Ivy. Et si parfois ils s'ouvraient une bière entre colocs, la plupart du temps elle demandait à l'un ou à l'autre des tontons de partager avec elle. Alors, là, consommer plusieurs bières l'avait mis dans un état plutôt honteux. Beth leva les yeux vers Az, le regard tendre. « Merci d'être resté avec elle. Milo est sorti ? », lui demanda-t-elle, intriguée, avant de se racler la gorge. « Elle ne va pas bien, Az, si tu veux savoir », fit la traductrice en se redressant.
Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Lun 6 Avr 2020 - 6:36
En-dehors du boulot, et de quelques sorties en skate avec Milo ou en solitaire, il n’avait pas quitté l’appartement. Depuis la fameuse discussion avec Lys. Il avait besoin de se retrouver seul avec ses pensées. L’envie d’aller se réfugier chez Sasha l’avait prise plusieurs fois, mais il avait assez de recul pour savoir pertinemment qu’il avait besoin de ce temps seul pour trier ce qui tournait en boucle dans sa tête. Alors il s’était retiré, silencieusement. Seul le sourire d’Ivy permettait d’apaiser ses tourments, et cela faisait une heure qu’il jouait avec elle dans le salon, tandis qu’elle pépiait gaiement comme un minuscule moineau, imperméable à ce qui se déroulait autour d’elle. L’italien se laissait volontiers distraire par ses petits poings et ses pieds qui s’agitaient dans les airs et il ne se lassait pas de ce petit bout de vie, rayon de soleil perçant l’orage qui était passé récemment. Il n’avait eu le courage de répondre au message que Beth avait envoyé à ses deux colocataires, pas plus qu’il n’avait osé accompagner Milo quand il avait été récupérer Ivy la veille. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui avait manqué, ne fut-ce que pour apercevoir Lys. Mais pour quoi faire ? Revoir son regard se plonger dans le sien, empreint de tristesse et de déception, sans qu’il ne puisse y faire quelque chose. C’était ça, la vraie torture. Savoir que ce n’était plus dans ses capacités de lui remonter le moral, de dessiner un sourire sur ses lèvres, parce que la cause de son mal, c’était lui. Jamais ils n’avaient été dans pareille situation. Alors il restait lâchement en retrait, essayant de faire plus de bien que de mal malgré les circonstances. Il n’aurait fait que pire en lui envoyant un message, même si ne plus lui parler meurtrissait son âme, meurtrissait le lien qui les avait unis durant des années. La porte d’entrée s’ouvrit et la voix enjouée de Beth retentit dans l’appartement, arrachant un léger tressaillement au brun. Il avait lâchement évité la jeune maman, comme un gamin qui sait qu’il va se faire engueuler, et il l’aurait mérité. « Hey. » souffla-t-il. « Et mon droit à l’image, dans tout ça ? » rit-il légèrement en relevant les yeux, rassuré par le ton léger qu’avait emprunté la jeune femme, avant qu’elle ne défende son geste. Visiblement, ils allaient danser autour du pot. Mais connaissant sa colocataire, ça n’allait pas durer bien longtemps. « Bien sûr que non ! Tant qu’elle sait skater correctement. » plaisanta le garçon, reposant son regard sur Ivy comme s’il attendait sa confirmation. Il revint à Beth, son regard couleur noisette peinant à soutenir le sien, malgré le ton détendu de la conversation. « Y a pas de quoi, c’est plutôt elle qui reste avec moi. Ouais, il est parti faire un shooting. » répondit l’italien avec un sourire affectueux. La question lui brûlait les lèvres et il se faisait violence pour ne pas la lancer dans la pièce. Beth dut l’entendre malgré tout, comme s’il l’avait pensé assez fort. Et puis, surtout, elle n’était pas née de la dernière pluie. Elle devait fortement se douter que son colocataire voulait savoir comment s’était passé la soirée, ce qu’elle avait dit, ce que Lys lui avait dit. Histoire de se torturer un peu plus et de constater son impuissance. « Je sais. » soupira-t-il, consterné, écorché par la formulation à haute voix de ce qu’il savait déjà. Savoir qu’elle allait mal était comme une épine dans son cœur, qu’il était impossible de retirer. Il ne savait tout simplement pas quoi dire d’autre.
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Mer 8 Avr 2020 - 6:57
La vision d'Azriel avec la petite Ivy au sol attendrit Beth, un sourire si sincère se posait sur ses lèvres, un rire moqueur se laissait entendre alors qu'elle capturait le moment qu'elle voulait garder en souvenir pour toute sa vie. Elle en avait eu de la chance, Beth, dans tous ces malheurs, de tomber sur deux colocataires comme Milo et Azriel, deux hommes en or qu'elle comptait à présent comme ses deux frères. Fille unique, elle n'avait jamais vécu avec d'autres enfants, jamais appris à partager et à s'entraider. Mais avec les deux garçons, elle avait l'impression qu'elle vivait une vie de famille, réellement. Et Ivy, qu'est-ce qu'elle en avait de la chance, elle aussi, d'avoir eux tontons comme eux, toujours prêts pour lui faire oublier ses pleurs, toujours vaillants avec elle, toujours là pour soutenir sa maman dans les périodes plus difficiles. Parce que la maternité, bien que c'était joli, ce n'était pas inné chez la brune. Elle devait travailler très fort pour y parvenir et s'en sortir à peu près bien. Si aux yeux de tous elle semblait la parfaite petite maman aimante, elle ne se sentait pas aussi parfaite que ça. Elle aimait, oui, fort, tellement fort, bien trop fort, mais elle n'était pas parfaite. Elle hésitait, beaucoup, perdait son sang froid quand elle n'arrivait pas à comprendre les besoins de Ivy, paniquait quand ses cris s'intensifiaient la nuit de peur que Azriel ou Milo en ait marre, un jour, d'entendre un bébé hurler alors qu'eux, ils n'avaient pas demandé cette vie-là. Elle avait peur de déranger, peur de faire de mauvais choix, peur d'échouer. Mais tout ça, ce n'était pas important, pas quand elle voyait le sourire d'Ivy grandir quand Azriel gazouillait à ses côtés, à croire que, même aussi petite, elle comprenait combien elle pouvait l'aimer, tonton Azriel. « Je supprime, si tu préfères », se défendit la traductrice avant de prendre une moue toute triste. « Mais je n'aurai pas de souvenir de ce doux moment... » Ça marchait à tout coup avec lui, et avec Milo. Beth éclata de rire en prenant place près d'Azriel, le questionnant d'ailleurs sur l'absence du photographe. « C'est vrai que de vous deux, c'est plutôt elle la plus mature », plaisanta Beth en hochant la tête, faisant mine de croire tout ce qu'elle lui baratinait. « Nan, sérieux, merci d'être resté avec elle. T'étais pas obligé.. Et t'avais sans doute bien mieux à faire que gazouiller avec elle », confia-t-elle avec plus de sincérité cette fois. Il aurait sans doute eu de millions d'autres choses à faire... Parler à Sasha, par exemple. Mais non, il était là, tout seul, avec Ivy. Et, sans être en mesure de retenir plus longtemps l'information, alors qu'il savait pertinemment que la brune avait passé la soirée chez Lys, Beth adressant l'éléphant dans la pièce. « Mais qu'est-ce qui t'a pris, Az ? », demanda Beth en fronçant les sourcils, ne comprenant toujours pas pourquoi il n'avait pas répondu à la déclaration de Lys. Pour elle, c'était d'une évidence. Il ne la regardait pas de la même façon qu'il posait sur les yeux sur Sasha, il n'avait pas le même sourire lorsqu'il parlait d'elle. Ça crevait les yeux de tout le monde, excepté lui. « Dis-moi, et ne me raconte pas de conneries, on s'est toujours promis d'être honnête, tous les trois... Sasha, tu l'aimes ? Tu l'aimes vraiment ? », osa-t-elle demander en le regardant dans les yeux l'instant d'une seconde, avant de prendre Ivy dans ses bras, tant elle lui avait manqué et de la couvrir de baisers. Il allait réfléchir, prendre le temps de trouver les mots, cela laisser quelques secondes à l'Anglaise de retrouver son bébé abandonné pour une nuit, avant de reposer son attention sur lui. « Dis-moi que tu l'aimes sincèrement, tellement fort que tu ferais tout pour elle.. », ajouta-t-elle en reposant la petite sur le tapis d'éveil. « Dis-moi tout ça et je te fiche la paix avec Lys. Mais t'avises pas de me mentir.. »
