Let me introduce you to the featherweight queen + Anastasia

Victoire par K.O
S'il y avait bien un truc que Samuel ne voulait pas louper dans sa semaine, en plus de son émission de télé-réalité favorite tous les mercredi soirs, c'était sa séance de boxe. Il avait trouvé un club vraiment sympa, vraiment pas prise de tête, où tu pouvais venir à peu près tous les soirs de dix-huit à vingt-deux heure pour boxer le sac, pour des combats amicaux ou même pour prendre un cours avec un prof, selon l'horaire. C'était le genre de club à l'ancienne, dans une vieille salle qui sentait la sueur et la poussière, avec du matériel un peu passé d'âge mais qui fonctionnait encore très bien. C'était très loin des clubs ultra cleans qu'il fréquentait à Londres, ceux où tu payais ton cours à l'unité et ça te coûtait un rein, là on s'en foutait que tu ais une mensualité de retard du moment que tu venais motivé et de bonne humeur. Et ça lui allait très bien. A force il commençait à connaître les autres, il venait généralement le vendredi, il avait ses habitudes. Ce soir un prof était là, il n'y avait pas grand monde pour une fois et après avoir fait sa séance d'échauffement il se sentait prêt pour un petit combat histoire de se défouler. Souvent il se battait contre les mêmes gars, un peu de sa corpulence, ça devenait presque la routine, mais ce soir ils n'étaient pas là et le prof le mis en face d'une petite blondinette. Samuel sourit, surpris, pensant que c'était une blague. Ils commencèrent à se tourner autour, mais Sam refusait d'attaquer alors qu'habituellement il y allait, il ne se posait pas trop de question. Le prof l'invita à donner quelques coups, on n'était pas dans un cours de danse de salon ! Il donna un premier coup, très doux, comme s'il s'excusait de la frapper. J'veux pas te faire mal milady. Comme si elle était en sucre.

S’il y avait bien quelque chose qui te faisait souffler et surtout qui te changeait les idées, c’était bel et bien la boxe. Depuis que tu as été retrouvé, tu as décidé de ne plus être cette fille fragile et sans défense qui n’oserait pas donner une gifle même à son pire ennemi. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse. Tu es plus forte, et surtout moins effrayée du monde qui t’entoure. Même si on te comparait souvent à une bonne soeur ou à une scout sans défense, tu avais un beau crochet du droit. Et c’était une chose que t’aimait bien chez toi, paraître pour une petite fille apeurée par tout ce qu’elle voit mais qui peut se défendre en un coup de poing. Alors toutes les semaines, tu allais dans cette petite salle pour te défouler et partager un ring avec des boxeurs. Tu n’étais pas la seule fille, mais tu étais la seule qui se débrouillait assez bien pour combattre contre un homme sans avoir la trouille. Et tous tes adversaires refusaient de se battre avec toi alors que tu avais du mordant. D’ailleurs, c’est ce qui est entrain d’arriver ce soir. Cet homme qui ne voulait pas te faire de mal, alors que le coach vous hurler de vous battre et de commencer. « Milady, non mais je rêve » dis-tu en roulant des yeux après qu’il t’ai gentiment frappé. Tu repris ta garde et tu commençais par un gros coup de poing dans le ventre histoire de montrer la couleur à ton adversaire. « J’suis pas en sucre, et promis, je sais me défendre » dis-tu en faisant un clin d’oeil à ton adversaire. T’avais besoin d’action, peu importe si tu finissais avec un oeil au beurre noir, t’avais juste envie de boxer.

