samuel † les hommes sont préférables aux fleurs feat. Sunniva & Nicky

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Il avait passé la nuit à regarder, et re-regarder l’album photo que lui avait fait Sunniva. Il aimait chacune de ces photos, de la naissance jusqu’à maintenant, et petit à petit, en regardant les images, il put faire le lien entre ses propres photos et celles de Daeron. C’était fou la ressemblance qu’il y avait entre les deux, on aurait pu croire qu’ils étaient parents et, par miracle, c’était le cas. Son petit garçon, son petit prince, il était plus qu’heureux. Il n’avait pas dormi, surexcité, car il avait un rendez-vous avec Sunniva pour parler du garçon, et pour parler d’eux deux. Mais c’était un rendez-vous de plus où il pouvait être avec Sunniva, et c’est ce qui le contentait encore plus. Il s’était préparé rapidement, mais il avait prit un café pour se booster légèrement. Il s’assit à la table du salon pour griffonner un mot : « Je prends l’Impala, j’ai un rencard. Ne m’en veux pas. Je t’aime fort mon loulou, ce soir, je te prendrais les fesses. » Et il le glissa sous un cookie, pour rendre la situation encore plus niaise. Il rit légèrement, et il sortit, en sentant la brise chaude. Il passa une main dans ses cheveux, un coup de langue sur les lèvres et il roula tranquillement jusqu'au centre de Bowen. Il se gara sur un parking non loin de l’entrée, et il descendit de la voiture, pour se diriger vers la place, son point de rendez-vous avec Sunniva. Il se dit que d’abord, il se devait de lui offrir quelque chose, et il entra dans une boutique. Le ding d’entrée fit sursauter la fleuriste, et il lui offrit son plus beau sourire. Aujourd’hui était une belle journée. « Un bouquet d’arômes blanches, s’il vous plait. » Il frotta légèrement ses mains, puis posa un billet sur la table. La fleuriste décora légèrement le bouquet, et elle récupéra le billet en échange des fleurs. Il la remercia, et il sortit, puis il alla près de la fontaine, en attendant que la mère de son fils arrive. Et quand il la vit arriver, il ne put s’empêcher de sourire comme un gosse. « Je… tiens. » Il lui tendit le bouquet, un sourire en coin. « J’espère que tu aimes les fleurs… » Qu’est ce qu’il était niais, et complètement con, là. Il était ridicule. Mais il s’en fichait un peu.

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La soirée à la plage avait changé bien des choses dans ma vie. Je n'allais plus être la mère célibataire, maintenant aux réunions parents/professeurs, Samuel serait à mes côtés. Ca ne représente peut-être pas grand chose pour les autres, mais pour moi, comme pour Daeron, cela allait changer notre vie, la visions que les gens avaient de nous. J'avais reçu un message de Sam la soir même, me demandant pour qu'on se voit le lendemain, le sourire aux lèvres, je lui avais répondu que c'était avec plaisir. Heureusement, que mon nouveau boulot n'avait pas encore débuté. La semaine prochaine, je ne pourrais autant me libérer. Daeron me questionna sur Sam au petit déjeuner, me demanda comme nous nous étions connu et est ce qu'on avait été amoureux. Il était encore bien jeune pour que je lui raconte notre histoire, je me contentais juste de lui dire le principal. Qu'il avait été désiré et aimé et que c'était le principal. Je retournais à l'appart, enfilant un top beige avec un jean et des baskets. Je n'aimais pas paraitre trop habillée et puis j'adorais être relaxe. L'heure approcha, j'attrapais ma petite veste en cuir noire et je filais au rendez-vous avec Sam. Pour une fois, j'y allais en bus, je n'avais pas envie de prendre la voiture et en plus je n'avais que 4 arrêts, ce n'était pas la mort. Je l'aperçus de loin et un grand sourire s'afficha pendant que j'approchais de ce grand et bel homme. "Salut ! ... Oh...Merci, elles sont magnifiques...J'adore les fleurs, surtout les arums. C'est très gentil...Il ne fallait pas" Je me mis sur la pointe des pieds pour lui donner un baiser sur la joue. Elles étaient splendides. Sa main vint sur mon avant bras, glissant doucement vers la paume de ma main, qu'il monta à ses lèvres comme il avait fait hier pour me dire au revoir. Je frissonnais et mon regard se troubla de ce qu'il me fit ressentir. "Sam, S'il te plait...C'est déjà assez compliqué comme ça."

