Nouvelle vie • Keynes

La semaine a été plutôt compliqué pour moi, ma mère avait perdu la vie dans un accident grâce de la circulation. Elle était tellement importante dans ma vie, ma mère c'est celle à qui je pouvais tout raconter, elle savait tout de ma vie. Elle savait également que mes poumons été gravement abimée par la mucoviscidose et qu'il m'en fallait des nouveaux. Elle savait que j'allais en recevoir, elle me l'avait dit. Cela fait quelques jours que je suis revenue de Paris, la où nous avons enterré notre mère, elle repose en paix maintenant, je n'ai fait que pleurer, le plus dramatique a été la violente dispute que j'ai eue avec mon père, il été la malheureusement pour nous. Personne ne voulait le voir et certainement pas moi. Il faisait tout pour rattraper le temps perdu, mais c'était trop tard pour moi, il avait fait tellement de mauvais choix dans sa vie qu'il le paye aujourd'hui. Ce matin alors que j'étais en train de déjeuner, tranquillement en lisant le journal, mon bipeur sonne, je ne m'attendais pas à voir mon bipeur sonner, l'instant d'après l'hôpital m'appelle pour me dire de venir dans l'heure à l'hôpital. Je n'arrivais pas à le croire, des nouveaux poumons pour moi, ma mère avait raison. Je m'effondre en envoyant un message à ma jumelle, elle avait ma voiture, je ne pouvais pas aller à l'hôpital à pied. Je me prépare, prépare ma valise pour l'hôpital, car dieu sait combien de temps je vais rester a l'hôpital. Quand ma soeur arrive, je souris, ferme la porte et saute dans ses bras, mets mes affaires  dans la voiture et direction l'hôpital pour une opération de la dernière chance.

La semaine suivant la mort de ma mère, fut insupportable. Chaque jour était pire que le précédent. Il me fallut attendre la mise en terre pour éclater en sanglot et réaliser que plus jamais je ne reverrais son visage angélique. Mais grâce à ce douloureux moment, je réalisais que je pouvais faire mon deuil. Le trajet en avion me parut interminable. Revenir à Bowen équivalait à revenir à la réalité.

Je faisais mes cartons quand mon portable vibra pour m'annoncer une bonne et innatendue nouvelle. ENFIN. Enfin la vie nous apportait du positif. L'hôpital a contacté mon frère, qui allait pouvoir recevoir sa greffe de poumons. Sans réfléchir je bazardais mes affaires et pris les clés de sa voiture, dont il m'avait prêté juste avant notre départ en France. Nerveuse, j'avais le pied lourd sur l'accélérateur. Une fois arrivée devant chez lui je le pris dans mes bras, ressentant j'en étais certaine, la terreur de l'un et de l'autre. Ça va aller. lui dis-je en voulant me rassurer moi-même.

Nous avons fait le déplacement pour lui dire une dernière fois au revoir, nous sommes un petit peu restés dans l'appartement que mon père m'avait acheté. Lui qui été persuadé que je reste à Paris , car nous étions à l'intérieur, c'est à cause de ça que la dispute a éclaté d'ailleurs. D'ailleurs, il n'a versé aucune larme, il n'était pas triste de la disparition de sa femme. Il n'a pas de coeur, c'est tout ce que je peux dire. Nous étions très affectés par la disparition de notre mère avec Charlie, nous avons pu revoir nos anciens amis, bien entendu j'ai revu mon premier amour, elle était toujours aussi belle, mais ma maladie la fait fuir voilà la raison de notre séparation, je lui en veux de ne pas m'en avoir parlé avant de prendre la décision. Quand mon biper à sonné, je croyais à une blague et le coup de téléphone de l'hôpital m'a bien confirmé que ce n'était pas une blague. Ma soeur me prend dans ses bras, nous attendions ce moment depuis tellement de temps, je suis ravie, mais en même temps stressé de ce qu'il peut se passé, j'ai tellement peur, je la regarde et je hoche la tête, je savais que ça pouvait bien ce passé, mais ça peux aussi mal ce passé je ne suis pas bête. Mais j'étais positif pour une fois, la chance était de mon côté. Quand nous entrons à l'hôpital, je me présente, je suis dirigé directement par des infirmières dans l'aile des maladies graves, car oui c'est une maladie grave, je regarde Charlie, elle était aussi stressée que moi. La tenue de combat doit être enfilée, je vais me changer en respectant de prendre une douche désinfectante et hop le tour était joué. En revenant dans la chambre, je regarde Charlie et je la prends dans mes bras. "Je t'aime sache le, Charlie, je serai la pour t'emmerder et jouer tes gâteaux. " Ma soeur jumelle est tout pour moi, nous sommes trop fusionnels, j'adore ça, on ne peut pas se passé l'un de l'autre.

