Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
He chased me and he wouldn't stop Grabbed my hand, pushed me down Took the words right out my mouth
Ton avion a atterri à New-York quelques minutes auparavant. Être dans ta ville de naissance ne te procure pas un seul instant une forme quelconque de joie. Au contraire, tu ressens plutôt de l’angoisse qu’autre chose. Lorsque tu as enfin récupéré tes valises, il est temps pour toi de te rendre jusque’à l’hôtel dans lequel tu as réservé une chambre pour quelques jours, ayant espoir de pouvoir régler les choses calmement. Enfin, cet espoir reste bien naïf et tu en as parfaitement conscience, le père Scott n’étant pas du genre à être un homme ayant du sang froid. Au contraire, il sait ce qu’il le veut et il le veut tout de suite, sans attendre car la patience n’est pas un mot faisant partie de son vocabulaire. Lorsque tu as appris qu’il menaçait Noah, ton sang n’a fait qu’un tour. Quitte à prendre un risque inconsidéré, la seule chose que tu souhaites est qu’il puisse ficher la paix à l’homme que tu aimes ainsi qu’à son fils. Pour ça, pour qu’il arrête enfin de le menacer, il faut donc que tu l’affrontes et c’est la raison exacte de ta présence ici. Il est temps que tout cela se termine, ça ne peut plus continuer et tu n’as pas l’intention de te cacher indéfiniment non plus. D’où le fait qu’il était temps pour toi de mettre en place ce face à face tant redouté.
Arrivée à l’hôtel, le réceptionniste t’annonce qu’il a une lettre à te remettre. Arquant un sourcil, tu n’es pas certaine de comprendre… Mais rapidement, tu réalises qu’il n’y a qu’une seule personne qui aurait pu faire quelque chose du genre : ton père, cet homme complètement fou à n’en pas douter. Tout en ayant la boule au ventre, tu ne tardes pas à ouvrir la lettre. Sur le papiers, seuls quelques mots sont inscrits avec une typographie toute aussi impersonnelle qu’elle ne peut lettre. Tag, you’re it. C’est toi le chat, voilà ce que cela signifie et tu l’as parfaitement bien compris. Visiblement, il n’a pas changé pour un sou mais c’était à prévoir. What a sick game. Penses-tu, déglutissant à la lecture de ces quelques mots lourd de sens pour toi. A-t-il prévu d’en finir avec toi ? A vrai dire, tu n’en sais strictement rien et tu ne veux pas non plus y penser. Vivre dans la peur n’est pas ce que tu désires. C’est un véritable malade mais maintenant que tu es là, tu n’as pas l’intention de rebrousser chemin et de retourner à Bowen. C’est le moyen idéal de mener le loup jusqu’aux brebis, et dans ce cas de figure, il s’agit d’Andrea, Noah et toi. Quelques peu déstabilisée, tu ne laisses rien paraître. Après avoir adressé un léger sourire parfaitement faussé au réceptionniste, tu rejoins ta chambre afin de pouvoir t’y installer et d’y déposer tes affaires.
Avant toute chose, tu es allée prendre une douche et tu as été manger un bon repas. Bien que totalement perturbée par le décalage horaire assez important, mais aussi totalement épuisée par les heures de vol, tu n’as pas le désir de faire durer le suspens. Vêtue d’une robe assez sobre et noire, tu t’es rendue jusqu’au domicile de tes parents. Seulement, lorsque tu arrives, il n’y a que ta mère qui ne s’attendait pas à te voir. Pour cause, ton père ne lui as jamais dit tout ce qu’il pouvait faire. Elle n’a jamais su. « Oh mon dieu… Grace ! » Surprise, elle te prend dans ses bras mais toi, tu restes de marbre pour la simple et unique raison que tu ne sais pas comment réagir face à ce geste. « Maman… » Ton regard se pose ensuite sur elle. Elle n’a pas changé, toujours aussi belle et élégante. En faisant abstraction de ton passé difficile avec ta famille, ta mère a toujours été une femme que tu as admiré. Tu ne l’avoueras pas, mais elle t’as manqué. « Papa, il est où…? » Lui demandes-tu. A l’adresse qu’elle te donne, tu ne tardes pas à comprendre qu’il est à l’endroit où il se réunit avec ses hommes, bien que ta mère a toujours pensé qu’il ne s’agissait que d’une sortie entre amis. Ils se réunissent au dessus d’un bar, ayant racheté l’étage juste au dessus et il a su camoufler ça, comme tant d’autres choses. « Si je ne suis pas rentrée d’ici quelques heures, rejoins moi là-bas. » Lui dis-tu, ne répondant pas aux questions qu’elle se pose. Tu embrasse délicatement sa joue avant de partir. Au fond, tu es intimement convaincue que c’est la dernière fois que tu le verras, que tu te jettes tout droit dans la gueule du loup.
