Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: ✻ SAUVE-MOI (Shin-Yun) Sam 12 Déc 2020 - 17:53
CHAPITRE SEPTIÈME - SAUVE-MOI « CE QUI COMPTE, CE NE SONT PAS LES COUPS QUE L'ON DONNE, MAIS CEUX QUE L'ON REÇOIT ET AUXQUELS ON RÉSISTE POUR ALLER DE L'AVANT. » Dans une ambiance tamisée, chaleureuse, étouffante, aux travers de douces senteurs que procuraient, surplombaient les chaudes lueurs vacillantes de bougies, jonchant magnifiquement sur les draps nappés, d'un blanc crème, ivoire, qui se mariaient soigneusement, parfaitement sur la table de bois soufflé... Alors que les sobres, élégants ornements des fêtes de fin d'années triomphaient en maître conquérant dans l'immense espace du dîner, c'était bien là, le secret raffiné, dont tu avais toujours souhaité t'y engager, t'y complaire. Tu le certifiais... Tu savais anticiper le moindre désir de vos convives. Tu aimais faire plaisir, avec des intentions qui se voulaient fort louables, nobles. Tu ne demandais rien en retour, il est vrai... Tu désirais follement, ardemment, contempler leurs doux et mignons, petits rictus, qui, par moment, se tremper dans le fin breuvage pétillant qu'est le champagne - les voir échapper de légers rires cristallins, des tendres étreintes échangées, des silhouettes gracieusement sculptées, tournoyant dans les bras musclés de leurs cavaliers, dans une musique festive, apaisante. De tendres baisers langoureux passionnés, sagement déposer sous les quelques branches de guis floqués, quelques sincères compliments retournés... Oui, ce fusse le bonheur absolu, féerique, qui serait à jamais coincé dans la stratosphère. Un merveilleux souvenir, aussi éphémère tel le doux vol mélodieux d'un papillon, que tu garderais, bel et bien précieusement, dans les méandres de ton esprit embrouillé... Parmi ce relent de fol cotillons, de paillettes enchevêtraient, se collant harmonieusement dans certaines mèches de cheveux volages, de tenues sophistiquées, sublimissimes, mettant en valeur les courbes voluptueusement féminines de ces créatures enchanteresses, qui avaient répondu, comme chaque année, à l'appel ; les faisant davantage scintiller comme de la poudre de diamant, brillant dans le lointain, le firmament. Non sans vouloir te vanter, dans le fond, avec la cuisinière, tu pouvais te montrer des plus fières de t'être ainsi surpassée agréablement. Rien ni personne ne saurait troubler l'instant présent... Et alors que tu présentais tes plus humbles excuses envers un ami de longue date, qui en profitait délicatement, pour effleurer de sa main, ton frêle bras, qui t'arrachait dans la volée, quelques doux frissons qui parcouraient ton échine, comprenant que tu devais ainsi t'éclipsée sans ambages, afin de constater, vérifiais si tout se passait bien, si personne ne manquait de rien, tu lui adressais un charmant rictus, disparaissant dont à sa vue enchantée... De ta démarche gracieusement dansante, faisant attention à ne guère plisser, froisser ta fluide robe fleurie, de surcroît, à ta grande stupéfaction, tu fusses bien malgré toi retenue fermement, agrippait violemment, pour finalement t'emporter dans une des pièces voisines, et dont, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu reconnusses fort bien cette prise : celle de ton cher époux... Ainsi dont, il refermait la porte blindée, qui avait mené à son bureau insonorisé, te retenant prisonnière, à mesure que tu serrais les dents d'amertume... Vu le sombre regard qu'il t'adressait, cela ne présageait rien de bon. Tu ne pouvais en douter... « Tu n'aurais pas vu mon père, par hasard ? » Te questionnait-il d'une voix rauque, rocailleuse, en s'approchant de ton être, délicatement, néanmoins que tu secouais la tête frénétiquement, pour lui prouver que tu ne l'avais guère croisé, alors qu'il réprimait un soupir contrarié. Étais-ce réellement cela, la raison de son tourment ? Tu en doutais fortement... « Il y a un problème avec lui ? » Lui retournais-tu véhément, croisant les bras sur ta poitrine, comme dans un semblant de protection, néanmoins que ton bel et séduisant apollon ne daignait répondre, dans le fond... Non, en réalité, tu avais comme l'immense sensation irréelle, que ce courroux silencieux, t'étais une fois de plus destinée, sans que tu ne saches ce que tu avais bien pu dire, bien pu faire, pour l'empourprer... Toutefois, en bonne épouse que tu te voulais, tu ne désirais que l'aider, apaiser les ardeurs lancinantes, les effluves de sa colère incontestée, qui, irrémédiablement, te condamner à te damner... « Que se passe-t-il, dans ce cas ? Qu'est-ce qui ne va pas ? » Une fois encore, ce dernier esquivé ta question, alors que son sombre regard se trouvait, désormais, à seulement quelques centimètres du tien, te toisant intensément, à mesure que tu te sentais quelque peu embarrassée... « C'est qui cet imbécile qui te caressait un peu plus tôt ? » Ah, c'était dont cela qui l'agaçait plus que la nécessité : un simple geste glissait, qu'un ami de longue date, marié de surcroit, venait d'exécuter dans la foulée, et qui, dans le fond, ne présageait rien de plus, qui pouvait entendre un quelconque flirt... « Rien de plus qu'un ami, Monty... » Lui assurais-tu d'une voix douce, sereine, en te risquant à lui caresser sa joue nacrée. Geste, qui, à l'accoutumé, lui insufflait un quelconque réconfort, l'apaiser, mais qui, en ce moment précis, le contrarié davantage. Réprimant presque un soupir, avant même de prendre ton poignet, brusquement, resserrant son emprise, qui n'eusse de cesse que de t'extirper un air d'angoisse, médusé, mêlé à une certaine douleur... Tu tentais vainement de te retirer, comme s'il venait de te brûler, mais tu devais l'admettre, dans le fond, il s'était toujours voulu imposant, beaucoup plus fort que tu ne l'imaginais... « Ne me mens pas, Céleste, je ne suis pas stupide ! » Te menaçait-il méthodiquement, alors que tu tentais de te défaire, de le repousser de quelque manière que cela fusse... C'était bel et bien connu, ton mari et sa verte jalousie... Tu te devais, encore et toujours, de le regretter, de subir son autorité, que, dans le fond, tu ne consentais à bafouer... Quoi que tu en songes, tu seras toujours son vulgaire jouet, sa femme trophée - la femme soumise, loyale, à ses côtés. Mais contrairement à lui, bien que tu eusses par moments des désirs, de folles pulsions, tu tentais de les chasser, ne point briser vos vœux sacrés... « Je ne mens pas ! Il n'y a que toi et tu le sais ! » Soufflais-tu presque dans un murmure, néanmoins que tu espérais de toute ton âme, qu'il se contenterait de cela, qu'il te relâcherait... Pour autant, ton bel Anglais ne demeurait se ravisait, bien au contraire... Il semblait même resserrait encore son étau - point dans la mesure où ton délicat poignet se briserait, sous les échos de sa force implacable, mais suffisamment pour en laisser une belle ecchymose, un vil bleu, quelques jours plus tard, que tu te contenterais, tôt ou tard, de masquer sous une couche honteuse de correcteur... Et alors que les larmes commençaient à poindre sur tes orbes bleutés, menaçant de perler le long de tes douces joues nacrées, pour mourir sur ton cou découvert, léger... Comme d'un mécanisme d'autodéfense activé, de ton autre poing, tu le cognais d'emblée, sur son visage empourpré, suffisamment pour l'assommer le temps de quelques instants seulement, qui, dans la foulée, réussit à t'arracher de son emprise, à se reculer de quelques pas, au demeurant, ébahis de ta réaction... Au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu plaquais tes mains sur tes fines lèvres d'un rouge vermeil, te sentant d'autant plus stupéfaite que lui, par ton geste brusque, involontaire... Les cours de boxes gentiment administrés, inculqués avec vigilance, portaient ses fruits, comme certaines petites gens le diraient... Certainement que ton cher Clark t'aurais encouragé à continuer, dans la mesure où, tu commençais à te rebeller, à ne point vraiment t'imposait comme une victime perpétuelle, il est vrai... Pourtant, tu fusses emprise, d'emblée, de quelque remords, qui t'enveloppait de son manteau de fumée... Sûrement, que tu n'aurais dû guère agir comme cela, envers le bel apollon à la carrure magnifiquement imposante, athlétique, musclée... Tu devais sans nul doute plausible, le fuir à jamais, si tu ne désirais point qu'il te le fasse amèrement regretter... Mais, avant même que tu n'eusses le temps nécessaire pour te faufiler... Comme si tu n'étais là, qu'un futile ballon ovale, lors de match de rugby... Et, sans que tu t'y attendes réellement, Montgomery te plaquer à même le sol, sur le fin tapis douillet, cependant que tu luttais de tes maigres forces, tentant de tambouriner, de l'assener de gifles, de griffures, dans la tentative de te défendre davantage contre ce dernier, alors que tu étais d'autant plus intimidée, effrayée, telle une chouette prise dans les phares d'une voiture, une sombre cage d'acier. En vain... Il ne voulait te lâcher... D'un ton faible, tu lui ordonnais de te laisser, lui soufflant même des excuses si c'était ce qu'il désirait, mais bien malgré toi, tu l'avais troublé, blessé plus que la nécessité... Tu devais à tout prix payer ton affront, ton effronterie, ta fieffée filouterie... Sans que toi-même, tu ne pusses te relever contrairement à lui qui te devançait, pour finalement, avec son pied, te ruer de quelques coups violents, au niveau de ton abdomen, ton ventre plat, lisse, léger... D'un mouvement protecteur, tu te recroquevillais, te mettait en position de fœtus, comme pour apaiser ces lancinantes souffrances, tentant de reprendre quelques souffles, qui t'abandonnaient, sans crier gare, l'implorant difficilement, lui susurrant de s'arrêter, mais tu n'avais que trop bafouer son autorité... Montgomery ne voulait en restais là... Et, sans que tu ne puisses te relever, te défendre davantage, tu attendais que ce sombre moment s'évanouisse, virevolte dans les méandres de l'oubli... Cela ne devait faire que quelques minutes, il est vrai, que tu étais sous l'emprise de la folie de ton mari, pourtant, cela te parusse durer une éternité - les minutes défilaient, s'égrenaient à travers ce sablier qui marque votre apogée, à mesure que, fort heureusement, les convives ne semblaient entendre ce qui pouvait bien se passer ici, dans ce bureau sophistiqué, soigneux, insonorisé... Tu attendais et attendais, encore et toujours, suppliant au fond de ton être, de ta frêle silhouette, que ce dernier allait bientôt en finir, qu'il se calmerait de lui-même... Tu fermais tes paupières sur tes orbes ténébreuses, alors qu'un acouphène te bourdonnait les tympans... Et, comme le caprice complice du destin, tu entendisses vaguement quelques bruits de pas s'intensifier, arrivait lourdement, défaisant irrémédiablement l'emprise de ton époux sur toi... Tu te mis dont bien difficilement dans une position semi-assise, bien difficilement... Non sans ressentir davantage de la douleur, sur tes coups infligés... Alors que tu attendais que le sifflet s'estompât... Tremblante d'effroi, pratiquement, néanmoins, que tu voyais un jeune homme tenir tête à ton cher Anglais, qui semblait progressivement se calmer, certainement pour lui insuffler, qu'il n'y avait là coup de théâtre, point de mal... Que les effluves d'alcool vous jouaient quelques vilains tours, que comme tout couple mariés qui se respectent, vous aviez vos divergences... Ce qui, en un sens, s'avérait être véridique, tu le certifiais... Tu tentais de saisir l'essence même de leurs quelques paroles placées, mais le sifflet dans tes oreilles ne cessait de claironner, telle une vile rengaine... Saloperie... Puis, sans que tu ne pusses prendre parti, tu remarquais ton cher époux lever les bras en l'air, comme un possédé ; l'air de dire à ton sauveur qu'il déclarait forfait, ne voulait le confronter, avant même de sortir de la pièce, dont il se contentait de refermer la porte... Sans nul doute pour que quelques curieux ne puisse assister davantage à cette sombre scène, vous laissant là, tous les deux. Lui et toi, seuls... Le temps de quelques instants, tu contemplais chaque fin trait du doux visage envoûtant, de ce parfait inconnu, qui, par mégarde, à ses risques et périls, t'avais arraché de tes vils tourments. Sans ambages, il venait de te sauver, sans ménagement, néanmoins que tu avais été dépassée par les événements... Tu ouvrais ainsi la bouche, sûrement pour placer quelques dignes mots, le remercier chaleureusement, mais finalement, tu te ravisais... À dire vrai, tu ne savais comment riposter... Dans le fond, à l'abri des regards indiscrets, il se fusse le premier à découvrir la supercherie de la violence de vos sentiments inavoués, à ton époux et toi - le seul, qui plus est, qui venait d'être spectateur, témoin de la scène, du rideau dévoilé qu'est votre dite romance masquée... Et tu aurais beau tenter de te justifier, lui fournir quelques plates excuses, pour lui certifier qu'il serait induit en erreur, en vain... Difficile de trouver la parfaite parade, après cela... Tu te sentais d'autant plus embarrassée, il est vrai... Tu craignais que ce beau brun ne se serve de cela pour le tournais à son avantage... Pire encore, qu'il est des ennuis par ta faute... Si tu n'avais, un tant soit peu, provoquer ton cher Monty, tout ceci ne serait arrivé... Tu n'aurais été rué de quelques coups, tu ne serais guère à blâmer... Et tu te sentais davantage égarée, mise sur le bas-côté... Qu'allais-tu bien pouvoir souffler à ce beau jeune homme, qui s'était volontairement imposé en maître conquérant, lors de ce lugubre événement ? Qui était-il, seulement ? Tu n'avais encore jamais vu ce doux, séduisant petit minois... Point d'aussi loin que tu t'en souviennes, dans tous les cas... « Je... Je... » Balbutiais-tu tout bêtement, avant même de marquer une pause... Alors que tu croisais les bras sur ta poitrine, délicatement, néanmoins tes iris éteints dardaient la pièce irrémédiablement... Et voilà que, comme une sombre idiote, désormais, tu n'arrivais plus guère à soutenir l'intensité de son doux regard, qui, dans le fond, n'avait l'air de te vouloir du mal, te juger, dans la volée... Pathétique, tu étais... À n'en point douter...
Dernière édition par Ivy-Céleste Applewhite le Ven 28 Mai 2021 - 15:35, édité 1 fois
S'il avait pu éviter cela... Le jeune homme ne savait que faire, allait-il continuer de vivre ainsi, de vivre dans l’ignorance ou bien essayer d'arranger les choses ? S'il avait fait plus pour essayer d'apaiser les tensions, de récupérer les morceaux, d'essuyer ses larmes plus qu'amer. Une expérience qui lui aura coûtée quelque chose, c'était comme s'il avait perdu une chose importante au fond de lui. Or, quelques mois auparavant, il semblait vivre un conte de fée.
Shin était parti en Australie pour son travail, de nature réservée et timide aux premiers abords, il ne pensait pas forcément à se lier d'amitié ici, puisqu'il repartait aussitôt et se faire des amis en si peu de jours était quasi-impossible. Enfin, selon lui.
Malheureusement, ses mots furent prit de courent, lorsqu'une jeune demoiselle fit son entrée, l'une des plus fracassantes, une silhouette élancée et fine, des cheveux blonds satinés et brillants, des yeux bleus océans presque translucides, on se plongeait directement dans ce charme naturel, l'ambiance s'apaisait peu à peu et les deux firent connaissances, avant de finalement s'avouer leurs sentiments au bout de quelques jours. Cela paraissait comme une évidence pour Shin, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti auparavant, ou peut-être que si, mais pas aussi fort. Il s'était résigné et se disait être totalement amoureux de cette jeune femme qui avait pris une place importante dans son cœur.
C'était un soir de neige, un baiser tendre et fougueux, une atmosphère qui devenait intense, eux deux n'avaient pas pu se retenir à cette envie de vouloir se procurer un plaisir encore plus sauvage, ils s'étaient rendus dans une ruelle quasi-inexistante aux yeux de tous, les bruits de pas sous la neige ne les affolait pas et de faibles gémissements de plaisirs se firent entendre au loin. La neige tombant sur leur corps quelque peu dénudé ne refroidissait guère leur étreinte chaude et bouillante, des lampadaires à la lumière tamisée s'éclairait peu à peu sur leur ombre, donnant à ce moment, un aspect de complaisance, ils se contemplaient, s'appréciaient, s'admiraient.