L'odeur du désinfectant. Les murs blancs. Ce silence froid et pesant. Nous étions arrivés à l'hôpital. La chambre de Devon se trouvait dans un couloir où les patients avaient tous subi une lourde opération. Mon inquiétude montait d'un cran quand mes bras se mirent à serrer les siens. Il échanga quelques mots tendres à mon attention mais avant que je ne puisse le répondre, une infirmière nous interrompit. Déjà? lui demandais-je en relâchant mon étreinte de mon frère. Il faut se dépêcher, c'est la procédure. m'assura t-elle avec empressement. D'un bref signe de la tête, je me j'étais une nouvelle fois dans ses bras embrassant son épaule. T'inquiètes pas je suis là... Je serais là à ton réveil... Tout va bien se passer. Je t'aime. Tout va bien se passer. À contrecœur, je me détachais et sortit de la chambre où le brancardier attendait.

Et là... fut les trois heures les plus longues de toute ma vie. J'avais fait les cent pas dans l'immense hall de l'hôpital, bu une dizaine de café, acheté deux ou trois magazines mais rien ne m'occupait suffisamment l'esprit. L'infirmière m'avait assuré qu'elle me préviendrait quand Devon irait en salle de réveil. Je ne cessais de regarder mon portable et j'eus une montée d'adrénaline en voyant un numéro inconnu s'afficher. Il va bien furent les premiers mots que je compris suite à quoi le jargon médical m'importait peu. J'allais devoir attendre encore une bonne heure avant de le retrouver mais dieu merci, il va bien et par la même occasion, mon cœur aussi.

L'hôpital n'était pas loin heureusement, mais avec la circulation j'ai préféré appeler ma soeur. Je m'étais lavé, pris une douche au désinfectant, je n'aimais pas du tout cette odeur, j'avais tellement peur. Quand je sors avec ma tenue des plus sexys, je prends ma soeur dans mes bras, j'avais tellement besoin d'elle, je prenais tout le courage qu'elle avait, je voulais bien y rester encore un petit peu plus, mais une infirmière entre et nous sépare, je l'embrasse sur le front, quand elle m'embrasse sur mon épaule. "Je t'aime aussi" Je ne devais pas être pessimiste, j'allais enfin être greffé, je soupire, je sors de la chambre dans le lit avec le brancardier. Direction la salle d'opération, tous mes médecins étaient la, on m'endort et c'est partie pour être mis sous respirateur le temps du changement de poumon. C'était les bons, ils fonctionner parfaitement, l'opération a duré plus de 3 heures, tout est contrôlé, désinfecter. Ensuite, je suis placé en réanimation, les médecins m'ont mis en chambre individuelle, en isolement protecteur à cause des traitements que j'ai reçus lors de l'opération.Il me faut quelques heures pour me réveiller, quand j'ouvre les yeux, je suis intubé et je ne peux pas parler, je vois un médecin venir en tenue spéciale, masque charlotte, enfin un vrai déguisement. Il m'explique que j'ai des drains, une sonde urinaire et que je suis reliée à un monotoring. Je ne veux pas que ma soeur me voie comme ça, je sais que j'en ai pour quelques jours comme ça à être intubé, mais est-ce qu'elle le supportera ? Le médecin me demande si ma soeur peut venir, heureusement que j'ai l'usage de mes mains, je lui fais un signe que oui. Il lui a tout expliqué que j'étais branché, qu'elle ne devait pas avoir peur. Je ferme les yeux, je vais pouvoir revivre, il ne faudrait pas que j'aie un rejet de cette greffe sinon c'est foutu.

En rentrant dans la chambre, je découvrais un Devon, intubé, livide, blanc comme la neige. Je déglutis. Bien que l'équipe médicale m'ait prévenu, j'éprouvais grande douleur à le voir ainsi. Il y a des souvenirs ancrés qu'on ne peut pas oublier. Je me souviens de celui où il est tombé dans le coma. Devon était plus jeune, plus entêté, moins assagit, il avait omis de prendre ses médicaments et je me rappelle à quel point je lui en ait voulu d'avoir été si négligeant. Là, je faisais face à un frère plus courageux, plus combatif. Un élan de fierté m'envahit et je retins mes larmes. Ça va? Je cherchais son regard, particulièrement fatigué et affaibli de l'opération. Les machines qui l'entouraient émettaient des sons rythmés. Je n'arrivais pas à y faire abstraction. Le médecin m'a dit que tu pouvais communiquer par des mouvements de la tête... Tu as mal? lui demandais-je d'une voix inquiète alors que je prenais une chaise pour la poser près de lui. D'un geste machinal, je replacais une mèche de ses cheveux bruns en arrière. Il m'a dit que tout s'est bien passé.

