~ cérémonie des Miss et Mister Bowen 2020 (topic commun)

Quand Owen lui demandait pourquoi qu’elle n’avait pas participé, la réponse était plutôt simple. Elle n’était pas assez jolie, pas assez intégrée à la communauté Bowenienne et surtout ça ne l’intéressait pas vraiment. C’était à ce moment-là qu’Owen décidait de lui confier une nouvelle chose sur lui. Leur premier rendez-vous avait été plutôt simple. Ils avaient discuté et un peu tacitement ils ne révélaient d’eux que quelques bribes. « Ah ? Tu viens d’où ? » Demanda-t-elle avec un sourire. Jamie était australienne, depuis quelques années maintenant. Mais même s’il n’avait connu l’écosse que très peu, les paysages, la météo et les gens lui manquaient parfois. Ils regardaient les gagnants de la soirée et Jamie les trouvait tous les deux magnifiques. Mais son regard tournait vers Owen. Il était vraiment beau dans son costume blanc qui faisait ressortir le noir de ses cheveux. Pour lui il était le gagnant. Elle aurait voulu lui dire mais à cet instant Saoirse apparaissait. Elle le savait Jamie que Saoirse et Owen se connaissait. Il avait été même l’objet d’une discussion un soir. En la main d’Owen se poser délicatement sous le bras de Saoirse pour la ramener vers eux. Jamie souriait. Saoirse était une des personnes les plus importantes pour elle. Et le voir ainsi attentionnée envers son amie plaisait à Jamie. L’avocate riait légèrement à la remarque de Saoirse. Elle aimait parfois faire des petits clins d’œil et le mot voir était un parfait exemple. « Oui » Confirma-t-elle en s’approchant de Saoirse. « C’est une de mes amies les plus proches. » Disait-elle avec un regard brillant. Ce soir, Jamie ne pouvait pas être mieux accompagnée que cela. Entourée de Saoirse et Owen, elle était heureuse de pouvoir passer du temps avec eux. Mais elle se retourna un peu curieuse à la question de Saoirse. Jamie avait appris avec le temps à faire confiance à l’instinct de Saoirse puisqu’elle avait tous les autres sens beaucoup plus ouverts que la plupart des autres. Elle prit un petit four qu’elle donna à Saoirse en attendant la réponse d’Owen en espérant que tout allait bien chez lui.

Entendre Jamie la qualifier ainsi lui faisait plaisir, on ne peut plus plaisir, et un sourire affectueux à l'attention de son amie éclaira son visage. C'était une amie proche, oui, une vraie personne de confiance, une personne avec qui il y avait un respect mutuel et une honnêteté sans faille. Elle était soulagée, quelque part, d'avoir retrouvé une relation aussi solide loin de chez elle, loin de tout ce qu'elle avait connu depuis sa naissance. « On peut dire qu'on s'est bien trouvées. » rit la rouquine en réponse à la remarque d'Owen. C'était du pur hasard, en soi, qu'ils se connaissent tous les trois, et Bowen n'était sans doute pas très grand. D'ailleurs, Saoirse aimait bien cette atmosphère de petite ville qui régnait ici, et qui faisait que les habitants pouvaient facilement se rencontrer et créer des liens. Ça lui rappelait chez elle, la dynamique familiale de sa communauté, le côté réconfortant de se sentir appartenir à un groupe. « C'est génial ! Ça a dû être tout un événement. » s'exclama l'Irlandaise, sachant bien que tenir une ferme représentait une grosse charge de travail, depuis qu'elle connaissait le garçon. Lors de leur rencontre, elle avait d'ailleurs été ravie qu'il lui propose de venir donner un coup de main quand elle le souhaitait, lui permettant de faire quelque chose de ses mains et de se rendre utile malgré son handicap. Elle avait une petite expérience avec les animaux et les travaux manuels, mais elle apprenait plein de choses grâce à ses passages réguliers à la ferme des Windson et des explications d'Owen. « Oui, promis ! Ça fait un moment que j'ai pas remonté mes manches, il est grand temps que je passe voir tout ce beau monde. » assura Saoirse avec un grand sourire.

