We look like a family, but are we ? - Emersen

S’il savait que le lendemain tout son monde volerait en éclat, aurait-il accepté cette escapade sur la plage avec ces deux-là ? Eux qui avaient le même sourire radieux, eux qui ne se doutaient pas de tout ce qui se jouait en lui actuellement. Le lendemain il aurait cette fameuse confrontation avec Blanche et il finirait seul, comme il le méritait. Mais il en avait tellement envie, de ce temps passé avec eux, de cette apparence de famille, de normalité. Il détestait ça, la normalité, Léo, c’était pour lui signe de monotonie. Mais en voyant son fils si heureux, il se prenait au jeu. Et il aimait ce temps passé avec Alba ce jour-là, cette sensation de liberté et de fraîcheur, différente de la tension qu’ils avaient entretenue si longtemps, il y avait de la séduction et de la tendresse, mais c’était tellement plus sain. Il s’était interdit de la revoir depuis leur dérapage à la galerie et son passage éclair à son anniversaire, pourtant il en avait eu envie plus d’une fois. Aujourd’hui ils se montraient tous les deux complices face à leur fils, heureusement qu’il était trop jeune pour déceler les signes qu’il se passait quelque chose entre ses parents. Je sais que c’est peine perdue, tu seras toujours sa préférée, un fils avec sa mère, le père ne fait pas le poids. Léo se souvenait de sa complicité avec sa propre mère quand il était petit, il n’avait pas eu une enfance de rêve, mais il avait eu quelques moments de grande douceur avec Charlotte et aujourd’hui encore elle savait le faire craquer quand elle avait quelque chose en tête, tout comme lui savait comment lui parler pour qu’elle s’apaise et passe au-dessus de ses fraques. Les jeunes parents furent bien vite interrompus par leur fils qui s’impatientait. Maman, papa, vous venez ? Et tout le monde se dirigea vers l’eau, non sans un dernier moment entre Léo et Alba qui n’en finissait pas de le rendre fou. Jonah était si fier de ses progrès, si content de partager ce moment avec sa maman alors qu’habituellement c’était réservé à Léo, il aurait sûrement aimé que la blonde soit son héroïne encore aujourd’hui en se tenant sur sa planche, en sachant surfer, malheureusement ça ne faisait pas encore partie de ce en qui elle était capable. Il se montra néanmoins indulgeant en la consolant avec un bisou plein de sel et de tendresse. Emerson, quant à lui, ne cachait pas son air moqueur, même si ce n’était pas méchant, seulement rire ça faisait aussi un peu retomber la tension, parce que la voir presque nue dans l’eau ça lui donnait bien d’autres idées que le surf. Pour une fois, dans sa réponse, il n’y avait aucun sous-entendu, aucun double sens, seulement Alba était aussi joueuse que Léo et elle ne manqua pas de s’en charger à sa place, ce qui fit sourire son amant. Tu en connais déjà quelques-uns. Mais je peux encore te surprendre… Il lui envoya une gerbe d’eau au visage et Jonah ne se fit pas prier pour faire de même, évidemment il ne comprenait rien, mais jouer dans l’eau c’était dans ses cordes. Ils s’arrêtèrent rapidement, le petit garçon avait trop faim, il galopait déjà vers les serviettes. Et puis il y eut ce sourire du petit garçon adressé à ses deux parents, puis ces mots presque murmurés, comme s’ils avaient peur que l’instant ne se brise ou que tout ça ne soit pas réel. Léo fixa Alba quelques secondes et il sut qu’il aurait besoin de ce genre de moments, ce n’était pas juste une envie, pas un caprice, ça n’avait pas vraiment à voir avec leur attirance charnelle. C’était bien plus que ça, c’était ce sentiment qui lui avait fait quitter leur chambre à Bangkok, celui qu’il avait refusé d’accepter et qui avait tout foutu en l’air. Peut-être une sorte d’amour, même s’il avait peur de ce mot, du moins l’envie de plus, plus que du sexe, plus que des caresses volées dans le noir, plus qu’une vie de famille décousue pour leur fils. Mais s’il pouvait y avoir droit ça ne serait pas sans faire souffrir Blanche et sans se briser lui aussi en la perdant. Il chassa toutes ces idées alors qu’ils arrivaient à la hauteur de Jonah et le repas lui fit presque oublier ses angoisses. Le petit garçon monopolisa la conversation et ça allait très bien à son père qui se montrait étrangement peu loquace. II mangeait en le regardant, en riant à ses âneries, cet enfant c’était sa bouffée d’oxygène. Et quand chacun fut allongé sur sa serviette pour une sieste réparatrice du côté de Jon et un bain de soleil pour les adultes, Léo ferma les yeux et les images de leur étreinte à la galerie s’invitèrent dans sa rêverie, il laissa alors libre court à ses envies en laissant sa main se promener sur le corps d’Alba. Il se rapprocha d’elle pour mieux la regarder, il remarqua son regard à leur fils qui dormait à poings fermés et ça le fit sourire. Puis cette invitation à l’embrasser et ses dents qui mordaient sa lèvre, il retrouvait celle qui l’avait fait chavirer tous les jours durant presque un an. Et il embrassa sa bouche au goût de sel et de fruit frais, il chercha sa nuque de ses mains pour mieux la ramener contre lui.

