Disappointment [Jamie]

Le soleil, depuis combien de temps, avait-il pointé le bout de son nez ? Cela semblait flou dans la tête d’Elio. En dysfonctionnement, depuis ce matin. De vagues souvenirs, affluaient. Un bar, des verres devant lui, qui s’empilaient, différentes couleurs, goût. Triste mélange, qui ce matin, lui donnait mal à la tête. Arrachant une grimace et pourtant, il n’arrivait pas à regretter. Il se souvenait vaguement qu’il était avec Charlie en début de soirée. Une habitude a écumé les bars les uns après les autres. Une soirée qui s’était promis sage et dont Elio n’avait tenue aucune promesse. Même s'il avait promis, il n’avait eu aucune attention, de s’y tenir. Elle l’avait lâché en cours de soirée, et c’était là qu’il avait lâché tous ces vices.

Un bras venait d’entourer sa taille, absence de vêtements, la confirmation se faisait assez vite quand une jambe entourait les siennes. Et dont une odeur féminine venait caresser son nez, mais aussi l’ébauche d’une nuit, de deux corps s’enlaçaient. Un prénom, Marie, Megan… Il savait que ça commençait par en M. Ou ce n’était pas plutôt Isabella… Il évitera le prénom s’était plus sûr. Un bruit de porte, se faisait entendre, entraînant un sursaut dans le lit. La surprise se dessinant sur le visage de l’inconnue d’une nuit. « C’est mon copain ! Il est rentré de son boulot ! » Quoi ? Elle était sérieuse ! Elle l’était dans la mesure ou elle le chassa du lit, qu’elle couvrait déjà le délit en masquant les traces. Elio était aussi stupéfait, qu’il se sentait con. Une première, ce n’était pas le genre de situation qu’il avait l’habitude d’affronter. Lui qui avait horreur de l’infidélité, il avait été un instrument. « Passe par là, vite » Elle le pressa par la fenêtre, qu’elle venait d’ouvrir. Il n’avait même pas eu le temps de s’habiller. Nu comme un ver. Lui dire d’attendre n’était pas de mise. Il était passé par la fenêtre, les vêtements rattrapaient au vol. Une fenêtre fermé juste derrière lui, conclure l’interaction d’un moment agréable. Mais il n’était pas eu bout de ces surprises, les bras ballants, il faisait face à un regard. Un regard familier, avant de superposer la photo. Jamie. « Pour une première rencontre, on peut faire mieux ! » dit-il avec un sourire. Mais il le pensait vraiment avant de mettre ces vêtements devant lui, pour un peu de pudeur.

Se levant difficilement, Jamie s’étirait doucement pour animer ses muscles. La matinée avait déjà commencé depuis quelques heures et Jamie allait être en retard. Heureusement pour elle, aucun rendez-vous n’était programmé pour la matinée. Sauf, qu’elle avait tellement de choses à faire, de dossier à préparer et une plaidoirie à finaliser. Elle prit un grand thé pour éviter la déshydratation après ce verre de vin en trop. Hier soir, elle avait rencontré Zoé, la fille de Freja. Puis les deux femmes avaient discuté pendant de longues heures notamment du rendez-vous de la brune avec une autre blonde. Elle n’avait plus vingt ans et son corps ce matin lui rappelait cet oubli. « Bon Jamie, bouge tes fesses. » Pendant que le café coulait, Jamie partit s’habiller et se préparer pour la journée. Le procès contre une grande entreprise commençait demain et Jamie devait se préparer. Elle irait passer plusieurs jours à Brisbane pour rejoindre les autres avocats sur l’affaire.

