dix de perdues, une de retrouvée (rurry)

Le Love Bar, une veille de Saint-Valentin, l’ambiance y est particulière mais cela doit être encore pire le jour j. Perry ne porte pas grande importance à cette fête, il sait seulement que c’est le soir de l’année où dans les bars il peut conclure encore plus facilement que d’habitude en comptant sur la détresse des gens mais pas cette année. Ruby sait bien que de toute façon le romantisme ce n’est pas son truc, l’amour non plus. Il n’y a qu’à voir comment leur histoire a tourné après qu’ils aient couché ensemble. Des sentiments non réciproques, une addiction aux drogues dans la foulée, clairement, on a vu mieux pour gérer ses émotions. Elle voulait un endroit calme pour se voir, c’est le lieu qui lui est venu en tête même s’il n’y a pas beaucoup été. Il est content de la voir, la dernière fois elle est rapidement parti et il a fini par se demander s’il n’avait pas juste eu une hallucination en la voyant. Mais non, il l’avait à nouveau aperçu au mariage de Fede et Leticia. Il a failli aller consulter un médecin mais en recevant un sms de sa part, Perry s’est dit que ça faisait beaucoup pour des hallucinations. Il arrive un peu en retard parce que la ponctualité ne fait pas franchement partie de ses qualités. Il sourit en la voyant et va s’asseoir à sa table. « Salut ! Ça va, j’suis pas trop en retard ? Aucun mec n’est venu piquer ma place ? »

Elle savait qu’à un moment, elle allait devoir parler à Perry. Est-ce qu’elle lui en voulait ? Evidemment. Ruby était rancunière et tout ses proches le savaient. Sauf qu’il ne s’agissait pas que d’elle et puis il était peut-être temps de passer à autre chose. Si elle avait su que leur dérapage d’une nuit allait entraîner autant de drame, elle se serait abstenue. Perry avait toujours été important pour elle et il lui avait manqué. Mais que restait-il d’une amitié après près de dix ans de silence ? Il avait choisi le Love bar, une bien belle idée de Perry la veille de la Saint-Valentin. Elle avait déjà commandé un cocktail, la jeune femme allait avoir besoin de courage pour affronter l’entrevue avec son ami ou ex-meilleur ami. Il arrivait et Ruby lui souriait quand même. « Non non ça va ! » Répondait-elle. Par où commencer ? Elle profitait de la question de Perry pour lui annoncer une des nouvelles qu’elle voulait dire. « A vrai dire, cette bague les fait souvent fuir. » Disait-elle en montrant l’alliance d’Antoni. Elle la gardait en souvenirs et puis elle avait du mal à s’en défaire.

Perry essayait de ne pas trop penser à la raison pour laquelle Ruby voulait le voir. Il avait rayé l’idée que ce soit simplement pour prendre des nouvelles. Vu comme elle avait été froide lors de leurs retrouvailles il se doutait bien qu’elle n’avait pas énormément envie de lui parler. Et puis il l’avait vu au mariage de son meilleur ami et elle ne lui avait même pas adressé la parole même s’il a bien essayé de capter son regard par moments. Pour mettre toutes les chances de son côté il a choisi le Love Bar, il trouve ça assez ironique de la retrouver là. Il arrive un peu en retard, comme souvent et tente une petite blague d’entrée de jeu. Elle lui répond en montrant son alliance, lui faisant remarquer que ça a plus tendance à faire fuir les hommes qu’autre chose. « J’suis à deux doigts de faire demi-tour. » dit-il en riant, un peu nerveusement. Elle devait déjà la porter lorsqu’ils se sont revus mais il n’est pas trop du genre à faire gaffe à ce genre de détails alors il n’avait rien remarqué. Il a du mal à imaginer la Ruby qu’il a connu mariée mais en presque dix ans les gens ont le temps de changer. « T’es mariée ? » ne peut-il s’empêcher de demander.

