You again. Ft Kirsten

@Kirsten Duncan

La nuit était tombée depuis un moment. Si la plupart des gens sortaient avec leurs amis, ou même manger un morceau en famille, tu te retrouvais dehors pour une tout autre raison. Il fallait dire que tu ne profitais jamais de tes moments de libres, t'abonnant à ton travail comme s'il n'existait rien d'autre. Récemment pourtant, tu avais fait la connaissance d'une femme devenue ton amie, avec qui vous partagiez quelques conversations et bière sur la plage, un bon moyen de décompresser, dans une vie où la garde n'était jamais baissée.
Toujours en attente, à l'affût, oubliant presque qui tu étais pour ce rôle que tu jouais. Heureusement qu'il n'était pas si loin de toi, ce personnage. Perdu dans un gang. L'ironie de la vie te faisait jouer ton propre rôle, si tu n'avais pas croisé sa route. Tu aurais presque pu en rire si tu n'étais pas si occupée avec cette nouvelle mission ce soir. Ce soir encore tu remplirais une mission non pas pour to badge mais pour un groupe dont tu ignorais encore tous les codes. Protégé subtil de la justice tu te débrouillais seul et comptais bien finir cette mission seul.

En attirant tes yeux balayèrent la salle rempli de monde déjà imbibé d'alcool, laissant le loisir à un soupire de t'échapper. Aujourd'hui tu ne dirais rien, même pas pour ce gars qui semblait être en dessous de l'âge légal mais qui buvait, pas non plus pour ces activités plus qu'étranges qui se tramait dans les coulisses, faisant toi même parti de ce petit manège. Ton observation se passant parfaitement bien tout aurait pu se finir doucement, rapidement, comme à chacune de tes missions... si.. et seulement si cette tête blonde ne s"était pas présentée également à cette adresse te faisant fermer quelque peu les yeux en soufflant dans ta barbe les dents serrées. " Casse toi d'ici" Personne ne l'entendait et personne ne devait l'entendre, juste un conseil donner dans le vent pour une fille qui ne t'écoutera de toute façon pas. Pourvu qu'elle ne te remarque pas..

@Yun Ho Kang
T'étais de nouveau là. Au même endroit, à la même heure – à quelques minutes près. T'étais encore dans cet endroit, le sourire oublié, les prunelles cherchant, voyageant, sondant. Tu observais tous les visages que tu pouvais croiser, t'arrêtant sur certains dans l'espoir d'y trouver la personne que tu cherchais. Comme si la vie pouvait te faire ce cadeau aussi simple. Tu ne voudrais avoir qu'à claquer des doigts et à le revoir, juste là, devant toi. Tu ne cessais de chercher. C'était épuisant, peut-être que tu devrais arrêter. Te dire que c'était fini. Mais tu n'arrivais pas à te faire à cette idée. Tu ne pouvais pas baisser les bras car ton frère n'aurait pas baissé les bras non plus. Il t'aurait cherché jusqu'à l'épuisement et c'était ce que tu comptais faire. Tu supposais que tu allais réussir à comprendre, un jour, ce qu'il lui était arrivé. Que tu aurais des réponses, un jour. Ou peut-être courais-tu simplement avec un écran de fumée. Le déni. Te dire que tu finiras par le trouver pour ne pas penser au fait que tu n'y arriveras jamais. Pour te faire croire que tu le reverras un jour à nouveau, et te faire oublier que tu ne le reverras plus. Tu étais encore là, ce soir. Tu espérais encore, ce soir. Mais combien de temps allais-tu réellement y croire encore ? Tout le temps qu'il faudra, certainement. Le temps que ton cœur accepte la dure réalité que tu ne le retrouveras pas.

En attendant, tu étais là. Encore. Tu cherchais, observais, contemplais. Tu ne parlais à personne, tu n'essayais pas. Tu n'étais pas là pour ça. « Yun Ho !! », t'exclamas-tu en agitant la main, lui faisant un signe bien trop grand pour être classé comme discret. Un sourire malin aux lèvres tu t'approchas de lui. « Quel heureux et grand hasard de te voir ici », déclaras-tu, faussement choquée de le croiser. Ce n'était pas lui que tu cherchais mais c'était vers lui que tu allais, ce soir. « Quoi de neuf depuis la dernière fois ? », le questionnas-tu, lui offrant un léger coup de coude complice dans le bras, allant même jusqu'à lui offrir un clin d'œil. « Raconte-moi tout », repris-tu, le sourire fin. « Il doit y avoir des postes de libres maintenant non ? Un poste que je pourrais occuper peut-être ? », tu clignas des paupières telle une biche, l'air implorant. « Tu vas bien au fait ? Tu as l'air... », tu l'observas longuement, les lèvres poussées en avant dans un air contemplatif. « Blasé », tu trouvais pas de meilleurs mots.