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Le vent chaud soufflait légèrement sur les genoux de Nicky. Les voiles de sa robe se rythmaient à la cadence de sa marche. La journée commençait plutôt bien, un prof était absent ce qui lui laissait deux heures libres. Heureusement qu'une amie lui tenait compagnie. Les deux étudiantes se dirigeaient vers la place de la ville, où elles pourront se poser tranquillement. Lui tirant par le bras, Nicky détourna son regard. « Nicky, c'est pas ton mec là-bas? » lui avait-elle soufflé, choquée. Elle se retourna et vit Samuel, le sourire XXL qui tendait des fleurs à Sunniva. Nicky crut son coeur s'arrêter pendant plusieurs secondes. Elle soupira, essaya de prendre son calme mais elle n'y arrivait pas. De nature jalouse, cela lui faisait l'effet d'une bombe. Le pire, c'était le regard qu'il avait. Elle se sentit trahie par ce simple regard.

Réfléchis Nicky, réfléchis et vite. se disait-elle, intérieurement. Tu vas être calme, non, tu ne vas pas lui faire bouffer ses putains de fleurs, reste calme! Impulsive, elle se battait contre elle-même. Finalement elle expira un grand coup et demanda à son amie de la rejoindre plus tard.

- Madame Edgerton, bonjour.

Dit-elle dans un faux sourire. Alors surpise de me voir? se disait Nicky. Elle se demanda surtout comment pouvait-elle se regarder dans le miroir sans se sentir coupable? Elle savait très bien que Samuel était en couple avec, non? En tout cas elle ne put s'empêcher de jeter un oeil vers les fleurs qu'elle tenait dans les mains. Elle regarda les fleurs, Sunniva, puis Sam.

Qu'il prenne sa responsabilité en tant que père d'accord, mais qu'il fasse les yeux doux à son ex? Hors de question. Nicky se rapprocha enfin de Sam, d'assez près pour que seul lui entende ce qu'elle avait à lui dire.

- Excuse-moi chéri je reviens je crois que je vais vomir.

Murmure t-elle dégoutée en faisant des gros yeux. Elle s'apprêtait à partir, elle était de trop dans ce joli portrait de famille.

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Il ne fit plus rien, car il était vrai que la situation était compliquée, et que Samuel ne faisait que l’empirer, alors que c’était totalement malsain. Il en profita pour passer ses mains dans ses poches, et il mit son téléphone en mode « off » pour éviter qu’on le dérange. Il allait pour partir, quand il vit une jeune femme très connu de ses yeux qui apparut devant Sunniva, puis devant lui. Il se redressa d’un coup, comme prit la main dans le sac, et il serra les dents, son visage tendu. Il passait sa langue entre ses lèvres, mal à l’aise, quand son passé et son présent furent en sa présence. La situation était désagréable, et il ne voulait qu’aucune des deux se sentent mal, mais bien entendu, ça ne pouvait pas être inévitable. « Euh… Nicky, bé… bébé… ? Qu’est ce que tu fais là ? » Il passait sa langue entre ses lèvres une nouvelle fois et il regardait Nicky. Il savait que là, c’était mort, et qu’il risquait de s’en prendre plein la gueule. En même temps, il l’avait cherché, à provoquer le destin. Il savait qu’elle étudiait non loin de leur lieu de rendez-vous à Samuel et Sunniva, mais il n’avait pas pensé qu’elle puisse les voir. Il n’avait pas été assez prudent pour éviter de la blesser, et il était complètement engourdi dans une situation d’où il ne pouvait s’échapper. Ses mots étaient coincés dans sa gorge, il avait très peur de parler, mais Nicky passa à côté de lui pour lui faire une réflexion. Il cherchait un moyen de se justifier et d’affirmer que ce qu’il faisait n’était pas ce qu’elle croyait, mais il ne voulait pas briser le rendez-vous qu’il avait avec Sunniva. « Ecoute chérie, ça n’a rien à avoir avec ce que tu crois… » Il fronçait les sourcils, et il voulait vraiment que Nicky le croit, sans pour autant que Sunny soit gênée de la situation. Sans doute aurait-il dû changer de ville pour se voir. Il secouait la tête, mal à l’aise.

