it should've been the perfect storm (aelya)

C'était comme de l'acide qui défilait dans ses veines, cette douleur qui courait dans son organisme comme du cyanure qui menait son coeur à l'usure, Aelya qui s'était vue frappée par la souffrance d'un mal dont elle ne comprenait pas encore le sens, jusqu'à ce que le médecin ne vienne lui enlever le peu de doutes qui avaient tourné en boucle dans sa conscience. Et ce n'était pas un soulagement mais une détresse intense qui vint l'étreindre sur le brancard, malgré la présence réconfortante de son fiancé qui restait là, quand bien même des perles salées envahissaient son regard. C'était un vrai raz-de-marée qui venait l’ensevelir dans les abysses froides d'un océan de désespoir, Aelya ne touchant plus pieds, incapable de rattraper le seul pilier qui pouvait la sauver de tous ses souvenirs qui remontaient à la surface, son passé traumatique lui revenant dans les pensées. Elle avait besoin de s'échapper, de se sentir exister là où la douleur n'irritait plus son optimisme mis à rude épreuve, son corps venant percuter celui de Niels qui la rattrapa dans sa course effrénée, et Aelya, elle lâcha par le biais de ses yeux tous ses maux qui restaient coincés dans le fond de sa gorge, tous ses mots qui s’emmêlaient dans sa peine en désordre. Elle éprouvait du remord, de la honte même, sa raison n'étant même pas assez forte pour la ramener à ce que le médecin avait su dire un peu plus tôt.

- Si t'es parti quand on a perdu notre bébé... C'est parce que j'étais plus capable de te rendre heureux... Admit-elle, déchirée par leur passé qui entachait ce à quoi elle voulait s'accrocher, Niels qui était déjà parti une fois à cause de la perte de leur bébé qui n'avait que su les éloigner. Tu sais très bien que je t'en ai jamais voulu... Ton bonheur passe avant le mien de toute façon. J'veux que tu me parles si jamais t'as besoin... Avoua-t-elle, sachant pertinemment que c'était le manque de communication qui les avait conduit à leur perte, Niels qui s'était enfermé dans sa peine. Je t'aime tellement si tu savais mon amour... Ajouta-t-elle tendrement, savourant l'éclat de sa bague qui ornait son doigt, qui lui rappelait qu'ils s'étaient choisis, envers et contre tout malgré le gouffre qui semblait vouloir les aspirer. J'peux pas me passer de toi de toute façon, répondit-elle, incapable de s'imaginer sans l'amour de sa vie qui était devenue au fur et à mesure son héroïne, Aelya qui sentait la souffrance tordre le vide qui s'ouvrait dans son organisme. J'ai juste besoin d'un bain au pire et de toi, et ça ira bébé... Murmura-t-elle en grimaçant, obtempérant lorsque l'équipe médicale revint à eux pour ne pas malmener davantage Niels. J'dors pas ici bébé... S'il te plait... Souffla-t-elle, ses yeux rougis implorant de ne pas laisser la nuit les séparer, sa main pressant doucement la sienne.

Elle vit son amour s'impatienter, incitant le personnel soignant à aller chercher de quoi l'apaiser, les laissant seuls quelques minutes.

- Hey mon amour de ma vie... Souffla-t-elle, sa main s'élevant jusqu'à sa joue qu'elle caressa doucement. Ca va aller. T'es là donc ça ira mon bébé, ajouta-t-elle tendrement. Je sais pas si j'aurais la force d'aller travailler demain... Admit-elle en soupirant, déprimée, laissant un soignant revenir avec un médicament censé atténuer ses spasmes abdominaux. Bébé... Parle-moi... , souffla-t-elle, ayant peur qu'il se renferme.

C’était sûrement l’une des pires nouvelles qu’on aurait pu leur annoncer, leurs coeurs encore traumatisés par la perte de leur premier enfant survenue bien trop brutalement, si bien qu’ils avaient toujours su qu’ils resteraient marqués à vie par cette période qui les avait anéanti. Et c’était un nouveau coup de massue qui s’abattait sur eux, comme si le destin s’amusait à jouer avec leurs sensibilités déjà mises à rude épreuve, parce-que ce projet d’avoir un enfant leur tenait à coeur, leurs conversations souvent centrées sur leur future vie de famille, celle qu’ils se plaisaient à imaginer le soir lorsqu’ils se réchauffaient dans le creux de leurs draps. Et aujourd’hui, ce rêve venait encore de s’échapper devant leurs yeux abattus, Niels qui avait puisé dans sa force mentale pour ne pas s’écrouler, parce-qu’il savait que son amour traversait le même enfer, sa voix qui avait cherché à la rattraper lorsqu’elle s’était redressée pour fuir. Il avait mis fin à sa course en la ramenant à lui, contre lui, pour lui rappeler qu’il serait toujours là, même lorsqu’il s’agissait de partager sa douleur. L’entendre pleurer creusait un trou béant dans son coeur qui supportait mal de la voir dans cet état, exténuée par la douleur, par la peine qu’il ressentait à chacun de ses sanglots. « Nan bébé. Si j’suis parti c’est parce-que j’savais plus où j’en étais et que j’avais peur de te freiner. Toi tu m’as toujours rendu heureux… » Souffla-t-il, détestant savoir qu’elle pensait qu’elle avait failli dans son rôle alors qu’elle avait toujours été sa seule source de lumière, même lorsqu’il avait côtoyé le noir le plus profond. « Promis bébé, j’laisserai plus rien nous séparer. J’veux juste qu’on soit heureux ensemble. » Ajouta-t-il, Niels qui avait pris conscience de ses erreurs de passé, déterminé à ne plus les laisser gâcher la seule relation qui lui importait réellement. « C’est nous deux pour toujours… » Lui remémora-t-il, ses yeux contemplant sa bague de fiançailles qui viendrait toujours leur rappeler qu’ils avaient choisi de passer leur vie ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Il gardait Aelya contre son corps, ayant peur qu’elle ne vienne à s’échapper à nouveau, lui qui ne supporterait pas de la savoir souffrante sans pouvoir tenter de la soulager. « On va te donner tout ce qu’il faut mon amour et après j’te promets qu’on rentrera tous les deux. » Murmura-t-il, tentant de la convaincre en voyant son hésitation, soulagé de la voir obtempérer en s’allongeant sur le lit médical. « Dans tous les cas j’suis avec toi mon amour. S’ils disent que c’est pas dangereux, on rentrera bébé. » Affirma-t-il, lui qui comptait rester avec elle dans n’importe quel scénario, incapable de la laisser face à elle-même après cet épisode tragique. Les minutes passaient et il commençait à perdre patience en voyant les traits de son amour toujours aussi crispés, pressant le médecin de lui administrer un anti-douleur, son ton trahissant toute l’angoisse qu’il portait encore dans le creux de son coeur. « Ça irait encore mieux s’ils se bougeaient un peu plus rapidement ! C’est quoi votre problème ?! Ça vous amuse de voir les gens souffrir ? » Pesta-t-il en s’adressant aux professionnels, son regard se reportant sur son amour qui caressait sa main, Niels secouant la tête aux mots qu’elle ajouta. « On va pas travailler demain, c’est hors de question. On reste à la maison et j’vais m’occuper de toi mon amour. » Affirma-t-il, conscient que c’était trop tôt, pour elle comme pour lui, Niels regardant le soignant administrer un médicament pour calmer les douleurs de son amour. « Et si c’était moi qui avais un problème bébé…? On sait pas, peut-être que c’est de ma faute…? » Pensa-t-il, réfléchissant à cette fausse couche survenue, lui qui ne s’était jamais posé aucune question sur sa capacité à procréer.