Elle rêvait pour elle et pour son fils de cette famille parfaite. Pourtant ce n’était pas ce qu’elle voulait Alba, enfin elle n’en avait jamais rêvé. Même si elle était maman, Alba restait cette indépendante à l’âme vagabonde et au cœur rêveur. Elle attendait que Jon soit plus grand pour l’entraîner dans les aventures de voyage, parce qu’elle voulait qu’il profite, elle voulait qu’il se souvienne des nuits indiennes, des matins français, des midis éthiopiens et des soirées péruviennes. Mais elle voulait le meilleur pour son fils. Mais il l’avait déjà dans le fond et il était heureux Jon. Il avait une maman qui l’aimait et un papa qui l’adorait. Ce n’était pas la famille traditionnelle, mais il n’avait jamais rien eu de traditionnel chez Alba et Léo. Rien dans leur relation n’avait respecté les traditions. Il ne faisait rien dans l’ordre. Encore aujourd’hui ça se voyait. C’était d’abord le langage du corps et ensuite les vrais discussions. Enfin quand ils en arrivaient là parce que Léo et Alba ils ne parlaient pas. Ils communiquaient en sourire et en insinuation sexuelle comme pour se protéger de ce flot de sentiment. Ils se provoquaient à tort, cherchant à faire réagir l’autre et pas toujours de la bonne manière et parfois sans le vouloir. Elle espérait que Jon invite son père pour qu’elle n’ait pas à le faire parce que dans le fond elle avait espéré une après-midi ainsi. Léo comprenait le lien qui unissait mère et fils et il l’avait toujours respecté et il ne l’avait jamais critiqué. « Ouai tu dis ça, jusqu’au jour où il y aura une autre femme dans sa vie et que je me retrouverais seule. » Disait-elle en riant avant qu’une ombre de tristesse ne passe devant ses yeux. Elle serait seule. Ça l’effrayait tellement la solitude, pourtant elle avait voyagé seul. Mais elle ne restait que rarement avec elle-même. La preuve avec Léo, ils avaient passé un an à s’aimer sous le regard des thaïlandais et pendant cette petite année, ils ne s’étaient pas quittés. Jamais ils n’avaient autant ressemblés à un couple qu’en Thaïlande et pourtant dans leur tête ils ne l’étaient pas. Jon s’impatientait d’attendre ses parents. Il souhaitait nager et surtout surfer sur le regard pédagogique de son père et bienveillant de sa mère. Il avait fait des progrès. Plus qu’elle en tout cas. Quand elle revenait bredouille de sa chute, les deux hommes avaient un sourire moqueur. Comme pour se faire pardonner, Jon venaient embrasser sa mère avec une tendresse digne des Emerson. Léo se vantait et Alba le séduisait, comme avant, quand ils étaient dans leur vingtaine. « Je ne serais pas étonnée. » Elle n’eut pour réponse qu’une gerbe d’eau, ce qui fit rire Jon se joignant à la bataille d’éclaboussure. Pendant un instant il éclaboussait sa mère avant de mettre toute son énergie sur son père avec son petit rire harmonieux. Puis il avait faim. Il contrôlait tout cet enfant c’était stupéfiant. Il avait faim et les deux parents le suivaient riant, heureux d’être là ensemble à partager ce moment improvisé. Ils mangeaient, enfin sauf Jon qui ne faisait que parler et à plusieurs reprise Alba dû lui dire de se taire pour manger. Ça ne durait que quelques bouchées puis il repartait. Il finit par être épuisé et s’endormait à l’ombre. « Il ne s’arrête jamais de parler. Je ne sais pas de qui il tient ça. » Disait-elle en riant. C’était même étrange parce que ni Léo ni Alba ne parlait autant. Ou peut-être que si mais pas ensemble. Ils profitaient tous les deux de ce calme pour profiter du soleil. Enfin c’était avant que Léo en vienne caresser le corps de la blonde qui frémissait à chaque caresse. Il se tenait en face d’elle, et elle avait tellement envie qu’il l’embrasse. Alors elle lui dit, retrouvant ses petits airs séduisants qu’il l’avait fait craquer sans le savoir. Un dernier coup d’œil à Jon avant de se laisser emporter par le baiser passionné de son ex. Elle attrapait la nuque de Léo pour le rapprocher d’elle. Le baiser était intense, torride et elle sentait tout son corps en demander plus. Elle se détachait de lui. « Léo … arrête. » Disait-elle alors que tout son corps voulait le contraire. « J’en ai trop envie mais on en peut pas. » Elle pensait d’abord à Jon qui était à côté d’eux. Mais aussi à tout le reste du monde qui jugeait cette relation malhonnête.