Lorsque leur étreinte fut finie, Shin ne put s'empêcher de rougir, il s'était littéralement jeté sur la jeune femme sans qu'elle ne puisse parler, et il s'avérait que celle-ci était plutôt pour et qu'elle n'aurait eu aucunement l'intention de l'arrêter. Ils continuaient de se regarder, puis mutuellement ils se serrèrent dans les bras et rigolèrent sur le moment, c'était sûrement par nervosité. Son cœur battait la chamade, il adorait ce sentiment, ça lui procurait tellement de bien-être et ça lui donnait de la force. Mais depuis, il s'était passé un tas de choses dont Shin ne voudrait parler sans aucune façon, il ne voudrait se souvenir de ces choses douloureuses, cependant, ces moments chaleureux refaisaient surface à certaines périodes. Il redevient alors mélancolique à certains passages de sa vie et parfois la force de faire les choses lui échappe. Le brun a vécu un premier amour très destructeur, et pour se remettre de cela, il pensait qu'il fallait des années, ou qu'il n'y arriverait pas, et son seul souhait était qu'un jour, de pouvoir passer du bon temps avec une femme qu'il aimerait à nouveau et qu'il choierait comme il se devait, parce que les femmes le méritent, elles sont si fortes et ne disent rien, elles prennent sur elle en portant la vie et elles se contentent de subir durant que les hommes présument qu'il est normal de devoir tout porter sur les épaules d'une dame.
Des doigts de fées attrapent cette coupe de champagne qui lui faisait un clin d’œil et l'attirer tel un aimant. Shin était enfin revenu à la réalité, il essayait de faire en sorte que ces pensées parasites arrêtent de l'interrompre durant les heures où il se permettait de profiter d'un bonheur éphémère. Il avait été invité par des amis, il avait été prit de court et n'avait pas pu donner réellement son accord. Cette petite fête se dérouler dans une grande maison, moderne et magnifique. Shin appréciait énormément, c'était une petite fête entre adultes où l’atmosphère régnant était parfois quelque peu malsaine. Shin sentait une tension qui enrobait la pièce à certains recoins, malgré le joli décor de la maison, les lumières d'ambiance parfaites, les personnes tout autour se juger, se regarder bizarrement, certains ruminer... On se demandait bien ce qu'il se passait, c'était un concours de celui qui était le mieux habillé ou celui qui avait le plus d'argent ? Shin arquait un sourcil très intrigué mais il gardait le sourire, mettant ça sur le compte de la nervosité, ainsi, avec son joli minois d'ange, cela ne paraissait pas suspect. Le brun n'était pas une personne naïve, mais plutôt réfléchie bien qu'il n'en avait pas l'air. Sa façon de s'habiller, ses quelques mimiques et sa façon de rester plutôt professionnel, lui donnant alors l'air d'un riche millionnaire. Shin ne sortit presque aucun mot de sa bouche. Il resta-là à observer, totalement intimidé par toutes ces personnes qui se trouvaient à chaque coins de la pièce, certains se retrouver uniquement pour méduser et d'autres simplement pour parler et rire de tout. Shin était vêtu d'un costard cravate bleu marine, de chaussures styles derbies, toujours accompagné de sa jolie montre, il avait également les cheveux tirés en arrière afin de se donner un air plus « sérieux » ainsi que « mature » et était maquillé un petit peu, il n'était pas rare qu'en Corée les hommes se maquillaient, il n'était pas là que réserver aux femmes contrairement à l'éthique de certains pays ou le make-up était seulement réservé à une minorité. Celui-ci avait un teint de porcelaine quasi-parfait, bien qu'il avait quelques cernées violacées en dessous de ses yeux. Cela était dû parce qu'il ne dormait que trop peu en ce moment. Ses pensées fusèrent constamment et le sommeil était donc introuvable.
Le brun sirota doucement et silencieusement ce verre de champagne avec grâce et volupté. Sa carrure plutôt imposante ne laissait pas indifférent et parfois il était l'attraction de regards intéressés ou intrigués.
Soudain, Une sorte de magie et de frisson vint l'envahir assez brutalement et un regard assez évasif mais toutefois persistant sans forcément vouloir du mal à une personne en particulier, cependant, cette femme avait l'air de chercher après un échappatoire, les iris de cette magnifique poupée à la beauté incomparable d'une sirène, cherchant sûrement au fond d'elle, une aide quelconque du moment dont elle pouvait se dépêtrer. Son visage apparaissait comme parfait et un sourire merveilleusement dessiné sur cette gueule d'ange, cette âme devait cacher en réalité un désespoir inouïe, un sombre destin appelant à l'aide mais avec la frayeur d'y perdre la vie.
Ses cheveux virevoltants dans les airs, puis le dos tourné et une démarche qui se voulait séduisante à vu d'œil mais qui en réalité était lancinante et douloureuse. Cette dame attendait le moment opportun pour porter un coup de grâce et s'en allait de cette vie torturant l'être frêle qu'elle était en réalité.
Cela devait être déchirant et épuisant, quelque soit le fardeau, il devait être atroce de gérer cela en tant qu'être humain, étant lui également victime de relation destructrice, il ne pouvait qu'essayer de compatir. La dame avait l'air d'être l'hôte de cette gigantesque et magnifique demeure, néanmoins, à travers cette musique qui tamisait les bruits et cette petite fête organisée pour le bien de tous. La jolie dame s'envola aussitôt qu'elle était apparut sous ses yeux. Très étrangement, Shin ne trouvait pas ça normal. Un frisson parcourait son corps et Shin sentait que quelque chose n'allait pas. Comme une machine sans sentiment, elle ne l'avait sûrement pas réellement remarqué le jeune homme, qui lui, la suivait pourtant à la trace.
Le jeune homme posa son verre sur la table à côté et chercha alors les toilettes, il aimait bien se remettre d'aplomb et se remaquiller si nécessaire, cela pouvait paraître un peu narcissique mais prendre soin lui était quelque chose qui, en premier lieu, faisait bonne impression et était une chose très importante à ses yeux.
Cependant, à travers cette douce mélodie qui cachait la sombre atmosphère qui y régnait, des bruits assez violents se firent entendre lorsqu'il marchait tout au long des différentes pièces, cette maison abritait donc d'immenses secrets à tel point que les personnes qui s'y rendaient se contenter bêtement de rester assis là.
Une voix en colère et des gémissements se rapprocher au fur et à mesure de ces petits pas cherchant alors le petit coin... Puis des pleures, une dispute avait sûrement éclatée, cela été fréquent dans un couple, néanmoins, au point d'entendre une personne ruée par les coups, suppliant alors à son innocence était quelque chose d'anormal et peu anodin. Le jeune homme s'était retrouvé en face de la pièce, la porte quelque peu entre-ouverte, il avait pu observait la scène durant quelques micros-secondes avant de devenir vert de rage, de serrer les poings et les dents. Il ne s'attendait pas à une scène aussi cruelle, aussi sauvage, aussi horrible, qu'il ne prit pas une seconde de plus pour réfléchir et enfonça la porte à coup de pieds assez brutal. La porte se referma sur le coup une fois rentré dans la pièce, ils étaient trois et une jeune femme part terre qui semblait totalement terrifiée par son mari, quelle ironie du sort, un mari et une femme où tout avait l'air parfait mais qui au final, n'avait d'aucun intérêt que l'argent et une réputation utopique.
Exacerbé par cela, Shin ne put s'empêcher de donner un coup de pied dans le ventre de l'homme qui le fit se décoller pour aller se cogner violemment contre le mur d'en face, se retrouvant alors scotché sur la terre ferme. La jeune femme qui le regardait, ne savait pas quoi faire et ne voulait sûrement pas que la situation change ou bien s'aggrave encore plus, parce que toute sa vie était en jeu, ses relations aussi.. Elle aurait pu tout perdre, mais le jeune homme ne pouvait se contenter de simplement regarder, ni de contempler cela et d'avoir du respect pour un homme qui violente sa sois disant « bien-aimée » et dans quel but s'étaient-ils mariés dans ce cas. Les femmes devaient être aimées, choyées à souhait, chouchoutées; dorlotées et non-battues. Shin était fort, il pratiquait un sport de combat depuis l'enfance, il était le meilleur dans le domaine et à son actu l'est toujours. Son combat n'en resterai pas-là, ça il en était certain. Il n'avait pas peur et avait surtout envie de tout détruire sur son passage, telle une tornade horrifiant chaque personne par sa force de frappe.
Et, il était près à remettre cela plusieurs fois pour sauver la femme qui l'avait appelait à l'aide inconsciemment, elle était si belle... On s'imprégnait facilement de cette bouille d'ange, un frisson vint de nouveau parcourir son corps , comme pour la première fois où il l'avait aperçue au loin. Ses yeux la scruter de la tête aux pieds, elle avait l'air de souffrir. Pour atténuer cette peine, Shin s'agenouilla et arriva à ses chevilles, sortant alors un mouchoir en tissu de sa poche, plié correctement montrant qu'il n'avait pas été utilisé et le posa alors dans cette main tremblante qu'il serra fermement et tendrement. Lui montrant alors, qu'elle pouvait être sauvé si elle le désirait, où s'il devait partir pour que sa relation ne soit pas brisée, ni sa réputation ainsi, après cette correction si durement infligée, il serait partit en crève-cœur. Fermant les yeux sur tout cela. Il clôtura ses yeux quelques instants en soupirant de peu, laissant alors sa bouche entre-ouverte et le souffle coupé, attendant alors un signe de sa part, en ayant toujours cette main qui tenait délicatement la sienne et qui tentait de calmer ce corps frêle qui ne cessait de flageoler et de grelotter causé les actes inhumain infligés par la main de cet homme malsain.
C'était un jeu que tout le monde savait perfectionner, dans le fond : celui du faire semblant. Il fallait songer que c'était tout un art, une éthique, que les petites gens aux moyens fort aisés, puissants, savaient entretenir sans précédent, sans le moindre ménagement... En effet, il fallait faire croire, démontrer aux plus curieux d'entre eux, que l'existence que l'on mène à bras-le-corps, d'une main de fer, se voulait grande, fort bien soignée, rangée. Qu'elle fusse belle et bien droite. Se faisant des plus douces, paisibles, parfaites... Il fallait cultiver ses valeurs, régner en maître conquérant, triomphant, pour se faire une place dans ce monde de chimère, monde de misère, que parfois encore, tu méprisais... De se faire respecter, qui plus est... Quitte a joué cette vile tocade, te condamner... Ce n'était comme si tu avais réellement le choix, hélas... Si tu pouvais te le permettre, fuir à jamais à sa vue indignée, pour le moins empourprée, tu t'exécuterais au demeurant... Naturellement, que tu n'aimais guère cela, te faire ruer de coups de la sorte, sans réelle raison apparente... Bien sûr que tu le haïssais, tout autant que tu te dégoûtais de devoir taire la violence de tes sentiments inavoués... Tu ne faisais qu'amèrement le regretter, un peu plus encore au fil des saisons qui s'énègrent, qui, sans la moindre honte, défilaient sous tes orbes bleutés, impuissants, médusés... Le sol se dérobant sous tes pas, bien au-devant de ton trépas... Mais tant que tu n'avais les moyens financiers de te mettre toi-même à l'abri, de trouver solution pour affranchir la situation délicate, la frêle santé fugace de ta chère et douce mère, tu ne pouvais faire autrement que de jouer cette mascarade invétérée, sourire telle une idiote balafrée, à mesure que ton vil époux en tire les ficelles, amusé. Te manipulant, te torturant plus que la nécessité... Tu devais te contenter simplement, sur l'instant présent, de l'aimer du mieux que tu le pouvais, de le soutenir, de le protéger envers et contre tous. Contre vents et marrées. Quoi qu'il t'en fusse... Tu ne pouvais que survivre, encaisser, subir son lancinant courroux, qui ne faisait s'abattre un peu plus sur ton être, ta frêle silhouette, comme une vulgaire plaie. Faisant ainsi croire à tes sombres mensonges, entretenant ces relations d'amis, de voisinages, qui ne se doutaient point de cette scène effroyable, dont tu tirais irrémédiablement le rideau de soie, pour enfouir ces quelques lourds secrets, dont tu craignais tout autant qu'ils soient percés. T'amenant, bien malgré toi, à te blâmer davantage, il est vrai... Montrant dont que tu avais le mari idéal, sous tout rapport, parfait. Qu'il t'aimait, te respectait, autant que tu le chérissais. Qu'il n'y avait que vous deux qui comptait. Que tout ce qui pouvait se trouver autour de vous, vous semblez abstrait, indigne de tout intérêt. Seule votre petite bulle aux couleurs chatoyantes, vos vœux sacrés n'étaient à dénigrer... Ce couple uni, qui, en réalité, n'était retenu que par le vulgaire fil rouge, dont le destin s'acharner à tenir vainement, avec ta vile complicité... Tu n'aimais guère cela, non... Les mensonges que tu enchaînais parfois, tel les crimes volages d'un illustre forcené... Ce rictus dissimulé, non sans joie, tu ne pouvais que les arborer davantage, sur ton doux visage envoûtant, pénétrant, bien que meurtri. Rodés aux désillusions simultanées, imminentes... Quand bien même cet homme, dont tu avais sincèrement aimé jadis, plus que de raison, t'avait sournoisement berner... Te vendant finalement ce ballon noir, qui ne te raccrochait qu'à tes sombres, tes amères pensées embrouillées... Tu n'étais qu'une simple vis au sein d'une machinerie, bien plus grande que tu ne l'es, qui ne faisait que te broyer inéluctablement... Tu n'étais qu'un vulgaire pion sur l'échiquier... Tu demeurais seule, telle une naïve princesse cloisonnée, prisonnière de tes paroisses de verres, qui ne t'étouffait que plus encore, t'enfermait inlassablement dans ta tour d'ivoire... Tes cris silencieux mouraient sur ton cou léger. Tu ne connaissais à ses côtés, qu'enfers et damnations, face aux échos de sa colère, de ses effluves de jalousie vaines, que tu ne savais que rarement calmer, à mesure que les effroyables gifles, les coups prônaient vicieusement sur ta peau de nacre. Tu avais sauté dans ce trou noir et béant, sans avoir de quoi te raccrocher. La raison t'avait fui, sans contrition. Et aujourd'hui ne restaient que les ultimes déceptions, tes vils démons, sortis de leurs décentes sépultures, rôdant à la lisière de ton inconscient. Te donnant l'image irrévocable que tu mènes la vie paisible, parfaite en tout point... Que tu restais avant toute chose, solide, bien dans ta tête - mais cette image, c'est juste pour donner le change, sauver les apparences incertaines... Les relations, la réputation d'un Montgomery égoïste, dont les vices, ses moindres désirs n'étaient que le reflet brisé d'une enfance incomprise, mal-aimée. Une enfance ternie à tout jamais, dont il trouvait le coupable en ton être, ta frêle silhouette... C'était cela ou déraisonner, perdre tout semblant de compréhension, alors que de ton côté, tu tentais, tant bien que mal, de garder la tête hors d'une eau trouble, sombrement cristallisée, il est vrai... Par moments, tu aimerais follement, ardemment pouvoir tout envoyer valser, d'un simple revers de main, un regard inanimé. T'enfuir au demeurant, laisser sombrer tes craintes dans le firmament... Chasser tes doutes, comme les feuilles mortes craquelantes, virevoltant péniblement, se faisant emporter par la brise glacée... Qu'il n'y ait plus rien, hormis tes promesses rendues, brisées à jamais de ces chaînes d'aciers. Juste une existence douce, ta liberté... Peut-être trouver un homme qui saurait te respecter, te protéger, quoi qu'il en fusse... T'aimait pour ce que tu es, autant que tu ferais de même à son égard... Un puzzle complété, vivre un joli conte de fée. Ce serait bien là tout ce qui te comblerait. Pouvoir avancer, concrétiser de nouveaux rêves, de nombreux projets à ses côtés. Encore faudrait-il trouver âme téméraire qui saurait t'accepter, toi et tes casseroles cuivrées... Recoller les morceaux de ton pauvre cœur, qui avait jadis implosait, colorer les murs de son amère odeur de rouille... Un homme d'honneur, un ange - ton ange tombé du ciel, pour t'arracher à tes vils tourments...