Elle avait l'impression de toujours tout gâcher, de ne pas pouvoir les porter vers la lumière malgré leur espoir qui brillait comme la voie lactée, atteinte au plus profond de son être parce que cette douleur qui semblait les arracher de l'intérieur. C'était comme si elle vivait une nouvelle fois sa première perte, comme si le ciel lui tombait encore sur la tête, les tempêtes qui se lisaient dans ses prunelles n'étant que le reflet de toute sa peine dont elle faisait un rejet, incapable de dire l'indicible, alors Aelya, elle avait prit la fuite. Elle ne savait pas quoi faire de cette souffrance qui palpitait dans son myocarde, qui décimait peu à peu son âme, comme si elle pouvait l'entendre doucement mais surement se murer dans le silence, le fracas de son être qui tombait en cendres le brisant. Niels, comme un rivage pour son corps ravagé, il était venu l'enserrer de sa chaleur, la bercer de sa douceur, elle qui ne sentait que le froid la meurtrir de l'intérieur, la glace s'infiltrant jusqu'à son coeur. Elle se sentait vide, à la merci du précipice quand Niels essayait de tout simplement la ramener à la vie.

- J'ai jamais pu supporter de te voir partir... Je pourrais plus. J'te jure, j'en suis incapable. Même si ce serait mieux comme ça, jamais je l'accepterais, avoua-t-elle entre les larmes qui roulaient sur ses joues, Aelya qui était capable d'user d'égoïsme juste pour continuer d'être à lui. J'essaye de tout faire pour qu'on le soit bébé... Avoua-t-elle, peinée par le fait qu'ils devaient toujours se battre pour obtenir qu'une petite parcelle de bonheur pour réchauffer leurs âmes. J'ai jamais pu concevoir notre relation autrement amour, y'a rien qui passe avant nous, ajouta-t-elle, condamnée à s'enfermer dans l'étau de ce lien jusqu'à la fin, même si souvent ils traversaient des moments incertains.

Son corps se laissait étreindre par le sien, Niels qui lui faisait constamment du bien, son parfum valsant tout autour d'elle pour qu'elle puisse s'imprégner d'espoir, juste pour se tirer loin des méandres du noir qui empoisonnait son myocarde. Il n'y avait qu'avec lui qu'elle se sentait vulnérable et à le fois forte, Aelya qui ne laissait glisser des bribes de sa personne que dans l'ombre de leur fusion.

- J'ai juste besoin que tu me couvres de bisous là... Murmura-t-elle, en manque de lui, de son affection qu'elle voulait à l'infini, même dans l'insomnie, Aelya qui n'avait aucune limite quand il s'agissait de se nourrir de Niels, de sa tendresse qu'elle voulait dessiner sur sa peau pour la vie. C'est bien pour toi que je fais tout ça, répondit-elle, s'allongeant dans le lit pour lui retirer une certaine dose d'inquiétude qu'elle voulait voir disparaître de son regard, ses entrailles semblant encore brûler d'un feu ardent d'amertume, celui qu'elle n'était toujours pas apte à dissimuler sur son visage qui traduisait encore sa peine qui se mêlait à sa rage. Bébé d'amour, ça va... Soupira-t-elle dans la douleur, tentant de canaliser la colère de son amour qui criait dans les couloirs. Merci mon coeur... J'me sens pas d’affronter le monde demain, j'veux vraiment être tranquille avec toi, avoua-t-elle, soulagée qu'il ne la comprenne à ce point, qu'il ressente le même besoin de se retirer dans leur cocon amoureux pour se ressourcer, le soignant revenant avec un calmant qu'il lui administra, soulageant directement ses muscles tendus. J'pense pas mon coeur. J'pense que c'est juste... La faute à pas de chance. Dans tous les cas mon amour, je préfère que tu le saches : y'a absolument rien qui me retiendrait de t'aimer quand même, ajouta-t-elle en captant son regard tendrement, la douleur s'étant directement dissipée. J'me sens beaucoup mieux, j'pense que je peux rentrer, affirma-t-elle en regardant le médecin. Si vous avez encore mal dans la soirée, ou que vous avez de la fièvre, revenez en urgence ici, d'accord ? Pour le moment ça devrait aller normalement, avança le médecin en regardant Niels d'un air entendu.

Il n’y avait aucun mot assez puissant pour décrire la douleur qui était venue l’ensevelir à l’annonce de cette nouvelle perte, de cette tentative écourtée qui sonnait une nouvelle fois comme un échec, un de plus à ajouter à leur triste collection. Il savait pourtant qu’il leur était interdit de baisser les bras, d’abandonner et de tout laisser tomber, parce-que malgré tout, ils restaient ensemble, coûte que coûte. Et peu importait la suite des évènements, Niels savait que son amour pour elle resterait éternel, même si leur désir d’avoir un enfant ne pouvait pas être assouvi. C’était tout ce qu’il avait souhaité lui faire ressentir lorsqu’elle prit la fuite, son corps rattrapant le sien pour espérer lui faire comprendre qu’il ne la laisserait pas chuter seule cette fois-ci, qu’il serait là à ses côtés pour vivre sa douleur. Parce-qu’il savait très bien ce qu’elle devait penser, cette perte lui rappelant leur dernière séparation, celle qui avait anéanti tout espoir. « Non… Bien sûr que non ça serait pas mieux. Bébé… J’peux pas être sans toi, j’crève quand t’es pas là. T’es tout ce que j’ai mon amour… » Murmura-t-il, son coeur se brisant à la même allure que les larmes qui coulaient sur les joues de sa fiancée, Niels cherchant son regard pour la réchauffer de l’amour sans faille qu’il lui portait. « Y’a que toi qui me rend heureux mon ange… Rien que toi. » Ajouta-t-il, d’un ton posé et d’une douceur inouïe, conscient qu’ils allaient devoir se souder pour passer cette épreuve ensemble. « Je t’aime tellement Aelya, doute jamais de ça mon amour… » Souffla-t-il, lui qui ne pouvait pas être plus sincère, parce-que Niels n’avait jamais été aussi sûr de lui de toute sa vie en ce qui concernait les sentiments qu’il éprouvait à son égard, lui qui se demandait parfois comment il était possible d’aimer à ce point quelqu’un, à tel point qu’il lui donnerait sa vie sans hésiter si c’était le seul moyen qu’elle puisse continuer de respirer. Ses bras l’enfermaient dans son étreinte, la protégeant comme il avait toujours voulu le faire, Niels tentant de réparer les morceaux brisés de son âme bien qu’il leur faudrait du temps pour se remettre de cette désillusion. Il cilla à sa demande si pure, si belle et fragile à la fois, Niels laissant ses lèvres semer de l’amour sur son visage, ne laissant aucune parcelle y échapper, finissant par se rapprocher lentement de ses lèvres pour l’embrasser amoureusement. « Embrasse-moi encore… » Murmura-t-il, le regard ému, avant de la laisser s’allonger sur le brancard, sentant un vent de soulagement s’emparer de lui en voyant qu’elle ne résistait pas aux soins qu’elle devait recevoir, Niels finissant par s’en prendre à l’équipe médicale qui ne réagissait pas aussi vite qu’il aurait aimé, soupirant de frustration avant de se reconcentrer sur son amour. « J’peux pas me contenir quand c’est pour toi bébé… » Lui confia-t-il, tentant de canaliser cette colère en réalité incontrôlable, Niels faisant savoir à son amour qu’ils resteraient ensemble le lendemain. « On sera ensemble mon amour, on pensera qu’à nous… On s’en fout de l’hôpital. » Affirma-t-il pour la rassurer, lui qui n’avait aucunement l’intention de laisser Aelya seule alors qu’elle avait besoin de lui, de son soutien pour se relever lentement mais sûrement de ce douloureux évènements. Il regarda le soignant confier un calmant à Aelya, son air pensif l’interpellant, Niels finissant par se confier sur les doutes qui rongeaient son esprit. « Même si j’suis pas en mesure de te faire un bébé…? » Souffla-t-il, à fleur de peau, son regard cherchant amoureusement le sien alors qu’il comprenait qu’elle allait un peu mieux, assez pour rentrer chez eux, Niels écoutant attentivement les paroles du médecin. « J’vais appeler un taxi mon amour, tu te sens de marcher jusqu’à l’extérieur ? » Demanda-t-il, inquiet, sa main serrant doucement la sienne.

