And an other surprise for you [SORAYA]

Il n’avait certainement pas la plus belle gueule, surtout après un match comme il l’avait vécu il y a quelques heures. Quelques contusions par ci par là, des examens à faire le lendemain pour voir s’il n’avait pas quelques côtes cassées parce que son adversaire n’avait pas fait les choses à moitié… Enfin ce n’était pas clairement ce qu’il avait en tête en ce moment même. Il était enfin champion du monde de sa catégorie, il avait bossé comme un dingue et son titre était enfin entre ses mains, devant toute son équipe mais surtout les femmes qui comptaient le plus dans sa vie. Il avait fêté tout ça avec elles parce qu’elles étaient là depuis un bon moment et qu’il n’avait pas envie de faire la fête avec d’autres personnes que ses sœurs, sa meilleure amie et la femme qu’il avait en tête maintenant depuis déjà un bon moment. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser à cette soirée il y a quelques semaines. Il n’aurait jamais pensé finir comme ça, ou faire quelque chose comme ça avec quiconque. Jakob était loin de la douceur, on pouvait le voir sur son visage et ses quelques bleus qui avaient pris place après toute la violence. Mais Soraya avait déclenché un truc, et maintenant il lui était impossible de faire quelque chose avec un homme comme une femme. Parce que ce n’était pas Soraya.

« Attend, attend, je te raccompagne, tu vas pas rentrer toute seule quand il fait noir comme ça, on sait jamais avec les abrutis dehors. »

C’était ce qu’il avait dit à la blonde quand elle avait montré son intention pour rentrer chez elle, et Jakob n’avait pas attendu longtemps avant de lui faire comprendre qu’il allait la ramener pour qu’elle ne rentre pas toute seule. De toute manière, il avait envie de passer le plus clair de son temps avec elle, il espérait surtout qu’elle n’ait pas été trop sous le choc devant le match, ce n’était pas ce genre de chose qu’il voulait qu’elle garde en tête en pensant à lui certainement. Intelligent, il n’était pas venu en moto mais en voiture, assez pour qu’il ouvre la porte à la jeune femme avant de se mettre derrière le volant pour démarrer et ensuite faire la route tranquillement jusqu’à la maison de Soraya.

« Alors, c’était comment ? »

@Soraya Wordsworth

Il était hors de question qu’elle rentre seule, et puis il savait très bien qu’on allait lui poser des questions et qu’il allait certainement revenir après pour le reste de la nuit, il voulait tout simplement que la jeune femme soit chez elle en sécurité, être celui qui allait la raccompagner était certainement le meilleur moyen pour qu’il en soit sûr. « C’est vraiment gentil de ta part, merci. Ce serait avec plaisir. », il n’espérait pas non plus qu’on ait une mauvaise image d’elle à la voir avec quelqu’un qui avait quelques pansements sur le visage mais surtout quelques bleus qui se trouvaient être quand même voyant sur le coup. Bon, il ne pouvait pas non plus cacher qu’il avait envie qu’elle oublie rapidement le combat, même s’il avait gagné, il savait très bien que ses proches n’étaient pas du genre à supporter ses images dans leur tête, ce n’était pas tout le temps qu’on voulait voir quelqu’un qu’on aimait avec du sang coulant d’une blessure sur le corps. Bon, il pouvait quand même lui demander son avis avant qu’il ne tire un trait complet sur les souvenirs de son match, il voulait juste qu’elle retienne qu’il avait gagné et qu’il était maintenant le champion du monde de sa catégorie, c’était pour ça qu’il lui avait posé cette question sur la soirée. « Je trouve que tu t’en es très bien sorti, tu mérites ta victoire. Tu ne souffres pas de trop ? », il aurait bien voulu lui dire que oui, il avait quand même quelques douleurs dans ses côtes, comme à son habitude dans ce genre de combat, mais il n’avait pas non plus envie de l’inquiéter.