Au travers de ces flammes vacillantes qui léchaient l'ambiance tamisée, dégageant quelques effluves d'encens raffinés, onctueux à souhaits, qui régnaient harmonieusement, féeriquement dans l'habitacle, que tu tentais discrètement, bien que soigneusement de conserver avec complaisance, ton doux regard envoûtant se posait délicatement sur la carrure magnifiquement imposante, divinement élancée, sculptée d'un parfait inconnu, que des amis à ton cher mari et toi-même, aviez cordialement invités, de surcroît - un beau brun, qui se voulait fort silencieux, mystérieux, dont les iris vitreux se perdaient quelques fois dans le vide intersidéral, dans ce décor irréel que tu avais instauré, préparer avec dignité, quelques heures plus tôt... Jeune homme pour le moins séduisant, élégamment accoutré d'un costume parfaitement coupé, fort bien coûteux, dont on pouvait facilement reconnaître par cette cravate aux reflets de soies, turquoises. Des cheveux presque d'ébène, scintillants, soigneusement coiffés, tirés vers l'arrière, mais qui pourtant, se reflétaient tels des rubans de diamants imbibés, miroitant dans la lumière tamisée, qui, pour sûr, attiraient quelques regards curieux, intéressés, et dont, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu en faisais bel et bien parti... À dire vrai, bien que tu te devais, plus que la nécessité, d'accroître une douce ambiance féerique... Que tu désirais ardemment que tout demeure parfait, que chaque convive en tire son bonheur le temps de cette soirée, tu percevais par moments, quelques conversations parsemées dans certains recoins de la table de bois soufflé... Que de nombreuses langues bien pendues, ne pouvaient guère s'empêcher de critiquer, alimentaient de folles rumeurs, constructives ou non par ailleurs, sur les membres qui se trouvaient ici présents, dans ton humble demeure. Et, par le malheureux, vindicatif caprice du destin, cet homme dont tu n'avais point encore eu le plaisir de rencontrer, d'échanger, se voulait discrètement au centre de l'attention : qui était-il ? Depuis quand seulement, il avait élu résident permanent à Bowen ? Se plaisait-il ? Quelle profession exerçait-il au demeurant ? Avait-il une compagne, une petite amie ? Ou bien, il n'était rien de plus qu'une pauvre âme en peine, qui errait sans trêve ni repos ? Toutes ces questions qui fusaient, animées chaudement les commères, venant de tous horizons, de classes toutes aisées, de différentes religions ou non... Toutes personnes demeurant ici présentes, se questionnaient, encore et toujours, à son sujet, à son égard - des personnes de tous genres, de sexes opposés... Ils avaient tous l'esprit rivés sur ce dernier... Des questions les hantant, prônant dans leurs belles petites caboches, qui tentaient de percer le mystère, de lire en son être, néanmoins qu'ils étaient imbibés dans du sucre, mélangés à de l'alcool. Vile accalmie qui les fissent plus déraisonner, dans le fond... Toujours était-il que ce silencieux, séduisant individu, était la personne parfaite, le centre de leur attention, bien souvent... Le nouveau riche qu'ils l'affublaient, en attendant de trouver nom à son joli et innocent minois, qu'il arborait gracieusement... Dans le fond, bien que tu ne saurasses en expliquer la raison, cet homme, tu voulais étrangement lui venir en aide, le protéger, envers et contre tous ceux qui instauraient, insufflaient un semblant malsain de mépris certain à son égard, par moments. Ton instinct te disait, te souffler machinalement de t'approcher de ce dernier, de le tenir à l'égard de ces regards indiscrets... D'eux, se méfiaient. En vain... En toute idiote balafrée que tu étais, voilà que tu tétais, bien malgré toi, trouvait au côté d'un charmant et loyal ami, avec qui tu conversais tout sagement, à mesure que tu ne cessais, encore et toujours, de contempler de loin, mais d'un œil avisé, ce jeune homme... Et alors que tu soufflais quelques courtoises excuses, envers ton interlocuteur, qui en profitait pour délicatement t'effleurer le bras, dont un doux frisson parcourait ton échine, tu te décidais à te frayer vainement un chemin vers ce beau brun, profitant, dans la volée, pour constater que tout se passait à la perfection, si personne ne manquait de rien. Auquel cas, tu te ferais un plaisir certain de combler le moindre désir de tes convives... Mais, avant même que tu ne pusses davantage t'exécutais, voilà que ton cher mari en avait profité discrètement, pour t'agripper violemment, te dérobant, t'éloignant de vos invités, sans ménagement, afin de t'amener, te retenir prisonnière dans son bureau insonorisé. Là, à l'abri des regards indiscrets, afin de te demander, d'un air contrarié, si tu n'avais vu son paternel... Une question que tu t'étais empressée de retourner bien malgré toi, espérant de toute ton âme esseulée, que tu pourrais vite l'en réchapper, fuir à sa vue indignée, pour le moins empourprée... À ton plus grand désarroi, la palpable tension en avait bien vite chauffé... Si bien, que tu n'avais pusse t'empêcher, tant bien que mal, de défendre ton bout de gras, il est vrai... Mais une fois de plus, Montgomery se démontrait bien plus grand, bien plus puissant... Effroyablement imposant, que toi, tu ne l'étais... Sans que tu t'y attendes réellement, tu t'étais retrouvait plaquée à même le sol, le tapis persan, sans que tu ne pusses davantage te relever... Tu avais la vague impression de n'être qu'une vile bête apeurée, prisonnière de ses tourments, son vulgaire clapier... Quelques faibles supplications soufflées... Des excuses à son encontre, t'avaient sauvagement étaient arrachées de tes fines lèvres tremblantes, gracieusement agrémentées d'un fin rouge à lèvres, couleur rubis, parfaitement mariée à ta robe fleurie1... Quelques larmes de viles douleurs, d'amertumes, perlées le long de tes douces joues de nacres, cependant que tu étais cruellement rouée de coups violents, au niveau de ton abdomen, ton ventre lisse, plat. Irrémédiablement, tu t'étais recroquevillée, mis sur le bas-côté, en position de fœtus, attendant vainement que cela cesse... Que ton époux se calmerait de lui-même... Qu'il s'en irait, une fois sa rustre tempête déchaînée, s'apaiser... Les minutes défilaient sombrement, néanmoins que, sans que tu pusses le remarquer au demeurant, quelqu'un avait ouvert la porte blindée, à coup de brusque coup de pied administré dedans, te provoquant bien malgré toi, un sombre sursaut de torpeur lancinant... Une porte qui se refermait d'un claquement lourd, fracassant, à mesure que cette personne avait passé le seuil de l'habitacle, s'interposant dignement, courageusement entre ton bel anglais enragé et ta frêle silhouette angoissée, médusée, impuissante, qui ne cessait de trembler, d'être emprise à quelques relents spasmes invétérés... D'une figure théâtrale, presque sortie tout droit d'un film d'arts martiaux, tu remarquais que ton sauveur s'était littéralement jeté sur ta moitié, en lui administrant, dans la volée, un grand coup dans le ventre. Suffisamment brutal, dans tous les cas, pour le voir voltigé comme une simple poupée de chiffon et, ainsi, de se heurter par mégarde, contre le mur de placo immaculé... Assommé de tout cela, dans le fond... Alors que, bien difficilement, tu te relevais, te mettait dans une position semis-assise... À cette scène effroyable, d'une violence peu commune que tu ne connaissais que rarement, à l'exception faite de ta dite, douce et tendre moitié, tu contemplais tout cela, en ouvrant la bouche. Tu aurais pusse t'époumoner, crier à en briser les vitres, en mille et un éclat... Prendre le parti, la défense inéluctable de ton cher mari, il est vrai, mais en réalité, tu ne voulais de cela... Ce résultat... Ce parfait et magnifique inconnu, l'avait fait en ton nom, pour t'arracher à tes pénibles tourments... Il t'avait sauvé inéluctablement. Et au fond de ton être, de ta frêle silhouette, bien que tu te sentais troublée, plus que la nécessité, que tu demeurais chamboulée, bien plus que tu ne voudrais le montrer, tu ne savais guère comment riposter, lui exprimer ta gratitude éternelle. Tu te sentais également embarrassée... Les mots restaient coincés dans le fin fond de ta trachée. Si bien, que, finalement, tu refermais tes lèvres, t'amenait à te réduire au silence le plus complet, néanmoins que ton cher Monty fusse pris de court... Reprenant bien difficilement ses esprits, afin de sortir de la pièce, non sans difficulté certaine, vous laissant là, ainsi, tous les deux. Seuls... Tout bêtement, toi, tu ne cessais de trembler, de rester assise sur le fin plancher, cependant que tu aperçus entre tes iris embués jadis de larmes, le digne, mystérieux, envoûtant jeune nouveau millionnaire se risquait à s'abaisser à même le sol, pour atteindre délicatement tes chevilles, vous contemplant mutuellement, s'imprégnant de chaque fin traits délicats, parfaitement sculptés, de vos doux visages pénétrants. Tu bredouillais quelques mots non-intelligibles, tentant vainement de reprendre conscience, ton souffle haché, lorsque soudainement, le beau brun se mit à sortir de la poche de son pantalon, un carré de tissu, soigneusement plié, parfaitement propre, élégant, afin de le poser délicatement sur l'une de tes mains de fées, qu'il s'empressait alors doucement de serrer, non sans te causer le moindre mal. Bien au contraire... Si ce n'est qu'il te démontrait par ce geste tendre, courtois, que si tu le désirais, tu pouvais te laisser glisser dans la chaude étreinte chaleureuse de sa protection, de calmer également les spasmes causés inlassablement par ton imbécile de mari. Ou bien, de te prouvait que ce dernier pouvait disparaître à jamais, afin de préserver cette utopie, que tu avais eusse fort bien du mal à forger, à engendrer, aux côtés de Montgomery... Ton devoir aurait été, naturellement, de l'envoyer valser, de lui assurer de ne plus remettre les pieds dans votre demeure, il est vrai... Après tout, c'était bien là les vœux que tu avais prononcés... De protéger ton époux, quoi qu'il en fusse... Toutefois, tu ne pouvais te résoudre à te montrer aussi cruelle, sauvage... De nature aussi boudeuse... Point après ce qu'il venait de commettre à ton égard... En contemplant chaque fin trait de son doux regard envoûtant, pénétrant, tu ne pusses t'empêcher de songer si cela était bel et bien réel, sur l'instant... Par réflexe qui, à l'accoutumé, ne te correspondait guère, tu effleurais à peine de ton autre main, sa douce joue de nacre, à mesure que tu remarquais ce bel apollon à la carrure magnifiquement sculptée, imposante, fermaient les paupières sur ses orbes ténébreux, respirant, soufflant faiblement. Pratiquement à s'en couper la respiration. Attendant patiemment que tu daignes avoir une quelconque réaction... C'est alors qu'un doux frisson parcourait, une fois de plus, ton échine... Bien malgré toi, tu en profitais pour le dévisager. Non sans jugement apparent, sans indignation soupçonnée... Non sans lui vouloir du mal. Tout au contraire... Tu aperçus même, ses pauvres cernes violacés, sous ses iris éteints : signe fatidique qu'il ne devait guère trouver de sommeil paisible, ces quelques derniers temps... Ainsi qu'une légère couche de maquillage, prônant radieusement, harmonieusement, sur son doux regard. Si certains types d'hommes auraient trouvé cela déconcertant, non-viril à souhait... Que cela pouvait également désœuvrées quelques femmes, toi, en revanche, tu n'étais guère surprise, embarrassée par ses coutumes. Bien au contraire, tu le trouvais même charmant, divin, séduisant dans sa manière d'être, de se montrer. Tu étais agréablement troublée. Bien plus que tu ne pouvais te le permettre. Tu le certifiais... Tu aurais presque pusse songer, au préalable, qu'il sortait tout droit d'une peinture de nacre, tellement sa beauté, sa douceur infinie semblait irréelle, parfaite. Telle une toile étoilée que tu découvrais... Dont tu ne pouvais plus guère te détacher, désormais... Tes semblants de peurs s'apaisèrent, s'envolèrent peu à peu, néanmoins que tu serrais délicatement, à ton tour, sa main délicate, mais robuste à la fois. Comme pour lui prouver que, grâce à ce dernier, tu te calmais et que surtout, sa présence te rassurait, plus que la nécessité... Tu patientais dont doucement que ce bel homme rouvrent ses orbes chatoyants, avant même de vous aider mutuellement, bien que doucement, à vous relever. Les secondes semblaient s'arrêtaient, se figer à jamais dans la stratosphère, néanmoins, que, machinalement, tu essuyais tes quelques larmes qui avaient perlées sur tes joues de nacres, mourant ainsi sur ton cou léger. « Je vous remercie sincèrement d'être intervenu, de m'avoir sauvé, je... J'espère de tout cœur que vous n'avez rien ? » T'enquis-tu de son état, d'une voix qui se voulait douce, suave, en t'approchant de ce dernier, sans toutefois te défaire de son emprise, de sa main délicate, que tu tenais encore et toujours. Tu le toisais d'un air respectueux, mais tendre, soucieux à la fois, patientant, sagement une quelconque réaction de sa part... Naturellement, tu n'avais point remarquer que ton cher époux ne l'avait touché, blessé de quelque manière que cela fusse... Fort heureusement, mais quand même, il était bien normal que tu veuilles le protéger à ton tour, lui apporter toute l'attention qu'il mérite... Tu lui adressais un petit rictus qui fusse à peine perceptible, étant donné que la situation n'était en rien des plus évidentes, avant même que tu te décidais à lisser ta robe de soie, pour chasser les plis qui s'étaient posés, enchevêtraient dessus. Réprimant, dans la volée, de laisser prôner quelques moues de douleurs, qui te lançaient au niveau de ton ventre... « Venez... Sortez avec moi d'ici. Ce sera mieux, je pense... » Lui entonnais-tu d'un ton faible, presque d'un murmure, en lui prenant à nouveau la main, délicatement, pour l'entraînait, l'incitait à t'emboîter le pas. Tu avais une idée du lieu où tu désirais être plus tranquille, un peu plus dans l'intimité, en sa douce compagnie, sans que quiconque ne vient à troubler votre sérénité... Ainsi, vous passiez le seuil du bureau sophistiqué, où tu y fermais la porte blindée, avant de te frayer un chemin, à ses côtés, parmi les convives. Dans la volée, tu trouvais par mégarde, deux flûtes à champagne, qui n'eussent guère l'air d'avoir servi, suivi d'une bouteille à peine entamée... Non sans te montrer une profonde alcoolique dans l'âme, tu te risquais pour autant à prendre le tout... Après tout ce que vous veniez de subir, il te semblait bel et bien nécessaire d'apaiser la tension... Que cela contribuerait à soulager ce moment, vos sentiments, qui, tu te savais pertinemment, finiraient par vous travailler plus tard, dans le déclin du crépuscule vacillant... Puis, sans que nul ne s'interposent entre vous deux, tu finisses par tendre doucement la bouteille cristallisée à ton tendre sauveur, ton précieux invité, ainsi que les coupes, juste le temps de quelques instants seulement, pour ouvrir la porte vitrée, qui s'offrait... S'attenant sur la terrasse carrelée. Menant ainsi dans le dit jardin, en prenant grand soin de ne point trébucher sur le macadam. Tu en profitais pour te glisser largement dans l'encolure du passage que tu venais de créer, avant même de te retourner, de toiser d'un air bienveillant le beau brun, afin qu'il t'imite, te suives au demeurant... Puis, une fois qu'il daignait délicatement s'exécutait, tu refermais irrémédiablement derrière votre tracé, afin que la légère brise glacée, en vient altérer, frissonner les convives se trouvant bien à l'aise, au chaud, à l'intérieur de la demeure. En toute bonne hôte que tu te voulais, tu adressais un mignon petit rictus à ton charmant interlocuteur, suivi d'un chaleureux remerciement, pour t'être ainsi venu en aide - l'aidant dont à reprendre la bouteille, les coupelles, afin de le délestais de tout cela. Après tout, il était un invité de marque, malgré tout ! En tout bien, toute conscience, tu lui fisses un léger signe gracieux de la tête, pour lui montrer la direction à prendre : vous dirigeant, tout deux, délicatement, sur le côté gauche du mur de pavés prônant. Là où demeurait une table de bois soufflée1, suivi d'un petit coin salon1, fort bien douillet, aux reflets scintillants, miroitants dans la nuit tombée, étoilée. Dans la volée, bien que tu doutasses bel et bien, que ce divin jeune homme avait pusse remarquer, de son côté, les quelques blanches marches se trouvant, pour pouvoir vous assister confortablement, tu lui soufflais d'un air suave, de faire attention à ne point trébucher, de se blesser inutilement, avant même de poser, doucement, vos petites trouvailles, qui vous avaient sagement attendu, un peu plus tôt, dans la spacieuse salle de séjour intérieur1, tout autant que tu finisses par te posait également. Tes orbes bleutés sondèrent le doux visage pénétrant du beau brun, à mesure que tu tapais légèrement, bien que gracieusement, les coussins douillets, qui servaient à s'assister, histoire de l'invité à t'imiter. « Prenez place, n'ayez pas peur. Je vous promets que je ne mords pas ! » Soulignais-tu, d'un ton cristallin, mélodieux. Souriant encore et toujours, telle une idiote balafrée, avant même de replacer une mèche de cheveux volage, qui barrait ton doux visage à sa vue enchantée, face à la mélasse brise, qui s'était installée en maître conquérant, triomphant, comme chaque nuit au demeurant. Pourtant, malgré cela, c'était une soirée qui se voulait étrangement douce, bien plus chaude qu'aux températures qui étaient de coutume annoncées. De cela, tu le confessais... Les quelques années où tu avais posé les valises, aux côtés de ton cher époux, t'avaient quelque peu appris à t'acclimater, apprivoiser les fins environs. Mais, peut-être que cela devait quelque peu embarrassé, refroidir ce dernier, qui sait ? « Je... J'espère que vous n'avez pas trop froid ? Car, dans le cas contraire, je pourrais aller vous chercher un plaid, si vous le souhaitez ? » Lui retournais-tu, véhément. Désirant ardemment, de toute ton âme même, te montrait agréable, trouver grâce à ses iris chatoyants, il est vrai. Tu pourrais tout aussi bien lui proposer de retourner à l'intérieur, naturellement, s'il ne se sentait à l'aise... Toutefois, tu demeurais quelque peu effrayée à l'idée de croiser, une fois de plus, le regard noir, incendiaire de Montgomery, et surtout qu'il déclare vengeance, envers ce parfait inconnu... Puis, qui plus est, si, d'aventure, tu aimais beaucoup la pièce maîtresse, se trouvant à l'intérieur de ta digne demeure : le côté salle à manger1, c'est ici, en revanche, que tu te sentais à ton aise, étrangement en sécurité... Comme si te retrouvait à la lisière de ta piscine, si près de l'eau, qui s'était toujours voulu ton élément, dans le fond, t'entourait d'une bulle aux couleurs pâles, douces. Légères. Cela était comme ton jardin secret, en réalité. Allez comprendre pourquoi... « Désirez-vous un verre, peut-être ? » Achevais-tu, en lui désignant courtoisement la bouteille de champagne, aux magnifiques, envoûtantes teintes de jade, dont les lumières tamisées des lampadaires, des quelques marches se reflétaient mélodieusement, sur le fin visage envoûtant, du jeune, séduisant Coréen. Lui donnant davantage des allures irréelles d'un délicat petit ange, dont la beauté infinie prônait parfaitement, sur sa carrure magnifiquement sculptée, imposante. Vous plongeant pratiquement dans une ambiance féerique, qui, étrangement, t'insuffler un quelconque réconfort... Si la raison te soufflait à lui tourner le dos, à te montrer suspicieuse à son égard, il n'en fusse rien, dans le fond... Tu ne connaissais rien de lui, et pourtant, tu appréciais déjà sa délicieuse compagnie.