@Kirsten Duncan

Chacun ses motivations. Qui étais tu pour juger? Mais les histoires des uns et des autres ne t'intéressais pas. Aussi dur cela soit il tu étais policier, mais tu n'étais pas pour sauver la vie de tout le monde. Du moins tu faisais de ton mieux, mais tu ne pouvais pas inventer des sauvetages héroïques. Tu n'étais pas superman. Prenant déjà toute ton énergie dans cette planque de mauvais goût, peinant à prendre soin de toi, tu cherchais pourtant à boucler ce dossier, sans savoir ce qu'il se passerait pour toi. De quoi était fait demain. Si tu réussirais à te relever, si tu n'allais pas être découvert. La peur paralysant la plupart des gens tu avais décidé, des années en arrière, que rien ne te retenait. Tu voulais simplement faire le plus que tu pouvais. Et aujourd'hui tu devais remplir une mission des plus importantes. Aujourd'hui tu devais prendre du temps pour retrouver celui qui avait voulu arnaqué ton boss. Tu détestais alors cette vision hiérarchique d'une société merdique mais tu n'avais pas de choix.

Attendre, observer, menacer gentiment, presque poliment, pas grand chose de nouveau. Pas même ce trouble fête qui apparaissait absolument partout. Et merde. Les dents serrées tu tournais la tête, peut être abandonnerait elle. Ce fut naïf de ta part tandis qu'elle se rapprochait pour te parler. " Qu'est ce que tu fous là blondinette ? " Tu n'étais pas des plus agréable et ton regard commençait à aller de droite à gauche, à observer tout sauf elle. Le corps se secouant légèrement à son coup de coude tu la regardais sévèrement, la main attrapant son bras. " Je vais pas te le dire deux fois mais part d'ici avant que ça devienne compliqué. " Si ta mâchoire était serrée ce n'était pas pour une de ses bêtises mais pour ton incapacité à la protéger si on décidait de la viser. Ses paroles résonnaient et tes yeux roulaient dans un soupire voulant en dire long. Non tu n'avais toujours pas de place pour elle. A moins qu'elle puisse surveiller toute la salle. Qu'elle puisse se faire discrète et disparaître. " Bien sûr que je le suis tu me parles de rentrer dans un gang que tu ne connais pas, tu te mets en danger comme une idiote et tu viens faire foirer mes missions. Tu veux un dessin ou je continue ? " Malheureusement son rapprochement avait été remarqué et ton regard dévia pour confirmer ces hommes de main. " Restes là. " Pendant que tes pas te menaient autre part, non loin, juste assez pour attraper l'épaule d'un homme. " On doit pa... " Un coup visé, juste, mais trop lent que tu évitais de peu. Ils n'avaient donc aucune intention de te laisser avoir une vie tranquille ? Un coup de poing ainsi donné et tu fus tranquille pour quelques secondes. Cette soirée allait être longue.

" "

@Yun Ho Kang
Allais-tu un jour arrêter de venir ? Bien sûr que non. Tout le monde savait la réponse – toi la première. Tout le monde se doutait que tu n'allais pas lâcher l'affaire aussi facilement. Tu voulais revoir ton frère. Tu voulais le retrouver. Tu avais tant à lui dire. Tu avais tant de questions qui attendaient des réponses. Tu voulais le revoir, partager de merveilleux instants avec lui une nouvelle fois. Oublier le passé et juste profiter du présent que vous auriez. Mais pour le moment tu faisais chou blanc. A chaque fois. Tu n'avais pas plus d'informations ou de pistes. Tu ne savais pas s'il allait bien ni où il était. Tu ne savais pas s'il était encore dans le coin ou totalement ailleurs.

Et plutôt que de retrouver ton frère tu retrouvais Yun Ho. Ca faisait longtemps ! « Je suis venue te voir. On m'a dit dans l'oreillette que je te manquais donc me voilà ! », qu'elle était bien chiante. Tu souris, innocente et angélique, agitant le haut du corps de gauche à droite comme une gamine qui venait de faire la pire bêtise au monde – mais qui tentait de se faire pardonner grâce à sa bonne bouille. Mais t'en étais loin, du pardon. « T'as pas besoin de me le dire une fois non plus », lui répondis-tu dans un signe de la main, agitant les doigts, avant de rire légèrement. « Pourquoi ça deviendrait compliqué ? », si c'était compliqué il n'avait qu'à te faire entrer, te laisser jeter un coup d’œil ou deux ou trois puis tu repartirais. Non ? Non. Apparemment pas. Un petit sourire mutin aux lèvres, tu inspiras pour répondre, l'index levé. « J'aimerais bien voir tes talents », dis-tu simplement. « Je suis curieuse maintenant. Tu m'as mise l'eau à la bouche. Je veux voir », tu l'embêtais. Gentiment. Mais tu l'embêtais. « Aurais-je le droit de voir tes tableaux ? », demandas-tu, amusée, haussant brièvement les épaules. « Ou alors tu peux juste continuer... mais j'avoue avoir une préférence pour les dessins. Je suis douée au pictionnary en plus », il devait être ravi de le savoir. Tu clignas des paupières dans un air penaud, le regardant s'éloigner, avant de mimer une petite  moue boudeuse. Moue qui devint rapidement surprise, les sourcils haussés, la bouche finement ouverte. « Pourquoi tu l'as frappé ?? », t'exclamas-tu en t'approchant de lui, désignant l'homme, les prunelles sur Yun Ho. Tu clignas des paupières, tournant le regard vers l'autre type. « Pourquoi t'as voulu le frapper ?? », comme ça, c'était mieux. C'était pas Yun Ho qui avait commencé. « Ca se fait pas. Et pourquoi utiliser la violence ? Ca sert à rien la violence. Vous pouvez pas discuter ? Comme des êtres normaux ? Et civilisés ? », tu faisais quoi là ? Un cours d'éducation civique ?? « Enfin je sais pas mais on règle pas les soucis en se tapant dessus, c'est ridicule. Vous imaginez si tout le monde fai... », tu soufflas. « Okay beaucoup de gens font comme ça. Mais ça règle rien ! Au contraire ça créé plus d'embrouilles encore. Donc tu t'excuses », que tu dis à l'autre type, désignant Yun Ho dans un signe du visage. « Allez. Fais pas ton timide. Tu t'excuses, il te pardonne, vous vous serrez la pince et on en parle plus », l'espoir faisait vivre. « Comme ça on pourra en revenir au sujet important », déclaras-tu vers Yun Ho, le sourire aux lèvres. Sourire que tu gardas aux lèvres dans une petite grimace, désignant l'homme. « C'est qui au juste ? Gang rival ? … Il va pas nous tuer, si ? », que tu le questionnas dans un chuchotement inquiet, penchée vers lui. « … J'ai le droit de le frapper aussi ? Vu que je fais parti de tu sais quoi », non, tu faisais partie de rien du tout.