@Owen Windson @Jamie Rankin

Un sourire de surprise s’affichait sur le visage de Jamie. Ils étaient presque voisins, étant née en Ecosse. Mais elle n’eut pas le temps parce que son irlandaise préférée venait d’arriver. Il ne manquait plus qu’un gallois pour compléter la carte de la Grande-Bretagne. Jamie avait vu Saoirse et son petit sourire. Elle savait qu’elle et Owen se connaissait. Au final, la seule personne qui ignorait les liens entre eux étaient Owen. Ce soir, il allait découvrir du lien fort qui unissait Jamie et Saoirse. Cette belle rousse qui était arrivée doucement dans la vie de l’avocate pour venir prendre une place importante. Elle souriait à Owen. Comme le disait Saoirse, elles s’étaient bien trouvées. « Si ça se trouve, il y a d’autres personnes qu’on connaît en commun sans le savoir. » Disait-elle en haussant les épaules. Bowen était une petite ville et il y avait beaucoup de chance que Jamie ait déjà rencontré des personnes que Saoirse ou Owen connaissaient. Mais ce soir, elle se trouvait avec peut-être ses deux coups de cœur, ses personnes préférées. Enfin, pour Saoirse il n’y avait aucun doute. Owen n’était encore qu’une rencontre naissante. Jamie prit une nouvelle gorgée de son champagne, tout en écoutant la conversation entre le brun et la rousse. Elle lui en avait parlé Saoirse de ses virées dans la ferme. Amoureuse des animaux, ses yeux scintillaient lorsque qu’Owen notifia la naissance d’un agneau et des petits poussins. Dans son regard, Jamie pouvait lire toute la passion d’Owen et dans les gestes de Saoirse la curiosité. Un sourire sur les lèvres, elle les imaginait Owen et Saoirse travaillant ensemble. N’étant jamais allée à la ferme, elle ignorait un peu de quoi ils parlaient, mais ça avait l’air apaisant. Et cela faisait du bien à Saoirse, enfin c’était ce que lui avait dit l’irlandaise. « Vous aussi vous vous êtes bien trouvés. » Disait-elle amusée et attendrie par la complicité entre les deux.

Ne connaissais-je pas Léo depuis que j'étais ado? Disons que nous avons déformé un petit peu la vérité. Surtout que Léo ne représentait que de vieux souvenirs et que ce flirt de vacances n'a pas suffisamment d'importance pour en parler à Alba. Léo était un sale gosse. Il n'a pas trop changé au fait. J'ai un sourire sournois. Petite vengeance personnelle est injustifiée avant que l'ex don juan prenne congé et que Charlie Meers nous rejoigne. Depuis le temps qu'on se connait, je pense aussi qu'on devrait se donner un surnom. C'est toujours bizarre d'appeler une autre personne par son propre prénom. M? Mouais. Pourquoi pas? Une autre proposition? Meers? Cha? J'en appelle également à Alba qui est de bon conseil. De seule, je me retrouve avec deux filles que j'apprécie. La soirée n'est pas totalement perdue. Quoique je me sens pas d'attaque pour rester toute la nuit. Ma journée de boulot me traine encore dans les pattes. Je devais venir accompagnée mais on m'a lâché. Je pense m'enfiler quelques verres de champagne et filer dans mes draps. Je suis un peu fatiguée. admet-je, en haussant les épaules. Au fond je n'ai pas non plus le coeur à faire la fête.