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Jeu 16 Avr 2020 - 18:42
Azriel secoua la tête en signe de négation, un petit sourire amusé et empreint de douceur sur les lèvres. « Mais non, garde-la, c’est un chouette souvenir. » lui assura l’italien en lui répondant par un regard convaincant. Il n’aimait pas tellement être pris en photo, sans doute parce qu’il était quelqu’un de discret de base, et il ne postait quasiment jamais de photos de lui sur son Instagram. Mais ça ne le dérangeait pas plus que ça non plus qu’on lui tire parfois le portrait, sans qu’il le sache, certaines photos étaient réellement belles et rappelaient des souvenirs. « Évidemment, c’est Ivy la cheffe de famille, tout le monde le sait ! » rit le garçon en posant un regard entendu sur le bébé, comme s’ils faisaient une blague complice. Plus mature, il n’en savait rien, mais au moins elle ne s’empêtrait pas dans des situations délicates. Et il lui souhaitait que cela reste ainsi aussi longtemps que possible. « Arrête, tu sais bien que je troquerais n’importe quelle obligation contre une après-midi avec baby Ivy. » répliqua Az sur le ton de l’humour, mais on pouvait y sentir de la sincérité. Il savait bien que Beth avait souvent peur de les déranger, de leur imposer son nourrisson, alors qu’au contraire, Milo et lui-même étaient plus qu’heureux d’alléger un peu sa charge parentale. Ils étaient tous deux totalement fascinés par la petite, elle aurait pu les entourlouper en deux secondes. L’italien s’était découvert une fibre parentale qu’il n’aurait jamais soupçonné, avec l’arrivée d’Ivy dans leurs vies. Et il tenait à rassurer son adorable colocataire sur le fait qu’il les aimait toutes les deux, no matter what. C’était pas une couche sale qui allait changer ça. Soudain, Beth prit un virage à 180 degrés, posant sur la table le sujet qu’ils avaient fait mine d’ignorer jusqu’ici. Le brun soupira. Il s’était douté que cette conversation d’apparence légère n’allait pas durer longtemps, ça aurait été mal connaître la brunette que de croire qu’ils allaient éviter les choses sérieuses. Il fronça les sourcils en tournant à nouveau le visage vers sa coloc’, un peu perplexe devant sa question. Il n’était pas réellement certain de ce qu’elle lui demandait et de ce qu’il était censé répondre à ça. Il attendit qu’elle poursuive pour pouvoir répondre à sa question, craignant presque la suite. La question qui suivit le désarçonna totalement. Il s’était préparé à se prendre des coups justifiés, mais ça, il ne l’avait pas vu venir. Où Beth voulait-elle donc en venir avec ça ? Qu’il devait quitter Sasha et se mettre avec Lys ? Qu’il n’aimait pas réellement Sasha ? L’italien se retrouvait encore une fois perdu dans un maëlstrom de pensées qu’il ne parvenait pas à trier et il avait du mal à réfléchir. « Mais de quoi est-ce que tu parles, Beth ? » demanda-t-il, presque irrité de se retrouver acculé ainsi sans même savoir pourquoi. « C’est pas aussi simple et tu le sais. Je ferais tout pour Sasha, tout comme je ferais tout pour Lys, ou même pour toi. » rétorqua-t-il en secouant la tête, essayant de discipliner les questions qui se mêlaient dans son esprit, implantées par Beth et se multipliant désormais de manière incontrôlable. « Bien sûr que j’aime Sasha. J’aurais pas accepté de rentrer dans une relation exclusive pour n’importe quelle fille, tu sais ce que ça me coûte. » affirma-t-il d’une voix douce qui ne laissait aucun doute sur sa franchise. Il n’aurait jamais menti à Beth, mais son ton l’en aurait de toute façon dissuadé en un rien de temps s’il avait essayé. Mine de rien, elle avait pris en autorité et elle était presque intimidante, à la voir comme ça. Pas pour rien qu’Az avait redouté cette confrontation, il appréhendait ses paroles comme un petit garçon craint la déception dans le regard de sa mère. Ça ne l’empêchait pas d’être totalement honnête avec elle et de dévoiler ses émotions avec moins de retenue que d’habitude, face à la jeune maman. Elle avait ce don de faire ressortir cette partie vulnérable chez lui, de par sa douceur et sa fermeté.
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Dim 19 Avr 2020 - 5:52
Ses yeux de biche fonctionnaient à tout coup, elle réussissait à amadouer tonton Azriel et tonton Milo de cette façon, exactement comme Ivy le faisait. Elle avait de qui retenir, cette petite Ivy, quand il était question des deux colocataires du treize. Pour le reste, elle était plutôt douée à elle seule, la petite. Et surtout pour contrôler toute la maisonnée. Beth y compris. Elle rit, d'ailleurs, quand Azriel lui dit que tout le monde savait que le poupon était, en réalité, le chef de la maison. « Je n'aurais pas pu dire mieux », acquiesça-t-elle en hochant la tête. « Pas vrai Ivy ? », demanda-t-elle à sa fille en lui souriant, la petite qui ne comprenait pas tout ce qui se passait autour d'elle, mais qui regardait son tonton et sa maman tour à tour en souriant. Elle était à croquer et bon Dieu qu'elle lui avait manqué. « Pas trop souvent », avoua Beth quand Azriel lui confia qu'il troquerait n'importe quoi pour un après-midi avec sa filleule. « Elle me manque trop quand elle est loin de moi, je ne le supporte plus », fit-elle en riant. Bien que ça lui faisait un bien fou de sortir, de voir des gens, de se bâtir un réseau autour d'elle, chaque fois Ivy lui manquait. Il faudra bien qu'elle finisse par rencontrer un garçon, qu'elle se laisse embarquer dans une histoire de coeur qui lui ferait tourner la tête, elle savait bien que cela manquait à sa vie, mais pour l'instant, ce n'était pas de ses problèmes de coeur qu'elle voulait parler, mais de ceux de son meilleur ami. Et, par le fait même, de sa meilleure amie. Beth ne passa pas par quatre chemins, lui demandant ce qu'il ressentait pour Sasha, s'il l'aimait réellement. Elle voulait savoir s'il passait à côté de la chance de sa vie pour une fille qui n'était, peut-être, au fond, qu'un coup de coeur, mais pas son véritable amour. « Attends, attends, attends », l'arrêta-t-elle quand il lui dit qu'il ferait tout pour Sasha au même titre que pour Lys ou pour Beth. Elle secoua la tête. « Non, ce n'est pas du tout la même chose. C'est trois relations bien différentes, et tu le sais », affirma la brune sur un ton calme, avant de le laisser poursuivre. « C'est bien ça, le problème », fit-elle quand il aborda l'exclusivité qu'il avait donnée à Sasha. Elle attrapa les mains d'Azriel, le forçant à la regarder dans les yeux. « T'as le droit de pas m'écouter. T'as le droit de me dire que je ne me mêle de ce qui ne me regarde pas. T'as même le droit de dire que j'ai tout faux, sur toute la ligne, parce qu'on sait toi et moi que je ne suis pas la plus grande des connaisseuses en matière d'amour et tout ça », le mit-elle en garde avant de se lancer dans son discours. « L'amour, ne devrait-il pas être naturel ? Quand on se met à donner des ultimatums, n'était-ce pas parce qu'il ne nous correspond pas ? » Beth soupira, regardant Ivy qui s'agitait sur son tapis. « Tu ne me regardes pas comme tu regardes Sasha. » Elle précisait son intervention de tout à l'heure, quand elle lui avait dit que ces trois relations n'avaient rien à voir. « C'est normal, me diras-tu, nous deux, on est pas des amoureux. Entre Sasha et moi, tu la regardes avec bien plus de passion. Et je sais que, malgré ça, tu serais toujours là pour moi, si j'avais besoin de toi tu n'hésiterais pas à venir me voir, quitte à la planter durant un rendez-vous, je n'en doute pas. Alors, tu vois, ces deux relations sont différentes. » Elle lui sourit en serrant ses mains. « Tu ne regardes pas Sasha de la même façon que tu regardes Lys. Et, je m'y connais peut-être pas dans la façon d'agir avec les hommes et tout ça, mais je peux dire qu'il y a bien plus de passion quand tu regardes Lys, que si on additionnait celles qu'il y a quand tu me regardes et quand tu regardes Sasha. » Elle baissa les yeux vers leurs mains entrelacées. Quand allait-il le comprendre, lui aussi, quand allait-il le remarquer ?
