between us, (edd)

sahar, l'imprévisible. rarement là où on l'attend. ne sont pas toujours cohérentes les décisions qu'elle s'octroie. mais autrui, susceptible de la deviner, sait ô combien, la bohème, agît majoritairement sans réfléchir. ses choix, amoindris désespérément de logique, aussi infime soit-elle. preuve étant, ce soir, pour peut-être aucune raison apparente, sahar elle s'pointe au-delà des festivités qui ne lui ressemblent pas. les rires, foutrement stridents, aux élans de joie sacrément exacerbés, à faire dégueuler celle qui peine à première vue à faire bonne figure. les réjouissances manquent selon-elle, cruellement de cette liqueur faussement salvatrice qui s'écoule éternellement, au-delà ses veines. pas sûr que sahar, elle sache elle-même ce qu'elle fout là. prétendre qu'elle s'est paumée, pour l'heure, ne demeurait pas loin de la vérité. les opalines vitreuses, rougies désespérément par le pire, la camée, elle a le regard vide, clairement inexpressive, elle n'a au premier abord, pas vraiment l'air docile. et tous ces gosses, dont les hurlements assourdissants, s'empressent aussitôt de lui arracher un grognement à peine dissimulé, scandé aussitôt d'un agacement à la hauteur de ses opinions les plus dédaigneuses. son téléphone d'une main, la capricieuse gamine, semble momentanément s'exciter sur son bouton de verrouillage, l'écran tactile ne cessant de s'éclairer et de s'éteindre au rythme infernal de ses phalanges tremblantes. l'insupportable peine à contenir son impatience, autant qu'elle n'est finalement, pas dans son état normal. rarement sobre, toujours défoncée. sahar, on sait difficilement départager une exaspération temporaire de sa conduite habituelle. autrement, lorsque que complétement à côté de la plaque, perdurent les ravages indélébiles de démesures à n'en plus finir. vautrée contre une barricade de fortune, davantage limitée à une barrière en ferraille, située non loin de l'entrée de la fête foraine, la camée, réitère. ne peut se restreindre, lorsque nerveuse, elle s'agite, pour extirper maladroitement de son blouson, un bâtonnet supplémentaire, lové presque aussi immédiatement entre ses lèvres. l'attente s'fait longue, paraît durer une éternité pour celle qui ne possède aucune sagesse. elle envisage de s'faire la malle sahar, s'imagine qu'il cherche ouvertement à la contrarier. car, si la poupée semble pour l'heure, entièrement dépendantes aux poisons qui la consument, elle l'est presque davantage de celui qui tarde à faire son apparition. toxique est le lien qui les uni, brutal, tu irais jusqu'à dire. s'éternise cette pseudo-amitié, qui laisse à désirer. les aimants, s'animent quand enfin ils se retrouvent. le cœur d'ordinaire aux abonnés absents, s'éveille, lorsqu'il lui revient. s'fait jalouse la déchue, tandis qu'elle n'est pas le centre d'attention. trop égoïste pour réaliser qu'elle n'est pas la mieux placée pour la ramener. putain, tu foutais quoi? ça fait des plombes que je poireaute. j'ai même cru me fossiliser. elle clame, la paumée. incapable de réaliser, la possibilité pour qu'autrui ne soit pas constamment à sa disposition. et ne me demande pas pourquoi ici, j'en sais rien moi-même. mais y a des choses à grailler et j'ai vraiment la dalle. surenchérie aussitôt l'alcoolique, tandis que finalement à hauteur de celui qu'elle n'eut pas cessé d'attendre. tire, quasi léthargique une latte de sa cigarette déjà bien entamée, à mesure qu'elle le dévisage, sommairement. le chaos qui émane de leur relation, paradis obscur pour celle qui ne cessera jamais de l'entretenir.