@Alba Jensen @Charlie S. Meers ♡

Léo avait probablement perdu une occasion de se taire, Alba semblant prête à en savoir davantage sur le Léo qui traînait à Bowen en culotte courte. Pourtant il n’y aurait pas grand-chose à raconter, sûrement pas grand-chose dont Charlie se souvienne. Ils furent rejoints par une autre Charlie, les choses se compliquaient pour le bel australien qui s’y perdait parmi toutes ces jolies filles, ces prénoms semblables, qui était venu avec qui, ... Il finit par se dire qu’Alba s’en sortait bien, elle avait des copines pour lui sauver la mise et ça le fit sourire, il n’avait pas à s’en faire pour elle, elle s’en sortait très bien sans lui, sans un chevalier pour la chaperonner, elle s’en sortait avant lui et elle avait prouvé bien des fois qu’elle s’en sortait tout autant après lui. C’était une femme forte et indépendante, alors si elle n’avait pas d’homme à son bras ce soir, elle n’en était pas plus seule, bien au contraire. Et égoïstement il préférait la voir danser avec ses copines plutôt qu’avec un autre, c’était peut-être pour ça qu’il lança avec cette invitation pour plus tard avec son éternelle désinvolture et le sourire qui allait avec. Ladies ! Sur ce, il s’éclipsa pour retrouver sa cavalière. Elle était là, dans son coin, le regard presque mélancolique posé on ne sais où, avec son petit four à la main, son verre dans l’autre. Elle était belle, Blanche, il était inutile de le préciser, excepté qu’elle lui faisait toujours cet effet fou, cette chaleur qui montait au creux de lui et cette envie de la prendre par la main pour qu’ils s’enfuient tous le deux, comme pour mieux ne l’avoir que pour lui. Ta place n’est pas entre nous deux, mais à côté de moi, c’est différent, je crois. Cette petite réflexion presque sortie de nulle part, presque, parce qu’au fond elle avait raison, même si ça piquait Emerson de l’admettre, lui arracha un rictus gêné. Je préfère la savoir seule que mal accompagnée, tu me connais. Blanche était la première à qui il avait fait état de sa jalousie et de sa possessivité même après leurs nombreuses ruptures. Ça faisait partie de lui, il ne s’en cachait même plus. Il attrapa un petit four. Le buffet est bon ? Il enfourna sa bouchée avant même d’entendre la réponse.

@Blanche Cambridge  @Alba Jensen @Charlie Keynes @Charlie S. Meers

Elle était là, dans un coin, le regard mélancolique et un petit four à la main. Et elle était belle, Blanche. Mais elle n'était pas la seule dans le regard de Léo, encore moins ce soir. Elle avait accepté de l'accompagné parce qu'il ne cessait de lui dire qu'il avait changé, qu'à présent il savait ce qu'il voulait. Et ce qu'il voulait, c'était elle. Alors, pourquoi avait-elle toujours la sensation qu'elle était de trop, qu'elle était l'intruse dans sa vie déjà bien assez complexe ainsi, qu'elle était toujours en train de partager sa place avec les autres femmes de sa vie. Égoïstement, elle se voulait la seule. Mais se rôle, elle ne l'aurait jamais. Et elle l'acceptait. De loin, si elle n'était pas forcée de le confronter. Seulement, ce soir, elle le confrontait et elle ne s'en sentait pas assez solide, pas assez forte. Elle voyait à son regard qu'il avait cette éternelle idée en tête, s'enfuir pour n'être que tous les deux. Parce que dans l'intimité, il était facile de lui montrer qu'elle l'avait, sa place, plutôt qu'entourer des autres. Mais elle ne le voulait pas. Elle en avait marre d'être cachée. D'être la docile Blanche qu'on tassait dans un coin. « Je n'ai pourtant pas l'impression que c'est cette place qui me revient », précisait-elle en soupirant. « J'ai senti que je dérangeais », avoua la blonde en soupirant. « En même temps, dans le cas inverse, si j'étais tombée sur mon ex, père de mon enfant, avec une fille dont j'ignorais qu'ils étaient ensemble, j'aurais eu le même regard de surprise qu'Alba.. » Ce n'était pas un reproche, mais il aurait pu parler d'elle. Non pas en détail, mais avouer à son ex qu'il voyait quelqu'un. Il lui semblait que Léo se garder une porte ouverte en omettant de parler de Blanche à toutes les femmes de sa vie. Puis, elle osa la réflexion qui lui avait fait le plus réagir, le soulagement dans le regard de Léo lorsqu'il dénotait qu'elle n'était pas accompagnée. « Évidemment. » Il serait éternellement jaloux de celles qu'il avait déjà eu dans son coeur, c'était connu. « Il est correct. Monsieur le Maire a déjà engagé meilleur traiteur », commentait-elle. « Mais j'ai l'impression que le buffet ne t'intéresse pas réellement. Tu manques d'inspiration pour m'aborder? », sourit la blonde en s'adoucissant.