« Merci princesse. Sinon non, ça va, j’ai juste surtout l’air d’un gars qui est sorti d’un combat de rue et qui ramène son infirmière, j’espère que les gens ne vont pas se faire des idées farfelues en me voyant au niveau de chez toi dans cet état. »

Il se mit doucement à rire sur le coup, mais il grimaçait dans son coin. Bon, il allait clairement faire un tour à l’hôpital demain histoire de vérifier que tout allait bien et que rien n’était réellement cassé, c’était la dernière chose dont il avait envie honnêtement. « Ça te dit de rentrer ? Je serais seule chez moi et j'ai un cadeau à te donner. Bon, je te l'aurais donné dans tous les cas, rassures-toi. », un cadeau ? D’un sens, c’était quelque chose de normal de faire des cadeaux, mais d’un autre côté il se demandait ce que ça pouvait être sur le coup.

« Comme si j’allais refuser quelque chose comme ça, je te suis. »

Il pouvait comprendre que des gens pouvaient le regarder d'une certaine manière, surtout quand il avait des bleus et une jeune femme qui avait quand même l'air nerveuse maintenant qu'il se concentrait un peu plus sur elle. « Honnêtement, je m'en fiche qu'ils se fassent des idées. Tu veux qu'ils imaginent quoi? Que tu as pu te battre ? Que tu as pu éventuellement t'interposer dans une dispute ou que sais-je ? Ou que je vais te soigner ? Laisse les gens imaginer ce qu'ils veulent, on en a rien à faire. », il sera mit doucement à rire en entendant la réponse de la jeune femme, au moins elle voyait les choses de manière optimiste, et d'un sens la plupart des choses qu'elle venait de dire pouvait être vrai en connaissant le personnage que Jakob pouvait être. Il aimait quand même bien être un sauveur quand elle se mettait à parler de lui de cette manière. 

« C'est sûr que si tu étais en train de te disputer avec quelqu'un de manière trop violente, je me serais mis entre toi et cette personne, au risque de finir encore plus mal que je le suis maintenant, petite sauvage. »

Il se mit à rire encore une fois. « Fais comme chez toi, j'arrive. Tu peux te servir à boire, te poser, n'hésites pas. », les mains dans les poches une fois qu'il était dans la demeure de la jeune femme, il se demandait bien ce qui était en train de se passer dans la tête de Soraya. Enfin, elle avait quand même l'air stressé sur le coup, et il n'avait pas trop envie de la bousculer encore plus peut-être ? En attendant, il s'était assis sur le canapé, parce qu'il ne pouvait pas cacher le fait que ses côtes lui faisaient mal quand il était debout. « Ouvre là... », c'était ce qu'il avait entendu de la part de la jeune femme qui était arrivée avec une boîte entre les mains. Un cadeau ? Jakob se demandait bien ce que Soraya avait en tête pour lui faire ça. Il prit alors le paquet qu'il posa sur ses cuisses pour l'ouvrir tranquillement, fronçant alors de plus en plus les sourcils en voyant ce qu'il y avait dedans. Un test de grossesse ? Il le voyait positif quand il le prit dans ses mains, avant de voir que le reste voulait clairement dire ce qu'il avait aussitôt compris. Il n'avait pas fait attention ce soir-là ? Bordel, un abruti putain. Dans le feu de l'action il avait fait un grand n'importe quoi ! Il se gratta doucement l'un de ses sourcils avant de lâcher un soupir, c'était sa responsabilité s'il avait été incapable de faire les choses correctement. 

« Si je suis pas assez con et que j'ai bien compris, qu'est-ce que tu veux faire ? Le garder ou pas ? »

La décision qu'elle prendrait serait sienne, il serait le dernier à forcer Soraya à choisir ce qui était de son corps. 

« Petite sauvage, hm ? Bizarrement, il y a des contextes où ça ne te déplait pas tant que ça, je me trompe ? Mais quoi qu'il en soit, l'idée que tu voles à mon secours me plait plutôt bien. », le surnom de petite sauvage lui allait bien, enfin c’était ce que le jeune homme pensait, et d’un sens il ne pouvait pas penser le contraire sur le coup. La dernière fois, les choses n’avaient pas été sauvage, mais il pouvait bien s’imaginer qu’elle devait quand même l’être. Il n’avait pas envie de se dire « avec les autres », parce qu’il ne connaissait et il allait certainement s’énerver en pensant à ça, mais en attendant, il n’avait pas non plus envie de se prendre la tête. C’était sa soirée, et elle était avec lui, pas un autre abruti dont il avait envie de se mettre son poing dans sa tronche. Il se devait de bien penser, de penser à du bonheur, de penser au fait qu’il avait envie de la prendre dans ses bras et que ça finisse aussi doux que la dernière fois, sans le côté « sexe », parce qu’il n’avait clairement pas envie qu’elle voit toutes les blessures qu’il avait et certainement les bleus au niveau de ses côtes. Sauf que visiblement, la soirée n’allait pas finir de cette manière.