Ça serait mentir d’affirmer pour Ruby, que Perry ne lui avait pas manqué. Il était son meilleur ami, le parfait confident. Il avait fallu une histoire de fesses pour qu’aujourd’hui, ils se retrouvent à ne plus savoir communiquer. Mais il fallait qu’ils reprennent contact, qu’ils s’apprécient une nouvelle fois. Ruby voulait que Perry fasse partie de la vie de son fils et qu’elle espérait qu’ils agiraient tous les deux avec intelligence. Sur le coup, il n’avait pas changé Perry, toujours en retard. C’était le moment parfait pour parler du fait qu’elle a été mariée. Elle riait doucement à la blague de son ancien meilleur ami alors que celui-ci prenait place. Il fallait qu’ils parlent et ça commençait de suite. « Je l’étais oui. » Souvent elle ne savait pas quoi répondre à cette question. Est-ce qu’elle était toujours mariée ? Est-ce que le décès d’Antoni rompait les liens du mariage. « Il est décédé y’a quelques années dans un accident. » Elle savait qu’il allait s’excuser, lire dans ses yeux un peu de peine. C’était ces raisons qui avaient fait que Ruby n’avait pas eu envie de reprendre contact avec Perry. Il n’avait pas été là dans les moments durs de la vie de la gynécologue. « J’ai un fils aussi. » Avouait-elle, espérant mener cette conversation avec calme et bienveillance.

Perry se rend compte que le temps est vraiment passé depuis la dernière fois où ils se sont vraiment vus, pas quand il l’a revu dans le parc, avant, il y a des années, à l’époque où leur amitié en a pris un coup, à l’époque où il a sombré. La Ruby qu’il a connu n’était pas prête de se marier, de se poser, lui non plus d’ailleurs. Il était jeune, il devait s’occuper de Penny qu’il venait d’adopter. Peut-être qu’aujourd’hui il n’aurait jamais couché avec elle ce soir où elle était déprimée après sa rupture. Il l’aurait réconforté mais ils ne se seraient pas embrassés et les choses auraient été beaucoup plus simple, leur amitié ne se serait pas brisée. Ruby lui explique avoir été mariée mais que son mari est mort il y a quelques années. « Oh...désolé. » Il n’a jamais été très bon pour ce genre de choses. A l’enterrement de sa mère il ne savait jamais trop quoi dire aux gens qui lui présentaient ses condoléances. Dans les moments de tristesse il n’est pas aussi bon que dans les moments de joie. La jeune femme ajouta également avoir un fils. « Cool ! J’ai eu aussi une fille, c’était pas vraiment prévu mais elle a cinq ans maintenant. » C’était même franchement pas prévu du tout puisqu’Aisling a fait un déni de grossesse et qu’il n’était même pas sûr d’être le père.

A une époque, ils étaient si proches. D’un regard ils se comprenaient. Aujourd’hui, elle avait l’impression de redécouvrir Perry. Ils ne connaissaient plus la vie de l’autre et dans le fond ça peinait Ruby. C’était majoritairement de sa faute, c’était elle qui était partie vivre en Nouvelle-Zélande. Mais souvent elle se demandait ce qui se serait passé si elle était restée à Bowen. Elle n’aurait évidement jamais rencontré Antoni. Ses années de mariage avaient été belles avec le polonais, mais la peine de l’avoir perdu était si grande. Plus les jours passaient et mieux ça allait, mais souvent il lui arrivait de penser à son mari. Perry s’excusait, comme s’il avait quelque chose à voir avec ça. Mais elle ne voyait pas ne pas lui dire. « Ne sois pas désolé. J’avais juste besoin de te le dire. » Elle plongeait son regard dans le sien. « Tu es toujours plus ou moins mon meilleur ami. » Disait-elle avec un sourire timide. Il n’avait jamais quitté cette place même si aujourd’hui ils ne ressemblaient en rien à des amis de longues dates. Il avait une fille. Il ne s’agissait pas de Penny, mais d’une autre, avec une autre femme. Finalement, il était déjà papa et peut-être que son geste égoïste avait privé Luke de deux demi-sœurs. « Oh ! Elle doit être mignonne comme tout ! Mon fils à bientôt 9 ans. » Avouait-elle, peut-être qu’il arriverait à faire le rapprochement. Ruby était courageuse, mais elle ne savait pas comment dire à Perry qu’il était papa d’un petit garçon de bientôt neuf ans, presque le même nombre d’année de son départ de Bowen après avoir couché avec Perry.