@Léo Emerson

Toujours ce même problème d’illégitimité, de place méritée ou non, de se sentir, comme qui dirait, le cul entre deux chaises. Blanche avait peur, à juste titre, de ne pas être, ou d’être trop, alors que Léo se posait bien moins de questions qu’elle. Lui il l’avait invité à venir à cette soirée, il la voulait à son bras, dans ses bras, il n’en voulait pas d’autre qu’elle, bien qu’elle semble encore en douter. Ca l’agaçait un peu, parce qu’il pensait en avoir fini de lui courir après, il pensait qu’elle avait compris. Sauf que le retour d’Alba semblait redistribuer toutes les cartes, piper les dés et tout recommençait à zéro. Il devait ramer, marcher sur des œufs pour être sûr de ne pas dire de bêtises. Mais des bêtises il en disait trop, il parlait trop, trop vite, sans réfléchir, il disait ce qu’il pensait, il charmait son monde, sans forcément penser à mal, il aimait séduire, c’était en lui et au fond Blanche le savait bien, même si elle aurait voulu qu’il ne charme qu’elle. Mais ce n’étaient que des mots, parce qu’en vérité il n’avait qu’elle en tête. Tu ne dérangeais pas. J’ai juste été… pris de court. Il soupira alors qu’elle exposait la situation sous une autre lumière, certes il comprenait mais il trouvait que c’était injuste pour lui qui ne faisait pas de mal en essayant de faire sa vie de façon honnête, qui cherchait à ne blesser personne. Excuse-moi Love, j’aurais dû te parler de son retour, je comptais le faire, crois-moi. Elle m’en a parlé il y a peu et je ne pensais pas que ce serait si rapide. Je ne m’attendais pas à la voir ce soir. Il espérait qu’elle le croirait parce que pour une fois il était de bonne foi, pour une fois il ne mentait pas pour planquer une ex sortie du placard. Le ton de la blonde était légèrement amer mais c’était compréhensif, elle avait raison, il serait éternellement jaloux, quoi qu’il fasse, ça faisait partie de lui, qu’il le veuille ou non. Emerson chercha à changer de sujet, à adoucir l’atmosphère pour qu’ils puissent enfin passer une bonne soirée. Il sourit, presque gêné d’avoir été démasqué. Il empruntait des formules trop classiques, trop simples alors que leur façon de se parler n’avait jamais été si futile. Il s’approcha d’elle doucement. Tu m’impressionne un peu dans ta robe de soirée. Faut dire que j’ai peur de me faire jeter si j’te demande de venir danser avec moi… Il avala le verre qu’il venait de prendre avant de le reposer et de lui tendre la main comme pour mieux appuyer sa demande déguisée.

