i will follow you way down wherever you may go (gabriella)

Tu n’avais jamais eu de problèmes avec Gaby. C’était si simple cette amitié entre vous, si facile. Et ce depuis des années maintenant. Être avec elle à Bowen, c’est comme si tu avais emmené un morceau de toi sur le territoire Australien, en plus de ton fils bien sûr. Mais c’était vital de l’avoir avec toi. « Tenace, moi ? Je vois pas du tout ce que tu veux dire ! » dis-tu en fronçant les sourcils, essayant de garder ton calme pendant quelques secondes. Mais tu explosais rapidement de rire. C’est vrai qu’avec Romy, tu étais du genre à t’accrocher. Enfin, à toutes les choses de la vie, tout ce qui te tenait à coeur et la blonde en faisait partie. Tu promettais à ta meilleure amie que si elle avait raison, tu lui offrais une bouteille pour la remercier. Mais bon, tu savais au fond de toi, que la jeune femme avait raison. « Les amis c’est fait pour ça » dis-tu en venant taper légèrement ton épaule contre la sienne. « C’est donnant-donnant » ajoutas-tu avec un léger clin d’oeil. Tu demandais ensuite à la brunette comment ça se passait dans sa petite famille à elle, comment allait les enfants et aussi comment allait son mari, qui était devenu un très bon ami à toi. « Un an ? Déjà ? » t’exclamas-tu en ouvrant grand les yeux. Cette petite était encore un bébé pour toi, elle n’était née qu’il y a quelques mois. Mais non, ça allait bientôt faire un an qu’elle était dans cette merveilleuse famille. « Je sais que tu seras toujours là pour elle, Gaby, et puis vous êtes très soudés dans cette famille, ça se sent » dis-tu avec un sourire. Et toi, tu serais toujours là pour elle aussi, tu la considérais comme ta nièce, Hestia.

« Tu racontes n’importe quoi, Fitzgerald ! » dis-tu en croisant les bras. « Pardon, c’est Belloua maintenant. Tu restera pour toujours Fitzgerald à mes yeux » dis-tu en riant. Mais elle avait raison. En même temps, c’était la personne qui te connaissait le mieux depuis toujours mis à part ta petite soeur. Elle te connaissait en long en large et en travers, Gabriella. T’avais été avec elle lors de son accouchement, lors de son mariage, lors de ses grossesses et même lorsqu’elle avait perdue la mémoire. « J’ai tout le temps raison, tu devrai le savoir avec le temps » dis-tu en lui faisant un clin d’oeil. Les amis sont fait pour s’épauler et puis c’est ce que vous faisiez tous les deux avec l’américaine. Vous reprenez la conversation sur vos familles, vos enfants et vos mariages passés. Ah, c’était la belle époque. Et puis vous aviez vécu ça en même temps tous les deux, toujours vous aider l’un et l’autre pour l’organisation, garder les enfants tout ça. Sans elle, tu serai perdu. « Beaucoup trop vite » dis-tu en soufflant. Tu te rappelais quand Arthur avait soufflé sa première bougie, ça t’avait fait tout drôle de le voir grandir et tu trouvais que le temps passait trop vite. Maintenant, du haut de ses quinze ans, il était bien plus grand et bientôt un homme. Mais pour toi, c’était toujours ton petit bébé. « Je m’en souviens encore de votre mariage… Et moi c’était y’a 15 ans. Ça passe vite le temps, tu trouves pas ? » dis-tu avec des souvenirs plein la tête, les yeux rêveurs. Vous étiez tous les deux très proche de vos familles, et ça ne changerait pour rien au monde, ça. « Comme nous » dis-tu avec un sourire. « Et tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit pour les enfants ou même pour Ian et toi, tu n’hésites pas à me le dire » dis-tu avec un sourire.

