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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Das Ende der Geschichte (Fin RP de Meike) (SOLO)

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MessageSujet: Das Ende der Geschichte (Fin RP de Meike) (SOLO)   Das Ende der Geschichte (Fin RP de Meike) (SOLO) EmptyLun 22 Nov 2021 - 21:35

Das Ende der Geschichte

- Entdeckung -


Un meurtre à Bowen, c’était un évènement exceptionnel – mais le genre d’évènement exceptionnel dont se serait bien passé l’Inspecteur David Brossman. Hélas, aussi petite et tranquille que fusse la ville, le vice et les tragédies ne l’épargnaient guère. Enfin … tout ce qu’il savait pour le moment, c’est qu’on avait découvert le corps d’une jeune femme – cela pouvait tout autant être un suicide ou un accident. Aucune de ces perspectives n’étaient plus réjouissantes que la possibilité d’un homicide, et ne l’était pas non plus celle qu’il allait devoir en tout cas annoncer une très mauvaise nouvelle à la famille de la défunte. Ce qu’il détestait faire ; malgré les années, il ne s’y était jamais vraiment habitué.

L’homme venait d’arriver sur place ; il allait pouvoir constater les choses par lui-même. Un agent en uniforme releva la tête vers lui et le salua d’un sourire poli. L’inspecteur le salua à son tour avec un signe de tête. « Quelle est la situation ? », demanda-t-il, allant droit au but comme à son habitude. « Une passante a découvert le corps sans vie d’une jeune femme, il y a environ une demi-heure », commença à expliquer le policier. « Son sac à main a visiblement été fouillé, et aucune trace d’un téléphone portable. » Brossman fronça les sourcils – tout portait à croire à un vol qui aurait mal tourné. « Une idée sur l’identité de la victime ? », demanda-t-il ensuite. « Oui. On a retrouvé son passeport près du corps. Une certaine … euh … Meike Bergmann, 25 ans. Allemande, apparemment une touriste. » Voilà qui ne facilitait pas les choses, songea l’Inspecteur, lorsqu’il lui faudrait contacter sa famille … Même s’il n’était pas pressé de le faire, bien évidemment. C’était toujours un moment terrible à vivre, même pour lui. Bien sûr, il tentait de ne pas le montrer, il tentait de rester fort … parce qu’il fallait bien qu’il le fasse. Il n’aurait pas tenu si longtemps dans ce métier s’il s’était laissé submergé par ses émotions.

« Personne n’a touché au corps ? » interrogea l’Inspecteur. « Non, la témoin dit qu’elle a tout de suite appelé la police. Vous voulez l’interroger ? Elle est juste là. » Il pointa du doigt une jeune femme en larmes, assise non loin de là au bord du trottoir, un autre policier penché sur elle. C’était un affreux moment pour elle aussi, l’Inspecteur le savait bien. Personne ne s’attend à trouver un cadavre pendant sa petite balade matinale, ou peu importe ce qu’elle faisait d’autre. « Plus tard », décida Brossman. « Il faut que j’examine la victime. » Le légiste était déjà sur place, lui renseigna son interlocuteur. « Très bien, je vais lui parler. » Enfilant une paire de gants que lui tendit l’agent en uniforme, il se dirigea précautionneusement vers le corps, prenant garde à ne pas contaminer la scène de crime.

La jeune femme était étendue sur le dos. Sa tête basculée sur le côté regardait de ses yeux bleus encore grands ouverts l’Inspecteur qui s’approchait à pas mesurés ; mais ils ne pouvaient plus voir que le néant. Brossman grimaça légèrement en découvrant la jeune femme – et ne put s’empêcher de la trouver belle. Il savait que c’était inapproprié, mais … quel gâchis, songea-t-il. L’Inspecteur reprit rapidement sa contenance, releva la tête vers le médecin légiste qui avait fait un pas vers lui. « Bonjour, Inspecteur. » Brossman lui fit un signe de tête. « Ouais, bonjour. Bon … vous avez inspecté le corps ? Qu’est-ce que vous pouvez me dire pour le moment ? » Le légiste montra du doigt le front encore ensanglanté de la jeune femme. « Un seul coup à l’avant du crâne, avec une arme contondante. A priori, elle est morte sur le coup. » Tant mieux, songea Brossman, si elle n’avait pas souffert. « Pas d’autres blessures, de ce que j’ai pu voir pour le moment, pas de traces de lutte non plus. » L’Inspecteur fronça les sourcils. Pas de traces de lutte … « A-t-elle été agressée sexuellement ? », demanda-t-il. « A première vue, non. Il faudra que je l’examine de plus près. » Brossman hocha la tête. « Bien sûr, bien sûr … ceci dit, il y a déjà quelque chose qui m’interpelle. » Le légiste le regarda d’un air interrogateur. « L’absence de traces de lutte … ça ne colle pas avec l’hypothèse du vol qui aurait mal tourné. Elle aurait au moins tenté de se défendre, même si l’agresseur était armé. Et puis … » L’homme se releva, montra d’un signe de tête les affaires de la victime, éparpillées autour d’elle – le contenu de son sac à main que l’agresseur avait ensuite abandonné là. « S’il s’agissait d’un vol, l’agresseur se serait enfui avec le sac, ou bien il l’aurait laissé là dans la panique. Il n’aurait pas pris le temps de le fouiller. »