Après vingt minutes de trajet en taxi, tu arrives à destination. Ton coeur s’emballe dans ta poitrine alors que ton regard bleu azur fixe cet endroit. Après avoir pris une grande inspiration, tu passes donc le pas de la porte. Discrètement, tu te faufiles jusqu’au premier étage. Il est déjà là et semblait même t’attendre. Lorsque son regard se pose sur toi, tu ne ressens que du dégoût et de la haine à son égard, c’est plus fort que toi. « Ma chérie, tu es enfin à la maison. » lâche-t-il avec une intonation fausse, et des intentions qui t’en donneraient la nausée. Tu as horreur de ça et il le sait, d’ailleurs. « Arrête tes mensonges, papa. Ça ne fonctionne pas avec moi. » Lui réponds-tu sans passer par quatre chemins. Ton absence de tact, tu la tient de lui. Sur certaines choses, la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre. Son visage se crispe, ça ne lui plait pas. « As-tu changé d’avis sur la proposition que j’ai pu te faire ? » Le culot de cet homme est hallucinant, tu n’en reviens pas. Ton regard se pose sur lui, ne paraissant pas impressionnée alors qu’en réalité, tu es morte de peur. « Non, certainement pas ! Au grand jamais ! » Ta réponse ne se fait pas attendre. Encore une fois, tu défies l’autorité de ton paternel. Tu n’es en rien soumise à ses désirs quels qu’ils soient. Ça a le don de lui faire grincer des gens. Ses hommes ne sont pas là, il n’y a que lui et toi. « Tu sais, ma chérie… Je ne voudrais pas en arriver à être obligée de m’en prendre à ton ami… Noah, c’est ça ? » Il sait parfaitement comment te faire sortir de tes gonds et le pire, c’est qu’il te fait du chantage en le menaçant. Seulement, tu veilles à prendre sur toi pour ne pas laisser paraître à quel point c’est un sujet sensible car il pourrait s’en servir pour te blesser, cet homme étant véritablement malsain. « Arrête de vouloir t’en prendre à lui et de le menacer, il n’a rien à avoir là-dedans. » Ta voix se montre particulièrement calme. Avec les années, tu as dû apprendre à ne rien laisser paraître. Un monstre ? Non, tu es bien plus sensible qu’il n’y paraît mais il ne faut surtout pas le montrer. « Si tu ne le fais pas de gré, tu paieras, Grace. » Le ton monte, et le fait que tu restes aussi calme en apparence le rend dingue. D’ailleurs, il t’attrape bien rapidement par la gorge et te plante une seringue dans la peau. Depuis quand il l’avait ? Tu n’en sais strictement rien. Il s’approche de toi et tu perds connaissance dans ses bras.
Lorsque tu te réveilles, il t’a attachée à une chaise. Pieds et mains liés. Au premier abord, tu ne comprends pas exactement ce qu’il s’est produit. En réalité, il t’as injecté une drogue très forte. Il est toujours là et fait les cent pas dans la pièce, il semblait attendre que tu te réveilles d’ailleurs. Lorsqu’il remarque que tu reprends conscience, il s’approche de toi tout en ayant son arme à la main « Bien dormi ? » Lâche-t-il avec un rire à en glacer le sang. Il te fait particulièrement peur. L’angoisse t’envahit. « Je t’en prie, essaie de comprendre que je- » tu n’as pas le temps de terminer ta phrase qu’il t’interromps pour crier « LA FERME ! » Il pose son arme sur ta tempe tout en t’adressant un regard glacial. Etrangement, tu ne doutes pas qu’il pourrait te tuer. Il en est parfaitement capable et n’a aucune limite. « Tu aurais dû m’écouter, Gracelyn. Je ne voulais pas en arriver là. Je t’ai prévenue et tu aurais dû m’écouter. Mais puisque tu semble si bornée, il va falloir que tu paies. Tu en sais trop… Tu aurais dû accepter. » Ton coeur s’accélère dans ta poitrine, l’angoisse montant de plus en plus. « J’t’en supplie, fais pas ça… » Lui dis-tu d’une voix suppliante, mais rien n’y fait. Son doigt se pose sur la gâchette avec un sang froid étonnant, effrayant même. Un bruit sourd résonne dans la pièce, et puis plus rien…
Javajunkie
Dernière édition par Gracelyn Scott le Lun 10 Jan 2022 - 22:54, édité 1 fois
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Sujet: Re: Tag, you're it. ı Noalyn ♡ Lun 10 Jan 2022 - 21:18
Je lui avais menti, et je m’en voulais terriblement. Alors oui j’avais eu des raisons de lui mentir, mais je n’aurais pas dû. Grace était une femme entière et je savais qu’elle n’aimait pas le mensonge et encore moins si ça venait de moi. Elle et moi, on se connaissait depuis quasiment toujours, on se disait tout, alors je n’aurais pas dû avoir peur de lui dire la vérité dès que j’avais débarqué à Bowen. Pourtant, je n’avais rien dit, je lui avais caché la vérité en pensant que je parviendrais à la protéger, mais j’avais échoué, puisque son père avait finalement compris que je le menais en bateau en disant que je n’avais pour le moment aucune information sur l’endroit où se trouvait sa fille, alors que je l’avais trouvé en réalité. Quand j’avais été démasqué, je n’avais pas eu d’autre choix que d’avouer la vérité à Grace, aussi difficile que cela avait pu être, je ne pouvais plus lui cacher la vérité. Ca lui avait fait du mal, et je ne savais pas me pardonner cela. Je l'aimais depuis toujours, comment avais-je pu faire ça, lui mentir, la blesser, jusqu’à ce qu’elle puisse se demander si elle pouvait vraiment avoir confiance en moi. Les mots qu’elle avait pu avoir m'avaient fait mal, mais j’avais encaissé, parce que je le méritais, tout était de ma faute, elle avait droit de me dire son ressenti vis à vis de mon mensonge. Elle s’était sentie trahie et je le comprenais, j’aurais certainement réagi comme elle à sa place. A la suite de tout cela, quand elle avait compris que son père nous avait menacé Andrea et moi, cela l’avait mise hors d’elle et elle ne s’était pas cachée de me dire qu’elle allait gérer ça elle-même, toute seule. Evidemment j’avais peur pour elle, même si elle m’avait demandé de rester ici à Bowen, que l’on se retrouverait, il m’était inconcevable de la laisser partir seule affronter son père, j’avais bien trop peur qu’il puisse s’en prendre à elle, parce qu’il en était bien capable.