@Kirsten Duncan
Abandonner. Savoir lâcher quand tout nous indiquait que nous allions dans la mauvaise direction. Quelque chose qu'elle devait avoir oublier d'apprendre. Résigné, tu avais sûrement abandonné avant elle de la laisser faire ce qu'elle voulait. Comme une bataille de volonté, dans laquelle tu perdais à coup sûr clairement loin de son niveau d'entêtement. Peut être avait elle raison. Jamais tu n'en aurais la certitude, n'étant même pas au courant du pourquoi du comment. La raison même de sa venue, de sa tête têtue comme un âne.

Une malédiction, voilà comment tu la voyais, pauvre d'elle. Et pourtant avec ses paroles, chaque mot employé tu ne pouvais dire autre chose soupirant à plein poumon. " Ton oreillette.. change là. " Articulais tu les dents pourtant serrées. Tu avais une mission, même deux, et t'occuper d'elle n'était ni dans l'une ni dans l'autre. Ton regard perdu autour de vous tu cherchais encore et toujours ce qu'elle te cachait de sa présence. "Tu n'as pas peur des gangs? De ce qu'ils font ? " Dans des cas extrême, tuer des gens. Non elle n'en avait cure, jouant avec un homme qui semblait tout sauf sympathique. Jouant presque avec sa vie ses taquineries continuaient et tu ignorais encore si elle désirait en finir avec sa vie ou si dans son sang coulait le toupet d'une centaine de personnes. C'était encore flou et ton regard ne lui portait que quelques secondes d'attention, blasé de devoir lui expliquer, ou juste écouter. " Si tu ne te présente plus jamais devant moi je te promets de t'en donner, tous les mois même. " Ta vie resterait plus simple qu'en ce moment même. Les raisons pouvant être continuer pendant des heures tu lui faussais pourtant compagnie pour un homme qui ne parlait pas du tout au contraire de Kirsten. deux comportements différents que tu manageais comme tu le pouvais. Ces coups amorcés te rapprochaient un peu plus de la raison de ta visite. Tout ça sous le regard désapprobateur de la perturbatrice. Sa venue n'était clairement pas dans le plan, pas même le C, ni le D, ni même le Z. Et pourtant, au fond, les yeux grands ouverts, tu fus tout de même choqué qu'on te demande à toi des comptes. L'autre sens était déjà plus logique. " Je voulais parler.. mais il m'entend pas bien je crois. " C'était pas de la justification, juste une information pour l'homme au sol. Information que tu n'étais pas sûr qu'ils comprennent vu votre regard commun sur la jeune femme qui pensait sûrement être une prof d'éducation. Rare étaient elles, les personnes capables de venir faire la morale, tu la croyais quand elle disait ne pas utiliser la violence mais tu avais du mal à comprendre la raison de ce remontage de bretelles avec quelqu'un qui avait sûrement failli tuer plusieurs personnes avec ses poings. Son regard revenant vers toi. la langue claquant contre ton palais tu l'observais un instant. " On doit parler. " et ce n'était pas parce que Kirsten s'en était mêlée. Non au contraire elle était en train de faire tout capoter avec une telle aisance que s'en était hallucinant. La main sur la taille tu prenais sa nuque entre tes doigts, pressant juste assez pour ne pas lui faire mal. " Tu peux arrêter tes conneries et t'en aller s'il te plait ? " Ce n'était plus tellement une question qu'une obligation déguisée en respect. Poli tu ne l'avais jamais été. " Tu n'as pas à savoir tu ne fais pas parti de je sais quoi.. " Peut être l'avais tu dit assez fort pour qu'ils entendent tous que c'était faux. Qu'elle n'avait rien à voir avec tout ça mais c'était peine perdue. Tout comme tu ne sortirais pas d'ici sans bleu. Sûrement sur ta jambe droite. Celle qui venait d'être percutée par un coup de pied bien placé tu l'accordais. Rejoignant ton ennemi du soir au sol, pas très longtemps cependant, tes mouvements rapides te permettant de prendre chaque personne qui avait (apparemment ) un problème avec toi, à tour de rôle. Une danse que tu aurais aimé éviter. Tout comme leur regard sur la blonde. Passant un bras sous le menton d'un des hommes tu précisais avec agacement. " Elle n'est pas avec nous. " Qu'ils impriment.. qu'ils comprennent. Peine perdue tu le savais. Malgré la pression sur cet homme.