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Mer 22 Avr 2020 - 13:34
Azriel souriait en regardant Beth retrouver sa fille, avouant qu’elle lui manquait énormément dès qu’elle s’en éloignait. C’était donc ça, être parent ? Il ne se serait jamais imaginé que c’était un attachement aussi vital, au point d’avoir envie d’être près de son bébé à chaque minute. Même s’il adorait passer du temps avec Ivy, ce n’était pas la même chose, évidemment. « Ça va, t’as encore quelques années pour te préparer à quand elle sortira avec ses copines. » sourit le brun avec un trait humoristique dans le regard. Heureusement, elle était encore loin d’être une adolescente, et ils pouvaient profiter encore longtemps de son petit visage angélique et de sa présence constante. Avant qu’elle ne rentre en pleine crise d’ado. Difficile d’imaginer ce petit bout de personne devenir comme ça un jour. La discussion enchaîna inévitablement sur les récents événements, à savoir les complications survenues dans la relation entre Lys et l’italien. Il se braqua légèrement aux questions de Beth, qui lui donnaient une désagréable impression d’être dans le faux. Il voulait bien avouer sa culpabilité, sans aucun problème, il s’en voulait de ne pas avoir vu plus tôt les difficultés de Lys face à sa relation exclusive avec Sasha. Mais de là à sous-entendre qu’il faisait une erreur en sortant avec la jolie blonde… Az tentait d’expliquer tant bien que mal les nuances qu’il y avait dans toutes ces relations, que tout n’était pas tout blanc et tout noir, pour lui encore plus que les autres. Les sentiments et l’attachement étaient quelque chose de complexe pour le barman, qui n’était jamais réellement rentré dans les cases en ce qui concerne les relations amoureuses. Et par conséquent, ses différentes relations n’y rentraient pas non plus. Pourtant, sa défense face aux arguments de Beth lui parut faible, parce qu’il n’avait pas les mots pour exprimer ses émotions, et c’était incroyablement frustrant. Il avait toujours été comme ça, mais aujourd’hui, cela devenait réellement problématique. Sa colocataire prit ses mains dans le siennes, et il soutint son regard intense, essayant de démêler ce qu’elle lui disait et ce qu’il en pensait, opération plus que complexe. Il n’était vraiment pas doué quand il s’agissait de réfléchir à ce qu’il ressentait et à l’impact que ça pouvait avoir. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait tendance à blesser les gens autour de lui à cause de ça. Comme il l’avait fait avec Lys, involontairement et inconsciemment, mais le mal était fait quand même. « Oui, elles sont différentes, tu as raison et je ne conteste pas ça. Mais elles ne sont pas aussi simples qu’une liste d’ingrédients dans un plat, qu’on mélangerait juste en pensant avoir exactement le même résultat à chaque fois. » Comparaison bien bancale, sans doute, mais il tentait de faire comprendre son ressenti et sa manière de fonctionner comme il le pouvait. « Je suis incapable de disséquer une relation amoureuse, ou n’importe quelle relation, Beth. J’ai jamais été comme les autres pour ça. Tu sais que j’ai un mode de vie différent, que je vois pas l’exclusivité comme preuve ou condition d’un amour vrai et sincère. Il peut prendre plein de formes, c'est un mélange de sentiments et de vécu qu'on peut pas reproduire... » reprit le brun, s’empêtrant toujours dans ses explications mais parvenant plus ou moins à faire sens. Avec Sasha, ça avait été différent, parce que comme le dit la jolie brune ensuite, il y avait eu un ultimatum. Mais un ultimatum qu’il pouvait comprendre, parce que la majorité des gens le mettaient, parce que c’était une construction sociale que de voir la fidélité comme certains actes uniquement réservés à une personne. Ne pas avoir d’autres relations sexuelles quand on était en couple, c’était largement socialement convenu. Et s’il n’était pas d’accord, il avait décidé de faire une exception, pour Sasha, parce qu’il voulait vraiment être avec elle, parce qu’il voulait donner une chance à leur amour à eux. Même si ce n’était pas réellement ce qui lui convenait, avoir la jeune femme à ses côtés lui suffisait. Ou du moins, c’était ce dont il s’était persuadé. « Arrête, Beth, c’est un ultimatum largement répandu. C’est juste moi qui suis pas foutu de faire comme les autres. Sauf que cette fois, j’avais pas envie de fermer encore une porte à quelque chose de vraiment beau, juste à cause de ma vision des choses et de mon besoin de liberté. » répliqua-t-il, justifiant sa décision de se mettre avec la blonde des mois auparavant. « J’aime Lys, je le cache pas. Mais ça n’a rien à voir avec la façon dont j’aime Sasha. Comme tu l’as dit, c’est des formes d’amour différents, ça ne signifie pas qu’il y en a une plus puissante que l’autre. » Azriel parlait rarement autant, d’autant plus quand il s’agissait de ses sentiments personnels, mais le regard de la jeune maman et le sérieux dans son ton le poussait à faire au mieux pour avoir une conversation aussi ouverte et transparente que possible à ce sujet. C’était une exercice difficile, pour lui, mais la jeune femme n’avait sûrement pas tort de l’y pousser, même s’il ne voyait pas encore à quel point c’était important.
