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 « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah

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MessageSujet: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyLun 28 Jan 2013 - 11:33



« L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah


Les erreurs font partie intégrante de la vie et elles nous aident à avancer. Il y a celles que l'on regrette et celles que l'on ne regrette jamais. Mon histoire avec Aidan devait faire partie de celles que je ne devais pas regretter, celles dont j'étais certaine de ne jamais regretter. Et pourtant, les choses en étaient toutes autres. Naïvement, je pensais que notre relation changerait mais dans le bon sens, je n'aurais jamais imaginé que pour lui, cela soit tout le contraire. C'était une crainte que j'avais eue, celle de ne figurer dans son tableau de chasse que comme une autre conquête. J'avais vraiment cru que ce ne serait pas le cas. Je me faisais beaucoup plus câline avec Aidan, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me repousse... C'est vrai, nous avions couché ensemble une fois, mais je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse me repousser et faire comme si de rien n'était entre nous. Finalement, je ne valais pas mieux que les autres... Faire comme si rien ne s'était passé était sans doute la meilleure solution mais je me sentais quand même blessée par son comportement.

Quand Aidan m'annonça qu'il avait été mis dehors de son appart, je n'eus pas le cœur à le laisser aller à l'hôtel... Maintenant que je n'avais plus de colocataire, il pouvait prendre la chambre libre. Mais ce n'était pas évident de vivre avec lui et faire comme si de rien n'était. Notre relation avait perdu de sa spontanéité, de mon côté en tout cas. D'ailleurs, je faisais en sorte de ne pas rester très longtemps dans la même pièce que lui. Ça faisait d'ailleurs une semaine que je partais tôt et que je rentrais tard, quand il ne m'arrivait pas de passer la nuit à l'hôtel, près du boulot. La présence d'Aidan m'était devenue difficilement supportable, mais je ne pouvais pas me résoudre à lui demander de partir. Après tout, c'était mon meilleur ami... Ou il était censé l'être... Tous les prétextes étaient bons pour ne pas me retrouver longtemps seule avec lui. Mon cœur saignait rien qu'en le regardant.

Quoi de mieux que les sorties pour se changer les idées ? J'avais décidé de ne pas me laisser abattre et de continuer à vivre, vu qu'il devait faire la même chose de son côté. J'avais décidé de m'en foutre et de prendre du bon temps pour me changer les idées. Ce soir, j'avais décidé d'aller dans un bar lounge assez people, où j'allais sans doute rencontrer des gens que je connaissais. J'enfilai une petite robe noire bien moulante, coiffai mes longs cheveux en belles boucles et mis mes yeux en valeur en les soulignant de noirs. Des escarpins à hauts talons rendant mes jambes encore plus fines. Et je me moquais bien de savoir qu'Aidan était dans les parages et qu'il pouvait me voir me préparer. Quoi que, c'était peut-être aussi pour le provoquer que j'agissais comme ça... On ne pouvait pas vraiment dire que la conversation était notre principale activité ces derniers jours...

Ma soirée fut un peu plus arrosée que prévu, heureusement que j'avais pris un taxi pour partir. J'avais l'impression que le monde tournait un peu autour de moi et j'eus un peu de mal à ouvrir la porte d'entrée. Mais ce n'était rien comparé au choc que je me pris en me cognant à la table basse du salon. « P***** » grommelais-je en me frottant le tibia. Je ne l'avais pas vraiment prévu, ce coup-là... Pestant contre la table, je finis par rejoindre la salle de bain et commençai à me changer, me demandant quelle heure il pouvait bien être.


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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyMar 29 Jan 2013 - 14:49

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Savannah & Aidan

Je vous recontacterai, qu'elle m'avait dit la femme qui louait son appartement. Vu comment elle m'avait dévisagé lorsque je m'étais présenté, je ne m'attendais pas à recevoir des nouvelles. En même temps, j'avais pas d'emploi stable, j'étais célibataire et en plus de ça, j'étais malade. Tous les propriétaires que j'avais contacté avaient dû me prendre pour un sidéen drogué au chômage. Alors comme d'habitude, je rentrai à l'appartement de Savannah, déçu. Elle, elle était en train de se préparer en faisant comme si je n'existais pas. Pour éviter de la croiser, je me précipitai dans la chambre d'amis, dans laquelle je passai la plupart de mes journées depuis un certain temps. Je m'étais recroquevillé sur le lit en fixant le mur, attendant qu'elle parte pour pouvoir sortir de ma grotte.

En ce moment, j'étais fatigué. J'étais tout le temps fatigué. En fait, depuis que j'avais emménagé chez Savannah, je m'étais mis à manger de moins en moins. J'étais mal à l'aise, je flippais,... La situation devenait oppressante et elle me le faisait sentir. Je ne voulais qu'une chose : m'en aller. Mais je n'avais nulle part où aller. Parfois, j'hésitai même à partir pour aller vivre sous un pont. Même ça, ça aurait été moins pénible... Mais non, je n'avais pas le courage. Alors j'étais anxieux, rongé de l'intérieur et malade. J'étais incapable de garder quoi que ce soit sur l'estomac, j'étais fébrile et amaigri. La distance qui s'installait entre Savannah et moi m'avait ravagé comme la peste. J'avais quand même été consulter un médecin. Gastrite et grippe avait-il conclu. Restez chez vous, au lit. Reposez-vous, ça vous fera du bien avait-il même ajouté. Sauf que je n'avais plus de « chez moi » et que rester au lit, c'est ce que je faisais déjà. Et non, ça ne me faisait pas du bien. Il m'avait prescrit une batterie de médicaments que je devais prendre avant les repas ou quand ça n'allait pas. J'étais censé lui dire que ça n'irait jamais ?

Cette nuit-là, où Savannah était partie, j'avais mal dormi. Ou plutôt, j'avais mal somnolé. Je m'étais retourné sans cesse, tantôt repoussant les couvertures, tantôt les rabattant jusqu'au dessus de ma tête, partagé entre la fièvre et la quasi hypothermie. Et Savannah n'était pas là. Et même si elle avait été là, je n'aurais pas été capable de la rejoindre dans son lit pour lui dire que j'allais mal, que j'avais besoin d'elle et que j'étais fatigué de tout ça... J'en étais incapable. Je n'arrivais même plus à la regarder en face.

Alors que l'épuisement commençait à m'emporter, j'entendis un bruit sourd qui me fit sursauter. Un juron le suivit. Elle était rentrée et là, j'étais complètement réveillé. Enfin, avec la tête que je me payais, c'était difficile à croire et pourtant, c'était le cas. Je me redressai et ma vue se brouilla. J'avais atrocement mal à l'estomac. L'acidité devait l'avoir troué, c'était pas possible autrement. Cela dit, j'évitai d'y penser. Je retirai mon t-shirt, trempé de sueur pour enfiler un gros pull en laine avec le visage d'un personnage Disney tricoté sur le devant. Mickey, j'dirais, mais impossible d'en être certain dans l'obscurité. D'où me venait ce pull déjà ? C'était sans importance. J'arrivai à me lever, vacillant, pour me traîner jusqu'à la porte de la chambre afin de l'entrouvrir. Je guettai le moindre bruit, le moindre mouvement, priant pour que Savannah ne se rende pas tout de suite dans la salle de bain. Comme ça, j'allais vite chercher mes médicaments dans la pharmacie et je revenais dans la chambre discrètement, sans qu'elle ait besoin de constater ma présence. Clac, elle venait de s'enfermer dans la salle de bain. Merde...