Leurs regards étaient tous les mêmes, l'attente. L'empressement ce désir d'atteindre le graal. Cette petite chose qui avait tant d'emprise sur eux, comme sur n'importe qui. Comme n'importe qui de ce sera il aurait dû se sentir coupable... Le dealer en lui et empreint à des années derrière lui était de venu insensible. Bien trop commun à sa vie. C'était devenue une habitude. La dépendance, maîtresse des émotion. Une émotion qui était devenu une habitude. Edd se délectait par moment. Égoïste de croire que avait besoin de lui. Inspensable, le brun avait un sérieux problème d'identité ou un manque qu'il avait du mal à combler ?il avait besoin de toujours trouver le point de non retour. Provoquer ce côté obscure, une partie de lui qui prenait de plus n'en plus d'ampleur à mesure des années. Comme si ça faisait partie de lui. Les tranches de vie heureuse, il les gâchait avec plaisir.
La foule lui semblait dense, informe, pression sociale, devoir de s'amuser comme un ordre. Des enfents à pleuré pour un peu d'attention. Un caprice. Des jeunes couples montrant leurs amour à qui voulait bien l'entendre. Mielleux, une nausée tenace le prit. Se débordement d'attention le rendait malade. Il aurait aimé un endroit autre... La fête forraine faisait rarement partie des endroits qu'il fréquentait pour une bonne raison. Mais elle lui avait demandé. En d'autre théme, en d'autre circonstance, il l'aurait fait patienter. Comme la plupart... Par amusement, par cruauté de voir cette dépendance s'installait à mesure des minutes. Mais... Parce que c'était elle, sans l'avouer, elle avait pris une part, dépe'da'te dans son quotidien. Elle lui avait apporté beaucoup, et pas dans le bon sens. Une intrigue, elle l'était, il était curieux à ce qu'elle pouvait lui apporter aussi nocive et toxique qu'elle apportait à chaque rencontre Peu agréable, son visage montrait déjà des failles. Il les connaissaient tellement pour les avoir fréquenter depuis l'âge de ces 18 ans. Il n'avait pas encore perdu son calme face à l'agressivité m, l'acidité de ces paroles. Il en fallait peu et peut-être que ça n'allait pas durer...  Un sourire amusement empreint ces lèvres. "je me fais désirer... C'est la descente qui te fait peur ?" parce qu'elle était si rapide comme cette montée douloureuse. Que tour le monde l'a redouté. "tu n'es pas la seule à avoir besoin de mes services. Même son ton accueil délicat et ta beauté empoisonnée... Quoique pour ce dernier point... J'ai des doutes à l'instant. J'ai surtout l'impression de voir un poisson en manque d' air au dernier moment de sa vie.... "  Il frôlait la provocation comme
l'insolence. Non il le demandait pas mais il n'était pas ravie du monde, un peu trop curieux, des regards indiscrets qui pouvaient érrer dans leurs direction. Et parce qu'il aimait bien se faire attendre et comme une petite vengeance personnelle.  Il prit simplement les devants face à un stand, évitant le monde qui forçait droit sur lui, comme si il était invible aux regards du monde. Ce sentiment était récurant. Et il ne se demandait pas si elle le suivait. Elle le devait... Si elle voulait ce qu'elle lui avait demandé... " je prendrais un sandwich, celui le plus cher et un soda pour la peine tu me doit bien ça" Dernière provocation, regain de protestation ! Il le souhaitait cela voulait dire qu'elle avait un brin de vivacité. Il l'espérait au moins, un enfant impatient  

foutue toxicité, quasi-tributaire d'un gamin, aimanté à celui, qui demeure de loin le pire. sacré jalousie qui perdure, s'exacerbe, à mesure qu'elle réalise, ô combien elle n'est pas son centre d'attention. le poison qui s'immisce, insidieux, suffoque la camée qui ne l'est pas seulement des substances qu'elle consomme. dépendante du paradis obscur qui ne cherche indéniablement qu'à la détruire. l'esprit calciné par l'affront, ravagé par l'impertinence de son humain favori, sahar, croule, au-delà cette nocuité relativement inéluctable. le palpitant, s'emballe, non seulement, parce qu'il détient entre ses mains, le contrôle de ses addictions. esseulées les âmes vagabondes s'animent, s'fondent au gré d'une danse particulièrement macabre. s'enfoncent jusqu'à toucher le fond, s'abîment à en crever. insupportable gosse, logé sur son piédestal, peut-être même conscient de sa position, de loin privilégiée. soumise aux caprices d'un môme, quand manifestement insensible, aux penchants abusifs de celle qui ne sait pas comment l'aimer. pourtant, l'alcoolique, n'est pas de reste, toxique à l'extrême, elle s'fait foutrement exclusive, ingérable, puisque simplement pas partageuse. les addictions, communicatives, sahar, elle s'fait également tentatrice du venin qui la contrôle. l'accable, de son influence terriblement néfaste, s'assure ou sinon, de s'faire suffisamment indispensable, pour que jamais il ne s'éloigne.          