Elle avait finalement fuis pour mieux se faire rattraper par l'amour de sa vie, le seul dont l'étreinte savait la régénérer quand les tempêtes éffilochaient son être. Elle se sentait en sécurité, dans le creux de ses bras qui tentaient de réchauffer la froideur de sa tristesse qui la paralysait. Elle se sentait mal d'essuyer une nouvelle perte, un autre échec, commençant à se demander s'ils allaient un jour devenir parents, eux qui pourtant avaient de l'amour à revendre. Elle savait en tout cas, qu'à l'instant même où son âme avait percuté le sol de ses désillusions, c'était la main de Niels qui s'était tendue pour la rattraper dans sa destruction. Comme à chaque fois.

- Alors accroche-toi à moi. Continue de vivre pour moi, pour nous mon amour, répondit-elle amoureusement, sa peine s'écoulant en masse sur son visage tiré par la fatigue, Aelya qui aurait voulu éviter cette vision à son amour qui était aussi touchée qu'elle. Répète-le moi toute ta vie... Murmura-t-elle, ayant ce besoin de l'entendre susurrer pour toujours son amour, sa dévotion qui faisait écho à tout ce qu'elle ressentait pour lui. Je doute pas bébé. J'ai juste peur que ça nous brise à un moment, avoua-t-elle, baissant doucement le regard sur sa bague qui entourait son doigt, elle qui avait peur qu'elle ne lui échappe, qu'elle ne se délave à cause de l'acidité de leurs problèmes.

Elle tentait de faire abstraction du lieu, du personnel médical qui allait et venait autour d'eux, des néons qui agressaient ses yeux, pour simplement se perdre dans cet amour qui tournait dans le cocon de leur étreinte, Aelya canalisant sa respiration en inspirant le doux parfum de son amour qui la rassurait, apaisant les plaies à vif de ses rêves. Elle tendit la nuque lorsqu'il posa ses lèvres sur les siennes, son cœur ralentissant ses battements pour apprécier sa douceur, ouvrant doucement ses yeux pour se fondre dans son regard qui brillait entre la peine et la tendresse. Ce fût elle qui vint l'embrasser de manière plus profonde à sa demande, ses doigts tirant légèrement sur son haut pour qu'il ne s'approche davantage, laissant ses lèvres administrer son amour avant qu'elle ne rejoigne le brancard.

- Je sais mon amour... Mais j'suis pas en danger t'inquiètes pas, tenta-t-elle de le rassurer lorsqu'elle le vit s'énerver, Aelya qui le comprenait, nouant les mêmes craintes à cause de tous leurs passages à l'hôpital. On se fera des câlins bébé...? Et on prendra un bain...? Proposa-t-elle doucement, animée par l'envie de s'enfermer dans sa bulle avec son fiancé, Aelya laissant le soignant lui donner un calmant afin réduire la douleur physique, celle qui était émotionnelle étant malheureusement plus profonde. Amour... Je t'aime pour ce que t'es. Je vis pour toi. Y'a pleins de possibilités pour nous si on a du mal à avoir un enfant. Alors que j'ai aucune chance de trouver quelqu'un d'autre comme toi. Je t'aime pour la vie mon ange. C'est toi et moi en premier, lâcha-t-elle tendrement, cherchant son regard pour le rassurer, pour le soulager, elle qui ne pouvait accepter de le voir entrain de culpabiliser ou de douter. Oui je pense que ça ira bébé... Ajouta-t-elle suite aux mots du médecin et de Niels, redressant doucement son buste pour descendre du brancard, ayant cette vive impression d'avoir été anesthésiée physiquement. C'est de la bonne ce truc j'crois bien, j'ai l'impression d'être defoncée bébé, ajouta-t-elle, un léger sourire aux lèvres, la morphine allégeant le poids de son corps, Aelya prenant la main de Niels pour ne pas tomber, pour s'imprégner de son contact qui semblait si doux face à la réalité si cruelle.

Ils avancèrent tous les deux jusqu'à la sortie, montant dans le taxi peu après pour finalement arriver devant la porte d'entrée de leur maison.

- Je vais dormir bébé... J'ai pas faim. Tu viens avec moi ? Demanda-t-elle, encore à fleur de peau, usée par ses émotions.

Il n’aurait jamais su la laisser partir, la regarder fuir sous ses yeux, conscient qu’il ne l’aurait qu’abattu davantage en lui laissant croire qu’elle était la fautive de ce nouveau malheur. Parce-qu’évidemment, il comprenait qu’elle devait être rongée par la culpabilité, son coeur refusant de la voir encore saigner, Niels qui n’accepterait jamais de la laisser porter le poids d’une culpabilité erronée, ses bras s’affairant finalement à la rattraper. S’ils tombaient, c’était ensemble qu’ils le feraient, et Niels, il voulait simplement amortir la chute, la rendre moins douloureuse bien qu’ils garderaient les traces de sa violence. « J’vais le faire pour nous mon ange… J’te laisse plus, c’est fini ça… » Souffla-t-il, la rassurant sur ses intentions, sur sa manière de gérer les maux, parce-qu’Aelya était bien placée pour savoir qu’il n’avait jamais été l’homme le plus fort du monde pour canaliser ses angoisses et ses doutes, bien qu’aujourd’hui, elle était là pour lui rappeler l’essentiel. « J’suis rien sans toi… C’est toi mon bonheur… » Ajouta-t-il, le coeur au bord des lèvres, tentant de la percuter par sa sincérité, par la profondeur de ses sentiments, de cette dévotion qui n’aurait jamais de fin. « Ça nous brisera pas mon amour. On est devenus forts tous les deux, c’est comme ça qu’on tient le coup. Se retrouver seul, c’est pas la solution, ça l’a jamais été bébé. Combien de fois on a failli y passer en pensant que c’était mieux comme ça ? C’est pas nous amour… » Murmura-t-il, cherchant à puiser dans sa mémoire pour lui rappeler tout ce qu’ils avaient vécu, tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, eux qui avaient survécu malgré les tempêtes qui s’étaient déchaînées pour les faire tomber, pour les éloigner et les perdre dans la poussière. Il n’avait suffi que d’un baiser pour que Niels puisse lui prouver qu’ils étaient plus forts que tout, ses lèvres tentant les siennes jusqu’à ce qu’Aelya ne vienne l’embrasser plus intensément, avançant vers elle lorsqu’il sentit sa main le ramener davantage à elle. Il l’aimait. C’était une certitude infinie, et il n’aurait de cesse à continuer de le lui prouver jusqu’à la fin des temps. La regardant prendre place sur le brancard, il convia le personnel médical à être plus actif pour s’occuper de son amour, la tension régnant toujours dans le couloir, bien qu’il tentait de se canaliser grâce aux mots rassurants d’Aelya. « Oui bébé, et on dira à Hank de venir dans le lit avec nous. J’suis sûr que ce gros bébé aura plein de câlins à te faire aussi. » Souffla-t-il en ayant une tendre pensée pour leur compagnon de vie, Niels peinant à cacher les questionnements qui continuaient d’affluer dans son esprit, menaçant son équilibre avant qu’il ne puisse raccrocher aux mots de son amour. « J’te promets que j’me battrai jusqu’au bout pour qu’on puisse connaître ça tous les deux mon amour. On va y arriver bébé. Je t’aime, y’a rien qui nous arrêtera… » Souffla-t-il, plus optimiste, se revigorant dans cette idée plus positive, Niels hochant la tête aux paroles d’Aelya, l’aidant à se redresser après les conseils du médecin. « Veinarde. » Répondit-il, gardant le même ton léger qu’elle, sa main accrochée éternellement à la sienne alors qu’ils prirent place dans le taxi qui se dirigea jusqu’au chez eux. Il la laissa passer devant, s’occupant de verrouiller la porte, Niels s’intéressant à ses mots, n’ayant aucune envie de la laisser seule dans le lit. « Oui mon amour, on y va. » Répondit-il, faisant tomber ton t-shirt et son jean sur le sol pour s’enfouir sous la couverture refroidie par leur absence, Niels venant immédiatement se réfugier tout contre elle, détendant son bras sur son oreiller. « Viens là mon ange. Viens me faire un câlin, j’veux trop te sentir. » Murmura-t-il dans la pénombre, sa peau en demande de la sienne.