J'étais encore intubé, mais c'est le temps que je sois complètement réveillé, je ne l'étais pas encore tout à fais, les médecins m'ont dit que d'ici quelques minutes ils viendraient me l'enlever. Je vois ma soeur rentrer, je la regarde, j'ai envie de pleurer, j'avais tellement peur de ne plus la voir, de ne plus voir son visage, mais elle est bel et bien devant moi à me parler. Je la regarde et je l'écoute, je regarde et hoche la tête lentement pour lui dire que je vais bien, rien de grave, j'ai l'impression qu'un train m'est passé dessus, mais sinon ça va. J'écoute encore ma soeur, je lui fais signe de venir près de moi, je la regarde et je lui caresse son visage quand elle arrive près de moi. L'opération a été un succès, tant mieux, c'est une première étape qui me soulage, la prochaine sera de me débrancher dans quelque temps pour voir si mes poumons fonctionnent correctement. Je reste là dans mon lit avec ma soeur, c'est chiant de ne pas pouvoir parler, quand un médecin vient et rentre, me fait une batterie de tests pour voir si je suis bien réveillé et décide de m'enlever l'intubation. Je regarde ma soeur je lui prends sa main et une infirmière arrive. "Bonjour Devon, est-ce que tu es prêt ? Alors il va falloir que tu respires à fond" Je fais ce que l'infirmière me dit de faire et quand il commence à l'enlève cela n'est pas très agréable, mais je suis enfin libéré de cette machine quelques secondes plus tard. Je tousse, ce qui est normal et je regarde les médecins et ma soeur, je souris doucement. " Merci" C'est d'une toute petite voix que je les remercie

De mouvements brefs et lents, Devon hochait la tête pour répondre à mes questions. Nous échangions très peu, du fait qu'il ne pouvait pas communiquer tant qu'il était intubé. Je me chargeais de combler les vides du mieux que je pouvais, tout en remontrant initulement où je rangeais ses affaires. Je fus soulagée d'être interrompue par le médecin. Les infirmières allaient enfin pouvoir enlever son intubation mais pour cela elles me demandèrent de quitter la chambre, au respect des procédures médicales. Adressant un sourire compatissant à mon frère, je sortais de la pièce. Une dizaine de minutes plus tard, l'équipe médicale m'autorisa de rentrer. Après les avoir chaleureusement remercier à mon tour, je fermais alors la porte derrière moi. Ça va? lui demandais-je pour la énième fois, d'une toute petite voix. T'as mal? m'inquièterais-je au son de sa toux. J'avais beau avoir l'habitude de l'entendre tousser depuis des années et des années, cela me paraissait davantage impressionnant après une telle opération.

Je me souviens que quand les médecins m'ont annoncé que je devais avoir une greffe, personne ne savait quand ni si j'allais pouvoir attendre longtemps ou non. Je me suis terré dans un silence, ma jumelle a pleuré, car elle avait terriblement peur, bien plus que moi et je peux la comprendre. L'homme s'était bien passée, elle avait duré longtemps, mais c'est normal, ce n'est pas comme une appendicite par exemple, c'est beaucoup plus complexe une greffe. Jamais je n'aurais pensé que j'allais être greffé, à croire que ma mère de la où elle est, elle me surveille et m'envoie des messages. Elle me manque terriblement, j'ai même cru la voir pendant que j'étais endormi, c'est bizarre, mais pour moi elle était là avec moi, tout le long. Le médecin m'ont enfin enlevé le tube, je tousse et je tousse, le problème avec cette maladie, ce n'est pas parce que j'ai des poumons tout neufs, que je suis guérit et non je le sais bien. JE regarde ma soeur, bon les médecins m'ont dit de ne pas trop forcer sur ma voix, c'est normale, le temps que je récupère, je regarde ma soeur entrée de nouveau dans ma chambre, je lui fais signe de venir vers moi, quand elle arrive vers moi je lui prends la main et j'ai envie de la prendre dans mes bras. "Ça va, faut pas trop que je force sur la voix" Je la regarde, je lui caresse le visage, je lui souris et je lui embrasse sa main "Pas pour le moment" Si e n'avait pas mal c'est que la morphine ou les antidouleurs devaient faire leur travail. Ma soeur a toujours été présente à mes côtés, dans toutes les étapes de ma maladie et aujourd'hui a été une très grande étape et j'avais vraiment hâte de pouvoir sortir dehors ave mes nouveaux poumons.