@Blanche Cambridge

Alba riait à la remarque de Charlie. Léo un sale gosse. Peut-être que c’était le cas. Mais ils avaient un peu parlé de leur enfance et de ce qu’il lui avait narré elle n’avait pas eu cette impression-là. Mais après tout, on ne disait que ce que l’on avait envie de partager. Elle était plutôt soulagée Alba que les deux Charlie soient présentes. Chacune avait une place importante dans la vie d’Alba. La jolie brune était rentrée dans sa vie que récemment et pourtant Alba et elle s’étaient assez liées. Son autre Charlie c’était son petit rayon de soleil, celle qui avait pendant tant d’année apporté un peu de douceur à Alba lorsqu’elle venait à Bowen. Et ce soir, elles étaient de parfaites alliées parce qu’Alba avait mal au cœur. Voir Léo avec Blanche lui avait fait mal, mais elle ne pouvait blâmer personne. C’était elle qui était partie, et elle ne pouvait reprocher à son ex de continuer sa vie. Il partait la rejoindre. Un sourire triste se dessinait sur ses lèvres avant de retrouver ses esprits et se retourner vers ses deux copines. La soirée ne faisait que commencer et pourtant Alba avait envie d’aller se coucher et de boire jusqu’à oublier ce début de soirée. Elle riait une nouvelle fois face à la situation de leur prénom commun. « Cha et Lie ? Disait-elle en riant. C’était une proposition inutile mais qui effaçait un peu le sourire triste pour le remplacer par un sourire amusé. Charlie K. devait venir accompagné mais on l’avait lâché et Alba fronçait les sourcils. « Tu sais quoi tu as gagné au change. » Disait-elle en riant. C’était bien vrai, en perdant un cavalier elle se retrouvait avec deux cavalières. Mais Alba non plus, n’avait plus vraiment la tête à la fête. Discrètement elle piqua une bouteille de champagne dans un sceau. « Venez. » Disait-elle avec un sourire malicieux. Alba ne comptait plus rester vers ce buffet et surtout elle voulait s’éloigner de la piste de danse si Léo revenait pour danser avec Blanche.

Pris de court. Elle aurait pu lever les yeux au ciel, soupirer, parce qu'autant que cette conversation était futile, autant il n'aidait pas à sa cause, Léo. Ce n'était pas qu'une question de son attitude face à la présence d'Alba, mais c'était aussi leur manque de communication qu'elle mettait en lumière. Ce qu'elle lui reprochait, c'était d'être aussi secret sur les femmes de sa vie comme pour lui permettre de douter à nouveau. S'il voulait qu'elle lui fasse confiance, il fallait agit pour. Et si Léo s'était montré plutôt convainquant dans son attitude des dernières semaines, voir des derniers mois, il lui avait caché quelque chose de gros, le retour d'un ex avec qui il avait un lourd passé et qu'elle aurait sans doute mieux accueilli si elle n'était pas tombée dessus ce soir, à tout hasard. Et, inversement, il aurait pu lui glisser un mot sur son état actuel, il aurait pu lui dire que sa vie sentimentale n'était pas si simple, qu'il avait une fille dans la peau. Blanche ne cherchait pas à ce que Léo le crie sur tous les toits, mais devant une situation comme celle-ci, oui, elle aurait aimé qu'il prenne son courage à deux mains plutôt que de laisser croire, comme il le faisait toujours, qu'il y avait une porte d'ouverte. Parce que Blanche, elle s'était souvent sentie ainsi, alors qu'il venait la retrouver entre deux relations. Elle avait senti que la porte était ouverte alors qu'en réalité, le photographe n'avait pas le coeur prêt pour s'embarquer dans ce genre d'histoire. Ça aurait pu simplifier les choses, pour tout le monde, qu'il s'assume. Et qu'il ne dise pas que lorsque les portes étaient closes qu'il ressentait quelque chose envers la jeune Cambridge. « Tu aurais pu... », fit-elle en baissant les yeux vers ses escarpins.