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Dim 26 Avr 2020 - 4:57
Effectivement, c'était ça, être parent. C'était de penser à son enfant toute la journée, même quand on le savait en sécurité. Et avant d'être mère elle-même, jamais Beth n’aurait pu se douter de ce que c'était. Mais maintenant, sa vie tournait à l'entour de ce petit bout de vie, toutes ses responsabilités allaient vers Ivy. Parce qu'au moment où l'on décide d'avoir un enfant, on doit se dire que c'était notre choix et non celui de l'être humain qui atterrit dans le ventre de sa mère. C'est aux parents de construire leur vie à l'entour de leurs enfants et pas l'inverse. Et ça, c'était quitte à s'oublier parfois, souvent. Pour Beth, c'était de s'oublier en tant que femme qu'il était question, de laisser sa vie de maman prendre le dessus. Non seulement elle n'avait pas d'homme dans sa vie pour lui rappeler qu'ils avaient une vie de couple à maintenir, elle n'était pas non plus très habile avec la séduction, ce qui réduisait ses chances à très faible de ne pas s'oublier en tant que femme. Mais ça, c'était un autre dossier. Comme pour Ivy et ses futures bêtises. « Sortir avec des copines... », fit-elle comme si elle allait s'évaounir. Elle sourit à tonton Azriel. « Je crois que j'aimerais mieux la savoir sur un skate avec toi que dans un bar avec des copines », lâcha-t-elle en riant. Mais, au fond, était-elle réellement moins en danger sur une planche de skate qu’entourée d'amies ? La question ne se posait pas, ni l'un ni l'autre n'arriverait de si tôt. Heureusement. Puis, sans tourner encore plus autour du pot, Beth adressa la situation qui était comme un éléphant dans une boutique de porcelaine. L'ambiance ne pourrait pas être ainsi au treize de façon indéterminée. Il fallait faire une mise au point. Et si normalement Beth ne se serait pas mêlée de ce qui ne la regardait pas, dans le cas présent, il le fallait. Azriel et Lys étaient ses meilleurs amis, avec Milo, évidemment. Et ils vivaient sous le même toit, ce qui rendait les choses plus complexes. Elle n'avait pas envie de marcher sur des oeufs éternellement avec lui, d'éviter de parler de Lys ou de lui demander de passer à l'appart sous prétexte que Azriel y serait. Et, aussi, il fallait avouer que dans la situation, bien qu'elle ait eu partie prix par manque d'objectivité, elle voyait bien qu'il n'y avait pas qu'une simple amitié entre Lys et Az. Il n'aimait pas les étiquettes, ça, elle l'avait compris. Mais même sans, il fallait qu'il l'aime pour être dépité de cette façon. « Je ne dis pas que c'est simple. L'amour, ce n'est jamais complètement simple », fit-elle remarqué. Elle l'avait vu, avec Rafael. Il parla de son côté hors-norme, de ce qu'il pensait de l'exclusivité. « Je suis d'accord, Az », lui concéda-t-elle. Elle était en mesure d,admettre qu'il avait raison. Et pour le coup, quand il parlait du fait que cet ultimatum était répandu dans leur société, il avait raison. « Mais ne vois-tu pas que Lys aussi pense comme toi ? Alors, tu vois que ça se peut, de tomber sur des gens qui pensent comme toi... Ce n'est pas comme si toute la planète n'avait qu'une seule façon de penser... » Lys n'avait pas une vision de l'amour ésotérique. Elle aussi, elle le voyait libre, sans limite, non-exclusif. « Et puis, si on mettait cette histoire de côté avec Lys. Moi, j'ai juste envie de te savoir heureux, Az... », avoua-t-elle. « Et je ne sais pas si tu es réellement heureux dans une relation qui te fait, même volontairement, renoncé à tes principes... » Elle soupira, ne sachant pas réellement comment s'exprimer plus clairement. « Et si c'était moi qui devais mettre mes valeurs et mes envies de côté pour un homme, qu'est-ce que tu en penserais ? Même si je te jurais d'être heureuse, si tu voyais que je renonce à ma vraie nature, que dirais-tu ? » Elle chercha le regard de Azriel, tentant de l'apaiser. « Je veux juste que mon meilleur ami soit heureux.. J'ai pas envie que tu regrettes des choix... Ou qu'il y est des malaises entre nous. »
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Ven 8 Mai 2020 - 2:18
Ça ne devait pas être facile tous les jours pour Beth, ses deux colocataires le savaient bien, mais ils faisaient leur maximum pour l’épauler. Ivy faisait tomber tout le monde sous son charme et on devenait vite accro au sourire du nourrisson, mais ce n’était pas pour autant qu’une pause était la bienvenue, de temps en temps. Et c’était pour la jeune maman que les choses étaient les plus difficiles à concilier. « Si c’est au Hendrix, je pourrai la surveiller pour toi. » souligna-t-il en riant, même s’il était assez content que son amie préfère savoir Ivy sur un skate avec lui. Dans tous les cas, elle avait encore du temps avant de s’inquiéter de tout ça. La discussion se tourna ensuite vers l’état actuel des choses dans la vie d’Azriel, ainsi que celle de Lys, et impliquant d’autres personnes par conséquent, comme c’était le cas de leur colocation. L’italien avait du mal à garder les idées claires, partagé entre ses tentatives pour comprendre ce que la belle traductrice lui disait, et ses propres pensées déjà bien éparpillées, tiraillées entre des tas d’émotions et de sentiments difficiles à classifier. Az fut soulagé que ses propos fassent sens et que son amie comprenne un tant soit peu ce qu’il essayait de transformer en paroles, aussi confuses soient-elles. Il l’écouta parler de Lys et de sa vision des choses, hochant lentement la tête tandis que ses mots se frayaient un chemin jusqu’à son esprit troublé. C’était au tour de la brune d’avoir raison. Sa meilleure amie et lui avaient toujours eu des esprits similaires, qui se comprenaient et avaient les mêmes besoins de liberté, les mêmes aspirations relationnelles, comme le soulignait très justement Beth. « C’est vrai. Pourtant… Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai jamais vue de cette manière. Quand Sasha est arrivée, c’était différent. Je saurais pas t’expliquer pourquoi. » souffla-t-il, terminant par un petit soupir. Sans doute n’avait-il jamais envisagé Lys comme une relation amoureuse parce qu’il voyait leur lien encore bien plus fort que cela, comme allant au-delà de tout ce qui pouvait exister. Indescriptible. Leur relation s’était toujours suffi à elle-même sans qu’ils n’aient besoin de la faire rentrer dans une catégorie, c’était en tout cas l’idée que le brun en avait toujours eu. Il acquiesça à nouveau aux paroles de sa colocataire, essayant de ne pas se braquer à nouveau, même si la sensation de la voir remettre en question son couple avec la jolie blonde était toujours désagréable. « Je me sens heureux. » affirma-t-il, sans qu’il juge nécessaire de convaincre son interlocutrice. Il estimait que la phrase avait assez de poids en elle-même, parce qu’il le pensait vraiment, sans l’ombre d’un doute. Il était heureux avec Sasha. Il l’était moins de ne pas avoir Lys dans sa vie comme avant, mais pour lui, c’était deux choses différentes. Elles étaient pourtant liées, mais il s’obstinait à les séparer. Un mince sourire en coin cynique étira ses lèvres quand Beth le questionna sur sa réaction à lui, si c’était elle qui avait été dans une situation semblable. C’était presque un coup bas, de lui demander ça, mais c’était bien joué. Et puis, il savait qu’elle ne faisait ça que pour le faire réfléchir, sans aucune méchanceté. Beth, l’empathie et la douceur incarnée. Avec un brin de fermeté, toujours. Elle était et ferait une maman exceptionnelle. « Je pense que je te laisserais faire tes choix si tu es persuadée que c’est ce qu’il te faut… Même si je ne suis pas d’accord. J’imagine. » répliqua-t-il avec un petit sourire amusé. Il n’était pas pareil que sa colocataire non plus, il avait tendance à écouter ce que les gens avaient à dire sans trop faire de commentaires, ne se permettant jamais de juger. Pas qu’il ait l’impression que Beth juge quoi que ce soit, il savait pertinemment qu’elle essayait simplement d’aider, avec beaucoup de gentillesse. Mais sans doute l’aurait-il réellement laissée vivre les choix qu’elle avait fait sans les remettre en question, parce que c’était plus dans sa nature à lui de contempler l’existence des autres plutôt que d’essayer d’intervenir, même pour leur propre bien. « Tu penses que je vais le regretter ? » demanda-t-il sincèrement en plongeant son regard dans le sien, à la recherche d’une réponse honnête. Il n’y avait aucune animosité dans sa voix, la question était purement innocente. Il voulait savoir ce qu’elle en pensait. « Y a pas de malaise, enfin pas vraiment… Ça finira par se tasser, et puis Lys et moi on n’est pas fâchés. » souffla-t-il avec conviction. Une question le turlupinait cependant, et même s’il aurait aimé l’étouffer, il avait besoin d’entendre l’avis de son amie sur la question. « Ce que tu dis avec Lys, qu’elle pense comme moi… Imagine qu’il y ait effectivement eu un moment où on aurait décidé de se mettre en couple. Tu crois qu’elle aurait accepté une relation non-exclusive ? » À nouveau, il demandait son avis à titre purement informatif, tout simplement parce que cette interrogation ne l’avait jamais effleuré avant, et qu’elle était soudainement devenue perturbante maintenant qu’elle avait germé dans son esprit.