/i\ note personnelle /i\ : Clique sur les mots « robe fleurie » , « table de bois soufflée » , « coin salon » , « salle de séjour intérieur » ainsi que « salle à manger » et regarde ce qui s'y passe !
Invité
Sujet: Re: ✻ SAUVE-MOI (Shin-Yun) Ven 8 Jan 2021 - 21:32
L'impulsivité et l'agressivité était une chose qu'il connaissait de très près, malgré cela, il avait prit l'habitude de gérer les attitudes de sa belle. Elle semblait ne pas avoir eu une vie facile aux premiers abords, il tentait tant bien que mal de creuser un peu plus au fond d'elle mais elle était sous cette carapace très solide et presque incassable. Alors, lorsqu'il tentait de la prendre dans ses bras quand elle s’effondrait en larmes, il se retrouvait parfois dos au mur. Elle ne voulait pas d'aide et ne comptait pas progresser ou essayer d'évoluer dans sa façon de se comporter. Elle n'était pas naïve mais bel et bien très intelligente et il lui arrivait parfois de calculer ses actions. S'il avait vu avant ce qu'elle était, il n'y aurait pas été. C'était une fille charmante à première vue, une fille à laquelle il s'était éperdument attaché et donc tombé amoureux d'une manière fracassante, mais la chute avait été mortelle. Sous ses iris de marbre, il observait sans pouvoir agir. Il se laissait faire, ne voulant faire aucun mal, s'en voulant uniquement à lui-même.
Pourtant, elle se rendait à un coin de la maison pour y pleurer, Shin ne pouvait continuer comme ça. Lorsqu'il n'était pas là, il était au boulot, et elle ne voulait pas qu'il s'absente, elle se rendait parfois à son lieu de travail pour jacter des paroles à tout va, sans aucune preuve, la confrontation entre les deux ne faisaient qu'activer un cercle de haine, elle l'accusait de le tromper sur son lieu de travail et ne faisait que de le pister par tous les moyens, elle en devenait obsessive et Shin, étant amoureux essayait de clamer son innocence en voulant continuer sa relation avec elle, parce qu'un couple pour lui, devait passer tous les obstacles afin de pouvoir durer. Elle avait sûrement était trompée par le passé pour avoir un tel comportement aussi excessif, pourtant, il lui avait promit mont et merveilles. Mais leur relation vira au cauchemardesque. Essayant alors de calmer ses multiples crises d’hystéries lorsqu'il rentrait du boulot, il arrivait parfois que Shin se prenait des coups dans les côtes, ayant fait du taekwondo depuis l'enfance, il ne se défendait pas et se contentait d'uniquement d'encaisser les coups. Elle n'y arrivait pas, à oublier ce passé encombrant, lorsque Shin fit son enquête et qu'il découvrit qu'avant leur relation, sa charmante avait fait l'office d'un simple paris amusant, elle qui avait été amoureuse durant un long terme et qui ne pensait pas une seule seconde à cela, elle avait été repoussée et humiliée devant la personne qu'elle considérait comme son âme-sœur. L'ayant poussé à croire qu'elle n'était bonne qu'à être enfermée à cause de sa parano, elle finit par perdre pied au moment où elle s'accrochait. Elle avait été détruite mentalement et avait été violentée physiquement, cette vie qu'elle mena activement, cette vie qu'elle mena de façon mielleuse et où elle tenta d'avoir un repère qui n'était autre que Shin, n'était pas suffisant pour se sortir d'un cercle vicieux dans lequel elle avait été emmenée, parce que Shin ne découvrait que sa vie au fur et à mesure où il avait prit la peine de lui-même s'informer, et il n'en était que surpris et outré, tandis qu'il essayait de la conforter...
Puis un jour de pluie, alors qu'il rentrait du travail, il y avait une corde déchirée qui semblait avoir cédée sous le poid d'une certaine chose. Puis, dans le bain, un cauchemar, suivit d'une longue lettre écrite en manuscrite et avec des lignes tremblotantes.
Shin savait pertinemment ce que pouvait endurer la jeune blonde qui avait le regard vide, présentement, elle se trouvait dans une situation délicate. Un fou qui passait ses nerfs sur une femme frêle, même s'il elle apparaissait comme forte, même si elle voulait faire croire que c'était dans sa nature de vouloir tout gérer et porter ce lourd fardeau sur les épaules... Shin connaissait que trop peu ses yeux avides d'espoirs, parce qu'il avait vécu des choses similaires, des moments dont il ne put résoudre et ses regrets étaient plus qu'amers, il s'en voulait de ne pas avoir fait plus de lui-même, de ne pas avoir pu être aux côtés de sa belle lorsqu'elle avait fait « ça » et qu'il l'avait quitté la veille sous un coup de colère lors d'une dispute acharnée, et qu'il était venu s'excuser, revenant alors chez eux avec des fleurs pour la conquérir de nouveau, mais ce ne fut pas le cas.
Ses pupilles impassibles remerciaient en même temps Shin qui avait finit par se calmer et resta de marbre. La jeune femme avait l'air d'être soulagée malgré la situation critique, cet homme semblait ne plus être conscient pour le moment. Shin se rendait bien compte qu'il avait fait quelque chose qui aurait pu ruiner cette « paisible » soirée à souhait ! Bien que, personne ne percevait le mal qui prônait autour de ces deux personnes et dans cette maison immense, Shin était désireux d'être aux côtés de la jeune femme et de pouvoir la protéger, bien qu'il n'arrivait pas à oublier les amers regrets de son passé. Il ne pouvait s'accorder un second bonheur sachant ce qui était arrivé et ce qu'il n'avait pas réussi à faire oublier, selon lui, il avait purement échoué, il s'était noyé, boulet aux pieds, dans l'eau. Il avait peur pour la suite et pourtant, il gardait son calme, dans un silence presque mortuaire, une voix faible et suave se fit entendre, quelques frissons parcouraient le corps de l'asiatique, alors il tendit son oreille et était plus qu'attentif, la jeune femme voulait donc s'en aller... Quitter cet endroit malsain, alors qu'il paraissait si paradisiaque... Shin ne put donner son avis, il fit entraînait soudainement de la main par cette Blonde, cette charmante Dame à l'Allure dansante et Tombante. Cette étrange atmosphère pouvait semer le cahot, pourtant, elle observait les alentours afin de ne pas se faire prendre, ce petit moment à deux, c'était une sensation assez étrange qu'il ressentait là. Toutefois, il se laissa entraîner, une coupe à la main et la bouteille de champagne qui avait l'air très couteuse. Puis, un salon de jardin magnifiquement décoré et meublé, cette maison en cachait donc des merveilles, tel un rêve.
L'ambiance s'était adoucie et on avait l'impression d'être passé à un tout autre niveau, comme si rien ne s'était passé, comme s'il fallait oublier... On aurait dit que la jeune femme cherchait à cacher sa tristesse dans cet espace, que cette dernière voulait que Shin se décontracte et oublie tout, bien que celle-ci invita Shin de sa voix agréable, le toisant alors du regard mais non de méchanceté mais simplement de curiosité. La silhouette fine de la jeune femme de dos ne laissait guère indifférent l'asiatique qui, dans ce moment presque d'intimité, se mordilla la lèvre inférieur, par une irrésistible envie de protéger cette jeune femme de ses bras couleur arc-en-ciel par les différents combats qu'il avait mené jusque là, et ce, pour de bonnes causes. Shin battant d'un cil rapidement, reprit ses esprits d'une manière clair, et cette envie irrépressible s'estompa, tandis qu'il observa les alentours, cette chaleureuse maison qui abritait de nombreuses cachettes presque enchanteresses, notamment une piscine et un salon de jardin dans lequel ils vinrent s'installer confortablement, alors que l'asiatique peinait à sortir un son de sa bouche, parce qu'il était intimidé et qu'il ne savait comment se comporter dans cette situation délicate et que, si le Mari refaisait surface, alors ce serait une catastrophe, et si d'autres invités s'invitaient également, il aurait alors fallut rendre des comptes, sauf que Shin n'était pas de ce genre. Ce moment de bonheur assez utopique était sûrement sur le point de rendre l'âme, de couper court, néanmoins, il fallait profiter de ces moments voluptueux, de lancer des regards furtifs de droite à gauche et de s'admirer le temps qu'ils le pouvaient. Shin marchait pas à pas vers le salon de jardin, magnifiquement décoré, où le ciel étoilé était pleinement visible en face d'eux, et à l'horizon l'ont pouvait observer une vue incompréhensible pour l'œil humain. Ses pas furtifs sur le sol tambourinaient de peu à cause de ses petites talonnettes et de ce silence presque angoissant, seulement le bruit de chouettes et de criquets qui chantonnaient par-ci et par-là, qui rendait alors ces moments agréables et moins stressants. Il vint s'asseoir en face de la jeune femme, en la scrutant de la tête aux pieds, ses yeux vacillaient sur tout les recoins de cette silhouette, observant chaque parties de cette personne avec soin, prenant en compte de légère couleur arc-en-ciel sur des coins cachés par cette robe. Cette robe rouge et fleurie lui allait magnifiquement bien, mais elle ne s'en rendait sûrement pas compte. Car, après tout, elle avait un Mari un peu trop obsessif. Il se contenta d'accepter ce « verre » si chaleureusement servi, il le sirota avec élégance en venant poser délicatement ses lèvres sur celui-ci prenant une petite gorgée, puis vint reposer cette coupe de champagne sur la table du jardin et ce, délicatement. Il vint jouer avec ses doigts à cause de l'anxiété , il s'inquiétait de ce qui allait se passer par la suite et comment il pouvait réagir. Mais, il sourit d'une manière innocente à la jeune femme.
- Qu'essayez-vous de faire ? Exclama-t-il pour la première fois, d'une manière assez rauque, tout en essayant de rester sur un ton froid. Et son accent étranger ne faisait qu'accentuer ce désagrément.
Il connaissait ce type de retournement de situation, cette jeune femme voulait sûrement lui faire oublier ce passable moment, le remercier et qu'il s'en aille afin d'éviter d'autres problèmes qui pourraient lui causer bon nombres de répercussions par la suite. Mais ce qu'elle n'avait sûrement pas compris, c'est qu'il ne comptait pas en rester-là, et qu'il était surtout fidèle à lui-même. Ce pourquoi ce comportement.
Il acquiesça à contre-cœur seulement à ses dires, avant de reprendre une gorgée de cette succulente coupe et de la reposer, mais cette fois-ci, d'une manière un peu plus expressive et, plus brut que tout à l'heure.
- N'essayez-vous pas de me faire oublier ce qu'il s'est passé ? Vous voulez que je m'en aille comme si rien ne s'était passé, et de vous laisser seule avec ce « genre » de personne ? Disait-il d'une manière crue en appuyant sur ses mots qui paraissaient durs mais c'était comme ça qu'il fallait se faire comprendre. Il détourna néanmoins le regard en disant cela, car il ne pouvait se confronter à ce regard avide et impassible, parce qu'elle ne savait pas comment réagir, et qu'elle était habituée à vivre cela, donc elle était habituée à encaisser, et Shin ne l'accepter pas.
Il soupira de peu, exaspéré par cette situation, mais ses frissons ne cessèrent de parcourir son corps lorsque leurs regards se croisèrent, il ne faisait pourtant pas froid, cette ambiance à la lumière tamisée ne faisait qu'accentuer une envie dont il ne voulait pas. Ou plutôt, qu'il pensait ne plus avoir le droit... Pourtant si confortablement installé, son regard ne faisait que se balader d'une manière incandescente, à vrai dire, il appréciait particulièrement cette sensation de bien-être, c'était comme s'il valsait dans les airs, alors, qu'il s'adonnait enfin à un renouveau et qu'il se permettait un petit écart. Cependant, combien de temps cela allait-il durer ?