La crainte de toutes les mamans, le jour où leur bébé quitterait le nid, surtout les garçons. Qu'ils volent de leurs propres ailes, qu'ils trouvent une fille trop jolie, trop souriante, et qu'ils l'oublient, elle, celle qui les avait élevé, qui leur avait offert tout son amour sans condition, qu'ils partent sans un regard. Léo, évidemment, ne pensait pas à ça, il était heureux, curieux, de voir son fils grandir et devenir un homme. Tu ne seras peut-être pas seule. Et avec qui donc l'imaginait-il, lui qui n'aimait pas la savoir avec un autre homme ? Et si, au fond de lui, il la voyait dans ses bras à lui… Enfin, Jon ne te laissera jamais, c'est un bon gamin. Il se sentait un peu con et il essayait de se rattraper un peu maladroitement. Il ébouriffa les cheveux de son fils. La fin de mâtiné se déroula dans la joie et les éclats de rire, dans une véritable bonne humeur et une complicité entre ces trois là qui crevait les yeux. Et le repas, un peu plus silencieux, les deux parents étaient tous les deux sur la retenue après ce qu'il venait de se passer, ces échanges de regards, cette tendresse murmurée, ça commençait à faire beaucoup pour les deux amants, pour Léo qui comprenait malgré lui qu'il ne pouvait plus se passer d'Alba. Heureusement que Jon était là pour monopoliser la conversation. De moi, sûrement ! J'étais comme ça quand j'étais gamin. Il avait toujours été un petit garçon curieux et bavard, lorsqu'il avait la chance d'avoir l'attention de ses parents, il ne la lâchait pas. Il n'avait pas tant changé, Léo, quand il était passionné, il ne s'arrêtait pas de parler. Seulement Alba ne le connaissait pas forcément sous cet angle, mis à part quand ils parlaient de photo ou de voyage ensemble. Le reste du temps, les mots n'avaient pas la place entre eux. La preuve, alors qu'ils auraient pu discuter lors de la sieste de leur fils, ce fut bien vite le langage du corps qui parla à leur place. Léo avait initié un rapprochement et la blonde ne l'avait pas repoussé, bien au contraire. Sur ce bout de plage ils étaient comme seuls au monde, la chaleur de leurs baisers ne faisait qu'augmenter, il tenait Alba au plus près de lui, résistant à lui retirer le peu de tissu qu'elle avait sur elle. Il savait que c'était mal, qu'ils étaient à la vue de tous, que Jonah dormait à côté, qu'il n'était pas libre. Et pourtant, dans la fougue de leur étreinte, il s'en foutait totalement, il oubliait tout. Ce fut Alba qui l'arrêta. Sa voix était faible, elle n'en avait pas envie, son corps était tendu, elle le voulait, lui. Mais elle venait de dire stop et Emerson retomba sur sa serviette en soupirant, il comprenait qu'il allait trop loin. Tu me rends fou. Il lui lança un regard brillant et un sourire se dessina au coin de ses lèvres, il était décidément trop bien avec elle. Je vais nager un peu, j'ai besoin de me rafraîchir. Il avait besoin de refaire tomber son excitation surtout, de se vider la tête, d'arrêter de penser à elle. Il se leva, essayant de cacher tant bien que mal cette érection qui était plutôt gênante. Et descendit sur le rivage avant de plonger dans l'eau. Il nagea de longues minutes, se laissant porter par les vagues, il ne pensa à rien, il était bien, il savait qu'Alba et Jon étaient tout près, sur la plage, il avait tout, cet après-midi, tout pour être heureux, il profita de longues minutes de l'eau, du calme. Il finit par remonter, son corps athlétique ruisselant, vers sa famille. Et vit que Jon était réveillé. Salut toi ! Tu as bien dormi ? Il sourit à Alba. Je ne vais pas tarder à rentrer. Ça serait mieux. Il brisait leur bulle, mais ils savaient tous les deux que ça ne pouvait pas durer, il ne devait pas venir à la fête de l'école et il était venu. Ils n'avaient pas le droit de se toucher et ils étaient déjà allés trop loin.

