Qu'importe où tu es parti, le mieux c'est que tu y reste | Nicky & Adriel (terminé)

Nicky détestait cet endroit : l'hôpital. L'odeur lui était insupportable et les gens paraissaient tous lugubres. Le personnel était infect, et d'ailleurs à l'accueil on a mis dix piges pour la diriger. Elle devait remplir un satané formulaire, avec des tas de questions.

Il y a bien trois quart d'heures qu'elle attendait. Tout ça pour une foutue entorse de rien du tout, sans doute dû à un mauvais geste. Cela ne tiendrait qu'à elle, elle ne serait pas venu. Mais elle avait fini par céder aux sermons de son grand frère.

La standardiste à l'accueil apella son nom et Nicky vint à elle pour lui indiquer la salle d'examen. Elle y entra, et une mauvaise surprise apparue.

- Oh-oh. Je peux changer de médecin?

Dit-elle très froidement. Elle devait s'en douter, elle avait une chance sur vingt de tomber sur lui. Adriel. Il a été son ex et la raison pour laquelle leur relation avait pris fin était les horraires complexes de son métier. Ils ne s'étaient pas quitté en bon terme, d'ailleurs Nicky a encore des affaires lui appartenant dans sa chambre.

Qui ne tente rien, n’a rien. A son grand désarroi Nicky ne pouvait évidemment pas changer de médecin. Il fallait qu’elle fasse avec, son ex devait s’occuper d’elle qu’elle le veuille ou non. Parce que si jamais elle rentre à la maison la bouche en cœur sans avoir été examiné, elle entendrait les colères de son frère pendant les dix ans à venir.
Une guerre était déclarée. La haine que possédait Nicky lors de leur rupture avait refait surface. Son instinct naturel reprit les dessus.

- Au moins si t’aurais bossé dans un supermarché t’aurais pu baiser ta copine.

Répliqua-t-elle d’humeur glaciale. Premier pic. Son regard était sombre, d’autant plus qu’elle le regardait droit dans les yeux. Bien entendu elle faisait référence à leur ancienne relation, dont elle a tout de même souffert malgré qu’elle ait caché ses sentiments.

- Je me suis fais mal, un mauvais geste quand je faisais mon footing. Maintenant que je suis ta patiente tu vas enfin pouvoir « t’intéresser » à moi.

Souligna-t-elle dans un sarcasme très palpable. Deuxième pic. Un faux sourire s’élargissait sur son visage. Allez savoir pourquoi, mais elle éprouvait encore beaucoup d’haine à son égard.

- Bordel tu me la feras pas à moi !

Finit-elle par dire grossièrement. Méfiante et déçue par l'amour, Nicky n'a jamais réussi à faire confiance en un homme ni à une femme d'ailleurs. Bien qu'aujourd'hui elle soit avec Samuel il est la seule personne dont elle a une confiance aveugle. C'est pour dire : elle est très loin de s'imaginer que le cœur de son petit ami balance pour quelqu'un d'autre à l'heure actuelle.

Adriel est un médecin, d'autant plus un beau gosse. À qui ferait-il croire qu'il ne se fait pas un tas de nanas? Vous vous imaginez bien que Nicky ait une très mauvaise image de leur relation passée. De toute façon pour elle tout est de sa faute. Il ne prenait pas de temps pour elle donc il ne tenait pas à elle, point.

Elle leva son pied comme il l'avait ordonné et ne manqua pas de le repousser avec quitte à ce que ça lui fasse mal. Elle poussa donc un juron.

- J'ai pas besoin d'une radio!

Quelle mauvaise foi, la rouquine rouge voulait se défiler.

- T'es encore plus nul que médecin que comme petit ami!

Il avait raison elle ne le connaissait pas et elle ne lui laissait pas l'occasion de s'expliquer. Têtue et bornée, elle s'était mis dans la tête qu'il n'en avait rien à faire de leur histoire. Les mauvais souvenirs sont restés ancrés dans sa mémoire. Leur violente dispute est l'unique imagine qu'elle a gardé de cette relation.

- Oui ça pour me laisser toute seule au lit tu l'as fais!

Réplique Nicky toujours aussi froidement. Elle devait bien s'y remédier, Adriel avait fais des efforts considérables mais son métier était incompatible aux exigences de la rouquine rouge.

- Tu m'aurais pas laissé partir si tu tenais à moi.

Reproche t-elle, les bras croisés. C'est comme si elle réglait ses comptes après plusieurs mois de séparation. Maid le médecin agissait en tant que médecin et non comme un ex petit ami. Alors que l'infirmière arriva Nicky ne bougea pas d'un poil. Adriel la portait dans ses bras jusqu'à la salle.