Comme il n’était pas question que je la laisse se rendre seule à New York, j’avais fait en sorte de réussir à réunir les informations nécessaires pour savoir quand elle partirait afin de réserver moi aussi un billet d’avion, ou plutôt deux, parce que je ferais un rapide détour par chez mes parents pour leur déposer Andrea, qu’ils seraient ravis de voir et dont ils pourraient s’occuper pendant que je gérais le problème Scott Senior. Il était évident que je ne mentionnerais pas à mes parents le motif de mon retour temporaire à New York, parce que je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi et parce que j’estimais aussi que j’étais assez grand pour prendre les décisions que je jugeais bonnes, et celle de venir en aide à Grace en était une pour moi, pas question de la laisser seule face à ce monstre. Enfin arrivés à New York, je déposais Andrea chez mes parents comme je l’avais prévu. Bien entendu, je les avais avertis de notre venue afin de m’assurer qu’ils seraient présents et non en vadrouille je ne savais où. J’étais resté un peu avec mes parents, afin de ne pas éveiller les soupçons mais j’avais prétexté un rendez-vous professionnel pour m’éclipser de là et obtenir de plus amples informations concernant l’endroit où Grace allait se rendre pour retrouver son père. Pour savoir tout cela, rien de mieux que de me rendre chez ses parents, en espérant y trouver sa mère, et surtout que Grace soit passée par-là avant afin que je puisse savoir où elle allait. En rencontrant sa mère, que je connaissais bien, depuis tout petit en réalité, je restais évasif mais je parvins tout de même à obtenir cette fameuse adresse où celle que j’aimais depuis toujours était en train de se rendre, dans la gueule du loup… Les informations nécessaires en ma possession, je quittais le domicile Scott pour me rendre au plus vite à l’endroit où le loup se cachait. Sur le trajet, j’avais prévenu la police, je ne savais pas bien pourquoi mais j’avais eu à leur expliquer deux trois petites choses seulement pour qu’ils me prennent au sérieux, peut-être étaient-ils depuis un moment sur une enquête en cours à son sujet et qu’ils n’attendaient qu’un élément pour le coffrer. Après un trajet qui m’avait semblé interminable, j’arrivais enfin à destination.
Enfin devant le lieu indiqué par la mère de Grace, je me sentais hyper mal à l’aise. J’avais l’impression que quelque chose ne tournait pas rond ici mais je ne savais pas quoi. Je me sentis rapidement envahi par une certaine angoisse, parce que je craignais qu’il soit arrivé quelque chose à Grace, et clairement je ne saurais pas m’en remettre et surtout, je ne saurais pas me pardonner, car si c’était le cas, ce serait entièrement de ma faute et il faudrait que je vive avec cette culpabilité, et c’était inconcevable, pas question de vivre sans elle… Je ne savais pas franchement si la police allait débarquer, mais clairement je ne pouvais pas rester ici à attendre sans rien faire alors j’écoutais simplement mon coeur, qui me disait d’aller aider Grace et j’entrais, la boule au ventre de ce que je pourrais découvrir. J’allais à la découverte de ce lieu qui ne m’inspirait rien de bon et dans lequel je ne me sentais pas bien du tout. J’étais attentif à tout ce qu’il se passait et tous les bruits que je pourrais entendre. Alors que je m’avançais doucement, ayant peur de tomber nez à nez avec je ne savais qui, j’entendis quelqu’un hurler. “LA FERME !” Cela me fit d’ailleurs sursauter. Mais cette voix, je la connaissais bien, c’était celle du père de Grace, et l’entendre parler ainsi me glaça le sang. Est-ce qu’il était en train de parler à Grace de cette façon ? Je n’en savais rien, mais si c’était le cas, je ne pouvais pas le laisser faire et rester ici à attendre qu’un drame ne se produise. J’essayais de me rendre aussi rapidement que possible vers l’endroit d’où provenait la voix en prenant soin toutefois de ne pas faire de bruit afin de ne pas me faire remarquer et risquer de mettre potentiellement en danger Grace. Trouvant enfin l’endroit où il se trouvait, et il n’était pas seul puisque comme je l’avais pensé, Grace était là, j’étais juste choqué par ce que je voyais. Il avait attaché Grace et il braquait une arme sur elle. Cette vision m’était insupportable, je ne pouvais pas le laisser faire du mal à Grace, elle ne devait pas payer pour mes erreurs, il n’en était pas question. J’essayais de trouver une solution, il fallait que je fasse quelque chose, mais je ne pouvais pas l’abandonner là, il n’était pas question que je lui laisse l’occasion de tirer sur Grace, je ne me le pardonnerais pas. J’avais la possibilité de m’aventurer dans la pièce et d’arriver derrière lui. Il me fallait juste prier pour qu’il ne me surprenne pas, sans quoi il me tuerait sans doute. Mais pour Grace, j’étais prêt à prendre le risque. Alors, je tentais le coup et m’avançais lentement vers lui en espérant parvenir à le désarmer sans blesser Grace, ce qu’il pouvait lui arriver à lui, c’était bien le cadet de mes soucis. Il nous avait ouvertement menacé, mon fils et moi, et là il menaçait sans honte sa propre fille, ce type ne méritait clairement pas d’être sur cette Terre, la seule chose qu’il avait fait de bien, c’était Grace. J’étais juste derrière lui, je ne pensais qu’à une chose, sauver Grace, c’était mon seul objectif. Alors que je m’apprêtais à me ruer sur lui pour le désarmer et l’empêcher de faire du mal à Grace, la police se décida à arriver, peut-être pas au bon moment… “Police, on ne bouge plus, jetez votre arme !” Je ne m’attendais pas à ce qu’ils interviennent, du moins pas si vite finalement. Scott Senior, probablement surpris par cette arrivée, se retourna brusquement et tira un coup. Sauf que j’étais juste derrière lui, et je venais de prendre cette balle qu’il avait tiré. Je sentais une vive douleur, indescriptible, m’envahir le corps, je ne sentais plus rien d’autre, tout devenait flou. Instinctivement, je venais poser ma main sur mon ventre, où j’avais pris la balle et malgré ma vision trouble je pouvais constater le sang qui coulait, à flot. Face au coup de feu du père de Grace, la police avait riposté, et même si je l’avais entendu pousser un cri, je ne serais pas capable de savoir s’il était mort ou non, parce que moi, je venais de m’effondrer au sol, perdant simplement connaissance. Il me semblait que Grace allait bien avant que je m’effondre, c’était le principal… Si je devais mourir aujourd’hui, j’aurais accompli ce que je désirais, lui sauver la vie.