Alba paniquait à l’idée qu’un jour Jon aille faire sa vie ailleurs. Pourtant, elle n’espérait pas mieux pour lui. La photographe était persuadée qu’on ne faisait pas des enfants pour soit et que le but était de la préparer pour qu’ils puissent vivre seuls dans ce monde. Jon n’était pas prévu. Il était la surprise de cette famille atypique. Il était la preuve qu’à une période, Léo et Alba avait été quelque chose. Jon les liait et ce jusqu’à la fin de leur vie. Mais sans lui, il n’y aurait pas de lien et quand Jon partira, elle se retrouvera seule. Surprise de la réponse de son ex-amant, elle le regardait avec une lueur triste dans le regard. « J’espère. » Est-ce qu’il pensait à lui quand il disait ça ? Alba aimerait, mais il était en train de construire sa vie avec une autre femme. Peut-être qu’ils auraient même des enfants reléguant Jon et elle à la seconde place. Il confirmait qu’il ne parlait pas de lui. Alba souriait. « Oui, je sais. » Elle embrassa sur le front le petit blond qui souriait de ce geste tendre. Heureusement qu’il était là pour animer leur vie. Lui qui n’était pas prévu arrivait à assembler Léo et Alba. Lui qui ne comprenait rien de ce qu’il se passait entre ces parents contaminait les ainés de ses rires. Ils ressemblaient à une famille. Père et fils complices, se moquaient d’Alba. Enfin, Jon riait avant de se faire pardonner de la meilleure manière pendant que Léo essayait de calmer ses envies. Jon était le juge de paix, la seule raison qui les faisait réfléchir à deux fois pour leur action. Il monopolisait l’attention, racontant sa journée et parfois faisait une petite blague. Alba riait, retrouvant en son fils beaucoup de trait de son père. C’était peut-être ça le plus dur, jamais elle ne pourrait passer à autre chose puisque chaque jour, elle avait la copie de Léo. Chaque jour, elle aimait ce petit bout qui lui rappelait que Léo et elle avait existé. Plusieurs fois elle regardait Léo, amusée et fière de son fils qui tombait de fatigué après le déjeuner. Elle se demandait d’où il tenait cette façon de toujours parler avec passion. Alba était comme ça que pour quelques sujets et Léo n’était pas un grand parleur. Enfin avec elle … « Oh … Pourquoi tu ne l’es pus ? » Il l’était pas mais pas avec elle. Ils ne savaient pas communiquer, c’était leur problème. Avec tous les autres, Alba savait mettre des mots sur ce qu’elle ressentait et elle savait dire ce qu’il n’allait pas. Avec Léo, elle était incapable laissant le corps communiquer. Ils avaient toujours été comme ça, même en Thaïlande. Et encore aujourd’hui. Savourant la chaleur du soleil, le corps de la blonde brûlait sous les caresses de son amant. D’abord une légère caresse sur le bras, ça finissait par un baiser passionné. Le genre de baiser qui donnait à Alba des envies particulières. Elle approchait son buste au sien, faisant frotter ses seins sur son torse et elle gémissait dans sa bouche. Mais il y avait Jon. Cette seule pensée suffit à la maman pour arrêter. Léo et elle se recouchèrent sur leur serviette soupirant de frustration. « Toi aussi tu me rends folle. » Répondait-elle avec le même sourire et puis elle déposait une légère caresse sur sa joue avec la plus grande douceur. Il se levait d’un seul coup, partant pour la mer, et laissant Alba gérer seule sa frustration. Ce n’était pas une bonne idée. Déjà, la galerie avait été une erreur, il avait Blanche, et Jon avait dû mal à gérer le rapprochement entre ses parents. Elle regardait au loin le photographe nager avec l’envie de le rejoindre, mais Jon se réveillait. Cherchant de la douceur, il se réfugiait dans les bras de sa mère pour un réveil en délicatesse. Caressant ses cheveux du main, elle berçait son fils. Léo revenait, ruisselant d’eau le rendant encore plus beau. Alba se mordait la lèvres tellement l’envie était puissante. Jon levait le bout de son nez quand il entendit son père parler. « Oui ! » Il quittait sa maman pour aller embrasser son papa avant qu’un petit air triste ne passe dans ses yeux. Léo partait. Alba s’en doutait, après ce qu’il venait de se passer. C’était logique. Ils s’embrassaient, couchaient ensemble et fuyaient parce qu’ils étaient incapables de parler. Elle lui sourit timidement. « Oui … » Concluait-elle fuyant son regard. « On va rentrer aussi Jon. » Le petit garçon était encore un peu endormi pour râler, mais il fit la tête. « On recommence quand ? » Demandait-il plein d’espoir. Ça lui faisait mal à Alba de briser les espoirs de son fils, lui qui commençait à s’habituer à ces moments à trois. « Je ne sais pas Jon. » Répondait-elle en regardant Léo. Ils rangeaient ensemble les affaires et Léo accompagnait mère et fils à la voiture. Jon fit un bisou à son père avant de monter à l’arrière de la voiture. « Bon bah à plus tard. » Disait-elle avant d’aller à sa voiture. Sauf qu’à la dernière minute, elle se retournait pour aller embrasser la joue de l’homme qu’elle aimait.

Fin