Sortant de chez elle, le café à la main, elle marchait d’un pas assez rapide. Le soleil était au rendez-vous et prendre l’air lui fit un grand bien. Elle avait besoin de marcher. Puis sont téléphone sonnait. Un de ses collègues lui indiquait qu’il avait envoyé des éléments importants du dossier et un mal de tête commençait. « Oui oui je m’en occupe cet après-midi, merci. » Elle raccrocha et rangea son portable dans son sac. Puis elle relevait la tête. Les pas de l’avocate se stoppèrent immédiatement et ses yeux s’agrandirent. En face d’elle, elle le vit. Un homme nu. Même si elle ne voulait pas s’attarder sur ses parties intimes, ses yeux s’arrêtaient tout de même quelques instants. Puis retrouvant ses esprits elle se cacha les yeux. Le jeune homme commença à parler et sa main s’enlevait de devant ses yeux. « Ne regarde pas en bas Jamie. Ne regarde pas en bas. » C’était Elio…. Elle l’avait reconnu grâce à sa photo. Et là, un fou rire. Jamie rigolait. « Tu m’étonnes ! » Disait-elle les larmes aux yeux. Son mal de crâne disparaissait au fur et à mesure de ses rires. Puis elle regarda l’endroit d’où il était sorti. « Une amante mariée ? » Demanda-t-elle sans le croire. Si elle savait qu’elle avait tapé juste, elle se serait sûrement abstenue de faire cette remarque.

Ce genre de situation ne lui était jamais arrivé. Ce n’était pas le fait de se retrouver à poil dans la rue qui le déranger, mais c’est d’avoir passé la nuit avec une personne visiblement pas libre. Elio avait déjà enfreint ces propres règles, il s’imaginait sans mal la place de la personne trompée. S’il ne s’imposait pas certaines règles, finalement, il ne valait pas mieux que les autres. Il aimait le penser, c’est bien pour ça, quand il se sera occupé à s’habiller. Son numéro tomberait dans les méandres d’un passé révolu. Pas plus d’explication, une perte de temps, quand on avait inutilement gâché la sienne. On pouvait classer cette journée dans les plus merdiques, se pensant seul, cette méprise le rattrapa bien assez vite. Mais qui se levait aussitôt, sérieusement ! Pas lui, en même temps, Elio profitait de l’ivresse nocturne comme si, il était en plein jour. Dans cette situation, faut le dire, Elio aurait préféré tomber sur une parfaite inconnue. Bien qu’il n’avait jamais vu Jamie, elle ne restait pas moins la personne avec qui, il a discuté. En même temps, il supposait qu’elle avait déjà vu le corps d’un homme. Donc il était normalement constitué et pas de chance pour elle, pas vraiment pudique. « On peut voir ça, comme une entrée en matière » ça le faisait rire lui-même. Cette rencontre était à classer, dans les rencontres insolites… Il regarda à son tour la fenêtre, donc il était sorti, il y a moins de quelques minutes, laissant paraître une grimace. Il n’avait aucune honte, mais il ressentait une certaine colère d’avoir été dupé. « Hum… Non, une petite amie volage, adepte du divertissement, mais lâche de faire face à ces… Actes... » Autant, elle avait gagné sur les deux tableaux pour ce coup-là. Il était assez tenté de faire demi-tour, de frapper à cette porte, prétextant que cette nuit, il avait oublié son boxer. Simplement, pour le plaisir de foutre la merde, s'il aimait le faire. Ce n’était pas son genre… Il rapporta son attention vers Jamie, sentant un certain gène s’installait… Avant de prendre les raisons, ce qui l’amusa. « Regard fuyant, tu n’as pas regardé encore les alentours… Mais tu es tenté… Problème avec la nudité ? » En même temps, ils étaient tous nés à poils, et si on remontait dans l’histoire les hommes préhistoriques aussi. Il s’approche, en souriant. Commençant à sautiller pour mettre son pantalon. « Fini le spectacle, j'aurais bien aimé te faire rougir encore un peu mais... Il est quelle heure ? Il est un peu tôt pour se promener, rien n’est ouvert ? » Heureusement pour lui, ce n’était pas l’heure de la sortie de flics non plus.