Une part de toi en veut à Noah de t'avoir menti, toi qui ne supporte pas le mensonge et l'autre part comprend les motivations qu'il a pu avoir. A sa place, tu aurais certainement agis de la même façon, mais c'est aussi parce que tu l'aimes. Mais pas comme une amie pourrait l'aimer. Non. C'est amour bien plus fort, bien plus intense. Alors forcément, pour lui, tu aurais été prête à tout. Mais en apprenant que son fils et lui ont pu être menacés par ton père, tu savais ce qu'il te restait à faire : te jeter tout droit dans la gueule du loup, littéralement. C'est probablement la pire idée qui soit mais tu ne peux pas le laisser menacer Noah et Andrea. S'il leur arrive quelque chose, tu ne pourras jamais te le pardonner et c'est pour cette raison que tu te dois d'agir dans les plus brefs délais. D'ailleurs, lorsque tu as su, tout s'est passé assez rapidement. En effet, tu as acheté un billet aller retour pour New-York, tu as préparé tes bagages dans la foulée et tu n'as pas non plus oublier de prévenir tes deux meilleurs amis. Mateo t'avais d'ailleurs fait promettre de t'entourer une fois arrivée là-bas, mais aussi de lui donner des nouvelles. Pour ne pas l'inquiéter, tu le lui as promis mais dans le fond, même si tu oses espérer que tout se passe bien par le plus grand des miracles. Jordane, quant à elle, tu lui as simplement demandé de s'assurer que Noah ne te suive pas, ayant tout de même eu des doutes quant au fait qu'il pourrait le faire. Si tu as tendance à être très têtue, c'est quelque chose que vous avez en commun et tu ne veux pas qu'il prenne le risque de laisser son fils comme étant orphelin. Il a des responsabilités Ainsi, tu peux partir en ayant moins de stress et d'inquiétude sur tes épaules. S'il t'arrive quelque chose, ça n'engage que toi et c'est tout. Il est temps que tu règles une bonne fois pour toutes cette histoire familiale.
Deux jours plus tard, tu décolles donc de Bowen afin de rejoindre New-York et tu avais oublié à quel point c'était long. En même temps, tu n'y as pas mis les pieds depuis quatorze ans et tu n'avais pas non plus l'intention de le faire de si tôt, ceci dit. Bien qu'à l'extérieur, tu parais sereine, la réalité est bien différente. Morte d'angoisse, stressée, tu n'es pas aussi inhumaine qu'on pourrait le croire. Même si tu as essayé de rester de marbre en prévenant tes deux amis les plus proches, tu as bien conscience qu'il s'agissait peut-être de tes derniers échanges avec eux. Avec Noah également. Une fois arrivée, tu ne perds pas de temps à rejoindre ton hôtel pour pouvoir y déposer tes affaires avant de pouvoir faire escale chez ta mère. Voilà tant d'années que tu ne l'as pas vue. D'ailleurs, elle n'a jamais su que tu souhaitais tout quitter. Peut-être car tu craignais qu'elle n'en parle à ton père et tu redoutais ça. Ton but était de le fuir lui, et pas elle. Seulement, elle a été un dommage collatéral au beau milieux de vos conflits dont elle ignorait l'existence. Mais ton père, lui, il savait. Bien que tu as su assez jeune que tu étais adoptée, ta mère t'as toujours traitée comme si tu étais sa véritable fille et tu as été chanceuse de la voir. Tu n'imagines pas à quel point ça a dû lui briser le coeur de réaliser que sa fille avait coupé les ponts du jour au lendemain mais visiblement, la joie semble être au rendez-vous lorsque ses prunelles se posent sur toi. La revoir te fais plaisir mais seulement, il se peut également que ce soit la dernière fois si jamais il venait à t'arriver quelque chose... Avant de partir, tu as délicatement embrassé sa joue afin de pouvoir rejoindre la pire personne qui soit à tes yeux. Il est temps de l'affronter, tu ne vas plus fuir.
Lorsque tu lui fais face, la conversation ne tourne pas comme il l'aurait espéré. Forcément puisque tu n'as pas changé d'avis en autant d'années et il s'en doutait fortement. Ça a rapidement généré, tu n'as d'ailleurs pas eu le temps de voir venir la seringue dont il t'injecte le contenu le contenu, te faisant perdre connaissance alors qu'il s'est approché de toi pour te rattraper. Le temps file, tu ne saurais pas dire combien de temps tu as été inconsciente. Ta vision est quelques peu brouillée et, pendant quelques instants, tu en aurais presque oublié où tu te trouvais mais la réalité te rattrape au grand galop. La boule au ventre, tu réalises bien qu'il va probablement décidé de t'achever... Littéralement. Son arme à feu contre ta tempe te provoque énormément de stress et d'angoisse, difficile de garder son calme dans une telle situation mais tu le fais du mieux que tu le peux. Du coin de l'oeil, tu vois un homme s'approcher sans faire de bruit. Ton père étant dos à lui, il ne le remarque pas non plus. Cet homme n'est pas n'importe qui. C'est Noah, à ta plus grande surprise. Ce qui t'inquiète davantage car si ton père s'en rend compte, il pourrait vouloir faire d'une pierre deux coups. De plus, tu voudrais tout simplement pouvoir lui épargner cette dernière vision de toi. Afin de ne pas alerter ton paternel, tu te dois d'agir comme si l'homme que tu aimes n'était pas là.
