Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Ouvert depuis quelques semaines, le Goyangi Ba est le repaire de son propriétaire et gérant. Armin se plaît, chaque matin, à installer les coussins, nettoyer les tables, préparer les pâtisseries du jour qui cuisent lentement dans le four et, surtout, s’occuper des quelques chats qu’il a pris en adoption à une association de la ville. Chantonnant ses mélodies favorites, le jeune homme navigue parmi les bêtes qui ronronnent autour de ses jambes. Il prend du temps pour chacun d’entre eux, offrant friandises et caresses avec grand bonheur. Ensuite, il remplit son petit arrosoir pour hydrater les plantes qui offrent un décor tout à fait cosy au petit l’établissement en pierre. La lumière filtre par la baie vitrée et quand Armin retourne la pancarte à l’entrée sur le « Welcome », ses nymphes rosées s’étirent en un délicat sourire.
Quitter la Corée pour poursuivre ce désir de sérénité est quelque chose qu’il ne regrette pas. Ici, même à des milliers de kilomètres de son véritable chez lui, le jeune homme a l’impression de devenir progressivement une personne différente. Il se sent à l’aise, sa poitrine est moins compressée par le poids de l’héritage paternel qui se veut si insistant. Bien sûr, les maux ne s’effacent pas, tout comme les souvenirs, toutefois, Armin souhaite se montrer le plus optimiste possible dans son aventure. Il est déjà parvenu à acheter un local, le retaper, l’agencer à la manière qu’il apprécie et, peu à peu, sa clientèle trouve le chemin jusqu’ici. C’est une véritable source de joie.
Au fur et à mesure que la journée se déroule, le brun propose rafraîchissements et gâteaux à ceux et celles qui passent du bon temps parmi les chats. Certains clients jouent avec eux, d’autres discutent entre eux, certains les observent sans oser s’avancer et, d’autres encore, comme cet homme vers lequel il s’avance, travaillent en silence. Apprécient sans doute le calme ambiant de l’endroit. C’est la première fois qu’Armin le voit au Goyangi. Son tablier où sont peints plusieurs chats autour des hanches, un calepin tout aussi doux entre ses mains, il s’avance et s’assied sur les genoux face à son client.
— Bonjour, bienvenue au Goyangi Ba. Que puis-je vous servir ?
Ses lèvres lui offrent un sourire courtois et patient. Derrière lui, un grand chat tigré s’approche et vient se frotter à son bras, lui tirant un léger rire.
— Avez-vous fait la connaissance de Lupin ? C’est un chat très affectueux.
En effet, l’animal s’est assis près d’Armin, déposant ses grands yeux verts sur le client qui attend d’être servi.
ODTVoilà plusieurs jours qu'il fait page blanche, qu'il n'arrive pas à trouver à nouveau concept pour ce jeu vidéo qui devra sortir dans seulement quelques mois. Voilà plusieurs jours qu'il enchaîne les nuits blanches sans jamais réussir ce qu'il cherche. C'est sans doute pour ça qu'il décide de sortir de prendre l'air et qui sait ? Peut-être que s'il travaille dans un autre espace l'inspiration pourrais revenir ? Peut être, en tout cas, c'est ce qu'il croit et c'est sans doute pour cela qu'il part de chez lui pour d'abord prendre l'air et déambuler dans les rues de Bowen n'ayant pas de but précis, passant devant le restaurant de ses parents il se dépêche de tracer sa route par peur que ses paternels lui demandent de l'aide.
Poussant un long soupir, son regard est vite attiré vers un bar, plus précisément un bar à chat. Arquant d'abord un sourcil, il ne tarde pas entrer détaillant les lieux, il comprend rapidement qu'ici, il ne sera pas dérangé. Qu'il pourra travailler tranquillement, c'est discrètement qu'il va prendre place au fond du café, posant son ordinateur sur la table en face de lui, il regarde le menu des boissons n'ayant pas faim pour le moment. C'est à ce moment qu'un chat vient le rejoindre plissant d'abord les yeux lui gratte d'abord doucement les oreilles avant de le laisser s'en aller.
Reportant son attention vers son ordinateur, il ouvre ce dernier et le met en route alors que le gérant vient à sa rencontre, relevant les yeux vers lui, il esquisse un petit sourire alors prend la parole. Baissant les yeux vers le chat roux lorsque ce dernier le mentionne, il hoche la tête avant de prendre à son tour la parole.
"Oui, il est tout de suite venu vers moi."
Esquissant un petit sourire, il reprend la parole.
"Je voudrai un café s'il vous plaît."