Invité
Sujet: Re: ✻ SAUVE-MOI (Shin-Yun) Sam 23 Jan 2021 - 0:14
En réalité, quand on se risque à mener sa petite enquête, à creuser un peu plus profondément qu'il ne puisse paraître, dans la chère et digne famille de ton tendre mari... Qu'il suffisse d'un rien, afin de découvrir son passé lugubre, tourmenté, chacun d'eux avaient malencontreusement apportés sa pierre à l'édifice, pour en faire de Montgomery l'homme qu'il était devenu aujourd'hui... Créant ainsi cette vile créature, ce monstre, dont le tempérament bel et bien trempé... Cette cruauté, qui n'appartenait plus guère qu'à lui seul, désormais. Balayant tout, dans la volée... Chassant irrémédiablement, inéluctablement, cette douceur infinie, cette folle et brûlante passion, que, jadis, tu avais connusse, plus qu'il ne t'y était autorisé... Hélas, toi-même, tu avais commis une bavure, une telle atrocité à son égard, il y a maintes années... Bien que cela n'avait point était dans tes intentions. Bien au contraire... Ce joli conte de fée, cette bulle aux couleurs chatoyantes, tu n'aurais souhaité de toute ton âme brisée, damnée, pouvoir l'éclater, tel son cœur, dans une fine poudre de diamant. En mille et un éclats... Naturellement, tu n'avais guère été mis au courant, de tout cela... De l'enfance torturée de ton bien-aimé... Tu désirais ardemment à cette époque paisible, que tout se passe à la perfection, que lui et sa famille retisse des liens forts, soudés. Parce qu'au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu n'avais pusse profiter davantage de la tienne, il est vrai... Un père aimant, respectueux, que toi et ta mère aviez perdu, il y a maintes années - cette dernière dont l'état de santé s'était irrévocablement détérioré, du jour au lendemain... Ne restant presque, encore aujourd'hui, qu'un futile légume, une pauvre poupée de chiffon, dont les coûteux soins médicaux, les nombreuses opérations, s'enchaînaient plus que de raison, et dont tu n'avais pusse guère subvenir, à mesure, qu'une fois de plus, en tout bon époux, sublime amant qu'il était, ta douce et tendre moitié, lui sauver la mise, s'était davantage atteler, ne serait-ce que pour trouver grâce à tes orbes bleutés, étincelantes à souhaits. Ce magnifique apollon à la carrure imposante, musclée, qui t'avait, encore et toujours, fait rêver, vibrer, plus que de coutume... Au point que tes jambes devenaient systématiquement coton, que tu déraisonnais... Tu l'avais trouvé parfait, oui. Tu l'avais aimé au point de tout sacrifier, tout chasser dans la mélasse brise glacée. Rien que pour lui. Il était tien, tu étais sienne... Vous aviez les mains liées à jamais. Retenus par les rubans de laves, les promesses solennelles de la loyauté, la fidélité de tout couple marié, unis... Cela aurait pusse continuer ainsi, lorsque bien malgré toi, tu eusses cette naïveté évidente, incomprise de connaître l'identité mystérieuse de la mère de ton séduisant, charmant anglais... Tu l'avais croisée par mégarde, à la lisière d'un simple supermarché de Bowen... Là où tu venais tout juste de t'installer, depuis seulement quelques mois, aux côtés de Monty. Elle t'avait courtoisement adressé la parole, t'avait soigneusement charmée, néanmoins que tu n'avais vu la toile de l'araignée se tissait, pour mieux te berner, te piéger... Bien rapidement, tu t'étais créé quelques liens d'amitiés, presque familiaux... Tu avais toujours apprécié sa douce compagnie, tu le certifiais... Si bien qu'un jour, tu eusses la délicate politesse de l'invitée en votre spacieuse demeure moderne, afin de prendre le thé. Qu'elle ne fusse votre surprise, quand ton époux l'avait découvert, confortablement installer sur un des fauteuils prônant de la cuisine, alors que, sagement, vous conversiez... Toi qui songeais pouvoir faire les présentations - usées de charmantes manières, pour la lui présenter... Une mère ingrate, d'une violence sans pareille, que ton bel apollon se souvenait... Elle, ce petit bout de femme, dont l'âme naturelle d'une parfaite alcoolique, lui avait insufflé une peur sans nom, d'une légende, qui l'avait précédée, et qui avait éperdument hanté ce petit garçon, qui n'avait rien demandé. Rien de plus que de trouver sa voie, se faire comprendre, accepter. Tout bonnement, de se faire aimer tel qu'il était... De brutaux coups longtemps endurés, dans un silence menaçant, qui régnait, flottaient dans leur manoir coloré, imposant, cependant, que de son côté, ne supportant la présence de sa femme, son paternel avait finisse bien malgré lui, par lui faire cocu. À maintes reprises. Simplement pour oublier, pour ne pas avoir à la confronter... Ce fusse-là ton résultat désastreux... C'est ici même, dans votre chaud foyer, que tu avais marqué ce tournant décisif, l'avait mené à un sombre carrefour... Avant même de fuir, à jamais, de te dérober... Ainsi, par le complice caprice du destin, sans que tu n'eusses guère conscience de l'histoire de Montgomery, votre idylle respectueuse, que vous aviez soigneusement ficelée, s'était fissurée, brisée, tels les pâles éclats d'un miroir autrefois fier, polis. Lisse de surcroit... Tu avais inconsciemment remué le couteau dans la plaie... Voilà ce qu'il en restait, désormais... Rien que des larmes de douleurs lancinantes, des amers regrets, qui demeureront à jamais changer... Une relation ternie... Au film en noir et blanc, muet... Un lien qui était étroitement retenu, avec ta vile complicité, à mesure, que désormais, tu subissais l'effroyable courroux de ton bien-aimé... Tout a l'identique, l'image même que ses parents lui avaient ouvertement montrait, sous ses iris médusés, impuissants... À défaut de ne fonder davantage une famille, vous aussi... De lui donner un fils, qu'il désirait depuis un bon moment, il est vrai, néanmoins que tu demeurais effrayée par ce reflet qui miroitait sur toi, encore et toujours... D'autant plus que tu n'avais pusse supporter, non plus, son infidélité, envers cette idiote de maîtresse, aux courbes voluptueuses, qui l'acérait encore aujourd'hui, de ses griffes... Qu'elle ne voulait plus guère le lâcher, alors que c'était ton homme, ton mari, quoi qu'il en fusse... Et que, de son côté, lui ne désirait que se faufilait dans ses bras, retrouvant ainsi la passion, que tu devais légitimement lui prouvait, lui montrait... Un devoir douloureux qui t'incombait, quand tu apprenais ses nombreuses liaisons. Tu en convenais... Davantage quand cette idiote balafrée, cette bimbo botoxée, rodait toujours dans les parages, restait irrémédiablement dans son champ de vision... Oui, tu étais autant a blâmée que lui dans cette histoire... Naturellement, vous vous aimiez, autant que vous vous détestiez. Mais aujourd'hui, il ne restait que cette peur qui nouait ton ventre plat... Rien de plus que l'idée d'un divorce, qui trottait dans ton esprit esseulé... Tu tentais vainement de te protéger, à défaut de ne te sortir de cette situation délicate, intimidante... Car contrairement à lui, tu n'étais point née avec une cuillère en or dans la bouche, pour sûr... Tu avais tenté de t'en sortir, oui, mais cela ne restait suffisant... Tout ceci... Votre relation jadis enviée, féerique, c'était révolue... Elle était avant toute chose ambiguë... Une histoire dont vous étiez les seules marionnettes, que pourtant, ton cher et sombre Montgomery, tirés, amusé... Tu étais la créatrice idéale de ta belle créature, ton Frankenstein des temps modernes. Et c'était tout là, le châtiment que tu méritais...
Bien que cette atmosphère s'était royalement ternie par la violence incandescente, inassouvie, mais discrète de ton cher époux... Que le devoir qui t'incombait... Dans la logique de la situation délicate, qui t'aurait, sans nul doute plausible, pousser à chasser ce jeune et séduisant Coréen, tu ne voulais pour autant, que cela soit le cas... Tu ne pouvais te permettre cela... De le chasser irrémédiablement, de lui soufflait qu'il n'était plus guère le bienvenu en ces lieux, alors que dans le fond, il t'avait sauvé de la brutale emprise de Montgomery. À dire vrai, bien que tu te sentisses d'autant plus embarrassée, tu ne désirais point te montrait aussi cruelle à l'égard de ce mystérieux inconnu. Tu ne t'en voudrais que trop, pour sûr... Ton but ultime était de soutenir ton bien-aimé, de le protéger envers et contre tous, contre vents et marrées, oui, mais tu ne pouvais te résoudre à reprocher ainsi, ce que ce jeune millionnaire avait fait, volontairement ou non, en ton nom. C'est pourquoi, tu l'avais délicatement entraîné, de par tes petits doigts de fée, dans la brise légère, glacée de la nuit. Ce petit coin de jardin, qui demeurait quelque peu ton antre de sérénité, de second paradis. À l'abri des regards indiscrets... Bien que, d'une certaine manière, nul n'avait l'air troublés, indignés... Là où nul petites gens, n'avaient l'air d'avoir remarqué ce qui venait de se produire, derrière le rideau tinté de la scène, qu'est votre tragique comédie, à ton époux et toi... Si ce n'est ce doux et sublime jeune homme, aux cheveux d'ébène, scintillants, soigneusement gominés et dont les iris chatoyants, sa carrure magnifiquement élancée, imposante... Un tant soit peu musclée, mais sans être provocante, intimidante pour autant, te troublait agréablement. Bien plus, que tu ne voulais le montrait... Cette porte vitrée, dont les pâles reflets miroitaient radieusement sur vos fines, envoûtantes silhouettes, tu l'avais ouverte sans ménagement, afin de vous laisser passer. Ainsi, de vous installer bien confortablement, sur le petit salon avoisinant du jardin carrelé. S'attenant joliment, se mariant parfaitement entre la salle à manger extérieure, dont tu t'étais follement amusée à meubler, décorait de ses plus beaux atours, de ces chaudes couleurs entraînantes, en venant poser tes valises aux côtés de ton mari, il y a de cela quelques années désormais ; et la piscine aux doux reflets turquoise, de l'autre bord... Là où tu venais systématiquement tous les jours, pour te détendre, faire tes brasses quotidiennes. Souffler un bon coup, vider les sombres pensées esseulées, qui te tourmentaient, encore et toujours... Car étrangement, l'eau a toujours été ton élément. D'aussi longtemps que tu t'en souviennes, il est vrai... Cela te rassurait, d'une certaine manière. Tu pouvais tout oublier, tout purger de ce vil monde de chimère, que souvent, tu méconnais... Qui plus est, tu te savais pertinemment que seuls quelque rares volontaires téméraires, se risqueraient à franchir le seuil gelé, de la douce nuit étincelante, étoilée. D'autant plus que, si de base, c'était une personne avenante, aux courtoises manières inculquées durant son enfance, celle-ci ne se risquerait à briser ce doux moment féerique, que tu voulais gentiment, intimement instauré entre ton tendre sauveur et toi-même. Cela permettrait également que ta... Magnifique âme-sœur, ne déboule de nulle part, pour en faire tout un traquenard, un effroyable coup d'éclat, aux orbes stupéfaites, apeurées de vos convives... Bien que, dans le cas contraire, même si tu demeurais effrayée par ce dernier, par sa violence volontaire, follement décuplée à ton égard, tu ne pourrais te permettre de rester impuissante, spectatrice silencieuse, s'il voulait s'en prendre à ce charmant asiatique... À dire vrai, tes louables intentions voulaient le mettre à son aise, trouvait grâce à ses orbes, aux enivrantes teintes caramélisées, dans lesquelles, inlassablement, tu t'y noyais... C'est ici même, que tout bonnement, tu l'invitais à s'assister à tes côtés, de lui proposer une délicieuse coupe de champagne, à mesure que tu l'aperçus contempler ce décor irréel, presque féerique, idyllique, vraisemblablement intimidé dans le fond, avant même de finir par t'emboîter le pas, par gracieusement claquer le fin plancher de pavés, de ses légers talons à peine compensés, afin de t'imiter, de s'installer face à toi avec volupté, presque d'une nature féline, passionnée, qui t'arrachait quelques doux frissons, qui parcouraient ton échine. Tu sentais également ton souffle haché s'arrêter, se couper pratiquement, néanmoins que ton cœur cognait, tambourinait dans ta cage thoracique, menaçant d'imploser, de colorer les fins environs sombrement azurés, parait de son voile étoilé, clairsemés de chants de chouettes, de doux criquets, de son amère odeur de rouille... Bien que tu en profitais de ce fait, pour vous servir à tout deux, le fin breuvage pétillant dans les flûtes cristallisées, tu le découvris, entre tes iris attentifs, que ce dernier te contempler davantage, s'attarder sur chaque détail de ta fluide, élégante gestuelle, dans un silence qui n'était troublé que par vos respirations irrégulières, mais étrangement unies. Cependant qu'une fois la tâche accomplie, tu te reposais délicatement, sur le fin canapé drapé, fort bien douillet. À dire vrai, tu ne savais plus réellement quelle position adoptée, comment diantre te comporter... Non point parce que tu te sentais mal à l'aise en sa charmante compagnie, au contraire... Et bien que tu saisisses l'essence même, que ce bel, ce séduisant apollon ne te voulait guère du mal, ne désirait point te causer quelques tourments, tu le confessais, pour le moins, que tu n'osais t'arrêter sur l'intensité de son regard, qu'il te portait - bien que cela n'avait rien de désobligeant, tu le consentais toutefois, tu n'avais plus coutume qu'on te porte autant d'égard, d'attention. À moins que ta posture assise, digne de fins traits d'une ex-ballerine, te causer encore quelques défauts, qui sait ? Finalement, quand on y songe, cela n'eusse l'air d'agacer le doux, divin Coréen, qui s'autorisait à prendre le verre de champagne boisé, de le porter à ses fines lèvres, de les tremper délicatement, avec grâce et passion, tandis que tu en profitais, discrètement, pour le toiser à ton tour, t'amouracher, d'une certaine manière, de sa prestance élégante, affriolante... Accoutré de ce sublime costume coupé, qui se mariait parfaitement avec les pâles couleurs, que représentait le ciel, teinté de ses plus belles étoiles, digne d'une immense palette, dont le nom ferait sa renommée. Presque comme s'il s'agissait d'une douce soirée d'été, alors que, sans que tu ne saisisses la raison, qui te fuyait sans contritions, tu te vouais agréablement décontenancée, chamboulée par sa beauté enchantée, presque irréelle. Il avait presque l'allure d'un ange. Étais-tu seulement en train de rêvasser ? Puis, tu le vis reposer sa coupe doucement, sur la petite table d'un blanc immaculé, afin de jouer fébrilement avec ses fins, mais longs doigts délicats. Signe d'un quelconque embarras, probablement... Tu t'apprêtais dont à lui insuffler un semblant de réconfort, à lui prouvait qu'ici, il n'avait strictement rien à craindre. Quitte à lui venir en aide, le protéger. Tu étais prête à l'entourer de tes frêles bras, si c'est qu'il désirait. Mais avant même que tu n'eusses le temps de t'exécutais inéluctablement, tu fusses coupé dans ta lancée... « Qu'essayez-vous de faire ? » Soufflait-il finalement, d'une voix presque rocailleuse. Sereine, mais ferme à la fois, avec cet accent qui aurait pusse te faire grincer des dents d'amertumes, tant il était à couper au couteau. En t'adressant, dans la volée, un mignon petit rictus, qui, si tu n'étais mariée, liée à un autre homme, aurait pusse te condamner, t'anéantir, sur-le-champ... Ces mots, ils pouvaient sonner sombrement, tels des reproches lancinants, et pourtant, ils n'en fussent rien... À la place de cela, seuls de nombreux frissons vinrent te chatouiller, envahir ta frêle silhouette dansante. Bien que tu aurais pusse trouvait cela déconcertant, désagréable à souhait, sa voix grave ne t'effrayait guère pour autant... Si ce n'est qu'étrangement, cela te faisait presque plaisir de l'entendre, de découvrir qu'il avait justement un timbre. Froid, sur l'instant du moment, certes, mais qui te rassurait étrangement. Bien plus que tu ne le voudrais... « Cela ne paraît-il pas évident ? » Lui retournais-tu dont, d'une voix suave, cristalline, à mesure que tu te sentais rougir, tel une pivoine, tout en haussant légèrement les épaules. Te donnant la vague impression irréelle, que bien malgré toi, tu devais user de tes charmes, pour le mettre davantage à son aise. Non sans qu'il n'y résonne de troubles malentendus, de quelconques quiproquos, qui pourraient ainsi tout détruire, au demeurant... Après tout, vous ne vous connaissiez guère, dans le fond... Et jamais, tu n'aurais l'âme perverse, de t'amuser ainsi à ses dépens - encore moins pour lui voler son âme, afin de le mettre au supplice, sur-le-champ... Toutefois, tu l'avais dit, sur le plan, qui se voulait parfaitement platonique, courtois de surcroît, tu voulais malgré tout, que ce doux et charmant asiatique s'y sente bien. Tu maintenais toujours tes pensées, tes actions, qui ne demeureraient jamais inchangées. « N'y voyez-la quelques objections, que je veuille vous froisser... Mais je tente simplement de vous mettre à votre aise, de vous faire passer un agréable moment, en dépit de ce qui vient de se produire... C'est tout au moins, la moindre des choses que je puisse faire pour vous, vous ne croyez pas ? » Lui certifiais-tu, toujours de ce ton mélodieux, délicat, en lui adressant, en retour, un charmant petit rictus. Penchant ainsi, légèrement la tête de côté, tout en contemplant chaque fin trait envoûtant, pénétrant, de son doux regard. Avant