Il y a des matins où Jamie préférait rester dans son lit. Ce matin-là allait probablement en faire partie. Il était encore tôt et pourtant l’avocate était en retard, il y avait trop de dossier qui l’attendait, le voyage à Brisbane à organiser et le procès contre un propriétaire à conclure. Elle avait à peine eu le temps de prendre son café. Pourtant, Jamie était sa propre patronne. Personne ne serait là pour lui faire remarquer son retard à part peut-être sa conscience. A force de mettre son travail en priorité, Jamie parfois oubliait un peu de vivre et de se relâcher. Heureusement qu’elle arrivait à prendre le temps pour voir ses amis, passer du temps avec Carter, voir Owen, rigoler avec Saoirse. Elle marchait dans le rue ne se souciant pas du peu de personnes autour d’elle. Si seulement elle avait su en avance ce qui allait lui arriver, elle aurai pris le chemin habituel. Mais elle voulait un café, alors elle avait choisi un autre chemin pour s’arrêter prendre un petit café dans une boutique écolo. Elle sursauta presque en voyant cet homme nu débarquer devant elle, avant de se rendre compte qu’elle le connaissait. Enfin elle ne l’avait jamais rencontré mais elle le connaissait. Jamie n’avait jamais vraiment été à l’aise avec la nudité. Surtout pas la sienne. Elle détourna le regard mal à l’aise de le voir nu sans son consentement. Mais un sourire amusé se dessinait sur ses lèvres. Sa matinée prenait une tournure tellement inattendue. « Tu peux être sûr que je ne suis pas prête de l’oublier. » Riait-elle les mains devant les yeux, avant de la retirer regardant dans les yeux Elio. Habituellement, elle fuyait assez facilement les regards, mais cette fois-ci elle gagnerait de peur de faire tomber son regard à un autre endroit. Rigolant, elle fit une supposition un peu hasard n’imaginant pas un instant qu’elle n’était pas si loin de la réalité. Grimaçant un peu, Jamie répondait. « Ce n’est pas très rassurant … pour moi. » Elle avait matcher avec Elio sur BBT parce qu’il lui avait plu. Jamie n’attendait pas forcément quelque chose mais cette révélation ne la mettait pas forcément en confiance. Se forçant à la regarder dans les yeux, elle rougissait aux propose du bouclé. Evidemment qu’elle avait un problème, déjà ce n’était pas poli et puis elle aurait l’impression de rentrer trop vite dans son intimité. Elle fronçait un peu les sourcils, touchée un peu dans son égo. « Pas du tout … je suis juste polie. » Un peu menteuse sur le coup parce que gênée, elle ne regardait pas non plus parce qu’elle ne trouvait pas cela respectueux. Il s’approchait en essayant de remettre son pantalon et Jamie riait légèrement. La situation était quand même assez comique. « Il est 7 heures 45. Rien n’est ouvert. » En même temps c’était assez logique vu l’heure. Et Jamie elle avait oublié quelques instants que du travail l’attendait.

Dernièrement, il se retrouvait dans pas de mal situations délicates. Peut-être qu’il devrait mieux trier ces fréquentations, ou alors arrêter tout simplement ces conneries. En même temps, il n’était pas pressé, on verra ça plus tard. Là, pour l’heure, même si il faisait chaud, il devait s’habiller. Peut-être qu’il raconterait cette histoire à la prochaine soirée, dans le domaine des moments insolite et gênante. Pour lui, ça ne l’était pas vraiment, mais c’était surtout Jamie, la plus gênée des deux… Lui ça le faisait beaucoup rire. « J’aime bien quand on ne m’oublie pas, ça veut dire que j’ai marqué les consciences…. » Dit-il d’un air tout aussi malicieux. Ce n’était pas quelques chose, d’anodin quand il disait cela. Il le pensait vraiment. Il ne cherchait pas non plus à être quelqu'un d’autre. Sa réaction, toutefois, le faisait beaucoup rire. Ce rouge sur ces joues, prouver qu’elle était vraiment mal à l’aise. Et il n’y avait deux solution, Bien qu’une n’employait pas une technique des plus morale, quitte à la faire fuir. Ce qui n’était pas du tout dans ces attentions. Il avait aimé leurs discussions sur BTT, ils avaient manqué l’occasion de se rencontrer. Enfin, disons dans d’autres circonstances, on peut dire. Parce qu’il n’avait pas dans l’idée de se présenter nu non plus. Il avait un peu civilisation, tout de même. « Tu n’as pas à t’inquiéter… C’est moi qui devrais être le plus gêné. Je me trouve dans une position… Délicate? Rassure toi je ne fais pas ça tous les jours ! » Il remettrait ces vêtements, son regard posait sur ce qu’il faisait sans perdre ce sourire. « A moins que tu veuilles participer à une scène de ménage dans…. Je dirais 5 minutes. Elle a oublié de me remettre un vêtement... » Il avait besoin de faire un dessin. Son boxer n’était pas sur lui, et la dernière fois qu’il l’avait vu et porter, c’est dans cet appartement. Note à lui-même, jamais porter de jean sans…. Il était quand même attentif à ce qu’elle lui disait « Tu essaies de te convaincre ? Je n’y crois pas vraiment. Je ne te pensais pas… Aussi pudique » Ils ne se connaissaient pas vraiment et ce n’est pas avec le peu de conversations qu’ils avaient eu…. Un clin d’œil, son t-shirt qui prenait place sur ces épaules, un soupir satisfait et tout avait l’air en place, il lui semble… Il était encore tôt, il n’avait pas vraiment envie de rentrer, débordant d’adrénaline et d’énergie. « Je paie un autre café ? ça serait dommage de partir sur ce petit accro. Tu ne trouves pas ? » Peut-être un peu avec un zeste de charme que la ponctuation.