« Tu resteras une Fitzgerald à vie ! » dis-tu avec un léger rire. Même si tu avais assisté à l’union de Gabriella et Ian, elle restera ton amie d’enfance que tu as rencontrée à l’école. Mais bon, tu étais heureux pour elle, que son mariage se passe bien et que Ian soit là pour elle, toujours depuis autant de temps. Tu ris encore lorsqu’elle te dit que tu n’avais pas tout le temps raison. Tu prenais une mine faussement offusquée. « Quoi ? Comment oses-tu dire ça ? » dis-tu en posant ta main sur ton torse. Puis tu riais légèrement, n’arrivant pas à garder ton calme aussi longtemps. Mais Gaby te connaissait pour ça, pour ton sarcasme et tes blagues intempestives. « C’est fou que le temps passe vite… Au moins l’un d’entre nous est toujours avec l’amour de sa vie » dis-tu avec un sourire en coin. Même si tu n’étais plus avec Romy, tu savais qu’elle était là, près de toi. Vos histoires d’amour avaient un peu commencer pareil, avec un enfant alors que vous étiez encore jeunes, un mariage toujours aussi jeune mais vous étiez heureux l’un comme l’autre. Gaby avec Ian, c’était le couple parfait pour toi et tu ne voyais pas l’un ou l’autre avec une autre personne. « Moi aussi j’ai du mal à réaliser, c’est fou quand même. Il y a quelques années on se mariait, on avait nos enfants. Le temps passe trop vite… » te répétas-tu avec une pointe de nostalgie dans le regard. Tu repris un verre de vin et tu t’empressais de servir ta meilleure amie en même temps. Le verre à tes lèvres, tu ris doucement quand elle te demandait si vous n’étiez plus aussi beaux qu’à vos jeunes années. « J’ai pas dis ça, j’dirai même qu’on est encore mieux qu’à nos 16 ans, regardes-nous ! » dis-tu en montrant ton plus beau profil. La déclaration de ton amie te faisais sourire et tu répondais aussitôt. « Mais moi aussi j’ai beaucoup de chance de t’avoir, je crois que sans toi j’me serai flingué » dis-tu simplement, avec un sourire attendri à ta meilleure amie d’enfance.

Elle restera Fitzgerald pour toi, c’est certain. En même temps, c’est comme ça que tu l’avais connu. Vous en aviez connu des galères ensemble. C’est elle qui t’avait emmené à tes premiers castings, quand Romy s’occupait de votre fils. C’est elle qui t’avait soutenu dans ton divorce. Gaby c’était comme une soeur. « Mouais » dis-tu simplement avant de pouffer de rire. T’aimais pas dire que les autres avait raison, mais pourtant c’était vrai. Tu lui confiais que tu étais content qu’elle soit toujours avec l’amour de sa vie, de son côté. Tu étais heureux pour elle. « Oui, mamaaaaaan » dis-tu en te moquant un peu. « Mais je sais, déjà j’attends qu’elle se remette de son accident et après on verra. C’est plus facile à dire qu’à faire » confias-tu à ta meilleure amie. Vous parliez du temps que ça faisait, que vous étiez tous les deux à contempler votre vie. Vous aviez vécu les moments forts de l’un et de l’autre. C’était une belle amitié. « C’était hier, j’en suis sûr » dis-tu avec un air sérieux avant de rire. Mais non, ça faisait bien des années que vous aviez fait tout ce chemin ensemble. Des années que vous vous étiez mariés, que vous aviez eu des enfants, que vous aviez déménagé à Bowen. C’était comme ça. Mais t’aimais pas te dire que ça faisait si longtemps parce qu’après tu te sentais vieux. « On est des grands crus, même ! » répondis-tu à ta meilleure amie avec un grand sourire. C’était pas la première fois qu’on te faisait cette remarque. « On verra bien de quoi demain est fait… » dis-tu simplement en soufflant avant de boire une gorgée de ton verre de vin.

