under the christmas lights (vikey)

Je fais une moue perplexe lorsque Mikey me dit qu’il pourra demander à une autre de ses sœurs de lui faire à manger au prochain Noël. « J’espère qu’elles vont pas se laisse attendrir et qu’elles sauront te dire non. » Il manquerait plus qu’il puisse profiter de la bonne cuisine de ses sœurs chaque Noël et ne jamais rien faire lui. Enfin vu ses talents culinaires je suis pas franchement convaincue que ce soit une très bonne idée de lui laisser les rennes pour le réveillon. Mais bon il doit bien pouvoir s’améliorer à un moment et ne pas éternellement faire des mélanges foireux. « Ouais vraiment n’importe quoi ! Au moins tu dois pas être trop difficile question bouffe. » Je lui dis en riant, même s’il a réussi à critiquer le repas de sa sœur. Maintenant que je connais son niveau en cuisine, il n’a pas intérêt à faire les fines bouches si jamais je viens à lui préparer un truc un jour. Moi je suis plutôt mitigée sur sa proposition de me préparer à manger. J’imagine qu’il ne doit pas faire que des trucs mauvais mais j’ai un peu la même sensation que quelqu’un qui devrait sauter à l’élastique mais celui du précédent à lâcher. On sait qu’il y a quand même peu de chance pour que ça arrive à nouveau mais ça fait quand même bien flipper. Mikey m’assure que le pire que je pourrais avoir est une sauce un peu trop pimentée. « Je crois qu’un peu trop de piment je saurais m’en remettre. » Si c’est pas un piment méga fort qui rend HS pendant une heure, là je préfère clairement éviter c’est sûr. Mais je suis quand même pas hyper confiante donc je préfère accepter sa proposition seulement si ce n’est pas lui qui cuisine. « N’en fais pas trop non plus. » Je lui dis en riant. Moi je m’imagine seulement une petite soirée tranquille à manger une pizza, pas un plat gastronomique avec assiettes et chandelles. Enfin ça pourrait être sympa mais je sais pas si je serai ultra à l’aise. Pour sceller cette demande, j’attrape sa main en tentant de garder un air très professionnel et de ne pas trop prolonger ce contact parce que je sens mon estomac se tordre et mes joues commencer à chauffer. C’est pas avec les deux gorgées de vin chaud que je vais pouvoir justifier ça. Après cet accord, il me demande s’il peut m’emmener voir quelque chose. « Oui, vas-y. » Je lui dis en me levant, prête à voir où il veut m’emmener. Un instant je me dis qu’il va peut-être m’emmener dans un coin où personne ne pourra m’entendre si je crie mais je me dis que vu son gabarit, je dois pouvoir me défendre un minimum et mettre à contribution mes cours de self defense.