J'hésitai un instant à aller me recoucher mais la douleur était trop forte. J'allais pas risquer de faire une infection juste par fierté ou par peur, si..? D'un côté, peut-être que ma mort soulagerait Savannah... Non, elle m'aimait trop pour ça. Enfin, elle devait plutôt me détester maintenant. Qu'est-ce qu'elle ressentait vraiment au juste ? J'en savais rien, dans le fond. Et pendant que toutes ces idées se bousculaient dans ma tête, une pellicule de sueur avait recouvert mon visage... Bon, tant pis, je devais y aller. Je ne risquai rien de toute façon. Je poussai doucement la porte et m'avançai dans l'obscurité sur la pointe des pieds. Je longeai les murs du bout des doigts jusqu'à ce que j'arrive devant la porte de la salle de bain. J'hésitai un moment, la bouche sèche et le corps en sueur dans ce pull trop chaud avec ce foutu Mickey imprimé dessus. Je me décidai finalement à frapper doucement sur la porte, et je murmurai d'une voix faible et tremblante : « Excuse-moi, Savannah, je peux rentrer deux minutes s'il te plaît ? Je me sens pas bien, j'aimerais juste prendre mes médocs puis j'te laisse tranquille... » Si elle me disait d'aller me faire foutre, je pourrais toujours retourner dans la chambre pour me laisser mourir.

eden

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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyMar 29 Jan 2013 - 20:25



« L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah


C'était presque devenu une torture pour moi que de vivre sous le même toit qu'Aidan. Mais je ne pouvais pas le mettre à la porte, je n'étais pas sans cœur à ce point. Ce n'était pas parce qu'il m'avait repoussée que je devais le mettre dehors et le forcer à se débrouiller. En théorie, nous étions toujours amis. En théorie seulement parce que j'avais beaucoup de mal à le mettre en pratique. Je n'arrivais pas à faire comme si de rien n'était entre nous, comme s'il ne s'était rien passé, et surtout comme si je n'avais pas été blessée. C'était difficile de se faire repousser, surtout après ce que nous avions vécu. Avec cette promesse de ne rien regretter. Je faisais semblant de ne pas m'intéresser à Aidan, mais je voyais bien qu'il n'était pas au mieux de sa forme. Ça avait du lui mettre un coup de se retrouver mis à la porte de son appart et de ne pouvoir rien trouver. Même si nous n'en avions pas vraiment parlé, vu que nous ne parlions presque plus, je me doutais que ça n'allait pas. Sauf que j'étais trop fière pour faire le premier pas vers lui et voir ce qui n'allait pas.

Ce soir, j'avais décidé de sortir, histoire de me changer les idées et ne pas rester à fulminer. C'était un peu ce que je faisais chaque soir mais je ne pouvais pas m'en empêcher, rester ici était trop douloureux. Donc je devais partir. Et cette fois, c'était un peu plus arrosé que d'habitude. J'avais le temps de me lever demain, donc je pouvais me permettre de rentrer plus tard. Mais je n'avais pas pensé boire autant, au point d'avoir tout qui tournait autour de moi. La dernière fois que ça m'était arrivé, la situation avait dégénéré... Voilà comment Aidan et moi étions arrivés à ne plus nous parler. C'était un vrai enfer.

Éméchée, je venais de me cogner à la table basse du salon et je ne pus m'empêcher de jurer. Allez, on se reprend. Direction la salle de bain pour me changer et filer au lit. Je n'imaginais pas qu'Aidan était réveillé, tout le monde dormait à cette heure-ci. J'étais en train de me passer de l'eau sur le visage quand j'entendis frapper. « Excuse-moi, Savannah, je peux rentrer deux minutes s'il te plaît ? Je me sens pas bien, j'aimerais juste prendre mes médocs puis j'te laisse tranquille... » Je soupirai. Bon, je ne pouvais pas non plus l'ignorer totalement, je n'avais pas le cœur à ça. Même si je le sentis se serrer. Je m'essuyai le visage et ouvris la porte « Entre... » Je le laissai donc entrer et me tournai pour me déshabiller. En fait, je me fichais qu'il me voie en sous-vêtements ou à moitié nue, je n'avais pas vraiment toute ma tête, même si ça commençait à moins tourner. L'eau froide, ça faisait du bien.

J'enfilai un débardeur en satin avec un short assorti, ma tenue de nuit classique, laissant passer un léger grognement. Un mal de tête qui commençait à arriver. Je profitai que l'armoire à pharmacie soit ouverte pour prendre un cachet d'aspirine, pour couper le mal avant que ça n'empire. Et frôlai Aidan... Et ce fut comme un éclair qui me parcourut. Mon cœur s'emballa et je soupira. J'allai rapidement vers le lavabo pour prendre une gorgée d'eau, afin de quitter le plus vite possible la salle de bain

« Je vais me coucher, bonne nuit... » articulais-je en passant une nouvelle fois à côté de lui pour rejoindre ma chambre. Je me glissai sous les draps froids et rabattis la couverture au-dessus de moi, la porte de ma chambre était entrouverte, comme d'habitude. Même si j'étais fatiguée, je sentais que le sommeil ne viendrait pas de sitôt...

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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyMar 29 Jan 2013 - 21:29

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Savannah & Aidan

« Entre... » Et la porte s'ouvrit sur Savannah. Elle ne posa même pas les yeux sur moi. Malgré ça, j'osais la regarder. Furtivement. Brièvement. Sans qu'elle ait besoin de remarquer quoi que ce soit. Et rien qu'en voyant ses yeux clairs, brillants, je devinais qu'elle était plutôt éméchée. Je ne fis aucun commentaire. J'ouvris l'armoire à pharmacie, en sortant quelques boîtes. J'enchaînai les pilules pendant que Savannah se déshabillait derrière moi. Je ressentais ce geste comme de la stricte ignorance. De l'ignorance provocatrice. Ce qui me fendit le coeur mais je ne laissai rien paraître.

Savannah se pencha alors sur l'armoire pour prendre une aspirine. Elle me frôla, un court instant et soupira. Je devais en conclure quoi ? Vu qu'elle n'avait pas trop l'air de vouloir discuter, je préférai garder la bouche fermée sauf pour avaler mes médicaments. « Je vais me coucher, bonne nuit... » articula-t-elle avant de sortir de la salle de bain sans que j'aie eu le temps de lui répondre. Je bus une petite gorgée d'eau avant de sortir à mon tour. Je me traînai jusque dans le sofa pour m'y coucher et attendre que la douleur passe. Je fermai les yeux un court instant, ce qui suffit à faire couler une larme le long de ma joue. Je l'essuyai d'un revers de main et il n'y en eut plus d'autres. La douleur ? Oui, mais pas physique. Cette dernière était enfin passée. Et mon ventre se mit à gargouiller. Je n'avais pas mangé grand chose aujourd'hui et c'était dans ces moments-là que la cuisine de Savannah me manquait. Elle me manquait.