-Tu devenais que j'allais pas bouger de la salle n'est ce pas?

Fit elle toujours contrariée. Puis elle baissa son regard, un peu gênée par cette situation.

- J'ai vraiment été ta seule foutue petite amie?

Adriel ne préfère pas répondre à l’inquisition hostile de son ex ! Oui il l'a fait, il n'a pas été celui qu'il aurait dû être pour elle et il en a conscience et il c'en veut presque, non il c'en veut point final, elle compte pour lui, il ne sait pas a quel point c'est vrai, mais il n'est indéniable que sa présence lui apporter du mieux ! comme des couleurs dans un monde en noir et blanc le sien. Il sait tellement refermer sur lui-même. Aussi gentil qu'il soit il posé un regard noir et acéré sur Nicky et son regard fond comme neige au soleil devenant plus tendre.

-Non. C’est car je tenais a toi que je t'es laisser partir Nicky, je te faisait du mal.

Il aurait pu être méchant et lui dire qu'elle non plus n'est pas resté, preuve qu'elle ne tenait pas à lui. Dans un couple cela marche dans les deux sens non ? il n'a peut-être que ce que ses papas lui montraient, car il n'a pas eu de vraies relations sauf Nicky et vu comment cela a fini il redoute de retenter sa chance. Sans lui demander son avis il la emportait vers la salle un, sinon elle n'aurait pas bougé et elle a besoin d'une radio, même s'il est sur qu'elle n'a qu'une simple entorse on n'est jamais assez prudent. Il tourna les yeux vers elle et pour toute réponse il lui sourit. Dans la salle il la dépose sur la table et va allumer la console de contrôle. il lève le regard vers elle.

-Oui ..Tu as était la seule.

Il revient vers elle c'en dire plus et l'installe mieux tire le bras métallique et place l'engin au-dessus de sa cheville avant de repartir vers la console il la regarde à nouveau et lâche un soupiré de regret et baisse les yeux en appuyant sur la commande.

Leur relation ne menait à rien, Nicky avait besoin d’un homme qui soit souvent auprès d’elle. Quelqu’un qui la négligerait la pousserait dans les bras de quelqu’un d’autre, bien que l’infidélité ne soit pas coutume chez elle.

Adriel ne prenait pas la peine de répondre aux méchancetés de Nicky. Ce n’est pas pour autant qu’il ne lui tenait pas tête. Pour elle, c’était quelque chose de troublant et attendrissant à la fois. Il se conduisait comme un gentleman professionnel, la déposant sur la table. Pendant qu’il tirait les radios de sa cheville, il lui apprit qu’elle fut sa seule petite amie.

- J’te crois pas.

Dit-elle d’un air dégouté. Il avait du avoir des tas de petites amies, comment cela aurait pu être possible du contraire ?

- De toute façon je m’en fiche.

Ment-elle, de mauvaise foi. Elle ne s’en fichait pas, bien sûre elle était avec Samuel maintenant, mais elle éprouvait encore de la rancœur envers Adriel. Ils avaient mis fin à leur relation en mauvais terme, sans pouvoir vraiment s'expliquer. La violente dispute avait tourné au vinaigre. Sa chaussure avait attérie sur son visage, si ses souvenirs étaient bons.

- Il faudrait que je te rende tes affaires d’ailleurs.

Il haussa les épaules, et la regarda alors qu'elle insiste en précisant qu'elle c'en fiche, il fait basculer sa tête sur son épaule en la fixant, le fait qu'elle dise s'en foutant ce qui au fond lui fait penser l'inverse le pousse à devoir s'expliquer, il l'aurait certainement fait de toutes les façons.

-Je n'avais pas le temps, peut-être pas l'envie..." il laisse un blanc, ce n'est pas l'envie qui lui manquait, mais la peur qui le bloquait" Le peu de filles que je rencontrais soit elle était du genre "moi je" donc pas mon truc soit plus triste que des corbillards !

Puis sa profession prend toute la place, il le fait exprès, ne regardant jamais les heures supplémentaires qu'il accumule. Comme s'il cherchait à se punir de toutes ses fautes, ou d’éviter de se laisser aller, chaque jour il est tenté, quant tu à étais Junkie, doublé d'un alcoolique on le reste à vie et la dépendance est tapis dans l'ombre prête à bondir et il le redoute. Heureusement il est bien entouré avec ses papas, ces potes et la douce Jonelle...Il récupéra sa radio scrutant l'image en noir et blanc il l'arracha ensuite de l'écran de lumière et la glissa dans une pochette et revint vers Nicky qui évoque des affaires à lui.

-Il y en as aussi chez moi.... une chaussure aussi !