Il s’en veut d’avoir loupé autant de choses de la vie de celle qui était à une époque sa meilleure amie, celle qu’il venait voir pour raconter sa vie, celle avec qui il dormait parfois le soir en toute amitié sans jamais s’imaginer quoi que ce soit de plus, celle qui l’a encouragé à adopter Penny même s’il manquait grandement de maturité à ce moment là, encore plus que maintenant. Il s’excuse de la mort de son mari, ne sachant trop comment réagir à cette nouvelle. S’il avait continué à prendre de ses nouvelles après son départ il aurait connu sûrement cet homme qui a fait parti de la vie de sa meilleure amie. « Toi aussi. » lui répond-il avec un sourire. Malgré les années, il ne l’a jamais vraiment remplacé, il n’a pas de meilleure amie aussi proche qu’il a pu l’être avec Ruby. Il lui parle de sa fille, Siobhan, qui a cinq ans même s’il a du mal à réaliser qu’elle puisse grandir aussi vite. En retour la jeune femme lui répond que son fils aura bientôt neuf ans. Perry n’a jamais été bon en maths ou en temporalité, il ne capte pas que cela veut dire qu’il y a de très grandes chances pour que cet enfant soit le sien. Il n’imagine pas un seul instant qu’elle l’aurait gardé. « Oh il est grand déjà ! » lui répond-il naïvement.

Sans Luke et cette fameuse nuit avec Perry, elle n’aurait peut-être jamais quitté Bowen. Elle n’aurait pas rencontré Antoni et n’aurait jamais connu la peine de perdre son mari. Mais la vie était ainsi, et aujourd’hui elle retrouvait son ami de toujours. Perry avait toujours compté, même dans les moments où elle lui en voulait qu’il ne lui ai jamais donné de nouvelles. Ruby l’avait très mal vécu, c’était quelque chose qui l’avait brisé. Il était son tout Perry. C’était différent maintenant, ils avaient chacun fait un bout de chemin sans l’autre. Elle lui annonçait pour Antoni, c’était une manière pour parler de Luke. Elle souriait, finalement ils restaient amis malgré cette distance. Mais le seraient-ils encore après le mensonge de la gynécologue ? Surtout qu’à présent il avait une autre fille. Elle se souvient de l’adoption de Penny, elle ne savait pas qu’il avait eu un nouvel enfant depuis. Elle avait cinq ans et Luke huit ans. Elle se rendait compte à présent du temps qui était passé. Oui Luke était grand, c’était la même période pendant laquelle ils ne s’étaient pas vus. La gorge de Ruby s’asséchait. « Oui … » Il ne comprenait décidemment rien, sur ça il n’avait pas changé. Elle savait qu’il fallait qu’elle y aille avec la manière forte, mais elle venait de le retrouver. « J’ai su que j’étais enceinte juste avant de partir de Bowen. » C’était sa dernière tentative, espérant qu’il comprenne ainsi.