Je me relevai péniblement, un peu groggy par les effets des médicaments. Je me dirigeai vers la cuisine où je fis chauffer un peu d'eau dans une bouilloire. Je fouillai dans les armoires pour prendre une boîte dans laquelle se trouvait des sachets de soupe en poudre. Maigre repas mais c'était tout ce que j'étais capable d'avaler en ce moment. Je versai la poudre et l'eau bouillante dans une tasse. Je mélangeai le tout avec une cuillère avant de me diriger jusqu'à la chambre d'amis. Je m'arrêtai devant la porte de la chambre de Savannah, restée entrouverte. J'hésitai un instant avant de faire un truc complètement fou, que je n'avais plus fait depuis le réveillon : entrer. Je m'avançai dans l'obscurité , silencieusement, et allais m'asseoir sur le lit. Toujours avec ma tasse en main, je murmurai d'une voix très basse : « Je sais que tu dors pas... » Je me raclai la gorge. « Tu... Tu veux pas quelque chose à manger, toi aussi ? Parfois, ça fait du bien quand on a bu... » dis-je pour essayer de me montrer aimable, mais aussi pour éviter d'être trop brusque avec Savannah. « Sinon... Je crois qu'on devrait un peu discuter parce que je tiendrais pas longtemps comme ça et toi non plus... »

eden

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« L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah


Ça me tuait de me montrer si distante avec Aidan mais je n'arrivais pas à faire autrement. C'était plus fort que moi, je me sentais blessée au plus profond de moi. Et c'était comme ça que j'agissais, c'était ma façon de me défendre, de ne pas être encore plus blessée que je ne l'étais. Même si ce n'était pas très sympa. Mais c'était juste trop difficile de vivre cette situation. J'aurais été heureuse de vivre avec Aidan en d'autres temps mais là... C'était un véritable enfer et je savais que je n'avais qu'un mot à dire pour qu'il s'en aille. C'était une perspective qui ne me réjouissais pas vraiment. Je ne pouvais pas me résoudre à le mettre dehors.

Fatiguée et toujours sous les effets de l'alcool, je décidai d'aller me coucher. Parce que je savais que je craquerais si je restais dans la même pièce qu'Aidan. Il avait beau m'avoir repoussée, ça n'avait rien changé à ce que je ressentais pour lui et mon cœur se serrait à chaque fois que mes yeux se posaient sur lui. Ne pas rester plus longtemps dans la salle de bain était le meilleur moyen de ne pas devenir complètement folle. La fraîcheur du lit me remit un peu les idées en place mais je savais que je n'arriverais pas à dormir. Malheureusement. Pourtant, j'avais besoin de sommeil...

Mon cœur rata un battement quand je vis la silhouette d'Aidan se découper dans la porte, et ensuite se poser sur mon lit. « Je sais que tu dors pas... » J'émis un léger grognement en guise de réponse, comme si je voulais lui faire croire que je dormais. Mais il me connaissait bien, depuis le temps... « Tu... Tu veux pas quelque chose à manger, toi aussi ? Parfois, ça fait du bien quand on a bu... » C'était quoi, ça, une leçon de morale ? Un soupir s'échappa de mes lèvres et je me tournai pour me mettre sur le dos « J'ai pas faim... » En fait, cette odeur de me soupe avait tendance à me rendre malade. J'aurais préféré un bon café mais c'était le meilleur moyen de m'empêcher de dormir.

« Sinon... Je crois qu'on devrait un peu discuter parce que je tiendrais pas longtemps comme ça et toi non plus... » Et voilà, on y arrivait. Je soupirai. Encore. La quantième fois de la soirée ? Je ne pourrais le dire. Je ne bougeai cependant pas, je tournai juste la tête en direction d'Aidan. « De quoi tu veux qu'on parle ? J'ai pas vraiment envie de parler... » Mais je savais très bien de quoi il voulait que nous parlions. De cette tension entre nous. De ce qui s'était passé. J'avais beau avoir de l'alcool dans le sang, ça ne m'empêchait pas d'être consciente. « Si c'est pour que tu me dises qu'on a fait une erreur et tout le blabla, c'est pas la peine, je crois que j'ai assez bien capté le message. » Et c'était peu dire... Pourtant, j'avais envie de savoir pourquoi il m'avait repoussée, ça me bouffait de l'intérieur. Je ne m'étais jamais sentie aussi mal. Même quand il était parti, je ne m'étais pas sentie comme ça. Là, je touchais le fond et je faisais des conneries pour ne pas y penser. Puéril, certes, mais c'était ma façon à moi d'évacuer la pression et de me changer les idées.

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Savannah & Aidan

« J'ai pas faim... » Je détournai le regard, sentant que la discussion allait mal tourner. Rien que le ton de Savannah était un mauvais présage. Je soupirai en même temps qu'elle pendant qu'elle se retournait pour se coucher sur le dos. « De quoi tu veux qu'on parle ? J'ai pas vraiment envie de parler... » Je levai les yeux au ciel. Ça, c'était vraiment un comportement récurrent chez Savannah et ce n'était pas en appliquant l'Omertá qu'on allait s'en sortir. Pas cette fois. On avait été trop loin. « Sauf que t'as jamais envie de parler quand t'as un souci, Savannah. Tu fuis les problèmes en faisant comme si tout allait bien. Mais cette fois, t'y arrives pas. Alors si, je t'assure qu'il faut qu'on parle. »

« Si c'est pour que tu me dises qu'on a fait une erreur et tout le blabla, c'est pas la peine, je crois que j'ai assez bien capté le message. » Je soupirai avant de déposer ma tasse sur le sol, à côté du lit. J'essayai de peser le poids de mes paroles avant de les laisser passer la barrière de ma bouche puisque Savannah semblait s'attacher fortement aux détails. Du moins, c'est ce que j'avais conclu depuis qu'elle m'évitait comme la peste simplement parce que j'avais esquivé un de ces baisers. J'avais juste trouvé ça... déstabilisant. C'était pas dans mes habitudes d'être « en couple ». « Non, pour moi, c'était pas une erreur. J'ai jamais pensé ça... » murmurai-je. À cet instant, j'hésitai entre partir de sa chambre en courant ou rester malgré tout. Ça me faisait mal de savoir ce que Savannah pensait de moi. « J'ai juste paniqué. Ça fait vingt-huit ans que j'suis tout seul. J'ai jamais eu de vraies relations et tu le sais. Aimer, ça me fait flipper. J'ai flippé. Après, je t'oblige pas à me croire. » La fin de ma phrase s'était fait plus sèche parce que j'avais l'impression que, maintenant, Savannah se méfiait de moi. Et oui, ça faisait mal.