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Mer 13 Mai 2020 - 23:11
Et ce qu'ils faisaient, Milo et Azriel, pour épauler Beth au quotidien était parfait. Leur implication faisait chaud au coeur de la jeune mère qui n'avait qu'elle sur qui compter dans cette aventure qu'était la maternité. Mais au fond, c'était à elle d'assurer l'éducation d'Ivy, à elle et personne d'autre. Et elle ne pouvait pas passer son temps à quémander de l'aide. La conciliation était difficile, en effet, encore plus dans sa situation, mère célibataire, nouvellement sur le marché, l'envie d'elle aussi avoir quelqu'un pour l'aimer et lui rappeler qu'elle était une femme avant une maman et qu'elle le serait toujours. Azriel et Milo l'aidaient beaucoup, elle en serait éternellement reconnaissante. Et même si le rôle de maman lui faisait mettre de côté ses propres envies, Beth ne l'échangerait pour rien au monde. Maintenant, elle ne vivait que pour sa princesse qu'elle voulait protéger toute sa vie, exprimant déjà la peur qu'elle aurait au ventre quand Ivy serait en âge de sortir avec ses copines. Azriel se proposa pour la surveiller, si elle passait au Hendrix. Beth gloussa, imaginant ce que Ivy ferait, dans seize, dix-huit ans et comment penserait-elle à ce moment. « Si j'avais envie de sortir avec mes copines, je n'irais probablement pas festoyer au bar où mon oncle travaille », décréta-t-elle, se disant qu'Ivy ne voudrait sans doute pas être surveillée par ses oncles toute sa vie. « Mais j'apprécie l'attention. » Et cela confirmait que Azriel se voyait rester dans la vie de Beth et d'Ivy longtemps, assez longtemps pour voir la petite grandir, devenir une jeune femme. Et ça, ça touchait l'Anglaise qui avait trouvé en ses colocataires une réelle famille. Après avoir parlé de Ivy et des craintes de la jeune maman, Beth aborda le noyau des problèmes, cette histoire avec Lys dans laquelle elle avait été mêlée sans vraiment le vouloir. Parce que se mêler dans la vie des autres, ce n'était pas tellement Beth, mais dans cette situation qui se faisait ressentir autant à la maison que dans sa relation avec sa meilleure amie, elle ne se pouvait pas de rester sans rien dire, surtout en voyant la mine que les deux tiraient. Si pour la première portion de leur discussion, Beth n'avait pas marqué de point, lorsqu'elle mentionna que Lys pensait comme lui et qu'il était alors forcément possible de rencontrer sur sa route des gens avec la même vision des choses, mais qu'il fallait seulement s'armer de patience, c'était elle qui marquait un point. « Je comprends », fit-elle avec déception quand il mentionna qu'avec Sasha, c'était différent. Déception parce qu'elle avait cru fermement que Lys et Azriel, c'était le destin. « Et donc, ce que tu as ressenti pour Sasha, tu ne l'as jamais ressenti pas pour Lys », fit-elle, tentant de mettre des mots sur la pensée du barman. C'était la seule explication logique. S'était-elle trompée ? Avait-elle cru qu'il pouvait y avoir plus que de l'amitié et de l'affection entre eux alors qu'en réalité il n'y avait jamais rien eu de plus du côté de Azriel ? S'était-elle laissé bernée par la beauté de voir ses deux meilleurs amis s'unir ? Beth tenta un nouvel argument, retournant la situation de l'autre côté, lui demandant de s'imaginer dans la situation inverse, elle dans une relation qui l'empêchait d'être si épanouie, lui impuissant. Sa réponse n'était pas satisfaisante. Soit il voulait lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se mêler de ses histoires de coeur et que la décision lui revenait à lui seul, sans avoir besoin d'une tierce personne pour l'aider, soit il croyait fermement être en mesure de regarder Beth se perdre dans une relation qui ne lui conviendrait pas. Beth hocha la tête en pinçant les lèvres, puis baissa les yeux vers le parquet sur lequel ils étaient assis. « Je vois », fit-elle en soupirant. « Pardon, alors, de m'être immiscé dans tes décisions. » Maintenant, elle se sentait mal. Mal et intrusive. Tout ce qu'elle avait voulu, c'était le bonheur de son colocataire. La honte la prenait, elle cachait son regard humide qui voulait parler de lui-même, gênée. Qui disait que Azriel avait besoin d'aide pour s'ouvrir les yeux ? Elle avait seulement assumé, elle s'était convaincue qu'elle pouvait endosser ce rôle alors que personne ne le lui avait demandé. Après lui avoir demandé pardon, elle justifia ses paroles en lui disant que tout ce qu'elle souhaitait, c'était son bonheur. Avec Sasha ou Lys, ou même seul, si tel était son choix. Mais Azriel tiqua sur la partie où elle lui expliquait avoir peur qu'il le regrette. Quand il lui demanda si c'est ce qu'elle pensait, la brune hocha doucement la tête. « Je pense que oui... », avoua-t-elle. Elle ne l'avait peut-être jamais confié à Azriel, mais de son côté bien que jamais elle ne regretterait d'avoir mis au monde Ivy, elle regrettait que les choses se soient passées ainsi pour elles, que sa fille grandisse dans une vie où sa mère et son père n'étaient plus ensemble. Pour Beth, la vision de sa famille parfaite résultait en une union venant d'un amour, un enfant élevé avec ses deux parents. Elle regrettait alors d'avoir flanché ce soir-là, quand elle avait rencontré Rafael, et d'avoir succombé au désir plutôt que de se retenir. Et elle souhaitait que Azriel ne se retrouve jamais dans cette position, où il regretterait des choix de vie importants. « Mais c'est mon opinion... », ajouta-t-elle à son discours, laissant comprendre à l'Italien qu'il était libre d'avoir une vision différente de la sienne. « Je suis prise au travers de tout ça, de vous deux... » Il pouvait être là, le malaise, parce qu'elle était prise avec les confessions de sa meilleure amie, sa propre opinion et les décisions de son meilleur pote. Et toutes les trois ne s'accordaient pas. Beth attira Ivy vers elle, commença à jouer avec ses petits pieds, les chatouillant, croquant ses orteils, tapotant la plante de ses pieds ensemble, alors qu'Azriel renchérissait au sujet de Lys. La question qu'il posa força Beth à relever le regard vers lui, haussant alors les épaules. « Je ne sais pas, Azriel... Je veux dire, Lys m'a souvent dit qu'elle ne voyait pas l'amour de la même façon que moi, son discours ressemble au tien. Je pense que oui, mais c'est à elle que tu devrais le demander.. » C'était difficile pour Beth de répondre, parce que bien qu'elle respectait cette vision des choses, pour elle, le couple ce n'était pas ça, le couple c'était l'exclusivité. Et elle, elle s'imaginait mal accepter que son petit ami se retrouve dans les bras d'une autre, alors qu'il l'avait à la maison. Mais pour Lys, l'amour était tellement différent. Et tellement près de ce que Azriel lui avait toujours dit.