même que tu ne te décides, tout simplement, à l'imiter ; à boire quelques gorgées du liquide pétillant, paraît de sa couleur ambrée, qui prônait dans ta coupe. Puis, apercevant quelque peu sa carrure de marbre... Toute aussi raide qu'un simple piquet, qu'une futile planche de bois soufflée, tu te risquais à le questionnait sur le sujet : à savoir si ton digne et preux chevalier des temps modernes n'avait point froid. Car, dans le cas contraire, tu étais amplement disposé à lui apporter une couverture, le border tendrement, comme quand on le ferait à son propre enfant. Parce qu'il était dans ta nature, également, de vouloir le protéger. Quoi qu'il en fusse... Tu désirais ardemment trouver grâce à ses iris chatoyants. Réponse, qui, dans le fond, te rassurait... Fort heureusement, cela n'avait point l'air d'être le cas... Pour sûr, son délicat hochement de tête, pour approuver ses dires, t'arrachait alors de tes lèvres rouges rubis, quelque léger soupir de soulagement certain... Non sans vouloir le rendre saoul comme un groin, remarquant cependant, que ce séduisant apollon à la carrure parfaite, magnifiquement musclée, terminait assez rapidement sa flûte, en toute bonne hôte que tu te montrais, tu lui proposais de le resservir doucement, tout en prenant compte de ne point abuser, de faire attention à lui, tout autant. Chose pour laquelle il n'objectait, néanmoins que tu te levais, une fois de plus, pour t'exécutais. Bien que tu manquais presque d'arborer une mine lasse, blême, fatiguée, quand les coups infligés au niveau de ton abdomen, se manifestait d'une douleur certaine, lancinante... C'était inéluctable, tu devrais mieux limiter tes déplacements, tes gestes, durant les quelques jours, les nombreuses semaines à venir, désormais... Toutefois, tu tentais d'irradier, tant bien que mal, ce fléau de glaces, afin de ne point briser l'intimité, la magie de l'instant entre vous deux. Après tout, ce jeune et attentionné millionnaire n'avait point à assister davantage à tout cela. Il en avait déjà assez fait pour toi... Point la peine de vouloir t'enquiert de ton état. Tu n'en mériterais autant... Tu le toisais, l'apercevait dont reprendre sa coupe, le temps de quelques instants seulement, afin de reprendre une à deux gorgées supplémentaires, avant même de la reposer brusquement, plus lourdement que la première fois... Effet qui te stupéfiait davantage, t'arrachant pratiquement un léger sursaut... Comme si, inconsciemment, tu venais de le froisser, de le blesser sans ambages, sans le moindre détour... « N'essayez-vous pas de me faire oublier ce qu'il s'est passé ? Vous voulez que je m'en aille, comme si rien ne s'était passé, et de vous laisser seule, avec ce "genre" de personne ? » T'assenait-il de nombreuses questions, te sermonnait-il, presque... Soulignant, appuyant, bel et bien, sur le mot « genre » afin de mieux se faire entendre... Comme pour te montrer l'étendue de la situation, qui se voulait d'autant plus sombre, gravissime qu'elle pouvait l'être déjà... Comme pour te prouvait qu'il demeurait imprudent de rester une minute de plus seulement, aux côtés de Montgomery... Dardant de ses orbes caramélisés le décor enchanteur, ne supportant probablement point l'intensité du tien, qui ne se fusse que plus statique, électrique... À mesure que tu entendisses un soupir, pour le moins contrarié, s'échapper de ses fines lèvres légèrement maquillées. En réalité, tu ne t'étais guère attendu à ce genre de réaction de sa part. Tu le certifiais... Tu ne savais, non plus, comment riposter, quoi ajouter, pour lui expliquer l'étendue de la situation, qui n'était qu'ambiguïté, entre ton bien-aimé et toi. Pourquoi diable, tu avais à supporter tout cela... Inconditionnellement, cela fusse une bombe dégoupillée, que le beau brun t'avait jeté, sous ton regard médusé, pantois, impuissant... Les mots restaient coincés dans le fin fond de ta trachée... Telle une idiote balafrée, tu ne savais que faire pour lui insuffler un quelques semblants de confort, de ne point le froisser... Tu désirais encore moins qu'il ne te serve de bouée de sauvetage, de robuste bouclier, pour contrer les innombrables attaques de ton époux, il est vrai... Point sans qu'il ne le regrette à son tour, auprès de l'homme envers qui tu avais toujours été loyale, liée à jamais... Son rôle permanent ne consistait guère à te sauver la mise, chaque fois que tu en ressentirais le besoin légitime... Dans le fond, il ne te devait rien - strictement rien... Bien au contraire, c'était à toi de lui montrer combien tu étais reconnaissante à son égard... Tu ne tentais, non plus, de lui faire oublier cet... Incident. Quand bien même, tu le désirais profondément... Mais le sort en était jeté, désormais... Et que vous y consentiez ou non, le séduisant, parfait asiatique, n'était que l'unique témoin de cette mascarade invétérée, que tu avais tenté vainement de cacher... Tu n'avais point l'intention d'irrémédiablement le chasser... Non. T'était point comme cela... Il n'avait rien fait de mal... Il n'était à blâmer, contrairement à toi... Alors que tu demeurais chamboulée, toute retournée, comme une vile tortue... Que tu étais mis sur le bas-côté... Qu'un nœud coulant, s'était placé dans le creux de ton ventre, bouillonnant d'embarras, d'amertume, tu te mis machinalement à te mordillait la lèvre inférieure. Presque jusqu'au sang, avant même de croiser une nouvelle fois, ce doux regard envoûtant, charmant, qui vraisemblablement, demeurait serein, confiant. Comme si un sentiment de renouveau l'avait enveloppé, telle une couverture bien chaude... Torrent de sentiments sincères, de désirs inavoués, qui pourrait faire fondre plus d'unes, sans précédent... De ces douces intentions, qui pourraient charmer inéluctablement beaucoup de jeunes femmes. Un peu comme à l'océan, quand une vague vous prend par surprise. Vous emportant vers le large, le lointain... Tu étais décontenancé, troublé. Bien plus que tu ne pouvais te le permettre... Pourquoi agir ainsi ? Quel était le but de tout ceci ? « Même si je le voudrais, il ne m'appartient pas de pouvoir changer ce qui vient d'arriver... Pas plus que vous, vous ne pouvez y remédier... Tout ce que nous pouvons faire, c'est de tenter d'avancer, de faire avec... Même si je le reconnais, je... Je crains pour vous. Pour votre sécurité. Vous... » Tu te marquais dont d'une légère pause, en laissant s'échapper de tes lèvres rouges, un léger soupir. Te sentant bien malgré toi, attristée, désemparée. T'amusant, dans la volée, à faire tournoyer ton alliance, visiblement embarrassée, à mesure que tu finisses par te rapprocher du bel apollon, tout en gardant une distance courtoise, dignement maîtrisée, lui prenant délicatement la main, comme pour le rassurait, alors que tes orbes bleutés se posèrent irrémédiablement sur les siens - comme pour te donner du courage... « Vous avez l'air quelqu'un de bien, d'extraordinaire même. Et jamais je n'oserais vous chasser comme cela... Encore moins après ce que vous avez fait pour moi. Je vous dois tout, absolument tout, mais... Bien que vous ayez l'air à même de bien vous défendre, je... Je ne voudrais surtout pas remuer le couteau dans la plaie... Et surtout, je ne voudrais vous faire encourir le moindre risque, le moindre danger pour vous... » Lui confessais-tu irrémédiablement, avant même de te marquer, une fois encore, d'une courte pause. Reprenant ainsi ton souffle haché. Avant même de retirer tes petits doigts de fées, délicatement, de son emprise. Comme si tu craignais de l'avoir brûlé... Comme de crainte que ton doux geste ne sonne comme une frivolité un peu trop intime à son égard, et qu'il s'en blesse, se froisse... Néanmoins que vous n'étiez guère suffisamment proches, pour que tu daignes te permettre ce genre de banalité commune, digne d'une grande amitié complice, qui, tu le consentais, aurait pusse faire tiquer ton cher Monty, s'il l'avait remarqué. Marquant le tournant décisif de lui déclencher cette verte jalousie, ce sentiment possessif, qui prônait que trop à ton égard... Alors que dans le fond, tu ne désirais, non plus, que ton doux, ténébreux sauveur ne soit davantage anxieux, embarrassé par tout cela... Lui laissant un goût âpre, amer en bouche - un goût d'inachevé : celle que tu pourrais demeurer comme l'odieuse traînée, pour autant que s'en était guère ton intention... « C'est loin d'être un reproche, croyez-le, mais... Vous n'avez pas à endosser ce rôle, à endurer tout cela... Encore moins pour ce qui est de ma personne... Vous ne méritez pas qu'il vous tourmente... » Une fois de plus, tu te mordillais la lèvre, ne sachant où te mettre dans tout cela... Tu n'avais plus guère pour habitude de dévoiler aussi subtilement, sincèrement, tes sentiments, également... Tu t'en faisais pour ce dernier, tout autant. Et c'était là tout le souci, apparemment... Toi qui avais fait la promesse solennelle de t'y conformer, de soutenir, ta dite, douce et tendre moitié... « Comme vous pouvez vous en douter, si vous n'êtes pas avec mon mari, alors vous êtes contre lui, et... Bien que je ferais mon possible pour vous préserver, je... J'ignore si je peux être à la hauteur de cette tâche, bien longtemps... Et, comme je vous le disais, je... Je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur. Bien au contraire... Vous méritez amplement qu'on prenne soin de vous, qu'on vous chérisse tout autant... » Achevais-tu d'un ton qui se voulait doux, distinct. Suave. Empreint de toute compassion, de quiétude plausible. Le toisant toujours aussi intensément. Rougissant tout autant, alors que ton cœur cognait, tambourinait encore et toujours, dans ta cage thoracique... L'ascenseur émotionnel, tu avais l'âme en flamme... Tu avais chaud, aussi. Terriblement chaud... Sans ambages, bien que cela ne sonnait telle une déclaration d'amour, pour autant, tu venais de lui dévoiler tes plus intimes sentiments... Une chose qui ne t'était guère arrivé depuis longtemps... Ça paraissait peut-être coulant, niais au possible... Un tant soit peu, un roman à l'eau de rose, et pourtant, tu étais quelque peu dépassée, tout à coup, par les événements... De cette relation entre vous deux, ne découlait que d'un coup de foudre amical. Du moins, t'oses l'espérer... Bien que tu te doutais pertinemment que des sentiments, ça ne pouvait, parfois, se faire dompter, maitriser... Après tout, c'est bel et bien connu, depuis toujours : il n'y a qu'un léger pas à faire, entre l'amitié, l'amour et la haine invétérée - pour ta part, tu osais croire à tout cela... T'avais besoin d'une amitié loyale. Tu la voyais, peut-être, en ce dernier...
Il arrivait assez souvent que l'être humain ressasser les choses du passé, des choses mauvaises alors qu'ils finissent par la suite par regretter de ne pas avoir profité de l'instant présent. Le but d'une vie, beaucoup se posent la question. Personne n'a jamais su y répondre réellement. Il y a ceux qui se prennent la tête, ceux qui sont prétentieux, ceux qui galèrent, ceux qui en ont rien à foutre. Et tant d'autres encore. Shin faisait parti des imprévisibles, un matin il se lève, puis sa journée peut bien tourner au drame ou bien, avoir un impact positif sur son quotidien de vie. Shin a déjà vécu beaucoup de choses pour lesquelles il souffre hélas, encore. Cela lui arrive souvent de se cogner la tête contre le mur, pour cette raison. De ne pas accepter de pouvoir être heureux à nouveau, car il s'y était interdit, et se voyait refusé toutes sortes de demande depuis un moment, sauf lorsqu'une envie pressante se présentait. Mais jamais de sentiment. Il ne se l'autorisait pas, Shin était quelqu'un de très gentil, pourtant. Et c'était un pur bosseur bien que très mystérieux pour beaucoup de ses proches. Shin, s'était promis, lors de ses balades solos en forêt, de profiter de l'instant présent. Il observait la faune et la flore naître, se laissant emporter par le bruit des oiseaux entrain de batifoler. Sa saison préférée était l'hiver, lorsque dans la neige, la forêt était prise de ce blanc immaculée, où l'on pouvait observer différentes traces de pas, l'air frais du souffle glacial sortant de la bouche du jeune homme. Le craquement de la neige grâce à ses petits pas de souris et également cette texture glacial tombant des branches, pour atterrir sur son long manteau blanc. Shin adorait énormément observait une si belle vue.
Cela lui arrivait assez souvent, de contempler un si beau paysage, une si belle vue, un si bel horizon étendu au loin et en large, qu'on n'y voyait guère l'infini. Cette sensation d'être déconnecté de tout le monde et d'avoir arrêté le temps. Et de ne profiter que de cet instant présent. Shin était simplement en extase devant autant d'attention, Shin ne savait pas comment réagir, mais ce sentiment, jamais il n'aurait cru à nouveau le ressentir. Quand bien même, cela avait ses défauts et il savait pertinemment qu'il ne fallait pas céder à une folle tentation, mais cela était bien plus, c'était inéluctable et ses yeux se transportaient sur une silhouette dont les jambes paraissant totalement infinies, d'harmonieuses callipyges, une longue chevelure blonde quelque peu ondulé, de joli fossettes, un peu de maquillage, quelques cernes qui ornaient ce visage entièrement fébrile mais reste pourtant attirant. Des lignes attrayantes et une personnalité qui ne faisait que de le rendre presque fou. Des regards échangés sous un ciel étoilé et sous une atmosphère étrange et pesante, mais à la fois agréable et envoûtante. Toutefois, cette jeune blonde à l'allure d'une bombe à retardement avait le don de rendre ces petits moments de légèreté apaisant, qui faisait grandement battre le cœur de Shin qui ne savait que faire pour arrêter ces tambourinements, et cette impression de vouloir exploser . Néanmoins, après ces mots échangés, comment allait-elle réagir ? Le jeune asiatique ne cessait d'avoir le regard braqué sur cette dernière tout en observant ses faits et gestes, la scrutant de la tête aux pieds. Observant cette bague de mariage qu'elle prenait en tenaille quelques fois, qu'elle aurait certainement désirée jeter et dont elle se sentait prisonnière et ce, à vie. Malgré cela, il fallait avouer que cette blonde l'avait plus que charmée et même s'il trouvait que parfois ses gestes n'allaient pas avec ses pensées, il savait pertinemment la raison pour laquelle elle tentait de le calmer mais en même temps, il y avait une dose d'honnêteté, il y avait de la peur dans ce regard rempli de terreur. Shin avait crainte qu'il froisse cette jeune femme gratuitement en lui sortant des propos presque incohérents en vue de la situation. Mais il s'inquiétait énormément pour cette dernière sans savoir réellement pourquoi, et ce pourquoi il avait cette sensation que son corps brûlait puis que son âme allait être réduite en cendres. L'homme se sentait pratiquement impuissant face au sourire de cette femme qui avait le don d'envoûter quiconque sur ce passage. Avait-il donc déjà fait la rencontre de cette charmante blonde ? Il ne s'en souvenait pas, peut-être était-ce le cas d'une manière inconsciente, dans les magasins, dans la rue, dans une boutique... L’inconscient est capable de beaucoup de choses et parfois il se concentre sur des choses dont ne se rend compte. L'asiatique avait un sentiment de mélancolie et de regret, on pouvait pratiquement le lire dans ses yeux si on s'approchait un peu plus. Shin gardait cette coupe de champagne en main, quelque peu tremblotante et pratiquement vide de son exquis jus pétillant d'une couleur beige dorée. Il plissa de peu les yeux, ayant l'impression que cette jeune femme était véritablement troublée par sa présence, l'avait-il fâchée à cause de la violence faîte auparavant ? Avait-il bien fait ? Ou bien venait-il de remuer quelque chose de grave qui en aurait peut-être coûté la vie de cette blonde, ou bien alors, mettre sa vie en périple était déjà bien trop grave.
Un vent soudain vint fouetter le visage de notre jeune asiatique qui clôtura ses yeux durant quelques longues secondes, avant de les rouvrir et de voir une jeune femme hésitante, se tortillant presque de douleurs même si cela paraissait si infâme, il ne pouvait rien y faire et elle n'avait pas à faire tout cela... Elle voulait simplement paraître une femme à l'allure dansante, mais en toute perceptible, on voyait très bien, si l'on observait de très près, qu'elle souffrait d'une quelconque manière. Autour de lui, il y avait tout ce boui-boui d’aménagement et une piscine qui paraissait chaleureuse dans laquelle personne ne se trouvait, et qui d'ailleurs ne semblait jamais être utilisée, seulement un outil de persuasion, un objet pour décorer et pour dire « regarder tout l'argent que j'ai ». Un salon chaleureusement décorer afin de faire taire tout cette peine et d'éviter de ternir toute relation. Pensait Shin assez inutilement en brassant de l'air depuis tout à l'heure, ne sortant plus aucun son de sa bouche, puis en attendant que la jeune femme s'exclame. Son regard mystérieux ne voulait guère continuer de se morfondre dans les iris de la jeune femme car cela le déstabiliser et il ne voulait pas être découvert sur cela. Il avait cette même sensation qu'autrefois, lorsqu'il avait rencontré sa première copine lors d'un court-métrage. Il considérait désormais qu'il avait un trou au cœur et que plus personne ne pouvait réparer ce mal qui avait été fait.