« Parfois, j'ai l'impression que t'as même pas envisagé la possibilité que tout ça... Tout ce bordel dans nos vies, ça me fasse souffrir aussi. On dirait que... Tu m'as collé une étiquette de connard sans coeur et ça m'fait mal. Enfin, je suppose que je l'ai mérité. » Je détournai le regard, sentant ma vue se brouiller. La fatigue me rendait émotif... Mes dents claquèrent vaguement tellement j'étais nerveux. Pour masquer mon anxiété, je ramassai ma tasse et bus une gorgée. Toute la poudre était retombée dans le fond si bien qu'on ne goûtait plus que l'eau chaude vaguement aromatisée. Dégueulasse...

eden



Dernière édition par Aidan Stanford le Mer 30 Jan 2013 - 13:32, édité 1 fois
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« L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah


Je n'étais pas vraiment d'humeur à parler de quoi que ce soit avec Aidan, pas maintenant. J'étais fatiguée, alcoolisée, et le voir m'avait mise de mauvaise humeur. C'était plus fort que moi. J'étais grognon mais je n'y pouvais rien, c'était comme ça. L'alcool n'avait pas toujours de bons effets pour moi, la preuve en était ce soir. Et donc je n'étais pas ravie de le voir entrer dans ma chambre. Et je dois bien avouer que je comptais sur le fait qu'Aidan ne soit pas au meilleur de sa forme pour ne pas parler, justement. Sauf que ça avait l'air d'être tout le contraire. « Sauf que t'as jamais envie de parler quand t'as un souci, Savannah. Tu fuis les problèmes en faisant comme si tout allait bien. Mais cette fois, t'y arrives pas. Alors si, je t'assure qu'il faut qu'on parle. » Bon, là il marquait un point... C'est vrai que j'avais tendance à toujours tout garder pour moi, à ne jamais vouloir parler de rien. Mais j'étais comme ça. Je détestais m'épancher, j'intériorisais tout. Et ce n'était pas forcément bon.

Je n'avais pas spécialement envie d'entendre ce qu'Aidan avait à me dire. J'étais braquée dans ma position, bien trop blessée dans mon orgueil. Ça avait été une fameuse claque pour moi, il ne se rendait sans doute pas compte à quel point ça m'avait fait mal. Je lui avais fait trop confiance, encore une fois, et ça s'était retourné contre moi. « Non, pour moi, c'était pas une erreur. J'ai jamais pensé ça... » Alors pourquoi j'avais du mal à le croire ? Bref, je ne répondis rien, je le laissais continuer. « J'ai juste paniqué. Ça fait vingt-huit ans que j'suis tout seul. J'ai jamais eu de vraies relations et tu le sais. Aimer, ça me fait flipper. J'ai flippé. Après, je t'oblige pas à me croire. » Non, je n'arrivais en effet pas à le croire et Aidan s'en doutait. Je soupirai. « Si tu crois que ça m'a pas fait flipper, moi... » murmurais-je

Je sentais que la situation allait dégénérer. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'étais vraiment pas d'humeur à poursuivre ce genre de conversation maintenant. Surtout que j'avais l'impression qu'Aidan semblait me faire porter le chapeau pour tout. « Parfois, j'ai l'impression que t'as même pas envisagé la possibilité que tout ça... Tout ce bordel dans nos vies, ça me fasse souffrir aussi. On dirait que... Tu m'as collé une étiquette de connard sans cœur et ça m'fait mal. Enfin, je suppose que je l'ai mérité. » Tout ce bordel dans nos vies... Au moins, il mettait un nom sur notre relation : un bordel. Sympa... Le sang battait dans mes tempes, je sentais mon cœur commencer à battre plus vite. Rester zen, ne pas s'énerver... J'inspirai profondément. « Je ne t'ai pas collé d'étiquette... C'est juste que... » Sentant Aidan à crans, tout comme moi, il fallait que je pèse mes mots. « J'avais une seule crainte : celle que tu me considères comme une de tes conquêtes... Une parmi d'autres... C'est ça qui me faisait vraiment peur... Et tu vois, le plus désagréable dans tout ça, c'est que tu te comportes comme s'il ne s'était rien passé...» Maintenant, c'était peut-être moi qui avais trop idéalisé cette situation ou je m'étais faite trop d'illusions. Mais je ne savais plus quoi penser et ça me stressait. Et quand j'étais stressée, j'angoissais et je voyais tout en noir.

« Ce qui s'est passé entre nous, je ne l'ai jamais considéré comme une erreur. Mais sincèrement, je ne pensais pas du tout que tu me repousserais comme ça ensuite... Je savais que notre relation finirait par changer, mais je n'avais pas imaginé que ça puisse être comme ça...» Je fermai les yeux et soupirai. « Je me suis vraiment sentie mal quand tu es parti... Mais je crois que ce n'était rien par rapport à ce que je ressens maintenant... »

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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyMer 30 Jan 2013 - 14:11

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Savannah & Aidan

« Je ne t'ai pas collé d'étiquette... C'est juste que... J'avais une seule crainte : celle que tu me considères comme une de tes conquêtes... Une parmi d'autres... C'est ça qui me faisait vraiment peur... Et tu vois, le plus désagréable dans tout ça, c'est que tu te comportes comme s'il ne s'était rien passé... » Je poussai un long soupir d'exaspération. De l'exaspération envers moi-même. Pourquoi, chez certaines personnes, l'attitude à avoir quand on aime coule de source alors que chez moi, c'est si compliqué ? « T'es pas qu'une conquête. Je serais pas là si c'était le cas... Puis, je sais juste pas comment me comporter, bordel... » Ce bordel n'était pas un signe d'énervement envers Savannah mais envers moi. Tout ce que je faisais, je le faisais mal. Ça me frustrait trop pour que je retienne ce juron.

Je pivotai sur le lit pour tourner le dos à Savannah et avoir les jambes dans le vide. J'arrivai plus à la regarder. Je pensais pas que cette conversation me mettrait aussi mal à l'aise. En fait, j'aurais dû retourner dans mon lit. « Ce qui s'est passé entre nous, je ne l'ai jamais considéré comme une erreur. Mais sincèrement, je ne pensais pas du tout que tu me repousserais comme ça ensuite... Je savais que notre relation finirait par changer, mais je n'avais pas imaginé que ça puisse être comme ça... » Je l'entendis soupirer dans mon dos. J'étais censé lui répondre quoi ? J'ai juste paniqué parce que je pense que j'suis en train de tomber amoureux de toi alors j'ai réagi comme un con et je suis désolé ? Ouai, j'aurais peut-être dû lui dire ça... « Je sais pas quoi te dire, mis à part ce que tu sais déjà : j'ai eu peur. Je suppose que ça va pas t'aider, te rassurer ou te réconforter... J'ai jamais voulu te faire du mal. C'est la dernière chose que je voulais... Tu vois, tout ça, c'est peut-être la preuve que... Que c'était peut-être mieux qu'on entreprenne rien parce que, même sans le vouloir, je finis toujours par te faire souffrir... » Ça faisait beaucoup de peut-être alors que moi, je voulais vraiment être avec Savannah. Ce qui me retenait ? Mes craintes à la con. Et je me rendais compte qu'elle ne pourrait jamais vivre avec... Elle finirait par en souffrir.