Si elle s'épuisait dans un dernier souffle d'espoir, c'était sur ses lèvres qu'elle voulait l'expirer, c'était son âme qu'elle désirait inspirer pour continuer de se sentir exister. Elle était vouée à lui revenir pour l'éternité, Aelya et Niels qui ne pouvaient se séparer malgré les tourments qui semblaient vouloir les posséder pour les terrasser. Elle avait fait couler l'encre de sa peine sur ses joues pâlies par leur perte, elle qui aurait voulu pour une fois entendre une bonne nouvelle, quelque chose qui leur donnerait le sourire dans leur bonheur toujours éphémère.

- Tant que t'es là c'est tout qui compte pour moi, avoua-t-elle tendrement.

Tant qu'il était là à maintenir son coeur en place malgré ses failles, elle survivrait à toutes ces notes macabres qui auraient pu l'achever si Niels n'avait jamais été présent à ses côtés. Il restait la personne en qui elle avait le plus confiance, qui avait su voir ses démons et ses vulnérabilités pour mieux les regarder se sublimer.

- T'as raison amour... C'est pas nous. Je crève sans toi. Je peux pas... Je peux plus. Ma force c'est toi qui me la donnes bébé. Je ferai rien sans toi. On est une équipe bébé, renchérit-elle, persuadée qu'elle se retrouverait vidée de toute sa force et de toute sa vie sans Niels pour le lui insuffler dans ses baisers.

Elle tentait de faire abstraction de sa douleur physique et émotionnelle pour se concentrer sur les vibrations du coeur de son âme-soeur, tentant de trouver un apaisement dans ses mots, dans ses gestes, sur ses lèvres qui s'étaient ouvertes pour la laisser expier son amour à la seule personne qui était en mesure de le recevoir. Elle savait qu'ils allaient se relever, se remettre de cette douleur qui les avait pris à la gorge, les remettant devant leur passé écroué dans les pans de souvenirs qu'Aelya aurait bien voulu pouvoir brûler. Elle s'installa sur le brancard sans faire de vagues, sachant pertinemment que son amour n'attendait que ça, de la voir aller mieux pour lui aussi se sentir un peu plus tranquille.

- J'veux que notre gros bébé nous en fasse à tous les deux bébé. Je t'en ferai pleins aussi mon coeur, crois pas que t'y auras pas le droit, ajouta-t-elle tendrement, détestant se voir comme le centre de l'attention quand Niels aussi, souffrait, lui qui faisait toujours tout pour la placer avant lui. Jamais rien bébé. Tu sais très bien que tu peux compter sur moi, que dans le pire comme dans le meilleur je reste avec toi mon ange, souffla-t-elle doucement, comme un secret qu'elle ne voulait signifier qu'à lui alors que le médecin s'affairait à soigner sa douleur. Jaloux, lâcha-t-elle sur le même ton, se sentant comme sur un nuage vis-à-vis de la dose de morphine qu'on lui avait injecté, ses pas et sa main accrochée à celle de Niels l'amenant tranquillement vers la sortie pour prendre le taxi qui les ramena chez eux. Mais si t'as faim amour, tu peux manger un petit truc quand même... Lança-t-elle, inquiète, n'ayant pas envie de voir son fiancé s'affamer pour rester avec elle, Aelya finissant par se déshabiller à son tour afin de rester en sous-vêtements, son corps venant s'infiltrer sous la couette. Moi aussi amour... J'ai besoin de ta chaleur là, murmura-t-elle en s'approchant de son corps contre lequel elle vint se blottir, Aelya laissant sa cuisse se placer entre les siennes pour coller leurs deux êtres, ses bras l'entourant pour le sentir contre sa cage thoracique. Bébé... Tu me fais du bien... Souffla-t-elle, déposant de légers baisers sur sa mâchoire et dans son cou. On a trop parlé de moi bébé, mais pas assez de toi... J'veux savoir comment tu te sens... Admit-elle, son visage se nichant contre sa peau chaude, ses doigts venant valser avec douceur dans son dos.

Il était convaincu qu’ils passeraient ce nouveau malheur ensemble, que la douleur, aussi puissante soit-elle, ne parviendrait pas à les terrasser au point qu’ils abandonnent le combat. Parce-que dès lors qu’ils étaient ensemble, ils avaient cette impression que tout était possible, que l’inimaginable et l’irréalisable devenaient soudainement à portée de main. Et Niels, il voulait continuer de nourrir cette flamme qui brillait constamment en lui pour avancer avec la femme de sa vie, même si les ronces jonchaient leur chemin, écorchant leurs peaux et leurs coeurs au passage. « Nous deux pour toujours, hein mon amour ? » Murmura-t-il, la laissant s’imprégner de sa chaleur, de son parfum pour qu’elle puisse toujours se sentir chez elle quand elle se blottissait  contre lui, lui qui voulait qu’elle se sente en sécurité dans son étreinte, parce-qu’il serait toujours présent pour la protéger du monde entier. « La meilleure équipe du monde mon ange. T’es ma partenaire pour la vie. » Lui confia-t-il, Niels qui savait que leur force résidait dans le lien puissant et immortel qui les reliait depuis le début, quelque chose d’à la fois abstrait mais pourtant bien palpable lorsqu’ils se retrouvaient l’un à côté de l’autre, leur manière de se regarder ne trompant personne. La douceur de leur échange fit frissonner son corps entier, conscient qu’il n’avait besoin que de ça, de cette tendresse infinie qui semblait alléger la terrible douleur de leur perte, lui qui savait que son amour était la seule personne capable de l’aider à se relever et à traverser les ténèbres. Il rouvrit les yeux en rompant leur baiser, Niels s’intéressant à la douleur physique de sa fiancée, dépêchant les équipes de la soulager, supportant mal de la voir aussi crispée, de la voir souffrir sans pouvoir intervenir. « J’espère bien que j’y aurais le droit. J’suis toujours en manque d’affection moi… » Dit-il, tentant constamment de l’amener jusqu’à lui, dans l’étau que formaient ses bras quand elle venait s’y réfugier. Il s’imprégna de la pureté de ses promesses, sachant pertinemment qu’ils étaient assez forts, que leur couple était assez solide pour pouvoir éviter une énième déchirure, les souvenirs de la dernière leur rappelant combien la séparation n’était pas la seule issue qui se présentait à eux. « On va s’en sortir bébé. On est capables de tout toi et moi et… tu restes toujours la femme que je veux épouser et aimer jusqu’à la fin des temps. » Admit-il, ayant ce besoin de la rassurer, de lui montrer qu’elle ne serait jamais mise de côté, qu’il éprouvait toujours cet amour inépuisable à son égard. Il s’amusa de sa réponse qui admettait une ambiance plus légère entre eux, sa main ne lâchant pas la sienne pour la guider jusqu’au taxi, ayant hâte de retrouver leur cocon où ils s’enfermeraient pour les quelques jours à venir. « Non bébé, j’ai pas faim non plus… J’veux juste toi là… » Répondit-il pour balayer son inquiétude, prenant les devants pour l’emmener dans la chambre où ils rejoignirent le lit, Niels appelant Aelya à venir contre lui, soupirant de soulagement lorsqu’elle se positionna et l’emprisonna davantage contre elle, désirant que chaque parcelle de son corps puisse être en contact avec le sien. « Toi aussi mon coeur… J’me sens bien avec toi. C’était tout ce dont j’avais besoin… » Murmura-t-il, profitant de la douceur de ses lèvres qui se baladaient sur son visage et dans son cou, son coeur se réchauffant sous cette intimité retrouvée. Il laissa quelques secondes de silence planer après ses mots, Niels qui cherchait à exprimer tout ce qui tournait dans son esprit encore perturbé et blessé par cette annonce inattendue. « Je… tout est allé si vite. J’arrive pas à réaliser je crois, pas encore… Ça me fait mal, parce-qu’on mérite d’être heureux nous aussi… J’sais pas pourquoi le destin s’acharne sur nous. » Souffla-t-il, laissant son coeur s’exprimer, conscient que c’était comme ça qu’ils s’en sortiraient, en expiant chacune de leurs émotions pour les confier à l’autre. « Je t’aime tellement mon amour… T’es la femme la plus forte au monde… » Murmura-t-il, tournant légèrement son visage pour embrasser doucement le coin de ses lèvres.