Aucun homme n'a pris tant de risque pour toi par le passé, mais dans un tel contexte ? Cela n'a rien de rassurant pour toi, bien au contraire. Il est là, il entend à quel point ton père n'a aucun scrupule et qu'il oserait tuer sa propre fille de sang froid, sans une once d'hésitation et pourtant, il ne semble pas décider à tourner les talons. Ton père n'a jamais eu peur de se salir les mains, ça se sait. Tu voudrais juste que Noah n'en souffre pas, lui aussi. Qu'il se décide à être raisonnable et à penser à son fils mais rien n'y fait. Si tu en es arrivée là, c'est parce que tu n'as pas accepté de prendre sa relève. Finir dans des affaires illégales à ton tour ? Te salir les mains comme a pu le faire ton père ? Non, impossible. Mais ce refus, il n'a jamais su l'accepter. Tu es sa seule fille, il n'a pas d'autres héritiers et a donc jeté son dévolu sur son unique fille, toi. Si tu en es là, ce n'est en aucun cas de la faute de Noah. S'il voulait te retrouver, il y serait parvenu d'une façon ou d'une autre. Là ? Tu as juste pu mettre les chances de ton côté en prévenant ton entourage qui sait où tu allais et pourquoi. Ta mère sait où tu es. Mais dans tous les cas, tu aurais dû lui faire face tôt ou tard. C'était sensé être toi face à ton père, personne d'autres mais Noah s'en est mêlé...
La police arrive en trombe dans la pièce, surprenant ton père qui tire. Seulement, c'est Noah qui s'est prit la balle. L'homme que tu aimes s'effondre au sol alors qu'un hurlement à en glacer le sang sort d'entre tes lèvres. NON, NOAH ! Tu ne pleures pour ainsi dire jamais. C'est très rare. Personne ne t'as jamais vu pleurer mais là, tu ne parviens pas à arrêter les larmes qui s'écoulent par vagues le long de tes joues. Tu ne sais même pas s'il est vivant mais quoi qu'il arrive, tu ne pourras jamais te le pardonner. C'est de ta faute. Alors que ton père fait quelques pas, comme s'il cherchais à s'enfuir, la police riposte. Cette fois, c'est ce monstre qui se prend la balle et, à son tour, il tombe sur le sol, un peu plus loin que Noah. Mais ce n'est pas pour lui que tu pleures. Certains policiers s'approchent de Noah, d'autres de ton paternel. Un d'entre eux s'approche de toi afin de pouvoir te libérer et s'assurer que tu ailles bien. Une fois relâchée, tu te lèves afin de t'accroupir à côté de Noah, n'arrivant toujours pas à arrêter ces larmes. Il perd beaucoup de sang et, d'ailleurs, tu en as un peu sur toi mais c'est le cadet de tes soucis. Attrapant sa main, tu la serres. Tu ne peux pas me lâcher, Noah... J'ai besoin de toi, Andrea aussi. Accroche toi, je t'en supplie... Je t'aime, je t'aime tellement... Tu ne sais même pas s'il entend ces mots, ni même s'il s'en sortira mais tu as besoin de le lui dire, tu as besoin qu'il le sache. Forcément, tu ne veux pas penser au pire mais tu paniques... Les agents, eux, font appel au 911 de toute urgence et heureusement, ils ont des équipes à proximité qui ne tardera pas à arriver. C'est un véritable cauchemar, tu voudrais tellement pouvoir t'en réveiller..
Lorsqu'ils arrivent, une équipe se dirige vers ton père et l'autre vers Noah. Si tu t'écartes, c'est simplement dans le but de laisser s'occuper de lui. Dans ce brouhaha et après ce qu'il s'est passé, tu te sens quelques peu perdue. Une voix se fait entendre et attire ton attention. Il est mort sur le coup... L'espace d'un instant, ton coeur loupe un battement mais cette voix provient de l'un des hommes qui s'occupent de ton père. Il est mort. Ces trois mots résonnent comme un écho dans ta tête, tu ne réalises pas encore. Cette histoire est terminée mais le plus important reste Noah qu'ils chargent d'ailleurs sur un brancard afin de le sortir. Je sens un pouls, mais il a perdu beaucoup de sang. Il faut qu'on se dépêche ! Toi ? Tu les suis de près. Ton cerveau est passé en mode automatique, tu ne réfléchis plus. Vous allez venir avec nous, on s'occupera de vous sur place. A vrai dire, tu ne comprends pas pourquoi ils disent en sachant que tu t'en es sortie, mais soit. Ton état, tu n'en as que faire. Ce qui t'importe, c'est lui. Qu'il survive. Après l'avoir chargé dans l'ambulance, tu prends place juste à côté de lui sans jamais lâcher sa main. Tu te dois d'être présente pour lui, c'est tout.