Cependant, rien que le son de sa voix le rendait nerveux, il jouait encore avec ses doigts et tapait assez nerveusement du pied d'impatience, Shin n'était pas du genre à être si importuné et impressionné par la carrure d'une femme mais il se voulait... Plutôt intrigué, et cette voix douce et cristalline, mais à la fois perdue et affolée, comme si elle demandait un appel à l'aide... Pouvait-il réellement rester ainsi ? A faire semblant, comme si tout était un conte de fée, et la laisser avoir des reflets arc-en-ciel sur ce corps si parfait ? Ce corps qui, souffrait au moindre gestes par les coups portés précédemment, une fois levé pour resservir une de ces petites gouttelettes de champagne, elle voulait pas étaler de rictus de mal-être, mais il savait lire entre les lignes, alors il ne voulait pas se contenter de lésiner, il fallait agir. Shin gratta l'arrière de sa tête, comme s'il semblait très nerveux, mais en réalité, il réfléchissait, à, d'une manière intelligente. D'attraper cette jolie blonde et de la sortir de cet enfer, sans tomber sur ce Mari, négligeant et monstrueux, qui allait sûrement débarquer d'une seconde à l'autre, voulant se venger sur quiconque osant mettre sa réputation en péril... Mais Shin était plus que fort, il l'aurait dérouillé, mais son but n'était pas de se faire repérer.
Sous une nouvelle gorgée de ce somptueux champagne, elle se mordilla les lèvres à sang. L'asiatique porta immédiatement son regard sur celles-cis, arquant un sourcil et déviant la tête sur le côté. « Hmmm ». Lâcha-t-il assez gracieusement toujours en écoutant la jeune demoiselle de cette voix si enivrante. Faisant alors la naïf et tout en continuant de faire la comédie d'un malheureux jeune homme au caractère mielleux. « Même si je le voudrais, il ne m'appartient pas de pouvoir changer ce qui vient d'arriver... Pas plus que vous, vous ne pouvez y remédier... Tout ce que nous pouvons faire, c'est de tenter d'avancer, de faire avec... Même si je le reconnais, je... Je crains pour vous. Pour votre sécurité. Vous... »
« Hmmmmm » Lâcha-t-il de nouveau d'une manière assez vulgaire. « Vous croyez vraiment que je crains pour moi ? A sa place, je craindrai pour ma vie qui en découlerai ce soir. » S'approcha-t-il de la jeune femme, son visage étant de très près et ayant un regard très malicieux, tel un enfant désobéissant voulant n'en faire qu'à sa tête.
Mais celle-ci le désarmant une nouvelle fois, lui prenant l'une de ses mains, de ses doigts délicats et fragilisés par les coups et les blessures, presque grelottant de froid ou de peur, des doigts fins et une main dépourvue de forces. Puis elle lâcha cette main d'une manière délicate craignant alors d'avoir fait du mal, de culpabiliser pour une chose qu'elle n'avait guère faite. Jusqu'à où donc cet homme avait tourmenté cette dernière pour qu'elle en vienne à penser cela ? Shin continuer de l'écouter attentivement mais cette rage qui bouillonnait en lui avait cessée de s'intérioriser et s'était donc extériorisée, jusqu'à cette emprise qu'elle avait eût sur lui. Cette fois-ci, c'était à son tour de réagir. Il n'eût que quelques secondes, après ce relâchement, que Shin reprit cette main qui venait de la relâcher subitement finit par attraper son bras, la faisant basculer de l'autre côté de la table et venant la rattraper, enlaçant ses hanches de ses deux bras, touts deux épris d'une étreinte très forte, il pouvait sentir, dans la cage thoracique de la jeune demoiselle, un cœur battre la chamade, quelque chose qui allait exploser et un corps brûlant de fièvre. Du côté du jeune asiatique, il y avait cette sensation de partir en cendres tellement ses mains étaient en feu.
« Que dîtes vous de cela ? Vous ne pouvez pas vous débattre ! Je suis fort, bien plus fort que ce misérable. Et pourtant, même dans cet élan de brutalité, avez-vous eu mal ? Non, parce que mon but n'est pas de vous détruire mais de vous reconstruire une nouvelle vie bien meilleure. » Avait-il dit sur un ton ferme et rempli de mélancolie, il avait le regard en feu et n'arrivait pas à déscotcher son regard de la blonde. Il avait peur de l'avoir froissée et de l'avoir à nouveau terrorisée, en revanche, il ignorait pourquoi avait-il eu cette réaction soudaine et dit tout cela alors qu'ils se connaissaient à peine. Il garda toutefois son sang-froid et reprit ses esprits en secouant légèrement la tête, clignant deux/trois fois des yeux. Puis esquissa un petit sourire malicieux a l'air légèrement taquin. ils étaient seuls ici et elle, était désarmée. Cela dit, afin de la rassurer, il vint lui tamponner le bout de son nez à l'aide de son index, puis, il entremêla ses doigts dans l'une de ses mains malheureuses, et garda contre lui cette femme quelque peu frêle. La brise d'air fraîche venant à nouveau fouetter ce visage si doux, mais à la fois si sûr de lui, faisant virevolter au grès du vent ses cheveux mi-longs, et son regard lancinants dans le noir, étincelants à la vue de la lumière, qui se reflétait dans les pupilles d'Ivy et qui ne lui voulait aucunement de mal.
Dès notre plus tendre enfance, on nous rabâche souvent, sur le fait que la vie, telle qu'elle soit, n'est guère un long fleuve tranquille... Que, même avec une très bonne éducation, agrémenter de quelques courtoisies, qui font l'apanage, bien souvent, d'un charisme certain... Qu'on s'entend néanmoins, que cela n'ouvre point toujours des portes... Des bâtons dans les rouages, bien malgré nous, on a tendance à les glisser un peu partout. Irrévocablement... Faut se battre pour tout. C'est comme ça... Il n'y a que celles et ceux qui sont nés dans un milieu fort bien aisé, ceux qui parfaire une silhouette divine, musclée, un joli minois... Ceux qui savent se faire irrémédiablement respecter, sur-le-champ, ceux qui sont prêt à broyer les plus faibles, dans la volée, sans le moindre ménagement, qui réussissent à s'en sortir... Manger ou être mangé... Que ce soit de notre gré ou non, il faut savoir tirer son épingle du jeu, voir le verre à moitié plein. C'est ça ou déraisonner totalement, inlassablement. Pour cela, faut point être devin... Toi, t'étais le genre à être mangé, plutôt. Tu le certifiais... Tu n’avais guère l'âme d'une dure à cuire, de blesser de quelque manière que cela fusse... Par ailleurs, dans ce bout de chemin à arpenter, il fallait user de la ruse, du mensonge... Chose pour laquelle tu n'étais guère des plus douées... Mystérieuse, discrète, oui. Ça, tu savais parfaitement le faire - mais tisser la sombre toile de la mélomanie, de la totale désharmonie... De la manipulation inavouée, insoumise... Froisser les autres, ce n'était pour toi... Tu n’aimais guère cela... C'était bien plus grand, plus fort que toi... Peut-être parce que tes dignes et chers parents ne t'avaient inculqués ces attraits, aussi... Qui plus est, l'existence que l'on mène, les intentions chaleureuses, les esprits des citoyens viennois, ils demeuraient plutôt ouverts, attendris. Même avec les touristes, les passants... Peut-être aussi, parce que, de ton avis personnel, tu n'aimais point qu'on te fasse souffrir à ton tour... Non, tu le consentais, contrairement à ton cher époux, tu ne désirais user de quelques rudes intentions, de violences ébahies, inavoués... Il fallait réellement te pousser à bout, te menacer. Toi ou tes proches, par ailleurs... Et encore, tu prônais sur ton doux visage pénétrant, ce sentiment irrépressible de culpabilité, quand tu agissais de la sorte... Au contraire, toi, tu aimais particulièrement aider ton prochain. Tu ne demandais rien en retour, même... Si c'était pour trouver grâce à quelques orbes chatoyants, tenter d'apaiser quelque tension... Contribuer à certains paliers de bonheur, que ces petites gens toucheraient, l'air ravis, émerveillés, alors tu t'y complaisais. Quitte à devoir tout sacrifier. C'était dans ta nature, tout simplement... Au risque de te montrait naïve, effacée, il est vrai... En même temps, tu n’aimais guère te mettre en avant, y contribuer, jouer. Surtout à quelques dépens... Tu savais te mettre en valeur, te vouloir confiante quand il le fallait, mais jamais sur le ton de la duperie, sans cette arrière-pensée. Cette effroyable félonie, fieffée filouterie... Peut-être que tu demeurais effrayée, telle une chouette prise dans les phares d'une cage d'aciers, d'un vulgaire habitacle, aussi... Parce que tu tentais de faire tout l'inverse de ta dite, douce et tendre moitié, justement... Tu ne dirais pas que tu y parvenais toujours, mais t'avais, non plus, l'intention de te faire remodeler, de te faire façonner à sa propre image, comme les pâles reflets d'un miroir, qui, pourtant, resterait encore et toujours imparfait, à ses iris assombris... Il fallait l'admettre également, jadis, tu n'avais été comme cela... Aussi paumé, torturé... Avec cet esprit embrouillé, esseulé, avachi... Bien au contraire... Bien qu'au sein de ta famille, vous ne rouliez guère sur l'or, vous étiez tout de même bienveillants, aimants, soudés comme jamais. Tes parents avaient un métier qui leur plaisait à tout deux, même si les revenus demeuraient raisonnables... Néanmoins, les loisirs que vous aviez pratiqués, avec grand plaisir, dévotion... Vous aviez justement, pussent en tirer quelque profit, pour vous épanouir dans l'adversité. Telle une fleur rare, qui reste fragile certes, mais sauvage à la fois - toi, tu avais pusse profiter d'un bon système de cours, tout le long des années égrenées, qui avaient défilé, glissé entre tes petits doigts de fée. Tu avais pusse réaliser, durant un temps, de la danse classique. D'en faire un petit peu ta renommée. De briller inlassablement dans le firmament... Même si ton état de santé, avait été à déplorer tout autant, à la suite de cet indéniable « accident », ta charmante mère avait pusse t'amener à ton bal de fin d'année. La coutume à la Viennoise l'exigeait... Ton ami, qui, pourtant, était gay, - sans que cela ne t'embarrassait - t'avait gentiment proposé d'être ton cavalier. Et ainsi, tant bien que mal, tu avais dansé avec ce dernier. Ou, que mentionnes-tu là... Vous vous étiez plutôt balancé allègrement, comme des idiots balafrés, sur ses grands pieds. Écrasant nonchalamment, ses chaussures polies, cuivrées. Au risque d'en choquer quelques dignes familles de sang noble, en vous voyant faire... La petite racaille qui se mélangeait, le temps d'une douce, agréable soirée, parmi la haute société... C'était ainsi dans les bals autrichiens, il est vrai... Pourtant, cela vous avait bel et bien amusés... Oui, ton humble existence s'était, durant un temps, parait, teintée paisiblement, magnifiquement, de douce couleurs édulcorées. Tel un songe éveillé, une romance sincère, lancinante... Ce n'était qu'en faisant la rencontre de Montgomery, de ton bel Anglais, que tu avais scellé ton destin, hélas... Sans en saisir l'essence même de ces quelques paroles censées, de ses intentions, que tu croyais fort louables à cette époque... Avec lui, tu avais été des plus heureuses, choyées, oui. Mais tout ceci, cela n'avait été qu'un vulgaire clapier, un jeu dangereux... Une sombre pièce de théâtre, dont désormais, il en tirait les ficelles, amusé. Te torturant plus que la nécessité... Comme tu l'avais mentionnée, tu avais été bernée, manipulée. Ta naïveté t'avait follement emportée, aveuglée, aussi... Désormais, tu te sentais meurtrie, incomprise. Rejetée, mal-aimée... Cet homme, s'il continuait, il te ferait courir à ta perte... Et toi, telle une idiote, tu le laissais faire, sous tes orbes médusés, impuissants... Parce que tu n'avais point d'autre choix, sur l'instant présent... Et c'est hilarant d'une certaine manière, parce que, même s'il ne pouvait s'agir systématiquement de Montgomery, t'espérais toujours autant que cela soit le cas... Qu'un jour ou l'autre, on t'accepterait pour ce que tu es... Qu'on te prendrait tout entière, il est vrai... C'était étrange, mais t'avais la vague impression qu'une âme sœur, se prélassant au détour d'une ruelle de pavé, de la ville de Bowen, t'attendait patiemment. Que ce séduisant, magnifique apollon, tel qu'il fusse, te comblerait, te compléterait. Te respecterait, t'aimerait passionnément, comme toi, tu ferais de même à son égard. Que vous ne formeriez plus qu'une seule et même entité. Que vous regarderiez dans la même direction, main dans la main. Unis comme jamais, à travers les âges du temps - unis par un mystérieux appel, qu'on nomme les caprices complices du destin... Vous seriez liés, quoi qu'il advienne. Telle la ligne conductrice du fil rouge.