Elle avançait avec lui, comprenant qu'elle ne faisait que du sur place lorsqu'elle était seule, laissant la solitude la guider sur un chemin obscur au sol glacé, celui qui gelait son épanouissement que Niels révélait. Elle se sentait soudainement mieux depuis qu'il l'avait étreint, apaisée par ce contact dont elle avait tant besoin.

- Pour toujours mon amour, confirma-t-elle sans l'ombre d'un doute, persuadée que même la mort ne pouvait défier le lien qui les unissait, eux qui se renforcaient dans leurs problèmes, Aelya se sécurisant avec l'amour de sa vie qui semblait être son seul rempart contre la réalité qu'elle ne savait appréhender. J'arriverai à tout supporter mon cœur. Tant qu'on reste soudés, ajouta-t-elle tendrement, animée par leur amour qui les enfermaient dans leur bulle.

C'était dans ce genre de moments qu'Aelya comprenait qu'elle ne pouvait pas faire sans lui, qu'elle ne pouvait pas vivre sans son parfum qui l'enveloppait, lui rappelant qu'elle n'était jamais seule face à ses démons. Ses lèvres vinrent contre le siennes pour caresser son âme endolorie, Aelya qui le sentait aussi atteint qu'elle, qui comprenait qu'il tentait de faire bonne figure pour qu'elle puisse tenir le coup. Et rien que pour toutes ces petites choses, elle tombait encore amoureuse de lui, passionnément, dans la déraison.

- On va se rattraper mon bébé quand on rentrera. Je te ferais tous les câlins que tu mérites. Et t'en mérites pleins, admit-elle amoureusement, désirant lui faire comprendre qu'il était parfait, qu'il était essentiel à son bon fonctionnement quand chaque rouage de son être dysfonctionnait dans la tristesse. Ça changera rien entre nous amour. On se mariera quand même et on va s'aimer à la folie. Avec ou sans enfant. T'es l'amour de ma vie, le rassura-t-elle alors qu'elle s'imprégnait de Morphine via la perfusion qu'on lui donna, légèrement amusée par son état second qui semblait détacher la douleur émotionnelle de son corps, Aelya arrivant jusqu'à leur maison via le taxi que Niels avait commandé. Tu m'as autant que tu veux mon cœur, répondit-elle, consciente que cette soirée leur avait coupé l'appétit, qu'ils avaient simplement besoin de se retrouver dans leur cocon pour oublier le monde, Aelya venant se coller à son amour lorsqu'ils s'installèrent dans le creux de leur lit, réchauffée par son corps qu'elle connaissait par cœur. Dis-moi si je peux faire plus pour que tu te sentes bien mon ange... Murmura-t-elle dans son cou qu'elle embrassa doucement, des bras l'entourant pour lui donner de l'affection, englobant leur intimité, elle qui désirait l'entendre se confier en toute sécurité. Je sais mon cœur... Je pense pareil. Je suis là mon bébé, pour t'écouter et te soutenir, il faut qu'on pense qu'à nous là... Souffla-t-elle, les larmes qui remontaient brisant un peu sa voix, peinée de voir son amour malheureux, elle qui vivait pour son sourire. Je suis forte parce que t'es là mon amour... Murmura-t-elle doucement en savourant ses baisers près de ses lèvres, ses doigts glissant avec tendresse sur son torse et son flanc qu'elle caressa. T'as une peau de bébé mon amour... T'es tellement parfait toi. Je suis capable de te reconnaître entièrement même dans le noir. T'as ta petite fossette ici même, sourit-elle en déposant un baiser sur sa joue, là où le creux de sa joue se formait quand il souriait, la rendant dingue de lui. Là t'as un tatouage... Murmura-t-elle en déposant un baiser sur son épaule, cherchant à lui changer les idées.

Il n’y avait rien de possible sans elle, lui qui ne savait plus se relever lorsqu’elle se trouvait loin de lui, loin de son coeur qui battait trop vite, trop fort rien que pour le sien, peinant à fonctionner normalement quand Aelya s’en éloignait. Il voulait lui transmettre toute sa dévotion pour qu’elle puisse se rappeler qu’il continuerait de lui apporter un soutien sans faille jusqu’à la fin de leur vie. Il esquissa un sourire triste à ses mots, se délectant de cette aura amoureuse qui ne s’éteignait jamais, Niels continuant d’enfermer l’amour de sa vie dans ses bras pour la réchauffer, n’ayant aucune intention de la laisser s’échapper. « On le restera. Promis. Tu me le promets toi aussi ? » Demanda-t-il tendrement, ses yeux valsant entre son regard et ses lèvres avant de se laisser tenter par la douceur de sa bouche, prolongeant leur échange pour tenter d’évacuer le stress et la peine qui avaient menacé leur équilibre. Il faisait abstraction du lieu dans lequel ils étaient, des professionnels qui les entouraient, ne se concentrant sur elle et que sur elle, son regard s’attendrissant aux mots qu’elle lui souffla et qui caressaient doucement son coeur. « J’ai hâte mon amour… Montre-moi comme tu m’aimes… » Demanda-t-il, lui qui ne désirait que ça, ressentir de plein fouet l’amour qu’elle lui vouait, que chaque cellule de son organisme puisse s’en gorger pour que ses rêves puissent perdurer, Niels qui savait que ses songes chercheraient à lui rappeler la douleur de leur perte. « Je te choisis jusqu’à la fin bébé. Tu seras ma femme pour toujours… » Murmura-t-il, son coeur accélérant à la simple pensée qu’ils seraient bientôt unis officiellement, qu’ils passeraient cette étape qui n’avait que pour but de rendre un peu plus concret le lien qui les unissait. Il s’empara de sa main pour l’emmener vers l’extérieur, soulagé de voir que les calmants faisaient effet, qu’ils parvenaient au moins à amoindrir la douleur physique, conscient que seuls le temps et la patience viendraient anesthésier celle qui était morale. Il avait presque immédiatement pris la direction de leur chambre lorsqu’ils passèrent le seuil de la porte, Aelya et Niels qui désiraient finir la soirée l’un contre l’autre, dans la douceur la plus extrême, eux qui avaient déjà assez subi pour la soirée. Leurs corps se cherchèrent instinctivement, Niels accueillant la silhouette de son amour tout contre lui, faisant en sorte de ne laisser aucun centimètre de peau à l’air libre. « Reste contre moi… Ça pourra qu’aller bébé… » Murmura-t-il, fermant les yeux pour recevoir les douces pressions de ses lèvres dans son cou, son corps entier frissonnant alors que les mains d’Aelya valsaient lentement sur sa peau qui commençait à se réchauffer. Il n’hésita pas à se confier à son amour, sur son ressenti, sur ces zones encore floues de son esprit qui peinait à admettre la vérité et cette réalité encore trop douloureuse. « Je suis là moi aussi mon ange… N’hésite jamais, d’accord ? Même si tu penses que c’est pas légitime, ça l’est à mes yeux. J’veux jamais que tu gardes quoique ce soit sur le coeur mon amour. » Ajouta-t-il tendrement, son instinct protecteur reprenant le dessus, Niels qui pensait à son amour avant de penser à lui, l’idée même de savoir qu’elle pouvait s’oublier pour lui le rendant dingue. « T’étais forte avant moi bébé… J’ai jamais connu quelqu’un comme toi. » Souffla-t-il, s’intéressant de près à ses lèvres, les tentant en les frôlant dangereusement, sa cage thoracique se soulevant aux caresses de ses doigts, un sourire naissant à la commissure de ses lèvres lorsqu’elle complimenta chacune de ses caractéristique. « Moi aussi j’te connais bien… Là, t’es parfaite. » Murmura-t-il, embrassant son front. « Là aussi t’es parfaite. » Ajouta-t-il, en continuant son parcours de baisers jusqu’à sa joue, ses lèvres accrochant sa mâchoire, puis ses lèvres. « Et là, t’es encore plus parfaite… » Souffla-t-il avant de céder à l’appel de sa bouche, Niels passant sa main sur sa joue pour intensifier leur échange, son souffle chaud percutant le sien.