" "

@Yun Ho Kang
La limite entre intelligente et stupidité était très fine – et tu semblais la franchir à chaque fois que tu mettais les pieds ici. Comme si tu devenais soudainement abrutie, incapable de comprendre les dangers ni de les voir. Peut-être ne voulais-tu pas les voir ? Ne voulais-tu pas les comprendre ? C'était un peu le cas. Tu avais un objectif et tu voulais t'y tenir. « Donc c'est pas vrai ? Je t'ai pas manqué ? », tu penchas le visage, l'observant un peu, les sourcils levés mais ne lui laissant pas vraiment le temps de réfléchir ou de répondre. « Ohh je sais que je t'ai manqué, je le vois dans tes yeux là. T'es juste timide. Je comprends, t'en fais pas », tu hochas le visage à plusieurs reprises, ta paume lui tapotant l'épaule dans un geste réconfortant, un sourire mutin aux lèvres. « Pourquoi ? Tu as peur toi ? », lui retournas-tu la question, ton regard planant un instant autour de vous. « Il y a des choses plus effrayantes », susurras-tu ensuite, le sourire doucement éteint. « Comme perdre quelqu'un, par exemple », chose que tu trouvais plus terrifiante que de toi-même mourir. Car l'absence, le manque, la tristesse.. tu ne ressentirais plus rien. A l'inverse, si quelqu'un partait, tu ressentais tout. Et bien trop de choses. A l'inverse, le manque était trop présent, trop brusque. Plus effrayant encore que le pire des monstres. « J'ai peur des insectes sinon », ajoutas-tu, le sourire revenu et le regard malicieux, le rire menaçant de rouler dans ta gorge. Un léger son dans la gorge, tu te dandinas faiblement avant de mâcher un « Nan » dans un mouvement du visage. « Tentant mais je me vois dans l'obligation de refuser cette proposition. Je te manquerais trop si je revenais pas », tu t'avançais beaucoup, tu le savais. Tu savais aussi que tu ne lui manquerais pas du tout. Mais c'était trop tentant de l'embêter. Tout comme c'était trop tentant de leur faire la morale alors que tu n'avais clairement pas ton mot à dire. Pas du tout. « Et donc quand on t'entend pas tu frappes ?? », osas-tu lui demander, clairement outrée, les mains agitées dans le vide pour tenter de comprendre. Ca n'avait aucun sens. Pourquoi user de la violence ? « Parler de quoi », que tu marmonnas, les prunelles vagabondes. Tu pouvais l'avoir à l'usure ce type. Quelques minutes avec toi dans une salle et il avouerait tout ses pêchés. T'en étais sûre ! T'avais un talent. Non ? Non. Ta paume se posant sur celle qui tenait ta nuque, tu levas le regard vers lui. « Tu fais quoi si je dis non ? », le mettais-tu au défi ? Courage ou stupidité ? Encore une fois, la ligne était mince entre les deux. « On menace pas les gens. Ca a un aucun effet. Parce que je partirai pas », assuras-tu lentement, le regard toujours vers le sien. « Je fais totalement partie de tu sais quoi. On est collègues. Je suis nouvelle, tu dois me montrer », dis-tu, bougeant un peu le visage, le désignant de l'index, le visage vers l'autre homme. « C'est un peu mon prof mais il est timide alors il ose pas l'avouer », articulas-tu dans un sourire avant de mimer un air surpris, clignant vivement des paupières. « Ca va ? », que tu demandas dans un air soucieux. « Mais... non. Pourquoi vous... », tu soupiras. Impossible de parler. « Les hommes franchement », que tu marmonnas, croisant les bras sur ta poitrine, les pupilles les observant, une fine grimace au visage. Que devais-tu faire ? « Go Yun Ho ! Mets leur la raclée de leur vie ! Montre-moi comment il faut faire », tu l'encourageais ou tu cherchais à le nuir ? La limite était très fine, là aussi. « Allez mec, tu peux le faire ! », tu te sentais presque membre du gang. Presque. « Il va tellement te cogner que même ton chien va pas te reconnaître ! », c'était ce genre de choses qu'ils disaient dans les films non ? Tu fronças un peu les sourcils, songeuse. « Vas-y Yun Ho ! T'es le meilleur », tu agitas un peu les poings. « Même si la violence c'est vraiment pas... cool... salut », que tu marmonnas, les pupilles croisant celles d'un homme que tu saluas de la main – et le seul moyen de défense que tu avais c'était de lever le genou assez rapidement et assez fort. « Oh pardon je suis désolée ça va ?? Vous allez bien ? J'ai frappé trop fort ? Pardon mais c'est votre faute ! Désolée. Un peu de glace et ça devrait passer... je crois », tu clignas des paupières. « C'était mon test de passage ? Est-ce que ça veut dire que j'ai réussi ? », osas-tu demander à Yun Ho, les prunelles le cherchant.