Spoiler:
oula, pardon j'ai vraiment exagéré sur la longueur
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Ven 15 Mai 2020 - 14:40
hj:
T’inquiète ça me pose aucun problème
Azriel rit doucement à la remarque de sa colocataire, qui marquait un point. « Si t’avais un tonton normal, oui, mais avec les tontons les plus cools de la terre comme Milo et moi… » plaisanta le garçon en prenant un air faussement suffisant, levant le regard au ciel et faisant mine de siffloter. Non, effectivement, Ivy ne viendrait probablement pas au Hendrix, et de toute manière, c’était en supposant qu’Az y travaillerait toujours dans autant d’années. Ou même, qu’Ivy serait du genre à sortir. Si ça se trouve, elle ne serait pas une de ces adolescente ou jeune adulte fêtarde qui aime sortir dans les bars. Allez savoir. Ce n’était en tout cas pas prêt d’arriver, la petite avait encore du temps devant elle. La légèreté de la conversation sur le futur de la petite s’estompa pour laisser place à un sujet plus actuel et aussi plus délicat, à savoir la relation entre Lys et Azriel, et Sasha dans tout ça. C’était compliqué d’arriver à réfléchir clairement, surtout pour l’italien, qui avait tendance à accepter ses émotions sans les laisser le submerger et sans les analyser, se laissant simplement porter là où la vie l’emmènerait. Sauf que là, il n’avait plus trop le choix, spécialement avec Beth qui tentait de comprendre un peu ce qu’il se passait dans sa tête à lui, et avait son avis sur la question. Étrangement, entendre la conclusion de la jeune maman lui arracha un pincement au cœur. Il fronça les sourcils, laissant planer cette phrase quelques secondes, presque comme une sentence. Les questions de la brune allaient soit finir par l’éclairer un peu sur ses tourments intérieurs, soit y semer encore plus de doutes. Dans tous les cas, il n’était pas prêt à ça. « Pas de cette façon. » souffla-t-il, presque plus pour lui-même que pour son amie, comme une réflexion personnelle. « Mais ça ne veut pas dire que c’est moins fort. » ajouta le brun en relevant ses iris chocolat vers ceux de la jeune femme, comme pour insister sur ce point. Il ne voyait pas Lys comme une petite amie, c’était vrai, mais il la voyait aussi comme tellement plus que ça. L’idée qu’on puisse remettre ces sentiments en question avaient quelque chose de dérangeant. Beth ne sembla pas particulièrement ravie de la réponse qu’il donna à sa question, lui demandant de s’imaginer sa colocataire dans une situation délicate. Il esquissa un sourire empreint de douceur, légèrement amusé, et secoua la tête. « Te vexe pas, sweetie, c’est pas ce que j’ai dit. » dédramatisa-t-il avec un peu plus de légèreté. « Je fais juste confiance à ton jugement, si tu me dis que t’es bien avec quelqu’un, je te croirais, même si je n’ai pas cette impression. » expliqua-t-il en posant une main chaleureuse sur le bras de la brunette. C’était exactement ça, d’ailleurs. Surtout que Beth avait sûrement plus de jugeote que lui. C’était une jeune femme brillante, intelligente, qui savait s’y prendre avec tous types de personnes et qui savait ce qu’elle voulait, même si elle se remettait souvent en question. Elle était une personnalité forte, plus que ce qu’elle ne pensait, et il avait une certaine admiration pour elle. Il n’y avait qu’elle pour ne pas voir à quel point elle était exceptionnelle et resplendissante. Il lui aurait fait confiance les yeux fermés, sans la moindre hésitation. La traductrice sembla réfléchir à sa question, avant de répondre finalement que oui, selon elle, il le regretterait. Il hocha lentement la tête. Il avait demandé son avis, il l’avait. Et mine de rien, il le prenait en compte, parce que comme il l’avait dit, il avait confiance en son jugement. Ça ne voulait pas dire qu’elle avait raison comme ça ne voulait pas dire qu’elle avait tort. « Je veux pas te mettre mal à l’aise… Tu sais, on n’est pas obligés d’en parler. Si tu préfères être une bonne écoute seulement pour Lys, je ne le prendrai pas mal, et je sais qu’elle a besoin de toi. » souffla-t-il avec douceur. Beth était sa colocataire, et il était content de pouvoir parler de tout avec elle, de discuter calmement, et c’était vrai, il avait envie de lui demander des informations sur Lys, parce qu’il savait qu’elle se confiait à elle. Mais ce n’était pas juste pour la jeune maman, et en aucun cas il ne voulait qu’elle se sente prise entre deux chaises. Lys avait sûrement plus besoin de son épaule que lui pour le moment, et il voulait que la belle artiste aille mieux, peu importe comment. Si cela voulait dire ne plus discuter de ces choses-là avec sa colocataire, il accepterait. « C’était juste une question purement hypothétique. Je crois pas que ce soit une question pertinente vu la situation… » répondit-il avec un soupir après avoir écouté l’avis de Beth sur la question de l’exclusivité. Il s’en voulait presque d’avoir posé la question, elle était simplement apparue sans crier gare. Mais comme il l’avait souligné, cette interrogation n’avait aucune utilité dans l’état présent des choses.
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Dim 17 Mai 2020 - 5:10
Au fond, même s'il plaisantait, Beth espérait qu'Azriel avait raison, qu'auprès de lui et de Milo, Ivy puisse trouver des confidents, puisse avoir confiance pour discuter de choses qu'elle ne souhaitait pas aborder avec sa mère. Mais, au fond, ce qu'elle espérait aussi, c'était qu'Ivy et elle soient proches, toutes les deux, qu'elle soit sa confidente en plus d'être sa maman, de ne pas être sa meilleure amie, parce qu'elle voulait que sa fille vole de ses propres ailes, même si ça lui foutait la trouille, mais d'être à l'aise de lui demander tout ce qui pourrait lui passer par la tête. Et elle préférait nettement la savoir au Hendrix sous la supervision de son tonton, au cas où les choses tournent mal, que de la savoir dans n'importe quel bar de la ville ou des environs. Ça, c'était encore plus paniquant. Beth rit tout de même à la réponse de son amie, hochant la tête. « Tu as raison », lui céda-t-elle le point avant de tomber dans le vif du sujet, cette situation qu'ils évitaient depuis trop longtemps. Pour elle, c'était tellement d'une évidence. Peut-être avait-elle été teinté par les sentiments de sa meilleure amie, voulant plus que tout la voir heureuse, ça aurait été facile de dire que son opinion était biaisée par ce que Lys lui avait confié, mais en réalité, ce n'était tellement pas ça. C'était tout un tas de petites choses mises toutes bout à bout qui lui avait forgé son opinion, elle qui ne démordait pas de l'idée que Lys et Azriel, c'était tout, c'était le destin. Il lui avoua tout de même qu'il n'aimait pas Lys, pas de cette façon, précisant rapidement que ce qu'il ressentait pour elle n'était pas notable, ou plus faible que ce qu'il ressentait pour Sasha. À nouveau, Beth ouvrit son coeur. « Ça arrive de se tromper », fit-elle en baissant