i'll try to reason with the clouds up above (avery)

Avery avait bien vu que cette discussion sur le bébé à venir de Woody commençait à peser sur les épaules de son frère et donc elle préférait ne rien ajouter de plus à cette conversation. Bien qu’elle sache très bien qu’elle n’allait pas être la dernière à lui rappeler de temps en temps à quel point il allait avoir une tonne de travail à faire avec ce bébé à venir. La discussion finit par dériver sur elle et ses études et surtout son avenir après avoir obtenu son diplôme, elle savait très bien pour le moment qu’elle ne voulait pas vraiment se prendre la tête à ouvrir son propre cabinet vétérinaire. Elle avait sa clientèle déjà toute faites et présente là où elle travaillait et surtout le directeur de l’établissement avait déjà tout de prêt pour elle quand elle sera officiellement diplômer. « T’inquiètes pas que je vais bien négocier mon contrat, et en vrai je pense que si je venais à partir, j’aurai quelques clients qui me suivraient sans que j’ai réellement besoin de dire quelque chose tu sais.. » Depuis le temps qu’elle y était, elle savait que certains clients n’hésiterai pas à la suivre dans son nouveau cabinet si elle venait à en ouvrir un, mais elle ne se sentait pas réellement prête à gérer un établissement en fait, il y avait tellement de chose qui lui faisait peur pour le moment à cette idée, donc elle allait garder sa place déjà bien chaude là où elle travaille. Bien sûr que le jour où elle décidera de se lancer, c’est vers l’aînée de la fratrie qu’elle se tournera pour avoir des conseils. « Ca me fera plaisir à moi aussi que tu m’aides » Grand sourire aux lèvres, elle ne perçoit pas vraiment le malaise qui se créer chez son grand frère par rapport à ça. Elle le voit tellement comme un être invincible que parfois elle en oublie presque le fait qu’il soit malade, qu’il ait une maladie qui le mènerait à sa perte un jour. « Oh oui je meurs de faim, mangeons ses sushi !! » dit-elle en se dirigeant alors vers le frigo pour récupérer l’énorme plateau qu’elle avait apporté pour la soirée « On mange dans le salon ça te va ? » Tenant le plateau d’une main, elle récupère son verre dans l’autre et en boit une gorgée.

Il avait le temps, se disait-il, de se faire à l’idée qu’un petit être dépendrait de lui. De lui et de Charlie. Et heureusement que Charlie était dans le portrait. Mais ce temps-là, au fond Woody savait qu’il passerait bien trop rapidement, il l’avait bien vu avec les dix dernières années, que lorsque l’on redoute quelque chose, ce quelque chose se rapproche dangereusement vite. En était-il à se dire que l’arrivée de cet enfant était redoutée ? C’était terrible, comme pensée, mais en même temps pas si faux que ça. Autant il avait envie de voir son rêve de devenir père se concrétiser, autant il flippait carrément quand il pensait à tous les impacts que sa maladie aurait là-dedans. C’est pourquoi Woody accepta volontiers le changement de sujet : pour ne pas paniquer devant sa petite sœur. Ils parlèrent alors de la future clinique vétérinaire de sa sœur si elle venait un jour à partir. La réflexion sur les clients qui la suivraient, légalement parlant ça soulevait également quelques questionnements, mais chaque chose en son temps. « Oh, ça j’en doute même pas, ils feront la file pour ouvrir leur dossier chez toi. » Lâcha tout simplement Woody, pour ne pas venir briser les espoirs d’Avery en jouant les rabats-joie, comme il avait trop l’habitude de le faire déjà. Un sourire cette fois bien sincère se dessina sur les lèvres de l’aîné de la famille quand sa sœur affirma que ça lui ferait plaisir qu’il l’aide. Il se sentait de moins en moins utile, Woody, c’était clair. À chaque fois qu’il pouvait donner un coup de main à ses sœurs ou à son frère avec ce qu’il avait actuellement à offrir, ça lui faisait plaisir. Ne répondant rien à cela, le trentenaire proposa plutôt d’enfin se mettre à table pour attaquer ce plateau de sushis qui les attendait. « Ouais j’ai déjà tiré la table plus près du canapé rien que pour ça, j’savais que tu voudrais pas t’mettre à la table. » Avery et Woody n’avaient pas l’habitude de faire ça très formel, en général. Le jeune homme passa au salon avec leurs verres et le pichet de cocktail, puisque sa sœur avait les mains déjà bien chargées avec cet énorme plateau. Il s’assit à côté d’elle et plaça tout ça sur des sous-verres. « J’imagine qu’on n’a pas besoin d’assiettes, hein ? » Il était déjà assis, de toute façon, prévoyant déjà la réponse de sa sœur qui irait sans doute directement piger dans le plateau à l’aide de ses baguettes. Il allait sans doute devoir en ramasser un peu par terre cela dit … Ses talents, à lui en tout cas, étaient encore à développer pour ce qui était de manier les baguettes …

Tu savais que ton frère et toi étiez assez différents dans la vie de tous les jours, mais pourtant il était pour toi une des personnes les plus importantes de ta vie. Il avait peut-être parfois du mal à le comprendre ou à le voir qu'il était un peu un modèle pour toi mais pourtant toi tu ne cachais pas vraiment ce côté adoratrice de ton aîné. Tu le trouvais si fort vis à vis de sa maladie que parfois t'avais tendance à oublier qu'il était malade. "Après on y est pas encore, j'avoue que j'ai un peu peur de me lancer seule, mais peut-être un jour oui, très certainement" Tu souris à ton frère, vers qui te tourneras sans hésiter pour le jour où tu voudras te lancer dans l'ouverture de ton propre cabinet vétérinaire. Car même si aujourd'hui tu as acquis énormément d'expérience, tu ne te sens pas forcément prête à devoir tout gérer toi-même, ce serait beaucoup trop stressant pour toi. Tu étais bien ton rôle de petite employée. Puis vient le moment de manger, ces sushis qui vous attendent dans le frigo depuis quelques longues minutes maintenant. Tu savais que t'allais te régaler car tu les avais bien sur commander, selon toi, au meilleur restaurant de la ville. "Des assiettes? C'est pour les faibles ça Woody" Dis-tu en riant légèrement, t'installant à ses côtés, commençant alors à manger. Tout en discutant de tout et de rien, vous profitez d'un moment de légèreté entre vous, riant et papotant. Tu aimais ces instants avec ton frère où rien autour ne pourrait perturber l'instant. La journée passa plutôt rapidement avant que tu finisses par dire au revoir à ton aîné, le remerciant de cette journée avec lui avant de rentrer chez toi.