Je reniflai, passant ma main libre sur l'une de mes joues, trempée. Sauf que ce n'était pas de la sueur. J'crois que j'étais en train de pleurer. Je m'en étais pas rendu compte tellement c'était venu spontanément. Puis, ça m'était plus arrivé depuis longtemps... 'Fallait que j'entretienne mon image de mâle viril. « Je me suis vraiment sentie mal quand tu es parti... Mais je crois que ce n'était rien par rapport à ce que je ressens maintenant... » J'essuyai mon visage avec les manches de mon pull pitoyable, aussi pitoyable que moi. Pour avoir le courage de rester et d'affronter la peine de Savannah, je me mis à détricoter un pan du pull. Je soupirai : « En fait, je te l'ai jamais dit - mais tu t'en doutes peut-être - mais je suis parti parce que je commençai à craquer pour toi. Et j'ai toujours eu le sentiment que c'était pas réciproque. Alors je suis parti parce que j'avais plus la force de... de te savoir avec d'autres types... Bref, je crois que j'aurais jamais dû revenir. Ça aurait été préférable pour toi. » J'étais parti parce que Savannah ne voulait pas de moi autrement qu'en ami et maintenant qu'elle m'ouvrait une porte, je la lui reclaquai au nez.

« Je suis désolé. Mais je crois que ça suffira pas. J'vois pas quoi faire pour que ça aille mieux, en fait. J'suis paumé. » Je me laissai glisser du lit pour aller m'asseoir sur le sol. La nuque appuyée contre le matelas, les jambes étendues,... Cette position aurait presque pu être confortable. En fait, l'avantage, ce n'était pas la position mais mon éloignement progressif de Savannah. Avant, si j'avais été dans cet état, j'aurais pu la prendre dans mes bras pour qu'elle me sert contre elle. Mais maintenant, je ne pouvais plus, ça aurait été déplacé. Bordel, si seulement je pouvais remonter le temps, j'effacerai cette foutue soirée du réveillon. Au moins, j'aurais toujours ma meilleure amie...

eden

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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyMer 30 Jan 2013 - 14:54



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Cette conversation devenait de plus en plus pénible, je me sentais de plus en plus bizarre. Si Aidan ne savait pas comment se comporter avec moi, c'était également le cas pour moi. Je ne savais plus comment agir. J'avais peur de faire un pas vers lui, qu'il me repousse encore une fois, parce que je ne l'aurais pas supporté. Je ne m'étais jamais vraiment attachée à quelqu'un par le passé. J'avais eu quelques copains, des relations plus ou moins durables, mais jamais je n'avais ressenti ce que je ressentais pour Aidan. Et ça me faisait mal de me montrer aussi distante. Quand il me tourna le dos, je sentis mon cœur se serrer. Je savais que cette conversation ne serait pas une bonne idée, et pourtant nous étions en train de parler. J'aurais du lui demander de sortir avant qu'on ne commence...

« Je sais pas quoi te dire, mis à part ce que tu sais déjà : j'ai eu peur. Je suppose que ça va pas t'aider, te rassurer ou te réconforter... J'ai jamais voulu te faire du mal. C'est la dernière chose que je voulais... Tu vois, tout ça, c'est peut-être la preuve que... Que c'était peut-être mieux qu'on entreprenne rien parce que, même sans le vouloir, je finis toujours par te faire souffrir... ». Si Aidan voulait me briser le cœur, je crois qu'il n'aurait pas pu mieux s'y prendre. Au moins, les choses étaient claires maintenant... Je me mordis les lèvres, je ne dis rien. Je ne savais pas quoi dire tellement je me sentais mal. Et j'avais envie de pleurer. Sauf que j'étais bien trop fière pour verser une larme devant lui. « En fait, je te l'ai jamais dit - mais tu t'en doutes peut-être - mais je suis parti parce que je commençai à craquer pour toi. Et j'ai toujours eu le sentiment que c'était pas réciproque. Alors je suis parti parce que j'avais plus la force de... de te savoir avec d'autres types... Bref, je crois que j'aurais jamais dû revenir. Ça aurait été préférable pour toi. » Mais dans quel film étions-nous en train de jouer ? J'avais l'impression de vivre un cauchemar là... Je me redressai, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. La colère ne cessait de monter en moi. Il me disait presque qu'il était tombé amoureux de moi, mais que ça aurait été préférable de couper les ponts. Qui aurait bien réagi à ce genre de chose ? « T'as raison, Aidan, t'aurais jamais du revenir... » répondis-je d'un ton froid, repoussant une partie de mes couvertures. « T'aurais jamais du jouer avec moi... »

Je m'assis sur le lit et me passai les mains sur le visage. Je ne savais plus quoi faire ni quoi dire mais il était clair que nous étions tous les deux dans une impasse. Il venait de me faire comprendre clairement que c'était préférable que plus rien ne se passe entre nous. Que faire à ça ? Sa décision semblait prise apparemment... « Je suis désolé. Mais je crois que ça suffira pas. J'vois pas quoi faire pour que ça aille mieux, en fait. J'suis paumé. » Je me mis alors à rire légèrement, un rire nerveux. « T'es pas le seul à être paumé. Mais laisse-moi te dire une chose : je pensais qu'avec toi, ça serait différent. Et qu'on avait une chance tous les deux. Parce que je tiens à toi plus que tu ne le penses... Parce que, ce que je ressens pour toi, c'est plus fort que de l'amitié. C'était pas une simple histoire d'un soir, j'avais envie de voir plus loin que ça. Je me suis manifestement trompée sur toute la ligne » C'était lui qui avait voulu parler non ? Alors tant pis s'il entendait ce qu'il ne voulait pas entendre. Et c'était sans doute la colère qui faisait que je me montrais aussi bavarde. Plus que de l'amitié... J'étais tombée amoureuse de mon meilleur ami sans m'en rendre compte et la baffe était donc encore plus difficile à supporter. Je sentis une larme couler sur ma joue et l'essuyai rageusement.

Je me levai et attrapai un gilet sur la chaise. « Je vais prendre l'air. » Ça me ferait du bien, ça me remettrait les idées en place. Je n'arrivais pas à voir claire tellement les émotions se mélangeaient en moi, tellement j'étais perdue, moi aussi. Mon cœur battait tellement fort que j'avais l'impression de faire une crise cardiaque. Je perdais totalement pied avec la réalité. Je partis sur la terrasse et me laisser glisser contre le mur, assise sur le carrelage froid. Des larmes coulant le long de mes joues. Mes poings tellement serrés que mes jointures en devenaient blanches, mes ongles s'enfonçant dans ma peau. J'aurais voulu que cette conversation n'ait jamais lieu. Et je ne pouvais espérer qu'une chose : qu'Aidan retourne dans sa chambre et que je n'entende plus parler de lui.


