Now that don't kill me can only make me stronger (eliakim)

Tu l’attendais avec impatience. Il t’avait écrit pour te dire qu’il était de retour. T’étais sur la banquette d’un petit resto rétro et tu te dandinais presque sur ton siège en l’attendant. T’étais toute excitée de revoir ton meilleur ami après des lunes! Il apparaissait sur le bord de la porte et tu le laissais te rejoindre lorsqu’il te voyait avec tes grands signes de main. Tu te lèves lorsqu’il est près de toi et tu l’enlaces en riant doucement, le cœur léger. « Eliakim, t’as pas idée comme tu m’as manqué. » Tu le serres un peu plus fort que tu devrais, mais tu l’avais pas vu depuis un moment. Tu prends ta place en face de lui. « Comment vas-tu? T’es sorti de l’hôpital récemment… Raconte-moi tout. Et ne lésigne pas sur les détails! » Évidemment, tu t’attendais à ce qu’il te balance la fameuse question en retour : où est Cali. Bon ok la vraie question était : où t’en est avec Asher… mais rien ne presse.

« T’as plus le droit de partir comme ça! » Que tu lui ordonnes méchamment, les sourcils froncés et le doigt en l’air. Tu laisses tout ça de côté puis tu esquisses un sourire. « Je vais bien, merci. » Eliakim te pose LA question tant anticipée. « J’me suis dit qu’on pouvait prendre le temps de prendre des nouvelles, de discuter et de relaxer. Je l’ai laissée avec Asher, ce soir. »Tu esquisses un sourire parce que tu sais que la petite est loin d’être mal avec lui. Elle l’adore et tout est réciproque. Tu lui confierais ta vie aveuglément. « Elle dit Barbecue maintenant. Non mais tu sais à la perfection, genre. C’est l’influence d’Asher tout ça! » Que tu dis en riant et en levant les yeux au ciel. Maintenant, trève de plaisanteries : « Allez, raconte-moi tout maintenant! »

« Encore heureux! » que tu t’exclames vivement avec un sourire. L’homme te questionne sur Asher et tu hoches la tête positivement. « Toute une! » que tu lui confirmes. À sa question, tu pousses un long soupir en passant la main dans tes cheveux. « Quelle complication! Un temps mort, dirais-je. » Que tu finis par lui dire sans trop savoir si ça allait répondre à sa question. Dans tous les cas, tu réalisais que tu avais fait un Alexandrin, ce que tu partageais à ton ami : « Hey! J’ai fait un Alexandrin! » Tu ris doucement. Les cours de littérature de l’été passé avaient bien porté fruits puisque tu le réalisais à l’instant. « Mais sérieusement… Nulle pas. J’ai foutrement peur de le perdre. Je fais quoi si je gagne un copain mais que je perds mon meilleur ami? » Que tu lui demandes, la mine piteuse. T’étais pas prête à perdre Asher. Oh ça, non. Tu ne le serais sans doute jamais, alors autant refouler ces sentiments. « Commence par où tu veux, on va tout passer de toute façon! » que tu lui dis avec un clin d’œil. « Trouver une maison, han? Tu recherches quoi? Colocation, ça te dit pas? » T’es curieuse de nature et tu veux surtout trouver une situation adaptée à son problème.

Tu le vois lever les yeux au ciel et tu lui donnes une légère tape sur le bras pour signaler son impolitesse. « Hey! » que tu lui dis en riant un peu, parce que clairement, votre situation était pathétique. « Je ne sais pas… J’ai peur que ce soit juste une opportunité justement. Qu’on couche ensemble, bim bam, ça se termine et j’ai plus de meilleur ami. » Puis, tu soupires. « Puis, j’suis maman maintenant. J’suis moins bien qu’avant et j’viens avec Cali, tu le sais bien. » Pacotilles! Si quelqu’un avait bien accepté la venue de Calista, c’était bien Asher. Tu tentais de t’en dissuader toi-même. Tu écoutes ce que ton ami a à te confesser. « Un accident de travail? Mais ça va, t’as des séquelles? » que tu lui demandes avec ton petit air de mère inquiète. Tu grimaces en l’entendant parler. Le domaine de la santé n’était pas le tiens et il te le confirmait à l’instant. « Mais vous avez pas des mesures pour ce genre de cas?! » Que tu demandes vivement. L’homme semblait ouvert à une colocation, mais il tenait à une maison. Tu réfléchissais. « Si jamais t’en as marre, tu passes chez nous et tu es le bienvenu. » Que tu lui dis avec un petit sourire en mettant ta main sur ton bras, compatissante. S’il en avait besoin pour un temps, pourquoi pas. Tu le lui offrais bien gentiment. « Tu as regardé les offres sur le marché? » Tu aurais du temps pour le faire cette semaine, s’il en avait besoin.