et ce soir, telle une preuve supplémentaire à ses engagements, la déchue réapparait aussi spontanément. s'extrait de son mutisme, semblable à une éternité. des jours qui s'écoulent, sans qu'elle ne se soit fait remarquer de l'incorrigible. distante devient la camée, qui rarement s'confond en excuses. brille de son absence, généralement pour aucune raison, avant de finalement s'repointer comme si de rien était. d'entre ses lèvres, s'émane la fumée toxique, à l'image même de sa propre personnalité. l'arrogant s'empresse de répliquer, alors que fraichement débarqué. de ses opalines rougies par l'excès, elle le dévisage, le toise dans son intégralité avant de secouer nerveusement la tête. edd, il s'joue de ses addictions, raille ouvertement du mal pernicieux qui la ronge, s'fout bien de savoir si le point de non retour, est éventuellement atteint. s'fait prétendument désirer l'effronté, puisse-t-il se le permettre, sous prétexte que sahar, elle n'ira nulle part sans lui.  épargne-moi tes sarcasmes, tu veux. qu'elle clame la poupée désespérément défaite. son allure tout entière, ne l'est pas moins. la camée, tel un déchet, s'traîne difficilement. la luminosité, autrement exacerbée, à l'écho cacophonique, agressent les sens, de celle qui peine à s'mettre dans l'ambiance. elle sait même pas ce qu'elle fout là, la paumée, possiblement à moitié-défoncée, pour prétendre à une raison valable. le brouhaha d'arrière plan, rythmé systématiquement de mioches en pleurs, de quoi totalement l'anéantir. sauf que je devrai pas avoir à passer après les autres. affirme la possessive, tandis qu'elle se débarrasse grossièrement de son bâtonnet délétère d'un geste de la main. va te faire voir edd. je t'ai pas demandé ton avis. j'me sens pas de supporter tes conneries. elle est pas d'humeur sahar, ou surtout, pas dans son état normal. outre un manque de sommeil prolongé, s'y ajoute naturellement, les effets indésirables d'accoutumances destructrices. mais de ses dépendances les plus redoutables, s'tient à ses côtés, la pire.
et les piétons, qu'elle évite de justesse sur son chemin, en s'efforçant de lui emboiter le pas. invisible, elle aussi, trop fade, lorsque totalement à côté de ses pompes. elle veut pas qui s'éloigne edd, mais en même temps, elle pourrait spontanément le haïr d'entretenir le mal, qui la dévaste. plutôt crever que de te devoir quoi que ce soit. elle roule des yeux sahar, lèvres pincées, elle acquiesce d'un hochement de tête en direction du gérant du stand, y ajoutant ses envies sucrées, foutrement démesurées. à l'inverse, les confiseries nappées de pâte à tartiner, attise davantage sa convoitise. sérieusement, t'étais où? elle demande la bohème. s'épuise à minimiser une jalousie qui menace à tout moment d'exploser. elle oublie sahar, à quel point, il ne lui appartient pas.