Le légiste regarda Brossman dans les yeux. « Ce serait … un assassinat ? » L’Inspecteur fit oui de la tête. « C’est trop tôt pour le dire, mais … peut-être bien. Les affaires de la victime laissées sur place, ce serait peut-être pour qu’on croit à la thèse de la tentative de vol qui aurait dégénéré. » En somme, on avait peut-être voulu maquiller le crime, conclut l’Inspecteur. Pourquoi ? L’assassin avait peut-être simplement l’espoir d’échapper à quelques années de prison de plus s’il se faisait prendre. Ou bien … cela cachait autre chose ? Même cette hypothèse ne convainquait pas entièrement l’Inspecteur.

« Mais il semblerait que l’assassin ait quand même prit quelque chose », déclara le légiste. « Regardez ici … », fit-il en désignant une marque circulaire, sur un des doigts de la victime. Brossman se pencha. Il savait déjà ce que le médecin allait lui expliquer : « Elle portait une bague, juste là. Le tueur lui a enlevée. Sans violence, sinon une partie de la peau aurait pu être arrachée. Donc, post-mortem, visiblement. » Le voleur serait donc resté auprès de la victime, pensa Brossman, prit le temps de lui retirer sa bague, mais n’aurait pas pensé à prendre le reste des affaires de la jeune femme ? Non, non, cela ne collait pas ! S’il s’était véritablement s’agit d’un homicide involontaire, l’agresseur se serait enfui dans la panique. Il s’agissait donc bien … d’un assassinat. « Un des uniformes m’a dit qu’on n’avait pas retrouvé de portable sur la scène, peut-être que le meurtrier l’a pris aussi », déclara Brossman. « Peut-être est-il dans une de ses poches ? Je n’ai pas regardé », répondit le légiste. « Ouais. C’est mon boulot, ça. Laissez-moi voir », fit-il en se relevant.

« Rien sur elle … » conclut Brossman, après qu’il ait fini d’examiner et de fouiller la victime, toujours avec précaution. Quelle étrange affaire, se dit-il. Le tueur s’était donné du mal pour faire croire à un simple vol ayant dégénéré, alors qu’il savait apparemment très bien ce qu’il faisait. Il avait pris le temps de voler la bague de la jeune femme, et de la fouiller pour lui prendre son téléphone – car elle en avait forcément un ; l’Inspecteur n’avait à aucun moment pensé à l’éventualité inverse. Pourquoi ces deux objets en particulier avaient tant intéressé l’assassin, alors que la jeune femme portait d’autres bijoux qui avaient tout autant d’attrait pour un voleur ? Il y avait une raison, cela ne faisait aucun doute.

Brossman poussa un long soupir. Cette affaire ne s’annonçait pas aussi simple qu’il l’avait imaginé lorsqu’il avait mis le premier pas sur la scène de crime. Beaucoup de questions lui venaient déjà en tête. Et cela n’allait pas aller en s’arrangeant, il le savait … Le témoignage de la femme qui avait découvert le corps apporterait sans doute lui aussi son lot de questions. La journée ne venait que de commencer, et elle allait être longue. 

A suivre ...


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Dernière édition par Meike Bergmann le Mar 23 Nov 2021 - 18:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Das Ende der Geschichte (Fin RP de Meike) (SOLO)   Das Ende der Geschichte (Fin RP de Meike) (SOLO) EmptyMar 23 Nov 2021 - 18:06

Das Ende der Geschichte

- Blutbriefe -

Quelques heures plus tard …

Le légiste avait de nouvelles informations. Brossman se sentit soulagé – il était certain que cela lui permettrait d’avancer un peu plus sur cette enquête qui n’était pas aussi simple et … ordinaire qu’il l’aurait pensé ; si l’on pouvait considérer un meurtre comme une chose ordinaire. A Bowen, cela était loin d’être le cas. Et personne ne s’en plaignait, bien évidemment. Surtout pas Brossman lui-même, qui s’était très bien imaginé accomplir toute sa carrière d’enquêteur en croisant la route du plus petit nombre de cadavres possible ; zéro, dans l’idéal – mais cela, il le ne savait que trop bien, c’était déjà de l’ordre de l’impossible. Il s’était fait il y a déjà très longtemps à cette idée.