« Ça va, ça ne sert à rien d'en parler plus longtemps. » Elle voulait le croire. Elle voulait retrouver la légèreté avec laquelle ils étaient entrés à la cérémonie. Elle voulait retrouver la douceur avec laquelle elle le regardait. Elle voulait 'efforcer, même si ça faisait d'elle une idiote, à passer l'éponge sur cet oubli. Tant qu'il lui promettait qu'elle n'avait rien à craindre de cet oubli, tant qu'il lui promettait qu'il ne cachait rien qui lui ferait revivre une deuxième partie à ce retour à la maison où il lui avait dit avoir passé la nuit avec Grace. Il changeait de ton, celui de Blanche aussi s'adoucissait. « Depuis quand tu aimes danser? », demandait-elle en arquant un sourcil, lui qui n'appréciait jamais ces soirées et les habitudes qu'elles lui demandaient. Blanche reposa sa coupe de champagne derrière elle pour attraper sa main. « Il est bientôt minuit, je vais devoir m'enfuir avant que ma robe de soirée ne devienne un torchon et que mon carrosse ne retrouve sa forme de citrouille, alors tu devrais ne pas perdre de temps si tu veux m'amener danser ou même échanger un true love kiss », sourit-elle. Il n'était pas près de minuit et elle était venue avec Léo, et non seule. Mais la métaphore lui plaisait. Et il fallait qu'il en comprenne qu'il ne fallait plus attendre pour lui montrer qu'elle comptait pour lui.

@Léo Emerson

Il aurait pu… On pourrait en écrire des pages et des pages avec ce que Léo aurait pu faire ou ne pas faire. C’était l’histoire de sa vie, des choix, pas toujours judicieux, souvent égoïstes, qui faisaient passer ses désirs en priorité. Parce qu’il estimait qu’on n’avait qu’une vie et qu’elle était trop court, il ne voulait rien manquer, il voulait tout vivre quitte à se cramer. Il l’avait fait, tellement de fois dans sa jeunesse, il avait vécu pleinement et fait autant d’erreurs que de bonnes choses. Il n’était pas mauvais, Léo, mais il ne regrettait pas vraiment, pas ses bêtises, parce qu’elles faisaient partie de lui et quelles avaient forgé l’homme qu’il était à présent, un homme imparfait mais qui avait appris, sinon jamais il n’aurait ramé autant pour reconquérir la jolie blonde. Blanche c’était la surprise sur le gâteau, l’inattendue, celle qu’il ne méritait probablement pas et c’était ce qui rendait l’histoire plus belle encore. Ils clôturèrent le sujet Alba, au moins pour ce soir, parce que maintenant qu’elle avait emménagé en ville elle reviendrait probablement sur la table à un moment ou un autre. Mais l’heure était à la fête, du moins c’est ce que Léo voulait, quitte à être venu jusqu’ici, à avoir enfilé un costume et être accompagné d’une Blanche sur hauts talons, autant s’amuser. La question de la blonde le surpris, évidemment qu’il aimait danser, il détestait ce genre de soirée, plus par principe, parce qu’elle était organisée par Le Maire. Mais il aimait danser, partout, pieds nus dans son salon, dans la rue, dans les chaudes soirées des pays latinos, dans l’ambiance enfumée des clubs. Il n’était pas mauvais danseur d’ailleurs, il le lui avait déjà prouvé quelques fois. Je ne danse qu’accompagné. Ce fut sa réponse, comme une nouvelle invitation. Et ses lèvres s’ourlèrent d’un sourire charmé quand Cambridge joua la cendrillon des temps modernes. C’est presque tentant de savoir à quoi tu ressembles sans ta robe de princesse. Il la prit par la main, la fit tourner sur elle-même pour finir dans ses bras puis il l’embrassa furtivement sur la bouche. Je ne voulais pas perdre de temps pour le baiser, l’heure tourne il parait… Puis il l’entraîna sur la piste de danse où quelques couples se déhanchaient déjà sur le rythme enjoué d’une musique actuelle. Et si le prince ne prend pas peur en voyant ses guenilles, est-ce que la princesse finit par s’enfuir avec lui à la fin ? Qu’elle le veuille ou non ce serait très probablement de cette façon que la soirée allait se terminer.