@Kirsten Duncan
Comme un renouveau de pure connerie elle revenait avec cette même persévérance et à ce point tu ignorais si ce n'était pas de l'intelligence pure et dure mélangée à un courage bien trop grand. C'était à en douter en la regardant. Ou alors elle ne te prenait pas au sérieux et là, c'était ta fierté qui en prenait un coup. Les lèvres entre ouvertes pour répliquer, durement, elle te devança faisant ouvrir grand des yeux qui auraient pu sortir tant la situation était absurde. Toi? Elle? Te manquer? Et quoi d'autres encore ? A quoi tu servais dans cette histoire ? Puisqu'elle inventait tes mots et tes ressentis autant ne pas prendre part. Comme les parents avec les enfants, tu décidais d'ignorer plutôt que de rentrer dans son jeu, ignorant par la même occasion qui était le vrai enfant ici. Enfant qui sortait rapidement pour laisser l'adulte prendre place; Avais tu peur Yun Ho? Avais tu peur des autres ? De toi même? Ca t'arrivait, lorsque ta force glissait, que tu perdais un peu le contrôle. Et pour la toute première fois tu trouvais de la sincérité chez elle, une douleur que tu n'avais jamais vu. Perdre quelqu'un, c'était effrayant oui. Pour ne plus avoir peur tu avais décidé d'oublier comment aimer, peut être n'y arrivait elle pas. " Pour avoir peur de perdre quelqu'un, il faut déjà quelqu'un. " Avouais tu ta solitude? Si elle ne l'avait pas deviné avant elle devait mal regarder. Kirsten redevenait elle même avec ses insectes, et ta voix disparaissait de nouveau. Elle dessinait ta vie comme elle le souhaitait, faisant rouler tes yeux avant de la laisser, l'abandonner pour une mission importante, clairement mise en péril. "Ca peut oui. " Quelle en prenne conscience avant que tu uses de cette même force avec elle. Tu restais cependant doux, le regard plongé dans le sien. "Me pousse pas petite. " T'avais pris 10 ans dans la tronche là, mais elle n'était qu'une gamine, comparé à tout ça. C'était peut être pour ça qu'elle rentrait les deux pieds dedans sans même savoir de quoi elle parlait. Qu'elle venait déranger ta mission, et en finir avec sa vie paisible. Un duo comique, voilà ce que vous étiez. Pendant l'espace d'un instant tu vis une lueur de compassion dans le regard de ton ennemi face à ce discours absurde. Presque heureusement il fut interrompu par ce coup. Tu douillais mais au moins tu reprenais ton boulot. A plein temps. Cardio et boxe mélangée, un vrai plaisir si tu n'avais pas à garder un oeil sur la blonde devenue tout d'un coup coopérative. T'aurais presque ris à sa menace si tu ne devais pas accusé un énième coup. C'était tout un art de ravaler la douleur pour l'infliger. Tout un art que d'enchaîner des coups, des gens. Une silhouette venait progressivement faire disparaître la blonde de ton champ de vision. Quelle journée de merde. Relâchant alors l'homme tu tentais de te frayer un chemin vers eux n'oubliant pas de donner une part de poing à qui le voulait. Etonnamment lorsque tu arrivas enfin à ses côtés l'homme était mal. Très mal et la grimace qui se formait sur ton visage traduisait une douleur partagée. Une claque en plus et il en tombait par terre, te permettant d'attraper la combattante d'un soir par le poignet. "On rentre. " Finalement tu avais pu faire passer un message, voire même deux, c'était suffisant pour ce soir, tu t'occuperais d'expliquer ça au grand patron. Pour l'heure tu sortais simplement du lieu tenant fermement Kirsten. " Félicitation maintenant tu viens de rentrer dans le groupe. Maintenant tu ne pourras même plus pisser en paix et tu vas devoir te battre pour rester en vie. J'espère que tu es ravie. " De toute façon elle n'avait pas le choix. Pas plus que lorsque tu ouvris la portière de ta voiture. " Montes ou meurs ici comme tu veux. " Elle allait le regretter, elle allait en pleurer et tu ne savais toujours pas comment parler aux autres. Vous étiez dans une merde.... La voiture démarrée tu fonçais vers ton appartement, pour une fois, accompagné.

" "