« Oh non, pas de guerre, j’suis pas de taille face à toi » dis-tu en te cachant derrière tes mains. Puis tu riais. Ça avait toujours été comme ça entre vous, depuis l’enfance. Et tu comptais bien à ce que ça le reste ainsi. Tu n’avais pas envie de t’éloigner de Gaby, en même temps, elle était arrivé avant toi à Bowen et vous n’aviez pas perdu contact. C’était impensable. « Merci, j’espère qu’on arrivera à en parler ensemble » dis-tu avec un sourire sincère. Tu avais parlé à plusieurs personnes de ton rapprochement avec Romy de ces derniers jours, et tout le monde en avait dit la même chose : il faut lui en parler à elle. C’est sûr que c’est la meilleure chose à faire, mais ce n’est pas la plus facile. Ton coeur est toujours à cette blonde, c’est certain, et il est temps que tu lui avoues. Vous n’êtes plus tout jeune tous les deux, mais vous aviez encore la vie devant vous avec vos familles respectives. Mais vous aviez tout partagés ensemble, et c’était ça qui rendait ça magnifique dans votre relation amicale. « J’espère qu’on le fera ! Et même si ça marche pas, on la boira pour que je noie ma peine dans l’alcool » dis-tu avec un rire nerveux. Tu ne voulais pas que les choses finissent mal entre Romy et toi mais lui parler sérieusement ça te faisait peur et surtout tu avais peur qu’elle ne te fasse pas confiance comme avant. C’était ça le sujet le plus délicat depuis votre divorce.

« Je m’incline face à ta grandeur » dis-tu en mimant une inclination avant de rire. T’avais jamais voulu te battre avec Gaby parce que tu savais qu’elle t’aurai battu à plat de couture, même quand vous étiez enfant. Tout le monde croyait que vous étiez ensemble d’ailleurs, tellement vous étiez affectueux l’un envers l’autre. Mais jamais cette idée ne t’avait traversé l’esprit. « Oui, je le sais. Merci » dis-tu avec un sourire de remerciement. Elle était toujours là pour toi, tu le savais. Et tu pouvais compter sur son aide. Comme elle pouvait compter sur toi. C’était donnant-donnant. Tu étais son meilleur ami, toujours là pour elle. « Je dois t’avouer que moi aussi je préfère la première option, mais bon faut toujours se préparer au pire comme ça quand ça se passe bien on est encore plus content » dis-tu avec un léger rire. T’étais un peu défaitiste comme gars, mais surtout depuis le divorce que tu avais eu avec Romy. Tu avais perdu foi en tout à ce moment là alors comme tu l’avais dis, tu préférais imaginer le pire avant de penser au meilleur. Elle te demandait ensuite si tu voulais participer à une surprise pour son mari et tu affichais un grand sourire. « Bien sûr ! Je veux tout savoir ! » dis-tu avec un air très heureux et surtout très enjoué. Les surprises, t’aimais bien les organiser. T’en avais déjà fais à Romy quand vous étiez ensemble. Mais t’en faisais souvent à Arthur pour qu’il soit heureux et qu’il se sente bien. C’était le plus important pour toi.

« J’exagère jamais » dis-tu en hochant négativement la tête. Puis, tu riais un peu. Elle était au dessus des autres pour toi, en même temps c’était ta meilleure amie depuis toujours. Waverly, c’était pareil pour toi. Ces deux femmes c’était la famille pour toi et rien ne pouvait le changer. Tu souris à la phrase de ton amie et à son optimisme toujours présent. Ce n’était pas ton cas, tu voyais toujours le négatif avant tout. Pas forcément une bonne idée mais on ne change pas une personne en claquant des doigts. « Je sais, c’est pour ça que j’t’aime » dis-tu en venant taper ton épaule avec la sienne, un petit sourire en coin. Heureusement que tu l’abus dans ta vie, parce que tu ne savais pas ce que tu ferai sans elle. Elle arrivait toujours à te faire sourire, quelle que soit la raison qui te rendait triste. Puis, en buvant ton verre de vin, tu écoutais les plans de ton ami pour faire une surprise à ton mari. Et bien évidemment, tu avais ta part à jouer là dedans. « Une journée entre hommes ? Comme veux-tu que je refuse ? » dis-tu dans un rire à la jeune femme. Tu allais bien évidemment l’aider, ce n’était pas ton genre de la laisser comme ça. « Oui avec plaisir, Gaby, je vais t’aider. Mais tu as quelqu’un pour garder les enfants ? Ou c’est une surprise pour toute la famille ? » demandas-tu ensuite à ta meilleure amie.