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La situation ressemblait de plus en plus à un soap opéra. Nicky qui faisait une crise et je pouvais aisément comprendre les raisons, je pense que j'aurais fais de même. Et Sam qui avait du mal à gérer ses sentiments actuels pour Nicky et ce qu'il ressentait pour moi et qui appartenait au passé. Je me sentais de trop, avec mon bouquet à la main à me demander ce que je devais faire ou ne pas faire. J'avais vu le regard noir de Nicky, si je l'ouvrais, j'allais me prendre une beuglante digne d'une scène de ménage. Pourtant, je voyais Samuel s'empêtrer dans ses mots et je ne pouvais que confirmer ce qu'il tentait de dire. "Nicky...Je te promets ce que n'est pas du tout un rendez-vous galant. On est juste là pour parler Daeron." Bon ok, Sam avait eu un geste et je ne l'avais pas repousser, pas vraiment. Mais cette crise était mal placé, on n'était pas en train de s'embrasser que je sache. Heureusement qu'elle n'avait pas été la ua bar de la plage ce jour là.

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Elle les regarda à tour de rôle.

- Vous foutez de ma gueule? Toi tu lui offres des fleurs, toi tu l'embrasse sur la joue, toi tu lui prend la main? Justement où est Daeron? Non mais vous croyez que je suis stupide?

S'indigna Nicky, qui n'en revenait pas que ce soit à Sunniva de justifier leur encontre. Pris en flag. Terriblement déçue, elle ne cessait de regarder Sam. Elle avait une envie d'exploser tout ce qu'elle ressentait, toute sa déception qu'il y avait en elle. Comment avait-il pu lui mentir pendant tout ce temps? Tout allait bien entre eux, il ne cessait de lui dire qu'il était fou d'elle. Au final il faisait double jeu, le pire c'est qu'elle ignorait complètement pendant combien de temps cette mascarade avait commencé.

Aveuglée par l'amour et la confiance, elle ne s'attendait pas qu'ils se voient seuls. Pourtant elle aurait du. Sunniva était une jeune maman, elle avait besoin d'un homme auprès de sa vie. Et personne ne pouvait être mieux placé que le père de son enfant. Mais Nicky en voulait à Sam, elle aurait préféré ne jamais l'aimer.

- J'espère que tu t'es bien amusé avec moi? Parce que crois-moi tu risques pas de revoir mon joli petit cul avant longtemps. Je te laisse trois secondes pour me donner de vrais explications ou de porter tes couilles comme un bonhomme.

Une chance, la seule et unique qu'elle lui laisserait. Si il voulait s'expliquer ou s'excuser c'était maintenant. Elle croisa les bras, impatiente. Jamais son regard n'a été aussi sombre, elle contenait ses larmes dissimulés à sa colère.

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Il se sentait un peu con, mais elle n’avait pas si tort. Sa colère était justifiée, et Samuel se sentait complètement le cul entre deux chaises. Il secouait la tête, et il regardait Nicky droit dans les yeux. « C’est la mère de mon fils. La maman de mon petit que j’viens d’apprendre. Je suis plus qu’heureux d’avoir ce petit garçon, j’te le garantis, et même si c’est vrai que ces gestes peuvent paraitre ambigus, il n’y a rien là-dessous. On est là pour notre fils, pour qu’elle m’apprenne comment il est, comment être père. Je ne peux pas être en mauvais termes avec Sunniva, juste pour Daemon. Je vais passer du temps avec elle, et ça sera toujours comme ça, pour me permettre de voir Daeron. » Il secouait la tête, et il s’approcha de Nicky. « Ecoute, chérie, je ne voulais pas te blesser, mais mets toi à ma place. »