@Yun Ho Kang
De la connerie. De la pure connerie. T'en avais conscience dans le fond. Quelque part, un de tes neurones te soufflait que non Kirsten c'est pas une bonne idée – pourtant tu revenais toujours à la charge, toujours avec le sourire, toujours avec la même volonté, et la même bêtise. Tu savais que t'allais te faire rembarrer et raccompagner à la porte. Tu savais qu'on voulait pas de toi. Et tu voulais pas d'eux non plus. Tu voulais pas de cette vie, de ce groupe répugnant et ces crimes odieux. Tu voulais pas de cette existence, sombre et solitaire. Tu voulais pas être entourée de personnes qui pourraient probablement te mettre six pieds sous terre en dix secondes montre en mains. T'en voulais pas, pas du tout. Mais t'étais bête et bornée et surtout très attachée à ton frère. Tu voulais le revoir et c'était cette envie qui te poussait à agir si bêtement, à venir embêter Yun Ho. Encore. T'espérais qu'il soit payé double rien que pour ça. Les prunelles l'observant tu gardas l'esquisse fine aux lèvres, semblant étudiant son expression comme si tu pouvais y lire ses pensées. « Donc t'as personne ? », demandas-tu doucement, le visage penché, le sourire s'éteignant pour laisser place à une frimousse perplexe mais aussi un peu soucieuse. « Personne du tout ? », père ? Mère ? Frère ? Sœur ? Ou disait-il ça juste pour le genre ? Pour que tu le laisses tranquille ? « Pas de petite-amie non plus ? », tu levas le sourcil, comme si t'avais un doute. « T'en fais pas, je suis là maintenant, tu seras plus seul », et quelle joie il devait ressentir en entendant dire ça pas vrai ? Il n'était pas un homme de grandes paroles Yun Ho. Il se limitait au nécessaire, ce qui n'était pas plus mal dans un sens. Ce qui était mal, par contre, était l'usage de la violence. « Petite ?? », t'étais de plus en plus outrée, les mains sur les hanches dans un air absolument choqué. « Tu fais à peine dix centimètres de plus que moi... », grommelas-tu. C'était pas comme s'il était un géant pour avoir le droit de te traiter de « petite » ! Quel culot. Tout comme l'autre type avait un culot peu exemplaire. C'était quoi cet endroit ? Et en même temps, tu t'attendais à quoi en entrant ici ? Il y avait trop de violence dans ce monde de brutes. Pourquoi ils ne parlaient pas ? Ils pouvaient faire un uno, au mieux. Au pire une bataille navale mais pas besoin de se taper dessus. C'était ridicule, et puéril et vraiment n'importe quoi et... « Pardon mais vous êtes qui ? », que tu demandas au type, pas certaine de savoir si tu devais suivre, ou gigoter, ou hurler ou les trois en même temps. Tu pris la meilleure option. « On rentre où ?? » demandas-tu bêtement à Yun Ho, encore un peu perdue avec tout ça, le regard allant et venant entre les différents visages, incapable de pouvoir les replacer. Les bons ? Les méchants ? Tu savais plus. Tes doigts s'enroulèrent autour de son bras, pour ne pas le perdre, même s'il te tenait. Tu voulais pas prendre le risque, jetant quelques regards derrière vous. Tu clignas des paupières en l'écoutant. « J'arrive pas à faire pipi quand on me regarde... je suis pas trop ravie pour ce point-là », soulevas-tu dans une grimace. « Votre rite de passage est étrange... c'était le rite de passage pas vrai ? Non ? Je suppose que non », tu répondais comme une grande à tes propres questions – et tu déglutis. « Un « s'il te plaît » t'écorche les lèvres, donc. Tu viens de tuer la galanterie », tu montas dans la voiture, les lèvres pincées, les paumes sur les cuisses, les prunelles fuyant vers l'extérieur. Tu sentais tes doigts trembler, tout comme tes jambes. Et ton cœur qui s'agitait et tes prunelles qui cavalaient et tes pensées qui couraient. « Ca, c'est pas chez moi », que tu articulas une fois devant l'immeuble en secouant le visage. « Pourquoi on est là ? Pourquoi tu m'as emmené avec ? Si tu m'avais laissé t'aurais été débarrassée. Tu fais que râler à chaque fois que tu me vois, c'était le bon moment pour te débarrasser de moi alors pourquoi je suis là ? Pourquoi je peux pas rentrer ? On est suivis ? », et c'était bien l'angoisse qu'on sentait dans ta voix, la panique qui brillait dans tes pupilles. C'était bien le stress qui faisait danser ton cœur. L'adrénaline retombait, les scènes tournaient en boucle. Les doigts massant ton cou, ta nuque, passant sur ton visage, le souffle court. « Je crois que j'ai besoin d'un verre d'eau »