Il espérait que les choses puissent redevenir comme avant avec Ruby, qu’ils puissent un jour redevenir amis. Perry sait que de son côté ça ne sera pas difficile, il a toujours été du genre amical, pas rancunier et plutôt bon ami, dans l’ensemble. Mais il connaît sa meilleure amie, il sait qu’elle a bien plus de mal à pardonner que lui. Ils ont des années à rattraper de leurs vies, des tas de choses à se raconter. La preuve ils ont chacun eu un enfant depuis la dernière fois qu’ils se sont vus. Si Perry était un peu plus futé il aurait compris où Ruby veut en venir et que ce fils dont elle parle, c’est le sien. Mais il n’est clairement pas doué pour les dates et les chiffres, il oublie tout le temps l’âge de ses filles et a un rappel pour leur anniversaire ainsi que tous ceux de ses proches dans son téléphone. Heureusement, Siobhan et Aisling sont nées le même jour, ça lui fait une date importante en moins à se souvenir. Tentant de lui faire comprendre les choses, la jeune femme lui explique qu’elle a appris être enceinte avant de quitter la ville. Perry repense à ce moment, quand elle est partie et lui aussi, parce qu’ils avaient couché ensemble peu de temps avant et que les choses étaient complètement parties en vrille. « Attend...à ce moment là t’étais pas enceinte de moi...enfin je crois...attend, quoi ? » C’est à peu près ce que ça fait quand les deux neurones de Perry se connectent. « Comment c’est possible ? Tu as vu quelqu’un d’autre avant de partir ? » C’est ce qu’on appelle le déni. Il ne peut pas s’imaginer que cet enfant soit le sien et de ne pas l’avoir connu pendant toutes ces années.

Sur ce point, il n’avait pas changé Perry. Toutes ses insinuations ne fonctionnaient pas et Ruby n’était pas assez courageuse pour lui dire ouvertement que Luke était son fils. Parfois, elle aurait pu plus insister, essayer de le voir quand elle était de passage à Bowen pour voir ses parents. Mais plusieurs fois le courage lui avait manqué et l’envie aussi. A une époque, elle était tellement en colère contre Perry. Jamais il n’avait essayé de la contacter, comme si toutes ces années d’amitié n’étaient pas assez pour mériter ne serait-ce qu’un message. Alors elle avait fui la confrontation, élevant Luke seul en Nouvelle-Zélande. Sauf qu’aujourd’hui, elle comptait revivre à Bowen. Perry devait le savoir par elle avant que leur connaissance ne fasse le rapprochement. Puis elle lui avait dis qu’elle l’avait su avant de partir à Bowen. C’était peut-être enfin la phrase qui allait réveillé Perry. Il avait l’air de comprendre … ou peut-être pas. Ruby prit le verre qu’elle avait devant pour boire une grosse gorgée et se cacher derrière. C’était si dur de lui avouer la vérité. « Non je n’ai pas vu d’autres personnes que toi. » Il ne se passait plus rien pendant quelques secondes qui semblaient être des heures pour Ruby. « Je ne savais pas où tu étais, tu ne répondais à aucun de mes messages et appel. Je n’ai jamais réussi à avorter … » Elle ne faisait pas peser la faute sur Perry, elle voulait juste qu’il comprenne qu’elle ne lui avait pas cacher Luke par pure méchanceté.

Petit à petit ce puzzle accessible à n’importe quel enfant normalement constitué, se mettait en place dans la tête de Perry. Le déni était présent, il ne pouvait pas imaginer que l’enfant dont elle lui parle soit le sien. Il ne pouvait pas comprendre, ça lui semblait si impossible, si surréaliste. Même si elle ne mettait pas définitivement les mots pour lui avouer qu’il est bien le père de cet enfant, il comprend qu’il n’y a pas d’autre possibilité. Il s’est toujours dit qu’elle avait avorté, c’était ce qu’ils s’étaient dit avant qu’il ne finisse par partir de la coloc et sombrer, ils ne s’étaient pas revus avant son départ forcé vers les Etats-Unis. Oui il n’avait pas répondu à ses messages à ce moment-là car il n’avait plus de téléphone. « J’étais en cure, j’avais pas de téléphone...je savais pas. » Il s’en voulait aussi même si quelque part il n’y pouvait rien. « Donc...j’ai un fils ? » demanda-t-il timidement, toujours abasourdi par cette nouvelle. Il se dit qu’il a manqué tellement de choses de sa vie et que cet enfant ne le verra peut-être jamais comme un père. Est-ce que Ruby lui avoue à cause de la culpabilité ? Est-ce qu’elle a envie qu’il ait une place dans la vie de cet enfant ? Soudainement, il a beaucoup trop de questions qui lui viennent en tête. Celle qui sort parmi toutes ses interrogations est « Il s’appelle comment ? »