Javajunkie
Invité
Sujet: Re: Tag, you're it. ı Noalyn ♡ Lun 2 Mai 2022 - 1:20
Si j’étais venue jusqu’à New York pour Grace, je ne croyais pas que j’aurais pu le faire pour qui que ce soit d’autre, à part mon fils Andrea. Je savais que je prenais des risques en venant jusqu’ici, parce que j’avais conscience de ce dont Scott Senior était capable de faire pour arriver à ses fins. Et clairement, en constatant qu’il braquait une arme sur sa fille, je comprenais qu’il était vraiment prêt à tout pour avoir ce qu’il voulait. Grace refusait de suivre le chemin de son père, et c’était tout à son honneur mais qu’il était pourri jusqu’aux os cet homme-là. Grace avait eu envie d’une autre vie, une vie honnête où elle pourrait vivre comme bon lui semblait et faire ce qu’elle voulait sans qu’on lui impose quoi que ce soit. J’étais absolument fier d’elle, parce qu’elle avait tenu tête à son père et n’avait jamais cédé face à lui. Mais aujourd’hui, cela la mettait en danger, et il m’était inconcevable de la laisser ici entre les mains de son père. Surtout que si elle avait débarqué à New York pour confronter son père, c’était à cause de moi. J’avais travaillé pour lui, parce qu’il voulait retrouver sa fille pour la ramener auprès de lui et en faire son pantin. C’était pour la protéger que j’avais accepté cette mission, parce que je n’étais aucunement décidé à avouer à Scott Senior où se trouvait sa fille, car je ne voulais pas qu’il puisse lui faire le moindre mal. Finalement, il avait fini par découvrir que je lui mentais, et il avait menacé ma famille. Et si Grace m’en voulait de lui avoir menti, elle ne supportait pas l’idée que son père ait pu nous menacer Andrea et moi. Elle voulait régler cela seule, à ce qu’elle m’avait dit, que je devais rester en dehors de tout ça. Mais je n’étais pas capable de rester à Bowen les bras croisés pendant qu’elle prenait des risques pour moi à New York. Alors, je l’avais suivi, et j’étais finalement arrivé jusqu’ici, où son père la retenait captive. Je savais pertinemment que je ne ferais pas le poids face à lui, c’était pourquoi j’avais averti la police, mais je n’aurais pas cru que ça puisse me coûter une balle perdue.
Au moment où j’ai pris la balle tirée par Scott Senior, j’ai entendu le cri de Grace mais je ne fus pas capable de réagir. Son cri était rempli de détresse et ça m’avait fait mal, peut-être même encore plus mal que la douleur lancinante procurée par la balle. Parce que cette douleur elle me touchait en plein cœur. C’était la femme que j’aimais qui avais hurlé mon nom, et sûrement à raison parce qu’après avoir pris une balle, je ne devais pas être dans un merveilleux état. Malgré son cri de désespoir, c’était du moins ainsi que je l’avais interprété, je savais que physiquement elle allait bien, ou du moins à peu près. Je n’en savais pas plus parce que je m’étais rapidement écroulé au sol suite à l’impact. Le plus important pour moi en venant ici, c’était de lui sauver la vie. Ma mission était accomplie. Mais j’avais conscience que je devais désormais me battre pour survivre, pour Andrea, mais aussi pour elle. Totalement inconscient de tout ce qu’il se passait autour de moi, je n’avais pas senti Grace venir à mes côtés et me parler, mais elle avait été là et c’était bien le plus important. Sans doute que ça allait être une force pour moi par la suite qu’elle ait été là de la sorte. Je savais que Grace était une femme extraordinaire, et elle le prouvait encore un peu plus chaque jour. Je comprenais chaque jour un peu plus pourquoi je l’aimais tant et depuis si longtemps, parce qu’elle était merveilleuse, même si elle pouvait en douter.
J’ai été emmené par les secours, mais je n’ai été conscient de rien du tout. Ce n’est que plus tard, je ne saurais dire combien de temps après que j’ai difficilement ouvert les yeux. J’ai dans un premier temps été totalement ébloui par une lumière qui me semblait un peu trop puissante. Il m’avait fallu un moment pour que mes yeux s’adaptent à cette nouvelle luminosité après être restés fermés un long moment. Quand je parvins enfin à me faire à la luminosité, je cherchais tout autour de moi. Ne voyant que du blanc, je ne savais pas si j’étais toujours en vie ou si j’étais mort. Mais quand j’ai voulu me redresser et que j’ai senti une vive douleur dans mon ventre, j’ai compris que j’étais toujours en vie, et visiblement à l’hôpital. Aussitôt, tout ce qui s’était passé précédemment me revint en mémoire. Grace attachée, son père qui braquait une arme sur elle, moi qui suis arrivé, avec la police derrière moi et cette balle qui est partie si vite… Dans mon souvenir, Grace allait bien, mais je voulais en avoir la certitude, je devais savoir comment elle allait, c’était le plus important. Moi, ce n’était qu’un détail. “Grace ?” parvins-je à articuler difficilement. J’avais envie de me lever et de la chercher partout…
L'idée que ton père puisse avoir changé se résume à un seul mot : l'utopie. Ce mot est bien justifié tant ça semble irréaliste, loin de la réalité dans laquelle tu vis. Bien que tu es intimement convaincue que les gens sont capables de changer, ce n'est définitivement pas son cas. C'est l'une des rares exceptions pour qui tu n'as plus d'espoir, pas même un soupçon. Le concernant, tu as abandonné toute probabilité que cet homme puisse changer un jour. En venant à New-York, tu réalisais bien les dangers encourus dont celui qu'il s'en prenne à toi, mais ce dont tu ne te doutais pas le moins du monde, c'est que tu pourrais être suivie tout au long de ton périple, et pas par n'importe qui. Pourtant, tu avais fais promettre à Noah de rester à Bowen avec son fils, Andrea ayant à tout prix besoin de son papa dans sa vie, mais l'homme dont tu es secrètement amoureuse n'en a fait qu'à sa tête. C'est ton combat, ton devoir d'assumer ça seule pour qu'il laisse les Mancini tranquilles quitte à te jeter dans la gueule du loup toute seule... Est-ce une sorte de mission suicide ? Oui, certainement. Mais tout ne s'est pas déroulé comme tu pouvais l'avoir prévu.