@Kirsten Duncan
Le mystère restait complet, une aura complètement différente te repoussant dans tes retranchements. Elle était lumineuse, elle était radieuse et détonnait avec cette noirceur profonde dans laquelle tu vivais depuis toujours. Voir la mort en face changeait un être aussi faible que toi, l'avait elle ignoré? Oubien ne l'avait elle jamais vu? Tant de questions qui restaient en suspens tandis qu'elle répondait à sa propre interrogation, comme si tout cela était des priorités premières. " Est ce que ça change quelque chose? " Personne ne t'aimait bien Yunho. Personne n'avait ces penchants aussi fous. Personne ne viendrait te comprendre. Sauf peut être cette étincelle éteinte dans ses yeux. " Personne. " Pas même une famille qui t'aurait pris en charge quand tu avais besoin, pas même une figure qui poserait un regard plus tendre sur toi. Personne. Sauf elle, même après ce regard et ce haussement de sourcil à la question, elle restait là, Kirsten. " En fait tu m'aimes j'ai compris. " Coup de foudre au premier regard, elle imaginait pouvoir te changer peut être. Et malgré les remparts, ces mots sonnaient plus doux à ton oreille. Pour un quart de seconde, rapidement occupé à autre chose. Comme la vexée pour un rien. Malgré tout ce que tu avais pu lui dire, il semblait que "petite" soit le mal ultime. C'était presque une victoire qui méritait un regard. Un peu comme elle se sentait outrée d'un coup de poing. Largement loin de ce monde, tu ne comprenais encore moins ce qu'elle avait a gagné à rentrer dans ce milieu. Elle avait au moins un peu de réflexe gagnant du temps pour te laisser l'attraper et la sortir de l'endroit. C'était trop tard, mais au moins tu pouvais clôturer cette soirée et penser. Trouver une solution. " Tu verras. " T'allais pas faire un plan à ceux qui vous suivait non plus. Quant à elle, elle ne pouvait pas choisir, c'était donc plus facile. Même si étrangement elle restait des plus taquine. Un bout de femme qui t'impressionnait maintenant. " Ca m'écorche et ça m'irrite. " Ajoutais tu peux toucher d'avoir tuer la galanterie. C'était le moindre de tes soucis. Rentrer rapidement sans être suivi, en toute sécurité, voilà une préoccupation qui devrait trotter dans sa tête également. Cependant le silence te démontrait qu'elle n'était pas des plus à l'aise. Une fois arriver chez toi tu descendais sans un mot. Les siens comblaient rapidement ce silence, changeant pourtant du tout au tout. Plus de taquinerie, de ce rire si distinctif, simplement l'angoisse. Tranchant l'air aucun mot ne fut ajouté, prenant simplement son poignet pour l'emmener et la faire rentrer dans ton appartement simpliste et triste, vérifiant de chaque côté, l'esprit en alerte du moindre bruit. Une fois la vérification faite, arme en main tu fermais ta porte pour laisser un soupire t'échapper. Par pure gentillesse tu lui servais un verre d'eau fraiche revenant alors près d'elle. " Je t'avais dit de partir quand tu pouvais, de laisser tomber cette idée idiote. Maintenant on est dans le même bateau. Il va falloir me dire pourquoi tu veux rentrer dans le gang. " Peut être qu'une raison la ramènerait plus tard, ou pire encore. LE cerveau se tournant et retournant tu cherchais un plan, l'emmener au commissariat aurait été dangereux, bien trop, pour ta couverture, et pour elle probablement. " On va devoir se faire un minimum confiance. Tu vas rester avec moi jusqu'à ce que je trouve une solution." Un ordre, simple mais qui ne pouvait sonner que vrai. Les mains passaient dans ta chevelure pour les décoiffer encore un peu plus. "Je suis pas si horrible pour te laisser là bas. Le problème c'est qu'ils ont vu ton visage;. "

" "

@Yun Ho Kang
Il devait penser que t'étais stupide. Stupide, et bornée. Et sans doute que tu parlais trop. Que tu souriais trop, aussi. Quand on regardait l'endroit dans lequel tu revenais souvent, ça ne donnait pas forcément envie de sourire. Mais tu tentais de porter un masque, qu'on ne comprenne pas tes intentions même si elles brillaient dans tes pupilles. Tu venais pas là pour gagner en notoriété ou beaucoup d'argent. Ton but était simple, presque pur pour ce monde : retrouver ton frère. « Non. Je suppose », dis-tu après réflexion, bougeant un peu les épaules. T'étais juste curieuse, voilà tout. En soit il paraissait trop solitaire et t'avais presque envie de lui prendre la main pour l'emmener quelque part. Tu savais pas trop où, peut-être un parc d'attractions pour le détendre – t'étais sûr qu'il serait content de rencontrer Mickey. « Oui t'as tout compris, ohlala, je me suis faite démasquée », piètre actrice que tu étais, ta paume vint se poser sur ton front alors que tu imitais à la perfection la déception d'avoir été découverte. Tu lui tiras tout bêtement la langue ensuite, affichant une frimousse amusée mais un brin boudeuse. T'étais pas petite. S'il était un géant, tu comprendrais l’appellation. Mais il ne l'était pas alors il n'y avait aucune raison valable à ce surnom, voilà tout. Et ça aurait peut-être mieux que ce soit la seule grande action de cette soirée. Le reste passa trop vite, les images tournant encore alors que tu tentais de savoir où il t'emmenait. Tu le suivais, même si tu ne savais pas où vous alliez. Tu tentais de garder ton sang froid, de rester neutre. Tu tentais d'être toi-même. « Je vois ça. Encore un peu et tu saignes si tu le dis c'est ça ? », rouspétas-tu dans un air bougon, le nez retroussé. La moindre des choses était tout de même de prononcer le mot magique. Peu à peu, ton esprit semblait comprendre ce qu'il s'était passé et ce qu'il se passait. Peu à peu les images devenaient plus claires. Tes doigts tremblaient un peu, le cœur s'agitait et les pupilles cavalaient sans trop savoir quoi chercher, ni à quoi s'accrocher. Le remerciant d'un geste du visage, tu pris le verre, le buvant d'une traite, laissant la fraîcheur te brûler la gorge. « Ca te va pas le ton moralisateur », commentas-tu, inspirant longuement. « Ca veut dire que je pourrais passer cette fameuse porte ? », c'était la seule question qui importait : allais-tu retrouver ton frère de l'autre côté ? Et tu évitais grandement l'interrogation qu'il avait posée. « Okay », que tu dis. « Okay... », répétas-tu, pas vraiment certaine d'être totalement « okay » mais... « On a qu'à... rester là. Et discuter. Je suis sûre que tu as plein de choses à me raconter », tu agitas un peu le visage. La confiance commençait là, pas vrai ? Plutôt ironique en sachant que tu n'as pas répondu à cette précédente question. « Je te remercie pour ta bonté d'âme », déclaras-tu, la main sur le cœur. « Je suis sûre qu'ils seraient capables de me confondre avec ma cousine. Des blondes, il y en a partout », tu haussas les épaules, tentant un air désinvolte alors que tes dents mordillaient ta lèvre. « Ils ne savent pas comment je m'appelle... Tu crois qu'ils vont aller chez moi ? J'espère qu'ils vont rien toucher, j'ai passé du temps à tout ranger le week-end dernier », tu fronças les sourcils, mécontente, avant de souffler bruyamment. Tu gardas le silence ensuite, observant la pièce dans laquelle tu étais avec plus d'attention. « Sympa la déco », commentas-tu. « Déjà, si tu veux que la confiance règne, tu me ranges ce truc », tu désignas l'arme du menton. « C'est pas hyper rassurant de te voir avec », et sachant que tu l'agaçais assez rapidement... Tu restas muette une nouvelle fois, l'observant. « De quoi veux-tu parler alors ? Et je sais que j'ai évité ta première question. Je ne dirai rien si tu ne me dis rien », déclaras-tu lentement, levant les épaules. « Une info pour une info... hey t'as vu je prends déjà des habitudes de gangster ! », non, Kirsten, non.