Ruby n’était jamais doué pour donner des bonnes ou des mauvaises nouvelles. Il lui arrivait de dire félicitations à une patiente parce qu’elle était enceinte mais elle ne le savait pas. Avec Perry c’était délicat surtout qu’il ne comprenait rien. Au fur et à mesure, elle vit dans ses yeux qu’il comprenait à comprendre. Ils s’étaient quittés assez froidement. Elle avait pensé avorter mais elle avait changé d’avis. Au début, elle avait tout fait pour tenir Perry au courant, mais à force d’avoir le silence comme réponse, elle avait juste laisser tomber. Il était en cure … Avait-elle vraiment louper autant de chose dans la vie son ami ? Il aurait pu l’appeler après, elle lui en avait voulu qu’il ne le fasse jamais. Mais elle ne lui dira pas aujourd’hui. « Je croyais que tu ne voulais plus me voir. » C’était la sensation qu’elle avait ressenti. Oui, il avait un fils génétiquement parlant. Pour le reste, ce n’était pas encore fait. Luke ignorait tout de Perry. « Oui … Mais il ne sait rien. » Il savait qu’Antoni n’était pas son papa, mais Ruby ne lui avait parlé de son père génétique. « Luke. » Répondait-elle avec un sourire et sortant son téléphone. « Tu veux le voir ? » Demandait-elle voulant qu’il ait le choix de tout le reste. Jamais elle n’imposerait son fils si Perry n’était pas prêt.

En revoyant Ruby il ne s’attendait certainement pas à cette nouvelle. Il eut la brève réflexion qu’aucun de ses enfants n’était arrivé de manière classique dans sa vie, issu d’une relation amoureuse et du désir d’enfant. Il a adopté Penny, sur les conseils de Ruby d’ailleurs, pour lui éviter de finir dans un foyer pour enfant alors qu’il n’était qu’un jeune adulte irresponsable, ce qu’il est toujours un peu. Siobhan est arrivée par surprise alors que sa relation avec Aisling était déjà terminée et qu’il n’était pas sûr au moment de la naissance d’être le père. Et à présent son fils, déjà bien grand et dont il a ignoré l’existence jusqu’à aujourd’hui. Au final cette période trouble durant laquelle Ruby est tombée enceinte et où Perry a sombré dans la drogue aura semé les quiproquos entre eux et les aura éloigné pour de nombreuses années. « Moi je pensais que c’était toi qui voulais plus me voir. » expliqua-t-il en se rendant compte qu’ils avaient tous les deux torts. La jeune femme poursuivi en expliquant qu’il a bel et bien un fils mais que celui-ci ignore l’identité de son père. Perry n’imaginait pas le contraire, sinon son ancienne meilleure amie n’aurait pas autant attendu avant de lui en parler, il imagine en tout cas. Il hocha la tête avant de lui poser l’une des nombreuses questions qu’il avait en tête. Lorsqu’elle lui annonça le prénom, il ne put s’empêcher de rire, trouvant toujours un prétexte pour laisser le sérieux filer. « Tu l’as vraiment appelé Luke ? Tu savais qu’en faisant ça je pourrais jamais t’en vouloir de rien, c’est ça ? » demanda-t-il en souriant, une partie de la pression de la nouvelle s’étant envolé. Pour un fan de Star Wars comme lui, découvrir un fils caché qui s’appelle Luke, c’est l’occasion de se la jouer Dark Vador même s’il est bien plus sympathique que le grand méchant. Ruby lui proposa d’ailleurs de voir des photos du fils dont il vient seulement d’apprendre l’existence. « Oui...oui bien sûr. C’est un peu difficile à réaliser tout ça mais j’ai envie d’être dans sa vie...enfin autant que toi tu as envie que je m’implique, mais je veux pas que tu t’imagines que je m’en fous et que j’ai pas envie d’être là pour lui. »