Quand il eut les cadeaux entre les mains, toutes les idées dans sa tête faisaient des allers et des retours. Il n’était pas assez con pour oublier de mettre une capote, mais là, c’était Soraya, et il avait fait cet oublie. « Et toi... Qu'est-ce que tu veux ? Si je décide de le garder et que tu n'en veux pas, je ne veux pas te forcer, tu sais... », lui, il en savait trop rien. Ce n’était pas quelque chose de prévu dans sa tête aussitôt, surtout. Oui, il voulait devenir papa, mais il avait toujours cette image de son père et des coups qu’il avait bien donné, comme si le fait d’être champion de MMA allait faire de Jakob, un père violent comme fut son géniteur. Il passa une main dans ses cheveux, bien sûr qu’il allait assumer si elle le gardait, c’était son gosse à lui aussi quand même !

« Si tu le gardes Soraya, ce bébé aura une mère, mais aura besoin aussi de son père, alors je serai là pour ça, j’assumerai mes responsabilités. »

Comment allait-il se débrouiller avec sa carrière pour avoir un gosse loin de ce genre de violence ? Elle n’avait pas choisi le meilleur des pères pour Jakob, mais il allait être là pour son gamin, pas comme son père qui avait fait n’importe quoi jusqu’à lever la main sur ses enfants. Il avait encore ses images, cette histoire qui avait fait que sa grande sœur Freja avait fini par fuir son pays natal. Ce gosse allait quand même avoir de sacrés gênes dans le sang, surtout avec un père norvégien. Un père aussi champion du monde. Une mère qui allait certainement devenir célèbre dans la musique. Maintenant qu’il était en train d’y penser, trouver une vraie baraque avait une bonne excuse maintenant depuis qu’il en avait marre de son petit appartement. « J’aimerai le garder… Et je sais qu’il aura besoin d’un père. Je te remercie d’assumer tes responsabilités. », c’était aussi une chance de l’avoir à ses côtés. Cette situation, c’était assez bizarre de le dire comme ça, mais au moins personne n’allait l’avoir à présent.

Il avait de base les mains dans les poches après avoir posé le paquet à côté et s’être levé pour être en face à face avec la jeune femme. Il passa sa main sous le menton de la jeune femme pour lui remonter le visage afin qu’il soit bien en face du sien, perdant son regard bleuté dans celui-ci aussi clair de la rousse.

« Alors, continuons dans les responsabilités. Dans un an. Jour pour jour. En plus d’être père dans moins de 9 mois, la maman aura le même nom de famille que son enfant, enfin si elle le veut. Et c’est une promesse. »

Et il était sérieux quand il disait ça. Peut-être trop rapide. Mais là, c'était sa manière de dire les choses dont il n'arrivait pas à poser les mots.

« Attends, c’est une demande en mariage que tu me fais là ? », enfin pas tellement. Il était juste en train de lui dire qu’elle finirait par devenir une Ivanova, la demande sera clairement quand il en sera capable parce qu’il n’allait pas devenir le gendre idéal en quelques minutes non plus. « Wow… Je… Je ne m’y attendais pas, je te l’avoue… », il la regarda dans les yeux avant de se mettre à rire doucement et il passa une main dans ses cheveux comme pour un tic nerveux. Il allait lui répondre que ce n’était pas tellement une demande en mariage, mais elle était décidée à plus parler que lui visiblement. « Écoute... Je veux juste m'assurer que tu le fasses pour les bonnes raisons et pas simplement parce qu'on va avoir un enfant ensemble. Si tu m'aimes vraiment, autant que je peux t'aimer... Alors je suis d'accord. Dans ce cas là, d'ici un an jour pour jour, je porterais ton nom. », il haussa un sourcil quand elle se mit clairement à lui avouer les choses, parce que ce con n’était pas le seul dans cette situation ? Là, en plus d’être futur père, on lui donnait la mère en même temps dans ses bras.