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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyMer 30 Jan 2013 - 16:35

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Savannah & Aidan

« T'as raison, Aidan, t'aurais jamais du revenir... T'aurais jamais du jouer avec moi... » Je ne bougeai pas, je restai figé. Là, je savais que c'était fini, que c'était foutu. J'étais pas certain d'avoir dit les choses qu'il fallait mais leur impact avait été plus important que ce que je n'avais imaginé. Alors je préférai me taire. De toute façon, dès que j'ouvrais la bouche, tout tournait au désastre. « T'es pas le seul à être paumé. Mais laisse-moi te dire une chose : je pensais qu'avec toi, ça serait différent. Et qu'on avait une chance tous les deux. Parce que je tiens à toi plus que tu ne le penses... Parce que, ce que je ressens pour toi, c'est plus fort que de l'amitié. C'était pas une simple histoire d'un soir, j'avais envie de voir plus loin que ça. Je me suis manifestement trompée sur toute la ligne » Je la regardai se lever, prendre un gilet, sans être capable de réagir. Ça servait à quoi ? Elle allait m'en vouloir encore plus. Peut-être qu'en réalité, entre Savannah et moi, ça n'aurait jamais pu marcher. « Je vais prendre l'air. » Je la laissai quitter la chambre, sans la suivre.

Quelques minutes plus tard, je me décidai à me lever. Je choppai ma tasse de soupe et je passai par la cuisine pour la vider. Je retournai dans ma chambre pour sortir quelques billets de mon portefeuille que je plaçai dans une enveloppe. Je marchai droit jusqu'à la terrasse où Savannah s'était isolée, assise à même le sol. Je déposai l'enveloppe à côté d'elle, me contentant de souffler : « C'est ma participation au loyer, à la bouffe, etc. Je m'en vais demain, je polluerai pas ton espace plus longtemps. » avant de quitter la terrasse aussitôt pour retourner dans la cuisine. Je m'assis sur une chaise, tremblant, la vue brouillée par les larmes. Je sortis mon portable de ma poche. Qui pouvais-je bien appeler à cette heure-ci ? Donovan. Mon frère. La dernière personne à qui je me confierai mais sur qui j'étais certain de tomber après trois heures du matin. « Allô ? »

Rien qu'en entendant sa voix, je me mis à pleurer comme jamais je n'avais pleurer auparavant. Donovan ne m'avait jamais vu ou entendu fondre en larmes. Et pourtant, il sut tout de suite que c'était moi - il devait avoir certainement supprimé mon numéro de son répertoire depuis longtemps. « 'Dan ? C'est toi ? Pourquoi tu chiales comme une gamine ? » Je reniflai bruyamment. « Putain, tu peux m'épargner tes commentaires pour une fois. Je vais pas bien. Je sais pas quoi faire. J'ai besoin de toi. Faut que tu viennes me chercher demain. » Il poussa un soupir moralisateur, comme si c'était dans mes habitudes de l'appeler quand j'étais dans la merde. « Qu'est-ce que t'as foutu, encore ? Puis arrête vraiment de chialer, j'comprends qu'un mot sur deux. » J'essuyai mes joues, essayant de reprendre mon souffle. « J'ai merdé avec... Avec Savannah. J'ai plus d'appartement. Je vis chez elle. Elle me déteste. Viens me chercher demain, s'il te plaît... » Toutes mes idées s'étaient bousculées d'un coup dans mon esprit si bien que ma phrase était complètement hachée. « Elle te déteste ? Mais non, elle doit t'aimer autant que toi tu l'aimes. Dis-lui d'ailleurs, bordel, ça la rassurera sûrement ! » Il semblait tout de suite plus inquiet, ce qui était étrange venant de Donovan. Je me raclai la gorge et je baissai d'un ton, venant de remarquer que d'où elle était, Savannah pouvait absolument tout entendre de ce que je disais. Et si ça se trouve, j'avais encore dit une maladresse qu'elle aurait préféré ne pas entendre. « Au point où on en est, je t'assure que même en lui disant que je l'aime, ça n'arrangera rien... Contente-toi de venir me chercher demain. » Donovan finit par accepter alors je lui donnai l'adresse de Savannah pour qu'il m'attende devant l'immeuble demain.

Pendant un instant, j'hésitai à suivre son conseil. Mais dans le fond, j'étais convaincu que c'était la dernière chose que Savannah avait envie d'entendre de ma bouche. De toute façon, elle ne me croirait pas. Je me rendis dans la salle de bain pour me rincer le visage, rougi par les larmes, emportant dans la foulée ma brosse à dent, mon rasoir et d'autres trucs dans le genre. J'oubliai de prendre - dans l'agitation du moment - avec moi un bracelet de perles en bois resté sur le bord du lavabo, que j'avais déjà prêté plusieurs fois à Savannah pour lui porter chance. Je retournai dans la chambre d'amis, vidant toutes les armoires pour remplir ma valise. Je me recouchai dans le lit, épuisé, fatigué, démoli, lorsque je remarquai que j'avais laissé la porte de la chambre grande ouverte. Tant pis. J'espérai qu'en me réveillant demain, tout redeviendrait comme avant... Je poussai un soupir et l'épuisement ne tarda pas à m'emporter loin des tourments.

C'est la sonnerie de mon portable qui me réveilla au matin, vers neuf heures. « Debout la belle au bois dormant, je suis en bas de l'immeuble. Je t'attends. Enfin, pas toute la journée donc grouille-toi. » Je grognai pour toute réponse avant de raccrocher. Je me levai péniblement, refis le lit et sortis de la chambre en jetant un coup d'oeil aux alentours. Personne. Du moins, à première vue. Mon ventre me faisant encore souffrir et ayant trois sacs à transporter, je décidai de prendre l'ascenseur pour quitter l'immeuble. Je me traînai donc péniblement avec mes sacs jusqu'aux épaisses portes argentées. J'appelai l'ascenseur en écrasant le bouton avec empressement. En attendant, j'avais le temps de réfléchir un peu, de penser à Donovan et à Savannah. Je regrettai déjà d'avoir craquer hier au téléphone avec mon frère. Le connaissant, soit, il allait me narguer soit il allait organiser un plan foireux entre Savannah et moi. Et elle ? Elle m'en voulait toujours autant ou elle avait dit tout ça sur le coup de la colère ? Je jetai un bref coup d'oeil à la porte fermée de son appartement, espérant qu'elle s'ouvrirait sur une Savannah prête à me pardonner. Mais la porte ne s'ouvrit jamais. Et l'ascenseur arriva. J'y entrai et mon portable se mit à vibrer dans ma poche. Un sms de... Donovan. Tu t'es rendormi ou quoi ?! Ce type n'avait vraiment aucune patience... Mais au moins, j'étais certain qu'il arriverait à me changer les idées. J'appuyai sur le bouton amenant l'appareil jusqu'au rez-de-chaussée, attendant que les lourdes portes se referment sur moi lorsque j'entendis un bruit de serrure. J'en étais pas certain mais il me semblait que ça venait de l'appartement de Savannah. Ça ne m'aurait pas étonné qu'elle se planque dans un coin, guettant mon départ avant de sortir de son trou. En tout cas, elle ne quittait pas son appartement pour me dire au revoir une dernière fois. Cependant, lorsque je vis la jeune femme foncer droit sur moi, prête à rentrer dans la cabine, je redoutais le pire. Elle n'avait pas la tête de quelqu'un qui avait envie de me faire un câlin. Elle allait quand même pas tenter de m'assassiner dans l'ascenseur ! Si..?