L’homme poussa d’un geste ferme la lourde porte de la salle d’autopsie ; la lumière blanche, trop vive, l’aveugla un instant. « Ah, vous revoilà », commenta le médecin en osant un sourire. « Ouais … Pas que ça m’enchante. Je déteste venir ici. Heureusement que ça n’arrive pas souvent », répondit l’Inspecteur. Personne n’appréciait la compagnie des cadavres, pensa-t-il. Même ceux qui les côtoyaient au quotidien avait simplement appris à les tolérer. A ne plus en avoir peur, ce genre de choses. « Alors, vous avez du nouveau ? » poursuivit le policier en s’approchant de la table où le corps était étendu.

« D’abord, l’heure du décès », commença le légiste. « L’état général du corps et l’absence de décomposition indiquent que la mort est survenue il y a moins de trente-six heures. » C’était un peu vague, songea l’Inspecteur qui néanmoins ne l’interrompit pas. Les questions, c’était après qu’il fallait les poser – en tout cas c’était toujours ainsi qu’il avait agi. « Néanmoins, la rigidité cadavérique au moment où l’on a découvert le corps me permet d’affirmer que la victime a été tuée en fin de soirée, ou au milieu de la nuit, il y a moins de douze heures. » Brossman baissa la tête pour regarder sa montre, par réflexe. Il était neuf heures et demie, plus ou moins quelques minutes. « La témoin dit qu’elle a découvert le corps aux environs de six heures et quart ce matin, et qu’elle a immédiatement appelé la police. Ce qui fait que … la victime a été tuée hier soir entre dix-huit heures et minuit, environ », calcula rapidement l’Inspecteur. C’était une fourchette encore un peu large … mais c’était déjà quelque chose.

« Autre chose ? », interrogea l’Inspecteur. Le médecin hocha la tête. Maintenant qu’il avait autopsié le corps, il en savait beaucoup plus. Il confirma, notamment, que la victime n’avait pas subi d’agression sexuelle, avant ou ... après sa mort. Un supplice qu’elle n’aura pas eu à subir, songea tristement Brossman. Il ne savait que trop bien … ce que ça faisait. Il ne l’avait jamais vécu lui-même, mais il l’avait ressenti à travers le récit des victimes. Pour lui, c’était pire que de mourir – car lorsqu’on mourait on ne ressentait plus rien, plus la peur, plus ce sentiment de … mais il ne voulait pas y penser. Il préféra plutôt se rassurer à l’idée que la jeune femme n’avait pas souffert - une des autres choses que le légiste avait confirmées. La jeune femme avait été tuée d’un seul coup mortel porté à la tête, avec un objet lourd, probablement métallique et de forme régulière comme la relative « propreté » de la lésion laissait à penser. L’Inspecteur avait déjà songé à plusieurs types d’armes possibles.

« Une dernière chose … Il faut que vous voyiez ça », fit soudainement le légiste, son ton se faisant plus grave. Brossman le regarda fixement. « J’imagine que ça va pas me plaire … » Son interlocuteur grimaça, et souleva le mince drap blanc qui recouvrait encore le bas du corps de la jeune femme. « Putain de merde », s’exclama l’Inspecteur en faisant la funeste découverte, « ce fils de pute a signé son œuvre ! » Il ne put réprimer le dégoût et la colère – qui était tout autant son envie légitime de faire justice - qui s’imprimèrent son visage. C’était la première fois qu’il voyait ça … Sur l’intérieur de la cuisse gauche de la jeune femme, son assassin avait gravé en lettres sanguinolentes un message : "Bob was here", accompagné d’un visage souriant. Merde, pensa Brossman. Ils avaient à faire à une espèce de malade … Ils ne recherchaient plus simplement un assassin, mais un assassin fou et dangereux.
Et donc, imprévisible.

« Le message a été écrit juste après la mort », expliqua le légiste, qui baissa un peu la tête. « Gravé dans sa peau à l’aide d’un petit objet. Peut-être une aiguille à tricoter, je ne saurais dire … Pas un couteau ou une lame d’aucune sorte, en tout cas. Les lésions sont trop fines pour cela. » Quoi qu’il en soit, l’affaire venait de se compliquer encore un peu, déclara l’Inspecteur. « Il signe son meurtre, apparemment il garde des trophées de sa victime … » Un frisson lui parcourut l’échine. Le médecin légiste le regarde d’un air grave, comme s’il se préparait ce que l’Inspecteur allait dire.

« Je crois qu’on a peut-être assisté à la naissance d’un tueur en série », révéla-t-il alors.

FIN (?)


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