Vous vous étiez dont assistez paisiblement, à l'orée de cette terrasse, ce petit salon confortable, vacillant. Offrant une vue imprenable sur ce crépuscule crépitant, parsemés de ces étoiles de glaces, qui brillaient à jamais dans le firmament. Alors que les reflets cristallisés de la piscine vinrent se reflétaient sur vos doux visages envoûtants, pénétrants. Encore quelque peu secoués, stupéfaits, retournés par les derniers événements... Irrémédiablement, sans ménagement, tu lui avais délicatement servi ce fin breuvage pétillant, dans cette flûte de verre, afin de tenter, malgré tout, de détendre l'atmosphère. De lui tenir une quelconque compagnie agréable. Tentant de l'apaiser, dans ce chaos insoumis, cette douce cacophonie. Lui montrant ainsi, qu'il n'avait rien à craindre de toi, de ce qui pourrait bel et bien arriver, en dépit de la colère sidérée de ton cher mari, qui, bien qu'il fusse resté en retrait, devait tout deux vous maudire, de son côté, il est vrai... Avec des intentions qui se vouaient forts louables, platoniques, sincères de surcroît, tu désirais ardemment te montrait attentionnée, à l'écoute. Trouvait grâce aux orbes chatoyants, caramélisés du charismatique, charmant Coréen, qui t'avait sauvé la mise, t'avais arraché aux griffes lacérées, aux sombres tourments, de ton dit, bien-aimé, et dont, à jamais, tu te sentais redevable. Pour autant, tu voulais également tisser quelques doux liens d'amitié avec ce dernier. Le rendre tout aussi heureux, contribuer à certain semblant de bonheur incontesté. Car malgré tout, tu le constatais, l'apercevais, derrière ces silences légers, impassibles, qu'il avait l'air de souffrir... Que lui aussi, il semblait des plus torturés, esseulés, paumés. Tout comme toi, tu l'étais... Sans nul doute plausible, que le bel apollon à la carrure magnifiquement imposante, divinement musclée, avait probablement subi, vécu de nombreuses amertumes du passé, qui lui faisait grincer des dents, dans cet inconfort de regrets, qui rôdait tels des spectres ailés, à la lisière de son inconscient... Et toi, c'est ironique, mais tu ne pouvais supporter de le voir ainsi, dans cet état. Aussi avachi, brisé... Même si le beau brun tentait de se montrait des plus doux, agréables. De se montrait sous son meilleur jour... Parce qu'il était bien éduqué... Parce que, probablement, qu'il ne voulait rajouter sa petite couche personnelle - s'avouant, sans nulle cesse, que tu n'avais guère à subir cela, de ton côté... Que vous ne vous connaissiez point suffisant, pour vous permettre de vous confesser sans ambages, mutuellement, de nombreux secrets... Et pourtant, tu en étais persuadée... Tu y mettrais ta délicate main au feu, s'il le fallait, mais tu désirais sincèrement, véritablement qu'il soit heureux. Il en avait le droit, contrairement à ce qu'il pouvait bien se répéter, comme la rengaine d'une vieille chanson démodée... Posant, la nuit durant, son charmant minois sur le moelleux oreiller... Oui, tu te le jurais désormais, tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir, pour le rassurer, l'épauler. Le protéger, à ton tour, quoi qu'il en fusse. Envers et contre tous, contre vents et marrées... Tu le sentais, bien malgré toi, c'était un lien fort, unifié que vous tentiez de ficeler de vos doigts longs, délicats - un lien d'amitié qui se fusse indescriptible, envoûtant. Fusionnel, charmant. Tout en restant dans les limites plausibles de la courtoisie. Sur une connotation platonique. Dans tous les cas, tu ne pourrais te permettre de cocufier ainsi, ton digne mari... Naturellement, parfois, tu avais follement envie de répondre à tes désirs brûlants, à son égard... De te venger, jouer effroyablement à ses dépens. Qu'il en ait conscience ou non, d'ailleurs... Après tout, lui ne se gênait guère pour s'exécutait, au demeurant... Tout comme lui, tu faisais des erreurs tout autant... T'étais humaine, après tout... T'avais une âme, des sentiments. Tu ne désirais qu'être respecté, aimé pour ce que tu étais, oui. Et pourtant, au moment où tes passions lancinantes te consumaient, que tes vives émotions te prenaient tout entière, t'envelopper de son manteau de fumée... Te bouffant de l'intérieur, sans crier gare, au moment où, cet homme qui te trottait dans ton esprit embrouillé... Avec qui, tu avais cette envie irrépressible de le charmer, de lui jeter des sorts. De l'enflammer... De lui voler quelques doux baisers langoureux, passionnés... Te trouvant, bien malgré toi, retenue prisonnière de ses bras musclés, tatoués... Dans ces fols occasions imperceptibles, où tu avais cette chance de te retrouvait seule avec lui - uniquement à ses côtés, dans cette salle de boxe... Que les événements s'y présentaient, sous de nombreux auspices favorables, tu demeurais quelque peu paralysée, impuissante. Parce que c'était malsain, tu en convenais... Clark. Il ne méritait point cela... Que tu uses de la sorte, de tes nombreux charmes, de ses sentiments inavoués. Tu ne pouvais t'abaisser à cela... Tu ne pouvais lui faire cela... C'était un loyal ami - probablement l'un des seuls, d'ailleurs, avec qui tu étais en parfaite osmose, en toute sécurité. Celui avec qui tu avais bâti une relation forte, solide. Grâce à Montgomery, aussi... Tout cela, tu le certifiais, c'était grossier... Puis, peut-être que tu étais la seule à te faire des idées, qui sait ? Lui, ce beau brun si doux, romantique, parfait à ton égard... Probablement, qu'il pouvait se contenter d'avoir d'autres femmes, dans le creux de ses bras. Gloussant tels des idiotes balafrées... Elles, elles seraient, bel et bien, capables de faire une queue monstre, durant des heures, s'il le fallait, juste pour avoir l'opportunité d'être sa conjointe, sa petite amie. Ou, ne serait-ce que la conquête d'un soir... Combien de fois ces demoiselles seraient prêtes à se crêper le chignon, à se mordre - le défendre, bec et ongle, pour l'avoir, à mesure que tu devais le reconnaître, tu ne faisais point le poids ? Que toi, telle une sombre imbécile, tu demeurais inaccessible, mariée, depuis maintes années ? Puis merde... Pourquoi tu médisais à tout cela ? Pourquoi diantre, tu te sentais menacée, aigrie, jalouse comme cela ? Alors que de cette place, tu te savais parfaitement, que tu n'en avais guère, dans le fond... Point comme cela, en tout cas... Ce n'était rien de plus qu'un simple fantasme, une douce élucubration... Rien d'autre qu'une futile tocade, une fluide illusion qui te laissait un goût pâteux, âpre en bouche - un goût de revient-y, d'inachevé, pourtant... Chute déferlante dans laquelle tu avais glissé, sous tes iris incompris, médusés... Tout ceci, ça ne représentait, ne rimer à rien, il est vrai... Tu ne faisais que te morfondre, réaliser cette vérité inéluctable, que l'essentiel t'échapper, encore et toujours, entre tes petits doigts de fée... Ce n'était là, rien de plus qu'une ombre, une vulgaire pensée que tu croyais aimée... La seule et troublante certitude, ce serait de te jeter à l'eau, de lui montrer que tu étais attirée... Que lui, il te plaisait. Ainsi, tu serais fixée... La balle dorée serait dans son camp. Décidant ainsi, si ton âme, il devait la mettre au supplice, irrévocablement. La broyer sur-le-champ. Ou, au contraire, la chérir - te chérir, plus que la nécessité. Tout comme tu ferais de même à son propre égard. Une seule parole placée, censée, de lui, et tu te réduirais à jamais au silence... Silence qui ne serait troublée que par ta respiration saccadée... Ou récompenser, qui sait, par ses lèvres pulpeuses à souhaits, qu'il scellerait sur les tiennes... Ce serait merveilleux, magnifique, oui... Mais le contexte actuel ne te permettait guère de rêvasser ainsi... Encore moins sous le regard envoûtant, troublant de ce sublime asiatique, avec qui tu tentais de passer un agréable moment. Parce que, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu appréciais déjà, bel et bien, sa douce présence, qui te charmait, plus que tu ne le montrais... C'est pourquoi, bien malgré toi, et malgré les quelques lancinantes souffrances qui se manifestaient préalablement, dans le creux de ton ventre lisse, soigneusement caché, accoutré de ce fin tissu de soie, rouge boisé, néanmoins que tu te déplaçais, délicatement, de cette démarche gracieusement dansante, vers cette divine, exquise, envoûtante, charmante, élégante créature enchanteresse, jonglant entre lui servir ce voluptueux champagne, dans sa coupe, doucement retenue par sa main ferme, quoi que très légèrement tremblante, et le toiser tendrement, courtoisement, en t'attardant sur chaque fin trait de ce doux regard mystérieux, envoûtant... Te tenant si près, qu'il aurait presque pusse sentir ton souffle chaud, haché, léchaient ses douces lèvres pulpeuses, maquillées. D'un profond rouge cerise ; affriolante, qui, sans nul doute, auraient largement suffi a les goûtés ; s'amouracher de ce goût sucré, à travers l'apanage clairvoyant de la passion torride, lucide, pour quiconque jeunes demoiselles, oseraient s'y braver, au demeurant... Effleurant de leurs pupilles dilatées, foudroyantes euphories frappées, dont elles s'y plongeraient sans précédent, dans cette mélasse édulcorée. Jusqu'à ne plus trouver de souffle... Que leurs âmes trépasses, se fissurent dans une fine poudre de diamant, en confessant dignement, que ce jeune, parfait asiatique deviendrait l'amour de leurs vies estimées. Liées à lui, à jamais, si c'est ce qu'il désirerait... Toi-même, tu n'hésiterais point à te porter volontaire, à foncer dans la masse, la brume cotonneuse, si tu n'avais prêté tes vœux les plus sincères, à l'Église anglicane, auprès de ton tendre Monty de l'époque... Encore plus si tu n'osais avouait, discrètement, que, dors-et-déjà, tu avais Clark qui te trottait inlassablement, dans ta petite caboche surchauffée, certes... Mais tu ne pouvais te montrer aussi cruelle, égoïste, à l'égard de ton nouvel ami - tout ce que tu pouvais lui offrir seulement, c'était tendresse, protection et amitié... Cela serait plus sage, avisé, également... Puis, si c'était ce que ce dernier désirerait ardemment, tu serais même amplement disposée à jouer, gentiment, les entremetteuses ! Après tout, combien d'amies, tu avais pusse réussir à caser, comme cela ? C'est sans doute aussi pour cette raison apparente, et afin de ne guère provoquer les foudres de ta dite, douce et tendre moitié, dont tu faisais tournoyer ton alliance, avec un certain embarrassement, que, le temps de quelques instants seulement, tu t'étais risquais de poser délicatement ta main sur la sienne, afin de lui insuffler quelconque semblant de réconfort. Parce que, évidemment, tu t'en faisais pour ce dernier, qui avait pusse examiner tes gestes, en employant, usant des siens, qui eussent presque l'air de ne savoir comment agir, se comporter, face à toi... L'avais-tu seulement froissé, troublé ? Lui qui tapait légèrement du pied, contre le sol carrelé... Se grattait l'arrière de la tête, de ses cheveux brillants, à mesure que la brise légère, glacée, l'ébouriffait gentiment. Avais-tu était grossière, bien malgré toi ? « Hmmmmm... » Avait-il doucement bredouiller, à la suite de tes paroles affolées, apeurées, quant à sa condition, qu'il avait instaurée en maître triomphant, conquérant, face à un Montgomery non-menaçant, féroce sur l'instant... Néanmoins, que tu avais pertinemment conscience, que lui, il n'en resterait là... Que cet inconnu avec qui tu te retrouvais, en ce doux moment paisible, à l'air frais, tu craignais qu'il ne le regrette, à l'avenir, de t'avoir ainsi préservé... Tu étais des plus reconnaissantes envers le séduisant, magnifique apollon, naturellement... Mais tu ne saurais guère si tu pourrais lui retournais tout aussi dignement l'appareil, face à la folie de ton mari, dans le fond... Tes paroles balancées, ce n'était là qu'un simple jeu... Tu devais à tout prix le mettre en garde. Quoi qu'il en fusse... « Vous croyez vraiment que je crains pour moi ? À sa place, je craindrai pour ma vie, qui en découlerai ce soir. » Te soufflait-il finalement, sur un ton de défi, rocailleux, malicieux. Presque menaçant, néanmoins qu'il approchait, à son tour, son doux regard envoûtant, magnifique, pénétrant, du tien. Que ses orbes caramélisés brillaient d'un étrange éclat - d'un éclair de lubricité, qui te déroutait irrémédiablement. Te faisant déglutir ta salive, avec une difficulté certaine, qui restait dans le fin fond de ta trachée, alors que de doux frissons parcouraient ton échine... Ton visage devint presque blême... Avais-tu à craindre pour la vie de ton cher mari, face à ces paroles intelligemment balancées ? Face à cette bombe dégoupillée, qui menaçait d'imploser, sous tes orbes impuissants, médusés ? Sans pour autant lui en tenir rigueur, le froisser tout autant, tu enlevais ta main délicate de la sienne, comme de peur que cela ne se montre des plus déplacés, que cela ne se voit comme quelque désobligeant méfait, alors que tu t'apprêtais à lui demander s'il n'avait quelques sombres intentions, derrière son esprit sombre et serein à la fois... Mais, avant même que tu n'eusses le temps nécessaire de t'exécutais, tu fusses coupé dans ta lancée, pendant que le brun s'emparait, à nouveau, de ta paume, emprisonnant ainsi ton frêle bras, par la même occasion, avant même de te balancer, sans crier gare, telle une banale poupée de chiffon... De te faire basculer sans ménagement, du côté de la table voisine, du moelleux sofa, d'un blanc immaculé, cependant que tu demeurais stupéfaite, il est vrai... Fermant dont tes paupières sur tes orbes ténébreux, te préparant, bien malgré toi, au puissant impact... T'attendant à atterrir dessus, naturellement, sans te provoquer quelque souffrance, dans la volée... Ainsi, de te cogner, sans que cela soit suffisamment ferme, pour te faire tomber lourdement, sur le bas-côté... Bien que tu fusses d'autant plus surprise par son geste, voilà que tu finisses par te faire rattraper sans ménagement, à mesure que ton merveilleux, magnifique, envoûtant Shin - dont tu ne connaissais guère encore l'identité - déployait largement ses hanches, ses bras musclés, dans lesquels inlassablement, il t'enlaçait, t'étreignait tendrement, fermement, mais sans te provoquer de nombreuses douleurs, au demeurant... Ainsi, ton souffle haché se coupait subitement, néanmoins que tu te mettais à rougir, tel une pivoine, alors que tu demeurais gentiment prisonnière de sa silhouette imposante, troublante. Alors que tu sentais ton cœur palpitait, cognait, tambourinait dans ta cage thoracique, au point d'imploser, colorer le douillet divan, de son amère odeur de rouille - de son côté, tu sentais ses mains, son corps fiévreux. Bouillonnant d'une tendresse que tu ne connaissais que trop peu, mais qui demeurait des plus agréables, touchants de sa part, tu devais le consentir... « Que dites-vous de cela ? Vous ne pouvez pas vous débattre ! Je suis fort, bien plus fort que ce misérable. Et pourtant, même dans cet élan de brutalité, avez-vous eu mal ? Non, parce que mon but n'est pas de vous détruire, mais de vous reconstruire une nouvelle vie, bien meilleure. » Achevait-il finalement, de cette voix emplie de fermeté. Comme si ce dernier se complaisait à s'engager, se risquait dans cette promesse solennelle, dont on pouvait y déceler le doux tintement, aussi brisé que vos âmes, sur l'instant... Ne détachant plus guère son doux regard envoûtant, pénétrant du tien. Chose qui te décontenançait, te troublait irrémédiablement. Bien plus que tu n'osais te l'avouer, en réalité... Tu avais quelque peu du mal à te ressaisir, tout comme le bel apollon, a la douce carrure magnifiquement sculptée, athlétique, imposante. De cela, tu le remarquais... Davantage, lorsque tu le visses secouait légèrement la tête, clignant plusieurs fois des yeux, avant même de se fendre d'un mignon petit rictus amusé, légèrement taquin, félin. Replissant délicatement ce petit nez épaté, qui le rendait encore plus adorable, attachant qu'il ne l'était déjà... Avant même de t'insuffler un quelconque réconfort, en tapotant très légèrement de son fin index, le tien, qui t'arrachait une charmante petite moue, agrémentait d'un mignon petit rictus, à peine perceptible. T'amusant, pratiquement, à faire semblant de le lui mordiller, dans la volée. Non sans toutefois le mettre en bouche, lui causer quelques futiles tourments. C'était juste histoire de répondre à cette charmante provocation. Bien qu'il te stupéfiait, une fois de plus, en jouant fébrilement, entrelaçant tendrement, courtoisement, de ses fins et longs doigts, dans les tiens, que, sagement, tu resserrais au demeurant, à mesure que le sublime, attentionné, divin Coréen te tenait toujours contre lui. « Je dois agréablement le reconnaître, vous êtes admirablement fort, même ! Autant psychologiquement, que physiquement. Et je dois l'avouer, que même si vous m'avez quelque peu surprise, ce soir, cela n'empêche que j'admire votre courage, votre dévotion. Surtout que vous ne m'avez guère causé quelques torts. Bien au contraire... Vous êtes charmant, attentionné. » Lui retournais-tu d'une voix douce, suave, cristalline, tout en profitant du fait de poser ton visage envoûtant, légèrement... L'enfouissant délicatement, entre son épaule carrée et une légère partie de sa poitrine imposante. Comme pour te rassurer davantage, profitait de la magie de ce moment d'intimité, qu'il avait soigneusement imposé. Néanmoins, que tu sentais cette odeur enivrante, qui n'appartenait qu'à lui seul. Te surprenant même à fermer, de nouveau, tes paupières sur tes orbes bleutés, ténébreux. C'était un sentiment nouveau, une relation fusionnelle, oui, mais que tu voulais platonique avant toute chose... Tu pouvais le certifier, il ne se passerait rien entre vous. Point dans ce sens-là, tout du moins... Bien que le bel asiatique demeurait charmant, romantique, protecteur, attentionné... Qu'il était agréable à contempler, qu'on pouvait aisément s'y amouracher, tu le consentais... Tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour te montrer agréable, l'aider. Contribuer à quelques semblants de bonheur. Mais ça ne serait rien de plus. Rien d'une relation sérieuse, amoureuse, en tout cas... Même si vos douces intentions, vos troubles gestes laissaient à se poser mille et une questions, il est vrai... « Je tiens sincèrement à vous remercier, pour tout ce que vous avez fait. Pour tout ce que vous faites, là, encore, pour moi. Ça me touche profondément, vous savez ? Et je puis vous l'assurez, je ferais de même à votre égard. Je ferais tout mon possible, pour vous rendre la vie beaucoup plus douce, agréable. De vous aider à contribuer à votre bonheur, quoi qu'il advienne. » Consentais-tu finalement a lui révélé, sur un air qui se voulait toujours aussi doux, mais sérieux à la fois. Avant de légèrement te redresser, pour mieux le toiser. Lui souriant, encore et toujours, telle une idiote balafrée. Puis, tu te risquais doucement à amener sa petite paluche délicate, pour lui faire un furtif, mais affectueux baisemain : signe de protection, de courtoisie non dissimulée, qui scellait ainsi votre magnifique amitié. Cependant qu'une légère brise soufflait, une fois encore, balayant dont gracieusement les cheveux soyeux du bel apollon - ses cheveux lisses, qui barraient son doux visage à ta vue enchantée. Néanmoins, que tu les replaçais tendrement, pendant que tes billes bleutées, presque translucides, se noyaient inlassablement dans les siens. Brillant en mille et un éclats, miroitant dans la légère lumière tamisée des projecteurs, sagement incrustés au plafond. Cela paraissait presque irréel. Comme si, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu étais plongé dans un merveilleux songe éveillé... « Mais au fait... J'en oublie mes bonnes manières ! Je m'appelle Ivy-Céleste. Mais, pour faire court, tout le monde me nomme Ivy, tout bonnement... Et vous ? Pourrais-je connaître le doux nom de mon preux chevalier en armure ? » Assenais-tu de cette voix cristalline, mélodieuse, en le toisant toujours aussi intensément. Restant sagement blotti dans ses bras légèrement musclés. Parce que tu devais le reconnaître... Sans que tu n'es quelques perverses pensées qui prônaient derrière ta petite caboche, tu étais bien, là. Dans sa chaude étreinte.