« Tu l’as marqué ma conscience, là. » Disait-elle en riant. Ils avaient longuement parlé sur BBT, mais ils n’avaient jamais planifié de rendez-vous. Jamie voyait régulièrement Owen et elle n’avait pas pensé à demander à Elio de se voir. Au final, elle le rencontrait d’une manière totalement inattendu, comme s’ils avaient oublié cinq ou six étapes entre. Elle n’était pas très à l’aise, parce qu’elle avait cette impression d’être intrusive dans l’intimité d’Elio. Même si elle avait voulue ne pas le voir, elle avait quand même bien remarqué la nudité du jeune homme et notamment son sexe qu’il avait caché assez rapidement. Il sortait de chez une femme avec un copain. Alors non ça ne rassurait pas Jamie de savoir qu’elle avait matché avec un homme qui avait couché avec une femme non célibataire. Mais elle relativisait, ce n’était pas forcément de sa faute et vu l’état de panique et de colère qu’il avait sur son visage avant, il ne devait pas être au courant. « J’espère pour toi. » Disait-elle en riant. « Ce n’est pas très confortable de se rhabiller dans la rue. » Et puis si les flics passaient il pourrait avoir des problèmes à cause de sa nudité. Elle ne remarquait pas de suite l’absence de caleçon, mais quand il lui fit la remarque Jamie riait. Mais son sourire s’effaça quand elle entendit le cri d’un homme visiblement très en colère. Sans réfléchir, il poussait Elio dans une autre direction, heureusement pour lui il s’était rhabillé. « Dépêche-toi avant qu’il ne vienne te casser la gueule. » En fait c’était assez amusant, même si elle ne voulait pas être à la place d’Elio. S’ils tournaient à la prochaine rue, le mec trompé ne pourrait pas deviner que le caleçon qu’il avait dans sa main appartenait au bouclé. Elle le vit l’homme en colère, qui les toisait pendant quelques secondes avant de poursuivre sa course. « Et bah dis donc, tu as failli rentrer chez toi avec un nez cassé. » Elle riait, même si elle avait un peu de peine pour cet homme. Puis Elio revenait sur ses marques de rougeur sur ses joues. Oui elle était pudique, enfin elle ne trouvait pas que c’était honnête pour Elio de mâter en toute impunité. Jamie regardait les hommes, parfois à la télé elle voyait des fesses ou des abdos qui la faisaient craquer. « En même temps tu ne me connais pas. » Disait-elle un peu trop froidement. « C’est juste que je ne te connais pas non plus et que oui ça me m’a mis mal à l’aise. » Elle était honnête Jamie. Mal à l’aise de l’avoir vu nu avec qu’elle n’avait échangé que quelques messages sur BBT. L’avocate ne couchait pas avec grand monde, timide, elle construisait d’abord un environnement de confiance avant de se montrer et de voir nu une personne. Elle regardait l’heure à sa proposition. Même si elle avait pas mal de travail, elle pourrait bien passer une petite heure avec le jeune homme. « Oui pourquoi pas. C’est vrai que maintenant que je t’ai vu nu, on peut bien continuer la conversation. » Disait-elle en riant.