eden

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J'étais en train de vivre un vrai cauchemar, je ne pouvais pas expliquer les choses autrement. Je n'aurais jamais cru qu'Aidan et moi puissions en arriver à ce point et pourtant... Il semblait que la rupture soit entamée. J'aurais voulu que ça n'arrive jamais, que lui et moi arrivions à surmonter cette tension et passer à autre chose. Apparemment, c'était chacun de notre côté que nous allions tourner la page. Et cette perspective ne me réjouissais pas du tout. Peut-être que j'aurais du mettre mon orgueil de côté et faire comme si je n'avais pas été blessée, mais je n'y arrivais pas, c'était plus fort que moi. Quand il vint me rejoindre sur la terrasse pour me donner l'enveloppe, je ne sus quoi répondre tellement j'étais scotchée. Choquée même. La colère ne cessant de monter en moi.

Quand je retournai dans ma chambre, Aidan avait déjà disparu dans la sienne. Je retournai me coucher, en sachant bien que je ne trouverais pas le sommeil. Après notre altercation, c'était juste impossible. Après m'être retournée une bonne dizaine de fois, je finis quand même par m'assoupir. Je me réveillai assez tôt mais évitai les lieux où j'étais susceptible de croiser Aidan. Je ne pris même pas de petit déjeuner, j'allais bosser dans ma chambre. Trop peur de le croiser. J'avais les yeux rougis par les larmes et la fatigue, je ne devais pas être belle à voir.

N'entendant rien, je supposai qu'Aidan était déjà parti et je filai dans la salle de bain, prendre une bonne douche. Bien brûlante. Ce qui me fit énormément de bien. Je venais juste d'enfiler mon jean et mon pull quand je vis son bracelet sur le lavabo. Et mon cœur se serra. Je le pris, le regardai de longues secondes avant d'entendre la porte claquer. Je sursautai et filai en direction du bruit. Aidan n'était peut-être pas encore parti. J'espérais inconsciemment qu'il ne parte pas. Je le vis entrer dans la cage d’ascenseur et m'y précipitai. Des tas de pensées et d'émotions se bousculaient en moi et j'entrai à bout de souffle

« Ton bracelet... » articulais-je le souffle court. Au moment où la porte se refermait et que l'ascenseur amorçait sa descente vers le rez-de-chaussée. Et moi pieds nus, je devais avoir l'air maline tiens. J'avais toujours le bracelet Aidan en main et sursautai une nouvelle fois quand l'ascenseur se bloqua, nous secouant à l'intérieur. « Qu'est-ce qui se passe encore...? » Je soupirai, appuyant sur les boutons pour le remettre en marche. En vain. Et voilà, nous étions tous les deux coincés ici... Génial...


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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyMer 30 Jan 2013 - 21:49

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Savannah & Aidan

« Ton bracelet... » Pas de couteau ni de fusil, pas de gifle ni de coups de poing dans la figure. Non, rien de tout ça. Juste Savannah, pieds nus, me tendant mon bracelet de perles et les portes de l'ascenseur se refermant derrière elle. Je n'eus même pas le temps de la remercier par pure politesse que la cabine s'était déjà mise à descendre, quelques secondes puis, se bloqua. Les lumières nous éclairant vacillèrent légèrement pour finirent par rester allumées. Je sentais Savannah nerveuse, parce qu'elle se mit à appuyer frénétiquement sur les boutons pour que la machine redémarre. « Qu'est-ce qui se passe encore...? » Mais l'ascenseur ne se remit pas en route malgré les souhaits de la jeune femme. Je soupirai. Je me raclai la gorge pour essayer de me montrer rassurant : « Les pannes d'ascenseurs durent jamais très longtemps, y a pas à s'en faire. Je vais appeler le service de dépannage... » Un téléphone prévu à cet effet se trouvait dans un boitier vissé à la paroi. Je l'ouvris et décrochai le combiné. Silence. Je lançai un regard exaspéré à Savannah. « C'est bizarre, y a aucun signal. »

Franchement, cette situation, c'était vraiment le comble de l'ironie. Heureusement, il nous restait une option : enclencher l'alarme. J'appuyai frénétiquement sur le bouton rouge sans que rien ne se passe. C'était censé sonner pourtant. « Quelle merde... » soupirai-je. En dernier espoir, j'eus l'idée lumineuse d'utiliser mon portable. Mais ma joie se dissipa aussitôt. « J'ai pas de réseau non plus... T'as une idée à proposer ? » Mais je ne me faisais pas d'illusions. En hurlant, il y avait peu de chances que les locataires nous entendent de leur appartement mis à part si l'un de ceux-ci se décidaient à sortir. Mais le temps qu'ils s'exécutent, on pouvait encore attendre longtemps. Aucun système d'alarmes ne fonctionnait et on avait aucun contact avec le monde extérieur. Résigné, je me laissai glisser contre la paroi. Mes yeux se posèrent sur les pieds nus de Savannah. Quitte à ce qu'on soit contraint à passer plusieurs heures ensemble autant essayer de me montrer aimable. Enfin, en espérant que je ne fasse pas de faux pas cette fois. « Je crois qu'on a plus qu'à attendre... Tu veux quelque chose pour te chausser ? Le sol est glacial. »

eden

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« L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah


Je ne m'étais pas vraiment attendue à me faire coincer dans la cabine d'ascenseur, ça c'est clair. Dès que j'avais vu le bracelet d'Aidan sur le lavabo, je n'avais pas pu faire sans courir pour le lui rendre. Je savais que c'était son bracelet porte-bonheur, il me l'avait déjà prêté pour des rendez-vous importants. Et comme c'était quelque chose qui lui tenait à cœur, je ne pouvais pas le garder, je savais à quel point il tenait à ce bracelet. Et voilà que j'étais enfermée avec lui dans la cabine et que l'ascenseur se bloquait. Ce qui n'arrivait pas souvent. Les pannes d'ascenseurs durent jamais très longtemps, y a pas à s'en faire. Je vais appeler le service de dépannage... » C'est vrai que ça ne durait en général pas longtemps mais je sentais que ça ne serait pas le cas aujourd'hui, surtout quand Aidan m'annonça que le téléphone ne répondait pas.

Je soupirai légèrement. Je ne m'étais pas vraiment attendue à me retrouver coincée avec lui, et je devais avouer que je n'étais pas enchantée. Vu comment nous nous étions quittés hier... Et pendant qu'il essayait son portable, je jetai un coup d’œil à ses affaires et mon cœur se serra. « J'ai pas de réseau non plus... T'as une idée à proposer ? » Ah ah, très marrant. J'avais l'air de quelqu'un qui avait une idée ? « Pas vraiment, j'ai pas mon portable non plus... Ca doit être une panne d'électricité... » C'était la seule chose qui me semblait logique. Quoi que, la cage d'ascenseur était allumée... Mais c'était peut-être un circuit à part. Je ne m'y connaissais pas du tout maintenant, je savais juste qu'on était coincés et que rien ne répondait.