C'était un vrai chaos qui tourmentait son cœur, qui l'attaquait pour le plonger dans la noirceur. C'était des vrais maux qui entouraient son âme à vif, morcelant ses rêves meurtris. Elle n'arrivait plus à laisser les douces images de sa maternité effleurer ses songes, parce que cette fois-ci, cela lui faisait trop mal, comme si ses pensées venaient irriter les sutures ensanglantées de sa détresse. Alors, elle s'accrochait à Niels, sa peau étant le seule refuge à tout ce qu'elle ne savait pas dire.

- Promis amour, répondit-elle, promettant à l'amour de sa vie sa dévotion qui se voulait sans faille, ses lèvres cherchant doucement les siennes avant de s'abandonner à lui dans un baiser tendre et amoureux qui lui permit de se ressourcer le temps de quelques secondes dans leur monde, là où plus rien ne faisait mal. J'aime trop te le montrer mon bébé... C'est ma passion... Admit-elle, son regard tendre captant le sien, Niels qui brillait de milles feux dans ses yeux, lui qui était son plus beau joyaux, son soleil et l'arc-en-ciel qui venaient illuminer sa tempête. Fais-moi devenir Aelya Björk bébé, ajouta-t-elle, savourant encore une fois l'effet que son nom dans le sien lui faisait, ces palpitations amoureuses qui n'avaient que pour unique but de la guider bien plus profondément dans son amour éternel.

Apaisée par la morphine, elle s'était tirée du lit médical pour rejoindre la sortie, sa main piégée amoureusement dans celle de son complice, incapable de ne pas recourir à sa chaleur qui restait son seul remède pour conjurer le mal qui s'agitait encore dans ses entrailles. Elle rejoignit leur maison peu de temps après, son corps venant directement se blottir contre le sien, à la recherche de son affection qui lui manquait cruellement, elle qui en avait encore plus besoin à cause de sa peine.

-  C'est tout ce que j'ai envie de faire là, ce sera pas très dur, répondit-elle amoureusement, sa peau se collant à la sienne, ses bras ramenant son corps contre le sien où son cœur battait la chamade, rien que pour lui alors que ses lèvres détaillaient sa peau avec tendresse. J'hésiterai pas mon bébé. Y'a qu'avec toi que je me sens assez en confiance pour le faire tout le temps... Je veux pas qu'on garde ça pour nous. Et je suis prête à tout entendre mon amour, j'te jugerai jamais, avoua-t-elle pour le mettre en confiance sur son ressenti qui faisait écho au sien, tous deux gardant cette plaie ouverte dans le creux de leur palpitant. J'ai jamais connu quelqu'un comme toi non plus. Tu me rends meilleure mon bébé, ajouta-t-elle tendrement, animée par l'amour qu'elle déversait sur sa peau alors qu'elle le caressait doucement, ses lèvres effleurant les siennes à plusieurs reprises avant qu'elle ne vienne s'amuser de la connaissance parfaite qu'elle avait de son amour. C'est pas vrai bébé... Arrête de me mentir sur ma perfection que j'ai pas... Rit-elle sous l'effet de ses baisers qui vinrent se déposer partout sur son visage, avant qu'elle ne cède contre ses lèvres avec envie, leur baiser s'intensifiant dans la danse de leurs bouches qui se cherchaient. J'aime ça aussi... Lâcha-t-elle, joueuse, ses mains venant descendre contre sa chute de reins qu'elle pressa entre ses doigts, ses dents venant mordiller sa lèvre inférieure. Tu me remontes trop le moral toi... Je t'aime. Tu veux qu'on fasse quoi demain mon bébé ? Demanda-t-elle dans son cou, déposant pleins de baisers sur sa peau, avide de tout ce qu'il était.

C’était comme si qu’à chaque fois qu’ils étaient à deux doigts de frôler des doigts ce qui s’apparentait pour eux au paradis, le destin venait les couper dans leur élan, leur coupant l’herbe sous le pied avant même qu’ils n’aient pu goûter au bonheur d’être parents. Cette grossesse écourtée venait raviver les douloureux souvenirs de leur précédente perte, Niels qui savait qu’ils allaient devoir redoubler d’efforts pour se remettre de cette épreuve, pour ne pas tout envoyer valser n’importe comment encore une fois. Il hocha la tête lorsqu’elle formula sa promesse à son tour, son regard plongé dans le sien quelques instants avant qu’il ne vienne s’emparer de ses lèvres pour éteindre la brûlure de leurs maux, cet incendie qui était venu ravager leurs coeurs depuis l’annonce de la perte de leur bébé. Il tentait de laisser ses pensées noires de côté, lui qui préférait se concentrer sur Aelya, son seul avenir, celle pour qui il se battrait toujours, parce-que son seul et unique but était de la garder avec lui jusqu’à la fin des temps. « Je l’aime beaucoup ta passion mon amour. Elle te va bien… » Murmura-t-il, le coeur battant de plus en plus fort, la tendresse qui émanait de leur échange lui faisant un bien fou, sa peau et son coeur s’embrasant lorsqu’elle reprit la parole pour lui faire comprendre qu’elle désirait devenir sienne le plus vite possible. « Tu vas le devenir bébé… Bientôt… » Répondit-il, éternellement reconnaissant de l’avoir elle en tant que future épouse, lui qui n’aurait pas pu sauter le pas avec une autre qu’elle. Après ces douces paroles, ils s’étaient mis en route pour rentrer chez eux, Niels se voyant rassuré de savoir qu’Aelya supportait mieux la douleur grâce à la morphine, leurs corps se retrouvant instinctivement l’un contre l’autre dés qu’ils eurent passé la porte de leur chambre. « J’pourrais te câliner toute ma vie, faire que ça de la journée même… » Souffla-t-il, fermant les yeux alors que sa chaleur se liait à celle de sa fiancée, Niels appréciant la pression de ses lèvres qui parsemaient doucement sa peau, cherchant à la rapprocher encore un peu plus de lui. « J’te cacherai jamais rien bébé. J’te promets que je referai plus les mêmes erreurs… Ça mène à rien de tout garder en moi. J’te fais confiance pour toujours amour. » Ajouta-t-il, en toute sincérité, lui qui ne se montrait aussi sensible qu’avec elle, n’ayant pas peur de la laisser entrevoir ses failles puisque c’était elle qui tentait toujours de les réparer, de les rendre moins douloureuses grâce à sa douceur infinie. « On se rend meilleurs… » Murmura-t-il, s’attardant sur son visage pour laisser ses lèvres effleurer les siennes, amusé et attendri par ses mots qui le flattaient, Aelya le connaissant par coeur, jusque dans ses moindres détails. « Comment ça je mens…? Bien sûr que si j’dis que la vérité. T’es parfaite et j’suis dingue de toi… » Admit-il une nouvelle fois, ses lèvres caressant les siennes avant de les emprisonner plus chaudement, les faisant valser avec plus d’intensité, avec plus d’envie, sa peau entière s’embrasant à chaque fois qu’il percevait son souffle se perdre contre le sien. « T’as l’air ouais… » S’amusa-t-il d’un air joueur alors qu’il sentait les mains de son amour descendre sur sa chute de reins recouverte de son boxer, souriant lorsqu’elle mordilla sa lèvre. « J’suis tellement bien avec toi mon amour… J’me sens plus léger dés que t’es là… » Répondit-il, calant sa tête sur la sienne pendant qu’elle embrassait son cou, Niels enfermant son corps entre ses bras, ses doigts valsant le long de sa colonne vertébrale. « Des câlins et des bisous… Toi et moi dans le lit avec des pancakes… et des pizzas aussi. » Dit-il, faisant mine d’énumérer tout ce qu’il désirait, sa main remontant jusqu’à sa chevelure pour la masser doucement, ses doigts jouant entre ses mèches, souhaitant la détendre le plus possible. « Ça te va comme programme ? »