@Blanche Cambridge

Le sujet était clos, pour l'instant. Et Blanche s'efforçait de ne pas le laisser l'envahir. Parce qu'elle et son manque de confiance en elle, en les sentiments que Léo pouvait avoir pour elle, le sachant souvent trop girouette quand il était question de la blonde, avaient tendance à gâcher le moment présent. Et, ce soir, elle se rappelait que c'était avec elle qu'il avait choisi de venir. Et c'était elle qu'il était venu récupérer. Et c'était derrière elle qu'il courrait pour passer la soirée. Il aurait pu la laisser vivre sa jalousie dans son coin, passer la soirée avec Alba, entretenir ce sentiment chez Blanche. Mais il ne l'avait pas fait. Léo était là, devant elle, à tenter le tout pour le tout. Alors, évidement que Alba reviendrait sur le tapis, que son nom ressortirait, que Blanche exposerait ses craintes. Mais pas ce soir. C'était sur pause, sur attente. Et c'était bien comme ça.

Léo proposa une danse. Blanche s'étonnait, parce qu'il prenait goût à la soirée, lui qui ne supportait pas les fêtes organisées par le Maire. Il dansait ça oui. Mais ils avaient dansé, surtout, dans des endroits bien moins de haute convenance. Dans le salon du photographe, alors qu'elle y avait été une invitée, mais aussi une colocataire, sur la plage à la fin d'une soirée arrosée, mais le plus beau de ses souvenirs demeurait Bali. À Bali dans cette petite ruelle illuminé où la musique fusait de tous les sens et où l'ambiance avait été festive. Mais ici, en costard, elle en était surprise. « Prouve-le », fit-elle en souriant, incapable de se contrôler quand il était près d'elle. Et leur naturel revint, comme s'il n'avait jamais disparu. « J'aurais dû me douter que tu passerais la remarque », lâcha la blonde, amusée, mais se montrant toujours un peu froide. Elle ne voulait pas lui laisser croire qu'elle était acquise. « Pourtant, tu sais bien à quoi je ressemble sans vêtements... », lâchait-elle dans un rire alors que Léo l'attirait déjà vers lui, la faisant tournoyer sur ses hauts talons, ses cheveux qui devenaient fous comme il les aimait. Et alors qu'elle tombait dans ses bras, toujours un peu trop sous son charme, il vint lui voler un baiser rapide, décrochant un rire chez Cambridge.

Sur la piste de danse, il l'attirait autour des autres convives, des danseurs et des couples qui partageaient le rythme. Blanche posa ses bras autour du cou de Léo, pour s'approcher de lui et décrypter tous ses mots. Ou, surtout, c'était une excuse pour se rapprocher de lui. « Ça dépend », fit-elle en souriant. « C'est pour une nuit ou pour plusieurs? La princesse est fatiguée de se poser des questions... »