les yeux, parce qu'elle parlait de son passé à elle. « Ça arrive de croire qu'on a pris la bonne décision alors que c'était une erreur. Et puis, je pense que c'est humain d'en faire, des erreurs. Tu sais, quand j'ai appris que j'étais enceinte et que j'étais toute seule à Londres, j'ai cru que venir à Bowen était la meilleure des solutions, que ça règlerait tous mes soucis parce que j'aurais un père pour cet enfant, quoi qu'il advienne de nous deux. Je croyais être amoureuse de Rafael, que parce que nous allions être une famille, c'était l'homme de ma vie. Et, au final, pas du tout. J'ai eu tort d'y croire. Mais j'avais besoin de le vivre pour le savoir. » Ses yeux pointaient toujours vers le sol, parce que le reste de son histoire était un peu honteuse. « Je ne regrette pas d'être venue à Bowen, parce que je vous ai vous, et je ne regrette pas Ivy, c'est la plus belle chose que la vie m'a offerte », fit-elle en levant les yeux vers son bébé qui gazouillait. « Mais si c'était à refaire Azriel, et je me jette déjà la première pierre de mauvaise mère, je ne me serais pas égarée ce soir-là, avec Rafael. » Elle ne l'avait jamais confié à personne. Et c'était comme de s'enlever un poids sur ses épaules frêles. Beth osa enfin regarder Azriel. « Mais si je n'avais pas vécu tout ça, je ne serais pas prête à ouvrir mon coeur à quelqu'un d'autre, je ne me serais pas rendu compte que mes sentiments pour Rafael n'étaient finalement pas de l'amour, alors que j'y croyais. » Parce que c'était tellement facile de s'y m'éprendre, de croire que des sentiments pouvaient être amoureux alors qu'au fond, ça ne l'était pas réellement. Ou pas assez fort pour surmonter toutes les épreuves. Rafael et Beth, ça n'avait pas été assez fort pour surmonter ses mensonges. « Je ne suis pas vexée », assura-t-elle en lui souriant pour enlever un peu de cette lourdeur. « C'est juste que je ne me rendais pas compte que je m'imposais dans tes opinions. Et puis, au final, c'est ta vie, tu sais mieux que moi qu'est-ce qui te rend heureux. » Parce qu'elle n'avait pas la prétention de dire que ce qu'elle croyait était l'unique vérité, l'absolu. Elle caressa la main de son ami qu'il avait posé sur son bras, appréciant leur rapprochement alors que le reste de la conversation n'était pas encore aussi légère que ce dont ils le voudraient tous les deux. « Je suis autant là pour toi que pour Lys, Azriel. » Et puis, même si Lys était devenue sa meilleure amie, Azriel était comme sa famille, l'une des premières personnes qu'elle avait rencontrées à Bowen, son bonheur aussi comptait à ses yeux. « Mais si toi tu préfères éviter le sujet, je respecterai ta décision. » Rien ne servait de pousser les choses, si Azriel voulait parlé il savait où trouver la traductrice. « Alors, pour une réponse hypothétique, je dirais oui », confirma la brune en hochant la tête. « Ça aurait changé quelque chose de le savoir avant que tu rencontres Sasha ? »
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Lun 18 Mai 2020 - 14:05
Azriel écoutait avec attention ce que sa colocataire essayait de lui dire, avec une sagesse qu’on lui connaissait bien. Elle parlait de sa propre expérience, il était vrai qu’elle en savait quelque chose, sans doute plus que lui, même s’ils n’avaient pas la même vision du couple. Beth était certainement plus calée que lui en termes de sentiments. Un sourire doux éclaira le visage de l’italien quand elle admit qu’elle n’avait aucun regret quant à son déménagement à Bowen, parce qu’elle les avait eux, désormais. Il hocha la tête à ses propos, comprenant bien là où elle voulait en venir, même si ça devait être difficile à avouer. Il savait bien que ce n’était pas Ivy qu’elle regrettait, pas une seule seconde, Beth était une mère-poule attentionnée et bienveillante qui serait morte cent fois avant qu’on ne touche à un cheveu de sa fille. Mais il comprenait bien ce qu’elle entendait par là. Qu’elle s’était trompée, et que si elle avait su ce qu’elle savait aujourd’hui, elle ne serait pas tombée dans les bras de Rafael. Pourtant, comme elle le soulignait, c’était une expérience nécessaire, qui lui avait permis de comprendre mieux ses sentiments, et d’avoir aujourd’hui quelqu’un d’autre dans sa vie, la bonne personne. Il en était ressorti quelque chose de positif de cette expérience, de ce choix. Az voyait bien que ça avait coûté beaucoup à la jeune femme de lui avouer tout ça, et il la prit brièvement dans ses bras pour coller un baiser sur son front, tel un grand frère protecteur. « Heureusement que t’as atterri ici, quand même. Fallait bien quelqu’un pour nous éduquer un peu, Milo et moi, imagine comme on aurait été sans toi ! » plaisanta-t-il sur un ton plein de chaleur, essayant d’alléger un peu l’atmosphère suite à ses aveux. Beth le rassura en affirmant qu’elle n’était pas vexée, lui tirant un sourire. « Tu ne t’imposes pas, sweetie, et ton avis compte pour moi. C’est difficile pour moi de parler de tout ça, c’est… Compliqué. Mais je suis content de pouvoir en parler avec toi. » sourit le brun, une lueur tendre dans ses iris marron. Sa colocataire était bien une des rares personnes avec qui il se sentait capable de s’ouvrir autant. Ce n’était pas avec n’importe qui qu’il parvenait à discuter de ces choses-là, avec autant de sincérité, même parmi ses amis les plus proches. Il était quelqu’un d’assez réservé sur ses sentiments et ses émotions, il l’avait toujours été, et il avait du mal à laisser les gens entrer dans cette bulle personnelle. La jeune femme y parvenait pourtant, bien plus aisément que d’autres. C’était aussi un talent qu’elle avait. Il la couva d’un regard affectueux, quand elle lui assura qu’elle était là pour lui, autant que pour Lys. « Merci. » souffla-t-il simplement, même si on sentait toute la gratitude qu’il éprouvait derrière ce simple mot. La brunette affirma ensuite que, même hypothétiquement, elle pensait que oui, Lys aurait accepté d’être dans une relation non-conventionnelle avec lui. Bien que ce ne soit qu’une supposition, cela donnait matière à réfléchir à l’italien. « Je ne sais pas. » répondit-il dans un léger soupir, quand elle lui demanda si cela aurait pu changer des choses. Il n’en savait rien, et c’était trop tard, de toute façon. Les choses ne s’étaient pas déroulées comme ça. « Mais honnêtement, j’espère ne pas m’être trompé, comme tu le dis. Parce que si c’est le cas… » ajouta le brun, hésitant sur ses mots, un éclair de douleur passant à travers ses iris brun. « Si c’est le cas, j’aurai blessé bien trop de personnes. » acheva-t-il. S’il s’était réellement trompé, cette expérience n’apportait rien de bon. Cela signifiait qu’il aurait blessé Lys durant des mois, sans le voir, et encore plus quand elle lui avait avoué ses sentiments. Et qu’il blesserait Sasha s’il devait en venir à lui dire qu’il s’était trompé. Il ne supportait pas l’idée de blesser deux personnes qui comptaient énormément pour lui.