Il ne put réprimer un sourire, elle lui avait laisser une belle marque qu'il a gardé 10 jours !

- Tu n'as qu'une entorse, on retourne dans le box et je vais te faire un bandage et te prescrire un anti-inflammatoire

Il l'aida à descendre et passa un bras sous ses épaules pour la soutenir, elle est toute petite et tiens elle a le même parfum, il eut envie de se frotter le nez l'odeur et entêtante il ne va pas savoir c'en défaire, dès qu'il sent le parfum malgré lui il croit qu'elle est là ! il y a certaines odeurs qui se rattachent à des souvenirs, comme la lavande qui luit rappel sa mère. A nouveau dans le box il bande sa cheville avec professionnalisme et douceur, sans lever les yeux vers elle il fait la conversation

- Et sinon tu deviens quoi ? Tu a trouver une autre chaussure ....

Nul comme métaphore pour demandé si elle était avec quelqu'un, peut-être que le type en question va débouler dégoulinant d'inquiétude, cela le fait presque rire, il la voit mal avec ce genre de type, enfin qu'est-ce qu'il en sait ! Une main sur sa cheville il relève les yeux sur les siens et tente un petit smile

Sans doute était-il sincère, néanmoins Nicky n’arrivait pas à croire qu’elle fut sa seule petite amie. Leur relation n’avait était en rien prémédité, lorsqu’elle a rencontré Adriel elle n’a jamais cru à l’instant que cela aurait duré aussi longtemps.

A dire vrai, elle est tombé sur son charme. Il n’y avait qu’une attirance physique, une tension irrésistible. C’est elle qui est venu l’aborder, avec cette audace dont Nicky possédait comme un don inné. Elle avait aussi un don de déranger la vie des gens, elle ignorait tout des responsabilités et vivait la vie au jour/le jour. Justement elle reprochait ce manque de spontanéité avec Adriel, il consacrait trop de temps au travail. L’ultimatum fut irrévocable, elle ne lui avait pas laisser le choix… si bien que sa joue s’en est souvenue. Nicky lui avait balancé une paire de talons dans la tronche. Adriel lui rappelle d’ailleurs qu’il a encore une chaussure en sa possession.

- Chaussure que tu devrais me rendre. Des Guccis à 200 $, ça m’a brisé le cœur.

Dit-elle d’un air faussement triste, avant qu’Adriel ne lui apprenne qu’elle n’avait qu’une légère entorse. Elle descendit du bloc avec son aide et s’installèrent pour mettre en place le bandage. La conversation tourna sur une potentielle « chaussure ». En somme il voulait savoir si elle avait quelqu’un. Nicky haussa les sourcils, et se gratta le coup.

- Oui des Rangers, pour être plus précises.

Elle faisait référence aux chaussures que portait la police. Mais peut être qu’Adriel n’allait pas comprendre ce sous-entendu. Effectivement le petit ami de Nicky est agent fédéral.

- Pourquoi tu veux être de la police, toi aussi ?

- Je vois tu regrette la chaussure

Dit-il faussement triste, mais un sourire fend son visage et ses yeux luisent d'un amusement tendre. C'est bien mieux de se lancer quelques vannes mignonnettes que de se disputer au point qu'une Gucci a 200 $ le défigure ! Puis tout simplement Nicky tel qu'il la vue pour la première fois pétillante croquant la vie avec les dents d'une horde sauvage toutes entières. Le bandage fait il lui a demandé si elle avait quelqu'un dans sa vie. il penche le visage de coté, les sourcils légèrement froncés, il la regarde "rangers" ranger genre armer ? nop impossible les horaires correspondraient pas flic ? ce n'est pas mieux niveau horaire.

- Des Rangers, Carrément bne dis donc

Dit-il en se levant pour prendre une feuille et noter la prescription, il tourna un regard vers elle alors qu'elle rajoute, une question ! il lui tend la feuille et range son stylo, en vérité c'est le stylo de Nicky, elle lui avait donné le matin de leur rencontre en notant son numéro directement sur son oreille pour qu'il ne le perde pas et depuis bne ouais il l'a gardé!

-Je préfère mes pompes et ma profession. Alors tu sort avec un flic ! c'est bon a savoir.

Il ira boire un café tout seul, enfin non il va tracer directement chez, d'un coup il n'a pas très envie, il a envie de voir du monde, peut-être allé au cinéma. ou aller dans une galerie d'art ce moquer des oeuvres moche, il en sourit c’était une idée à Nicky ça ! il la regarde comme si elle pouvait lire ses pensées.

- Tu as besoin d'un taxi pour rentré ?!

- Oui je choisis toujours de bonnes pointures, tu devrais le savoir.