Un éclat de rire franc, venait rompre le silence entre eux. Autant en rire, c’est sur, il aurait aimé marqué la conscience autrement qu’à poil. Il ne songeait pas non plus à trouver quelqu’un dans la rue à cette heure-ci, quoique ce fût fort probable. Encore une chance que finalement, ce soit Jamie. Ils ne se connaissaient pas vraiment, mais une totale inconnue, il ne préférait pas imaginé. Elle aurait certainement couru en criant qu’il y avait un pervers dans le coin. Sentir le vent frais sur ces parties, en courant, n’était pas… Des plus agréables. Qu’à ce brin d’imagination, il avait déjà envie de grimacer. « Finalement, ce n’est pas en mal que je t’ai marqué, sinon tu serais parti » Bon, il pouvait le comprendre aussi, pas en bien non plus. Le contexte faisait que ça pouvait choquer, de plus faut le dire, il donnait une assez mauvaise image de lui. En même temps avec cette histoire, il passait pour un profond connard, briseur de couple. « J’avoue que c’est la première fois que je me change dans une rue à la vue de tout le monde. Même si j’assume mon corps, je ne suis pas non plus adepte à ce genre de chose... » Mordilla légèrement sa lèvre, entre gêne et amusement. « J’attendais qu’un corps cache ma dignité, mais ce n’est pas venu » dit-il avec une tristesse sur joué. Il n’avait même pas eu le temps de faire un compte à rebours ou même fini sa phrase, que des hurlements se faisaient entendre. C’était plutôt que prévu finalement. Il se laissa pousser et dirigeait par Jamie, qui lui venait en aide. Elle n’avait pas été obligée, elle aurait pu le laisser dans sa merde et se contenter de regarder. Essouffler, il s’arrêta au coin d’une rue un peu plus loin. «  Merci…. Punaise faut que je songe à reprendre le sport plus intensément. » Il reprit son souffle, mains sur les genoux, avant de se redresser. « Pourquoi tu m’as aidé, tu aurais pu me laisser affronter ma connerie. » dit-il sérieusement, en l’observant. C’était le genre de chose, effectivement qui se finissait assez mal. « Lui aussi, j’ai une très bonne droite » Même si, il y avait de l’amusement dans sa réponse. Pas sûr qu’il aurait joué des poids. « Mais je n’aurais rien fait. Je suis en partie responsable, à sa place, j’aurais réagi pareil... » Qui ne l'aurait pas fait. Sinon, que la personne n’aurait absolument rien à foutre de son couple ou de la personne. Au moins le point positif, c’est que Jamie avait de l’humour, et qu’elle acceptait son café. « C’est une bonne entré en matière pour briser la glace, je trouve ! » Il était ravi qu’elle accepte. Un clin d’œil, au passage, il commençait à marcher dans la direction, du café du coin. « Maintenant que tu en connais plus sur moi…. » Trop et il se disait qu’il partait plutôt mal là. « Non rassure-toi, je ne vais pas te demander de te mettre dans les mêmes conditions. J’aime bien l’égalité, mais pas à ce point-là, je suis cordiale et respectueux avec les femmes . Mais autant prendre le temps de te connaître un peu, c’est l’occasion. Qu'elle a été ta situation la plus... Hum...caucase. Je suis sûre que tu en as eu une ? »  Dit-il en riant. »  Dit-il en riant.