Elle lui promettait son amour, le monde entier pour qu'il puisse toujours se sentir unique à ses yeux qui ne voyaient que lui. Aucune âme n'avait réussi à chevaucher la sienne pour la compléter à ce point, de manière aussi vraie, sans artifice, dans l'harmonie de leurs cœurs qui s'étaient mis à battre à l'unisson dès le premier instant, le premier baiser qui avait ouvert la porte à une relation si exceptionnelle. Elle avait craqué dans son étreinte, mettant sa vulnérabilité à découvert devant son regard qui était le seul à pouvoir l'appréhender, lui qui savait gérer sa douleur quand personne n'était apte à la comprendre.

- Je veux qu'elle puisse te mériter surtout ma passion. Je veux être à la hauteur de tout ce que tu fais pour moi, admit-elle amoureusement, Aelya qui voulait montrer à Niels tout le bien qu'il lui apportait, cette union qu'elle désirait concrétiser officiellement devant les personnes qui comptaient le plus à leurs yeux. Faudra pas que je pleure quand j'te verrais bébé... Je sais que tu vas me faire craquer, sourit-elle tendrement, la tête pleine de belles images de leur futur mariage, Aelya préférant égayer son âme de douceur pour éloigner la noirceur qui était venue plomber leur journée, leurs mains se joignant pour parcourir le couloir de l'hôpital, la brune sentant la morphine faire effet jusqu'à se coller son corps à celui de son amour lorsqu'ils rejoignirent leur lit. Fais que ça... Tu sais que j'en raffole et que j'en ai jamais assez... Avança-t-elle, l'incitant à continuer de couvrir son corps d'affection quand le sien ne demandait que ça, que lui pour l'éternité, elle qui se sentait bien mieux ici, à l'abri dans le cocon que les draps formaient. Je ferais tout amour pour toi... Tu le sais. Y'a plus rien qui compte quand toi tu vas mal. Je suis capable de tout pour te voir sourire, ajouta-t-elle, désirant que Niels puisse se sentir mieux malgré leur coup dur, elle qui laissait de côté la peine acide qui décimait son espoir pour se concentrer sur l'amour de sa vie. T'étais déjà le meilleur mon bébé d'amour. Les gens sont trop cons de pas l'avoir vu, renchérit-elle, perdue dans l'admiration et l'amour qu'elle possédait pour lui et qui se voyait indéfectible alors qu'elle traçait des baisers sur son corps, tentant de l'amuser doucement avant qu'il n'en fasse de même. Arrête de croire que t'es plus dingue de moi que j'le suis de toi... Tu perds sur ce coup, le défia-t-elle, adorant leur complicité qui fleurissait malgré les intempéries, ses lèvres venant doucement se sceller contre les siennes avant d'y admettre plus de chaleur, son souffle cherchant le sien dans des baisers plus passionnés. J'te mange en entier toi... Lâcha-t-elle, joueuse, ses mains pressant sa chute de reins avant qu'elle ne vienne mordiller sa lèvre. C'est tout ce que je veux... Que t'oublies tes problèmes mon bébé... Je suis là pour ça, avoua-t-elle, ressentant la même chose à son égard, son cœur s'apaisant à son contact, comme si la réalité devenait soudainement moins tranchante entre ses bras qui la pansaient. J'adore vraiment trop ce programme bébé... J'aime tout tant que je suis collée à toi. Je pourrais te manger entre deux parts de pizza ? Le chercha-t-elle, joueuse, ses lèvres gravitant dans son cou alors qu'il caressait doucement ses cheveux. Tu sais comme j'suis insatiable quand c'est de toi qu'on parle... Murmura-t-elle, mordillant son cou. T'es fatigué mon bébé...? Demanda-t-elle. On peut dormir mon amour si tu veux... On se retrouve demain de toute façon, ajouta-t-elle tendrement.