Elle le regarda, en haussant un sourcil avant de sourire radieusement. Il pouvait le prendre comme un compliment. Physiquement elle n’a jamais eu à se plaindre, elle a eu la chance de côtoyer les hommes les plus beaux de Bowen – et ça bien qu’ils soient souvent plus âgés qu’elle.

Adriel lui proposa de la raccompagner, ou du moins d’appeler un taxi pour qu’elle puisse rentrer. Même si cela partait d’une bonne attention la rouquine rouge se sentit obliger de répliquer.

- Je ne suis pas handicapé Adriel.

Et puis soudainement elle remarque ce stylo qu’il tenait entre les doigts. Elle s’approcha pas à pas et lui tira des mains.

- Oh bordel, dis-moi que je rêve !

Fit-elle en pointant le stylo. Ce stylo était le sien, elle lui avait donné avant de donner son numéro. Elle n’arrive pas à croire qu’il l’est encore gardé durant tout ce temps. Elle regarda Adriel, elle avait un air de reproche.

- Pourquoi tu l’as gardé ?

Enfin de compte, peut-être devrait-elle finir par croire qu’il tenait vraiment à elle.

Adriel ne fit aucun commentaire, mais il eut du mal à réprimer un sourire, c'est un compliment dit donc! Elle est jeune, mais elle a ce je en sais quoi qui attire, il se doute bien que même si elle sait bien choisir, les mecs qui l'ont croisé savent voir aussi bien qu'elle, voir la jeune femme pétillant de vie et de beauté. Et ça c'est super compliment mais il ne lui dit pas. Non car ils ne sont plus ensemble que cela ne ferait que créer un trouble et il ne le veut pas. Il leva les yeux au ciel et posa ses poings sur ses hanches

"_Arrête de jouer le bébé Nicky. Je suis ton médecin. Il faut que tu repose ta cheville sinon cela va prendre plus de temps à guérir !"

Sale caractère, à rajouter à la panoplie qu'elle possède déjà XD Il sursauta a ses jurons et la fixa l'air de dire quoi encore . Puis il comprend il ressort le stylo accroché a sa poche de blouse et le fait tourné entre ses doigts comme une mini-baguette de majorette et l'enferme ensuite dans son poing.

"_Et pourquoi pas ? !Ce n'est qu'un stylo... Tu me la laissais avec ton numéro qui sois dit-en passant et toujours sur le tissu après de nombreux lavages. il me rappelle un bon souvenir sa m'évite de penser a la fin de notre histoire !"

Il n'y a rien de mal à cela, puis ce n'est qu'un stylo, enfin c'est son stylo. Une petite bulle d'oxygène, il va par le lui dire, entre elle et Jonelle, il a des moments, des anecdotes, des souvenirs qui l'aident à avancer quand il se sent trop seul et qu'il a envie de s'évader... que le manque revient trop fortement. C'est son spy qui lui a donné la méthode et sa marche, comme avec le stylo il repense à ce matin ou il l'a vu écrire son numéro l'embrasser vite fait avant de partir.

"_Tu ne veux pas de taxi, okey mais fait attention et ne force pas sur ta cheville et prend rendez-vous dans 10 jours.....Avec le Dr Smonthy ouais..."

Amertume quand tu nous tiens. Nicky n’en croyait pas ses yeux ni ses oreilles, Adriel avait conservé le stylo de leur rencontre. Etait-il tant attaché aux souvenirs pour garder ce stupide objet ? Elle, elle ne pensait qu’aux mauvais souvenirs de leur relation. Toutes les disputes qu’ils ont pu avoir parce que Monsieur Adriel était appelé d’urgence à l’hôpital, oui ça elle s’en souvenait parfaitement. Et un jour elle avait par craquer en lui imposant leur rupture, elle lui avait balancé son talon Gucci dans la tronche.

Depuis ce jour-là ils avaient rompus tout contact. Et pour combler sa peine, Nicky s’était jeté dans les bras d’une jolie nana. Typique de Nicky : oublier avec quelqu’un d’autre. Pour elle, ce fut le meilleur remède.

- Je vais faire abstraction à ce que j’ai vu, et entendu.

Dit-elle à contrecœur. Elle prit son sac, sa veste et également la feuille de soin qu’Adriel lui avait transmis. Elle se dirigea vers la porte, et se retourna avant de la traverser.

- Je vais te rendre tes affaires, et tu me rendras les miennes. Je pense qu’il est grand temps qu’on tire un trait sur « nous ».

Avec ses mains elle ouvra des guillemets, d’un air sarcastique. La seule hâte qu’elle avait, était de retrouver ses talons Gucci à 200 $.