« Alors. Pas tellement une demande en mariage. Parce que c’est clairement nul de faire ça de cette manière. J’en ferai une meilleure que ça, mais je suis pas le meilleur pour le côté romantique, mais ouais, c’est en quelque sorte une promesse quand l’abruti que je suis arrivera parfaitement à mettre des mots sur ce qu’il ressent, pas juste des gestes. »

Elle ne pouvait pas avoir plus, mais ce n’était pas négatif non plus. Jakob était quand même très fermé sur ses sentiments et ses émotions à cause de son géniteur, il finirait par lui dire je t’aime un jour, mais ce n’était pas maintenant. « Embrasse-moi… », comme s’il allait se gêner. Il la fit se coller contre lui avant de déposer ses lèvres contre les siennes.

Jakob était un homme plein de mystère, mais aussi pleines de choses qu’il ne pouvait pas assumer devant tout le monde, certainement les restes des coups qu’il avait regardé en face de lui quand la plus âgée des jumelles se battait pour le protéger du géniteur. En attendant, il ferait tout pour être très éloigné de cette personne, parce qu’il n’avait pas l’intention de devenir un gros connard comme lui. Il était loin d’être le père parfait pour un enfant quand on connaissait la nature de son métier, dans la violence et parfois les blessures qui peuvent mal finir. « Je sais que tu n'es pas le plus doué pour ça, ne t'en fais pas. Et j'entendais pas par là qu'il s'agissait d'une demande officielle, je ne m'attendais juste pas à ce que tu en parles. Un jour, tu y arriveras et à ce moment là, je serais là. Jamais bien loin. Je te le promets », l’engagement envers quelqu’un était la dernière chose dont pouvait penser Jakob. Mais ce n’était pas non plus une chose qui lui était lointaine. Enfin, en attendant, il pensait surtout aux lèvres de la jeune femme, mais aussi au fait qui finissait par grogner à cause de la douleur au niveau de ses côtes, surtout quand il avait fini par la rapprocher d’un seul coup contre lui pour qu’elle soit collée à son corps.

« Désolé, j’avais zappé pendant un instant que je sortais d’un match et que j’ai quelques blessures. M’engueule pas de pas l’avoir dit plus tôt. Enfin, on s’en fiche, viens-là. »

Il n’avait pas trop envie de discuter sur le fait qu’il allait encore se faire engueuler par son médecin en voyant les dégâts de son match, il avait autre chose à faire. Comme embrasser à nouveau la rousse, la mère de son enfant.

Il était loin de l’idée qu’il finirait par avoir un enfant, il n’avait pas prévu de toute manière d’en avoir un au vu de sa carrière, mais maintenant que l’idée était en train de devenir réalité, il était en train de se dire que c’était une bonne chose et qu’il était un peu trop heureux d’avoir un enfant. Être père, ça pouvait être cool, voir même un peu trop cool, il pourrait apprendre beaucoup de choses à son enfant, pas comme l’avait fait son père et les coups que ses sœurs avaient subi à sa place parce qu’il était le plus jeune et qu’il fallait le protéger le plus possible. C’était comme ça qu’il avait fini par partir de pays où il avait vu le jour et qu’il était ici, depuis maintenant un bon moment. Il avait une jolie femme à ses côtés, une femme magnifique qui allait être la mère de son enfant… Mais en attendant il était en train de grogner parce que ses côtes lui faisaient un mal de chien après son match. « Tu aurais dû me le dire… J’aurais fait plus attention au moins. Mais je ne vais pas t’engueuler pour ça. Ca fait partie de ton métier et je dois l’accepter aussi, même si ça m’inquiètera toujours, parce que je m’en fais trop pour toi. », il avait de la chance d’avoir quelqu’un qui tenait à lui autant qu’elle était en train de le faire.

« Je voulais pas te le dire parce que je savais que tu allais t’inquiéter comme une malade, je voyais déjà ta tête pendant le match, autant que je n’augmente pas trop ta peur pour moi. »

Il se mit doucement à sourire en coin qu’elle lui caressa la joue avant qu’elle ne vienne déposer ses lèvres contre les siennes doucement. Il n’était pas du genre à aimer la douceur, loin de là, mais quand ça venait de sa rousse, il ne disait pas non.