Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: la cuisine adoucit les coeurs (-r) Mer 26 Aoû 2020 - 19:30
Tu avais repris les cours de cuisine en revenant en ville, une activité ui te donnait vraiment du baume au coeur. Tu en avais fait un dès ton retour en ville. La dernière fois, tu avais préparé une tarte typiquement australienne en compagnie d'une jeune femme, nommée Charlie et qui était pâtissière. Cette fois, le cours avait pour but de réaliser un plat salé et tu ne savais pas encore avec qui tu allais le faire et si tu allais avoir de la compagnie. Tu rentrais dans la salle pour prendre une place et tu remarquais déjà trois couples, il y avait un plan de travail encore libre et un occupée par une jeune femme. Comme à ton habitude, si tu venais dans ce genre d'atelier c'était aussi pour rencontrer les autres. Tu t'approchais alors d'elle avant de lui poser la fameuse question une fois arrivé à sa hauteur. « Bonjour, je peux me joindre à vous ? A moins que vous n'attendiez quelqu'un ! » demandais-tu avec un grand sourire en ne quittant pas la jeune femme du regard. Tu étais sûr de l'avoir déjà vu mais tu n'arrivais pas à la replacer dans ton esprit. Peut-être que ça viendrait par la suite, des fois il suffisait de discuter un peu pour faire remonter les souvenirs. Et si c'était le cas, tu iras te mettre sur le plan de travail tout au fond, espérant qu'une personne rejoigne ce groupe pour ne pas te retrouver seul. Tu serais assez vite fixé de toute façon.
Sujet: Re: la cuisine adoucit les coeurs (-r) Jeu 3 Sep 2020 - 22:59
hj:
Désolée pour le temps de réponse, avec le boulot je suis moins rapide que ce que j'aurais cru
Il fallait l’avouer, parfois, Saoirse s’ennuyait. Elle aimait les petites habitudes qu’elle avait prises et très franchement, elle n’avait pas à se plaindre. Elle était hébergée chez les Carteret, et elle s’y plaisait, Olivia était quelqu’un d’une bonne trempe et elle aimait l’aplomb de la jeune femme. L’Irlandaise sortait tous les jours en ville ou aux alentours, pour jouer du violon ou faire une promenade. Elle n’avait pas à s’en faire pour son futur immédiat, elle avait un toit au-dessus de sa tête et à manger, et elle avait eu l’habitude de vivre dans des conditions moins confortables que ça. On pouvait donc dire que tout allait pour le mieux. Toutefois, la jolie rouquine au regard vide commençait à avoir la bougeotte. Elle avait besoin de faire quelque chose de ses mains, de se trouver une activité autre que de jouer de son instrument fétiche. Elle avait envie de vivre. De faire des choses. Des choses plus significatives que de prendre un café chez le commerçant du coin ou de jouer sur la place de la ville et faire la discussion avec les passants. Alors, lorsque la colocataire et sauveuse de Saoirse avait suggéré un atelier de cuisine, celle-ci n’aurait pu être plus emballée. Elle adorait cuisiner, elle le faisait parfois à la maison Carteret, mais ce n’était pas si fréquent. Elle se retrouvait donc à l’heure actuelle dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, devant un plan de travail qu’on lui avait sommairement décrit quand elle avait précisé sa cécité. Chacun se préparait et discutait, alors que Saoirse se familiarisait prudemment avec la disposition des ustensiles et de la place disponible devant elle. Prudemment, car elle n’avait pas particulièrement envie de perdre un doigt en essayant de trouver où se trouvaient les couteaux et lesquels étaient plus ou moins coupants. Elle était concentrée et ne sentit qu’à la dernière seconde une présence qui la rejoignait, un souffle, un pas. « Bonjour ! » répondit la rousse en tournant ses iris d’un vert passé vers la personne qui l’avait abordée. « Je vous en prie. Je n’attends personne, vous êtes le bienvenu, si vous êtes un peu téméraire. » l’accueillit-elle en se poussant un peu de côté, un sourire en coin amusé sur le visage. Fallait-il lui préciser que si elle était un peu trop enthousiaste, il risquait d’y laisser une main ?
Invité
Sujet: Re: la cuisine adoucit les coeurs (-r) Jeu 5 Nov 2020 - 11:25
Arrivé au cours de cuisine, tu avais vite fait le tour de la salle pour voir ce qu'il y avait comme place et surtout si quelqu'un était aussi seul que toi, histoire d'avoir un peu de compagnie. Tu adorais la cuisine mais c'est vrai qu'en vieillissant, tu aimais partager ces moments là avec d'autres. Ne pas rester trop seul dans ton coin. Même si tu appréciais aussi beaucoup ta solitude. Mais après tes nombreux voyages ces derniers mois, tu avais besoin de retrouver une chose que tu aimais bien. Un cours de cuisine à Bowen, il n'y avait vraiment rien de mieux pour toi. Tu avais vu une jeune femme et très vite tu te diriges vers elle pour lui demander si tu pouvais faire parti de son binôme, ce qu'elle acceptait sans soucis. Tu n'avais pas remarqué de suite quand tu la remerciais d'un sourire gratifiant. « Une envie d'apprendre une nouvelle recette ou juste de passer un peu le temps ? » demandais-tu alors que tu examinais ce qui se trouvait sur le plan de travail pour te familiariser avec les ustensiles pour éviter de perdre du temps bêtement lorsque ce serait votre tour de faire la recette. Tu tournais à nouveau ton visage vers la jeune femme qui avait ses mains posées sur le plan de travail et le regard au loin. Ce fût à ce moment là que tu compris qu'elle ne semblait pas voir. Tu ne savais pas si elle était aveugle, malvoyante ou autre mais de toute évidence, elle ne se laissait pas abattre par son handicap. Tu n'avais pas souvent eu l'occasion d'être en relation avec des personnes ayant ce handicap, alors tu ne t'étais jamais vraiment questionné sur la vie quotidienne de ces personnes là mais de toute évidence, ils avaient besoin de cuisiner aussi dans la vie de tous les jours. Tu décidais de ne pas aborder le sujet tout de suite, ne voulant pas être maladroit ou blessant. « Je m'appelle CJ d'ailleurs et ça ne me dérange si on se tutoie. » ajoutais-tu simplement, un fin sourire sur le visage.