@Kirsten Duncan
Il y avait toujours des limites. Par la société, le travail, les gens, des limites absolument partout vous enfermant dans des boîtes où il était compliqué de respirer. Les tiennes étaient si grandes, si présentes que tes propres membres se sentaient étriqués. Sûrement la raison cachée pour laquelle tu ne semblais pas la supporter. Cette liberté dont elle semblait profiter. La vérité se cachait probablement dans les pupilles qui brillaient vers toi, te sondant sans pour autant trouver qui tu étais. Et pourtant, elle faisait ressortir le pire de ta personne, l'être abjecte qui ne souhaitait parler à personne. Pas même à une jolie femme au sourire trop grand pour l'endroit qu'elle voulait fréquenter. Poussant ce grand gaillard que tu étais à utiliser une solution puéril sur laquelle elle glissa sans aucun soucis. Le contraire t'aurait étonné, présentement presque amusé. Divertissement rapidement fini avec la présence, attendue mais oubliée, de ceux que tu venais voir. Non pas qu'elle veniat de se mettre dans un pétrin dont elle n'avait pas conscience, mais elle venait de le faire alors... La responsabilité dans le sang tu l'emmenais avec toi, ignorant les paroles boudeuses et l'attitude des plus désinvoltes. Tout ce dont tu avais besoin c'était de partir d'ici, elle compris. Un longue route silencieuse contrairement à ce qu'elle t'avait offert jusque là. Puis la réalisation. Peut être n'avait elle pas perdue complètement la tête, réalisant progressivement dans quoi elle s'était engouffrée. Bien que l'immensité du trou dans lequel elle venait de tomber soit encore flou pour elle. "Va falloir t'habituer.. ça veut dire que tu vas passer la porte, tu vas pouvoir faire ce que tu veux. Contente ? " Elle avait réussi. Elle qui voulait tant y rentrer, elle allait pouvoir passer le seuil, et la voir se refermer derrière elle, la faisant sombrer dans une nuit de plus en plus longue. "Tout autant que toi je suppose. " La jeune femme continuait à jouer, avec tes nerfs, les mots, sa propre vie. A croire qu'il s'agissait d'un passe temps. A croire que tout cela n'était qu'un jeu. Les dents serrées, mâchoire douloureuse c'était la réalité qui devait la frapper. Tes mots n'avaient plus aucun effet. "Tu tiens à ta famille ? Des animaux ? Qui est proche de toi ? Si tu viens à les intéresser autant... ils sont tous dans le même bateau que toi, et tous en très mauvaise posture. Mais je t'en prie continue à jouer. J'ai hâte de voir ta tête quand on tu recevras le premier appel. " La première menace, celle qui glaçait le sang. Du moins pour tout ceux qui avaient connu la vie paisible. Ton portable ne sonnait jamais, ou du moins aucunement pour te faire trembler, ayant déjà tout perdu. Les pas retentissaient sourdement contre le sol tandis que tu rangeais ton arme dans un tiroir, un premier pas. Ce n'était pas si difficile d'en faire un. " Je peux être agréable parfois. Crois moi dans quelque temps tu préféreras me voir avec. "Rassurant, c'était sûrement la dureté de ta vie qui t'avait rendu si aigris. "Habitude de gangster ou de fouineuse... je te laisse le choix." Quant à ces infos tu ignorais quoi lui dire. Certainement pas la plus importante, avec sa grande bouche elle risquait de tout foutre en l'air. "Ca fait pas très longtemps que je suis dans le gang. Tu n'auras pas le plus apprécié des infiltrés. Si tu veux réussir là bas va falloir te trouver un nouveau pote. " Etait-ce même une information ? Elle aurait pu le deviner seule.


" "