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Dim 24 Mai 2020 - 4:24
C'était plutôt l'inverse, elle ne connaissait rien à l'amour, rien aux sentiments. Elle n'avait ni sagesse ni opinion à offrir à ce sujet, elle qui était tellement novice quand il était question de tout ça. Au fond, peut-être qu'elle aurait dû se retenir d'ouvrir la bouche, de donner sa façon de penser, plutôt que de déblatérer des choses au sujet de sentiments qu'elle n'avait jamais ressentis et dont elle ne connaissait plutôt rien. Mais c'est qu'elle voyait ses deux amis se déchirer au travers d'une histoire dont l'issue était pourtant si simple. Pourquoi ne pouvaient-ils pas s'aimer, librement, sans pour autant se poser d'étiquettes, sans pour autant se mettre de la pression, pourquoi ne pouvaient-ils pas être eux, tout simplement ? Alors même si dans son histoire, Beth semblait tout connaître, au fond, elle tentait de montrer à son amie qu'elle aussi, elle n'avait jamais été sûre de tout quand elle avait sauté les deux pieds dans cette histoire de bébé, de déménagement, de conquête et de déchirure. En effet, ce n'était pas Ivy qu'elle décrétait comme une erreur, c'était d'avoir flanché pour un homme, croyant que ses sentiments étaient sincères alors qu'on confondait souvent l'amour et l'affection. Les bras d'Azriel se voulaient rassurants, sa chaleur lui fit du bien, même si Beth ne cherchait pas la pitié. Tout ce qu'elle avait fait, c'était d'ouvrir son coeur pour faire comprendre à son ami qu'il n'était pas impossible de faire des erreurs, même des grosses et que de se sentir perdu dans les embrouillaminis de coeur, ça se pouvait. Ça se pouvait beaucoup, même. Le reste de son intervention fit ressortir un sourire sur les lèvres de celle qu'il considérait comme sa petite soeur, Beth arriva même à rire un peu malgré les lourdes confidences qu'elle venait de lui faire. « Vous auriez sans doute fait de cet appartement un bordel monstre », gloussa Beth. « Et vous n'auriez même pas connu mes pancakes ! », ajouta-t-elle en riant, cette fois avec plus de coeur. La conversation retrouvait petit à petit une légèreté qui leur était propre, Beth s'excusa d'ailleurs pour son affront, ses opinions coupées qu'elle avait partagées sans même réfléchir, sans même se dire qu'il était peut-être déplacé de les livrer comme ça, sans le lui avoir demandé avant. Cependant, ce n'était pas l'avis de l'Italien. « Ça doit être le bordel dans ta tête », fit-elle tristement. « Il faut vraiment que tu penses à y mettre de l'ordre. » Parce qu'à force, il allait se faire du mal, à lui aussi. Et beaucoup trop de douleur ressortait déjà de cette histoire pas simple du tout. « Mais ça, c'est une tâche que toi seul peut faire, au fond. Même si je te donne mille fois mon opinion. » Beth attrapa la main d'Azriel pour lui faire comprendre qu'elle serait là, peu importe le moment, quand il en aurait besoin, pour l'écouter mettre de l'ordre dans le bordel qu'il s'était infligé dans sa tête. « C'est mieux d'avouer s'être trompé que de s'enfermer dans une situation qui ne nous rend finalement pas heureux, tu ne penses pas ? » Pour elle, sa séparation avec Rafael avait sans doute été la chose la plus douloureuse, mais aussi la chose la plus libératrice qu'elle avait pu vivre. Ça, c'était sans compter l'accouchement.
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Lun 1 Juin 2020 - 10:13
Si Beth n’avait pas eu énormément de petits copains – en tout cas, de ce qu’en savait le barman -, elle lui apparaissait tout de même plus calée en matière d’émotions que lui. Peut-être parce qu’il la trouvait dotée d’une sagesse qu’elle-même ne soupçonnait pas, et que l’anglaise avait le don pour trouver les mots juste et parler aux gens des sujets les plus sensibles. Lui était incapable d’analyser ses sentiments en profondeur, et évitait même volontairement cet exercice. C’était plus simple de laisser les émotions aller et venir, comme des visiteurs inoffensifs. Sauf qu’ils ne l’étaient pas toujours, inoffensifs. Après les confidences de Beth, un sourire tendre s’afficha sur son visage, et il prit brièvement la jeune maman dans ses bras, conscient de ce qu’elle avait traversé, affronté, et accepté. Rien de tout ça ne l’avait ralentie, ne l’avait empêchée de se réaliser en tant que personne, malgré ses peurs et ses défauts. Il l’admirait pour ça. L’italien opta toutefois pour l’ajout d’un peu d’humour léger après ces propos, passant rapidement sur le sujet pour ne pas accabler sa colocataire sur ses révélations. « Plutôt mourir que de vivre une vie sans tes pancakes ! » rit-il avec bonne humeur, retrouvant un brin d’insouciance et cette lueur enfantine dans ses iris marron. Il rassura la traductrice sur la conversation qu’elle avait initiée, certes délicate et malaisante, mais aussi nécessaire, et en quelque sorte apaisante, pour au moins un court instant. Les gazouillis d’Ivy participaient à rendre ce moment un peu plus léger, comme si rien de grave ne pouvait arriver en sa présence. Un petit sourire sans joie tira les traits du garçon, accompagné d’un soupir. Oui, c’était le bordel, et il savait qu’il devait prendre du recul et s’atteler sérieusement au tri de ses pensées, de ses envies et même de ses potentiels regrets, s’il y en avait. Il répondit à sa colocataire par un hochement de tête, comme un enfant qui n’a pas envie de se mettre à étudier, mais qui sait qu’il doit le faire, absolument. « J’essaie. » soupira l’italien, le regard posé sur le nourrisson, un peu dans le vague. Un sourire plus serein illumina son visage quand Beth reprit la parole, mentionnant de l’avis qu’elle donnait même si au fond, c’était son boulot à lui, de déterminer exactement ce qu’il se passait. « Ton opinion est toujours utile, tu sais. » souligna le brun avec un sourire en coin. Au moins, il se sentait moins seul avec ces informations à trier, l’empathie et la dévotion de Beth lui permettant d’explorer certaines pistes, même s’il n’était pas forcément d’accord avec elle. C’était aussi la beauté de leur relation, ils pouvaient toujours accepter d’être en désaccord et ça n’avait jamais généré de tensions, de par leur caractère respectif. Ils s’offraient surtout une oreille attentive, et partageaient leurs avis avec un peu de réserve, dans le simple but d’aider, jamais pour l’imposer ou pour émettre un jugement. « Si, tu as raison. En tout cas, ça me donne beaucoup de matière pour réfléchir. » conclut le jeune homme avec un petit soupir, mais un sourire plus serein qu’avant détendait ses traits. Il lui faudrait du temps pour comprendre ce qu’il voulait vraiment, mais il y parviendrait. En attendant, il s’estimait heureux d’avoir une personne comme Beth dans la vie, toujours là pour épauler ses proches et se mettre à leur place.
hj:
je te laisse clôturer
Invité
Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth) Jeu 11 Juin 2020 - 5:32
Ce qui était bien dans leur relation, c'était leur grande honnêteté. Ainsi que leur incapacité à s'en vouloir, tous les trois, pour bien longtemps. Beth était d'ailleurs bien loin de se douter que, prochainement, cette caractéristique de leur relation leur serait importante, primordiale. Elle pouvait dire le fond de sa pensée à Azriel, sans crainte, sans avoir peur que ses mots ne soient si injustes qu'elle effriterait leur affection. Et s'il était moins bon pour poser des mots sur ses sentiments, elle, elle était là pour l'en aider, lui faire voir la clarté dans la pénombre. Et même si Azriel n'y voyait pas encore clair, il finirait par dormir sur leurs paroles et réaliser ce qu'il avait à en ressortir de cette discussion. Et ça n'irait peut-être pas dans le sens des paroles de Beth, mais qu'est-ce que ça pouvait faire ? Elle ne jugerait pas, ce n'était pas elle. Et il le savait bien. La conversation redevint plus douce, alors qu'elle ramenait l'humour à leur échange. « Si t'es gentil, je t'en ferais peut-être demain matin », lâcha-t-elle sur le même ton que lui, adressant ensuite un sourire à son colocataire le laissant poursuivre dans la conversation encore semi-sérieuse, semi plus légère. Elle adressait le chaos dans la tête d'Azriel, sans vouloir l'aggraver, mais surtout pour montrer qu'elle aussi, elle avait du mal à respirer devant tout ce bordel. Elle s'avança vers Azriel. « Je serai là, si t'as besoin d'aide. Ou seulement que je t'écoute à nouveau. » Et elle posa un baiser sur la joue de son colocataire. Ivy gazouillait entre eux. « Je suis claquée », fit-elle remarqué avant de rire. La veille, elles avaient bu, Lys et elle, et elle n'était pas habituée à ce genre de veillée. « Je vais être dans ma chambre, j'vais essayer de siester », lâcha-t-elle en riant. « Mais ce soir, c'est marathon de film et popcorn, prépare-toi ! »
FIN
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Sujet: Re: when will you realize baby she's not like the rest (azrieth)
when will you realize baby she's not like the rest (azrieth)