Dès lors que le coup de feu retenti, tout se passe assez vite et semble durer une éternité à la fois. Voyant Noah s'écrouler au sol, tu as l'impression de vivre un véritable cauchemar tout en étant éveillée, te sentant simplement impuissante face à cette situation. Tu restes à ses côtés, craignant le fait de le perdre à tout jamais et cette idée, elle t'effraie plus que tout au monde. Heureusement, les secours sont bien vie arrivés sur place afin de constater le décès de ton père, mais aussi pour emmener Noah jusqu'à l'hôpital où ils pourront s'occuper de lui bien mieux qu'ils ne le peuvent à cet instant bien précis. D'ailleurs, tu montes dans l'ambulance avec lui, n'étant pas du tout décidée à lâcher l'homme qui a volé ton coeur. Le chemin jusqu'à l'hôpital te semble terriblement long, ayant la boule au ventre en le voyant dans cet état à cause de toi. Tu te blâmes car même si tu lui avais fais promettre de ne pas venir, c'est tout de même de ta faute s'il est dans cet état et il est probable que tu ne puisses pas te le pardonner. Jamais, au grand jamais. Et surtout pas si Andrea devient orphelin par ta faute... Le petit a déjà perdu sa mère, il n'a pas besoin de vivre une autre perte.
Pendant qu'il est emmené au bloc opératoire, un médecin s'occupe de toi pour te faire passer quelques analyses afin de s'assurer que tu ailles bien. Aucune plaie, rien de cassé non plus... Physiquement, tu vas bien et n'est donc pas à plaindre. Le sang sur tes vêtements n'est pas le tien, tu le savais déjà. C'est surtout sur le plan psychologique que c'est bien plus compliqué. Paniquée, apeurée, totalement perdue et n'osant pas t'imaginer qu'il puisse ne pas s'en sortir. Pourtant, c'est une possibilité même si tu ne l'espère pas. Dès qu'ils en ont terminé avec toi, tu rejoins la salle d'attente. Les secondes ressemblent à des heures, tu as un peu perdu la notion du temps et tu es incapable de dire depuis combien de temps tu es là, à vrai dire. L'opération enfin terminée, on vient t'annoncer que tout s'est bien passé et qu'il s'en est sorti, bien qu'ils attendent son réveil pour pouvoir en savoir davantage sur son état. Voilà déjà une bonne nouvelle qui t'apaise légèrement, même si tu as besoin de le voir de tes propres yeux pour y croire.
Après son réveil, un médecin s'occupe de lui, s'assurant que tout aille bien avant de te faire savoir qu'enfin, tu peux aller le voir. C'est en ayant la boule au ventre mais aussi apaisée que tu rejoins donc sa chambre, posant ton regard sur lui. Il est éveillé et même s'il semble bien affaibli, il est en vie. Tu m'as tellement fais peur, tu sais... Lui avoues-tu avant de t'installer sur une chaise à ses côtés, attrapant délicatement sa main pour lui faire savoir que tu es là et que tu ne l'abandonneras pas. Ni maintenant, ni jamais. Tu dois être fatigué, tu devrais te reposer. Lui dis-tu d'une voix douce. Cependant, tu as besoin de lui répéter ce que tu lui as dis. Surtout que tu n'es pas certaine qu'il ait entendu les mots que tu as pu prononcer. Je ne sais pas si tu as pu entendre ce que j'ai dis, ni même si tu t'en souviens... Mais je t'aime, Noah. Depuis longtemps maintenant et je ne pourrais certainement jamais cesser de t'aimer. J'ai gardé ça depuis bien trop longtemps mais je ne peux plus. La vie est beaucoup trop courte et j'ai pas envie de vivre avec des regrets à nôtre sujet... Toi qui a pourtant tant de difficultés à dévoiler tes sentiments, tu as enfin osé. Et même si la possibilité que cela ne soit pas réciproque est présente, tu te sens tout de même bien plus légère... Il était temps. Temps que tu lui dise, que tu ne gardes pas ça indéfiniment pour toi...
Javajunkie
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Sujet: Re: Tag, you're it. ı Noalyn ♡ Lun 16 Mai 2022 - 20:19
Clairement, je ne croyais pas que j’aurais été capable de faire ce que je venais de faire aujourd’hui pour une autre femme que Gracelyn. C’était assez horrible de penser de la sorte, parce que j’étais intimement convaincu que pour la mère d’Andrea, je n’aurais pas eu la force ni le courage d’aller affronter son père, ou du moins tenter de le faire, s’il avait été aussi dangereux que celui de Grace et qu’elle s’était retrouvée en danger face à lui. Mais pour Grace, je n’avais pas hésité une seule seconde, même si j’avais parfaitement conscience des risques que cela impliquait. En plus, c’était clairement de ma faute si Grace était revenue à New York pour confronter son père, alors il n’était pas question que je ne lui vienne pas en aide. Même si j’avais été très heureux de la retrouver, de la revoir, j’avais conscience que je n’aurais jamais dû accepter de travailler pour son père, dans le but de la retrouver et de lui confier l’endroit où elle se trouvait. Il n’avait jamais été question pour moi de le tenir informer sur le lieu où se tenait Gracelyn, mais je l’avais retrouvé pour de mauvaises raisons alors que je n’avais jamais cessé d’avoir cette intime envie de la retrouver, il m’avait seulement fallu une sorte de prétexte pour avoir le courage de le faire. Finalement, je ne semblais pas être un homme courageux même si j’avais pu démontrer le contraire aujourd’hui en essayant de m’interposer entre le père de Grace et elle. Pour autant, ça n’avait clairement pas été une réussite puisque j’avais pris une balle, mais il me semblait, avant de sombrer et de ne plus être conscient de ce qu’il se passait, que Grace était saine et sauve, et c’était le plus important pour moi. Evidemment, j’avais pensé à Andrea, à ce qu’il deviendrait si je ne survivais pas à cette blessure, mais j’avais confiance en Grace et malgré qu’elle ait pu m’en vouloir un temps soit peu de lui avoir menti sur les raisons qui m’avaient ramené à elle, je savais qu’elle ne laisserait pas mon fils seul, elle l’aiderait, j’en étais convaincu.