Il y avait des matins qui commençaient mal. Cela avait été le cas pour Jamie. Son réveil avait décidé d’être en grève et maintenant elle était en retard. Mais peut-être qu’au final elle allait passé une matinée plus surprenante que ce dont elle s’était attendue. Heureusement pour elle au final que ce soit Elio qui se retrouve nu en face d’elle et non un inconnu. L’avocate est plutôt timide dans ce genre de situation, mais connaître un minimum la personne a eu plutôt tendance à rendre la situation drôle que malaisante. Ils ne s’étaient parlés que sur BBT, puis ils avaient arrêté de se parler au fur et à mesure. Elle l’avait presque oublié avec le temps, surtout que ces dernières semaines plein de chose s’étaient passés dans sa vie. Mais il avait raison, il l’avait marqué avec ce petit spectacle inattendu. Jamie fut très vite rassurée quand il lui expliquait qu’il se trouvait dans une situation inédite. Heureusement pour lui. Cela ne devait pas être très agréable de se changer dans la rue. Jamie avait toujours été assez pudique, très peu à l’aise de se déshabiller devant des personnes. Elle se souvenait même qu’au début de sa relation avec Jonas, la lumière était toujours éteinte. Elle riait Jamie. « Ne compte pas sur moi. » De toute façon il n’y avait plus de dignité depuis qu’elle l’avait vu sans un vêtement en face d’elle. Puis il n’y avait qu’elle, heureusement pour lui au final. Enfin c’était ce qu’elle pensait avant d’entendre un cri de rage. Sans réfléchir, Jamie attrapa Elio pour l’entraîner loin de cet endroit. Pourtant Jamie n’avait jamais compris cette réaction. Pourquoi la personne trompée s’énerve toujours contre la personne qui n’a rien à voir dans le couple. Peut-être que Jamie réagirait différemment si ça lui arrivait. Elle avait tourné dans une rue et s’arrêtait essayant de reprendre son souffle. Ce que disait Elio la faisait rire parce qu’elle avait pensé exactement la même chose que lui. Il lui posait une question qui décontenança l’avocate. Pourquoi l’avait-elle aidé ? « Parce je suis comme ça. Je n’allais pas laisser se mec te frapper sans raison. » Répondait-elle en haussant les épaules. Ils avaient un avis différent sur la question. Lui aussi estimait qu’il était fautif. « Pas du tout ! Enfin un peu si tu savais qu’elle était avec quelqu’un mais même. » Elle le regardait avec un air sérieux. « C’est son choix à elle d’aller voir ailleurs, c’est elle qui n’est pas honnête. » Bon cela ne voulait pas dire qu’elle méritait un coup de son nez. Il n’avait pas intérêt à faire ça le mec. Mais elle n’allait pas débattre sur cette question des heures. Ou peut-être que si puisqu’elle avait accepté l’invitation d’Elio pour un café. Autant dire qu’ils ne faisaient pas les choses dans l’ordre. Elle le voyait d’abord nu avant d’aller boire un café. Elle lui souriait. Sourire qui fanait aux mots d’Elio. S’il s’attendait à ce qu’elle se déshabille devant lui, il se mettait le doigt dans l’œil. « Ouf j’avais cru un instant que c’était ce que tu voulais. » Disait-elle en riant un peu mal à l’aise. « Oula j’en sais rien. » Elle se posait quelques instants pour réfléchir. Il y en avait eu des situations loufoques. « Un soir j’ai rencontré un mec, on a fini la soirée ensemble. » Elle n’avait pas besoin de plus de détails, il devait bien se douter qu’il n’avait pas fait du tricot. « Sauf que le lendemain matin, je reçois à mon cabinet un couple pour écrire un contrat de mariage et c’était le même mec. » Disait-elle en riant. Elle avait choisi cette anecdote comme un clin d’œil de sa situation de ce matin.  