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Si je me sentais mal, maintenant, je me sentais comme la pire des femmes qui tente de mettre la zizanie entre deux Êtres qui s'aimaient. Je serrais dans ma main le bouquet fraîchement offert et je n'avais envie que d'une chose, partir...La situation était plus que difficile. Au départ, je ne voulais pas revoir Sam, c'est lui qui avait insisté, c'est lui qui m'avait fait ressentir des choses et maintenant, il me balançait à la tête que je n'étais rien ! Qu'il était gentil avec moi parce que j'étais la mère de son fils. Mon cul ! il avait été ambiguë dès qu'il m'avait vu ce jour là au commissariat. S'il voulait jouer sur deux tableaux, il allait avoir tout faux. Et bien que Callie m'ait vanté les mérites de Sam, en ce moment je n'en voyais aucun. Mes lèvres se tordirent un peu et je fermais les yeux un moment, canalisant la déception que je venais d'avoir. Si lui, se plaisant dans cette situation ambiguë, moi non et visiblement sa petite amie non plus. Je déposais sans un mot à leur encontre le bouquet de fleurs sur le banc et pendant qu'ils me tournaient le dos, je me dirigeais vers la grande place sans un regard en arrière. Je me sentais nulle, mais surtout, je me sentais trahis par ses paroles, certes justifiées et normales...mais j'avais été tellement conne de croire qu'il était sincère avec moi. J'étais en colère contre moi et j'étais déçue. Je mordis ma lèvre inférieure et je laissais quelques perles humides couler sur mes joues diaphanes.

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Ses explications ne justifiaient pas l'attitude affective qu'il venait d'avoir avec Sunniva. Nicky secouant la tête, n'arrivait pas à croire Sam. De toute façon il venait de briser quelque chose en elle, elle ne sait si elle pourrait avoir de nouveau confiance en lui et elle s'en rendit vite compte.

- Ça n'explique pas ton regard, les fleurs, ces gestes que tu devrais avoir avec moi.

Murmura t-elle désespérée. Sa colère s'était dissipé, elle se sentait brisée de l'intérieur. Elle vit Sunniva partir, elle comprit avec évidence que cette histoire ne tenait pas debout. Une liaison se cachait entre eux, du moins Nicky y croyait dur comme fer.

-Je sais que tu veux la rattraper.

Les yeux brillants de larmes, le mépris se lisait sur son visage.

- Oublie-moi !

Elle eu un sanglot et tourna les talons. Sa respiration s'était soudainement coupé. Son monde s'ecroulait. Plus jamais elle fera confiance en un homme, plus jamais. Mais le pire de tout était de réaliser qu'elle avait perdu Sam à jamais.

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Samuel n’avait aucune idée de quoi faire. Sunniva ou Nicky. Et la réponse s’imposait à lui. Ses pieds tournèrent les talons, et il posa les mains sur les épaules de la jeune femme. Il la regarda dans les yeux et il passa sa langue entre ses lèvres. « Reste là. Ecoute… je suis dans un bordel total, au niveau de mes sentiments, et j’ai vraiment besoin de m’y retrouver. Et j’ai vraiment besoin que tu restes présent, car je te jure que je ne t’ai jamais JAMAIS menti, dans tout ce que j’ai pu te dire. Alors s’il te plait, reste là. » Et il passa une main légère dans les cheveux de cette belle rousse, Nicky. Il pinçait ses lèvres, même si dans un coin de sa tête, Sunniva n’était pas bien loin. Mais Nicky avait été là souvent, et il n’aimait pas la voir souffrir. Il sentait malgré tout une présence absente qui régnait dans son dos et il ne dit rien de plus. Il fermait les yeux, et il les rouvrit rapidement. « Je veux juste que tu me laisses le temps de… me retrouver. Laisse-moi quelques jours. Je t’en pris… »

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