Aelya lui avait donné sa chance, elle s’était arrêtée pour s’intéresser à lui, à son histoire, ne bronchant pas lorsqu’elle en apprit sa noirceur et les erreurs qui avaient parsemé son parcours. C’était à ce moment qu’il avait compris que son âme était faite pour la sienne, leurs corps qui s’étaient abandonnés l’un à l’autre ne venant que confirmer ce qu’il avait finalement toujours su. Leur relation était sa plus belle chance, son plus bel espoir, et c’était grâce à cet amour toujours plus florissant qu’ils pourraient continuer d’en écrire l’histoire. Niels l’avait laissé expier toute sa douleur contre lui, comme s’il lui faisait comprendre qu’il serait toujours présent pour écouter ses maux et tenter de les apaiser. « T’es à la hauteur depuis le début mon amour… J’me suis jamais senti aussi aimé avant toi. » Murmura-t-il, comme une confidence, ses yeux brillant d’amour pour elle, l’admiration dans son regard ne laissant aucun doute quant à la valeur de ce qu’ils détenaient dans le creux de leurs mains. « Tu vas être la plus belle mariée du monde bébé… Toi aussi tu vas me faire craquer mon ange. » Souffla-t-il, songeant à ce jour qui approchait, Niels s’imaginant déjà attendre son amour qui le rejoindrait, le coeur palpitant d’émotions, d’excitation et surtout d’amour, parce-qu’épouser Aelya était de loin sa plus belle réussite, le plus beau cadeau de sa vie. Ils reprirent la route une fois la douleur de son amour stabilisée par la morphine, retrouvant le chemin de leur lit pour se donner l’affection dont ils avaient nécessairement besoin. « On peut commencer maintenant… » S’amusa-t-il, ses lèvres venant parsemer rapidement sa peau, son visage se voyant crouler sous chacun de ses baisers vifs. « Bébé… J’veux pas que tu t’oublies pour moi… T’as le droit de craquer aussi, j’suis là pour toi mon amour… Moi aussi j’veux être ton pilier pour la vie. » Répondit-il, lui qui serait capable du pire pour éclairer un peu plus le quotidien de son amour, pour qu’elle puisse être heureuse tout le temps, Niels tentant de faire du mieux qu’il le pouvait depuis le début de leur histoire. « J’suis devenu meilleur le jour où on s’est rencontrés mon ange. Avant ça… je pense que les gens avaient raison de se méfier. » Lâcha-t-il, conscient que cette rencontre avait entièrement bouleversé sa vie, du jour au lendemain, Niels qui avait pour la première eu une raison de ne pas tout gâcher, de ne pas tout envoyer valser comme il le faisait à chaque fois. Aelya avait été sa motivation, la plus belle de toutes. Il s’était pris à ce jeu d’affections, lui qui adorait recevoir sa douceur sur sa peau, raffolant tout le temps de ses lèvres, Niels lui cherchait à l’accabler de tendresse également. « J’aime pas te contredire bébé mais là tu m’y obliges… Tu sais très bien que c’est moi le plus amoureux entre nous deux. » La provoqua-t-il, conscient qu’elle rebondirait sur ses mots, lui qui adorait la chercher, finissant par céder à son envie de l’embrasser pour réchauffer leurs coeurs encore meurtris, Aelya qui lui donnait tout ce dont il avait besoin par le biais de son souffle chaud et rassurant. « Laisse pas une seule miette… » Souffla-t-il, sa bouche frôlant la sienne alors qu’il frémissait à ses gestes plus chauds, ses mains remontant lentement sur ses bras, se logeant finalement dans le creux de ses reins. « J’oublie tout avec toi. Sans toi j’peux pas rêver. » Avoua-t-il, le coeur au bord des lèvres, Niels qui ne lâchait pas son amour, de peur de la voir disparaître, de peur de se retrouver seul dans un monde qu’il n’avait jamais compris. « Tu pourras manger tout ce que tu veux, moi y compris. » S’amusa-t-il, répondant de manière joueuse à sa demande, son corps frissonnant à la sensation de ses lèvres qui s’amusaient dans son cou. « C’est une de mes passions de calmer ta faim… » Murmura-t-il chaudement, ses doigts toujours enfouis dans ses cheveux, Niels ramenant un peu plus Aelya contre lui. « Un dernier câlin alors… Sinon j’vais pas pouvoir dormir correctement. » Dit-il en faisant mine de se plaindre, Niels finissant par se redresser sur un coude pour tendre son visage vers le sien. « Bonne nuit mon amour, n’oublie jamais comme je t’aime… » Dit-il avant de presser amoureusement ses lèvres, se replaçant dans le lit où il trouva le sommeil, son bras s’enroulant autour du corps d’Aelya pour ne jamais ressentir le vide de son absence. Il émergea de son sommeil quelques heures plus tard, réveillé par les rayons du soleil qui perçaient les stores de leur chambre, Niels venant coller son torse au dos de son amour, déposant quelques baisers sur sa nuque. « Mon bébé d’amour… » Murmura-t-il, sa main migrant sur son ventre pour lui transmettre de sa chaleur. « C’est toujours un rêve de me réveiller avec toi… »

Elle avait appris aimer dans ses bras, elle qui n'avait jamais eu la fonction intégrée à son cœur, comme si celui-ci s'était mis à marcher en cohésion avec celui de l'amour de sa vie. C'était naturel pour elle, que d'abandonner ses fragilités contre la seule âme qui la connaissait mieux que personne sur cette planète. Elle ettoufait sa peine dans les pans de sa douceur qui la complétait, lui qu'elle percevait depuis le début comme son âme-sœur.

- Et c'est pas fini mon amour... Je ferai tout pour que tu te sentes aimé toute ta vie. Tu le mérites mon bébé. Et j'aurais tellement voulu être là dès le départ, avoua-t-elle tendrement, elle qui aurait aimé avoir croisé sa route plus tôt, ne pouvant s'empêcher de penser que son destin en aurait été changé en profondeur pour le meilleur. Tant que je te fais craquer toi surtout... Le reste je m'en fou, ajouta-t-elle, songeant avec amour à leur mariage, à tous les préparatifs qui les attendaient, à sa robe qu'elle avait hâte de choisir pour éblouir l'homme de sa vie, celui qu'elle avait besoin de surprendre tous les jours, vivant pour décrocher les étoiles qui brillaient dans ses yeux.

Elle se laissa accompagner jusqu'à chez eux par son amour, leurs mains ne se lâchant que pour rejoindre le berceau de leur amour. Apaisée par la morphine mais surtout par la chaleur de son corps qui enveloppait le sien, elle se mit à rire lorsque ses lèvres s'échouèrent sur son visage, sa peau pris d'assaut par son affection alors que ses mains caressaient son dos pour l'inciter à continuer.

- T'es mon pillier depuis le début mon ange... Y'en aura jamais d'autres. T'es le seul qui sait me tenir debout et me rattraper quand je tombe, murmura-t-elle, l'amour perlant dans son regard, et bien que leurs visages étaient habillés par l'obscurité, elle était capable de retracer le moindre centimètre carré de sa perfection, celle qui illuminait son ciel noir. Nan, ils avaient pas raison. Personne a essayé de voir à quel point t'es exceptionnel mon bébé. Tu l'as toujours été. Je laisserai vraiment jamais personne dire le contraire sur toi. Personne te connaît comme moi je te connais, lâcha-t-elle doucement, sa main venant tendrement caresser son cœur, habitée par toute l'affection qu'elle ressentait pour lui, cette âme qu'on avait laissé sur le bas côté sans même se rendre compte que sous sa carapace, il brillait de milles feux. Alors là... D'où tu tiens cette information douteuse toi encore ? Pouffa-t-elle, secouant la tête, amusée par leur petit jeu qui n'avait pris fin depuis ces deux ans, ses lèvres rencontrant les siennes dans un baiser qui avait gagné en intensité sous l'effet de cette passion infinie qu'ils nouaient pour l'un et l'autre. Ça me ressemblerait pas... Répondit-elle, joueuse, caressant son corps qui n'avait plus aucun secret pour elle, sa peau frissonnant sous ses gestes doux. T'es mon oxygène bébé. T'es mon rêve à toi tout seul, renchérit-elle, incapable de ne pas l'aimer plus fort à chaque fois qu'ils se retrouvaient dans leur intimité alors que leurs souffles s'effleuraient, se murmurant tout ce que les mots ne seraient jamais apte à signifier. J'retiens bien ce genre de choses... S'amusa-t-elle, conquise par l'idée qu'ils allaient vivre pour eux au moins jusqu'au lendemain, le temps que leurs cœurs se régénèrent. Tu la calmes jamais longtemps... Tu pourras jamais j'crois, admit-elle contre son cou qu'elle dévorait doucement de baisers, son corps venant se blottir au plus près du sien à sa demande qui la fit sourire. Jamais je pourrais oublier ça. Jamais je pourrais t'oublier... Bonne nuit amour, je t'aime, avança-t-elle avant de sombrer d'amour contre ses lèvres, plongeant dans le sommeil qu'elle ne trouvait que lorsque Niels enroulait ses bras autour d'elle, comme si c'était la seule condition pour accéder au rêve.

Aelya bougea légèrement en sentant sa chaleur dans son dos quelques heures plus tard, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres à ses mots doux.

- Mon amour à moi... Souffla-t-elle, sa main venant se superposer à la sienne qui s'était placée sur son ventre. J'ai réussi à bien dormir grâce à toi mon bébé... Ajouta-t-elle, se retournant pour faire face à son amour. Ça va mon cœur...? Demanda-t-elle, ayant toujours peur de lire le désespoir qui avait causé leur perte dans ses yeux. Je vais m'occuper de ton cas aujourd'hui... Sourit-elle, joueuse, avant d'entendre Hank gratter à la porte. Hank le terrible est de retour, s'amusa-t-elle en se levant pour permettre à leur chien de venir dans le lit avec eux.