Elio avait beaucoup changé courant de ces années. Ça ne remontait pas si loin, dans le fond. Un ou deux ans, Elio n’était pas du genre aussi extraverti… Il avait toujours aimé se tourner vers les gens, le contact humain. Mais delà à se retrouver à poil dans la rue… Il avait beaucoup plus de réserve. Mais les choses changent, et finalement, ça dérangeait qui ? Il s’entravait tout seul, son esprit bien trop en proie, à vouloir vivre, ce qu’il devait vivre, à la poursuite du temps. Il était bien conscient qu’elle pouvait parfois être courte. Il n’avait pas envie d’avoir de regret. Mais il ne s’attendait pas non plus, à cette mauvaise aventure. Il aurait pu avoir ce sentiment, de se sentir con, face Jamie. Il ne l’était pas. Il pouvait simplement se confondre en excuses, ça, il pouvait le faire, et ils auraient été sincères. Mais regretter, non. Au moins, elle avait le mérite de le faire rire. Sous sa gêne, elle ne manquait pas d’humour. Ni de lui sauvait certainement sa petite gueule. Grace à elle, aujourd’hui, il ne finirait pas aux urgences, ou à un poste de police, parce que bien évident, Elio ne savait pas se la fermer, et qu’il aurait certainement dégénéré l’histoire, que ça soit par la parole, ou même par les poings. Il s’était risqué à poser la question, pourquoi ? Après tout, la majorité des femmes aurait certainement pris la défense de la copine. Tromper, bafouer, elle ne savait pas ce qu’elle faisait… Dans les souvenirs d’hier soir, pour Elio, ce n’était pas ça du tout, c’était bien elle, qui l’avait tenté. Il ne se discréditait pas du tout, loin de là. IL aurait ces torts. Mais la réponse toutefois de Jamie, le surprit. « Sans raison... ? La plupart auraient considéré déjà que je n’avais rien à faire dans son lit et que les pousser à passer à côté du plaisir de la chair, avec le post-it « connard » sur le front ! » Qu’elle était la pensée de Jamie en disant ça. Tout l’accuser quand même. « Non, je ne savais pas qu’elle avait quelqu’un… Je l’ai su quand elle me l’a dit au petit matin. La clé dans la serrure. Surprise ! » Il fit le geste, en levant les mains, les agitant. Mais il reprenait bien vite son sérieux, fronçant légèrement les sourcils. « Je n’ai pas cherché plus loin… non plus... » Mais dans le fond, il se sentait un peu soutenir, de ne pas être considéré par le parfait connard. Ça n’allait pas enlever la trace de culpabilité quand même, pas pour lui, mais pour le pseudo petit ami. À sa place, il serait rageur. « Non… je ne vais pas te faire ça. Ça serait un supplice pour toi et un outrage. Je respecte quand même les femmes, et puis ça ne se fait pas. On n’est pas assez proche. J’ai du respect quand même… Ce n’est pas vraiment crédible avec ce qui vient de se passer… » Dit-il en essayant de retenir son rire, amusé. Un clin d’œil de passage. Quand il demandait une histoire tumultueuse, il était loin de se douter, ce qu’elle allait lui raconter. Finalement, il y avait pire, et parce qu’eux comptaient se marier. « Et… D’accord OK ! Et du coup, tu as fait quoi ? » Il était assez curieux. Mais il voyait ou elle voulait en venir et ça le rassurer. « Tu l’as affiché devant sa future femme ? Tu l’as pourri derrière son dos ? Tu as refait plusieurs fois, le contrat de mariage, juste par vengeance, en oubliant des trucs, ou orthographier mal le nom de famille ? » Il avait beaucoup trop d’idée dans sa petite tête.

Jamie avait fait partie de ces personnes qui avaient trompé leur copain. Une fois. Elle venait d’accepter une demande en mariage mais une fois l’euphorie retombée elle avait paniqué. Au fond elle voulait croire à la fin heureuse où ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant. Sauf qu’elle n’en voulait pas d’enfant et lui si. Elle se doutait avant même de s’être dit oui devant tout ses proches que Jonas et elle ç’allait se terminer. L’homme avec qui elle avait eu une aventure ignorait tout de sa situation. Il n’était pas la personne à blâmer. C’était Jamie qui avait décidé de ne pas être fidèle à son fiancée. C’était avec évidence qu’elle ne jugeait pas Elio. Au pire elle pouvait le juger sur son incapacité à trouver les bonnes personnes puisqu’il se retrouvait nu dans la rue. « C’est elle qui n’a pas respecté sa parole pas toi. » Répondait-elle avec naturelle. Et comme pour confirmer sa pensée, elle lui demandait s’il savait. Jamie ne fut pas étonnée de sa réponse. Elle riait quand il expliquait l’histoire. Au final, c’était plutôt une chouette rencontre. Jamie riait juste après qu’ils se soient caché du trompé énervé. « J’aurais fais la même chose, je n’aurais pas cherché. » Disait-elle. Normalement on faisait plutôt confiance aux gens. Dans quelques mois, elle allait rencontré Judas avec qui elle aurait une aventure alors qu’il était amoureux d’une autre femme. Par contre elle ne s’attendait pas à ce qu’Elio lui demande de se mettre au même niveau que lui. Ah non elle n’avait pas compris, heureusement. Puis elle riait. « Heureusement pour toi en fait. Sinon j’aurai été capable de rappeler le mec pour qu’il te casse la gueule. » Répondait-elle en riant. Ils décidèrent de profiter de cette rencontre infortune pour aller boire un café. C’était le moment parfait pour que Jamie lui raconte une anecdote. « Je n’ai rien dit. J’ai juste fais en sorte qu’ils fassent un contrat de mariage avec des tonnes de condition. » Disait-elle en riant. A vrai dire, elle avait clairement favorisé la future mariée puisque le futur marié n’avait pratiquement rien dit. Il avait peur que Jamie avoue la vérité. « Je ne peux pas. Je devais rester professionnelle quand même. » Disait-elle faussement outrée. « Bon et toi alors tu l’as rencontré où ta maîtresse ? » Elle riait savourant son café.

