Monsieur boudeur (edd)

La saison estivale commençait petit à petit à battre son plein. Et qui dit saison estivale dit fêtes jusqu'au bout de la nuit. Plus encore que tous les autres, le bar de la plage était bondé ce soir-là. Il fallait dire aussi que le temps était tellement agréable. Délicieusement chaud, mais suffisamment frais pour qu'on puisse savourer. De ce fait, les plus grands fêtards étaient de sortie, certains commençant même à devenir lourds à la longue. Pourtant, Pauline parvenait malgré tout à conserver son sang froid. La plupart de ses collègues disaient même qu'elle avait une patience d'ange. Ça la faisait bien rire. Elle aimait juste la compagnie des gens, c'est tout.

Il était vingt-deux heures passée lorsqu'elle pue finalement aller prendre sa pause. La plupart des clients avaient été servis. Déjà, les esprits s'échauffaient. Certains couples étaient occupés à se peloter dans quelques coins du bar pendant que deux types s'engueulaient méchamment. Po ne pue s'empêcher de leur jeter un coup d’œil amusé en sortant à l'extérieure pour souffler un peu. Elle repoussa gentiment les avances d'un type franchement éméché avant de se diriger plus loin sur le sable. Elle se dit que marcher un peu ne pourrait que lui faire le plus grand bien.

Seulement, en marchant, elle buta sur quelque chose, s'étalant de tout son long. Croyant d'abord qu'il s'agissait d'une branche, elle se releva aussitôt avant de découvrir qu'il s'agissait d'un mec. Apparemment, il avait bien consommé lui aussi ce soir. « Désolée, je ne t'avais pas vu. » lui dit-elle gentiment tout en esquissant un sourire bienveillant. « Est-ce que ça va ?? »

La nuit semblait calme. La nuit en toile de fond, se levait, sur la plage. Les premières couleurs orangées, la température du jour laissait place à celle de la nuit. Il s'était laissé bercé par le bruit de la mer en arrière, il paraît que ça calmait, que cela avait quelque chose d'apaisant. Connerie, il était juste fatigué de cette nuit, de cette soirée au bar. Edd était le genre de garçon à dormir n'importe où. Pourtant, il avait un studio qui l'attendait à l'opposé de la ville.

Il n'avait rien trouvé de particulier à faire lors de cette soirée. Il en avait entendu parler, parce que c'était présenté, comme un événement en ville. Oui bof, il n'avait trouvé quelconque... Il avait tenté d'amener Billie, mais elle avait décliner, excuse, prétexte, il ne savait pas trop. Il soupçonnait un manque de motivation, mélanger à un monde qui n'est pas vraiment le sien. Donc il s'avait rejoint à cette soirée seul. Comme on dit vaux mieux être seul que mal accompagner...

Il ne s'était pas exactement endormi, mais plutôt assoupie, enfin plus maintenant, quand un choc violent, le décrocha de cet espace sombre et silencieux, d'où il s'arracha dans un cri silencieux. Douleur foudroyante, le pliant en deux. Recouvert par une voix douce, maintenant que le mal était fait... Il en jugeait presque. « Après une castration naturelle ? Oh oui, on peut dire que ça va ? » Il tenta de reprendre son souffle, couper il y a encore quelques secondes. C'était laborieux ! « Vous ne pouvez pas faire comme tout le monde, vous promenez avec une lampe torche ! » Il était assez culotté de dire ça.