@Léo Emerson

C’était si simple de séduire Blanche, Léo connaissait tous les trucs, c’était même devenu naturel pour lui, de prendre cette attitude féline, un brun dominant et autoritaire, de lancer ces regards qui en disaient long, de trouver les mots pour la faire fondre et retrouver ce sourire charmé qui le rendait fou à coup sûr. Parce que si Blanche ne savait pas résister à son éternel amant malgré ses multiples écarts et autres trahisons, lui, finalement, revenait toujours à elle, inlassablement. Depuis des mois il avait à cœur de lui prouver qu’il pouvait changer, non pas dans ses manières, parce que celles-ci ne changeraient jamais, il était cet homme espiègle, joueur, aussi volubile que tactile, faussement insaisissable. Mais dans son engagement, celui-ci était sincère, il n’en pouvait plus de courir derrière des amours éphémères ou impossibles, il avait enfin envie de stabilité et il la voulait avec cette femme-là. Ils se connaissaient par cœur, chaque réaction n’était plus vraiment une surprise et Léo s’amusa de la réplique de sa cavalière. Est-ce que je suis encore capable de de surprendre Blanche ? C’était une véritable question et au fond de lui c’était l’un des points d’interrogation les plus difficiles à accepter, il avait tellement peur de se lasser d’une relation qui deviendrait à coup sûr routinière, alors que lui détestait la routine et les vieilles habitudes que l’on prenait avec le temps. Sa relation avec Cambridge était pourtant faite d’habitudes, bonnes ou mauvaises. Alors qu’il la faisait tourner sur elle-même dans un éclat de rire, la blonde laissait entendre qu’il la connaissait déjà sous toutes les coutures, nue. Il sourit en la récupérant dans ses bras. C’est le genre de chose que j’ai tendance à oublier. Et que j’aime redécouvrir. C’était faux, il la connaissait réellement par cœur, chaque forme, chaque grain de beauté, la douceur de sa peau que se hérissait sous ses doigts. Mais c’était toujours aussi bon de la regarder. Sur la piste de danse ils jouaient au prince charmant et à la princesse… désabusée. Emerson haussa un sourcil. Peut-être que la princesse devrait mieux écouter alors. Ce n’est pas contre un dragon ou une sorcière qu’il se bat, mais bien contre la princesse elle-même qui ne veut pas comprendre qu’il est tout à elle, rien qu’à elle. Pour… il aurait pu s’emballer et terminer par toujours, c'aurait été beau. Mais il ne savait que trop bien à quel point ce genre de promesse en l’air pouvait avoir des conséquences si elles tombaient dans l’oreille d’une femme trop amoureuse. Pour autant de nuits qu’elle voudra de lui.

@Blanche Cambridge

Satisfaite du petit effet de leur supercherie sur Léo, qui s’éclipsa, Charlie adressa un clin d’œil complice aux deux filles. Girl power, non ? Même si elle était envahissante et guère très subtile parfois, la jeune fille était toujours prête pour voler au secours d’une copine, ou d’un copain, avec un timing parfait en plus. Pour le coup, c’était bien passé. « Avec plaisir, on est là pour te servir ! » s’exclama-t-elle dans ce câlin groupé, contente de pouvoir mettre un peu de baume au cœur à la jeune maman. « Ok, j’vais rester sur Keynes, et K quand j’aurai trop la flemme. » ricana la jeune fille en secouant ses boucles brunes, fronçant les sourcils quand son regard se reposa sur son verre vide, sifflé quelques minutes plus tôt. Ça n’allait certainement pas pouvoir rester comme ça très longtemps. Et Alba lut certainement dans leurs pensées, en plaçant une nouvelle coupe dans les mains des deux Charlie. « Ah ben en voilà une bonne idée ! » salua la brunette à l’attention de la pâtissière, qui avouait avoir bien envie de vider quelques coupes, elle aussi, et pour cause. On l’avait lâchée pour la soirée. « Décidément, on a toutes une bonne raison de boire, ce soir. Alors oui, santé ! » renchérit l’étudiante en rejoignant le geste d’Alba, tout sourire, inébranlable. Impossible de la démoraliser, même si elle avait ce pincement au cœur en voyant Fede et Letícia. Y avait pas le temps pour ça, elles étaient trois belles jeunes femmes, au top dans leurs robes et avec leur maquillage parfait, et elles avaient des flûtes de champagne à vider. « Teu teu teu, hors de question que t’ailles dans ton lit avant l’heure ! » lança la brune en secouant vigoureusement la tête en signe de refus. « On est une team ce soir, pas question de courber l’échine. » proclama-t-elle comme une loi, la loi de la soirée et de leur trio. La belle blonde semblait du même avis, car elle s’empara carrément d’une bouteille, sourire félin aux lèvres, leur indiquant sur un ton d’agent secret de s’éclipser discrètement sans laisser trace de leur méfait. Charlie suivit en gloussant, entraînant la jolie Keynes avec elle, et descendant déjà sa deuxième coupe de champagne sur le chemin.

@Charlie Keynes @Alba Jensen désolée pour le retard