Alors que je venais d’ouvrir les yeux, après ce qui avait été une durée que je ne saurais estimée, je me trouvais seul, dans une chambre d’hôpital. Il me fallu un petit moment pour retrouver mes esprits et me rendre compte que j’étais dans un lit d’hôpital et que je n’étais pas mort. Je n’avais pas eu peur de mourir, parce que je l’avais fait pour Grace, mais de me sentir vivant, malgré cette douleur que je pouvais ressentir dans le ventre, c’était fortement agréable. Mais désormais, je m’inquiétais pour Gracelyn, est-ce qu’elle allait vraiment bien ? Tout s’était passé si vite, je n’avais aucune certitude, je voulais la voir, c’était tout ce qui m’importait alors que je venais de revenir à moi. J’avais difficilement prononcé son prénom, mais j’y étais parvenu, malgré ma gorge sèche. Alors que je ne la voyais pas dans un premier temps, je paniquais et me faisais un tas de film dans mon esprit. Mais, peut-être ne voulait-elle simplement plus me voir, parce que je ne l’avais pas écouté en venant à New York alors qu’elle m’avait ordonné de rester à Bowen avec Andrea… J’avais peur de la perdre en la laissant seule face à son père, je l’avais sauvé, c’était du moins le souvenir que j’avais, mais ne l’avais-je pas perdu d’une autre manière ? Je n’en savais rien, mais l’idée qu’elle ne veuille plus me voir, alors que j’étais fou amoureux d’elle depuis toujours, me rendait horriblement mal. J’espérais qu’elle était peut-être en observation quelque part, ou simplement sorti un moment prendre quelque chose à boire ou à manger parce que cela faisait plus longtemps que je ne l’imaginais que j’étais resté inconscient. Au bout de plusieurs secondes qui m’avaient paru durer une éternité, j’entendis une voix plus que familière, celle de Grace. Peu après, elle était auprès de moi. Je poussais un soupir de soulagement, elle allait bien et ça me rendait fou de joie même si dans mon état je n’étais pas capable de le montrer. J’esquissais un sourire, aussi large que je le pouvais, tant j’étais heureux de la voir. J’étais touché par ce qu’elle venait de me dire, qu’elle avait eu peur pour moi, alors je comprenais qu’elle ne m’en voulait pas, ou plus, et qu’elle tenait toujours à moi. “Je suis désolé Grace…” tentais-je d’articuler en ne la quittant pas des yeux. Quand j’étais tombé au sol en perdant connaissance, j’avais vu Grace, mais à ce moment-là j’avais tout de même eu peur de ne jamais pouvoir revoir son si beau visage… Je sentis un frisson me parcourir le corps alors qu’elle me prit la main en s’installant près de moi. Je ne pouvais pas rêver mieux que de l’avoir ici avec moi, je ne voulais qu’elle soit nulle part ailleurs. J’avais de la chance qu’elle soit là, et je me rendais compte de cette chance que j’avais de simplement connaitre une femme aussi merveilleuse que Grace. Je secouais doucement la tête quand elle me dit que j’avais probablement besoin de me reposer. “Non ça va aller ne t’en fais pas, je suis content que tu sois là, ça me fait plaisir de te voir.” En réalité, je n’avais même envie de ne voir qu’elle, et désormais qu’elle était là, je n’avais aucune envie de me reposer, je voulais juste profiter de cet instant avec elle, après être passé si près de la mort, je voulais profiter de chaque instant avec les gens qui comptaient pour moi. Alors qu’elle commençait ensuite à parler, en me disant qu’elle n’était pas sûre que j’avais pu l’entendre, je l’écoutais attentivement. Je n’avais absolument rien entendu quand j’avais perdu connaissance, ou alors je ne m’en souvenais pas du tout. Mais ce qu’elle était en train de me dire, c’était une déclaration d’amour et je sentais les larmes me monter aux yeux. J’avais la sensation d’être dans un rêve, j’espérais que j’étais bel et bien dans la réalité et que je n’allais pas me réveiller d’un instant à l’autre. Grace avait des sentiments pour moi, depuis longtemps visiblement, et moi je n’avais rien vu… J’étais vraiment le roi des idiots de ne pas avoir vu que la femme dont j’étais amoureux depuis toujours avait aussi des sentiments pour moi. Toutefois, je ne voulais pas me lamenter sur le fait que j’étais stupide, je voulais juste profiter de ce moment et de lui dire combien je l’aimais moi aussi, depuis toujours. Je n’arrive toujours pas à croire ce qu’elle vient de m’avouer, mais je suis ému, parce que je n’aurais jamais pu croire que Grace puisse m’aimer, plus qu’un ami. “Je n’avais pas entendu, alors tu fais bien de me le dire à nouveau… Grace, si tu savais combien je t’aime moi aussi, depuis toujours. Tu es l’amour de ma vie, la femme que je n’aurais jamais pu penser avoir. Aujourd’hui tu m’avoues tes sentiments et je dois avouer que je suis heureux, et que je t’aime encore plus fort que je ne croyais jusqu’à maintenant.” Elle avait eu le courage de me dire ses sentiments, et je lui avais aussi dévoilé les miens, ceux que je cachais depuis tant d’années. Je venais poser délicatement ma main au niveau de son cou et attirait doucement son visage vers le mien. “Approche…” J’aurais préféré pouvoir me redresser de moi-même pour venir l’embrasser mais je souffrais beaucoup trop que pour pouvoir bouger. “Tu as raison, la vie est beaucoup trop courte, alors on doit en profiter… ensemble…” soufflais-je contre ses lèvres avant de l’embrasser tendrement dès lors que son visage fut suffisamment proche du mien. Ce baiser était absolument délicieux, délicat et plein d’amour. “Je t’aime Grace, du plus fort que je peux…” avouais-je ému en lui souriant.