Elle était mignonne, cette fille, clairement le genre qu'il préférait aborder dans une soirée plutôt que de lui mettre un coup de poing dans le nez. Samuel aimait sortir de sa zone de confort, ce n'était pas tellement un problème en général, même si le gars face à lui était enflé comme une crevette, mais là il fallait avouer qu'il retenait les coups, on lui avait appris depuis tout gamin à ne pas taper les filles vous voyez. Alors il était bien d'accord avec l'égalité homme/femme et tout, mais son côté gentleman, parce que oui, quelque fois il savait avoir des manières, le défendait de frapper la blonde face à lui. Pourtant elle était argueuse, vive. Et alors qu'il s'excusait presque de se retrouver face à elle, en l'appelant presque affectueusement Milady, celle-ci se rebiffa, fonçant dans le tas et lui assenant un coup dans le ventre qui lui coupa le souffle une seconde. Elle avait de la force et elle n'était pas là pour danser. Le clin d'œil plut à Sam, il pouffa de rire avant de la pousser dans les cordes. Tu veux de l'action alors ?! Il la frappa dans l'épaule, peut-être encore un peu mollement mais bien moins que la première fois. Ils n'étaient pas là pour discuter, du moins pas tant que le combat était en cours. Les deux adversaires se bâtèrent alors et plus la blonde le frappait plus il répondait, à la fin il ne faisait plus la différence entre elle ou un homme, à la fin ils étaient deux boxeurs et le combat intéressant, elle était plus petite et plus rapide que lui, il était plus lourd et frappait fort. Samuel sortit de ce combat en sueur et épuisé, emballé par cet échange. Ca sentait la fin du cours pour lui, s'il continuait c'était au risque de se blesser. Alors il retourna dans les vestiaires, mixtes, on ne faisait définitivement pas de chichi ici. Milady était entrain de fourrer ses gants dans son sac. Tu frappes bien, pour une fille ! La dernière partie de la phrase était une douce provocation, il se doutait que ça ne lui plairait pas et ça l'amusait de la narguer, un sourire aux coin des lèvres et l'œil rieur.

T’en avais marre qu’on te prenne pour la jolie fille de service. Dans tous les clubs de boxe que tu avais, personne n’osait te toucher parce que tu étais jolie, toute frêle et bon dieu on frappe pas les filles ! De ton côté, tu ne t’empêchais pas de donner un bon crochet du droit quand tu te battais avec quelqu’un. C’était le cas ce soir, d’ailleurs. Cet homme en face de toi n’osait pas te frapper ou du moins pas assez fort. « J’ai besoin d’action » dis-tu en lui faisant un clin d’oeil. C’était un peu comme de la provocation mais tu ne pouvais pas t’empêcher d’être comme ça quand tu étais dans un ring de boxe. Pourtant, dans la vraie vie, on imaginerait jamais que tu es ainsi. T’étais plus le sosie de la femme parfaite, avec aucun cheveux de travers et qui travaille dur. Ce combat était pas mal, vous vous étiez rendu les coups chacun votre tour. Même s’il avait été surement plus gentil envers toi. Vous vous étiez bien défendus tous les deux. Après le combat, vous vous étiez dirigés vers les vestiaires de la salle de sport. « J’fais de la boxe depuis un bon bout de temps maintenant, alors j’ai de l’expérience » dis-tu en fourrant tes gants dans ton sac de sport. Puis, tu enlevais les bandes sur tes mains en le regardant. « Tu m’es familier, on se connait ? » demandas-tu spontanément à ton adversaire du jour. Maintenant que tu t’étais attardé sur son visage, non pour le frapper mais pour l’admirer, tu avais l’impression de déjà le connaître.

Au début effectivement, Samuel avait retenu ses coups, de peur de casser la blonde, de peur d'être trop brut. Mais à la fin il n'avait plus fait de différence mais il fallait avouer qu'elle savait se défendre. Alors il avait peut-être évité son visage, peut-être avait-il visé un peu plus les épaules ou les jambes, mais c'était relativement inconscient, elle avait besoin d'action, il lui en avait donné. Le prof était lui aussi satisfait de cet échange, visiblement ils s'étaient bien débrouillés tous les deux. Et à la sortie du combat il n'y avait aucune animosité, seulement deux adversaire qui s'étaient donnés. Ils se retrouvèrent dans les vestiaires, sans que Samuel cherche à suivre la blonde, mais il se faisait tard, il devait rentrer, il savait qu'une seconde journée l'attendait, les nuits étaient souvent courtes pour lui, il les passait à écrire, c'était dans la confidence du soir, à la faveur de la lune qu'il était souvent le plus productif. La jeune femme lui expliqua qu'elle pratiquait depuis un moment, ça se voyait. Il hocha la tête avec un sourire tout en s'essuyant avec sa serviette avant d'attraper sa gourde d'eau. Il s'arrêta dans son geste, la regardant, surpris. Il n'avait pas tellement la mémoire des visages, mais une fille aussi jolie qu'elle il devrait s'en souvenir s'il l'avait déjà croisée. A moins qu'il eut été trop saoul la dernière fois ... ça pouvait arriver. Il grimaça, un peu gêné. Ca dépend d'où. Il restait prudent mas fallait avouer qu'elle pourrait être tout à fait son genre, jeune, charmante. T'as pas l'accent d'ici, j'me trompe ? Moi non plus remarque. C'est quoi ton nom ? Peut-être que ça lui rendrait la mémoire mais il y croyait moyen, il n'avait pas la mémoire des prénoms non plus.