HJ:

Il ne croyait pas vraiment aux fins heureuses, l’éternel âme sœur, que chacun en avait un, qui attendait à l’autre bout du monde ou au bout du trottoir. Les articles sur les booms des divorces, ne seraient pas en train de noircir les papiers glacés des magazines psychologiques, posant la faute sur la vie d’aujourd’hui, et les modes de vie qu’on avait aujourd’hui. Une excuse parmi tant d’autre, qui le faisait sourire. Une excuse parmi tant d’autres.. Il ne validait pas non plus, ces personnes qui faisaient une entorse à un papier signé avec hâte prétextant que c’était le plus beau jour de leur vie, et qui dès le lendemain allait voir ailleurs. Il ne cautionnait pas plus, mais il ne fallait pas se mentir, ils étaient tous faibles. La tentation trop grande, ils étaient tous pris, d’ennuis, à vouloir pimenter un peu sa vie. Qu’on le mette face à ces erreurs ou à ces choix discutables, à coup, mais tu sais l’amour, tu le trouveras, lui donner franchement la nausée. « Si il faut mener une enquête à chaque fois, qu’on veut passer un peu de bon temps… » Dit-il surtout pour lui-même. « Autant faire passer un casting, ou s’y prendre un an à l’avance... » Toute une histoire pour vraiment pas grand-chose. Au moins, ça les faisait rire, c’était l’essentiel même si c’était un peu au dépens d’Elio, il n’était pas rancunier. « Et tu veux que je te dise, je n’aurais pas été nu comme un ver… Je crois que je l’aurais affronté. Mais un mauvais coup mal placé… Je suis trop jeune et ça peut encore marcher » Oui, il parlait bien de ces parties. Soit dit en passant, il ne voulait pas d’enfant… Trop jeune peut-être pour y penser. Ou une conviction, il n’y avait jamais vraiment pensé… Mais se faire baver sur l’épaule, n’était pas son trip non plus. « Tu peux le faire maintenant je suis habillé, je suis prêt à la Rocky » Et sur ces paroles, il commença sautiller sur ses pieds, mains devant le visage, un coup à droit un coup à gauche. Évitant Jamie à la dernière minute. « Attention, je crois que tu es suicidaire. Tu sais qu’un coquard, c’est très mal vue et dur à cacher avec le maquillage... » Il fallait vraiment qu’il arrête ces conneries, parce que ça allait mal finir. « En fait, tu es redoutable. Vaux mieux être ton ami que ton ennemi... » Elio la regardait vraiment sous un autre angle. Il savait qu’il valait mieux éviter les avocats, mais là. Professionnelle, un mot qu’il avait du mal à appliquer pour lui. À sa place, il ne l'aurait certainement pas eu, ce professionnalisme dont elle parle. « C’est ça la différence entre toi et moi... » Dit-il pensif, surtout pour lui-même qu’il n’avait pas remarqué qu’il l’avait dit tout haut. Ils arrivaient au café du coin, ou le monde n’était pas encore au rendez-vous au moins, ils n’avaient pas à attendre. « Qu’est-ce que tu veux, c’est pour moi ! » il lui devait au moins bien ça, il attendait juste de savoir ce qu’elle voulait. En attendant, il pouvait répondre à sa curiosité. « Devant un bar, le coup classique, elle avait perdu ces clés de voiture, je les aidais à la chercher. On a discuté, on a pris un verre… Et… Je n'ai pas besoin de te faire de dessiner pour la suite, tu sais ce qui s’est passé... ». Il était doué dans le dessin, étant sculpteur par le passé. Mais pas sur ce plan.  

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