Je regardai Aidan glisser contre la paroi et posai ma tête contre le mur froid. Je fermai les yeux, en essayant d'imaginer ce que nous pourrions faire. Essayer la trappe du haut, c'était bon dans les films ça, ça ne fonctionnait pas. De toute façon, je me voyais mal monter sur les épaules d'Aidan pour tenter de la soulever. Bref, rien à faire. « Je crois qu'on a plus qu'à attendre... Tu veux quelque chose pour te chausser ? Le sol est glacial. » Je me laissai glisser à mon tour sur le sol, poussant un peu un des sacs d'Aidan. J'enroulai mes bras autour de mes genoux et secouai la tête. « Non, c'est gentil, ça va... » Et je ne m'étais pas montrée désagréable, cette fois. E, fait, j'étais déjà lassée de cette tension entre nous, ça me faisait tellement mal. Mais je savais que c'était pareil pour lui. Nous étions dans une situation qui semblait être plus que compliquée.

Un nouveau soupir s'échappa de mes lèvres, léger cette fois. Un ange passa... J'avais presque l'impression de sentir mon cœur battre dans ma poitrine. Autant qu'il pouvait battre vu comment il était meurtri... Je tournai légèrement la tête et rouvrit les yeux pour regarder Aidan. Qui n'avait toujours pas récupéré son bracelet. Je le lui tendis. « Ton bracelet... » murmurais-je en baissant légèrement les yeux. J'aurais tellement aimé que la situation soit différente. Je sentis des larmes perler au coin de mes yeux et je détournai rapidement la tête. Je n'allais quand même pas pleurer maintenant, si ?

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MessageSujet: Re: « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah   « L'amour est sans doute la chose la plus douloureuse qui soit, surtout quand tu te rends compte qu'elle n'était pas partagée et que tu t'étais bordée d'illusions » Aidan & Savannah EmptyVen 1 Fév 2013 - 0:01

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« Pas vraiment, j'ai pas mon portable non plus... Ça doit être une panne d'électricité... » Je secouai doucement la tête. Je pensai à une panne plus générale puisque, même l'alarme ne fonctionnait pas. Vu que la dernière option qu'il nous restait, c'était d'attendre, je me contentai de m'asseoir sur le sol, priant pour que mon frère ait suffisamment de jugeote pour appeler des secours ou pour venir jeter un coup d'oeil. Enfin, connaissant Donovan, c'était peine perdue.

Remarquant les pieds nus de Savannah, je lui proposai quelque chose pour se chausser. Bien évidemment, elle refusa. Sans doute par fierté. Après tout, pour elle, nous étions en quelque sorte dans une période de guerre et dans les moments de faiblesse, on ne devait pas accepter les offrandes de l'ennemi. Ça devait être un leurre pour mieux attaquer par la suite. Enfin, dans une perception beaucoup plus féminine des choses. Elle ferma les yeux. Moi, je regardai partout, ailleurs, me creusant le crâne pour trouver une solution miracle avant que l'un de nous craque.

Au bout d'un long silence, la voix de Savannah me surprit presque. « Ton bracelet... » Je levai les yeux, voyant les siens se brouiller avant qu'elle ne détourne la tête. Je soupirai. Je la sentais plus vulnérable que jamais à cet instant même. J'hésitai quelques minutes avant de me décider à bouger. J'avais peur de la brusquer, après tout. Je lui pris doucement le bracelet des mains et lui passai avec la même délicatesse autour du poignet. Je me glissai à côté d'elle et lui donnai un très léger coup d'épaule qui la fit à peine vaciller. « Hey... Si t'es triste, j'vais me sentir obligé de raconter des conneries pour te faire rire et tu vas encore lever les yeux au ciel, exaspérée... » Je jetai un coup d'oeil au cadran de mon portable pour connaître l'heure qu'il était. Dix heures passées. Je soupirai avant de murmurer : « Ça t'embête si je reste à côté de toi ? »

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Je n'allais quand même pas encore pleurer, si ? Cette tension entre nous devenait de plus en plus pénible pour moi et je savais que ça n'irait pas en s'améliorant. A cause d'une connerie, je venais de perdre mon meilleur ami, mon repère, mon amour aussi. C'était une évidence, j'avais fini par tomber amoureuse d'Aidan et j'avais espéré que ça aille plus loin entre nous. Nous n'aurions jamais du mêler le sexe à notre amitié, peut-être que les choses auraient été différentes. Pourtant, je n'arrivais pas à regretter parce que je ne m'étais jamais aussi heureuse que dans les bras d'Aidan. Même si ça n'avait pas duré longtemps. Mais au moins, je savais le bien que ça faisait.

Lui rendre son bracelet me faisait mal mais je savais combien il comptait pour lui et je ne pouvais pas faire sans le lui rendre. Il l'aurait cherché partout, on ne pouvait pas perdre un porte-bonheur. Sauf que, contre toute attente, il ne le prit pas. Mon cœur rata un battement quand il passa le bracelet autour de mon poignet. Et je sentis une nouvelle montée de larmes. Quelle horreur, je ne m'étais jamais sentie aussi mal. Je luttais intérieurement pour ne pas pleurer, mais ça devenait trop difficile.

« Hey... Si t'es triste, j'vais me sentir obligé de raconter des conneries pour te faire rire et tu vas encore lever les yeux au ciel, exaspérée... » Évidemment qu'Aidan avait vu que j'étais triste. Je me frottai la tempe du plat de la main, chassant les quelques larmes qui voulaient couler, et finis par esquisser un sourire. Triste. « Te sens pas obligé... » murmurais-je, toujours sans le regarder. Parce que je savais que je fondrais en larmes si je croisais son regard... J'étais déjà limite comme ça, je ne voulais pas me montrer faible, encore une fois. Pourtant, c'est ce que j'étais : faible. Parce que j'écoutais mon cœur et qu'il saignait.

« Ça t'embête si je reste à côté de toi ? » Paradoxal et ironique comme situation. Nous étions coincés dans un ascenseur qui devait faire deux mètres carrés. Où Aidan pourrait s'asseoir, il serait de toute façon à côté de moi. Mais je hochai la tête. « Oui, bien sûr... ». Je voulus remettre une mèche de mes cheveux derrière mon oreille quand je remarquai le bracelet autour de mon poignet. Et ce fut sans doute la goutte de trop... Je sentis des larmes commencer à couler sans plus pouvoir les arrêter. Je détournai alors la tête, pour ne pas qu'Aidan me voie malgré notre proximité. C'était tellement dur... Je me mordis les lèvres pour refouler un sanglot. « Je suis... Tellement désolée... » finis-je par articuler, sans le regarder. Je ne pouvais pas, j'avais l'impression que mon cœur se brisai en mille morceaux à chaque fois que je le regardais. On m'avait toujours dit que l'amour faisait souffrir mais je n'aurais jamais cru à ce point...

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