Voilà qui le maintiendra éveiller et c'est avant que ce dernier ne parte que Ji Hung reprend la parole.
"Est ce que cela vous dérange si je reste une bonne partie de la journée ? Je consommerai régulièrement bien évidemment."
Un délicat sourire étire les lippes d’Armin lorsque le client lui affirme que Lupin est déjà venu le voir. Cela lui fait plaisir à entendre et il ne tarit pas ses paroles au sujet de cet animal :
– Lupin était dans une association quand je l’ai rencontré pour la première fois. J’ai tout de suite senti une aura incroyable autour de lui et s’il s’est montré plutôt sur la réserve au début, il est maintenant très affectueux. Vous avez sans doute dû l’attirer d’une manière ou d’une autre.
Armin pourrait parler des six chats qui peuplent (pour le moment) le Goyangi Ba durant des heures. Toutefois, il sait aussi demeurer sur la réserve puisqu’il a déjà remarqué que son interlocuteur semble venu ici pour travailler. Cela est tout à son honneur. Il prend donc note de sa commande, offre une dernière caresse à Lupin et ses grands yeux verts, puis se redresse. Le jeune homme est aussitôt interrogé.
– Vous pouvez rester autant de temps qu’il vous plaira. N’hésitez pas à me faire signe si vous avez besoin de quoi que ce soit.
Derrière sa chevelure brune, il sent doucement le bout de ses oreilles rosir. Cela lui fait plaisir de savoir que l’homme en face de lui trouve une certaine inspiration dans son établissement. Obtiendra-t-il de bons résultats suite à son travail sur son ordinateur ? Armin se retire ensuite pour préparer le café en question. Sur le chemin, il en profite également pour prendre la commande d’un petit groupe d’étudiantes. Tandis que les boissons chauffent, Armin prépare les pâtisseries demandées et laisse ses prunelles balayer l’endroit. Il se sent bien ici. À des kilomètres de sa Corée natale, le jeune homme a l’impression d’enfin avoir trouvé son équilibre. Les chats ronronnent paisiblement dans leurs coussins ou s’approchent des clients avec curiosité. Armin les sert, joue un instant avec les animaux, remplit leurs gamelles d’eau ou de croquettes, s’occupe de sa vitrine ; les journées sont parfois intenses mais cela est loin d’être désagréable. Une fois le groupe de filles servis, Armin apporte le café demandé à l’homme qui a repris ses écrits. Il a l’air concentré, alors Armin ne le dérange pas longtemps.
– Voici votre café. Faites attention, il est vraiment chaud.
Il dépose la tasse, un petit pot de sucre et sa cuillère, ainsi qu’une petite assiette ronde sur laquelle il s’est permis d’offrir un biscuit sec en forme de patte de chat.
– C’est un petit cadeau de bienvenue.
Il lui sourit à nouveau puis s’éclipse derrière le comptoir pour nettoyer un peu.
ODTIl hoche la tête aux paroles du plus jeune et se sent, dans un sens, soulagé lorsqu'il lui dit qu'il peut rester ici aussi longtemps qu'il le souhaite. Reposant son regard vers le chat puis vers le serveur, il ne peut s'empêcher de sourire, hé ben, c'est une bonne découverte ! On peut dire que ce café est l'endroit idéal pour se déconnecter et se détendre sans pour autant ne pas être productif. Esquissant un petit sourire au serveur, il le laisse partir alors qu'il reprend doucement ses esquisses. C'est plongé dans son travail qu'il ne remarque pas les personnes affluer, non, on peut même dire qu'il est totalement dans son monde. L'inspiration semble lui être revenue. Tant mieux, il ne rentrera pas chez lui frustrer. Sortant de ses pensées lorsque le serveur revient lui donner sa commande, il pousse un peu son ordinateur pour lui faire de la place et le remercie chaleureusement avant de reprendre la parole.
"Si je peux me permettre comment est ce que vous vous appelez ?"
Oui, ça évitera pour lui de l'appeler le serveur ou "il" tout sera un peu plus simple dans sa tête pour le nommer et comme s'il s'était rendu compte de son impolitesse, il porte sa main sur sa poitrine et reprend la parole.
"Je m'appelle Ji Hung."
Un prénom pas très commun, mais il se doute déjà que son interlocuteur ne va pas être plus que ça étonné. Portant son café à ses lèvres, il en boit une longue gorgée avant de le reposer. Il est bon, très bon même, mais il n'a pas vraiment besoin de le signaler au brun ? Enfin, un compliment ça fait toujours plaisir non ? Enfin, il est heureux lorsqu'il lit les commentaires positifs sur un de ses jeux ou encore sur sa bd.